Chinese lessons in Saudi schools show growing ties

With a map of China on the wall behind him, 14-year-old Yasser al-Shaalan studied the names of professions in a Chinese textbook, one of thousands of Saudi children now learning the language at school.Mandarin’s entry into public schools is the latest sign of growing ties between Saudi Arabia and China, as the oil-rich Gulf kingdom pushes to diversify its economy and strategic alliances.”The pupils at the other schools are proficient in English. I know Arabic, English and Chinese, which is a great asset for my future,” Shaalan told AFP.In August, Saudi Arabia introduced China’s official language as a compulsory second foreign language after English in six of its 13 administrative regions’ schools.Shaalan and his classmates have three Mandarin lessons a week, taught by their teacher Ma Shuaib, a Chinese national and Muslim who is fluent in Arabic.In their classroom in northern Riyadh, close to the Saudi headquarters of Chinese e-commerce giant Alibaba, Shaalan and his classmates learn Chinese characters shown on an electronic whiteboard.”At first it was difficult, but now it has become easy and fun,” the teenager told AFP.Mandarin is one of the world’s most widely spoken languages, and the overwhelming majority of its speakers live in China.- ‘Language of the future’ -After a visit to China in 2019, Saudi crown prince and de facto ruler Mohammed bin Salman announced a plan to introduce Chinese throughout the education system.Since then, several Saudi universities have opened programmes in Chinese. In 2023, Prince Sultan University in Riyadh inaugurated the kingdom’s first branch of the Confucius Institute.Following China’s emergence as a major economic power, Mandarin teaching has become increasingly popular around the world, including in Europe.However, in 2022 Germany warned the Confucius Institute language centres were being “used by the Communist Party for political ends”.Dozens have closed in the United States, Sweden, France, Australia and Canada in recent years, following similar accusations.In Saudi Arabia, no such fears have been expressed.In Riyadh, Ma said that while “Chinese is one of the most difficult languages”, he uses “modern methods” to make it easier. “I use a digital board, gestures and interactive games to motivate the students,” he explained.While learning Chinese is compulsory, marks for the course do not count towards the students’ overall grades.”At the beginning, we focus on listening, speaking and reading, then we move on to writing,” added Ma, who teaches five classes a week at the Yazeed bin Abi Othman School.Sattam al-Otaibi, the school’s director, said: “Chinese is the language of the future for economic communication. The world depends on China for many industries.”Thousands of Chinese people work in Saudi Arabia, particularly in Riyadh, where the airport now displays trilingual signs in Arabic, English and Chinese.- ‘Changing global order’ -Saudi Arabia is a long-standing partner of the United States but has also strengthened its relations with China and Russia.The Middle East’s largest economy is the world’s leading exporter of crude oil, with China taking about a quarter of its shipments.That has helped China become Saudi Arabia’s leading trade partner, with two-way trade exceeding $100 billion in 2023, according to official figures.Ties with Beijing have flourished during Prince Mohammed’s “Vision 2030” project to diversify his country’s oil-dominated economy and improve its image abroad.At the same time, US-Saudi relations have fluctuated in recent years. Former US president Joe Biden once pledged to make Saudi Arabia “a pariah” over the 2018 murder of dissident Saudi journalist Jamal Khashoggi, before later changing course.A geopolitical rival to the United States, China has worked to strengthen its influence in the Middle East. In 2023, it brokered a stunning rapprochement between heavyweight rivals Saudi Arabia and Iran after years of no ties between them.”For Saudi Arabia, the relationship with China has become one of the most important,” said Umer Karim, an expert on Saudi foreign policy at the University of Birmingham.Chinese President Xi Jinping has twice visited Riyadh, participating in Gulf-China and Arab-China summits attended by regional leaders.Riyadh also hosted a Sino-Arab Investment Forum in 2023, where more than $10 billion of investment agreements were signed with Chinese companies.As economic exchanges step up, hundreds of Chinese teachers have already arrived in Saudi Arabia, and Riyadh plans to send Saudi teachers to learn Mandarin in China.”The move to teach kids Chinese is again in line with the changing global order dynamics where China has emerged as the global economic powerhouse,” Karim said. 

Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine, l’Europe réagit

Le président Donald Trump a ordonné une “pause” dans l’aide militaire des Etats-Unis à l’Ukraine en guerre contre la Russie, trois jours après l’altercation à la Maison Blanche avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, poussant mardi l’Europe à réagir.L’Union européenne a ainsi dévoilé un plan, “pour réarmer l’Europe” de 800 milliards d’euros, tandis que Londres assurait rester “concentré” sur l’obtention d’une paix, que Paris toutefois s’inquiétait de voir s’éloigner. Le Kremlin de son côté s’est félicité de la suspension de l’aide militaire américaine, la “meilleure contribution” pour la paix, à laquelle Kiev n’avait pas encore réagi en matinée.”Nous faisons une pause et réexaminons notre aide pour nous assurer qu’elle contribue à la recherche d’une solution” au conflit entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré lundi un responsable de la Maison Blanche sous couvert d’anonymat.”Le président a clairement indiqué qu’il se concentrait sur la paix. Nous avons besoin que nos partenaires s’engagent eux aussi à atteindre cet objectif”, a-t-il ajouté.Il s’agit essentiellement de l’aide militaire déjà approuvée sous l’ancienne administration de Joe Biden et très largement soldée mais dont il reste encore des équipements et armes à livrer.Donald Trump ne décolère pas contre M. Zelensky depuis leur rencontre vendredi à la Maison Blanche qui a tourné à l’affrontement verbal. Il a accentué lundi ses menaces contre le dirigeant ukrainien, qu’il suspecte de ne “pas vouloir la paix” avec la Russie.Le président américain a aussi jugé dans la journée que son homologue ukrainien devrait être davantage “reconnaissant” pour l’aide des Etats-Unis. Mais il a aussi estimé que l’accord sur l’accès aux minerais ukrainiens, que M. Zelensky était censé signer à Washington vendredi dernier, pouvait encore être conclu.Dans un entretien à la chaîne Fox News, le vice-président américain JD Vance a estimé pour sa part que le président ukrainien avait “montré un refus clair de s’engager dans le processus de paix”.A Bruxelles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé un plan baptisé “réarmer l’Europe” qui va permettre de fournir “une aide “militaire immédiate” à l’Ukraine.Ce plan aura la capacité “de mobiliser près de 800 milliards d’euros en dépenses d’armement pour une Europe sûre et résiliente”, a-t-elle déclaré devant la presse.Le premier “pilier” de ce plan prévoit de mettre quelque 150 milliards de prêts à disposition des 27 pays de l’UE pour financer le renforcement des capacités de défense en Europe.Un sommet européen à Bruxelles jeudi sera consacré à l’Ukraine, aux questions de sécurité européenne, et examinera le nouveau plan.- “La pire chose” -A Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer reste “concentré sur l’obtention de la paix” en Ukraine et ne se laissera pas “distraire par des annonces”, a assuré mardi la numéro 2 du gouvernement Angela Rayner.”Il va continuer à dialoguer avec notre allié le plus ancien et le plus puissant, les États-Unis, et avec les partenaires européens, ainsi qu’avec l’Ukraine”, a ajouté la vice-Première ministre.Mais à Paris, le ministre français chargé de l’Europe Benjamin Haddad a estimé que la décision de Donald Trump “éloigne (la paix) parce qu’elle ne (fera) que renforcer la main de l’agresseur sur le terrain qui est la Russie”.Lundi, Volodomyr Zelensky a estimé sur X qu’il était “très important que nous essayions de “mettre fin à cette guerre le plus vite possible.” Et, dans une vidéo, il a réitéré son appel à fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité.Réagissant plus tôt à une déclaration faite dimanche à Londres, dans laquelle M. Zelensky estimait “qu’un accord mettant fin à la guerre (était) très très lointain”, Donald Trump l’avait menacé de “ne plus tolérer très longtemps” cette position. “C’est la pire chose que Zelensky pouvait dire et l’Amérique ne va plus tolérer ça très longtemps”, a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social. “Ce gars ne veut pas de paix tant qu’il a le soutien de l’Amérique”, a déclaré Donald Trump, qui avait menacé vendredi de “laisser tomber” l’Ukraine.- L’avancée des Russes ralentit -Sur le terrain, la guerre continue de semer la mort et la dévastation.Le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a indiqué lundi qu'”un missile balistique Iskander-M avec munitions à fragmentation” avait frappé samedi un centre d’entraînement de l’armée de terre dans la région de Dnipropetrovsk, à plus de 100 km de la ligne de front, faisant “des morts et des blessés”.Selon un blogueur militaire ukrainien, entre 30 et 40 soldats ont été tués et jusqu’à 90 ont été blessés.Par ailleurs, une infrastructure pétrolière a pris feu lundi soir dans la région russe de Rostov, frontalière de l’Ukraine, après une attaque de drones, a indiqué le gouverneur régional par intérim, Iouri Slioussar.Mais, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), l’avancée russe dans l’est de l’Ukraine a de nouveau ralenti, avec un gain de seulement 389 km2 en février, après 431 km2 en janvier, 476 km2 en décembre et un pic à 725 km2 en novembre.

