A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

En Birmanie, le combat d’une tribu contre un projet chinois de mine de plomb

Dans les collines birmanes, un projet chinois d’extraction de plomb, encouragé par le boom des batteries électriques, menace de détruire les moyens de subsistance d’une petite tribu qui a organisé sa défense, par crainte de “disparaître”.”Nous n’avons pas le projet d’échanger ce que nos ancêtres nous ont légué pour de l’argent. Cette terre est la dignité de notre tribu”, affirme Khun Khine Min Naing, qui mène le mouvement de révolte.”Nous ne faisons que demander des droits indigènes qui nous sont dus”, met en avant le jeune homme de 24 ans.Depuis avril, des centaines de membres de l’ethnie Pradawng défilent régulièrement sur les chemins de terre battue contre le projet d’extraire du plomb sur leurs terres, qui risque de transformer le paysage à jamais, sans aucune forme de bénéfice pour eux.La tribu, proche culturellement des Karens, revendique 3.000 membres sur un territoire qu’elle occupe depuis près de quatre siècles dans l’Etat Shan (Est), près de Pekon.Mais leurs voix résonnent dans le vide, dans le contexte de la guerre civile qui a réduit en lambeaux la Birmanie, où des groupes privés font leurs affaires sans être trop inquiétés. Une entreprise birmane, Four Star Company, connectée à une milice locale, et son partenaire chinois ont l’ambition de développer une importante mine de plomb. Depuis février, d’imposantes machines occupent le site, en vue des travaux.Les Pradawng, qui assurent ne pas avoir été consultés, habitent un village, Thi Kyeik, en contrebas de la future mine – un endroit vulnérable aux pollutions générées par l’activité minière.L’extraction de plomb, un métal toxique particulièrement nocif pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer, contamine les sols et l’eau, a prévenu l’Organisation mondiale de la santé (OMS).- Présence chinoise -“Nous ne voulons pas laisser cette terre endommagée pour la prochaine génération”, a insisté Khun Khine Min Naing. “Nous ne voulons pas être considérés comme des criminels aux yeux de l’histoire.”En manifestant à l’aide de pancartes, les Pradawng s’exposent à une violente réponse de gardes armés.Selon les Pradawng, Four Star Company opère dans la région depuis 20 ans, avec l’aval d’une milice locale, le Kayan New Land Party, qui a conclu un cessez-le-feu avec l’armée birmane.Son partenaire chinois, longtemps caché aux habitants, est difficile à identifier.Le conflit qui a éclaté après le coup d’Etat du 1er février 2021 a fragmenté la Birmanie, où des dizaines de groupes armés, en plus de la junte, imposent leur loi, dans des conditions plus ou moins opaques, qui profitent aux trafics en tous genres.Dans ce contexte, des Chinois ont investi dans les riches ressources naturelles du pays: jades et autres pierre précieuses, bois de teck, minerais.Le plomb est recherché pour construire des batteries, largement utilisées par le secteur automobile.Sur l’année 2023, quelque 98% des exportations birmanes de plomb sont allées en Chine, a noté la Banque mondiale. Mais le volume des échanges, estimé à 20 millions de dollars, ou 50.000 tonnes, pourrait être sous-évalué du fait de la prédominance du marché noir.Une analyse par imagerie satellite d’un seul site à la frontière chinoise par le Centre pour la résilience de l’information, basé en Grande-Bretagne, a montré que celui-ci avait presque doublé entre 2018 et 2024, donnant une idée de la dynamique.- “Aucune loi” -“Nous risquons de disparaître”, assure Khun Aung Naing Soe, 32 ans, un leader de la tribu.”Il n’y a aucune loi qui protège le peuple”, affirme-t-il.Le prix d’une tonne de plomb raffiné se situe autour de 2.000 dollars sur le marché mondial.Les Pradawng craignent que seule la pollution ne ruisselle de l’activité minière, pas les profits.”Ils essayent de négocier avec nous en nous promettant des bénéfices, mais on a décidé avec courage de repousser leur offre”, a expliqué le leader des manifestations, Khun Khine Min Naing.Durant les négociations, la tribu a senti que ses interlocuteurs allaient débuter leurs opérations “par tous les moyens”, a-t-il poursuivi.Des signes avant-coureurs de dommages environnementaux sont déjà visibles, selon les riverains.Les habitants ont remarqué une augmentation des inondations et des coulées de boue qui ont emporté des maisons entières, car le rythme de l’exploitation minière dans la région s’est accéléré ces dernières années.Mu Ju July, 19 ans, gagne péniblement sa vie en fouillant les terrils à la recherche de morceaux de plomb. “Si nous donnons notre autorisation, nous ne serons tranquilles que pendant un ou deux ans”, estime-t-elle. “Il ne restera que des pierres lorsque le moment sera venu pour nos enfants.”

