Bosnie: l’entité serbe rejette l’autorité de la justice et de la police centrales

La Republika Srpska (RS) a riposté jeudi à la condamnation en justice de son président Milorad Dodik, pour son rejet de l’autorité du haut représentant international, en interdisant à la justice et à la police centrales du pays d’exercer dans cette entité serbe au sein de la Bosnie.Ces actions représentent un test important pour les fragiles institutions centrales du pays et pour l’autorité du haut représentant international.”Je constate que nous avons adopté la loi sur (…) l’interdiction d’exercer (en Republika Srpska) pour les institutions non-constitutionnelles de la Bosnie-Herzégovine”, a déclaré le président du Parlement de l’entité, Nenad Stevandic, après le vote boycotté par l’opposition.Les institutions visées sont la Cour d’Etat de Bosnie (qui a condamné M. Dodik), le Parquet d’Etat (qui l’a inculpé), la force de police centrale (SIPA) et le Haut conseil judiciaire (VSTV) chargé de nommer les juges et les procureurs dans l’ensemble de ce pays des Balkans divisé.Milorad Dodik, 65 ans, président de la RS, au pouvoir depuis 2006, a été condamné mercredi en première instance par la Cour d’Etat, à Sarajevo, à une peine d’un an de prison, assortie d’une interdiction d’exercer pendant six ans sa fonction.Dans un procès sans précédent, il a été reconnu coupable de non-exécution des décisions du haut représentant international Christian Schmidt, chargé de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton.Ce traité a consacré fin 1995 la division de la Bosnie d’après-guerre en deux entités : la RS et la Fédération croato-musulmane, autonomes et reliées par un gouvernement central.”Nous sommes très sérieux dans nos intentions. Nous pensons que c’est le dernier délai pour faire ça”, a déclaré M. Dodik aux médias peu avant le vote.La procédure législative ne s’achève pas par ce vote car les textes pourront être portés devant la Cour constitutionnelle. M. Schmidt, dont la légitimité est rejetée par l’entité serbe, pourrait aussi les annuler.- “Situation préoccupante” -Le verdict contre M. Dodik a été rejeté et qualifié de “coup d’Etat” par l’Assemblée des Serbes de Bosnie. Son avocat, Me Goran Bubic, a déclaré que son client n’avait pas encore décidé s’il allait faire appel.Le Parlement a également adopté une modification du code pénal de la RS afin d’y ajouter une sanction maximale de cinq ans d’emprisonnement pour les employés de la Republika Srpska qui refuseraient de quitter ces institutions communes après l’entrée en vigueur de la législation adoptée.Le président de la RS a invité les dirigeants de l’entité croato-musulmane à discuter de ces institutions avant la fin de la procédure législative, pour essayer de trouver un compromis sur leur fonctionnement. Ils n’ont pas répondu dans l’immédiat à cette proposition.”Ce que vous faites est une attaque directe contre l’accord de paix, contre la Constitution de la Bosnie et de la Republika Srpska”, a déclaré lors du débat Ognjen Bodiroga, député du SDS, principale force d’opposition serbe, appelant ses collègues à ne pas se lancer dans “une telle aventure”.Le ministre des Affaires étrangères de Bosnie, Elmedin Konakovic, un responsable bosniaque musulman, a déclaré que le “comportement de Dodik et de ses alliés (causait) une situation préoccupante”.Milorad Dodik “essaye d’attirer dans un trou noir toute l’entité et les gens qui y vivent, à cause de la situation dans laquelle il s’est retrouvé”, a-t-il ajouté.- soutien du Kremlin -L’Union européenne a appelé “tous les acteurs politiques” à “respecter les décisions de justice (…) sans exercer de pression ou d’ingérence”.Le département d’Etat américain a assuré de son côté que Washington s’opposait “fermement à toute action des dirigeants locaux qui porterait atteinte à la sécurité et à la stabilité”.Milorad Dodik est visé par des sanctions américaines depuis 2017, notamment à cause de ses actions “séparatistes”.Le patron de la RS a dénoncé depuis le début un procès “politique” visant à l'”éliminer de l’arène politique”.Moscou, de son côté, a dénoncé le verdict. “Les poursuites visant M. Dodik sont tout à fait politiques et sont dirigées non seulement contre lui, mais contre toutes les forces patriotiques”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un briefing à Moscou.La Russie “condamne de tels actes puisqu’ils sont capables d’aboutir à des conséquences négatives (…) pour l’ensemble des Balkans”, a-t-il souligné.Milorad Dodik a soigné ses relations avec le président russe Vladimir Poutine même après l’invasion russe de l’Ukraine.