Trump suspend l’aide militaire à l’Ukraine, l’Europe réagit

Le président Donald Trump a ordonné une “pause” dans l’aide militaire des Etats-Unis à l’Ukraine en guerre contre la Russie, trois jours après l’altercation à la Maison Blanche avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, poussant mardi l’Europe à réagir.L’Union européenne a ainsi dévoilé un plan, “pour réarmer l’Europe” de 800 milliards d’euros, tandis que Londres assurait rester “concentré” sur l’obtention d’une paix, que Paris toutefois s’inquiétait de voir s’éloigner. Le Kremlin de son côté s’est félicité de la suspension de l’aide militaire américaine, la “meilleure contribution” pour la paix, à laquelle Kiev n’avait pas encore réagi en matinée.”Nous faisons une pause et réexaminons notre aide pour nous assurer qu’elle contribue à la recherche d’une solution” au conflit entre l’Ukraine et la Russie, a déclaré lundi un responsable de la Maison Blanche sous couvert d’anonymat.”Le président a clairement indiqué qu’il se concentrait sur la paix. Nous avons besoin que nos partenaires s’engagent eux aussi à atteindre cet objectif”, a-t-il ajouté.Il s’agit essentiellement de l’aide militaire déjà approuvée sous l’ancienne administration de Joe Biden et très largement soldée mais dont il reste encore des équipements et armes à livrer.Donald Trump ne décolère pas contre M. Zelensky depuis leur rencontre vendredi à la Maison Blanche qui a tourné à l’affrontement verbal. Il a accentué lundi ses menaces contre le dirigeant ukrainien, qu’il suspecte de ne “pas vouloir la paix” avec la Russie.Le président américain a aussi jugé dans la journée que son homologue ukrainien devrait être davantage “reconnaissant” pour l’aide des Etats-Unis. Mais il a aussi estimé que l’accord sur l’accès aux minerais ukrainiens, que M. Zelensky était censé signer à Washington vendredi dernier, pouvait encore être conclu.Dans un entretien à la chaîne Fox News, le vice-président américain JD Vance a estimé pour sa part que le président ukrainien avait “montré un refus clair de s’engager dans le processus de paix”.A Bruxelles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé un plan baptisé “réarmer l’Europe” qui va permettre de fournir “une aide “militaire immédiate” à l’Ukraine.Ce plan aura la capacité “de mobiliser près de 800 milliards d’euros en dépenses d’armement pour une Europe sûre et résiliente”, a-t-elle déclaré devant la presse.Le premier “pilier” de ce plan prévoit de mettre quelque 150 milliards de prêts à disposition des 27 pays de l’UE pour financer le renforcement des capacités de défense en Europe.Un sommet européen à Bruxelles jeudi sera consacré à l’Ukraine, aux questions de sécurité européenne, et examinera le nouveau plan.- “La pire chose” -A Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer reste “concentré sur l’obtention de la paix” en Ukraine et ne se laissera pas “distraire par des annonces”, a assuré mardi la numéro 2 du gouvernement Angela Rayner.”Il va continuer à dialoguer avec notre allié le plus ancien et le plus puissant, les États-Unis, et avec les partenaires européens, ainsi qu’avec l’Ukraine”, a ajouté la vice-Première ministre.Mais à Paris, le ministre français chargé de l’Europe Benjamin Haddad a estimé que la décision de Donald Trump “éloigne (la paix) parce qu’elle ne (fera) que renforcer la main de l’agresseur sur le terrain qui est la Russie”.Lundi, Volodomyr Zelensky a estimé sur X qu’il était “très important que nous essayions de “mettre fin à cette guerre le plus vite possible.” Et, dans une vidéo, il a réitéré son appel à fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité.Réagissant plus tôt à une déclaration faite dimanche à Londres, dans laquelle M. Zelensky estimait “qu’un accord mettant fin à la guerre (était) très très lointain”, Donald Trump l’avait menacé de “ne plus tolérer très longtemps” cette position. “C’est la pire chose que Zelensky pouvait dire et l’Amérique ne va plus tolérer ça très longtemps”, a écrit M. Trump sur son réseau Truth Social. “Ce gars ne veut pas de paix tant qu’il a le soutien de l’Amérique”, a déclaré Donald Trump, qui avait menacé vendredi de “laisser tomber” l’Ukraine.- L’avancée des Russes ralentit -Sur le terrain, la guerre continue de semer la mort et la dévastation.Le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky, a indiqué lundi qu'”un missile balistique Iskander-M avec munitions à fragmentation” avait frappé samedi un centre d’entraînement de l’armée de terre dans la région de Dnipropetrovsk, à plus de 100 km de la ligne de front, faisant “des morts et des blessés”.Selon un blogueur militaire ukrainien, entre 30 et 40 soldats ont été tués et jusqu’à 90 ont été blessés.Par ailleurs, une infrastructure pétrolière a pris feu lundi soir dans la région russe de Rostov, frontalière de l’Ukraine, après une attaque de drones, a indiqué le gouverneur régional par intérim, Iouri Slioussar.Mais, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW), l’avancée russe dans l’est de l’Ukraine a de nouveau ralenti, avec un gain de seulement 389 km2 en février, après 431 km2 en janvier, 476 km2 en décembre et un pic à 725 km2 en novembre.

