Trump passe à 50% la surtaxe sur l’acier et l’aluminium, avant des négociations à Paris

Le président américain Donald Trump a doublé la mise mercredi sur les importations d’acier et d’aluminium et indiqué qu’il était “extrêmement dur de trouver un accord” avec le dirigeant chinois Xi Jinping, alors que les négociations avec plusieurs partenaires doivent se tenir dans la journée à Paris.Dans un décret publié mardi et entré en vigueur à 00H01 heure locale (04H01 GMT), le locataire de la Maison Blanche a justifié cette hausse par la volonté de “s’assurer que (les importations) ne mettront pas en péril la sécurité nationale”.”Même si les droits de douane imposés jusqu’ici ont apporté un soutien essentiel aux prix sur le marché américain, ils n’ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d’utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au regard des besoins de la défense nationale”, a justifié le texte du décret.Cas singulier, le Royaume-Uni est quant à lui exempté de cette nouvelle hausse et voit son taux rester à 25%, pour laisser le temps à Londres et Washington de boucler leurs négociations et faire entrer en vigueur un arrangement commercial, annoncé le mois dernier, censé réduire à zéro les droits de douane du secteur sidérurgique britannique.Le gouvernement britannique s’est dit “satisfait” et assure “continuer à travailler” avec l’exécutif américain pour que l’arrangement puisse entrer en vigueur, selon une déclaration transmise à l’AFP.UK Steel, qui représente les professionnels du secteur, salue de son côté “une pause bienvenue” mais appelle Londres et Washington à “transformer de toute urgence l’accord de mai en réalité”L’acier et l’aluminium ont été le premier secteur concerné par les droits de douane voulus par Donald Trump, avec l’entrée en vigueur d’une surtaxe de 25% le 12 mars, dans la volonté affichée d’inciter aux investissements dans le pays.Et ces droits de douane sectoriels, appliqués également à l’automobile avant de s’étendre prochainement aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs, sont les seuls à ne pas avoir été bloqués par une récente décision de justice, qui a visé les droits de douane appliqués sans distinction.Une nouvelle poussée de fièvre tarifaire qui intervient alors que le représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, doit rencontrer le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, en marge d’une réunion de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui doit s’achever mercredi.Des discussions crispées, alors que Donald Trump a menacé l’UE de 50% de surtaxe, accusant le bloc de ne pas négocier de bonne foi.Et qui interviennent dans un contexte de fortes tensions, alors que la fin de la pause de 90 jours, annoncée dans la foulée des droits de douane dits “réciproques” est prévue pour le 9 juillet.- “Garder son sang-froid” -L’Europe s’est d’ores et déjà dite prête à répliquer en cas de hausse la ciblant spécifiquement.En marge de la réunion à l’OCDE, M. Greer a de son côté annoncé qu’il allait rencontrer ses homologues vietnamien et malaisien.Une réunion des représentants au Commerce du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) a aussi lieu mercredi à 07H00 (heure locale) à la représentation canadienne de l’OCDE, à moins de deux semaines d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 15 au 17 juin dans les Rocheuses canadiennes.”Nous devons parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse”, a affirmé mardi la ministre allemande de l’économie, Katherina Reiche, en marge de cette conférence.”Il faut garder son sang-froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personne, à commencer par l’économie américaine”, a dit le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, également en marge de la réunion à l’OCDE.Le président américain a accusé la semaine dernière Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé mi-mai à Genève (Suisse), menaçant de relancer la guerre commerciale.La Maison Blanche a assuré mardi que Donald Trump espérait échanger avec son homologue chinois Xi Jinping, “probablement cette semaine”, mais le président américain a déclaré mercredi sur son réseau Truth Social qu’il “est extrêmement dur de trouver un accord” avec lui.Avant le passage de la surtaxe à 50%, le Canada, premier fournisseur des Etats-Unis en acier et aluminium, a estimé que ces droits de douane étaient “illégaux et injustifiés”.Le ministre de l’Economie mexicain, Marcelo Ebrard, a pour sa part indiqué que son pays demanderait vendredi à en être exempté, dénonçant des mesures “absurdes”. Le Mexique envoie 80% de ses exportations aux Etats-Unis.