Bosnie: l’entité serbe rejette l’autorité de la justice et de la police centrales

La Republika Srpska (RS) a riposté jeudi à la condamnation en justice de son président Milorad Dodik, pour son rejet de l’autorité du haut représentant international, en interdisant à la justice et à la police centrales du pays d’exercer dans cette entité serbe au sein de la Bosnie.Ces actions représentent un test important pour les fragiles institutions centrales du pays et pour l’autorité du haut représentant international.”Je constate que nous avons adopté la loi sur (…) l’interdiction d’exercer (en Republika Srpska) pour les institutions non-constitutionnelles de la Bosnie-Herzégovine”, a déclaré le président du Parlement de l’entité, Nenad Stevandic, après le vote boycotté par l’opposition.Les institutions visées sont la Cour d’Etat de Bosnie (qui a condamné M. Dodik), le Parquet d’Etat (qui l’a inculpé), la force de police centrale (SIPA) et le Haut conseil judiciaire (VSTV) chargé de nommer les juges et les procureurs dans l’ensemble de ce pays des Balkans divisé.Milorad Dodik, 65 ans, président de la RS, au pouvoir depuis 2006, a été condamné mercredi en première instance par la Cour d’Etat, à Sarajevo, à une peine d’un an de prison, assortie d’une interdiction d’exercer pendant six ans sa fonction.Dans un procès sans précédent, il a été reconnu coupable de non-exécution des décisions du haut représentant international Christian Schmidt, chargé de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton.Ce traité a consacré fin 1995 la division de la Bosnie d’après-guerre en deux entités : la RS et la Fédération croato-musulmane, autonomes et reliées par un gouvernement central.”Nous sommes très sérieux dans nos intentions. Nous pensons que c’est le dernier délai pour faire ça”, a déclaré M. Dodik aux médias peu avant le vote.La procédure législative ne s’achève pas par ce vote car les textes pourront être portés devant la Cour constitutionnelle. M. Schmidt, dont la légitimité est rejetée par l’entité serbe, pourrait aussi les annuler.- “Situation préoccupante” -Le verdict contre M. Dodik a été rejeté et qualifié de “coup d’Etat” par l’Assemblée des Serbes de Bosnie. Son avocat, Me Goran Bubic, a déclaré que son client n’avait pas encore décidé s’il allait faire appel.Le Parlement a également adopté une modification du code pénal de la RS afin d’y ajouter une sanction maximale de cinq ans d’emprisonnement pour les employés de la Republika Srpska qui refuseraient de quitter ces institutions communes après l’entrée en vigueur de la législation adoptée.Le président de la RS a invité les dirigeants de l’entité croato-musulmane à discuter de ces institutions avant la fin de la procédure législative, pour essayer de trouver un compromis sur leur fonctionnement. Ils n’ont pas répondu dans l’immédiat à cette proposition.”Ce que vous faites est une attaque directe contre l’accord de paix, contre la Constitution de la Bosnie et de la Republika Srpska”, a déclaré lors du débat Ognjen Bodiroga, député du SDS, principale force d’opposition serbe, appelant ses collègues à ne pas se lancer dans “une telle aventure”.Le ministre des Affaires étrangères de Bosnie, Elmedin Konakovic, un responsable bosniaque musulman, a déclaré que le “comportement de Dodik et de ses alliés (causait) une situation préoccupante”.Milorad Dodik “essaye d’attirer dans un trou noir toute l’entité et les gens qui y vivent, à cause de la situation dans laquelle il s’est retrouvé”, a-t-il ajouté.- soutien du Kremlin -L’Union européenne a appelé “tous les acteurs politiques” à “respecter les décisions de justice (…) sans exercer de pression ou d’ingérence”.Le département d’Etat américain a assuré de son côté que Washington s’opposait “fermement à toute action des dirigeants locaux qui porterait atteinte à la sécurité et à la stabilité”.Milorad Dodik est visé par des sanctions américaines depuis 2017, notamment à cause de ses actions “séparatistes”.Le patron de la RS a dénoncé depuis le début un procès “politique” visant à l'”éliminer de l’arène politique”.Moscou, de son côté, a dénoncé le verdict. “Les poursuites visant M. Dodik sont tout à fait politiques et sont dirigées non seulement contre lui, mais contre toutes les forces patriotiques”, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un briefing à Moscou.La Russie “condamne de tels actes puisqu’ils sont capables d’aboutir à des conséquences négatives (…) pour l’ensemble des Balkans”, a-t-il souligné.Milorad Dodik a soigné ses relations avec le président russe Vladimir Poutine même après l’invasion russe de l’Ukraine.