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En Birmanie, le combat d’une tribu contre un projet chinois de mine de plomb

Dans les collines birmanes, un projet chinois d’extraction de plomb, encouragé par le boom des batteries électriques, menace de détruire les moyens de subsistance d’une petite tribu qui a organisé sa défense, par crainte de “disparaître”.”Nous n’avons pas le projet d’échanger ce que nos ancêtres nous ont légué pour de l’argent. Cette terre est la dignité de notre tribu”, affirme Khun Khine Min Naing, qui mène le mouvement de révolte.”Nous ne faisons que demander des droits indigènes qui nous sont dus”, met en avant le jeune homme de 24 ans.Depuis avril, des centaines de membres de l’ethnie Pradawng défilent régulièrement sur les chemins de terre battue contre le projet d’extraire du plomb sur leurs terres, qui risque de transformer le paysage à jamais, sans aucune forme de bénéfice pour eux.La tribu, proche culturellement des Karens, revendique 3.000 membres sur un territoire qu’elle occupe depuis près de quatre siècles dans l’Etat Shan (Est), près de Pekon.Mais leurs voix résonnent dans le vide, dans le contexte de la guerre civile qui a réduit en lambeaux la Birmanie, où des groupes privés font leurs affaires sans être trop inquiétés. Une entreprise birmane, Four Star Company, connectée à une milice locale, et son partenaire chinois ont l’ambition de développer une importante mine de plomb. Depuis février, d’imposantes machines occupent le site, en vue des travaux.Les Pradawng, qui assurent ne pas avoir été consultés, habitent un village, Thi Kyeik, en contrebas de la future mine – un endroit vulnérable aux pollutions générées par l’activité minière.L’extraction de plomb, un métal toxique particulièrement nocif pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer, contamine les sols et l’eau, a prévenu l’Organisation mondiale de la santé (OMS).- Présence chinoise -“Nous ne voulons pas laisser cette terre endommagée pour la prochaine génération”, a insisté Khun Khine Min Naing. “Nous ne voulons pas être considérés comme des criminels aux yeux de l’histoire.”En manifestant à l’aide de pancartes, les Pradawng s’exposent à une violente réponse de gardes armés.Selon les Pradawng, Four Star Company opère dans la région depuis 20 ans, avec l’aval d’une milice locale, le Kayan New Land Party, qui a conclu un cessez-le-feu avec l’armée birmane.Son partenaire chinois, longtemps caché aux habitants, est difficile à identifier.Le conflit qui a éclaté après le coup d’Etat du 1er février 2021 a fragmenté la Birmanie, où des dizaines de groupes armés, en plus de la junte, imposent leur loi, dans des conditions plus ou moins opaques, qui profitent aux trafics en tous genres.Dans ce contexte, des Chinois ont investi dans les riches ressources naturelles du pays: jades et autres pierre précieuses, bois de teck, minerais.Le plomb est recherché pour construire des batteries, largement utilisées par le secteur automobile.Sur l’année 2023, quelque 98% des exportations birmanes de plomb sont allées en Chine, a noté la Banque mondiale. Mais le volume des échanges, estimé à 20 millions de dollars, ou 50.000 tonnes, pourrait être sous-évalué du fait de la prédominance du marché noir.Une analyse par imagerie satellite d’un seul site à la frontière chinoise par le Centre pour la résilience de l’information, basé en Grande-Bretagne, a montré que celui-ci avait presque doublé entre 2018 et 2024, donnant une idée de la dynamique.- “Aucune loi” -“Nous risquons de disparaître”, assure Khun Aung Naing Soe, 32 ans, un leader de la tribu.”Il n’y a aucune loi qui protège le peuple”, affirme-t-il.Le prix d’une tonne de plomb raffiné se situe autour de 2.000 dollars sur le marché mondial.Les Pradawng craignent que seule la pollution ne ruisselle de l’activité minière, pas les profits.”Ils essayent de négocier avec nous en nous promettant des bénéfices, mais on a décidé avec courage de repousser leur offre”, a expliqué le leader des manifestations, Khun Khine Min Naing.Durant les négociations, la tribu a senti que ses interlocuteurs allaient débuter leurs opérations “par tous les moyens”, a-t-il poursuivi.Des signes avant-coureurs de dommages environnementaux sont déjà visibles, selon les riverains.Les habitants ont remarqué une augmentation des inondations et des coulées de boue qui ont emporté des maisons entières, car le rythme de l’exploitation minière dans la région s’est accéléré ces dernières années.Mu Ju July, 19 ans, gagne péniblement sa vie en fouillant les terrils à la recherche de morceaux de plomb. “Si nous donnons notre autorisation, nous ne serons tranquilles que pendant un ou deux ans”, estime-t-elle. “Il ne restera que des pierres lorsque le moment sera venu pour nos enfants.”

