“Une question de budget”: à Dijon, une boutique Shein attire la foule et les critiques

“C’est une question de budget”: à Dijon, plusieurs centaines de clients se sont rués jeudi dans la nouvelle boutique éphémère de la plateforme asiatique controversée Shein, opposant l’avantage de prix “trois fois moins chers” aux critiques sur l’ultra fast fashion.Preuve de la controverse entourant la marque, un service de nettoyage a dû s’empresser, juste avant l’ouverture à 10h, d’effacer toute trace de tags accusant en lettres rouges sur les vitrines du magasin : “Shein tue”, “Exploitation, travail forcé, esclavage, pollution”, selon des images de France3 Bourgogne-Franche Comté.Mais ce “non-événement”, comme l’a qualifié la communication de Shein, n’a pas empêché près de 200 personnes de faire la queue dès avant l’ouverture.”Je cherche à faire une bonne affaire”, explique Chayma Benamar, 18 ans, en attendant que s’ouvrent les portes de la boutique.Ces “pop-up store événements” – comme les nomme le groupe de Singapour dans une opération de communication bien huilée -, se pratiquent déjà depuis 2022. Mais, après Paris, Lille et Marseille, la marque a voulu “aller à la rencontre de ses clients” qui vivent à 95% hors de ces grandes villes, explique à l’AFP le porte-parole de Shein, Quentin Ruffat. Pendant 9 jours, la marque va “proposer une expérience immersive à ses clients autour d’un message fort: la mode doit être accessible à toutes et tous”, vante Shein.”Oui, c’est un bon prix”, confirme Chayma, déjà cliente de la plateforme. “C’est pas toujours de la qualité mais on a le prix”, ajoute-t-elle, avant d’assurer: “je ne le ferais pas si j’avais plus d’argent”.  Avec ses millions de produits importés de pays à bas coût de main-d’oeuvre, majoritairement de Chine, Shein est accusée par ses détracteurs de contribuer à la mode ultra éphémère, destructrice de la planète et d’emplois en France, à tel point qu’une proposition de “loi anti-Shein” vient d’être adoptée à l’unanimité par le Sénat.Le texte doit encore être avalisé à l’automne lors d’un accord députés-sénateurs. Il instaure notamment une taxe sur les petits colis importés dans l’Union européenne, comprise entre deux et quatre euros.- “Je préfèrerais acheter français”-L’objectif environnemental de la proposition de loi est “louable”, répond Shein, car l’industrie textile représente “10% des émissions de gaz à effet de serre” mais il faut une loi “collective” et non une “loi anti-Shein”, estime le porte-parole de Shein. Il rappelle que le groupe ne représente que “7% des ventes de vêtements en France”. Selon une étude Ifop datant de février 2025 et souvent citée par Shein, six Français sur 10 consacrent moins de 200 euros par an à l’achat de vêtements neufs. “On répond à ces besoins”, juge M. Ruffat.”Les produits français, c’est hors de prix. Ici, je viens avant tout pour le prix”, se justifie Léa, 26 ans, pressée de se ruer sur les portants de la petite boutique dijonnaise de 250 m2, bondée. Les tarifs de Shein battent “même les soldes” de 40 à 50% affichées juste à côté, assure-t-elle.”Oui, je préfèrerais acheter français, de loin”, confesse Colette Raydellet qui, du haut de ses 79 ans, est une des rares clientes dépassant la trentaine.”Mais c’est une question de budget: c’est trois fois moins cher ici et je n’ai pas une grosse retraite”, s’excuse la septuagénaire. Selon Shein, qui a mis en place un système d’inscription à l’entrée dans la boutique dijonnaise, l’ensemble des créneaux disponibles pour la journée de jeudi, soit environ 1.600 clients, ont été réservés.L’ouverture de la boutique n’a pas manqué de susciter la polémique. La branche locale de l’association de consommateurs et usagers CLCV (consommation, logement, cadre de vie) a “dénoncé” le pop-up store.”Derrière ses prix ultra-compétitifs et son marketing ciblant les jeunes consommateurs, Shein incarne un modèle économique incompatible avec les enjeux actuels de consommation responsable, de respect des droits humains et de préservation de l’environnement”, écrit l’association dans un communiqué.La mode ultra express est accusée d’avoir contribué aux déboires de nombreuses chaînes françaises, dont Camaïeu, Jennyfer ou autres Kookaï.