L’Otan, meilleure garantie pour l’Ukraine, selon la cheffe de la diplomatie de l’UE

L’Otan apporte la meilleure garantie de sécurité pour l’Ukraine, a affirmé jeudi à l’AFP la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, prenant directement le contrepied de Donald Trump.Dans un entretien à Washington, la responsable a également prévenu que les Européens ne seraient pas en mesure de contribuer à un éventuel accord sur l’Ukraine s’ils n’étaient pas invités à la table des négociations, alors que le président américain négocie en direct avec son homologue russe Vladimir Poutine.Pour Mme Kallas, ancienne Première ministre de l’Estonie, voisine de la Russie, les pays de l’Otan n’ont jamais attaqué la Russie qui a “peur de la démocratie”.”Pourquoi sommes-nous dans l’Otan? Parce que nous avons peur de la Russie. Et la seule chose qui fonctionne vraiment, la seule garantie de sécurité qui fonctionne, c’est le parapluie de l’Otan”, a-t-elle affirmé.Le président américain a écarté toute éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Otan, à laquelle s’oppose Moscou, et reste vague sur les garanties de sécurité que les Etats-Unis seraient prêts à offrir en cas de cessez-le-feu, trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine.Donald Trump a aussi suggéré que l’Otan était “probablement la raison pour laquelle tout cela a commencé”.”Ces accusations sont totalement fausses”, a rétorqué Mme Kallas. “C’est le discours russe que nous ne devrions pas croire.”Et, s’est-elle demandée, “pourquoi devrions-nous donner à la Russie ce qu’elle veut en plus de ce qu’elle a déjà fait, en attaquant l’Ukraine, en annexant des territoires et en occupant des territoires et, maintenant, en lui offrant encore plus”. “Imaginez un peu que les Etats-Unis après le 11-Septembre se soient assis à la table avec Oussama Ben Laden pour dire: +OK, qu’est-ce que vous voulez d’autre?+. C’est impensable”, a-t-elle encore lâché.La Russie insiste sur le fait que les Etats-Unis ont promis, à la fin de la Guerre froide, de ne pas élargir l’Otan.- “Surprenantes” -La Haute représentante se trouve en visite à Washington mais sans avoir rencontré son homologue américain Marco Rubio, officiellement en raison de “problèmes d’agenda”, alors que les relations transatlantiques traversent de fortes tensions.Le président américain s’en prend régulièrement à ses alliés européens au sein de l’Otan, les accusant de ne pas prendre leur part du fardeau.Donald Trump, qui doit signer un accord sur l’exploitation de minerais ukrainiens vendredi à Washington avec le président Volodymyr Zelensky, refuse d’offrir des garanties de sécurité américaines à Kiev, jugeant que c’est aux Européens de le faire.Mais pour Mme Kallas, “les Européens doivent être à bord” dans tout accord sur l’Ukraine.”Nous devons participer à ces discussions. Je pense que sans cela, nous ne pouvons rien apporter”, a-t-elle dit.Mercredi, à la Maison Blanche, le président américain s’en est à nouveau pris aux Européens, disant que la construction européenne visait à “entuber” les Etats-Unis, tout en menaçant d’imposer des droits de douane à l’UE.L’Union européenne, qui compte aujourd’hui 27 pays, a été créée dans le cadre des efforts déployés au XXe siècle pour éviter de nouveaux conflits après les deux guerres mondiales qui ont ravagé le continent.Interrogée sur ces propos, la responsable européenne a parlé de déclarations “surprenantes”, insistant au contraire sur les valeurs communes transatlantiques.Parlant enfin des coupes budgétaires massives dans l’aide américaine au développement à l’étranger, elle a estimé que l’Europe “ne sera pas en mesure de combler le vide laissé par les Etats-Unis”.Mais le monde “se tourne vers nous” pour savoir ce que l’Europe peut faire de plus.”Je pense que nous devons également accroître notre puissance géopolitique”, a dit Mme Kallas. “Si l’Amérique se tourne vers l’intérieur, l’Europe, elle, se tourne vers l’extérieur.”

