Prisons: l’objectif de 15.000 places supplémentaires en 2027 ne sera pas atteint (Migaud)

L’objectif de construction de 15.000 places de prison supplémentaires d’ici à 2027 ne sera pas atteint, a annoncé dimanche le ministre de la Justice Didier Migaud.”Il y a des projets qui sont complètement bloqués”, a concédé le garde des Sceaux, invité de France Inter, France Télévision et du Monde. Lancé en 2017 par Emmanuel Macron, ce plan prévoyait la construction de 15.000 nouvelles places de prison afin de limiter la surpopulation carcérale, chronique en France depuis des années.Mais ce plan connaît un sérieux retard avec seulement 4.500 nouvelles places livrées, selon la chancellerie.  Un retard qui ne serait pas tant dû à un manque de crédits, qu’à “des difficultés foncières” et à “des oppositions de la part d’élus”, à voir se construire sur leur territoire des centres éducatifs fermés ou des centres de semi-liberté, selon le ministre de la Justice. “Je ferai des propositions au Premier ministre pour que nous puissions rattraper pour partie ce retard mais on le rattrapera pas d’ici 2027” a déclaré Didier Migaud, annonçant la mise en place d’une “opération vérité” sur le plan 15.000.Le ministre a par ailleurs déclaré qu’il ferait des propositions au Parlement pour pouvoir recourir à “des procédures exceptionnelles” afin de passer outre les oppositions locales, “quand il s’agit d’établissements d’intérêt national”.Au 1er octobre 2024, le nombre de détenus en France a atteint un nouveau record avec 79.631 personnes incarcérées contre 78.969 le mois précédent avec une densité carcérale à 127,9%.La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en termes de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin par le Conseil de l’Europe.

Anne Hidalgo: les JO ont coupé court aux “attaques trumpistes” de la droite parisienne

Pour la maire de Paris Anne Hidalgo, le succès des Jeux olympiques a balayé le flot “d’attaques +trumpistes+” de la droite parisienne portées par sa rivale Rachida Dati contre sa politique de transformation de la capitale qui réduit la place de la voiture.Arrivée en fin de mandat, l’édile socialiste continue de maintenir le suspense sur une troisième candidature en 2026. “Le temps n’est pas encore venu”, estime Anne Hidalgo dans un entretien à l’AFP, démentant les “rumeurs” d’un départ à Bruxelles pour y prendre la tête d’une fondation.”Elle n’a pas envie de se représenter, c’est assez clair pour tout le monde”, juge cependant auprès de l’AFP un proche d’Anne Hidalgo, 65 ans, arrivée aux commandes de l’Hôtel de Ville en 2014. En attendant, la maire PS semble tenir sa revanche contre Rachida Dati, ministre de la Culture en lice pour la mairie de Paris, et le “+Hidalgo bashing+” dont elle a été l’objet via le mouvement #SaccageParis sur les réseaux sociaux, notamment après son score, historiquement bas, à la présidentielle de 2022.Cet été, le succès des Jeux olympiques a “confirmé aux yeux de tous que Paris est la plus belle ville du monde, qu’elle était capable de se transformer, d’être plus apaisée, d’avoir moins de pollution tout en préservant son patrimoine”, estime l’élue.Une “réussite” venue couronner “neuf ans de travail” et qui a fait “s’écrouler comme un château de cartes toutes ces polémiques stériles que nous avions subies”. Des “mensonges portés principalement par la droite trumpiste de Rachida Dati”, maire du VIIe arrondissement dont le groupe d’opposition “Changer Paris” a été rétrogradé récemment en deuxième position au Conseil de Paris. “Ils ont tellement hurlé, tellement été dans l’outrance, et tellement repris en écho par tout le monde y compris les médias +mainstream+, que les gens ont fini par croire que les JO, ça serait l’enfer”. – “Anticorps” -“Pendant les Jeux, j’ai été arrêtée tous les jours dans la rue par des gens qui me disaient +Mais comment on a pu nous raconter des choses pareilles ?+. Et ça continue”, raconte-t-elle.”Ca crée des anticorps”, confie la maire. Elle se félicite qu’Emmanuel Macron, qu’elle a rencontré seule en octobre – une première depuis 2017 – “partage” sa vision de l’héritage des JO. Tant sur les anneaux sur la tour Eiffel, qu’elle veut maintenir jusqu’en 2028, que sur la transformation de l’axe tour Eiffel/pont d’Iéna/Trocadéro, site emblématique de la capitale “magnifié” par les Jeux.Après la piétonisation partielle du pont d’Iéna, la municipalité projette de transformer le rond-point du Trocadéro, devant le Palais de Chaillot, pour y réduire la place de la voiture comme sur la place de la Bastille.Un projet auquel s’oppose le maire de droite du XVIe arrondissement, et “auquel la +droite Dati+, évidemment, s’opposera aussi car elle a fait de la bagnole son cheval de bataille”, soupire la maire PS.”On se doute qu’elle a des liens très forts avec le monde de l’automobile”, glisse-t-elle alors que Rachida Dati est poursuivie pour corruption dans un volet de l’affaire Carlos Ghosn, quand il était PDG de Renault-Nissan. La ministre nie toute irrégularité et demande l’abandon des poursuites pour prescription.”J’espère que la justice fera son travail et qu’à l’approche de 2026, les Parisiens sauront exactement pour qui travaille Madame Dati”, cingle la maire PS.Ses dernières mesures phares, la limitation de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique et la mise en place d’une “zone à trafic limité” dans l’hypercentre, ont suscité la polémique sur sa manière de décider.”Depuis plus de dix ans, la droite, Rachida Dati, Valérie Pécresse (présidente LR de la région Ile-de-France)… disent que je n’ai pas concerté, et considèrent que les véhicules électriques vont tout résoudre. Sauf que depuis 2012, la pollution à Paris a baissé de 40% et c’est totalement corrélé à la baisse du trafic qui est aussi de 40%”, relève l’édile. “Ce que je leur reproche, c’est le manque d’honnêteté intellectuelle en modifiant la réalité des données scientifiques, alors que les faits sont là”.A l’horizon 2030, il est “absolument indispensable” de continuer à réduire la pollution atmosphérique “qui fait 2.500 morts par an à Paris”. Elle souhaite poursuivre en ce sens sa “révolution douce” comme la piétonisation des “rues aux écoles” plébiscitées par tous les Parisiens, y compris l’essentiel des maires de droite.

