Vagues de chaleur en France: plus fréquentes, intenses et longues

La vague de chaleur qui touche actuellement la France illustre la multiplication et l’intensification des périodes de températures anormales.Il s’agit de la 33e vague de chaleur recensée à l’échelle nationale par Météo France depuis 2000 et la 50e depuis 1947.Cet épisode causée par un “dôme de chaleur” devrait durer au moins jusqu’à mardi.Rappel des vagues de chaleur les plus intenses et meurtrières, les plus étouffantes, les plus longues, précoces et tardives:- 2003: canicule la plus meurtrière -Pour Météo France, une canicule est un épisode de températures élevées de jour comme de nuit sur une période prolongée d’au moins 3 jours. Celle d’août 2003 reste à ce jour la plus sévère jamais enregistrée en France. La plus meurtrière aussi, avec 15.000 morts estimées.Cette chaleur sans précédent a mis en évidence des dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la canicule. Cela a entraîné la création d’un “plan canicule”, désormais en place chaque année du 1er juin au 15 septembre.- 2019: été de records absolus -L’été 2019 a connu deux vagues de chaleur, phénomènes correspondant à des températures anormalement élevées sur plusieurs jours, marquées par des records.Un record absolu de chaleur pour la France est établi le 28 juin: 46°C enregistré à Vérargues dans l’Hérault. Cette température demeure la plus haute jamais atteinte dans l’Hexagone.Durant la seconde vague, fin juillet, 42,6°C sont atteints à Paris, faisant tomber un vieux record de chaleur dans la capitale.Le 25 juillet 2019 a été la journée la plus chaude enregistrée à l’échelle nationale, avec une température moyenne de 29,4 °C (à égalité avec celle du 5 août 2003). Cette canicule a été plus courte que celle d’août 2003, mais d’une “intensité équivalente”, selon Météo France.- 1983: vague la plus longue -La vague de chaleur la plus longue s’est produite en juillet 1983, avec une durée de 23 jours. En revanche pour son intensité, la canicule de 1983 se situe, tout comme le mémorable été 1976, loin des épisodes les plus étouffants de 2003, 2019 et 2022.- 2022: la plus précoce -La vague de chaleur la plus précoce s’est déroulée en 2022, démarrant dès le 15 juin, avec un pic à 43°C le 18 juin à Arcachon (Gironde).Cette année-là, la France traverse trois canicules qui se sont soldées par une surmortalité importante, évaluée à 2.816 “décès en excès”, selon Santé publique France.C’est aussi en 2022 que la France a enregistré sa température moyenne annuelle la plus élevée avec 14,5°C.- 2023: la plus tardive -A l’inverse, la plus tardive vague de chaleur a été enregistrée du 17 au 24 août 2023, avec une durée de 8 jours et une intensité inédite pour un mois d’août depuis le début des relevés en 1947, en particulier en Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie.Cette même année, plusieurs régions connaissent un épisode caniculaire plus tardif encore, du 3 au 10 septembre.

Teachers pay dispute shuts schools for months in Nigerian capitalFri, 27 Jun 2025 16:15:56 GMT

A strike by elementary school teachers in Nigeria’s capital is dragging into its fourth month, as workers demand to be paid the minimum wage enacted almost a year ago but yet to be implemented.Affecting more than 400 schools in Abuja, the prolonged closure has left over 50,000 pupils without lessons, according to the teachers’ union, …

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La Bourse de Paris profite de l’apaisement des tensions commerciales