Meta licencie des employés pour des fuites d’informations

Meta (Facebook, Instagram) a licencié une vingtaine d’employés pour avoir fait fuiter des informations confidentielles, d’après un porte-parole du groupe californien jeudi, selon lequel d’autres pourraient suivre.Les salariés en question avaient communiqué des informations internes, sur des produits ou des réunions, à des contacts à l’extérieur du groupe californien – c’est-à-dire à la presse, principalement.”Nous le disons aux employés lorsqu’ils rejoignent l’entreprise, et nous leur rappelons périodiquement, qu’il est contraire à notre règlement de divulguer des informations internes, quelle que soit l’intention”, a déclaré jeudi le porte-parole Dave Arnold.L’information a d’abord été rapportée par The Verge, un site d’informations technologiques.Dave Arnold a expliqué que l’entreprise a pris sa décision après une enquête et précisé: “nous nous attendons à ce qu’il y en ait d’autres”. “Nous prenons cela au sérieux et nous continuerons à prendre des mesures lorsque nous identifierons des fuites”, a-t-il ajouté.The Verge fait partie des médias qui ont relayé les propos de Mark Zuckerberg, le patron du géant des réseaux sociaux, lors d’une réunion pour tout le personnel fin janvier.Le dirigeant a notamment dit à ses équipes “d’attacher leur ceinture” et de se préparer à une année “intense”. Il s’est emporté contre les fuites d’informations et a défendu un “partenariat productif” avec le gouvernement américain pour “défendre” les intérêts du pays.Depuis la deuxième élection de Donald Trump, Mark Zuckerberg a multiplié les avances à l’égard de celui qui le menaçait l’été dernier de “prison à vie”, à cause de son exclusion de Facebook en janvier 2021, quand il avait encouragé l’assaut du Capitole.M. Zuckerberg a dîné avec le républicain à plusieurs reprises, il a fait un don d’un million de dollars pour sa cérémonie d’investiture le 20 janvier et nommé plusieurs de ses alliés à des postes clefs.Il a aussi mis fin aux programmes conçus pour favoriser la diversité du personnel et à la vérification des faits sur les plateformes de Meta aux Etats-Unis.Les règles de modération des contenus sur Facebook et Instagram ont été assouplies: davantage d’insultes et d’appels à l’exclusion des femmes et des personnes LGBT+ des institutions sont désormais autorisés.Autant de mesures alignées avec les vues conservatrices du président et de ses alliés, des élus aux animateurs masculinistes et personnalités comme Elon Musk.”Je pense qu’une grande partie de notre société est devenue (…) castrée  en quelque sorte, ou émasculée”, a déclaré Mark Zuckerberg au micro du très populaire Joe Rogan début janvier.