En Birmanie, le combat d’une tribu contre un projet chinois de mine de plomb

Dans les collines birmanes, un projet chinois d’extraction de plomb, encouragé par le boom des batteries électriques, menace de détruire les moyens de subsistance d’une petite tribu qui a organisé sa défense, par crainte de “disparaître”.”Nous n’avons pas le projet d’échanger ce que nos ancêtres nous ont légué pour de l’argent. Cette terre est la dignité de notre tribu”, affirme Khun Khine Min Naing, qui mène le mouvement de révolte.”Nous ne faisons que demander des droits indigènes qui nous sont dus”, met en avant le jeune homme de 24 ans.Depuis avril, des centaines de membres de l’ethnie Pradawng défilent régulièrement sur les chemins de terre battue contre le projet d’extraire du plomb sur leurs terres, qui risque de transformer le paysage à jamais, sans aucune forme de bénéfice pour eux.La tribu, proche culturellement des Karens, revendique 3.000 membres sur un territoire qu’elle occupe depuis près de quatre siècles dans l’Etat Shan (Est), près de Pekon.Mais leurs voix résonnent dans le vide, dans le contexte de la guerre civile qui a réduit en lambeaux la Birmanie, où des groupes privés font leurs affaires sans être trop inquiétés. Une entreprise birmane, Four Star Company, connectée à une milice locale, et son partenaire chinois ont l’ambition de développer une importante mine de plomb. Depuis février, d’imposantes machines occupent le site, en vue des travaux.Les Pradawng, qui assurent ne pas avoir été consultés, habitent un village, Thi Kyeik, en contrebas de la future mine – un endroit vulnérable aux pollutions générées par l’activité minière.L’extraction de plomb, un métal toxique particulièrement nocif pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer, contamine les sols et l’eau, a prévenu l’Organisation mondiale de la santé (OMS).- Présence chinoise -“Nous ne voulons pas laisser cette terre endommagée pour la prochaine génération”, a insisté Khun Khine Min Naing. “Nous ne voulons pas être considérés comme des criminels aux yeux de l’histoire.”En manifestant à l’aide de pancartes, les Pradawng s’exposent à une violente réponse de gardes armés.Selon les Pradawng, Four Star Company opère dans la région depuis 20 ans, avec l’aval d’une milice locale, le Kayan New Land Party, qui a conclu un cessez-le-feu avec l’armée birmane.Son partenaire chinois, longtemps caché aux habitants, est difficile à identifier.Le conflit qui a éclaté après le coup d’Etat du 1er février 2021 a fragmenté la Birmanie, où des dizaines de groupes armés, en plus de la junte, imposent leur loi, dans des conditions plus ou moins opaques, qui profitent aux trafics en tous genres.Dans ce contexte, des Chinois ont investi dans les riches ressources naturelles du pays: jades et autres pierre précieuses, bois de teck, minerais.Le plomb est recherché pour construire des batteries, largement utilisées par le secteur automobile.Sur l’année 2023, quelque 98% des exportations birmanes de plomb sont allées en Chine, a noté la Banque mondiale. Mais le volume des échanges, estimé à 20 millions de dollars, ou 50.000 tonnes, pourrait être sous-évalué du fait de la prédominance du marché noir.Une analyse par imagerie satellite d’un seul site à la frontière chinoise par le Centre pour la résilience de l’information, basé en Grande-Bretagne, a montré que celui-ci avait presque doublé entre 2018 et 2024, donnant une idée de la dynamique.- “Aucune loi” -“Nous risquons de disparaître”, assure Khun Aung Naing Soe, 32 ans, un leader de la tribu.”Il n’y a aucune loi qui protège le peuple”, affirme-t-il.Le prix d’une tonne de plomb raffiné se situe autour de 2.000 dollars sur le marché mondial.Les Pradawng craignent que seule la pollution ne ruisselle de l’activité minière, pas les profits.”Ils essayent de négocier avec nous en nous promettant des bénéfices, mais on a décidé avec courage de repousser leur offre”, a expliqué le leader des manifestations, Khun Khine Min Naing.Durant les négociations, la tribu a senti que ses interlocuteurs allaient débuter leurs opérations “par tous les moyens”, a-t-il poursuivi.Des signes avant-coureurs de dommages environnementaux sont déjà visibles, selon les riverains.Les habitants ont remarqué une augmentation des inondations et des coulées de boue qui ont emporté des maisons entières, car le rythme de l’exploitation minière dans la région s’est accéléré ces dernières années.Mu Ju July, 19 ans, gagne péniblement sa vie en fouillant les terrils à la recherche de morceaux de plomb. “Si nous donnons notre autorisation, nous ne serons tranquilles que pendant un ou deux ans”, estime-t-elle. “Il ne restera que des pierres lorsque le moment sera venu pour nos enfants.”