Panosyan-Bouvet: “les conditions économiques se durcissent sensiblement”

La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, affirme dimanche dans le JDD que “les conditions économiques se durcissent sensiblement”, après l’annonce de plans sociaux chez Michelin et Auchan.Elle fait état d'”une accélération du nombre de procédures collectives ouvertes par les entreprises en difficulté. Avec, de surcroît, des transformations structurelles dans l’automobile ou la grande distribution”.Selon la ministre, la question du coût du travail est donc “fondamentale”.”Sur le projet du gouvernement de revoir les allègements de cotisations, je le redis, je suis prête à une évolution du texte qui est en discussion, en particulier pour atténuer ses effets au niveau du Smic”, affirme-t-elle.Cet article-clé du budget de la sécurité nationale sociale pour 2025 prévoyant une refonte des cotisations patronales, censée rapporter 4 milliards d’euros, a été supprimé à l’Assemblée par les macronistes, la droite et le Rassemblement national.Regrettant que les députés aient “empêché la tenue de ce débat”, la ministre se redit prête à instaurer “une clause de revoyure l’année prochaine pour mesurer les impacts de cette mesure”.Sur la question du maintien des seniors dans l’emploi, actuellement en négociation par les partenaires sociaux, Mme Panosyan dit vouloir leur “plein-emploi”. “Il y a plusieurs pistes explorées, comme l’idée d’un entretien à mi-carrière pour faire un bilan à 360 degrés sur la santé, les compétences, les aménagements de postes ou les perspectives de reconversion”, souligne-t-elle.Sur le sujet des arrêts maladie, posée par le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, Mme Panosyan déclare que “dans le secteur privé, les arrêts de travail coûtent 17 milliards d’euros à la Sécurité sociale en 2024, contre 8 milliards il y a dix ans”. “C’est la raison pour laquelle, après avoir pris des premières mesures dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, nous ouvrirons ce chapitre au premier trimestre de l’année prochaine avec les syndicats, le patronat et les fédérations professionnelles”, indique-t-elle.Elle promet de ne “rien éluder: prévention et santé au travail, dialogue de proximité mais aussi suivi de l’absentéisme, abus…”.

