La Bourse de Paris accueille prudemment les premières annonces de Trump

La Bourse de Paris digère dans la prudence mardi la myriade de décrets présidentiels signés aux États-Unis par Donald Trump la veille, dans la foulée de son investiture.Vers 10H00, le CAC 40 prenait 0,09% à 7.740,34 points, en hausse de 6,84 points.”Donald Trump a effectué un retour hier soir fracassant au pouvoir (…), et a présenté des plans pour la mise en place immédiate d’ordres et d’actions destinés à changer radicalement le cours du pays”, a commenté John Plassard, responsable de l’investissement pour Mirabaud.Mais “le rythme des décrets présidentiels (de Trump) restera élevé aujourd’hui encore. Peu d’investisseurs osent donc vraiment sortir de leur réserve”, a expliqué Jochen Stanzl de CMC Markets.Le nouveau président américain a signé une pluie décrets présidentiels lundi sitôt investi, dont le retrait des États-Unis de l’OMS et de l’accord de Paris sur le climat, la mise en place d’un état d’urgence à la frontière avec le Mexique contre l’immigration, et la grâce de 1.500 assaillants du Capitole.Il a aussi affirmé lundi qu’il comptait imposer des droits de douane de 25% aux produits du Canada et du Mexique à compter du 1er février.La zone euro – qui exporte plus de produits vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe – est également dans le viseur du nouveau président.Les Européens “sont durs, très durs. Ils n’achètent pas nos voitures, ni nos produits agricoles, ils n’achètent presque rien”, a affirmé Trump lundi soir à la Maison Blanche. “Nous allons donc régler ce problème en imposant des droits de douane ou en obligeant les Européens à acheter notre pétrole (…) et notre gaz”.Malgré ces vents contraires, “à court terme, la Bourse de Paris devrait profiter de l’engouement lié au retour de Donald Trump. Les investisseurs ont gardé en mémoire que sa première présidence fut marquée par une forte volatilité des actifs financiers, mais surtout par une hausse” des indices boursiers, a relevé Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement au sein de Pictet AM.Les marchés plébiscitent surtout les baisses d’impôts et les dérégulations promises par M. Trump, à même, selon eux, de stimuler la croissance.Les marchés regarderont aussi mardi la publication à 10H00 GMT de l’indicateur ZEW mesurant la confiance des investisseurs en janvier en Allemagne, première économie de la zone euro.Côté obligataire, le taux d’emprunt à dix ans français atteignait vers 10H00 3,29%, contre 3,30% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, s’établissait à 2,51%.