En Birmanie, le combat d’une tribu contre un projet chinois de mine de plomb

Dans les collines birmanes, un projet chinois d’extraction de plomb, encouragé par le boom des batteries électriques, menace de détruire les moyens de subsistance d’une petite tribu qui a organisé sa défense, par crainte de “disparaître”.”Nous n’avons pas le projet d’échanger ce que nos ancêtres nous ont légué pour de l’argent. Cette terre est la dignité de notre tribu”, affirme Khun Khine Min Naing, qui mène le mouvement de révolte.”Nous ne faisons que demander des droits indigènes qui nous sont dus”, met en avant le jeune homme de 24 ans.Depuis avril, des centaines de membres de l’ethnie Pradawng défilent régulièrement sur les chemins de terre battue contre le projet d’extraire du plomb sur leurs terres, qui risque de transformer le paysage à jamais, sans aucune forme de bénéfice pour eux.La tribu, proche culturellement des Karens, revendique 3.000 membres sur un territoire qu’elle occupe depuis près de quatre siècles dans l’Etat Shan (Est), près de Pekon.Mais leurs voix résonnent dans le vide, dans le contexte de la guerre civile qui a réduit en lambeaux la Birmanie, où des groupes privés font leurs affaires sans être trop inquiétés. Une entreprise birmane, Four Star Company, connectée à une milice locale, et son partenaire chinois ont l’ambition de développer une importante mine de plomb. Depuis février, d’imposantes machines occupent le site, en vue des travaux.Les Pradawng, qui assurent ne pas avoir été consultés, habitent un village, Thi Kyeik, en contrebas de la future mine – un endroit vulnérable aux pollutions générées par l’activité minière.L’extraction de plomb, un métal toxique particulièrement nocif pour les jeunes enfants et les femmes en âge de procréer, contamine les sols et l’eau, a prévenu l’Organisation mondiale de la santé (OMS).- Présence chinoise -“Nous ne voulons pas laisser cette terre endommagée pour la prochaine génération”, a insisté Khun Khine Min Naing. “Nous ne voulons pas être considérés comme des criminels aux yeux de l’histoire.”En manifestant à l’aide de pancartes, les Pradawng s’exposent à une violente réponse de gardes armés.Selon les Pradawng, Four Star Company opère dans la région depuis 20 ans, avec l’aval d’une milice locale, le Kayan New Land Party, qui a conclu un cessez-le-feu avec l’armée birmane.Son partenaire chinois, longtemps caché aux habitants, est difficile à identifier.Le conflit qui a éclaté après le coup d’Etat du 1er février 2021 a fragmenté la Birmanie, où des dizaines de groupes armés, en plus de la junte, imposent leur loi, dans des conditions plus ou moins