Accueil en commissariat et gendarmerie: “des défaillances persistantes”, selon une étude

“Des défaillances persistantes” ont été relevées dans l’accueil du public en commissariat et gendarmerie, selon une étude du Défenseur des droits, mettant en lumière une professionnalisation qui “demeure insuffisante”, notamment envers les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles.La qualité de l’accueil, professionnalisé depuis les années 2000 avec entre autres l’adoption de chartes ou la mise en place de référents, reste hétérogène selon les territoires, les services et les publics concernés, soulignent les résultats d’une recherche de plus de deux ans menée par des chercheurs du Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP) et publiée mardi.L’étude pointe des services de police et de gendarmerie devant “composer avec des ressources matérielles et humaines limitées et inégales, une charge de travail importante (…), des locaux inadaptés et une dévalorisation de la mission d’accueil dans les formations et par les agents eux-mêmes”.Elle montre également que “certains publics (victimes de violences sexistes et sexuelles, étrangers en situation irrégulière, jeunes issus des quartiers populaires, populations roms…) rencontrent d’importantes difficultés pour accéder à un accueil de qualité”. Et que “les obstacles persistants quant à l’accueil des victimes s’observent tout particulièrement dans l’accueil et la prise en charge des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles”.Selon les résultats de l’enquête, “la persistance de stéréotypes sexistes et la priorité donnée à l’intervention et la judiciarisation des réponses ont pour effet de maintenir un désajustement entre les besoins des victimes et les réponses apportées par les forces de l’ordre, pouvant parfois aboutir à une victimisation secondaire et provoquer des humiliations supplémentaires pour les victimes”.Les recherches se sont appuyées sur 75 entretiens avec des personnes ayant sollicité les services de la police ou de la gendarmerie nationale, des femmes victimes de violences de genre et des jeunes hommes issus des classes populaires urbaines; 63 entretiens avec des policiers et gendarmes, 12 entretiens avec des professionnels accompagnant; des enquêtes de terrain dans des commissariats et gendarmeries en Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Grand-Est et Guadeloupe.Une enquête par questionnaire, portant sur les perceptions et expériences, a aussi été réalisée en septembre 2023 sur un échantillon 2.617 panélistes: environ 75% des répondants ont déclaré s’être rendus au moins une fois dans un commissariat de police au cours de leur vie, et 64% dans une brigade de gendarmerie, en majorité pour un dépôt de plainte.Si les agents qui enregistrent les plaintes sont jugés plutôt positivement par les répondants, le “résultat” de la plainte est en revanche majoritairement perçu de manière négative, d’après l’enquête.”Ainsi, le mouvement historique de professionnalisation de la prise en charge des publics par les forces de l’ordre demeure fragile et rencontre des obstacles qui contreviennent aux principes d’égalité et d’équité dans l’accès aux services publics”, déplore le Défenseur des Droits dans un communiqué.