Banks, beaches and boom times: four facts about MauritiusSun, 10 Nov 2024 06:54:48 GMT

Mauritius, one of Africa’s richest countries and a stable democracy in a sometimes volatile neighbourhood, holds a legislative election on Sunday.Here are some facts about the Indian Ocean island nation:- Beacon of stability – Mauritius prides itself as a secure and prosperous nation free of the social and political upheaval roiling some of its African neighbours.Elections …

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Mauritius votes in election clouded by wire-tapping scandalSun, 10 Nov 2024 06:42:35 GMT

Mauritius was voting Sunday in a close-fought parliamentary election, with police at polling stations as the opposition warned about the risk of fraud in a nation touted as one of Africa’s most stable and prosperous democracies.The vote in the Indian Ocean archipelago follows a historic agreement last month that saw Britain cede sovereignty of the …

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Asia, the world’s economic engine, prepares for Trump shock

Some Asian countries stand to gain if US president-elect Donald Trump pushes ahead with his promised massive tariffs on China and triggers a new wave of factory relocations to the rest of the region.But a trade war between the world’s biggest economies would also destabilise markets everywhere, with Asia — which contributes the largest share of global growth — the most affected.Trump, who won a crushing presidential victory this week, vowed during his campaign to slap 60 percent tariffs on all Chinese goods entering the United States in an attempt to balance trade between the two nations. Analysts however question whether the new president will stick to such a high figure, and dispute the blow such tariffs could inflect on the Chinese economy, estimating GDP could be lowered by between 0.7 percent and 1.6 percent.The cooling effect would also make waves throughout Southeast Asia, where production chains are closely linked to China and enjoy significant investment from Beijing.”Lower US demand for Chinese goods due to higher tariffs on China will translate into lower demand for ASEAN exports, even if there aren’t US tariffs levied directly onto those economies,” said Adam Ahmad Samdin, of Oxford Economics.Indonesia is particularly exposed through its strong exports of nickel and minerals, but China is also the top trading partner of Japan, Taiwan and South Korea. In addition to China, Donald Trump has also warned of an increase of 10 to 20 percent on duties for all imports, as part of his protectionist policies and fixation that other countries take advantage of the US.”The extent of these effects likely depends on the direct exposure of each economy to the US,” said Samdin, who added that America accounts for a 39.1 percent share of Cambodian exports, 27.4 percent from Vietnam, 17 percent from Thailand and 15.4 percent from the Philippines.- India to be targeted? -Trump first slapped China with heavy tariffs in 2018 during his first administration, leading to the emergence of “connector countries”, through which Chinese companies passed their products to avoid American taxes.Those countries could be in the line of fire now.”Vietnam’s electronics exports to the US could also be targeted by Trump, in a bid to halt the diversion of Chinese electronic products to the US via Vietnam since 2018,” said Lloyd Chan, a senior analyst at MUFG, Japan’s largest bank.”This is not inconceivable. Trade rewiring has notably gained traction in the region’s electronics value chain.””India could itself become a target of protectionist measures by the US due to the large share of Chinese components in Indian products,” added Alexandra Hermann, an economist with Oxford Economics.Trump could also impose higher tariffs on Indian goods in sectors such as “automobiles, textiles, pharmaceuticals and wines, which could make Indian exports less competitive in the US”, said Ajay Srivastava of the New Delhi-based Global Trade Research Initiative.A trade war would be dangerous for India, said Ajay Sahai, director of the Federation of Indian Export Organisations. “Trump is a transactional person. He may target higher tariffs on certain items of Indian exports so he can negotiate for lower tariffs for US products in India,” he told AFP.- Supply chain rejig -In the medium term, these negative effects could be counterbalanced by establishing factories outside China to escape the fallout. The “China+1″ strategy initiated during Donald Trump’s first term saw production shifts to India, Malaysia, Thailand and Vietnam.With its geographical position and cheap skilled labour, Vietnam has already been one of the main beneficiaries.The country has notably received investments from Taiwanese Apple subcontractors Foxconn and Pegatron and South Korea’s Samsung, becoming the second-largest exporter of smartphones in the world behind China.”The likelihood increases that even more businesses will want to… have a second, or third, production base outside China,” said Bruno Jaspaert, chairman of the European Chamber of Commerce in Vietnam.Chinese firms themselves are investing massively from Vietnam to Indonesia in sectors including solar, batteries, electric vehicles and minerals.”American companies and investors are very interested in opportunities in Vietnam and this will continue under the incoming Trump Administration,” said Adam Sitkoff, executive director of the American Chamber of Commerce in Hanoi.But whether it is low-end or high-tech production, China’s competitive advantage in terms of price, scale and quality is difficult to reproduce, warns Nomura bank.A reorganisation of production chains could lead to a “loss of efficiency” and increased prices, “with a negative impact on global growth”, Thomas Helbling, deputy director of the IMF for Asia, recently explained to AFP.Asian countries could therefore gain export market share but ultimately see their situation deteriorate amid weakening global demand.