opaques, qui profitent aux trafics en tous genres.Dans ce contexte, des Chinois ont investi dans les riches ressources naturelles du pays: jades et autres pierre précieuses, bois de teck, minerais.Le plomb est recherché pour construire des batteries, largement utilisées par le secteur automobile.Sur l’année 2023, quelque 98% des exportations birmanes de plomb sont allées en Chine, a noté la Banque mondiale. Mais le volume des échanges, estimé à 20 millions de dollars, ou 50.000 tonnes, pourrait être sous-évalué du fait de la prédominance du marché noir.Une analyse par imagerie satellite d’un seul site à la frontière chinoise par le Centre pour la résilience de l’information, basé en Grande-Bretagne, a montré que celui-ci avait presque doublé entre 2018 et 2024, donnant une idée de la dynamique.- “Aucune loi” -“Nous risquons de disparaître”, assure Khun Aung Naing Soe, 32 ans, un leader de la tribu.”Il n’y a aucune loi qui protège le peuple”, affirme-t-il.Le prix d’une tonne de plomb raffiné se situe autour de 2.000 dollars sur le marché mondial.Les Pradawng craignent que seule la pollution ne ruisselle de l’activité minière, pas les profits.”Ils essayent de négocier avec nous en nous promettant des bénéfices, mais on a décidé avec courage de repousser leur offre”, a expliqué le leader des manifestations, Khun Khine Min Naing.Durant les négociations, la tribu a senti que ses interlocuteurs allaient débuter leurs opérations “par tous les moyens”, a-t-il poursuivi.Des signes avant-coureurs de dommages environnementaux sont déjà visibles, selon les riverains.Les habitants ont remarqué une augmentation des inondations et des coulées de boue qui ont emporté des maisons entières, car le rythme de l’exploitation minière dans la région s’est accéléré ces dernières années.Mu Ju July, 19 ans, gagne péniblement sa vie en fouillant les terrils à la recherche de morceaux de plomb. “Si nous donnons notre autorisation, nous ne serons tranquilles que pendant un ou deux ans”, estime-t-elle. “Il ne restera que des pierres lorsque le moment sera venu pour nos enfants.”

Greenpeace slams Coca-Cola for producing billions of plastic bottlesThu, 05 Jun 2025 11:41:13 GMT

Coca-Cola produces 120 billion throwaway plastic bottles a year, Greenpeace Africa said at a protest in South Africa Thursday, urging the soda maker to use glass and tin packaging to cut back on plastic pollution.Activists erected a giant bottle cap outside the company’s Johannesburg office emblazoned with the slogan “Cap it Coke” in a demonstration …

Greenpeace slams Coca-Cola for producing billions of plastic bottlesThu, 05 Jun 2025 11:41:13 GMT Read More »