M6 recrute La journaliste de BFMTV Ashley Chevalier pour ses JT du week-end

La journaliste Ashley Chevalier, actuellement aux manettes du “Dej Info” de 12h à 15h sur BFMTV, rejoindra M6 à la rentrée pour y présenter les JT du week-end, en remplacement de Dominique Tenza, a annoncé la chaîne à l’AFP jeudi.La nouvelle titulaire du “12:45” et du “19:45” sera “à la tête de toutes les éditions du vendredi soir au dimanche soir inclus, dès le vendredi 22 août 2025”, selon le communiqué de M6.Ashley Chevalier a débuté sa carrière en 2010 à I-Télé (devenue CNews en 2017) en tant qu’assistante éditoriale puis reporter, avant de rejoindre BFMTV en 2016.Elle anime la tranche du milieu de journée de la chaîne info depuis septembre 2023.Présentateur titulaire des JT du week-end depuis janvier 2023, Dominique Tenza a quant à lui fait ses adieux au “19:45” le 22 juin, après 17 ans au sein du groupe M6, dont la radio RTL. D’après La Lettre, le journaliste est pressenti pour succéder à Christophe Delay à la présentation de la matinale de BFMTV. Contactée par l’AFP, la chaîne d’information n’a pas commenté. BFMTV fait face à de nombreuses défections depuis son rachat par l’armateur CMA CGM mi-2024. Au total, le groupe RMC BFM a enregistré une centaine de départs de journalistes dans le cadre d’une clause de cession. Ce dispositif permet aux journalistes d’un média qui change de propriétaire de le quitter en empochant des indemnités.

Iran strikes damage hard to assess under Israeli military censorship

Israel has acknowledged being hit by more than 50 missiles during the 12-day war with Iran, but the true extent of the damage may never be known due to stringent press restrictions.Such regulations are nothing new in Israel, where any written or visual publication deemed potentially harmful to the loosely defined concept of “national security” can be banned by law.Censorship predates the creation of Israel in 1948, when the territory was under a British mandate.But with the recent missile barrages from Iran that managed to breach Israel’s vaunted air defences and kill 28 people, the restrictions were further tightened.Any broadcast from a “combat zone or missile impact site” requires written authorisation from the military censor, according to the Israeli Government Press Office, which is responsible for government communications and for accrediting journalists.This requirement is particularly stringent when strikes land near military bases, oil refineries, or other facilities deemed strategic.”There is, of course, a very real national security dimension. You don’t want to tell the enemy exactly where its bombs landed, or help them improve targeting,” said Jerome Bourdon, professor of media sociology at Tel Aviv University.”But this also maintains uncertainty around the country’s vulnerability to external threats. We probably will never know the full extent of the damage,” he added.– ‘Reverse the narrative’ –Most of the government’s communication during the war focused on its military successes, with Prime Minister Benjamin Netanyahu on Tuesday praising a “historic victory” over Iran.For Bourdon, the tightening of media coverage also reflects “a very clear desire to reverse the narrative”, at a time when Israel faces harsh international criticism over its war in Gaza, which has killed tens of thousands and triggered dire humanitarian conditions.On June 19, Defence Minister Israel Katz accused Tehran of “deliberately targeting hospitals and residential buildings” after a hospital in the southern Israeli city of Beersheba was hit, injuring around 40 people.Katz accused Iran of “the most serious war crimes”, while Iran denied intentionally targeting the health centre.Meanwhile, human rights defenders regularly condemn Israel’s destruction of the healthcare system in Gaza and the targeting of hospitals under the claim that they are used by Palestinian militants.During the war with Iran, media coverage near sites of missile strikes in Israel’s civilian areas was occasionally hindered, as foreign reporters were prevented from filming wide shots or specifying the exact location of the impacts.In the central Israeli city of Ramat Gan, police interrupted the live broadcast of two Western news agencies filming a gutted building, suspecting them of providing the footage to Qatari broadcaster Al Jazeera.Israel banned the outlet in May 2024, alleging it has ties with Palestinian militant group Hamas, which Al Jazeera has denied.– ‘Illegal content’ –In a statement, police said they had acted to stop the broadcast of “illegal content” in accordance with the “policy” of National Security Minister Itamar Ben Gvir.The far-right cabinet member, known for his incendiary rhetoric against critics, vowed on June 16 to take tough action against anyone who “undermines the security of the state”.”Zero tolerance for those who help the enemy,” echoed Communications Minister Shlomo Karhi.The two ministers “make claims that exceed the legal framework of their powers, and also are very, very extreme,” said Tehilla Shwartz Altshuler, a researcher at the Israel Democracy Institute.”Usually, they make a lot of noise” in order to “get political gain from this publicity,” she told AFP.Beyond political calculations, “these officials show a deep mistrust, a real hostility toward the liberal Israeli media, and especially toward the foreign media,” said professor Bourdon.The Government Press Office on Thursday reaffirmed its commitment to “freedom of the press… as a fundamental right” and insisted it makes “no distinction between Israeli and non-Israeli journalists”.