Hundreds evacuated as torrential rains flood Indonesia capital

Hundreds evacuated from dozens of flooded neighbourhoods around Jakarta on Tuesday as torrential rains pounded the Indonesian capital and its surrounding satellite cities, causing several rivers to overflow.There were no immediate reports of casualties after the latest deluge, but parts of the city, home to around 11 million people, ground to a halt as whole neighbourhoods were swamped in muddy water.Heavy rain began on Monday, causing some flooding in Jakarta and nearby the cities of Bogor, Bekasi and Tangerang.Water was seen metres high in areas of east and south Jakarta on Tuesday after the rain caused the Ciliwung river to overflow, affecting 1,446 people from 224 houses in one village alone, the National Disaster Mitigation Agency (BNPB) said.In Bogor, more than 300 people were evacuated, dozens of houses were damaged and one bridge collapsed. In Tangerang, 350 houses were flooded after the Cimanceuri River overflowed.Residents took to rooftops or used ropes to pull themselves to safety through the floodwater in one south Jakarta district, according to an AFP journalist at the scene.Authorities said they were distributing ready-to-eat food, blankets and tarpaulins to those affected by the floods, and deploying rubber boats to evacuate residents.”If there is a shortage, the public can ask for more. We are ready to help,” BNPB deputy for emergency response Lukmansyah said in a statement.The low-lying city is prone to flooding during the wet season which runs from around November to March.In 2020 torrential rain triggered flooding and landslides that killed nearly 70 people in and around Jakarta, while thousands more were forced to evacuate to shelters.

Au Pakistan, finie la lune de miel: le changement climatique tue fleurs et abeilles

Sous un ciel bas et brumeux, Malik Hussain Khan charge délicatement ses ruches dans un camion: au Pakistan, où la pluie se fait rare, les apiculteurs voyagent désormais des centaines de kilomètres pour trouver les fleurs qui feront le miel de leurs abeilles.”On déplace nos ruches là où la météo permet aux fleurs de s’épanouir”, explique à l’AFP l’homme originaire du Pendjab frontalier de l’Inde et qui s’apprête à rallier le Cachemire, à 500 km au nord.Autour de lui, les orangeraies sont déjà dégarnies: cette année, les fleurs sont arrivées plusieurs semaines en retard et toutes ont fané en quelques jours.Au Pakistan, traditionnellement, les apiculteurs pendjabis quittent leur province au climat tempéré pour passer l’été au Khyber-Pakhtunkhwa, de l’autre côté du pays, près de l’Afghanistan.Mais ils sont désormais forcés de se déplacer plus souvent pour éviter records mondiaux de pollution et épisodes météo de plus en plus extrêmes, froids ou chauds, dans l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique.Cette année, au Pendjab, ils ont dû affronter un épais brouillard de pollution, le smog qui empêche les abeilles de localiser les fleurs. Et une baisse de la pluviométrie de 42% qui fait redouter la sécheresse aux cultivateurs. – Smog meurtrier -“Quasiment la moitié de mes abeilles sont mortes quand le smog et le brouillard sont arrivés cet hiver parce qu’elles ne pouvaient plus voler”, raconte M. Khan, qui n’est pas resté au même endroit plus de quelques semaines d’affilée pendant la floraison, qui se terminera en mars.La production des 27.000 apiculteurs pakistanais a longtemps fait la fierté du pays en