Trump passe à 50% la surtaxe sur l’acier et l’aluminium, avant des négociations à Paris

Le président américain Donald Trump a doublé la mise mercredi sur les importations d’acier et d’aluminium et indiqué qu’il était “extrêmement dur de trouver un accord” avec le dirigeant chinois Xi Jinping, alors que les négociations avec plusieurs partenaires doivent se tenir dans la journée à Paris.Dans un décret publié mardi et entré en vigueur à 00H01 heure locale (04H01 GMT), le locataire de la Maison Blanche a justifié cette hausse par la volonté de “s’assurer que (les importations) ne mettront pas en péril la sécurité nationale”.”Même si les droits de douane imposés jusqu’ici ont apporté un soutien essentiel aux prix sur le marché américain, ils n’ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d’utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au regard des besoins de la défense nationale”, a justifié le texte du décret.Cas singulier, le Royaume-Uni est quant à lui exempté de cette nouvelle hausse et voit son taux rester à 25%, pour laisser le temps à Londres et Washington de boucler leurs négociations et faire entrer en vigueur un arrangement commercial, annoncé le mois dernier, censé réduire à zéro les droits de douane du secteur sidérurgique britannique.Le gouvernement britannique s’est dit “satisfait” et assure “continuer à travailler” avec l’exécutif américain pour que l’arrangement puisse entrer en vigueur, selon une déclaration transmise à l’AFP.UK Steel, qui représente les professionnels du secteur, salue de son côté “une pause bienvenue” mais appelle Londres et Washington à “transformer de toute urgence l’accord de mai en réalité”L’acier et l’aluminium ont été le premier secteur concerné par les droits de douane voulus par Donald Trump, avec l’entrée en vigueur d’une surtaxe de 25% le 12 mars, dans la volonté affichée d’inciter aux investissements dans le pays.Et ces droits de douane sectoriels, appliqués également à l’automobile avant de s’étendre prochainement aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs, sont les seuls à ne pas avoir été bloqués par une récente décision de justice, qui a visé les droits de douane appliqués sans distinction.Une nouvelle poussée de fièvre tarifaire qui intervient alors que le représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, doit rencontrer le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, en marge d’une réunion de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui doit s’achever mercredi.Des discussions crispées, alors que Donald Trump a menacé l’UE de 50% de surtaxe, accusant le bloc de ne pas négocier de bonne foi.Et qui interviennent dans un contexte de fortes tensions, alors que la fin de la pause de 90 jours, annoncée dans la foulée des droits de douane dits “réciproques” est prévue pour le 9 juillet.- “Garder son sang-froid” -L’Europe s’est d’ores et déjà dite prête à répliquer en cas de hausse la ciblant spécifiquement.En marge de la réunion à l’OCDE, M. Greer a de son côté annoncé qu’il allait rencontrer ses homologues vietnamien et malaisien.Une réunion des représentants au Commerce du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) a aussi lieu mercredi à 07H00 (heure locale) à la représentation canadienne de l’OCDE, à moins de deux semaines d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 15 au 17 juin dans les Rocheuses canadiennes.”Nous devons parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse”, a affirmé mardi la ministre allemande de l’économie, Katherina Reiche, en marge de cette conférence.”Il faut garder son sang-froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personne, à commencer par l’économie américaine”, a dit le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, également en marge de la réunion à l’OCDE.Le président américain a accusé la semaine dernière Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé mi-mai à Genève (Suisse), menaçant de relancer la guerre commerciale.La Maison Blanche a assuré mardi que Donald Trump espérait échanger avec son homologue chinois Xi Jinping, “probablement cette semaine”, mais le président américain a déclaré mercredi sur son réseau Truth Social qu’il “est extrêmement dur de trouver un accord” avec lui.Avant le passage de la surtaxe à 50%, le Canada, premier fournisseur des Etats-Unis en acier et aluminium, a estimé que ces droits de douane étaient “illégaux et injustifiés”.Le ministre de l’Economie mexicain, Marcelo Ebrard, a pour sa part indiqué que son pays demanderait vendredi à en être exempté, dénonçant des mesures “absurdes”. Le Mexique envoie 80% de ses exportations aux Etats-Unis.