La Bourse de Paris a terminé vendredi en forte hausse, profitant de l’accalmie sur le terrain des tensions commerciales après la conclusion d’un accord commercial entre Pékin et Washington.L’indice CAC 40 a terminé en hausse de 1,78%, soit un gain de 134,24 points, pour s’établir à 7.691,55 points. La veille, l’indice vedette parisien avait terminé sans changement (-0,01%) à 7.557,31 points.”Tous les signaux sont au vert” commente auprès de l’AFP Aurélien Buffault, directeur de gestion obligataire chez Delubac.”Il s’agit d’une journée classique d’appétit pour le risque des investisseurs, où l’ensemble des valeurs dites risquées sont en forte progression, c’est flagrant”, souligne-t-il.La Chine a annoncé vendredi avoir “confirmé” avec les États-Unis le cadre de leur accord commercial, assurant que Washington lèverait des restrictions à son encontre et que Pékin pourrait valider l’exportation de plus d’articles soumis à contrôle.La Maison-Blanche a également annoncé jeudi un possible report de la date butoir du 9 juillet, à partir de laquelle des droits de douane plus élevés sur les importations en provenance de dizaines de pays devraient entrer en vigueur aux États-Unis.De quoi permettre aux marchés d’actions de rebondir, sur fond d’apaisement des tensions au Moyen-Orient.Kering raviLe géant du luxe Kering, qui réalise une grande partie de ses ventes en Chine, a terminé en forte hausse de 5,57% à 184,20 euros, profitant de l’annonce de l’accord entre Washington et Pékin.Les autres valeurs du secteur du luxe ont également profité de la dynamique, à l’image de LVMH (+2,69% à 449,30 euros) et Hermès (+1,84% à 2.275 euros).Worldline voit rougeLe parquet de Bruxelles a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête ciblant la filiale belge du groupe français Worldline, soupçonnée de blanchiment d’argent, une conséquence des investigations d’un consortium de médias dont Mediapart et le quotidien belge Le Soir sur les pratiques douteuses de ce spécialiste des paiements.L’action Worldline a terminé en baisse de 9,04% à 3,10 euros, très loin des sommets de l’été 2021, à plus de 85 euros.Le titre avait déjà connu une chute colossale de 38,26% mercredi, jour de publication de l’enquête menée par le consortium de médias.

US Supreme Court curtails power of individual judges to block Trump

A divided US Supreme Court handed President Donald Trump a major victory on Friday by curbing the power of lone federal judges to block executive actions.In a 6-3 ruling stemming from Trump’s bid to end birthright citizenship, the court said nationwide injunctions issued by district court judges “likely exceed the equitable authority that Congress has granted to federal courts.”The top court did not rule on the constitutionality of Trump’s executive order seeking to end automatic citizenship for children born on American soil.But the broader decision on the scope of judicial rulings removes a big roadblock to Trump’s often highly controversial policy agenda and has far-reaching ramifications for the ability of the judiciary to rein in Trump or future American presidents.Trump celebrated by telling reporters he had “a whole list” of policies he could now proceed on without opposition in the courts.Trump’s executive order on birthright citizenship is just one of a number of his moves that have been blocked by judges around the country — both Democratic and Republican appointees – since he took office in January.Courts have, for example, blocked or slowed down his hardline immigration crackdown, firing of federal employees, efforts to end diversity programs and punitive actions against law firms and universities.Past presidents have also complained about national injunctions shackling their agenda, but such orders have sharply risen under Trump, who saw more in his first two months than Democrat Joe Biden did during his first three years in office.Justice Amy Coney Barrett, a Trump appointee who authored the majority opinion joined by the other five conservative justices, said “the universal injunction was conspicuously nonexistent for most of our Nation’s history.””Federal courts do not exercise general oversight of the Executive Branch,” Barrett wrote.”When a court concludes that the Executive Branch has acted unlawfully, the answer is not for the court to exceed its power, too,” she said.The three liberal justices dissented with Justice Sonia Sotomayor saying “no right is safe in the new legal regime the Court creates.””The Court’s decision is nothing less than an open invitation for the Government to bypass the Constitution,” Sotomayor said.”The Executive Branch can now enforce policies that flout settled law and violate countless individuals’ constitutional rights, and the federal courts will be hamstrung to stop its actions fully,” she said.- ‘GIANT WIN’ -Trump, in a post on Truth Social, welcomed the ruling as a “GIANT WIN.”The case was ostensibly about Trump’s executive order ending birthright citizenship, which was deemed unconstitutional by courts in Maryland, Massachusetts and Washington state.But it actually focused on whether a single federal district court judge has the right to issue a nationwide block to a presidential decree with a universal injunction.The issue has become a rallying cry for Trump and his Republican allies, who accuse the judiciary of impeding his agenda against the will of voters.Steven Schwinn, a law professor at the University of Illinois Chicago, said the court’s ruling “sharply undermines the power of federal courts to rein-in lawless actions by the government.””The ruling will likely create a patchwork of birthright citizenship rights,” Schwinn told AFP, where it is recognized in some locations for people who have successfully sued and not recognized for people who have not sued.”This patchwork approach to individual rights is inconsistent with our history and tradition of federal rights in the United States and is inconsistent with the rule of law,” he said.The Trump administration had asked the Supreme Court to restrict the application of a district court’s injunction solely to the parties who brought the case and the district where the judge presides.Trump’s executive order on birthright citizenship decrees that children born to parents in the United States illegally or on temporary visas would not automatically become citizens.The three lower courts ruled that to be a violation of the 14th Amendment, which states: “All persons born or naturalized in the United States, and subject to the jurisdiction thereof, are citizens of the United States.”