pots de miel, ingrédient pour la médecine traditionnelle ou transformée en sucreries et offerte pour les grandes occasions.Mais elle a chuté de 15% depuis 2022, selon l’Institut de la recherche sur le miel.”La pluie et la grêle abîment les fleurs et, avant cela, leur développement peut être arrêté en hiver par des pluies imprévisibles et des températures plus élevées que les normales”, explique Muhammad Khalid, chercheur de cet institut public.”Quand les fleurs disparaissent, le nombre d’abeilles diminue car elles ne trouvent plus de nectar et tout cela fait baisser la production du miel”, poursuit-il.Partout sur le globe, les abeilles sont menacées par le changement climatique, l’usage intensif des pesticides et la surexploitation des terres.Sans ces pollinisateurs, c’est la sécurité alimentaire qui est menacée, prévient l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), car un tiers de la production mondiale de nourriture dépend d’eux.Avec des floraisons raccourcies, le Pakistan a perdu la moitié de ses 22 variétés de miel. Quant à ses quatre espèces d’abeilles, trois sont désormais en danger.- Défi -“Les endroits où l’on trouvait de la verdure il y a 30 ans n’existent plus”, se lamente Sherzaman Momaan, 52 ans, qui lui aussi dit devoir déplacer ses ruches “beaucoup plus qu’avant” à cause de la déforestation.Surtout, il a dû quasiment repartir de zéro en 2010, lorsque des pluies de mousson ont submergé près d’un cinquième du pays et fait 2.000 morts.Depuis 30 ans, Youssef Khan et son frère produisaient leur miel en se déplaçant d’Islamabad vers des régions proches dans le Pendjab.”Maintenant, on doit aller jusque dans le Sindh”, la province côtière à un millier de kilomètres plus au sud, “pour trouver des températures plus chaudes et échapper à la rudesse de l’hiver”, dit-il, en couvant du regard ses ruches.Mais chaque déplacement est un défi: “s’il fait trop chaud ou si la distance est trop grande, des abeilles peuvent mourir, ça m’est déjà arrivé”, raconte M. Khan.En plus, il faut trouver des aliments artificiels pour nourrir les abeilles en transhumance et veiller à les maintenir à température en couvrant les ruches de tissus épais contre le froid ou de fins filets si le thermomètre grimpe. – Ruches climatisées -A cela s’ajoutent le coût de l’essence qui a augmenté de plus de 55% depuis 2022 quand le pays a frôlé le défaut de paiement et fortement réduit les subventions sur le carburant –et les ennuis avec des agriculteurs furieux de voir débarquer des ruches dans leurs champs.Sur un terrain pelé au Khyber Pakhtunkhwa, Goul Badchah regarde ses abeilles revenir à la ruche sans avoir trouvé aucune fleur à butiner.”Elles se battent et se tuent entre elles si la météo ne leur convient pas”, dit celui qui a aussi perdu tous ses essaims en 2010 puis en 2022, lors d’inondations encore plus importantes.Mais lui ne fait plus de voyages. “Il n’y nulle part où aller”, assène-t-il.Et les problèmes ne s’arrêteront pas avec la fin de la floraison, anticipe Abdullah Chaudry. En s’inspirant de ses collègues turcs ou australiens, cet apiculteur a introduit au Pakistan des ruches avec ventilation intégrée.Avec ses ruches à 30 dollars –deux fois plus que les ruches traditionnelles– il promet 10% de production en plus.”En innovant avec des ruches et des trajectoires de migrations différentes, nous allons continuer à nous adapter et à découvrir de nouvelles façon de préserver ce secteur”, veut-il croire.”La lutte continue”.