Trump passe à 50% la surtaxe sur l’acier et l’aluminium, avant des négociations à Paris

Le président américain Donald Trump a doublé la mise mercredi sur les importations d’acier et d’aluminium et indiqué qu’il était “extrêmement dur de trouver un accord” avec le dirigeant chinois Xi Jinping, alors que les négociations avec plusieurs partenaires doivent se tenir dans la journée à Paris.Dans un décret publié mardi et entré en vigueur à 00H01 heure locale (04H01 GMT), le locataire de la Maison Blanche a justifié cette hausse par la volonté de “s’assurer que (les importations) ne mettront pas en péril la sécurité nationale”.”Même si les droits de douane imposés jusqu’ici ont apporté un soutien essentiel aux prix sur le marché américain, ils n’ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d’utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au regard des besoins de la défense nationale”, a justifié le texte du décret.Cas singulier, le Royaume-Uni est quant à lui exempté de cette nouvelle hausse et voit son taux rester à 25%, pour laisser le temps à Londres et Washington de boucler leurs négociations et faire entrer en vigueur un arrangement commercial, annoncé le mois dernier, censé réduire à zéro les droits de douane du secteur sidérurgique britannique.Le gouvernement britannique s’est dit “satisfait” et assure “continuer à travailler” avec l’exécutif américain pour que l’arrangement puisse entrer en vigueur, selon une déclaration transmise à l’AFP.UK Steel, qui représente les professionnels du secteur, salue de son côté “une pause bienvenue” mais appelle Londres et Washington à “transformer de toute urgence l’accord de mai en réalité”L’acier et l’aluminium ont été le premier secteur concerné par les droits de douane voulus par Donald Trump, avec l’entrée en vigueur d’une surtaxe de 25% le 12 mars, dans la volonté affichée d’inciter aux investissements dans le pays.Et ces droits de douane sectoriels, appliqués également à l’automobile avant de s’étendre prochainement aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs, sont les seuls à ne pas avoir été bloqués par une récente décision de justice, qui a visé les droits de douane appliqués sans distinction.Une nouvelle poussée de fièvre tarifaire qui intervient alors que le représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, doit rencontrer le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, en marge d’une réunion de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui doit s’achever mercredi.Des discussions crispées, alors que Donald Trump a menacé l’UE de 50% de surtaxe, accusant le bloc de ne pas négocier de bonne foi.Et qui interviennent dans un contexte de fortes tensions, alors que la fin de la pause de 90 jours, annoncée dans la foulée des droits de douane dits “réciproques” est prévue pour le 9 juillet.- “Garder son sang-froid” -L’Europe s’est d’ores et déjà dite prête à répliquer en cas de hausse la ciblant spécifiquement.En marge de la réunion à l’OCDE, M. Greer a de son côté annoncé qu’il allait rencontrer ses homologues vietnamien et malaisien.Une réunion des représentants au Commerce du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) a aussi lieu mercredi à 07H00 (heure locale) à la représentation canadienne de l’OCDE, à moins de deux semaines d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du 15 au 17 juin dans les Rocheuses canadiennes.”Nous devons parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse”, a affirmé mardi la ministre allemande de l’économie, Katherina Reiche, en marge de cette conférence.”Il faut garder son sang-froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n’est dans l’intérêt de personne, à commencer par l’économie américaine”, a dit le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, également en marge de la réunion à l’OCDE.Le président américain a accusé la semaine dernière Pékin de ne pas respecter les termes de l’accord de désescalade signé mi-mai à Genève (Suisse), menaçant de relancer la guerre commerciale.La Maison Blanche a assuré mardi que Donald Trump espérait échanger avec son homologue chinois Xi Jinping, “probablement cette semaine”, mais le président américain a déclaré mercredi sur son réseau Truth Social qu’il “est extrêmement dur de trouver un accord” avec lui.Avant le passage de la surtaxe à 50%, le Canada, premier fournisseur des Etats-Unis en acier et aluminium, a estimé que ces droits de douane étaient “illégaux et injustifiés”.Le ministre de l’Economie mexicain, Marcelo Ebrard, a pour sa part indiqué que son pays demanderait vendredi à en être exempté, dénonçant des mesures “absurdes”. Le Mexique envoie 80% de ses exportations aux Etats-Unis.