Argentina to try 10 in absentia over 1994 bombing of Jewish center

Argentina will try in absentia ten Iranian and Lebanese nationals suspected of the 1994 bombing of a Jewish community center in Buenos Aires, which killed 85 people, a ruling seen by AFP on Thursday said.The attack, which caused devastation in Latin America’s biggest Jewish community, has never been claimed or solved, but Argentina and Israel have long suspected Lebanon’s Shiite Hezbollah group of carrying it out at Iran’s request.Judge Daniel Rafecas acknowledged the “exceptional” nature of the decision to send the case to court, over three decades after the bombing and with the suspects all still at large.Trying them in absentia, he said, allowed to “at least try to uncover the truth and reconstruct what happened.”On July 18, 1994, a truck laden with explosives was driven into the Argentine Israelite Mutual Association (AMIA) and detonated.The deadliest attack in Argentina’s history injured more than 300 peopleNo-one has ever been arrested over the attack.The ten suspects facing trial are former Iranian and Lebanese ministers and diplomats for whom Argentina has issued international arrest warrants.Since 2006 Argentina had sought the arrest of eight Iranians, including then-president Ali Akbar Hashemi Bahramaie Rafsanjani, who died in 2017.Iran has always denied any involvement and refused to arrest and hand over suspects.Thursday’s ruling on trying them in absentia is the first of its kind in the South American country.Until March this year, the country’s laws did not allow for suspects to be tried unless they were physically present.It comes amid a new push in recent years for justice to be served over the attack, backed by President Javier Milei, a staunch ally of Israel.Rafecas said a trial in absentia was justified given the “material impossibility of securing the presence of the defendants and the nature of the crime against humanity under investigation.” – Nixed nuclear deal -In April 2024, an Argentine court blamed Hezbollah for the attack, which it called a “crime against humanity.”It found that the attack and another on the Israeli embassy in 1992 that killed 29 people were likely triggered by the Argentine government under then-president Carlos Menem canceling three contracts with Iran for the supply of nuclear equipment and technology.The court did not however manage to produce evidence of Iran’s involvement.The Inter-American Court of Human Rights in San Jose, Costa Rica last year found the Argentine state responsible for not preventing, nor properly investigating, the attack.It also blamed the state for efforts to “cover up and obstruct the investigation.”Former president Cristina Kirchner has been ordered to stand trial over a memorandum she signed with Iran in 2013 to investigate the bombing.The memorandum, which was later annulled, allowed for suspects to be interrogated in Iran rather than Argentina, leading Kirchner to be accused of conspiring with Tehran in a cover-up.She has denied the allegations.