Au Pakistan, finie la lune de miel: le changement climatique tue fleurs et abeilles

Sous un ciel bas et brumeux, Malik Hussain Khan charge délicatement ses ruches dans un camion: au Pakistan, où la pluie se fait rare, les apiculteurs voyagent désormais des centaines de kilomètres pour trouver les fleurs qui feront le miel de leurs abeilles.”On déplace nos ruches là où la météo permet aux fleurs de s’épanouir”, explique à l’AFP l’homme originaire du Pendjab frontalier de l’Inde et qui s’apprête à rallier le Cachemire, à 500 km au nord.Autour de lui, les orangeraies sont déjà dégarnies: cette année, les fleurs sont arrivées plusieurs semaines en retard et toutes ont fané en quelques jours.Au Pakistan, traditionnellement, les apiculteurs pendjabis quittent leur province au climat tempéré pour passer l’été au Khyber-Pakhtunkhwa, de l’autre côté du pays, près de l’Afghanistan.Mais ils sont désormais forcés de se déplacer plus souvent pour éviter records mondiaux de pollution et épisodes météo de plus en plus extrêmes, froids ou chauds, dans l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique.Cette année, au Pendjab, ils ont dû affronter un épais brouillard de pollution, le smog qui empêche les abeilles de localiser les fleurs. Et une baisse de la pluviométrie de 42% qui fait redouter la sécheresse aux cultivateurs. – Smog meurtrier -“Quasiment la moitié de mes abeilles sont mortes quand le smog et le brouillard sont arrivés cet hiver parce qu’elles ne pouvaient plus voler”, raconte M. Khan, qui n’est pas resté au même endroit plus de quelques semaines d’affilée pendant la floraison, qui se terminera en mars.La production des 27.000 apiculteurs pakistanais a longtemps fait la fierté du pays en pots de miel, ingrédient pour la médecine traditionnelle ou transformée en sucreries et offerte pour les grandes occasions.Mais elle a chuté de 15% depuis 2022, selon l’Institut de la recherche sur le miel.”La pluie et la grêle abîment les fleurs et, avant cela, leur développement peut être arrêté en hiver par des pluies imprévisibles et des températures plus élevées que les normales”, explique Muhammad Khalid, chercheur de cet institut public.”Quand les fleurs disparaissent, le nombre d’abeilles diminue car elles ne trouvent plus de nectar et tout cela fait baisser la production du miel”, poursuit-il.Partout sur le globe, les abeilles sont menacées par le changement climatique, l’usage intensif des pesticides et la surexploitation des terres.Sans ces pollinisateurs, c’est la sécurité alimentaire qui est menacée, prévient l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), car un tiers de la production mondiale de nourriture dépend d’eux.Avec des floraisons raccourcies, le Pakistan a perdu la moitié de ses 22 variétés de miel. Quant à ses quatre espèces d’abeilles, trois sont désormais en danger.- Défi -“Les endroits où l’on trouvait de la verdure il y a 30 ans n’existent plus”, se lamente Sherzaman Momaan, 52 ans, qui lui aussi dit devoir déplacer ses ruches “beaucoup plus qu’avant” à cause de la déforestation.Surtout, il a dû quasiment repartir de zéro en 2010, lorsque des pluies de mousson ont submergé près d’un cinquième du pays et fait 2.000 morts.Depuis 30 ans, Youssef Khan et son frère produisaient leur miel en se déplaçant d’Islamabad vers des régions proches dans le Pendjab.”Maintenant, on doit aller jusque dans le Sindh”, la province côtière à un millier de kilomètres plus au sud, “pour trouver des températures plus chaudes et échapper à la rudesse de l’hiver”, dit-il, en couvant du regard ses ruches.Mais chaque déplacement est un défi: “s’il fait trop chaud ou si la distance est trop grande, des abeilles peuvent mourir, ça m’est déjà arrivé”, raconte M. Khan.En plus, il faut trouver des aliments artificiels pour nourrir les abeilles en transhumance et veiller à les maintenir à température en couvrant les ruches de tissus épais contre le froid ou de fins filets si le thermomètre grimpe. – Ruches climatisées -A cela s’ajoutent le coût de l’essence qui a augmenté de plus de 55% depuis 2022 quand le pays a frôlé le défaut de paiement et fortement réduit les subventions sur le carburant –et les ennuis avec des agriculteurs furieux de voir débarquer des ruches dans leurs champs.Sur un terrain pelé au Khyber Pakhtunkhwa, Goul Badchah regarde ses abeilles revenir à la ruche sans avoir trouvé aucune fleur à butiner.”Elles se battent et se tuent entre elles si la météo ne leur convient pas”, dit celui qui a aussi perdu tous ses essaims en 2010 puis en 2022, lors d’inondations encore plus importantes.Mais lui ne fait plus de voyages. “Il n’y nulle part où aller”, assène-t-il.Et les problèmes ne s’arrêteront pas avec la fin de la floraison, anticipe Abdullah Chaudry. En s’inspirant de ses collègues turcs ou australiens, cet apiculteur a introduit au Pakistan des ruches avec ventilation intégrée.Avec ses ruches à 30 dollars –deux fois plus que les ruches traditionnelles– il promet 10% de production en plus.”En innovant avec des ruches et des trajectoires de migrations différentes, nous allons continuer à nous adapter et à découvrir de nouvelles façon de préserver ce secteur”, veut-il croire.”La lutte continue”.