Mauritius votes in close-fought election raceSun, 10 Nov 2024 03:31:01 GMT

Mauritius began voting on Sunday in a close-fought election race that has been clouded by a wire-tapping scandal in a nation usually touted as one of Africa’s most stable and prosperous democracies.Campaigning has been tense, and police have been deployed at polling stations to ensure security, according to election commissioner Irfan Rahman, as media reports …

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How China plans to cut hidden debt in massive shakeup

China has unveiled an ambitious plan to relieve public debt, aiming to turn local governments away from belt-tightening practices that have exacerbated a domestic downturn.Policymakers gathered in Beijing this past week approved a proposal to swap six trillion yuan ($840 billion) of hidden debt belonging to local governments for official loans with more favourable terms.Hidden debts are defined as borrowing for which a government is liable, but not disclosed to its citizens or to other creditors.Here are some of the key points behind China’s massive debt shakeup:- Where is the debt hiding? -Much of local governments’ hidden debt in the past two decades was accumulated through state-owned companies known as local government financing vehicles (LGFVs).While the provincial and regional authorities themselves faced restraints on their own borrowing, LGFVs were less regulated and used for taking out loans and issuing bonds in order to finance infrastructure projects.But local governments today are running out of infrastructure needs to meet, which means that newer projects, like extra bridges and conference centres, tend to make less money back as there is little demand for them.And with the national real estate market crashing and hurting government land-sale revenues, LGFVs risk defaulting.China’s local governments had an estimated 60.4 trillion yuan ($8.4 trillion) of debt hidden in LGFVs as of 2023, according to the International Monetary Fund.- Why does hidden debt matter? -Burdened by debt, local authorities have in recent years turned to cost-saving measures like cutting civil servant salaries and pensions, suspending transport services and aggressively collecting fines and fees from businesses.According to the Chinese financial publication Caixin, local governments in the Guangxi, Shaanxi and Sichuan regions saw a significant increase in fines collected in the first half of 2022.And the central government in Beijing this year warned localities not to raise revenue through fines, after a county in northern Hebei province was found in January to have forged signatures on nearly 2,000 traffic violation tickets.The penny-pinching has hurt business and consumer confidence, while local government creditors and infrastructure contractors remain unpaid.- What is China doing to fix this? -The debt swap plan announced Friday will raise the local government debt ceiling every year from 2024 to 2026, with a total of $558 billion of hidden debt that can be replaced.Meanwhile, $112 billion “will be arranged from new local government special bonds every year for five consecutive years to supplement government financial resources”, Finance Minister Lan Fo’an told reporters on Friday.The scale of the plan exceeded expectations, but analysts at Goldman Sachs warned on Friday that its impact would be small unless “the majority of the proceeds are used to pay corporate arrears and delayed civil servant salaries”.If used correctly, the new measures could “free up fiscal resources and allow local governments to function more normally”, Societe Generale analysts wrote.This is not the first time China’s central government has tried to rein in local debt.In 2015, Beijing rolled out a debt-for-bonds programme that encouraged local governments to exchange loans for lower-interest bonds.This was followed over the years by a slew of debt-tackling measures including specific bonds intended to help refinance existing projects.The new debt plan is part of a raft of policies unveiled by officials since September, all aimed at lifting the country from a prolonged downturn.Beijing has eased home purchasing restrictions and cut interest rates to boost economic activity, but analysts have called for more detailed stimulus measures.