Mondial-2026: le stade Azteca, à jamais dans l’histoire quel que soit son nom

Pelé 1970, Maradona 1986: le stade Azteca de Mexico appartient déjà à l’histoire du football avant même d’accueillir sa troisième coupe du Monde en 2026, un record qui demande un ravalement de façade et même un changement de nom pour financer les travaux.Au coup d’envoi du Mondial, le 11 juin 2026, le Mexique deviendra le premier pays à recevoir la compétition pour la troisième fois, en partenariat cette fois avec les Etats-Unis et le Canada.Pour ses 60 ans, l’Azteca (83.000 places), situé à 2.200 mètres d’altitude, accueillera le match inaugural, là encore pour la troisième fois.Depuis 2024, le sanctuaire des exploits des deux plus grands joueurs du XXe siècle se trouve fermé pour cause de travaux, dont l’avancée progresse “considérablement”, assurent les responsables, guère plus bavards.”Avec soixante ans derrière lui, le Stade Azteca est une icône de l’architecture et de l’ingénierie mexicaines”, déclare à l’AFP l’un des architectes du temple sportif construit à la sortie sud de la ville, Luis Martinez del Campo, 90 ans aujourd’hui.L’Azteca est sorti de terre en 1966, à l’époque du “boom” du Mexique, qui s’invitait dans le cercle fermé des grandes puissances économiques et sportives avec les jeux Olympiques en 1968 et le Mondial en 1970.C’est sur la pelouse de l’Azteca qu’en 1970 Pelé s’est envolé au-dessus de la défense italienne pour décrocher la troisième étoile du Brésil (4-1).C’est aussi là qu’en 1986 l’Argentine a battu l’Angleterre (2-1) quatre ans après la guerre des Malouines, un match encore plus mémorable que la victoire de l’Albiceleste en finale contre l’Allemagne (3-2).Les deux buts venus d’un autre monde de Maradona sont parmi les vidéos de football les plus regardées sur YouTube. La “main de Dieu” que tout le monde voit sauf l’arbitre. Et le “but du siècle”, qui a mis la défense anglaise à genoux, et en transe le commentateur Victor Hugo Morales: “Maradona dans une course mémorable, la plus belle action de tous les temps… cerf-volant cosmique… De quelle planète es-tu venu?”.Moins lyrique, la FIFA a demandé pour le Mondial-2026 quelques aménagements: augmenter la capacité de 83.264 à 90.000 places, des sièges plus confortables, une connexion wifi, un nouvel accès au terrain, une pelouse hybride.- Changement de nom controversé -Coût des travaux: 78,7 millions de dollars, d’après le Groupe Ollamani, société boursière née de la scission du géant de l’audiovisuel Televisa, propriétaire du stade, et du club America.Du coup, Ollamani a annoncé un partenariat avec la banque Banorte, qui a mis 109,4 millions de dollars sur la table pour que l’Azteca porte désormais son nom.”Une décision malheureuse. Le stade Azteca fait partie du patrimoine culturel de ce pays, de cette ville”, a regretté le journaliste sportif David Faitelson, à l’unisson de nombreux supporteurs de l’America.”Pour moi, l’idéal serait de l’appeler Stade Azteca Banorte”, estime l’architecte Luis Martinez del Campo.De toutes façons, l’Azteca-Banorte va encore changer de nom le temps des cinq matchs du Mondial-2026 pour se plier aux exigences de la FIFA sur les marques commerciales. Ce sera… le stade de Mexico.Une autre controverse porte sur les loges. A la construction du stade en 1966, elles ont été vendues pour 99 ans. En 2026, la FIFA veut disposer de l’ensemble des places du stade.L’Association mexicaine des titulaires de loges et tribunes a prévenu qu’elle ne se laisserait pas faire. Les propriétaires sont en train de négocier avec les responsables du stade pour faire valoir leurs droits.- Monterrey et Guadalajara se préparent aussi -Les stades de Guadalajara (46.355 places) et Monterrey (53.000) accueilleront quatre matchs chacun, soit 13 au total pour le Mexique (bien moins qu’aux Etats-Unis).A Monterrey, le stade BBVA -une autre banque- a besoin de “trois grandes adaptations”, a détaillé à l’AFP Alberto Molina, directeur des opérations du Club Monterrey.La première est le terrain, qui sera également équipé de pelouse hybride. Les autres travaux incluent la rénovation des loges VIP et l’agrandissement de la zone presse. “Notre engagement est de terminer ces travaux cette année”, a affirmé le responsable.  A Guadalajara, le stade Akron a aussi besoin de quelques travaux. Au coeur d’une région fief d’un puissant cartel, Guadalajara mettra en place pendant le Mondial un dispositif de sécurité de 4.500 policiers et 300 véhicules tactiques, annoncent déjà les autorités.