Le lagon de Mayotte, trésor mondial, endommagé par Chido

“L’expression qui revient, c’est: +décapé+”. Dramatique pour les habitants de Mayotte, sa faune et sa flore, le cyclone Chido a aussi ébranlé son lagon et une partie des exceptionnels récifs coralliens a particulièrement souffert.Donatien Pelourdeau, agent de terrain du Parc naturel marin de Mayotte, remonte d’une plongée, la “première depuis Chido”, vers l’îlot Bambo (sud-est de l’archipel). “Il y a beaucoup, beaucoup de coraux détruits”, se désole-t-il une fois revenu sur le bateau. “L’expression qui revient, c’est: +décapé+” et “même si on s’en doutait parce que (la partie extérieure de la barrière de corail) est la plus exposée, ça fait mal au cÅ“ur”, avoue-t-il à l’AFP.En trente ans, ce spécialiste en a vu “des tempêtes, mais rien à voir” avec ce que le 101e département français a subi le 14 décembre, lorsque le cyclone Chido a dévasté l’archipel de l’océan Indien.Depuis, les équipes du Parc naturel, chapeauté par l’Office français de la biodiversité, plongent deux à trois fois par semaine “pour se rendre compte de l’impact du cyclone”, un premier aperçu avant les suivis scientifiques à proprement parler, détaille Sébastien Quaglietti, chef de l’unité Mer.Certains lieux sous-marins iconiques de Mayotte ont été durement éprouvés, comme le Tombant des Aviateurs, ou “l’extérieur de la Passe en S”, témoigne Annabelle Djeribi, directrice déléguée du Parc. “Coraux, éponges, gorgones, il n’y a absolument plus rien, c’est dramatique”, déplore-t-elle.Mais “aujourd’hui, on ne peut pas tirer de conclusion, il y a des endroits dévastés et d’autres préservés”, ajoute prudemment la responsable.- Pire sans le récif -Mayotte est ceinte d’un double récif corallien, un récif frangeant et un récif barrière, ce dernier fermant presque le lagon, ce qui en fait l’un des plus grands du monde avec ses 1.500 km².Cette spécificité fait de l’archipel un écrin de biodiversité marine, avec 300 espèces de coraux (il y en a entre 800 et 900 dans le monde), 760 espèces de poissons, 24 espèces de mammifères marins et cinq espèces de tortues.Durant Chido, “les récifs coralliens ont joué leur rôle de protection des terres”, rembobine Annabelle Djeribi. Ainsi lors du cyclone, la “forte houle” de 9 mètres à l’extérieur du lagon, a été “réduite à 5,5 m” à l’intérieur, cassée par la barrière.Les récifs ont donc “subi l’impact de plein fouet”, comme les mangroves, atténuant les effets de submersion marine et “retenant les déchets” éparpillés par l’ouragan, selon Mme Djeribi. Les effets de Chido “auraient été encore plus dévastateurs” si ces deux écosystèmes “avaient été en mauvaise santé”, dit la responsable qui souligne l’importance de les laisser se régénérer.- “Vigilants” -Une attention d’autant plus nécessaire qu’El Niño, événement naturel cyclique qui impacte les températures et provoque des intempéries dans les zones concernées, avait entraîné “beaucoup de blanchissement de corail”, ce que le cyclone “a continué de dégrader”, constate Sébastien Quaglietti.En 2024, El Niño a ainsi provoqué la disparition de 35% des récifs “et d’autres ont été fragilisés”, rappelle Mme Djeribi.Côté faune, les espèces “mobiles telles les poissons, les mammifères, ont pu se mettre à l’abri”, estime Yoan Doucet, chef de service ingénierie du Parc.Tous ces spécialistes jugent crucial de laisser le temps au milieu marin afin qu’il réinvestisse rapidement ses fonctions de barrière, de pourvoyeur de ressources alimentaires et économiques.Ils se disent ainsi “vigilants” sur les problématiques qui le menacent déjà en temps normal, tel l’envasement (20.000 tonnes de terre sont déversées chaque année dans le lagon, en raison de l’agriculture et des constructions, selon Mme Djeribi), le braconnage, les déchets.Il faudra ainsi surveiller “ce qui va se passer à terre, et notamment le plan de reconstruction de Mayotte”, alerte M. Doucet.”L’écosystème va avoir besoin de toute l’énergie et la tranquillité disponibles” pour se reconstruire, ce qui nécessitera “un travail de toute la population dans ses activités quotidiennes”.