Retraites: Bayrou défend sa méthode et donne rendez-vous au Parlement à l’automne

François Bayrou a tenté jeudi de reprendre la main sur le dossier des retraites, actant des “avancées” faute d’accord signé entre partenaires sociaux, jugeant “à portée de main” un “compromis” sur la pénibilité et s’engageant à porter le dossier devant le Parlement.Trois jours après la séparation sans accord du conclave sur les retraites, mis en place après son arrivée à Matignon pour éviter la censure des socialistes, François Bayrou n’en a pas moins salué un travail “remarquablement utile”, se disant “impressionné par les progrès” entre syndicats et patronat, “un signe d’espoir pour la démocratie sociale”.Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre a d’abord salué des “avancées”, notamment sur la volonté “d’améliorer sensiblement et immédiatement les retraites des femmes (…) ayant eu des enfants”. Il a également annoncé qu’un compromis avait été trouvé entre les partenaires sociaux pour diminuer l’âge de départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi.Autre avancée “décisive” aux yeux du Premier ministre: l’absence de remise en cause par les négociateurs –la CGT et FO ont de longue date claqué la porte– du recul à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite instauré par la loi Borne de 2023.Sur les points en suspens, M. Bayrou a jugé “à portée de main” un compromis sur le volet de la pénibilité, principal point d’achoppement entre partenaires sociaux. Il a affirmé que les négociations allaient se poursuivre dans les prochains jours dans des modalités qu’il n’a pas précisées.Il a enfin annoncé “une démarche législative” à l’automne pour “répondre à toutes les questions posées” et, faute d’accord sur les points les plus délicats, s’est dit prêt à intégrer des “dispositions de compromis” dans le prochain budget de la Sécurité sociale.De quoi éviter la censure, alors que les socialistes ont déposé une motion à l’issue de l’échec du conclave ? “Je n’imagine pas que le Parti de Jacques Delors et de Michel Rocard puissent considérer” que les compromis trouvés par les partenaires sociaux au terme du conclave sur les retraites soient “un objet de censure”, a répondu M. Bayrou.Lundi après une ultime séance de négociations pour aménager la loi Borne de 2023, patronat et syndicats n’avaient eu d’autre choix que d’acter leur échec. Mais François Bayrou avait estimé qu’il existait une “voie de passage”.Les discussions se sont poursuivies jusqu’à jeudi après-midi entre Matignon, le patronat et les syndicats. Le dossier des retraites empoisonne l’exécutif depuis la première élection d’Emmanuel Macron.Reculer “l’âge de départ va se poser à nouveau” dans les années qui viennent, appuie dans Le Figaro la ministre du Travail et de la Santé issue des Républicains (LR), Catherine Vautrin.- Déminer -Les socialistes n’avaient pas attendu cette conférence de presse pour déposer une motion de censure. Initiative qui remet le Rassemblement national, qui dispose du plus gros groupe à l’Assemblée nationale, au centre du jeu, comme avec son prédécesseur Michel Barnier, tombé au bout de trois mois sous les voix jointes du PS, de LFI et du RN.Les déclarations du chef du gouvernement ne changent rien à la volonté des socialistes de le censurer, a répliqué le député Arthur Delaporte.François Bayrou peut cependant encore respirer: le parti à la flamme ne votera pas la motion de la gauche la semaine prochaine, quand elle sera débattue, et lui donne “rendez-vous” lors du budget, à l’automne.Or, si la gauche reste unie pour le censurer après l’été, le centriste va se retrouver dépendant des lepénistes.Un accord avec la CFDT, centrale syndicale proche du PS, peut-il déminer le terrain parlementaire de l’automne ? “Vous avez intérêt à parler aux républicains au sens large du terme (…) plutôt que de vous lier éventuellement au bon vouloir du RN”, a prévenu le chef de file des sénateurs socialistes, Patrick Kanner.Alors que son avenir ne tient qu’à un fil et que sa popularité est au plus bas dans les sondages, une moitié des Français (52%) souhaitent la censure et 63% considèrent que François Bayrou est le principal responsable de l’échec du conclave, selon une enquête Elabe parue mercredi.