Le pédocriminel Le Scouarnec interrogé sur ses journaux intimes

Joël Le Scouarnec va-t-il en finir avec le “mensonge”? L’interrogatoire très attendu de l’ex-chirurgien, jugé à Vannes pour des viols ou agressions sexuelles sur près de 300 jeunes patients, a repris mardi avec l’examen de son parcours professionnel, avant celui des carnets où il consignait ses actes pédocriminels.Lundi, au lancement de la deuxième semaine du procès, Joël Le Scouarnec a assuré vouloir désormais “assumer” la responsabilité de ses actes, avouant avoir “menti à tout le monde” jusqu’à son arrestation en 2017 pour le viol de sa voisine de six ans.Les perquisitions avaient permis aux enquêteurs de saisir quelque 300.000 images pédopornographiques et des fichiers où l’accusé décrivait avec précision les violences sexuelles commises pendant des décennies sur les enfants de son entourage et ses patients, souvent mineurs, dont il indiquait méticuleusement le nom, l’âge et parfois l’adresse.Ce sont ces “carnets” qui sont au coeur de l’interrogatoire de la cour, qui a débuté lundi et auquel l’ex-chirurgien a répondu d’une voix toujours égale.Mardi, l’interrogatoire a repris, exceptionnellement dès 9H00, avec l’examen scrupuleux de la carrière du médecin, qui a pratiqué dans une quinzaine d’hôpitaux dans l’ouest de la France et qui est jugé pour des viols ou agressions sexuelles de 1989 à 2014.”Si j’ai commis un viol, je dirai: +J’ai commis un viol+”, a-t-il poursuivi, disant s’être “débarrassé” de son désir pour les enfants depuis son incarcération.- “Sordide” -Depuis le début du procès le 24 février, Joël Le Scouarnec a adopté une posture contrite, demandant “pardon” à ses proches à la suite de leurs témoignages, lors de courtes prises de parole.Cet interrogatoire débuté lundi représente une première occasion pour l’ex-chirurgien de s’exprimer longuement. Les premières questions portent sur sa décision de choisir comme spécialité la chirurgie viscérale, puis son passage à la clinique de Loches (Indre-et-Loire), où il est poursuivi pour viols et agressions sexuelles, et de son “départ précipité”, de son propre aveu.Quelqu’un savait-il, demande la présidente Aude Buresi. “Je n’ai pas de commentaire”, répond le médecin.La veille, le directeur de l’enquête, le gendarme Sylvain Boissinot, a souligné que l’accusé avait reconnu pendant une garde à vue une partie des viols, lorsqu’il s’agissait de toucher rectal sur des garçons, mais pas les viols avec pénétration vaginale sur les filles, n’avouant que des agressions sexuelles sur celles-ci.Interrogé lundi sur ses écrits faisant état de viols de fillettes dans ses carnets, le médecin a expliqué “qu’il s’agissait soit d’une exagération de sa part, soit d’un fantasme”, s’est souvenu l’officier.Des écrits qualifiés lundi par leur auteur de “sordides”, “crus”, “vulgaires”. “Oralement, je ne me suis jamais exprimé ainsi, avilissante pour les personnes concernées, avilissante pour moi aussi”, a-t-il assuré.A l’époque, a dit l’ex-chirurgien, il n’avait “aucun état d’âme” pour les victimes, âgées en moyenne de 11 ans.”Il se montrait fier de ses penchants, il aimait marquer qu’il était pédophile”, a souligné le directeur d’enquête.L’accusé “est quelqu’un qui a avancé, qui a mis des mots sur ses actes, qui a une position qui a fortement évolué”, a affirmé lundi Me Thibaut Kurzawa, avocat de Joël Le Scouarnec.- “Mascarade” -Pour Marie, une des victimes de l’ex-chirurgien, difficile d'”avoir confiance en sa sincérité”.Me Francesca Satta, avocate de plusieurs parties civiles, a fustigé “cinq heures de mascarade”. “Je ne crois pas à sa sincérité. Je pense qu’il est bien préparé”.Doté selon son ex-épouse d’une “mémoire d’éléphant” et adepte des listes de livres, opéras, films, il affiche de troublants trous de mémoire, comme sur son enfance ou une éventuelle relation extraconjugale, mais aussi sur la disparition d’un carnet évoquant d’éventuels faits commis en 1994. Mardi matin, il a indiqué avoir une “excellente mémoire pour certaines choses”.Interrogé la veille sur un éventuel traumatisme dans son enfance par la présidente, Joël Le Scouarnec affirme n’avoir “rien trouvé” dans son “passé” qui pourrait “expliquer (son) comportement” pédocriminel.Pourquoi est-il ainsi?, insiste-t-elle. “Je ne sais toujours pas apporter une réponse.”Bien qu’il estime avoir été un bon père pour ses trois fils, il affirme ne jamais avoir eu de gestes incestueux à leur égard -contrairement à trois nièces victimes- mais reconnaît avoir fantasmé sur eux. “Il y avait deux personnes: il y avait le pédophile et le père”, souligne-t-il.”J’ai fait tellement de mal que j’ai du mal à le supporter”, a avoué l’accusé.Le procès doit durer jusqu’à début juin, selon le calendrier transmis par la cour.