Meta licencie des employés pour des fuites d’informations

Meta (Facebook, Instagram) a licencié une vingtaine d’employés pour avoir fait fuiter des informations confidentielles, d’après un porte-parole du groupe californien jeudi, selon lequel d’autres pourraient suivre.Les salariés en question avaient communiqué des informations internes, sur des produits ou des réunions, à des contacts à l’extérieur du groupe californien – c’est-à-dire à la presse, principalement.”Nous le disons aux employés lorsqu’ils rejoignent l’entreprise, et nous leur rappelons périodiquement, qu’il est contraire à notre règlement de divulguer des informations internes, quelle que soit l’intention”, a déclaré jeudi le porte-parole Dave Arnold.L’information a d’abord été rapportée par The Verge, un site d’informations technologiques.Dave Arnold a expliqué que l’entreprise a pris sa décision après une enquête et précisé: “nous nous attendons à ce qu’il y en ait d’autres”. “Nous prenons cela au sérieux et nous continuerons à prendre des mesures lorsque nous identifierons des fuites”, a-t-il ajouté.The Verge fait partie des médias qui ont relayé les propos de Mark Zuckerberg, le patron du géant des réseaux sociaux, lors d’une réunion pour tout le personnel fin janvier.Le dirigeant a notamment dit à ses équipes “d’attacher leur ceinture” et de se préparer à une année “intense”. Il s’est emporté contre les fuites d’informations et a défendu un “partenariat productif” avec le gouvernement américain pour “défendre” les intérêts du pays.Depuis la deuxième élection de Donald Trump, Mark Zuckerberg a multiplié les avances à l’égard de celui qui le menaçait l’été dernier de “prison à vie”, à cause de son exclusion de Facebook en janvier 2021, quand il avait encouragé l’assaut du Capitole.M. Zuckerberg a dîné avec le républicain à plusieurs reprises, il a fait un don d’un million de dollars pour sa cérémonie d’investiture le 20 janvier et nommé plusieurs de ses alliés à des postes clefs.Il a aussi mis fin aux programmes conçus pour favoriser la diversité du personnel et à la vérification des faits sur les plateformes de Meta aux Etats-Unis.Les règles de modération des contenus sur Facebook et Instagram ont été assouplies: davantage d’insultes et d’appels à l’exclusion des femmes et des personnes LGBT+ des institutions sont désormais autorisés.Autant de mesures alignées avec les vues conservatrices du président et de ses alliés, des élus aux animateurs masculinistes et personnalités comme Elon Musk.”Je pense qu’une grande partie de notre société est devenue (…) castrée  en quelque sorte, ou émasculée”, a déclaré Mark Zuckerberg au micro du très populaire Joe Rogan début janvier.