Le lagon de Mayotte, trésor mondial, endommagé par Chido

“L’expression qui revient, c’est: +décapé+”. Dramatique pour les habitants de Mayotte, sa faune et sa flore, le cyclone Chido a aussi ébranlé son lagon et une partie des exceptionnels récifs coralliens a particulièrement souffert.Donatien Pelourdeau, agent de terrain du Parc naturel marin de Mayotte, remonte d’une plongée, la “première depuis Chido”, vers l’îlot Bambo (sud-est de l’archipel). “Il y a beaucoup, beaucoup de coraux détruits”, se désole-t-il une fois revenu sur le bateau. “L’expression qui revient, c’est: +décapé+” et “même si on s’en doutait parce que (la partie extérieure de la barrière de corail) est la plus exposée, ça fait mal au cÅ“ur”, avoue-t-il à l’AFP.En trente ans, ce spécialiste en a vu “des tempêtes, mais rien à voir” avec ce que le 101e département français a subi le 14 décembre, lorsque le cyclone Chido a dévasté l’archipel de l’océan Indien.Depuis, les équipes du Parc naturel, chapeauté par l’Office français de la biodiversité, plongent deux à trois fois par semaine “pour se rendre compte de l’impact du cyclone”, un premier aperçu avant les suivis scientifiques à proprement parler, détaille Sébastien Quaglietti, chef de l’unité Mer.Certains lieux sous-marins iconiques de Mayotte ont été durement éprouvés, comme le Tombant des Aviateurs, ou “l’extérieur de la Passe en S”, témoigne Annabelle Djeribi, directrice déléguée du Parc. “Coraux, éponges, gorgones, il n’y a absolument plus rien, c’est dramatique”, déplore-t-elle.Mais “aujourd’hui, on ne peut pas tirer de conclusion, il y a des endroits dévastés et d’autres préservés”, ajoute prudemment la responsable.- Pire sans le récif -Mayotte est ceinte d’un double récif corallien, un récif frangeant et un récif barrière, ce dernier fermant presque le lagon, ce qui en fait l’un des plus grands du monde avec ses 1.500 km².Cette spécificité fait de l’archipel un écrin de biodiversité marine, avec 300 espèces de coraux (il y en a entre 800 et 900 dans le monde), 760 espèces de poissons, 24 espèces de mammifères marins et cinq espèces de tortues.Durant Chido, “les récifs coralliens ont joué leur rôle de protection des terres”, rembobine Annabelle Djeribi. Ainsi lors du cyclone, la “forte houle” de 9 mètres à l’extérieur du lagon, a été “réduite à 5,5 m” à l’intérieur, cassée par la barrière.Les récifs ont donc “subi l’impact de plein fouet”, comme les mangroves, atténuant les effets de submersion marine et “retenant les déchets” éparpillés par l’ouragan, selon Mme Djeribi. Les effets de Chido “auraient été encore plus dévastateurs” si ces deux écosystèmes “avaient été en mauvaise santé”, dit la responsable qui souligne l’importance de les laisser se régénérer.- “Vigilants” -Une attention d’autant plus nécessaire qu’El Niño, événement naturel cyclique qui impacte les températures et provoque des intempéries dans les zones concernées, avait entraîné “beaucoup de blanchissement de corail”, ce que le cyclone “a continué de dégrader”, constate Sébastien Quaglietti.En 2024, El Niño a ainsi provoqué la disparition de 35% des récifs “et d’autres ont été fragilisés”, rappelle Mme Djeribi.Côté faune, les espèces “mobiles telles les poissons, les mammifères, ont pu se mettre à l’abri”, estime Yoan Doucet, chef de service ingénierie du Parc.Tous ces spécialistes jugent crucial de laisser le temps au milieu marin afin qu’il réinvestisse rapidement ses fonctions de barrière, de pourvoyeur de ressources alimentaires et économiques.Ils se disent ainsi “vigilants” sur les problématiques qui le menacent déjà en temps normal, tel l’envasement (20.000 tonnes de terre sont déversées chaque année dans le lagon, en raison de l’agriculture et des constructions, selon Mme Djeribi), le braconnage, les déchets.Il faudra ainsi surveiller “ce qui va se passer à terre, et notamment le plan de reconstruction de Mayotte”, alerte M. Doucet.”L’écosystème va avoir besoin de toute l’énergie et la tranquillité disponibles” pour se reconstruire, ce qui nécessitera “un travail de toute la population dans ses activités quotidiennes”.