Trump administration ramps up attack on Harvard, Columbia

President Donald Trump ramped up his campaign against top US universities Wednesday, banning visas for all foreign students coming to attend Harvard and threatening to strip Columbia of its academic accreditation.Trump is seeking to bring the universities to heel with claims their international students pose a national security threat, and that they ignored anti-Semitism on campus and perpetuate liberal bias.A proclamation issued by the White House late Wednesday declared that the entrance of international students to begin a course at Harvard would be “suspended and limited” for six months and that existing overseas enrollees could have their visas terminated.”Harvard’s conduct has rendered it an unsuitable destination for foreign students and researchers,” the order said.Karl Molden, a Harvard government and classics student from Austria, said: “I’m trembling. This is outrageous.””He is abusing his executive power to harm Harvard as much as he can,” Molden told AFP.”My god!” said another international student at Harvard, who declined to be identified for fear of retribution. “This is such a disgrace.”China’s foreign ministry vowed on Thursday to “resolutely safeguard the legitimate rights and interests of its overseas students.””China has always opposed the politicization of educational cooperation,” ministry spokesman Lin Jian said, adding that the measure would “harm America’s image and international credibility.”US Secretary of State Marco Rubio promised last week to “aggressively revoke visas” for Chinese students, a move condemned by Beijing.- ‘Retaliatory’ -Wednesday’s announcement followed the Trump administration’s earlier efforts to terminate Harvard’s right to enroll and host foreign students were stalled by a judge.The government already cut around $3.2 billion of federal grants and contracts benefiting Harvard and pledged to exclude the Cambridge, Massachusetts, institution from any future federal funding.Harvard has been at the forefront of Trump’s campaign against top universities after it defied his calls to submit to oversight of its curriculum, staffing, student recruitment and “viewpoint diversity.” Trump has also singled out international students at Harvard, who accounted for 27 percent of total enrollment in the 2024-2025 academic year and are a major source of income.”This is yet another illegal retaliatory step taken by the Administration in violation of Harvard’s First Amendment rights,” a university spokesman said.”Harvard will continue to protect its international students.” Trump’s education secretary had also threatened on Wednesday to strip Columbia University of its accreditation.The Republican has targeted the New York Ivy League institution for allegedly ignoring harassment of Jewish students, throwing all of its federal funding into doubt.Unlike Harvard, several top institutions — including Columbia — have already bowed to far-reaching demands from the Trump administration, which claims that the educational elite is too left-wing.- ‘Combating anti-Semitism’ -Wednesday’s official action suggested it was not enough for Trump.”Columbia University looked the other way as Jewish students faced harassment,” US Education Secretary Linda McMahon said on social media platform X.She accused the school of breaking rules prohibiting recipients of federal funding from discriminating on the basis of race, color, or national origin.”After Hamas’ October 7, 2023, terror attack on Israel, Columbia University’s leadership acted with deliberate indifference towards the harassment of Jewish students on its campus,” McMahon said in a statement.”This is not only immoral, but also unlawful.”The US Education Department said in the statement its civil rights office had contacted Columbia’s accreditation body about the alleged violation.Withdrawing Columbia’s accreditation would see it lose access to all federal funding, a very significant proportion of the university’s income.Students would also not be able to receive federal grants and tuition loans.Critics accuse the Trump administration of using allegations of anti-Semitism to target educational elites and bring universities to their knees.The administration has already put $400 million of Columbia’s funding under review, prompting the university to announce in March a package of concessions to the government around defining anti-Semitism, policing protests and conducting oversight for specific academic departments.A Columbia spokesperson said after Wednesday’s announcement the university was “aware of the concerns” raised by the government.”We take this issue seriously and are continuing to work with the federal government to address it,” the spokesperson said.