Retraites: Bayrou défend sa méthode et donne rendez-vous au Parlement à l’automne

François Bayrou a tenté jeudi de reprendre la main sur le dossier des retraites, actant des “avancées” faute d’accord signé entre partenaires sociaux, jugeant “à portée de main” un “compromis” sur la pénibilité et s’engageant à porter le dossier devant le Parlement.Trois jours après la séparation sans accord du conclave sur les retraites, mis en place après son arrivée à Matignon pour éviter la censure des socialistes, François Bayrou n’en a pas moins salué un travail “remarquablement utile”, se disant “impressionné par les progrès” entre syndicats et patronat, “un signe d’espoir pour la démocratie sociale”.Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre a d’abord salué des “avancées”, notamment sur la volonté “d’améliorer sensiblement et immédiatement les retraites des femmes (…) ayant eu des enfants”. Il a également annoncé qu’un compromis avait été trouvé entre les partenaires sociaux pour diminuer l’âge de départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi.Autre avancée “décisive” aux yeux du Premier ministre: l’absence de remise en cause par les négociateurs –la CGT et FO ont de longue date claqué la porte– du recul à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite instauré par la loi Borne de 2023.Sur les points en suspens, M. Bayrou a jugé “à portée de main” un compromis sur le volet de la pénibilité, principal point d’achoppement entre partenaires sociaux. Il a affirmé que les négociations allaient se poursuivre dans les prochains jours dans des modalités qu’il n’a pas précisées.Il a enfin annoncé “une démarche législative” à l’automne pour “répondre à toutes les questions posées” et, faute d’accord sur les points les plus délicats, s’est dit prêt à intégrer des “dispositions de compromis” dans le prochain budget de la Sécurité sociale.De quoi éviter la censure, alors que les socialistes ont déposé une motion à l’issue de l’échec du conclave ? “Je n’imagine pas que le Parti de Jacques Delors et de Michel Rocard puissent considérer” que les compromis trouvés par les partenaires sociaux au terme du conclave sur les retraites soient “un objet de censure”, a répondu M. Bayrou.Lundi après une ultime séance de négociations pour aménager la loi Borne de 2023, patronat et syndicats n’avaient eu d’autre choix que d’acter leur échec. Mais François Bayrou avait estimé qu’il existait une “voie de passage”.Les discussions se sont poursuivies jusqu’à jeudi après-midi entre Matignon, le patronat et les syndicats. Le dossier des retraites empoisonne l’exécutif depuis la première élection d’Emmanuel Macron.Reculer “l’âge de départ va se poser à nouveau” dans les années qui viennent, appuie dans Le Figaro la ministre du Travail et de la Santé issue des Républicains (LR), Catherine Vautrin.- Déminer -Les socialistes n’avaient pas attendu cette conférence de presse pour déposer une motion de censure. Initiative qui remet le Rassemblement national, qui dispose du plus gros groupe à l’Assemblée nationale, au centre du jeu, comme avec son prédécesseur Michel Barnier, tombé au bout de trois mois sous les voix jointes du PS, de LFI et du RN.Les déclarations du chef du gouvernement ne changent rien à la volonté des socialistes de le censurer, a répliqué le député Arthur Delaporte.François Bayrou peut cependant encore respirer: le parti à la flamme ne votera pas la motion de la gauche la semaine prochaine, quand elle sera débattue, et lui donne “rendez-vous” lors du budget, à l’automne.Or, si la gauche reste unie pour le censurer après l’été, le centriste va se retrouver dépendant des lepénistes.Un accord avec la CFDT, centrale syndicale proche du PS, peut-il déminer le terrain parlementaire de l’automne ? “Vous avez intérêt à parler aux républicains au sens large du terme (…) plutôt que de vous lier éventuellement au bon vouloir du RN”, a prévenu le chef de file des sénateurs socialistes, Patrick Kanner.Alors que son avenir ne tient qu’à un fil et que sa popularité est au plus bas dans les sondages, une moitié des Français (52%) souhaitent la censure et 63% considèrent que François Bayrou est le principal responsable de l’échec du conclave, selon une enquête Elabe parue mercredi.

Retraites: Bayrou défend sa méthode et donne rendez-vous au Parlement à l’automne