La BBC s’excuse pour de “graves erreurs” dans un documentaire sur Gaza

La BBC s’est excusée jeudi pour les “graves erreurs” commise lors de la réalisation d’un reportage à Gaza après qu’il est apparu que l’enfant narrateur au centre de l’histoire était le fils de l’ancien vice-ministre de l’Agriculture du Hamas.Le groupe audiovisuel public britannique a retiré son documentaire, intitulé “Gaza: comment survivre dans une zone de guerre” et annoncé dans un communiqué le lancement d’un examen des “erreurs”, qu’elle a qualifié de “significatives et préjudiciables”. La BBC a indiqué qu’elle avait découvert “de graves défauts dans la réalisation de ce programme”, qui a été produit par la société britannique Hoyo Films. La BBC a admis partager la responsabilité de ces défauts “inacceptables” avec la société de production indépendante.”BBC News assume l’entière responsabilité que ces faits ont eu sur la réputation de la Corporation. Nous présentons nos excuses”, poursuit le texte, qui ajoute que la société de production a été interrogée par écrit “à plusieurs reprises” au cours de la réalisation du documentaire sur les liens éventuels du narrateur avec le Hamas.”Depuis la diffusion, ils ont reconnu qu’ils savaient que le père du garçon était un vice-ministre de l’Agriculture du gouvernement du Hamas. Ils ont également reconnu qu’ils n’avaient jamais informé la BBC de ce fait”, précise le communiqué. Hoyo Films a également admis avoir versé à la mère du garçon “une modeste somme d’argent”. La BBC cherche à obtenir des garanties supplémentaires qu’aucune somme d’argent n’a été versée directement ou indirectement au Hamas, précise le texte.Plus tôt dans la journée, la ministre britannique de la Culture avait dit avoir exigé des “garanties solides” que la BBC n’avait pas payé le Hamas pour ce reportage. Sous pression du parti conservateur (opposition), elle a également dit devant le Parlement avoir échangé avec le directeur général de la BBC en début de semaine, pour “obtenir des réponses urgentes” sur les vérifications menées par le groupe avant la diffusion du documentaire le 17 février.Le fait que le film ait été réalisé par une société de production externe “ne dispense en aucun cas la BBC de sa responsabilité de faire preuve d’une diligence raisonnable sur un programme qu’elle diffuse”, selon Lisa Nandy.Après la révélation des liens de la famille d’Abdullah Al-Yazouri avec le Hamas, classé comme organisation terroriste au Royaume-Uni, des dizaines de personnes ont manifesté mardi devant le siège de la BBC à Londres, à l’initiative de la Campagne contre l’antisémitisme (CAA).De leur côté, 500 personnalités du monde de la télévision ou du cinéma ont dénoncé la déprogrammation du documentaire, comme l’ancien footballeur anglais Gary Lineker ou l’acteur Riz Ahmed.Dans leur lettre, ils dénoncent un “acte de censure politiquement motivé”.”Ce film est un travail journalistique essentiel, qui offre une perspective bien trop rare sur les expériences vécues par des enfants palestiniens vivant dans des circonstances inimaginables, et permet d’amplifier des voix si souvent réduites au silence”, ont-ils déploré. En réponse, la Campagne contre l’antisémitisme a jugé que la BBC était devenue “le porte-parole des terroristes et de leurs partisans”.