Trump jure de reprendre le canal de Panama et replace Cuba sur sa liste noire

A peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, décidé de replacer Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme et jugé que Vladimir Poutine était “en train de détruire” la Russie en refusant de faire la paix avec l’Ukraine.Prenant une rafale de décrets présidentiels, le dirigeant républicain a ainsi promis de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau “respectés” dans le monde, mettant en avant une politique étrangère axée sur “l’Amérique d’abord”, tout en se posant en “artisan de la paix”.”L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur”, a-t-il lancé dans son discours d’investiture.Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, “veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. (Mais) il devrait le faire. Je crois qu’il est en train de détruire la Russie en ne scellant pas un règlement”, a déclaré le président Trump pour son retour dans le Bureau ovale, où il a signé devant la presse toute une série de décrets.Il s’était félicité auparavant qu'”un jour avant (son) entrée en fonction, les otages du Moyen-Orient soient rentrés dans leur famille”, faisant référence à la libération de trois otages israéliennes libérées dimanche des mains du Hamas, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle, M. Trump a accueilli les familles d’otages encore détenus à Gaza, certaines tenant des photos de leurs proches.”Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité”, a déclaré Steve Witkoff, émissaire du président américain pour le Moyen-Orient qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.Dans la foulée, le président Trump a révoqué une mesure de son prédécesseur Joe Biden qui avait permis de sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée.- “Golfe d’Amérique” -Mais le président Trump s’est aussi montré menaçant, disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama construit par les Etats-Unis et transféré au Panama en 1999.”Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient “gravement surtaxés”.”Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a asséné le président américain.Son homologue panaméen, José Raul Mulino, a aussitôt répliqué que “le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama”.Ce sera là peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote à l’unanimité du Sénat américain. M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine, sera le premier chef de la diplomatie américaine à parler couramment espagnol.A cet égard, le président n’a guère tardé pour revenir sur le retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, annoncé en toute fin de mandat par la précédente administration Biden dans le cadre d’un accord pour la libération de prisonniers politiques.- “acte d’arrogance” -Cuba a aussitôt réagi en qualifiant cette décision “d’acte d’arrogance et de mépris de la vérité”.Le recours à cette liste “révèle pleinement le visage hégémonique, autoritaire et brutal des Etats-Unis”, a également déploré mardi la Chine.Le président américain a par ailleurs estimé que le Danemark finirait par céder sur la question du Groenland, le territoire danois autonome dont il souhaite prendre le contrôle.”Le Groenland est un endroit merveilleux, nous en avons besoin pour la sécurité internationale. Je suis sûr que le Danemark va se faire à l’idée” de le céder aux Etats-Unis, a-t-il dit, en soulignant aussi que les Etats-Unis commenceraient à désigner le golfe du Mexique comme le “golfe d’Amérique”.”L’Amérique retrouvera sa place légitime en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la crainte et l’admiration du monde entier”, a martelé le président Trump, dont le retour à la Maison Blanche est vu avec inquiétude à travers le monde.

Trump jure de reprendre le canal de Panama et replace Cuba sur sa liste noire

A peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, décidé de replacer Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme et jugé que Vladimir Poutine était “en train de détruire” la Russie en refusant de faire la paix avec l’Ukraine.Prenant une rafale de décrets présidentiels, le dirigeant républicain a ainsi promis de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau “respectés” dans le monde, mettant en avant une politique étrangère axée sur “l’Amérique d’abord”, tout en se posant en “artisan de la paix”.”L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur”, a-t-il lancé dans son discours d’investiture.Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, “veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. (Mais) il devrait le faire. Je crois qu’il est en train de détruire la Russie en ne scellant pas un règlement”, a déclaré le président Trump pour son retour dans le Bureau ovale, où il a signé devant la presse toute une série de décrets.Il s’était félicité auparavant qu'”un jour avant (son) entrée en fonction, les otages du Moyen-Orient soient rentrés dans leur famille”, faisant référence à la libération de trois otages israéliennes libérées dimanche des mains du Hamas, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle, M. Trump a accueilli les familles d’otages encore détenus à Gaza, certaines tenant des photos de leurs proches.”Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité”, a déclaré Steve Witkoff, émissaire du président américain pour le Moyen-Orient qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.Dans la foulée, le président Trump a révoqué une mesure de son prédécesseur Joe Biden qui avait permis de sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée.- “Golfe d’Amérique” -Mais le président Trump s’est aussi montré menaçant, disant vouloir “reprendre” le contrôle du canal de Panama construit par les Etats-Unis et transféré au Panama en 1999.”Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue”, a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient “gravement surtaxés”.”Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a asséné le président américain.Son homologue panaméen, José Raul Mulino, a aussitôt répliqué que “le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama”.Ce sera là peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote à l’unanimité du Sénat américain. M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine, sera le premier chef de la diplomatie américaine à parler couramment espagnol.A cet égard, le président n’a guère tardé pour revenir sur le retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, annoncé en toute fin de mandat par la précédente administration Biden dans le cadre d’un accord pour la libération de prisonniers politiques.- “acte d’arrogance” -Cuba a aussitôt réagi en qualifiant cette décision “d’acte d’arrogance et de mépris de la vérité”.Le recours à cette liste “révèle pleinement le visage hégémonique, autoritaire et brutal des Etats-Unis”, a également déploré mardi la Chine.Le président américain a par ailleurs estimé que le Danemark finirait par céder sur la question du Groenland, le territoire danois autonome dont il souhaite prendre le contrôle.”Le Groenland est un endroit merveilleux, nous en avons besoin pour la sécurité internationale. Je suis sûr que le Danemark va se faire à l’idée” de le céder aux Etats-Unis, a-t-il dit, en soulignant aussi que les Etats-Unis commenceraient à désigner le golfe du Mexique comme le “golfe d’Amérique”.”L’Amérique retrouvera sa place légitime en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la crainte et l’admiration du monde entier”, a martelé le président Trump, dont le retour à la Maison Blanche est vu avec inquiétude à travers le monde.