La filière de la rénovation énergétique vent debout contre la suspension de MaPrimeRénov’

Levée de boucliers contre la suspension de MaPrimeRénov’, la filière de la rénovation énergétique tout entière s’inquiète de l’arrêt temporaire des demandes d’aides à la rénovation énergétique et le secteur du bâtiment envisage des manifestations.Les ministres de l’Economie et du Logement ont confirmé mercredi une fermeture “cet été” du guichet de dépôt des dossiers de demande d’aide MaPrimeRénov’ pour les rénovations énergétiques globales et les travaux d’isolation et de remplacement de chaudière isolés.Dans un communiqué commun, une vingtaine de fédérations exprime leur “stupéfaction” et leurs “inquiétudes”. Elles estiment que la réunion prévue vendredi au ministère de l’Economie pour discuter du marché de la rénovation énergétique n’a “plus lieu d’être car sans objet désormais” et demandent à être reçue par le Premier ministre, François Bayrou. Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB), juge la décision du gouvernement de fermer le guichet de dépôts de demande d’aides MaPrimeRénov’ “injustifiable, inqualifiable”, risquant de  mettre “sur le carreau 100.000 salariés du secteur”. “Sans stabilité du dispositif, a fortiori sans sa pérennisation, et sans sa simplification, ce sont des milliers d’entreprises d’installateurs, d’artisans du bâtiment, de distributeurs et d’emplois industriels qui sont directement fragilisés”, dénoncent les 19 organisations professionnelles, représentant des fédérations de professionnels du chauffage, de l’énergie, de l’électricité et du génie climatique.La FFB compte profiter de son congrès national le 13 juin pour “décider des mesures à prendre”, indique Olivier Salleron à l’AFP. “Ca va gronder”, ajoute-t-il, manifestation, blocage, montage de grues dans des “lieux stratégiques” étant envisagés. Même volonté de protester du côté du syndicat des artisans du bâtiment, la Capeb qui s’organise pour définir “un mouvement” afin de “réagir fortement et dire notre mécontentement”, selon son président Jean-Christophe Repon, interrogé par Franceinfo. La rénovation énergétique représente 30% de l’activité des adhérents de la FFB et 600.000 salariés, selon Olivier Salleron.  “Les TPE, PME, artisans, tout le monde est vent debout. Avec en plus la crise grave et historique du logement neuf, trop c’est trop, on ne va pas se laisser crever sans rien dire”, gronde-t-il. – “Fléau” de la fraude -La suspension concerne uniquement les nouveaux dossiers. “Les dossiers non frauduleux déposés avant la fermeture seront instruits et payés dans les meilleurs délais, et une démarche d’accélération de l’instruction sera mise en place”, a précisé le ministère chargé du Logement.”Les ménages veulent rénover performant. Les artisans sont prêts. Mais l’État, par ces annonces, n’est pas à la hauteur des enjeux sociaux, énergétiques et écologiques”, critique Vincent Legrand, président de Dorémi, société spécialisée dans la rénovation énergétique des maisons.”Les particuliers font leur budget et leurs travaux en fonction de MaPrimeRénov’, si demain ils n’y ont plus droit, ils vont rester dans leur passoire” énergétique, s’inquiète Christophe Perrier, à la tête d’une entreprise de maîtrise d’oeuvre spécialisée en rénovation, extension et neuf, Elaborplan. “Les gens n’ont pas les moyens de dépenser des millions”.Cette pause du dispositif est motivée par “un encombrement (de nouvelles demandes, NDLR) en ce moment et un excès des fraudes”, selon Eric Lombard, ministre de l’Economie qui évaluent à “16.000” le nombre de “dossiers suspicieux”, soit “12% du stock”. Jean-Christophe Repon voit comme une “bonne chose” que le gouvernement s’attaque au “fléau” de la fraude, “à condition que pour une fois il écoute les artisans du bâtiment pour créer les conditions d’un marché de la rénovation énergétique vertueux”.”Ce qui ne pose pas problème, c’est la rénovation par geste”, qui désigne la réalisation d’un seul type de travaux de rénovation thermique, “il faut la continuer, elle fait travailler les artisans”, réclame Olivier Salleron. Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques du groupe Hellio, entreprise de rénovation énergétique dit comprendre “la volonté du gouvernement d’assainir le dispositif des fraudes massives dont il est victime”, mais regrette “la confusion provoquée” par les récentes annonces, “au détriment des acteurs qui la font vivre, avec pour premières victimes les ménages modestes”.