Taxes aux frontières: la guerre commerciale de Trump franchit un nouveau palier

La guerre commerciale initiée par Donald Trump est entrée mardi dans une nouvelle dimension, Pékin, Ottawa et Mexico ayant enclenché des représailles aux droits de douane punitifs mis en place par Washington.Ces nouvelles barrières douanières renchérissent fortement les prix des biens traversant les frontières, que ce soit des avocats, des t-shirts ou des voitures.Leur entrée en vigueur a fait chuter les marchés financiers de l’Asie à l’Amérique en passant par l’Europe. Les investisseurs espéraient jusqu’au bout que Washington accorde un sursis à ses voisins, selon les analystes.Les importations en provenance du Canada et du Mexique sont désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.Les produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20%.Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet au soja, et déploré une décision “unilatérale” de Washington.Cette riposte reste toutefois un cran en dessous de l’offensive américaine, qui concerne l’ensemble des produits chinois entrant aux Etats-Unis.Estimant que “rien ne justifiait ces mesures” américaines, le Canada a mis en place mardi des droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens (102 milliards d’euros).La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a promis quant à elle des représailles “douanières et non douanières” à la décision de Donald Trump.Elle prévoit d’en préciser la teneur dimanche lors d’une réunion publique à Mexico et de s’entretenir avant cela avec le président américain, “probablement jeudi”.Donald Trump -qui ne peut justifier l’imposition par décrets de nouveaux droits de douane que par une urgence liée à la sécurité nationale- reproche aux trois pays de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl, une drogue aux effets dévastateurs aux Etats-Unis.- “Terrifiés” -“Nous sommes tous terrifiés”, a confié à l’AFP Joel Soleski, 26 ans, ouvrier pour le géant de l’automobile Stellantis au Canada. “Je viens d’acheter ma première maison”, a dit le jeune homme qui craint désormais de perdre son emploi et de ne plus pouvoir compter que sur le salaire de sa compagne.Stellantis est l’un des constructeurs les plus exposés aux droits de douane sur les produits du Canada et du Mexique, selon un rapport de l’agence Moody’s: 40% de ses voitures vendues aux États-Unis (sous les marques Ram, Fiat, Dodge ou Chrysler) sont fabriquées dans les deux pays frontaliers.”Si les entreprises s’installent aux Etats-Unis, elles n’auront pas de droits de douane !!!”, a lancé mardi Donald Trump sur son réseau Truth Social.Le locataire de la Maison Blanche n’a pour l’heure aucune intention d’en rester là, en dépit des craintes qui augmentent aux Etats-Unis concernant l’impact sur les entreprises et le pouvoir d’achat des ménages.D’autres taxes sur les importations américaines sont dans les tuyaux, notamment sur l’acier et l’aluminium. Doivent venir ensuite l’automobile, les médicaments, les semi-conducteurs, les produits issus de l’exploitation forestière et de l’agriculture…”Comme le président l’avait indiqué pendant la campagne, il y aura peut-être des variations de prix à court terme mais à long terme, ce sera complétement différent”, a déclaré mardi le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, sur la chaîne CNBC.”On aura la meilleure Amérique possible, un budget équilibré, les taux d’intérêt plongeront”, a-t-il assuré.Donald Trump prévoit aussi de frapper les exportations de l’Union européenne (UE) de 25% de droits de douane additionnels.Mardi, l’UE a dit “regrette(r) profondément” la décision des Etats-Unis d’imposer des droits de douane au Mexique et au Canada, qui “risquent de perturber le commerce mondial” et “menacent la stabilité économique de part et d’autre de l’Atlantique”.