Pharrell pursues Paris landmark takeovers with Louvre show

Paris Men’s Fashion Week kicks off Tuesday, headlined by Pharrell Williams’ highly anticipated new show for Louis Vuitton which is set to take over the Louvre in the evening.Transforming the French capital’s most famous museum continues his tradition of using major landmarks as backdrops for his clothes since he began as creative director in 2023.For his debut show, the LVMH-owned brand used the Pont Neuf, the oldest bridge in the capital, as a giant runway, even painting its paving stones gold.A historic theme park, the Jardin d’Acclimatation, hosted Pharrell’s show last January while in June he sent models down a lawn catwalk built on the rooftop of the modernist headquarters of UN agency UNESCO.The Louvre’s iconic architecture has been used several times in the past by Vuitton’s Nicolas Ghesquiere, artistic director of women’s collections, most recently in October.Pharrell’s fifth collection for the Autumn-Winter 2025-2026 season is expected to once again draw a star-studded crowd from the worlds of rap, cinema, and sports. Brand ambassadors include American basketball player LeBron James, French basketball sensation Victor Wembanyama, and Olympic swimming star Leon Marchand.South Korean star J-Hope of K-pop group BTS, currently in Paris, shared his invitation on social media: a metallic card bearing his name in a leather pouch.After delivering an ode to multiculturalism during his last show in June, Pharrell Williams might be tempted to send a political message a day after the inauguration of Donald Trump as US president, some observers believe.  – ‘Workwear’ -The opening day of Men’s Fashion Week, which runs until Sunday, will also feature an afternoon show by Japanese brand Auralee, making its third Paris appearance.Founded in 2015 by Ryota Iwai, the label stands out for its simple, functional design.In terms of looks, experts say the aesthetic dominance of streetwear is fading, with designers increasingly focused on “casual tailoring”, emphasising suits and structured pieces with a relaxed twist.A major trend from the spring-summer 2025 collections was dubbed “workwear”, featuring trench coats, Barbour-style jackets, duffle coats and loafers. “There’s a classic, slightly dandy but chic, elegant, and casual silhouette emerging,” Alice Feillard, men’s buying director at luxury Paris emporium Galeries Lafayette, told AFP.Brown colours have dominated for two seasons, and insiders expect them to remain a key shade at the end of the year.A number of top labels are luring new designers or looking for fresh inspiration in the increasingly tough luxury market.Lanvin is set to return after a two-year hiatus, presenting Peter Copping’s debut collection as the artistic director of France’s oldest couture house.After completing his first show in September, Valentino’s new artistic director, Alessandro Michele, will return for haute couture week, which follows immediately after the menswear week.One of the most anticipated shows will be on Sunday by in-vogue French designer Simon Porte Jacquemus, whose Jacquemus brand is making its return to the official calendar after a five-year absence.Notably absences include Givenchy, whose new chief designer Sarah Burton has reserved her first collection for the women’s Fashion Week in March, as well as Loewe, whose artistic director Jonathan Anderson is rumoured to be on the way out.Hedi Slimane left his role as artistic director at Celine in October, John Galliano quit Maison Margiela in December, and Chanel unveiled their new creative director, Matthieu Blazy, only a month ago. 