La fondation soutenue par Washington ferme ses centres d’aide à Gaza

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, va laisser ses centres fermés mercredi dans le territoire palestinien assiégé par la guerre après plusieurs scènes chaotiques marquées par des dizaines de morts en marge de ses distributions.Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU va se prononcer sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, ravagé par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.Mais le texte devrait se heurter à un nouveau veto américain, le premier de la nouvelle administration Trump, malgré la pression internationale croissante sur Israël pour mettre fin à la guerre et alors que selon l’ONU les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien sont menacés de famine.Après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire, la GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine.Mais son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques et des informations faisant état de victimes de tirs israéliens à proximité de ses centres.”Les centres de distribution seront fermés pour des travaux de rénovation, de réorganisation et d’amélioration de l’efficacité”, a déclaré la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, précisant que ses opérations reprendraient jeudi.- Faire “toute la lumière” -Mardi, vingt-sept personnes qui attendaient l’aide américaine près du rond-point dans la zone d’Al-Alam, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont été tuées quand des soldats israéliens ont ouvert le feu “sur des milliers de civils”, selon la Défense civile.L’armée a indiqué mardi soir que “des soldats avaient procédé à des tirs de semonce (…) en direction de suspects qui s’approchaient d’une manière qui mettait en danger leur sécurité”, annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire “toute la lumière” sur ce qui s’est passé.La Maison Blanche a indiqué “étudier l’authenticité” des informations faisant état de tirs mortels.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a “condamné” ces tirs, évoquant des pertes de vies “inconcevables”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours palestiniens. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a lui dénoncé des “crimes de guerre”.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté.Le rond-point où le drame s’est produit se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la GHF.L’ONU et de nombreuses ONG refusent de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité, craignant qu’elle n’ait été créée pour servir les buts militaires d’Israël.- “Tirer sur la foule” -Dans le sud de la bande de Gaza, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, figurant parmi les victimes des tirs mortels à l’aube, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, a lâché son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc. Une fillette a saisi une main de la mère et l’a embrassée, d’autres petits enfants autour étaient en larmes au moment des adieux.Mohammed al-Chaer, 44 ans, présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.Afin d’apporter de l’aide humanitaire, un voilier de la Coalition de la flottille pour la liberté, avec la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et la député française Rima Hassan à son bord est parti dimanche d’Italie en direction du territoire.”La Marine est mobilisée jour et nuit pour protéger l’espace maritime d’Israël et les frontières maritimes”, a averti mardi le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La fondation soutenue par Washington ferme ses centres d’aide à Gaza

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, va laisser ses centres fermés mercredi dans le territoire palestinien assiégé par la guerre après plusieurs scènes chaotiques marquées par des dizaines de morts en marge de ses distributions.Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU va se prononcer sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu et l’accès humanitaire à Gaza, ravagé par la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.Mais le texte devrait se heurter à un nouveau veto américain, le premier de la nouvelle administration Trump, malgré la pression internationale croissante sur Israël pour mettre fin à la guerre et alors que selon l’ONU les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien sont menacés de famine.Après la levée très partielle d’un blocus total imposé par Israël pendant plus de deux mois, privant la population de Gaza de toute aide humanitaire, la GHF a débuté ses opérations il y a un peu plus d’une semaine.Mais son déploiement a été marqué par des scènes chaotiques et des informations faisant état de victimes de tirs israéliens à proximité de ses centres.”Les centres de distribution seront fermés pour des travaux de rénovation, de réorganisation et d’amélioration de l’efficacité”, a déclaré la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, précisant que ses opérations reprendraient jeudi.- Faire “toute la lumière” -Mardi, vingt-sept personnes qui attendaient l’aide américaine près du rond-point dans la zone d’Al-Alam, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont été tuées quand des soldats israéliens ont ouvert le feu “sur des milliers de civils”, selon la Défense civile.L’armée a indiqué mardi soir que “des soldats avaient procédé à des tirs de semonce (…) en direction de suspects qui s’approchaient d’une manière qui mettait en danger leur sécurité”, annonçant l’ouverture d’une enquête pour faire “toute la lumière” sur ce qui s’est passé.La Maison Blanche a indiqué “étudier l’authenticité” des informations faisant état de tirs mortels.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a “condamné” ces tirs, évoquant des pertes de vies “inconcevables”, deux jours après un drame similaire au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées, selon les secours palestiniens. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a lui dénoncé des “crimes de guerre”.Outre les 27 morts mardi à Rafah, la Défense civile a indiqué que 19 Palestiniens avaient été tués par l’armée israélienne à travers le territoire palestinien dévasté.Le rond-point où le drame s’est produit se trouve à environ un kilomètre d’un centre d’aide géré par la GHF.L’ONU et de nombreuses ONG refusent de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité, craignant qu’elle n’ait été créée pour servir les buts militaires d’Israël.- “Tirer sur la foule” -Dans le sud de la bande de Gaza, le mari et les enfants de Rim al-Ahkras, figurant parmi les victimes des tirs mortels à l’aube, étaient submergés par le chagrin.”Comment puis-je te laisser partir, maman?”, a lâché son fils Zein, en enlaçant le corps recouvert d’un linceul blanc. Une fillette a saisi une main de la mère et l’a embrassée, d’autres petits enfants autour étaient en larmes au moment des adieux.Mohammed al-Chaer, 44 ans, présent sur les lieux, raconte lui qu'”un hélicoptère et des drones ont commencé à tirer sur la foule pour l’empêcher de s’approcher des chars. Il y a eu des blessés et des morts”, a-t-il dit à l’AFP.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.Afin d’apporter de l’aide humanitaire, un voilier de la Coalition de la flottille pour la liberté, avec la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et la député française Rima Hassan à son bord est parti dimanche d’Italie en direction du territoire.”La Marine est mobilisée jour et nuit pour protéger l’espace maritime d’Israël et les frontières maritimes”, a averti mardi le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 54.510 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

LFI entend censurer Bayrou sur fond de bras de fer parlementaires, sans réelle chance de succès

Les députés Insoumis, soutenus par les écologistes, défendront mercredi une nouvelle motion de censure contre “un coup de force” du gouvernement Bayrou, vouée à l’échec en l’absence de voix suffisantes du PS et du RN.”Nous sommes fiers (…) qu’il y ait une réaction de respect de la dignité du Parlement”, a martelé mardi la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, interrogée sur les faibles chances de succès de cette septième motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou.”Il y aura la possibilité que chacun se détermine comme député, s’il veut respecter la dignité de sa fonction”, a-t-elle poursuivi.Peu après 14H00, sa collègue Mathilde Hignet montera à la tribune pour défendre une motion de censure déposée par 56 députés LFI et 2 du groupe écologiste. Dans leur viseur : un coup tactique du bloc central, soutenu par l’alliance entre le RN et les ciottistes, concernant la loi agricole dite Duplomb-Menonville.Le texte, clivant, porte notamment une mesure de réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide néonicotinoïde. La gauche avait répondu dans l’hémicycle en déposant une multitude d’amendements (quelque 1.500 écologistes et 800 LFI).De “l’obstruction” pour les soutiens à cette loi, qui avaient répliqué par une innovation parlementaire: afin de contourner les amendements, ils ont rejeté eux-mêmes le texte de manière préventive, sautant l’étape de l’Assemblée et l’envoyant directement devant une commission mixte réunissant sept députés et sept sénateurs.Un “coup de force anti-démocratique”, martèlent insoumis et écologistes, également échaudés par le soutien du bloc central à une motion de rejet… insoumise, qui a permis lundi de faire sauter la case Assemblée à un texte visant à sécuriser juridiquement le chantier controversé de l’A69.Mais leurs arguments ne font pas florès.Le RN ne votera pas la motion de censure “politicienne et non au bénéfice des Français”, selon un cadre. Et même à gauche les voix ne sont pas acquises. Le groupe GDR (communistes et ultramarins) pourrait se diviser selon une source interne. Quant au groupe PS, il ne votera pas de “motion de censure contre” une manoeuvre parlementaire. “Ça n’a pas grand sens”, a argué mardi le porte-parole Arthur Delaporte, renvoyant une éventuelle censure aux suites données par le gouvernement au “conclave” sur les retraites. Le résultat du scrutin est attendu en fin d’après-midi, mais sans les votes PS et RN, la motion n’a aucune chance d’atteindre la barre fatidique de 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement.”L’objectif est aussi de donner de la visibilité à la mobilisation contre la loi Duplomb et plus globalement contre les régressions environnementales”, espère une députée insoumise.