Le spot de surf des Jeux olympiques 2028, un joyau menacé par l’érosion

A Trestles beach, paradis des surfers californiens, les locaux espèrent que le coup de projecteur des Jeux olympiques de 2028 aidera à préserver ce joyau menacé, comme le reste de la côte, par l’érosion.Fin du printemps près de San Clemente, à une heure de route au sud de Los Angeles, l’océan se confond avec le ciel de cette matinée grise. Visibles comme tous les jours depuis la plage de Trestles, des points noirs s’agitent sur les vagues: les surfers profitent de ce “skatepark” de classe mondiale qui accueillera le barnum olympique en 2028.Un défi logistique sur cette fine bande de sable vierge de toute construction, dans un parc naturel créé sous Richard Nixon en 1971, et inexorablement grignotée par l’érosion. “La plage était plus large auparavant, c’est un phénomène qui touche toute la région, principalement à cause de l’anthropisation du littoral (sa modification par les constructions humaines, ndlr)”, explique Suzie Whitelaw, présidente de l’association “Sauvez nos plages”, ancienne professeure en océanographie, spécialiste de la dynamique des sédiments et d’hydrogéologie.”Les barrages sur nos rivières retiennent l’eau mais empêchent l’arrivée du sable sur les plages, qui sont naturellement grignotées chaque année par l’océan”, poursuit-elle.Le manque de sable dans la région accélère l’érosion, un phénomène aggravé par la montée des eaux et l’augmentation de la puissance des vagues dues au réchauffement des océans.”Maintenant que notre approvisionnement en sable naturel est bloqué, l’humain doit trouver des sources artificielles”, argue Mme Whitelaw.- L’océan grignote la côte -Dans la région, l’océan avale la côte: des glissements de terrains détruisent des villas avec vue sur la mer et font bouger les rails du “Pacific Surfliner”, une ligne de train bordant les flots, régulièrement fermée pour travaux.Pour faire face, San Clemente a récemment rajouté plus de 190.000 mètres cube de sable sur ses plages, et prévoit un approvisionnement total de plus de 2,3 millions de mètres cube d’ici 50 ans.”On essaie de restaurer les plages comme elles étaient il y a 20 ou 30 ans”, explique le directeur des services de la ville, Andy Hall. “La raison principale de leur rétrécissement est la construction d’un port à Dana Point (quelques kilomètres au nord), qui empêche la migration naturelle du sable sur notre côte en ayant notamment canalisé une rivière.”Située quelques kilomètres au sud, la plage de Trestles aurait elle aussi bien besoin de sable. Mais sur ce site fragile, la question vire au casse-tête: tout approvisionnement supplémentaire devrait être soigneusement conçu, pour éviter d’assécher le marais attenant et ne pas modifier le déferlement de la vague qui a fait sa réputation.Le parc naturel, au budget famélique, n’a de toute façon pas les moyens de financer un tel projet.”Ce serait génial que le comité d’organisation des Jeux ou que le Comité International Olympique (CIO) puisse aider et payer, du moment que c’est un projet bien pensé”, espère Mme Whitelaw.Julian Husbands, surfer amateur local et membre de la même association, souhaite que les Jeux “aident plus de gens à comprendre ce problème pour le régler”.- “Catalyseur” -“C’est un évènement unique par sa visibilité qui pourrait agir comme un catalyseur pour aider le parc régional à trouver le sable et comprendre comment l’acheminer et le déverser sans affecter la qualité des vagues”, estime-t-il.Sur ces mêmes vagues, début juin, Kanoa Igarashi a pris la 2e place de la compétition du circuit mondial de surf. Le vice-champion olympique 2021 pour le Japon, pays de ses parents, a grandi à quelques kilomètres de la plage, avec laquelle il a établi “une connexion magique”.”J’ai vu l’impact de l’érosion au fil des années. Je surfe ici depuis 20 ans et c’est effrayant. La vague a déjà un peu changé, et j’ai assez peur de ce qui pourrait arriver”, confie le champion. “Le but des Jeux c’est de laisser les sites en meilleur état, économique et structurel, pour la future génération. Ils doivent surtout faire attention à mettre en place des plateformes qui n’aggravent pas l’érosion”, ajoute-t-il, en écho à la polémique sur la tour des juges construite sur le dernier site olympique Teahupo’o, accusée de fragiliser les coraux.Interrogé par l’AFP, le patron de LA-28 Casey Wasserman a admis le défi “logistique” que représente la plage chétive de Trestles, où les spectateurs devront éviter de piétiner les dunes fragiles.Mais “non”, LA-28 n’investira pas d’argent face à l’érosion des lieux, prévient-il.”On parle beaucoup des problèmes de la côte c’est vrai, admet le dirigeant. Mais c’est notre boulot de faire en sorte que le surf soit génial à Trestles aux JO, d’avoir la meilleure compétition possible pour les athlètes.”

US stocks hit record on US-China trade progress

Wall Street climbed into record territory Friday as the United States and China moved closer to a trade deal and Washington signalled it could reach tariff agreements with over a dozen other partners.With the Israel-Iran ceasefire holding, investors turned attention back to the wider economy and President Donald Trump’s tariff blitz.Trump imposed a 10-percent tariff on goods from nearly every country at start of April, but he delayed higher rates on dozens of nations until July 9 to allow for talks.On Thursday he said the United States had signed a deal relating to trade with China, without providing further details.China said Friday that Washington would lift “restrictive measures”, while Beijing would “review and approve” items under export controls.”While details remain sparse, the announcement removed another layer of uncertainty from the global risk environment,” said David Morrison, an analyst at financial services firm Trade Nation.”Investors welcomed the confirmation as a positive signal for supply chains and global trade, even if the implementation timeline remains vague,” he added.US Treasury Secretary Scott Bessent added Friday that Washington could reach key tariff deals with over a dozen partners in the coming months and have its trade agenda completed by early September.The United States is focusing on agreements with 18 key trading partners.”If we can ink 10 or 12 of the important 18, there are another important 20 relationships, then I think we could have trade wrapped up by Labor Day (September 1),” Bessent told Fox Business.Wall Street stocks pushed higher, with both the S&P 500 and Nasdaq Composite indices pushing into record territory.The gains came despite the US Federal Reserve’s preferred inflation measure — the core personal consumption expenditures price index — coming in at a higher-than-expected 0.2 percent increase in May.”Today’s inflation report shouldn’t be enough to give markets a significant scare, but it probably dashes the slim hopes investors had for a July rate cut,” said eToro US investment analyst Bret Kenwell.”Further, it may give investors a bit of hesitation with stocks surging into record high territory as we near quarter-end,” he added.European stock markets also rose, with the Paris CAC 40 leading the way, boosted by a rise in luxury stocks. Traders brushed off data showing that inflation edged up in France and Spain in June, even as it added to speculation that the European Central Bank might pause its interest rate-cut cycle. In Asia, Tokyo rallied more than one percent to break 40,000 points for the first time since January, while Hong Kong and Shanghai equities closed lower.- Weaker dollar -The dollar held around three-year lows Friday as traders bet on US interest rate cuts, especially after Trump hinted at replacing Fed chief Jerome Powell. The prospect of lower borrowing costs sent the Dollar Index, which compares the greenback to a basket of major currencies, to its lowest level since March 2022. Weak economic data on Thursday — showing that the world’s top economy contracted more than previously estimated in the first quarter and softer consumer spending — further fuelled rate cut expectations. – Key figures at around 1530 GMT -New York – Dow: UP 0.9 percent at 43,783.12 pointsNew York – S&P 500: UP 0.6 percent at 6,177.84New York – Nasdaq Composite: UP 0.6 percent at 20,280.39 London – FTSE 100: UP 0.7 percent at 8,798.91 (close)Paris – CAC 40: UP 1.8 percent at 7,691.55 (close)Frankfurt – DAX: UP 1.6 percent at 24,033.22 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 1.4 percent at 40,150.79 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.2 percent at 24,284.15 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.7 percent at 3,424.23 (close)Euro/dollar: UP at $1.1714 from $1.1701 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.3713 from $1.3725Dollar/yen: UP at 144.81 yen from 144.44 yenEuro/pound: UP at 85.43 pence from 85.22 penceWest Texas Intermediate: UP 1.1 percent at $65.96 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.7 percent at $67.17 per barrelburs-rl/js

A Carcassonne, un exercice militaire d’ampleur, “rassurant” à l’heure des tensions internationales

Les commerçants de la cité médiévale de Carcassonne ouvrent à peine boutique, vendredi matin, que des soldats du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMa) déboulent entre les camions de livraison pour repousser un ennemi fictif, un exercice jugé “rassurant” par les habitants.Voilà trois jours que 800 militaires et une centaine de véhicules blindés de ce régiment progressent au sol et dans les airs depuis Narbonne, à une soixantaine de kilomètres à l’est, pour repousser la force ennemie qui s’est emparée de la préfecture de l’Aude, dans le cadre de l’exercice “Cathare 2025”.Ukraine, Moyen-Orient… Les tensions internationales donnent un écho particulier aux détonations, ce vendredi matin. “C’est super chouette parce qu’ils s’entraînent. On se sent protégés. Surtout avec tout ce qui se passe”, raconte Sylvie Cottun, retraitée de 62 ans, qui a eu la surprise de se retrouver tenue en joue par un fusil d’assaut alors qu’elle sortait de sa Twingo bleu délavé.”Il y a un vrai enjeu de ce côté-là”, concède le colonel Colomban de Poncharra, à la tête du 3e RPIMa et des opérations du jour. “L’armée n’attend pas que la situation dégénère pour se préparer, mais on ajuste forcément nos tactiques et nos procédures aux situations qu’on rencontre” sur les terrains d’opérations.”C’est vraiment une manÅ“uvre de combat, de guerre, dans un scénario de haute intensité, et il est important, je pense, que les Français se rendent compte que leur armée est prête”, ajoute le colonel.- “Impressionnant” -Après une demi-heure de stationnement au coeur de la cité-forteresse classée à l’Unesco, le temps de “se réarticuler” (comprendre, en jargon militaire, se redéployer), des dizaines de parachutistes dévalent les remparts au pas de course, avant de franchir un gué – le seul point de passage encore accessible après un tir d’artillerie imaginaire ayant détruit les deux derniers ponts enjambant la rivière Aude – vers le quartier de la Bastide.Intersection après intersection, ils prennent alors le contrôle de la ville, réalisant l’un des objectifs de l’exercice d’entraînement en milieu urbain. Ils repoussent leurs adversaires, incarnés par quelque 150 réservistes, par de courtes rafales, devant des habitants qui filment aux fenêtres l’hélicoptère qui vrombit à basse altitude.”32, décrochez! 33, en avant!”, lance un officier à deux groupes de dix parachutistes. La sueur perle au soleil sur le maquillage de camouflage qui orne tous les visages.”Avec l’actualité, c’est un peu impressionnant”, dit Audrey, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille et se dirige vers le parc pour y jouer avec ses deux enfants. “D’habitude, on les voit se promener, mais là, avec les armes, le maquillage et tout l’attirail… Bon, on dit aux enfants qu’ils s’entraînent pour un spectacle, ça marche bien.”- Feu nourri -L’étau se resserre autour de la place Carnot, au centre du quartier, où la force ennemie a établi son poste de commandement, sans que cela inquiète les clients aux terrasses des cafés. “C’est un peu angoissant, mais ça ramène du monde. Les gens sont curieux de venir voir”, explique Pascale Arpin, 58 ans, qui y tient une boulangerie avec son mari. “Les touristes sont impressionnés, mais c’est rassurant.”Soudain, les tirs, sporadiques jusque-là, s’intensifient. Un long face à face s’engage dans deux des rues attenantes, avant qu’un groupe d’intervention ne déboule en direction du poste de commandement adverse, arrosant les officiers adverses d’un feu nourri.Leur chef s’agenouille, les mains sur la tête. “Pour eux, c’est la fin de la guerre”, se félicite le colonel de Poncharra. Au loin, quelques détonations continuent de retentir. “Le régiment est en train de stabiliser la situation pour être certain qu’il n’y a pas d’ennemis résiduels”

Les migrants d’Asie centrale en Russie, ligne de vie financière pour leurs pays

“Avant, les enfants jouaient dans la poussière. Maintenant on a un gymnase et du gazon”, se félicite Abazbek Abdinabiev, prof de sport au Kirghizstan. Des installations construites avec l’argent envoyé par les migrants travaillant en Russie, manne indispensable aux pays d’Asie centrale qui atteint des records.”La contribution des migrants a été énorme. Malgré l’éloignement, tous ont contribué à ce que leurs enfants en bénéficient”, raconte à l’AFP M. Abdinabiev dans la région de Batken (sud), particulièrement concernée par l’émigration.Non loin, Nour Akmatov supervise le chantier d’un bâtiment “construit avec l’argent récolté par les migrants et les villageois”, qui accueillera une bibliothèque, ainsi qu’une salle de conférence et une salle de sport réservée aux femmes.”Quand je travaillais à Moscou, je mettais trois euros par mois” dans cette caisse commune, explique le trentenaire, qui estime à 1.500 le nombre de migrants de son village y cotisant.Car l’argent gagné par les migrants centrasiatiques est vital pour leurs familles, avec des salaires moyens équivalant à 220 euros au Tadjikistan, 400 au Kirghizstan et 450 en Ouzbékistan.Ces envois représentent près de la moitié du PIB tadjik, record du monde, environ un quart du PIB kirghiz et 14% du PIB ouzbek, selon la Banque mondiale. Leur augmentation en 2024 — à un total de 5,8 milliards de dollars au Tadjikistan, 3 milliards au Kirghizstan et 14,8 milliards en Ouzbékistan — s’explique par la dépréciation des monnaies locales face au rouble, mais aussi par la hausse des salaires en Russie causée par la guerre en Ukraine. La pénurie de main d’oeuvre est en grande partie comblée par les migrants.Sans leurs transferts, le taux de pauvreté passerait de 29% à 41% au Kirghizstan, d’après les statistiques nationales.- “Embellir le pays” -Car l’argent sert aussi à construire des infrastructures quand l’Etat n’en a pas les moyens, via des systèmes d’entraide très présents dans les sociétés centrasiatiques.Le principe est partout le même: les migrants et les villageois cotisent pour réunir les fonds, parfois complétés par des financements étatiques.A Mehrobod, (nord du Tadjikistan), une bannière du gouvernement tendue au-dessus de la route rappelle qu'”embellir le pays est le devoir de chaque citoyen”.”Chaque district s’efforce de résoudre les problèmes par ses propres moyens: pour que nos enfants aillent à l’école, que les rues soient propres et bien entretenues”, résume le villageois Abdoukakhor Madjidov.Autour de lui, des ouvriers aplanissent le sol avant de goudronner, après la construction d’une école et d’un pont l’an passé.”Une personne collecte des fonds auprès des habitants, par exemple pour paver les rues. Dès qu’une rue est remise en état, on passe à la suivante”, explique M. Madjidov, chargé de récolter l’argent.Mais la Russie a perdu de son attrait depuis son offensive en Ukraine lancée en 2022. Si les migrants n’ont jamais envoyé autant d’argent chez eux, ils n’ont jamais été aussi nombreux à la quitter.Nombre d’ex-migrants interrogés par l’AFP disent espérer ne plus retourner en Russie. Ils évoquent la multiplication des contrôles violents et humiliants ou la crainte d’être envoyés en Ukraine, comme 20.000 d’entre eux naturalisés russes déjà “sur le front”, selon Moscou.”J’ai été expulsé de Russie après y avoir travaillé huit ans”, raconte Kadyrbek Tachimbekov, orientant le grutier pour saisir les poutres destinées à la construction du centre, à Batken.Le jeune homme de 29 ans fait partie des quelque 300.000 Kirghiz rentrés, de gré ou de force, entre 2023 et 2024, soit près de la moitié du contingent kirghiz.- “Moins d’immigration” -Des lois signées par le président russe Vladimir Poutine facilitent la localisation et l’expulsion des migrants après l’attentat de la salle de concert Crocus à Moscou en mars 2024 et l’arrestation de suspects centrasiatiques.Ces traitements font réagir les autorités d’Asie centrale, pourtant alliées de Moscou.Le dirigeant tadjik Emomali Rakhmon s’est inquiété des “centaines de cercueils rapatriés” de ceux partis “gagner du pain pour leur famille”, sans étayer sa pensée, entre les Tadjiks décédés dans des accidents du travail, sur la route pour relier la Russie, ou en Ukraine.Quant à son homologue kirghiz Sadyr Japarov, le retour des migrants est l’un des piliers de sa politique.”Au Kirghizstan, la situation s’est améliorée, les salaires aussi”, assurent Abazbek, Nour et Kadyrbek, les trois ex-migrants ne souhaitant plus retourner en Russie.Avec l’espoir que leurs compatriotes ne soient bientôt plus obligés de s’exiler. “On espère qu’avec cet espace culturel et sportif, les gens se cultiveront, se formeront”, explique Nour. “Et peut-être qu’il y aura moins d’émigration”.

Les migrants d’Asie centrale en Russie, ligne de vie financière pour leurs pays

“Avant, les enfants jouaient dans la poussière. Maintenant on a un gymnase et du gazon”, se félicite Abazbek Abdinabiev, prof de sport au Kirghizstan. Des installations construites avec l’argent envoyé par les migrants travaillant en Russie, manne indispensable aux pays d’Asie centrale qui atteint des records.”La contribution des migrants a été énorme. Malgré l’éloignement, tous ont contribué à ce que leurs enfants en bénéficient”, raconte à l’AFP M. Abdinabiev dans la région de Batken (sud), particulièrement concernée par l’émigration.Non loin, Nour Akmatov supervise le chantier d’un bâtiment “construit avec l’argent récolté par les migrants et les villageois”, qui accueillera une bibliothèque, ainsi qu’une salle de conférence et une salle de sport réservée aux femmes.”Quand je travaillais à Moscou, je mettais trois euros par mois” dans cette caisse commune, explique le trentenaire, qui estime à 1.500 le nombre de migrants de son village y cotisant.Car l’argent gagné par les migrants centrasiatiques est vital pour leurs familles, avec des salaires moyens équivalant à 220 euros au Tadjikistan, 400 au Kirghizstan et 450 en Ouzbékistan.Ces envois représentent près de la moitié du PIB tadjik, record du monde, environ un quart du PIB kirghiz et 14% du PIB ouzbek, selon la Banque mondiale. Leur augmentation en 2024 — à un total de 5,8 milliards de dollars au Tadjikistan, 3 milliards au Kirghizstan et 14,8 milliards en Ouzbékistan — s’explique par la dépréciation des monnaies locales face au rouble, mais aussi par la hausse des salaires en Russie causée par la guerre en Ukraine. La pénurie de main d’oeuvre est en grande partie comblée par les migrants.Sans leurs transferts, le taux de pauvreté passerait de 29% à 41% au Kirghizstan, d’après les statistiques nationales.- “Embellir le pays” -Car l’argent sert aussi à construire des infrastructures quand l’Etat n’en a pas les moyens, via des systèmes d’entraide très présents dans les sociétés centrasiatiques.Le principe est partout le même: les migrants et les villageois cotisent pour réunir les fonds, parfois complétés par des financements étatiques.A Mehrobod, (nord du Tadjikistan), une bannière du gouvernement tendue au-dessus de la route rappelle qu'”embellir le pays est le devoir de chaque citoyen”.”Chaque district s’efforce de résoudre les problèmes par ses propres moyens: pour que nos enfants aillent à l’école, que les rues soient propres et bien entretenues”, résume le villageois Abdoukakhor Madjidov.Autour de lui, des ouvriers aplanissent le sol avant de goudronner, après la construction d’une école et d’un pont l’an passé.”Une personne collecte des fonds auprès des habitants, par exemple pour paver les rues. Dès qu’une rue est remise en état, on passe à la suivante”, explique M. Madjidov, chargé de récolter l’argent.Mais la Russie a perdu de son attrait depuis son offensive en Ukraine lancée en 2022. Si les migrants n’ont jamais envoyé autant d’argent chez eux, ils n’ont jamais été aussi nombreux à la quitter.Nombre d’ex-migrants interrogés par l’AFP disent espérer ne plus retourner en Russie. Ils évoquent la multiplication des contrôles violents et humiliants ou la crainte d’être envoyés en Ukraine, comme 20.000 d’entre eux naturalisés russes déjà “sur le front”, selon Moscou.”J’ai été expulsé de Russie après y avoir travaillé huit ans”, raconte Kadyrbek Tachimbekov, orientant le grutier pour saisir les poutres destinées à la construction du centre, à Batken.Le jeune homme de 29 ans fait partie des quelque 300.000 Kirghiz rentrés, de gré ou de force, entre 2023 et 2024, soit près de la moitié du contingent kirghiz.- “Moins d’immigration” -Des lois signées par le président russe Vladimir Poutine facilitent la localisation et l’expulsion des migrants après l’attentat de la salle de concert Crocus à Moscou en mars 2024 et l’arrestation de suspects centrasiatiques.Ces traitements font réagir les autorités d’Asie centrale, pourtant alliées de Moscou.Le dirigeant tadjik Emomali Rakhmon s’est inquiété des “centaines de cercueils rapatriés” de ceux partis “gagner du pain pour leur famille”, sans étayer sa pensée, entre les Tadjiks décédés dans des accidents du travail, sur la route pour relier la Russie, ou en Ukraine.Quant à son homologue kirghiz Sadyr Japarov, le retour des migrants est l’un des piliers de sa politique.”Au Kirghizstan, la situation s’est améliorée, les salaires aussi”, assurent Abazbek, Nour et Kadyrbek, les trois ex-migrants ne souhaitant plus retourner en Russie.Avec l’espoir que leurs compatriotes ne soient bientôt plus obligés de s’exiler. “On espère qu’avec cet espace culturel et sportif, les gens se cultiveront, se formeront”, explique Nour. “Et peut-être qu’il y aura moins d’émigration”.

Alerte canicule sur le sud-est de la France: chaleurs étouffantes et risques d’incendies

Avec des températures attendues jusqu’à 40°C et des risques “sévères” d’incendies, la canicule s’est abattue vendredi sur le sud de la France, où quatre départements sont en vigilance orange, et s’étendra samedi à une large partie du Sud-Est, voire au-delà les prochains jours.Cette vague de chaleur sévit également dans le sud de l’Europe, avec une vingtaine de villes d’Italie, dont Rome et Venise, placées en alerte ce week-end. Au Portugal, les deux tiers du pays seront en alerte orange dimanche, avec 42°C prévus à Lisbonne et un risque maximal d’incendie. En Espagne, le pic de chaleur est attendu à partir de dimanche avec un mercure au-delà des 40°C sur une grande partie du territoire.  En France, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales ont basculé à midi en vigilance orange, avec comme “facteur aggravant” les températures de surface de la mer Méditerranée qui pourront “influer l’effet des températures minimales, rendant plus étouffantes les nuits”, selon Météo-France.Des températures entre 35 et 38°C, localement 39°C voire plus à l’intérieur des terres, sont prévues. Mais la chaleur pourrait encore s’aggraver et surtout s’étendre, avec, à partir de samedi midi, dix départements supplémentaires en vigilance orange: les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, l’Ardèche, l’Aude, la Drôme, la Haute-Corse, l’Isère, le Rhône, le Var et le Vaucluse.Samedi, les températures matinales seront comprises entre 19 et 26°C près de la Méditerranée, avant d’atteindre les 34 à 38°C, voire ponctuellement les 40°C.Il s’agit d’un “épisode caniculaire précoce”, dont la durée et l’extension géographique progressive vers le nord imposent “une vigilance particulière”, insiste Météo-France, qui juge “probable” l’extension de la vigilance orange au cours des prochains jours.- Massifs forestiers interdits -La France est traversée depuis le 19 juin par sa 50e vague de chaleur nationale depuis 1947, dont la moitié ont été subies au 21e siècle, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules.Depuis plusieurs jours déjà, mairies, préfectures et pompiers multiplient mises en garde et recommandations.Dans les Bouches-du-Rhône, département le plus exposé au risque feu de forêt en France métropolitaine selon la préfecture, 14 massifs forestiers sur 26 ont été fermés, avec “interdiction stricte” d’y pénétrer. Une interdiction partielle a été prise dans sept autres massifs, où les travaux sont autorisés uniquement en matinée.Les pompiers des Bouches-du-Rhône, confrontés depuis plusieurs jours à de nombreux départs de feu pour l’instant limités, ont annoncé “des dispositifs préventifs prépositionnés sur le terrain entre massifs et axes routiers afin de permettre une intervention massive en cas de départ de feu”.Dans le Vaucluse, la préfecture, invoquant un “risque d’incendie de forêt jugé très sévère”, a également décrété une interdiction d’accès aux massifs de la vallée du Rhône.Dans le Gard, la préfecture, qui craint des températures jusqu’à 40°C samedi, a annoncé une extension des horaires des accueils de jour, avec distribution de bouteilles d’eau, mise à disposition de salles climatisées et de douches, ainsi que le renfort du Samu social. Le préfet du Gard appelle également à “une très grande vigilance” pour tous ceux qui travaillent à l’extérieur et demande aux employeurs de “prendre en compte les risques induits par les conditions climatiques” et d'”adapter le travail en conséquence”.A Nîmes, le public du Festival qui se déroule dans les arènes romaines de la ville, pourra “à titre exceptionnel rentrer avec ses bouteilles d’eau”, et la ville a aussi prévu d’en distribuer sur place.A Marseille, la mairie a annoncé la gratuité des piscines municipales jusqu’à la fin de l’épisode caniculaire et la mise à disposition d’une cartographie des lieux publics climatisés.Dans la deuxième ville de France, au bâti scolaire souvent ancien, la chaleur met les écoliers à rude épreuve, obligeant parfois parents et enseignants à fournir eux-mêmes des ventilateurs pour équiper les classes.”On a l’impression qu’il n’y a pas d’anticipation. La canicule, ça ne date pas d’aujourd’hui et ça ne va pas s’arrêter là”, témoigne auprès de l’AFP Aline Rossi, mère d’élèves d’un groupe scolaire public du centre-ville de Marseille dont plusieurs parents se sont mobilisés vendredi auprès de la mairie pour demander au moins un ventilateur par classe.A Nice, un communiqué émanant de plusieurs partis de gauche dénonce “des classes en surchauffe, mal équipées, et ignorées par la municipalité”, soulignant que “84% des écoles ont des températures qui dépassent les 30°C”.La ville a mis en place une distribution de ventilateurs aux personnes âgées isolées.tsc-max-du-alc-jra/so/jpa