Asian markets swing as Trump revives tariff fears on taking office

Asian markets saw big fluctuations Tuesday as Donald Trump took office warning he could impose stiff tariffs on Canada and Mexico next month but appeared to delay any action against China for now.The new US president’s announcement that the country’s closest neighbours could be hit with 25 percent levies as soon as February 1 also jolted currency markets, with the Mexican peso and Canadian dollar tumbling.His comments came as he signed a slew of executive orders that indicated he could resume his hardball approach to global diplomacy and trade, including pulling out of the Paris climate accord and the World Health Organization.He also gave social media app TikTok 75 days to find a buyer for its US business, after it missed a deadline Saturday ordering its Chinese owners ByteDance to sell its US subsidiary to non-Chinese buyers or be banned.”We’re thinking in terms of 25 percent on Mexico and Canada, because they’re allowing vast numbers of people — Canada’s a very bad abuser also — vast numbers of people to come in, and fentanyl to come in,” he said in the Oval Office.He had earlier said he would “immediately begin the overhaul of our trade system to protect American workers and families”.”Instead of taxing our citizens to enrich other countries, we will tariff and tax foreign countries to enrich our citizens,” he announced in his inaugural address.Markets in Asia and Europe had enjoyed a healthy run-up Monday — with Frankfurt hitting another record — on hopes Trump would take a more gradual approach to trade policy, after news of positive talks with Chinese President Xi Jinping added to the optimism.That lack of mention of China fanned hopes the economic superpowers will not embark on another trade war.And Beijing said Tuesday it hoped the two sides could cooperate on the issue, with foreign ministry spokesman Guo Jiakun saying it is “willing to strengthen dialogue and communication with the United States (and) properly manage differences”.However, Trump’s warning to Ottawa and Mexico City caused some nervousness on trading floors.Shanghai, Singapore, Seoul, Wellington, Manila and Mumbai fell while Tokyo, Sydney, Taipei, Bangkok and Jakarta rose. Hong Kong advanced, with embattled Chinese developer Country Garden soaring as much as 30 percent at one point as trading in the firm resumed after a nine-month suspension. It ended 17.5 percent higher.London edged up at the open but Frankfurt and Paris slipped.Dealing in the firm was paused in April 2024 after it postponed the release of its 2023 results. It published them last week, revealing that it made a loss of US$24.3 billion — after a US$825 million loss the year before.The dollar, which had weakened across the board Monday, bounced against its major peers, but its biggest gains were against the Mexican peso and Canadian dollar, with the latter at its weakest since the start of 2020 during the pandemic.”The new administration seems aware of the potential downsides of tariffs,” said Tai Hui, Asia Pacific chief market strategist at JP Morgan Asset Management.”China, Mexico, and Canada remain in the spotlight for possible tariff increases. Investors may need to prepare for some whipsawing of policy announcements in the weeks ahead as the new administration settles on precise policy direction.”Wall Street was shut Monday for the Martin Luther King holiday, but US stock futures were solidly higher.- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 39,027.98 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.9 percent at 20,106.55 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,242.62 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,525.85Euro/dollar: DOWN at $1.0367 from $1.0404 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.2256 from $1.2302Dollar/yen: UP at 155.74 yen from 155.67 yenEuro/pound: UP at 84.59 pence from 84.56 penceWest Texas Intermediate: DOWN 1.2 percent at $76.98 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.3 percent at $79.91 per barrelNew York – Dow: Closed for public holiday

Mexique et Canada, premières cibles de la guerre commerciale de Trump 2.0, la Chine espère une coopération