François Bayrou a tenté jeudi de reprendre la main sur le dossier des retraites, actant des “avancées” faute d’accord signé entre partenaires sociaux, jugeant “à portée de main” un “compromis” sur la pénibilité et s’engageant à porter le dossier devant le Parlement.Trois jours après la séparation sans accord du conclave sur les retraites, mis en place après son arrivée à Matignon pour éviter la censure des socialistes, François Bayrou n’en a pas moins salué un travail “remarquablement utile”, se disant “impressionné par les progrès” entre syndicats et patronat, “un signe d’espoir pour la démocratie sociale”.Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre a d’abord salué des “avancées”, notamment sur la volonté “d’améliorer sensiblement et immédiatement les retraites des femmes (…) ayant eu des enfants”. Il a également annoncé qu’un compromis avait été trouvé entre les partenaires sociaux pour diminuer l’âge de départ à taux plein de 67 ans à 66 ans et demi.Autre avancée “décisive” aux yeux du Premier ministre: l’absence de remise en cause par les négociateurs –la CGT et FO ont de longue date claqué la porte– du recul à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite instauré par la loi Borne de 2023.Sur les points en suspens, M. Bayrou a jugé “à portée de main” un compromis sur le volet de la pénibilité, principal point d’achoppement entre partenaires sociaux. Il a affirmé que les négociations allaient se poursuivre dans les prochains jours dans des modalités qu’il n’a pas précisées.Il a enfin annoncé “une démarche législative” à l’automne pour “répondre à toutes les questions posées” et, faute d’accord sur les points les plus délicats, s’est dit prêt à intégrer des “dispositions de compromis” dans le prochain budget de la Sécurité sociale.De quoi éviter la censure, alors que les socialistes ont déposé une motion à l’issue de l’échec du conclave ? “Je n’imagine pas que le Parti de Jacques Delors et de Michel Rocard puissent considérer” que les compromis trouvés par les partenaires sociaux au terme du conclave sur les retraites soient “un objet de censure”, a répondu M. Bayrou.Lundi après une ultime séance de négociations pour aménager la loi Borne de 2023, patronat et syndicats n’avaient eu d’autre choix que d’acter leur échec. Mais François Bayrou avait estimé qu’il existait une “voie de passage”.Les discussions se sont poursuivies jusqu’à jeudi après-midi entre Matignon, le patronat et les syndicats. Le dossier des retraites empoisonne l’exécutif depuis la première élection d’Emmanuel Macron.Reculer “l’âge de départ va se poser à nouveau” dans les années qui viennent, appuie dans Le Figaro la ministre du Travail et de la Santé issue des Républicains (LR), Catherine Vautrin.- Déminer -Les socialistes n’avaient pas attendu cette conférence de presse pour déposer une motion de censure. Initiative qui remet le Rassemblement national, qui dispose du plus gros groupe à l’Assemblée nationale, au centre du jeu, comme avec son prédécesseur Michel Barnier, tombé au bout de trois mois sous les voix jointes du PS, de LFI et du RN.Les déclarations du chef du gouvernement ne changent rien à la volonté des socialistes de le censurer, a répliqué le député Arthur Delaporte.François Bayrou peut cependant encore respirer: le parti à la flamme ne votera pas la motion de la gauche la semaine prochaine, quand elle sera débattue, et lui donne “rendez-vous” lors du budget, à l’automne.Or, si la gauche reste unie pour le censurer après l’été, le centriste va se retrouver dépendant des lepénistes.Un accord avec la CFDT, centrale syndicale proche du PS, peut-il déminer le terrain parlementaire de l’automne ? “Vous avez intérêt à parler aux républicains au sens large du terme (…) plutôt que de vous lier éventuellement au bon vouloir du RN”, a prévenu le chef de file des sénateurs socialistes, Patrick Kanner.Alors que son avenir ne tient qu’à un fil et que sa popularité est au plus bas dans les sondages, une moitié des Français (52%) souhaitent la censure et 63% considèrent que François Bayrou est le principal responsable de l’échec du conclave, selon une enquête Elabe parue mercredi.

Iran: le guide suprême relativise l’impact des frappes américaines

Le guide suprême iranien a relativisé jeudi l’impact des frappes américaines sur les sites nucléaires de son pays, dans sa première apparition publique depuis la fin de la guerre de 12 jours entre l’Iran et Israël, estimant que Donald Trump avait “exagéré” leur efficacité.Les Etats-unis, qui avaient mené ces frappes dimanche à l’aube en soutien à Israël, “n’ont rien gagné de cette guerre”, a jugé l’ayatollah Ali Khamenei, ajoutant que “la République islamique l’avait emporté et, en représailles, infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique”.Il a estimé que le président américain avait “exagéré” l’impact des frappes, selon lui “nullement importantes”.Après avoir affirmé mercredi que le programme nucléaire iranien avait été retardé de “plusieurs décennies” par ces bombardements, M. Trump a affirmé jeudi que “rien n’a été évacué” des sites nucléaires iraniens avant les frappes.”Cela prendrait trop de temps, serait trop dangereux et serait très lourd et difficile à déplacer”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.D’après des experts, il est possible que l’Iran ait anticipé l’attaque américaine en évacuant ses quelque 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60%, un niveau proche du seuil de 90% nécessaire à la conception d’une bombe atomique.Selon un document secret-défense dévoilé mardi par CNN, les frappes auraient scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains, retardant le programme iranien de seulement quelques mois.La Maison Blanche a confirmé l’existence du rapport mais l’a qualifié de “tout à fait erroné”.Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a critiqué jeudi les médias pour avoir fait état de ce document.Le président Trump “a créé les conditions pour mettre fin à la guerre. En décimant, anéantissant, détruisant – choisissez le mot – les capacités nucléaires iraniennes”, a-t-il affirmé à la presse.- “Droits légitimes” -L’Iran avait riposté lundi aux frappes américaines par des tirs de missiles contre Israël et une base américaine au Qatar, avant l’entrée en vigueur mardi d’un cessez-le-feu initié par Donald Trump. Pour Ali Khamenei, le président américain cherche aussi à “minimiser” l’impact de l’attaque iranienne contre la base aérienne d’Al-Udeid, la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient.Cette riposte a “causé des dégâts”, selon lui, alors qu’à en croire M. Trump elle a été “très faible”. Le président américain a évoqué par ailleurs la possibilité d’un accord avec Téhéran sur son programme nucléaire: “Nous allons parler la semaine prochaine avec l’Iran, nous pourrions signer un accord”, a-t-il dit mercredi.Téhéran, qui a réaffirmé ses “droits légitimes” à développer un programme nucléaire civil et dément vouloir se doter de l’arme atomique, s’est dit prêt à reprendre les discussions avec Washington, interrompues par la guerre.Un précédent accord conclu entre l’Iran et les grandes puissances en 2015 afin d’encadrer le programme nucléaire de l’Iran était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump. Israël avait lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sur l’Iran, dans l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.Selon un bilan officiel iranien, les frappes israéliennes ont tué au moins 627 civils et fait plus de 4.870 blessés. L’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones, qui ont fait 28 morts en Israël. A Téhéran, des Iraniens confiaient leur soulagement mais aussi leur inquiétude après le cessez-le-feu.”Je pense que la paix persistera du côté de l’Iran, mais les Israéliens n’ont jamais tenu leur parole. Si Dieu le veut, ils tiendront parole cette fois-ci”, déclarait à l’AFP un vendeur de 39 ans prénommé Saeed.- “La voie du dialogue” -Pour le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin, le conflit a porté un “coup dur” au programme nucléaire de Téhéran mais il est “encore tôt pour évaluer les résultats de l’opération”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a également jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts et réclamé un accès aux sites. L’agence onusienne “a perdu la visibilité (sur les stocks d’uranium enrichi) à partir du moment où les hostilités ont commencé”, a expliqué mercredi son directeur général, Rafael Grossi.Après un vote mercredi du Parlement iranien en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA, le Conseil des Gardiens, en charge d’examiner la législation en Iran, a approuvé jeudi ce projet de loi qui doit être transmis à la présidence pour ratification finale. Voyant un “très mauvais signal”, l’Allemagne a appelé Téhéran à ne pas suspendre cette coopération et la France l’a exhorté à reprendre “sans délai la voie du dialogue” et la coopération avec l’agence de l’ONU.

Iran: le guide suprême relativise l’impact des frappes américaines

Le guide suprême iranien a relativisé jeudi l’impact des frappes américaines sur les sites nucléaires de son pays, dans sa première apparition publique depuis la fin de la guerre de 12 jours entre l’Iran et Israël, estimant que Donald Trump avait “exagéré” leur efficacité.Les Etats-unis, qui avaient mené ces frappes dimanche à l’aube en soutien à Israël, “n’ont rien gagné de cette guerre”, a jugé l’ayatollah Ali Khamenei, ajoutant que “la République islamique l’avait emporté et, en représailles, infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique”.Il a estimé que le président américain avait “exagéré” l’impact des frappes, selon lui “nullement importantes”.Après avoir affirmé mercredi que le programme nucléaire iranien avait été retardé de “plusieurs décennies” par ces bombardements, M. Trump a affirmé jeudi que “rien n’a été évacué” des sites nucléaires iraniens avant les frappes.”Cela prendrait trop de temps, serait trop dangereux et serait très lourd et difficile à déplacer”, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.D’après des experts, il est possible que l’Iran ait anticipé l’attaque américaine en évacuant ses quelque 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60%, un niveau proche du seuil de 90% nécessaire à la conception d’une bombe atomique.Selon un document secret-défense dévoilé mardi par CNN, les frappes auraient scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains, retardant le programme iranien de seulement quelques mois.La Maison Blanche a confirmé l’existence du rapport mais l’a qualifié de “tout à fait erroné”.Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a critiqué jeudi les médias pour avoir fait état de ce document.Le président Trump “a créé les conditions pour mettre fin à la guerre. En décimant, anéantissant, détruisant – choisissez le mot – les capacités nucléaires iraniennes”, a-t-il affirmé à la presse.- “Droits légitimes” -L’Iran avait riposté lundi aux frappes américaines par des tirs de missiles contre Israël et une base américaine au Qatar, avant l’entrée en vigueur mardi d’un cessez-le-feu initié par Donald Trump. Pour Ali Khamenei, le président américain cherche aussi à “minimiser” l’impact de l’attaque iranienne contre la base aérienne d’Al-Udeid, la plus grande installation militaire américaine au Moyen-Orient.Cette riposte a “causé des dégâts”, selon lui, alors qu’à en croire M. Trump elle a été “très faible”. Le président américain a évoqué par ailleurs la possibilité d’un accord avec Téhéran sur son programme nucléaire: “Nous allons parler la semaine prochaine avec l’Iran, nous pourrions signer un accord”, a-t-il dit mercredi.Téhéran, qui a réaffirmé ses “droits légitimes” à développer un programme nucléaire civil et dément vouloir se doter de l’arme atomique, s’est dit prêt à reprendre les discussions avec Washington, interrompues par la guerre.Un précédent accord conclu entre l’Iran et les grandes puissances en 2015 afin d’encadrer le programme nucléaire de l’Iran était devenu caduc après le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018, sous le premier mandat de Donald Trump. Israël avait lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sur l’Iran, dans l’objectif affiché de l’empêcher de se doter de l’arme nucléaire.Selon un bilan officiel iranien, les frappes israéliennes ont tué au moins 627 civils et fait plus de 4.870 blessés. L’Iran a riposté par des tirs de missiles et de drones, qui ont fait 28 morts en Israël. A Téhéran, des Iraniens confiaient leur soulagement mais aussi leur inquiétude après le cessez-le-feu.”Je pense que la paix persistera du côté de l’Iran, mais les Israéliens n’ont jamais tenu leur parole. Si Dieu le veut, ils tiendront parole cette fois-ci”, déclarait à l’AFP un vendeur de 39 ans prénommé Saeed.- “La voie du dialogue” -Pour le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin, le conflit a porté un “coup dur” au programme nucléaire de Téhéran mais il est “encore tôt pour évaluer les résultats de l’opération”.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a également jugé impossible à ce stade d’évaluer les dégâts et réclamé un accès aux sites. L’agence onusienne “a perdu la visibilité (sur les stocks d’uranium enrichi) à partir du moment où les hostilités ont commencé”, a expliqué mercredi son directeur général, Rafael Grossi.Après un vote mercredi du Parlement iranien en faveur d’une suspension de la coopération avec l’AIEA, le Conseil des Gardiens, en charge d’examiner la législation en Iran, a approuvé jeudi ce projet de loi qui doit être transmis à la présidence pour ratification finale. Voyant un “très mauvais signal”, l’Allemagne a appelé Téhéran à ne pas suspendre cette coopération et la France l’a exhorté à reprendre “sans délai la voie du dialogue” et la coopération avec l’agence de l’ONU.