Taxes aux frontières: la guerre commerciale de Trump franchit un nouveau palier

La guerre commerciale initiée par Donald Trump est entrée mardi dans une nouvelle dimension, Pékin, Ottawa et Mexico ayant enclenché des représailles aux droits de douane punitifs mis en place par Washington.Ces nouvelles barrières douanières renchérissent fortement les prix des biens traversant les frontières, que ce soit des avocats, des t-shirts ou des voitures.Leur entrée en vigueur a fait chuter les marchés financiers de l’Asie à l’Amérique en passant par l’Europe. Les investisseurs espéraient jusqu’au bout que Washington accorde un sursis à ses voisins, selon les analystes.Les importations en provenance du Canada et du Mexique sont désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.Les produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20%.Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet au soja, et déploré une décision “unilatérale” de Washington.Cette riposte reste toutefois un cran en dessous de l’offensive américaine, qui concerne l’ensemble des produits chinois entrant aux Etats-Unis.Estimant que “rien ne justifiait ces mesures” américaines, le Canada a mis en place mardi des droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens (102 milliards d’euros).La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a promis quant à elle des représailles “douanières et non douanières” à la décision de Donald Trump.Elle prévoit d’en préciser la teneur dimanche lors d’une réunion publique à Mexico et de s’entretenir avant cela avec le président américain, “probablement jeudi”.Donald Trump -qui ne peut justifier l’imposition par décrets de nouveaux droits de douane que par une urgence liée à la sécurité nationale- reproche aux trois pays de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl, une drogue aux effets dévastateurs aux Etats-Unis.- “Terrifiés” -“Nous sommes tous terrifiés”, a confié à l’AFP Joel Soleski, 26 ans, ouvrier pour le géant de l’automobile Stellantis au Canada. “Je viens d’acheter ma première maison”, a dit le jeune homme qui craint désormais de perdre son emploi et de ne plus pouvoir compter que sur le salaire de sa compagne.Stellantis est l’un des constructeurs les plus exposés aux droits de douane sur les produits du Canada et du Mexique, selon un rapport de l’agence Moody’s: 40% de ses voitures vendues aux États-Unis (sous les marques Ram, Fiat, Dodge ou Chrysler) sont fabriquées dans les deux pays frontaliers.”Si les entreprises s’installent aux Etats-Unis, elles n’auront pas de droits de douane !!!”, a lancé mardi Donald Trump sur son réseau Truth Social.Le locataire de la Maison Blanche n’a pour l’heure aucune intention d’en rester là, en dépit des craintes qui augmentent aux Etats-Unis concernant l’impact sur les entreprises et le pouvoir d’achat des ménages.D’autres taxes sur les importations américaines sont dans les tuyaux, notamment sur l’acier et l’aluminium. Doivent venir ensuite l’automobile, les médicaments, les semi-conducteurs, les produits issus de l’exploitation forestière et de l’agriculture…”Comme le président l’avait indiqué pendant la campagne, il y aura peut-être des variations de prix à court terme mais à long terme, ce sera complétement différent”, a déclaré mardi le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, sur la chaîne CNBC.”On aura la meilleure Amérique possible, un budget équilibré, les taux d’intérêt plongeront”, a-t-il assuré.Donald Trump prévoit aussi de frapper les exportations de l’Union européenne (UE) de 25% de droits de douane additionnels.Mardi, l’UE a dit “regrette(r) profondément” la décision des Etats-Unis d’imposer des droits de douane au Mexique et au Canada, qui “risquent de perturber le commerce mondial” et “menacent la stabilité économique de part et d’autre de l’Atlantique”.

Taxes aux frontières: la guerre commerciale de Trump franchit un nouveau palier

La guerre commerciale initiée par Donald Trump est entrée mardi dans une nouvelle dimension, Pékin, Ottawa et Mexico ayant enclenché des représailles aux droits de douane punitifs mis en place par Washington.Ces nouvelles barrières douanières renchérissent fortement les prix des biens traversant les frontières, que ce soit des avocats, des t-shirts ou des voitures.Leur entrée en vigueur a fait chuter les marchés financiers de l’Asie à l’Amérique en passant par l’Europe. Les investisseurs espéraient jusqu’au bout que Washington accorde un sursis à ses voisins, selon les analystes.Les importations en provenance du Canada et du Mexique sont désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.Les produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20%.Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet au soja, et déploré une décision “unilatérale” de Washington.Cette riposte reste toutefois un cran en dessous de l’offensive américaine, qui concerne l’ensemble des produits chinois entrant aux Etats-Unis.Estimant que “rien ne justifiait ces mesures” américaines, le Canada a mis en place mardi des droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens (102 milliards d’euros).La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a promis quant à elle des représailles “douanières et non douanières” à la décision de Donald Trump.Elle prévoit d’en préciser la teneur dimanche lors d’une réunion publique à Mexico et de s’entretenir avant cela avec le président américain, “probablement jeudi”.Donald Trump -qui ne peut justifier l’imposition par décrets de nouveaux droits de douane que par une urgence liée à la sécurité nationale- reproche aux trois pays de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl, une drogue aux effets dévastateurs aux Etats-Unis.- “Terrifiés” -“Nous sommes tous terrifiés”, a confié à l’AFP Joel Soleski, 26 ans, ouvrier pour le géant de l’automobile Stellantis au Canada. “Je viens d’acheter ma première maison”, a dit le jeune homme qui craint désormais de perdre son emploi et de ne plus pouvoir compter que sur le salaire de sa compagne.Stellantis est l’un des constructeurs les plus exposés aux droits de douane sur les produits du Canada et du Mexique, selon un rapport de l’agence Moody’s: 40% de ses voitures vendues aux États-Unis (sous les marques Ram, Fiat, Dodge ou Chrysler) sont fabriquées dans les deux pays frontaliers.”Si les entreprises s’installent aux Etats-Unis, elles n’auront pas de droits de douane !!!”, a lancé mardi Donald Trump sur son réseau Truth Social.Le locataire de la Maison Blanche n’a pour l’heure aucune intention d’en rester là, en dépit des craintes qui augmentent aux Etats-Unis concernant l’impact sur les entreprises et le pouvoir d’achat des ménages.D’autres taxes sur les importations américaines sont dans les tuyaux, notamment sur l’acier et l’aluminium. Doivent venir ensuite l’automobile, les médicaments, les semi-conducteurs, les produits issus de l’exploitation forestière et de l’agriculture…”Comme le président l’avait indiqué pendant la campagne, il y aura peut-être des variations de prix à court terme mais à long terme, ce sera complétement différent”, a déclaré mardi le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, sur la chaîne CNBC.”On aura la meilleure Amérique possible, un budget équilibré, les taux d’intérêt plongeront”, a-t-il assuré.Donald Trump prévoit aussi de frapper les exportations de l’Union européenne (UE) de 25% de droits de douane additionnels.Mardi, l’UE a dit “regrette(r) profondément” la décision des Etats-Unis d’imposer des droits de douane au Mexique et au Canada, qui “risquent de perturber le commerce mondial” et “menacent la stabilité économique de part et d’autre de l’Atlantique”.

Wall Street accuse le coup de la guerre commerciale lancée par Trump

La Bourse de New York plonge mardi face à l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine qui ont réagi en annonçant des mesures de rétorsion.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones perdait 1,65%, l’indice Nasdaq lâchait 1,95% et l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,87%, effaçant tous ses gains réalisés depuis l’élection de Donald Trump en novembre.”Il y avait un certain espoir que les droits de douane soient reportés lundi et cet espoir a été douché”, explique auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.La guerre commerciale initiée par Donald Trump est entrée mardi dans une nouvelle dimension, Pékin, Ottawa et Mexico ayant enclenché des représailles aux droits de douane punitifs mis en place par Washington.Les importations en provenance du Canada et du Mexique sont désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.L’ensemble des produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20%.Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet au soja, tandis que le Canada a annoncé la mise en place de droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens.La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a promis quant à elle des représailles “douanières et non-douanières” à la décision de Donald Trump. Ces mesures devraient être annoncées dimanche.Les investisseurs considèrent que cette pluie de surtaxes “va faire grimper les prix” et que les mesures de rétorsion de la Chine, du Mexique et du Canada “pourraient coûter encore plus chers aux consommateurs américains”, soutient Steve Sosnick.Au-delà de l’augmentation initiale des prix, imposer des droits de douane “à ses plus grands partenaires commerciaux aura une série de conséquences imprévues, et potentiellement plus importantes que prévu” pour les Etats-Unis, ajoute l’analyste.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, continuait d’évoluer en nette hausse, à son plus haut niveau depuis décembre.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement à 4,12% contre 4,16% à la clôture la veille, un plus bas depuis début décembre.Au tableau des valeurs, le secteur automobile américain était durement touché, les investisseurs s’attendant à ce que les nouveaux droits de douane minent sérieusement les constructeurs qui possèdent de nombreuses usines au Mexique et au Canada. Ford lâchait 3,11%, General Motors reculait de 5,77% et Stellantis plongeait de 7,45%.

Wall Street accuse le coup de la guerre commerciale lancée par Trump

La Bourse de New York plonge mardi face à l’entrée en vigueur de nouveaux droits de douane contre le Mexique, le Canada et la Chine qui ont réagi en annonçant des mesures de rétorsion.Vers 15H20 GMT, le Dow Jones perdait 1,65%, l’indice Nasdaq lâchait 1,95% et l’indice élargi S&P 500 reculait de 1,87%, effaçant tous ses gains réalisés depuis l’élection de Donald Trump en novembre.”Il y avait un certain espoir que les droits de douane soient reportés lundi et cet espoir a été douché”, explique auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers, en soulignant “qu’il faut du temps aux marchés pour réagir à des éléments de cette nature”.La guerre commerciale initiée par Donald Trump est entrée mardi dans une nouvelle dimension, Pékin, Ottawa et Mexico ayant enclenché des représailles aux droits de douane punitifs mis en place par Washington.Les importations en provenance du Canada et du Mexique sont désormais taxées à hauteur de 25%, et 10% pour les hydrocarbures canadiens.L’ensemble des produits chinois sont quant à eux frappés par des droits de douane additionnels de 20%.Pékin a répliqué mardi en annonçant des taxes de 10 et 15% sur une série de produits agricoles en provenance des États-Unis, allant du poulet au soja, tandis que le Canada a annoncé la mise en place de droits de douane de 25% sur certains produits américains, pour un montant total de 155 milliards de dollars canadiens.La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a promis quant à elle des représailles “douanières et non-douanières” à la décision de Donald Trump. Ces mesures devraient être annoncées dimanche.Les investisseurs considèrent que cette pluie de surtaxes “va faire grimper les prix” et que les mesures de rétorsion de la Chine, du Mexique et du Canada “pourraient coûter encore plus chers aux consommateurs américains”, soutient Steve Sosnick.Au-delà de l’augmentation initiale des prix, imposer des droits de douane “à ses plus grands partenaires commerciaux aura une série de conséquences imprévues, et potentiellement plus importantes que prévu” pour les Etats-Unis, ajoute l’analyste.”La situation n’est pas bonne. Les marchés financiers réagissent à l’incertitude d’une guerre commerciale et aux perspectives de croissance en adoptant une attitude plus prudente”, a écrit dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.L’indice VIX – dit “indice de la peur” – qui mesure la nervosité des investisseurs, continuait d’évoluer en nette hausse, à son plus haut niveau depuis décembre.Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement à 4,12% contre 4,16% à la clôture la veille, un plus bas depuis début décembre.Au tableau des valeurs, le secteur automobile américain était durement touché, les investisseurs s’attendant à ce que les nouveaux droits de douane minent sérieusement les constructeurs qui possèdent de nombreuses usines au Mexique et au Canada.Ford lâchait 3,11%, General Motors reculait de 5,77% et Stellantis plongeait de 7,45%.La chaîne de supermarchés Target reculait (-4,18%) même si elle a dépassé les attentes au quatrième trimestre de son exercice décalé, avec un bénéfice net rapporté par action, mesure préférée par les marchés, de 2,41 dollars contre 2,26 dollars attendu.L’enseigne anticipe un premier trimestre difficile pour l’exercice en cours, le directeur financier de Target ayant notamment pointé de “faibles” ventes en février, en partie à cause de “la baisse de confiance des consommateurs”.Le groupe de grande distribution électronique BestBuy dévissait (-14,13%) malgré la publication de résultats supérieurs aux attentes, dont une hausse surprise de ses ventes après trois années ininterrompues de baisse.”Nous nous attendons à ce que nos fournisseurs (…) répercutent un certain niveau de coûts sur les détaillants, ce qui rendra très probables les augmentations de prix pour les consommateurs américains”, a dit mardi la dirigeante de l’enseigne.Le géant de la pharmacie Walgreens Boots Alliance était recherché de son côté (+7,40%) après des informations de presse faisant état d’un possible retrait de la cote de l’enseigne. La société d’investissement Sycamore Capital serait prête à débourser environ 10 milliards de dollars pour s’offrir l’enseigne.

Pédocriminel et “bon chirurgien”: Le Scouarnec revendique ses deux visages

Joël Le Scouarnec, accusé de violences sexuelles sur 299 patients souvent mineurs, a martelé mardi être à la fois “le bon chirurgien et le pervers qui n’avait aucun état d’âme”, désirant montrer la “juxtaposition” de ses deux visages à la cour criminelle du Morbihan à Vannes.”Mon activité pédophile était une chose et mon activité professionnelle en était une autre, et cette activité pédophile n’a pas eu de retentissement sur mon activité professionnelle”, affirme-t-il, debout dans son box.”Pour certaines personnes, c’est incompréhensible (…) Comment peut-on être chirurgien et aussi en même temps commettre des actes d’agression sur certains de ses patients?”, résume-t-il avant de répondre: “ce sont deux choses qui se juxtaposent.””J’ai été ce chirurgien qui a profité de son statut pour abuser d’enfants”, consent-il d’une voix toujours égale devant la cour qui l’interroge sur son parcours professionnel. Il admet aussi regarder des images pédopornographiques à la pause-déjeuner dans son bureau, ce qui a pu avoir des “conséquences néfastes” sur sa pratique.De même, lundi, Joël Le Scouarnec a affirmé être à la fois un bon père et un “pédophile”. S’il avoue avoir “fantasmé” sur ses trois fils, il ne reconnaît aucun geste incestueux à leur égard – contrairement à trois nièces victimes.La cour, puis les avocats des parties civiles, l’interrogent aussi sur son “départ précipité”, de son propre aveu, de la clinique de Loches (Indre-et-Loire), où il a exercé de 1983 à 1994.A-t-il voulu fuir parce qu’il était soupçonné d’y avoir agressé sexuellement des enfants ? Il nie fermement, évoquant un conflit avec un associé.”Ils ont pensé que j’étais quelqu’un de bien et j’étais celui qui les a trahis”, déclare-t-il en évoquant ses anciens collègues de la quinzaine d’hôpitaux de l’ouest de la France où il a violé ou agressé sexuellement des patients entre 1989 et 2014.”Nous avons vu au moins trois facettes de lui: le pédocriminel, mais également le père et également aussi le chirurgien”, a résumé Me Maxime Tessier, l’un de ses avocats.- “La dignité de l’enfant” -“Je suis entièrement responsable de ce que j’ai fait”, a réaffirmé mardi le médecin après avoir promis la veille d'”assumer” ses actes. “Si j’ai commis un viol, je dirai: +J’ai commis un viol+”, a-t-il dit.S’il a déjà admis avoir violé par pénétration digitale rectale des garçons, l’ex-chirurgien réfute avoir commis des viols digitaux et vaginaux sur des fillettes, affirmant que les actes en question décrits dans son carnet sont des fantasmes ou qu’il s’agissait d’actes médicaux.A la barre, trois experts de la chirurgie viscérale pédiatrique ont balayé ce dernier point de la défense du médecin.”Le toucher vaginal n’apporte aucune indication pour retrouver une douleur abdominale ou péritonéale”, notamment après une appendicite, notent-ils.S’il faut le faire, “dans des circonstances très exceptionnelles”, les chirurgiens ont recours à “un spéculum pédiatrique” qui est indolore. “Tout examen invasif (…) doit être discuté en amont avec les parents de l’enfant, et l’enfant lui-même.”Ces trois experts ont insisté sur le fait que les examens médicaux devaient “respecter la dignité de l’enfant”.En fin après-midi, l’accusé sera interrogé plus précisément sur ses carnets, des centaines de pages où il a décrit méticuleusement pendant des décennies les violences sexuelles commises sur les enfants de son entourage, ainsi que sur ses patients.Ces journaux intimes, saisis en 2017 après son interpellation, ont permis aux enquêteurs de retrouver la trace de quelque 300 victimes de viols ou agressions sexuelles, âgées en moyenne de 11 ans au moment des faits.- “Mémoire sélective” -L’accusé “est quelqu’un qui a avancé, qui a mis des mots sur ses actes, qui a une position qui a fortement évolué”, a affirmé lundi Me Thibaut Kurzawa, l’un de ses avocats.”Aucune évolution”, a rétorqué Me Marie Grimaud, avocate de 39 parties civiles, estimant que par ses propos l’ex-médecin cherchait à se poser “en victime de lui-même”, ce qui constitue selon elle “un acte extrêmement pervers.”Lundi, la cour a interrogé l’accusé sur un éventuel traumatisme dans son enfance. Mais Joël Le Scouarnec affirme n’avoir “rien trouvé” dans son “passé” qui pourrait “expliquer (son) comportement” pédocriminel.Confronté mardi encore à ses “trous de mémoire” alors que ses proches l’ont tous décrit comme doté d’une “mémoire d’éléphant”, le médecin a invoqué une “mémoire sélective”.

East DR Congo city buries blast victims as toll risesTue, 04 Mar 2025 15:30:19 GMT

The DR Congo city of Bukavu on Tuesday mourned those killed in two explosions that followed a meeting of the Rwanda-backed M23, which has seized the city in the conflict-ridden eastern region.The death toll from the February 27 blasts — which sent spectators fleeing and left pools of blood across the scene — has now …

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Pérou : début du procès pour “rébellion” de l’ancien président Pedro Castillo

Le procès de l’ancien président péruvien Pedro Castillo, accusé de “rébellion” pour sa tentative avortée de dissolution du Parlement en 2022, qui avait été suivie de vastes manifestations, s’est ouvert mardi, a constaté l’AFP.Le 7 décembre 2022, M. Castillo avait annoncé dans un message à la Nation la dissolution du Parlement et la convocation d’une Assemblée constituante. Mais lâché par les institutions et l’armée, il avait été démis de ses fonctions et immédiatement incarcéré.Le procès de l’ancien instituteur rural âgé de 55 ans, élu en juin 2021 à la tête d’un parti de la gauche radicale, s’est ouvert en sa présence devant un tribunal de la Cour suprême à Lima, jouxtant la prison où il est détenu depuis son arrestation. Un parquet spécialisé a réclamé en janvier une peine de 34 ans de prison à son encontre. Son procès pourrait durer plusieurs mois. Trois anciens ministres, un ancien conseiller présidentiel et trois officiers de police sont également jugés pour rébellion. M. Castillo a toujours clamé son innocence lors de multiples audiences : “Je n’ai jamais pris les armes”, a-t-il répété, rappelant que son ordre de dissoudre le Parlement n’avait pas été exécuté.Selon lui, il a été destitué à la faveur d’une prétendue conspiration politique entre les élus de droite majoritaires au Parlement et le parquet qui enquêtait sur lui sur des affaires de corruption présumée.Il s’agit d’un “cas clair de tentative de coup d’Etat, qui doit être puni avec toute sa rigueur pour qu’il soit clair pour les aspirants dictateurs que cela est fortement sanctionné”, a déclaré à l’AFP l’analyste politique Augusto Alvarez Rodrich.M. Castillo avait été arrêté par la police alors qu’il se rendait avec sa famille à l’ambassade du Mexique à Lima. Depuis, sa femme et ses deux enfants y résident et demandent l’asile.Destitué après seulement 17 mois à la tête du pays, M. Castillo a été remplacé par sa vice-présidente Dina Boluarte, dont le mandat a été contesté dans la rue par des manifestants pro-Castillo. La répression policière a fait plus de 50 morts, selon la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).M. Castillo est le quatrième ancien président péruvien à se retrouver sur le banc des accusés au cours du dernier quart de siècle pour des délits allant de la corruption aux violations des droits de l’homme. En seulement huit ans, le Pérou a connu six présidents différents, dans la pire vague d’instabilité politique de son histoire moderne.

Tunisia opposition figures go on trial on state security chargesTue, 04 Mar 2025 15:17:40 GMT

The trial of several prominent Tunisian opposition figures accused of national security offences opened on Tuesday, with lawyers and relatives denouncing the case as politically motivated.The around 40 high-profile defendants include activists, politicians, lawyers and media figures, some of whom have been vocal critics of President Kais Saied.They face charges including “plotting against the state …

Tunisia opposition figures go on trial on state security chargesTue, 04 Mar 2025 15:17:40 GMT Read More »

Quel matériel militaire américain serait difficile à remplacer par les Européens?

Un gel prolongé de l’aide militaire américaine à l’Ukraine impacterait lourdement des domaines où les Européens compensent mal le manque, mais la situation est moins tendue dans d’autres, comme les obus, selon plusieurs experts interrogés par l’AFP.Les Etats-Unis ont fourni à eux seuls près de la moitié de la valeur de l’aide militaire à l’Ukraine de 2022 à 2024, selon l’institut allemand Kiel Institute. Une partie a déjà été livrée, mais face aux Russes, si rien ne bouge, “en mai-juin, sans aide nouvelle, ça va être compliqué” pour les Ukrainiens, estime une source militaire européenne à l’AFP.”Compte tenu de ce qui a été livré, de ce que nous avons et de ce que nous produisons, nous pouvons soutenir l’effort pendant au moins six mois sans changer significativement la nature de la guerre”, estime pour l’AFP l’analyste ukrainien Volodymyr Fesenko.”Dans l’équation d’un conflit d’attrition (guerre d’usure, ndlr), vous sacrifiez soit des hommes, soit du terrain, soit des munitions. Si on vous coupe les munitions, soit vous reculez, soit vous sacrifiez des hommes”, résume Yohann Michel, chercheur à l’université Lyon-3.Voici quatre domaines militaires qui pourraient être affectés par la suspension de l’aide américaine.- Défense anti-aérienne -L’Ukraine est régulièrement la cible de volées de missiles et drones contre ses centres urbains ou ses infrastructures. Ces attaques massives saturent les défenses ukrainiennes et les forcent à utiliser de nombreuses munitions.Pour la défense loin de la ligne de front, l’Ukraine dispose notamment de sept systèmes Patriot américains (fournis par les Etats-Unis, l’Allemagne, la Roumanie) et de deux SAMP/T européens fourni par Rome et Paris pour réaliser les interceptions à haute altitude. Kiev a aussi des capacités propres et a reçu d’autres systèmes pour les portées inférieures.”Les Patriot sont très importants pour protéger nos villes, pas nos troupes. Donc Trump va aider Poutine à tuer des civils”, dénonce le chercheur ukrainien Mykhailo Samus, directeur du New Geopolitics Research Network, un groupe de réflexion à Kiev.”Pour les Patriot, comme pour tous les systèmes américains, il y a deux problèmes, celui des munitions et celui des pièces pour les maintenir”, résume Léo Péria-Peigné de centre de recherche français Ifri. “Pour les pièces, est-ce qu’on pourra en acheter aux Américains et les donner aux Ukrainiens ou est-ce que les Américains s’y opposeront? On ne sait pas”.Pour les munitions de Patriot, l’Allemagne est en train de construire la première usine hors des Etats-Unis, mais la production ne devrait pas commencer avant 2027.L’Europe peinerait à compenser toute baisse de régime des Patriot. “L’Europe a vraiment des lacunes dans ce domaine. Les SAMP/T sont très bons mais peu mobiles, et produits en trop petit nombre, il faudrait augmenter la production, quitte à le faire ailleurs qu’en France et en Italie”, juge M. Michel. Mais cela prendra du temps: “il aurait fallu lancer le processus il y a deux ans!”, assène M. Péria-Peigné.”Une des manières de compenser serait la fourniture de plus d’avions de chasse pour faire de l’interception Air-Air, et repousser les bombardiers russes qui frappent l’Ukraine”, ajoute Yohann Michel. Les Européens ont déjà donné des F16 et des Mirage 2000-5, et ils ont de la marge pour augmenter leur effort de ce côté, selon lui.- Frappes dans la profondeur -Pouvoir frapper loin derrière la ligne de front, les matériels américains sont cruciaux avec les missiles sol-sol ATACMS tirés par les Himars. Washington en a donnés une quarantaine.”C’est une des seules plateformes en Europe”, relève M. Michel. “Ceux qui en ont semblent peu disposés à les céder, comme les Grecs”, souligne M. Péria-Peigné.”Il y a des systèmes tchèques, mais ils sont inférieurs. Il faudrait que les Européens développent rapidement un système propre, ou à défaut achètent des systèmes aux Sud-Coréens”, suggère M. Michel.Il y a aussi la possibilité de frappes dans la profondeur depuis les airs, là “il y a essentiellement des moyens européens et ukrainiens”, relève M. Samus. Comme avec les missiles Scalp français, Storm Shadow britannique. “Le problème c’est qu’on n’est pas du tout certain qu’il y ait eu d’autres commandes lancées après ceux qui ont déjà été donnés”, prévient M. Péria-Peigné.- Obus d’artillerie et système anti-tanks -Là, les Européens sont mieux positionnés. “Pour l’anti-char, c’est peut-être là que les Ukrainiens ont le plus développé de solutions propres. Les missiles, comme les célèbres Javelin donnés par les Etats-Unis se complètent bien avec les systèmes de drones FPV”, relève M. Michel.Pour l’artillerie, “l’Europe a fait une vraie remontée de capacité de production, et l’Ukraine est dans une moins mauvaise position”, pointe M. Péria-Peigné.En Europe, la production et les livraisons d’obus à l’Ukraine se sont accélérées, et l’UE prévoit une production d’obus de 155 mm de 1,5 million d’unités en 2025, plus que les 1,2 million produits aux Etats-Unis.- Renseignement -Les Etats-Unis sont incontournables dans ce domaine essentiel, avec leurs satellites, avions ou drones collecteurs d’informations, ainsi que pour leur traitement.”Il est très important pour nous de continuer à recevoir des images satellites”, prévient M. Fesenko. “Les Européens ont des outils, mais pas du tout de la même ampleur, et beaucoup dépendent complètement des Etats-Unis dans ce domaine”, relève M. Michel.