Le président des États-Unis Donald Trump a ouvert lundi le front des guerres commerciales en confirmant sa volonté d’imposer des droits de douane de 25% aux produits venant des voisins canadien et mexicain, et ce dès le 1er février.”Nous envisageons [des droits de douane] de l’ordre de 25% sur le Mexique et le Canada, parce qu’ils laissent un grand nombre de personnes (…) entrer (aux Etats-Unis), et beaucoup de fentanyl (un opioïde) aussi”, a déclaré depuis la Maison Blanche le président, quelques heures après son investiture.Il a ajouté qu’il pensait que ces surtaxes pourraient entrer en vigueur le 1er février.C’était une des promesses phares de Donald Trump pendant sa campagne, alors que les deux voisins des Etats-Unis sont théoriquement protégés par un accord de libre-échange signé durant son premier mandat. M. Trump avait alors présenté cet accord comme le “meilleur possible”.”C’est un moment important pour le Canada”, a réagi Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères canadienne devant la presse, appelant ses concitoyens à être “unis”. “Notre pays est prêt à répondre à tous les scénarios mais nous continuons à penser que ce serait une erreur pour le gouvernement américain d’imposer des droits de douane” a poursuivi Dominic LeBlanc, chargé des Finances au sein du gouvernement canadien.La valeur du peso mexicain et du dollar canadien par rapport au dollar a reculé dans la foulée des déclarations de Donald Trump, les investisseurs anticipant un recul des exportations depuis ces pays, ce qui affaiblirait leurs devises.Avant son élection, Donald Trump s’est montré déterminé à imposer de nouveaux droits de douane plus largement, sur tous les produits importés, pour préserver l’appareil productif américain. Il n’écartait pas l’éventualité qu’ils atteignent 60%, voire davantage, pour les produits chinois. Interrogé par la presse sur ses intentions actuelles, Donald Trump a répondu lundi qu’il n’était pas “encore prêt” à prendre de telles dispositions, et qu’il échangerait avec le président Xi Jinping.Dans un décret, le nouveau locataire de la Maison Blanche demande à l’administration de chercher les causes des déficits commerciaux auxquels le pays fait face, et de “recommander des mesures appropriées, comme des surtaxes douanières généralisées”.”Je dis toujours que +tariffs+ (droits de douane, en français) est l’un des plus beaux mots du dictionnaire”, avait plaisanté Donald Trump un peu plus tôt devant des milliers de partisans rassemblés à Washington.Si les sociétés étrangères veulent échapper aux barrières douanières américaines, “la seule chose qu’elles puissent faire, c’est de construire des usines aux Etats-Unis et d’embaucher des Américains avec de très bons salaires”, a déclaré Howard Lutnick, pressenti comme futur secrétaire d’Etat au Commerce.- Riposte -La zone euro – qui exporte plus de produits vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe – est également dans le viseur du nouveau président.Les Européens “sont durs, très durs. Ils n’achètent pas nos voitures, ni nos produits agricoles, ils n’achètent presque rien”, a affirmé Trump lundi soir à la Maison Blanche. “Nous allons donc régler ce problème en imposant des droits de douane ou en obligeant les Européens à acheter notre pétrole (…) et notre gaz”.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, a assuré lundi à Bruxelles le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis, ajoutant qu’un potentiel conflit commercial aurait un “coût économique substantiel pour tout le monde, y compris les États-Unis”.La Chine pour sa part a dit mardi espérer une coopération avec Washington en matière commerciale, alors que ses exportations ont été menacées de surtaxes douanières pendant la campagne. La Chine est “prête à renforcer le dialogue et la communication avec les Etats-Unis (et) à gérer correctement les différences” entre eux, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Guo Jiakun.Dans son discours d’investiture, Donald Trump a toutefois accusé la Chine de trop profiter du canal de Panama.”La Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a lancé le 47e président à propos de cette voie d’eau de 80 km de long, construite par les Etats-Unis et inaugurée en 1914. Le canal, qui relie l’océan Pacifique à l’océan Atlantique, a été transféré au Panama en 1999, selon l’accord passé en 1977 par le président américain d’alors, Jimmy Carter.