L’armée israélienne reconnaît son échec face à l’attaque du Hamas

L’armée israélienne a reconnu son “échec complet” face à l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, dans les conclusions d’une enquête publiée jeudi alors que s’achève la première phase d’un fragile cessez-le-feu.Des “discussions intensives”, selon l’Egypte, avaient lieu jeudi au Caire entre des délégations d’Israël et du Qatar, avec la participation de représentants américains, sur la suite de la trêve.Cette deuxième phase, qui doit commencer dimanche, prévoit la fin définitive de la guerre et la libération des derniers otages israéliens retenus à Gaza, mais s’annonce très incertaine.Lors du dernier échange prévu durant la première étape, qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier, le Hamas avait rendu la nuit précédente les corps de quatre otages, contre la libération par Israël de plus de 600 détenus palestiniens.Jeudi, un responsable militaire a déclaré que l’armée n’avait “pas rempli sa mission de protection des civils israéliens”, lors de l’attaque du 7 octobre 2023, la plus meurtrière de l’histoire d’Israël, et reconnu un “échec complet”, à l’occasion de la publication des principales conclusions d’une enquête interne.L’armée a reconnu avoir péché par “excès de confiance” et avoir eu des idées fausses sur les capacités militaires du Hamas, a-t-il dit. “Nous n’avions même pas imaginé un tel scénario”, a-t-il reconnu.L’enquête a révélé que l’attaque s’était déroulée en trois vagues successives et que plus de 5.000 personnes, dont plusieurs milliers de civils, s’étaient infiltrées en Israël depuis Gaza.L’attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Le plus ancien détenu -Sur 251 personnes enlevées le jour de l’attaque, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarés mortes par l’armée israélienne. Les 24 autres sont tous des hommes, la plupart âgés de moins de 30 ans.Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Hamas avait restitué, en privé, les corps de quatre otages morts, ensuite formellement identifiés. Il s’agit de Ohad Yahalomi, un Franco-Israélien de 49 ans dont un groupe allié du Hamas avait annoncé la mort en janvier 2024, Tsachi Idan, 49 ans, Itzik Elgarat, un Dano-Israélien de 68 ans et Shlomo Mansour, 85 ans.  Les trois premiers ont été “assassinés en captivité” et le dernier tué lors de l’attaque du mouvement islamiste, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Tous avaient été enlevés dans des kibboutz proches de la bande de Gaza.  L’administration pénitentiaire israélienne a confirmé avoir libéré en échange 643 détenus palestiniens.Un bus transportant des ex-détenus est arrivé dans la nuit à Ramallah, en Cisjordanie occupée, acclamé par une foule en liesse. Des centaines d’autres prisonniers libérés sont arrivés à Khan Younès, dans le sud de Gaza.Parmi les détenus libérés figure Nael Barghouti, le plus ancien prisonnier palestinien détenu par Israël, qui a passé 45 ans derrière les barreaux.A Khan Younès, Khaled al-Hanna, un Palestinien tout juste libéré, a dénoncé des conditions de détention “indescriptibles”, parlant de “torture”. – “Oeuvrer dans relâche” -La première phase de la trêve a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit décédés, et la libération de quelque 1.700 Palestiniens, sur un total prévu de 1.900. Le Hamas a estimé à l’issue de l’échange nocturne qu’Israël n’avait désormais “pas d’autre choix” que d’entamer des négociations sur la suite du cessez-le-feu, bloquées jusqu’à présent par des accusations mutuelles de violation de la trêve.Le 22 février, Israël avait suspendu la sortie de prison de quelque 600 détenus alors prévue en échange du retour de six otages, exigeant que le Hamas renonce à organiser des “cérémonies humiliantes” à chaque libération.Le Hamas s’était dit prêt la semaine dernière à remettre à Israël tous les otages restant à Gaza “en une seule fois” durant la deuxième phase. Après le retour des quatre otages morts, Israël Berman, un homme d’affaires de 68 ans et ancien membre du kibboutz Nahal Oz où Tsachi Idan a été enlevé, a décrit “une journée spécialement dure”. “Il n’y a pas de plus grande obligation que de ramener tous les otages”, a-t-il déclaré. Benjamin Netanyahu s’est engagé jeudi à “oeuvrer sans relâche” pour faire libérer les otages, a affirmé son bureau. Mais après les six premières semaines de trêve marquées par plusieurs accrocs, la prochaine phase s’annonce délicate: Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé, tandis que le mouvement palestinien, qui dirige le territoire depuis 2007, insiste pour y rester après la guerre. M. Netanyahu est en outre sous pression de ses alliés d’extrême droite au sein de la coalition gouvernementale, qui s’opposent à la fin de la guerre. 

L’armée israélienne reconnaît son échec face à l’attaque du Hamas

L’armée israélienne a reconnu son “échec complet” face à l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, dans les conclusions d’une enquête publiée jeudi alors que s’achève la première phase d’un fragile cessez-le-feu.Des “discussions intensives”, selon l’Egypte, avaient lieu jeudi au Caire entre des délégations d’Israël et du Qatar, avec la participation de représentants américains, sur la suite de la trêve.Cette deuxième phase, qui doit commencer dimanche, prévoit la fin définitive de la guerre et la libération des derniers otages israéliens retenus à Gaza, mais s’annonce très incertaine.Lors du dernier échange prévu durant la première étape, qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier, le Hamas avait rendu la nuit précédente les corps de quatre otages, contre la libération par Israël de plus de 600 détenus palestiniens.Jeudi, un responsable militaire a déclaré que l’armée n’avait “pas rempli sa mission de protection des civils israéliens”, lors de l’attaque du 7 octobre 2023, la plus meurtrière de l’histoire d’Israël, et reconnu un “échec complet”, à l’occasion de la publication des principales conclusions d’une enquête interne.L’armée a reconnu avoir péché par “excès de confiance” et avoir eu des idées fausses sur les capacités militaires du Hamas, a-t-il dit. “Nous n’avions même pas imaginé un tel scénario”, a-t-il reconnu.L’enquête a révélé que l’attaque s’était déroulée en trois vagues successives et que plus de 5.000 personnes, dont plusieurs milliers de civils, s’étaient infiltrées en Israël depuis Gaza.L’attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Le plus ancien détenu -Sur 251 personnes enlevées le jour de l’attaque, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarés mortes par l’armée israélienne. Les 24 autres sont tous des hommes, la plupart âgés de moins de 30 ans.Dans la nuit de mercredi à jeudi, le Hamas avait restitué, en privé, les corps de quatre otages morts, ensuite formellement identifiés. Il s’agit de Ohad Yahalomi, un Franco-Israélien de 49 ans dont un groupe allié du Hamas avait annoncé la mort en janvier 2024, Tsachi Idan, 49 ans, Itzik Elgarat, un Dano-Israélien de 68 ans et Shlomo Mansour, 85 ans.  Les trois premiers ont été “assassinés en captivité” et le dernier tué lors de l’attaque du mouvement islamiste, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Tous avaient été enlevés dans des kibboutz proches de la bande de Gaza.  L’administration pénitentiaire israélienne a confirmé avoir libéré en échange 643 détenus palestiniens.Un bus transportant des ex-détenus est arrivé dans la nuit à Ramallah, en Cisjordanie occupée, acclamé par une foule en liesse. Des centaines d’autres prisonniers libérés sont arrivés à Khan Younès, dans le sud de Gaza.Parmi les détenus libérés figure Nael Barghouti, le plus ancien prisonnier palestinien détenu par Israël, qui a passé 45 ans derrière les barreaux.A Khan Younès, Khaled al-Hanna, un Palestinien tout juste libéré, a dénoncé des conditions de détention “indescriptibles”, parlant de “torture”. – “Oeuvrer dans relâche” -La première phase de la trêve a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit décédés, et la libération de quelque 1.700 Palestiniens, sur un total prévu de 1.900. Le Hamas a estimé à l’issue de l’échange nocturne qu’Israël n’avait désormais “pas d’autre choix” que d’entamer des négociations sur la suite du cessez-le-feu, bloquées jusqu’à présent par des accusations mutuelles de violation de la trêve.Le 22 février, Israël avait suspendu la sortie de prison de quelque 600 détenus alors prévue en échange du retour de six otages, exigeant que le Hamas renonce à organiser des “cérémonies humiliantes” à chaque libération.Le Hamas s’était dit prêt la semaine dernière à remettre à Israël tous les otages restant à Gaza “en une seule fois” durant la deuxième phase. Après le retour des quatre otages morts, Israël Berman, un homme d’affaires de 68 ans et ancien membre du kibboutz Nahal Oz où Tsachi Idan a été enlevé, a décrit “une journée spécialement dure”. “Il n’y a pas de plus grande obligation que de ramener tous les otages”, a-t-il déclaré. Benjamin Netanyahu s’est engagé jeudi à “oeuvrer sans relâche” pour faire libérer les otages, a affirmé son bureau. Mais après les six premières semaines de trêve marquées par plusieurs accrocs, la prochaine phase s’annonce délicate: Israël exige que Gaza soit complètement démilitarisée et le Hamas éliminé, tandis que le mouvement palestinien, qui dirige le territoire depuis 2007, insiste pour y rester après la guerre. M. Netanyahu est en outre sous pression de ses alliés d’extrême droite au sein de la coalition gouvernementale, qui s’opposent à la fin de la guerre.Â