Accusé de “salut nazi”, Musk ironise en suggérant de “meilleurs coups tordus”

Elon Musk a réagi mardi par l’ironie en suggérant à ses détracteurs de trouver de “meilleurs coups tordus”, en réponse à la polémique suscitée par son salut, qualifié de “nazi” par certains, lors d’un meeting de Donald Trump la veille à Washington.”Franchement, ils ont besoin de meilleurs coups tordus. L’attaque du type +tout le monde est Hitler”+ est tellement usée”, a affirmé le patron de Tesla et Space X, dans un message posté sur sa plateforme X.Le fantasque homme d’affaires américain avait provoqué l’étonnement  lors du meeting en effectuant à deux reprises un salut, décrit par certains comme “fasciste” ou “nazi”, tandis que d’autres défendaient “un geste maladroit”.Il donnait un discours sur scène à la Capital One Arena, où des partisans de Donald Trump s’étaient rassemblés pour un meeting du nouveau président américain quelques heures après son investiture.Après avoir remercié la foule d’avoir permis son retour à la Maison Blanche, il avait frappé sa poitrine avec la main droite, puis tendu le bras, paume ouverte. Il avait ensuite répété le geste en se tournant vers le reste de la foule derrière lui.L’historienne Claire Aubin, spécialiste du nazisme aux Etats-Unis, a estimé que le geste d’Elon Musk était bien un “sieg heil”, le salut nazi. “Et bien, ça n’a pas pris longtemps”, a critiqué sur X l’élu démocrate au Congrès Jimmy Gomez, en réaction à une image de l’homme le plus riche du monde faisant ce salut sur scène.Autre historienne experte sur le fascisme, Ruth Ben-Ghiat a également affirmé sur X que “c’était bien un salut nazi, et un qui était bien agressif en plus de cela”.- “Angle exact” -Certains quotidiens étrangers comme l’israélien Haaretz ou le britannique The Guardian ont affirmé que le milliardaire américain avait “semblé” avoir effectué un salut “fasciste” ou “de style fasciste”.”On dirait qu’il l’avait gardé en lui pendant un certain temps et qu’il a enfin pu se lâcher”, a déclaré l’ex-élue démocrate Cori Bush sur X.”Comme s’il s’était entraîné devant le miroir pour trouver l’angle exact”, a-t-elle ironisé.Selon le magazine Wired, de nombreuses personnalités d’extrême droite aux Etats-Unis se sont réjouies de l’événement, comme l’éditorialiste Evan Kilgore, qui a salué un geste “incroyable”.Elon Musk a multiplié ces dernières semaines les déclarations de soutien au parti allemand d’extrême droite AfD, mais aussi à la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, ou au parti anti-immigration britannique Reform UK.”Elon Musk savait précisément ce qu’il faisait avec ce salut romain fasciste au meeting de Trump aujourd’hui – qui s’inscrit dans la foulée de son adhésion explicite aux politiques et partis d’extrême droite”, a déclaré dans un communiqué Amy Spitalnick, patronne de l’organisation juive JCPA.- “Moment d’enthousiasme” -Pour Brandon Galambos, un pasteur de 29 ans qui était présent dans la salle du meeting, le geste de l’homme d’affaires était avant tout “humoristique”.”Il est très drôle et il utilise beaucoup le sarcasme”, a-t-il déclaré à l’AFP. “Evidemment la gauche va reprendre ça et dire que c’est un nazi ou n’importe quoi, mais je pense que c’était juste humoristique la manière dont il l’a fait.”L’association ADL de lutte contre l’antisémitisme, qui a ferraillé par le passé avec le milliardaire, a cette fois-ci pris sa défense.”Il semblerait qu’Elon Musk ait fait un geste maladroit dans un moment d’enthousiasme, pas un salut nazi”, a écrit l’organisation sur X.L’élue de gauche Alexandria Ocasio-Cortez a fustigé cette réaction de l’ADL.”Vous défendez un salut +Heil Hitler+ effectué et répété”, a répondu la démocrate sur X.”Les gens peuvent officiellement arrêter de se tourner vers vous comme une source crédible d’information”, a-t-elle ajouté.Pour l’historien Aaron Astor, le salut du milliardaire ne devrait pas être catégorisé comme nazi.”J’ai critiqué Elon Musk à de nombreuses reprises pour avoir laissé les néo-nazis polluer cette plateforme”, a-t-il écrit sur X avant d’ajouter: “Mais ce geste n’est pas un salut nazi. C’est un signe de la main socialement maladroit d’un homme autistique où il dit à la foule +mon coeur va à vous+”.Elon Musk avait annoncé en 2021 être atteint du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme.