Une édition de Choose France focalisée sur les entreprises tricolores qui investissent en France
Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, a mis à l’honneur lundi, pour sa première “édition France”, les entreprises tricolores qui choisissent d’investir dans le pays, à hauteur de 30,4 milliards d’euros cette année.Choose France valorise chaque année les investissements en France d’entreprises étrangères, et la France est cette année pour la sixième fois consécutive pays le plus attractif d’Europe, selon le cabinet EY.Mais il s’agissait cette fois de saluer, à la maison de la Chimie à Paris et non sous les ors du château de Versailles, les 151 investissements annoncés cette année par des entreprises françaises, pour un total de 30,4 milliards d’euros dont 9,2 milliards d’euros annoncés lors de l’évènement lundi.Ces derniers concernent surtout des centres de données: champion de la journée, OpCore (groupe Iliad, maison mère de l’opérateur Free) va investir 4 milliards d’euros dans un nouveau “data center” (centre de données) en Seine-et-Marne.Eclairion investira lui 2,5 milliards d’euros en Moselle, Sesterce 1,5 milliard en Auvergne-Rhône Alpes et Thésée 60 millions d’euros dans les Yvelines, toujours pour des centres de données.”Dans le monde actuel, chaque entreprise regarde partout pour ses investissements, en UE ou ailleurs”, remarque-t-on à Bercy, et “c’est bien de pouvoir féliciter celles qui continuent à investir en France”.- “Mélasse” -Certains jugent qu’il y a urgence à rassurer des patrons choqués, ces dernières semaines, par l’avalanche de taxes sur les entreprises votées par les députés dans le cadre du budget: 53 milliards d’euros, selon les calculs du Medef.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’y est employé en personne lors d’une table ronde dans l’après-midi, soulignant que certaines de ces taxes “n’auront jamais d’application”. La bataille budgétaire n’est de toute façon pas finie et le Sénat pourrait bien détricoter une grande partie de ces taxes.Alexandre Huard, directeur général de Verso Energy (carburants synthétiques) est optimiste: “les taxes ça va ça vient, et cela ne nous dissuadera pas d’investir pour créer les usines et les emplois de demain”, explique-t-il à l’AFP, d’autant que la France “est une terre bénie” pour sa future usine de Rouen, grâce à son électricité bas carbone, qui attire aussi les centres de données.L’investissement des entreprises est pourtant au plus bas depuis la crise sanitaire, selon le baromètre Bpifrance Le Lab publié mercredi: les chefs d’entreprise sont 39% à souhaiter investir cette année, contre 45% en septembre, tandis qu’au premier semestre, selon la Direction générale des Entreprises, le solde entre ouvertures ou extensions d’usines et fermetures est à peine positif (+9).Alors que ce Choose France s’achevait lundi soir par un dîner à l’Elysée, en présence notamment du prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ou des équipes chargées d’ouvrages des Jeux olympiques ou de restauration de Notre-Dame-de-Paris, symboles de succès français, l’économiste Sylvain Bersinger, du site Bersingéco, est plus amer: “Macron pourra en offrir, des petits fours aux chefs d’entreprise, pour faire oublier sa dissolution et la mélasse dans laquelle le pays patauge depuis”.- “Je ne ferais pas ton métier” – Pourtant, a souligné Roland Lescure, les chiffres macroéconomiques sont encourageants, avec une croissance inattendue de 0,5% au troisième trimestre. La croissance annuelle devrait ainsi dépasser la prévision de 0,7% pour cette année.Malgré les attitudes commerciales sans concession des Etats-Unis et de la Chine, M. Lescure entrevoit cependant “un avant et un après” l’affaire de la vente de poupées sexuelles représentant des enfants sur la plateforme asiatique Shein. Il a constaté depuis “un véritable changement” à Bruxelles et une volonté accrue de réagir face à cette concurrence de la part de ses collègues européens jusqu’à, espère-t-il, une “préférence européenne” à l’avenir.Outre les projets de data centers, les principaux investissements annoncés lundi, qui concernent toutes les régions et toutes les tailles d’entreprises, émanent pour les nouveaux de Sanofi (pharmacie, un milliard d’euros), Holosolis (photovoltaïque, 800 millions) NGE (construction, 400 millions, Elyse Energy (biocarburant, 213 millions), OVH (cloud, 160 millions) et Derichebourg (recyclage, 130 millions).”La voix des entrepreneurs doit être mieux entendue : on engage tous les jours notre argent avec des horizons probablement plus lointains que ceux des politiques”, a lancé en clôture le président du Medef Patrick Martin à Roland Lescure, “et je ne ferais pas le métier que tu fais”.”Ce n’est pas un métier, c’est une expérience!” a rétorqué le ministre sous les rires de l’assistance.
Une édition de Choose France focalisée sur les entreprises tricolores qui investissent en France
Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, a mis à l’honneur lundi, pour sa première “édition France”, les entreprises tricolores qui choisissent d’investir dans le pays, à hauteur de 30,4 milliards d’euros cette année.Choose France valorise chaque année les investissements en France d’entreprises étrangères, et la France est cette année pour la sixième fois consécutive pays le plus attractif d’Europe, selon le cabinet EY.Mais il s’agissait cette fois de saluer, à la maison de la Chimie à Paris et non sous les ors du château de Versailles, les 151 investissements annoncés cette année par des entreprises françaises, pour un total de 30,4 milliards d’euros dont 9,2 milliards d’euros annoncés lors de l’évènement lundi.Ces derniers concernent surtout des centres de données: champion de la journée, OpCore (groupe Iliad, maison mère de l’opérateur Free) va investir 4 milliards d’euros dans un nouveau “data center” (centre de données) en Seine-et-Marne.Eclairion investira lui 2,5 milliards d’euros en Moselle, Sesterce 1,5 milliard en Auvergne-Rhône Alpes et Thésée 60 millions d’euros dans les Yvelines, toujours pour des centres de données.”Dans le monde actuel, chaque entreprise regarde partout pour ses investissements, en UE ou ailleurs”, remarque-t-on à Bercy, et “c’est bien de pouvoir féliciter celles qui continuent à investir en France”.- “Mélasse” -Certains jugent qu’il y a urgence à rassurer des patrons choqués, ces dernières semaines, par l’avalanche de taxes sur les entreprises votées par les députés dans le cadre du budget: 53 milliards d’euros, selon les calculs du Medef.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’y est employé en personne lors d’une table ronde dans l’après-midi, soulignant que certaines de ces taxes “n’auront jamais d’application”. La bataille budgétaire n’est de toute façon pas finie et le Sénat pourrait bien détricoter une grande partie de ces taxes.Alexandre Huard, directeur général de Verso Energy (carburants synthétiques) est optimiste: “les taxes ça va ça vient, et cela ne nous dissuadera pas d’investir pour créer les usines et les emplois de demain”, explique-t-il à l’AFP, d’autant que la France “est une terre bénie” pour sa future usine de Rouen, grâce à son électricité bas carbone, qui attire aussi les centres de données.L’investissement des entreprises est pourtant au plus bas depuis la crise sanitaire, selon le baromètre Bpifrance Le Lab publié mercredi: les chefs d’entreprise sont 39% à souhaiter investir cette année, contre 45% en septembre, tandis qu’au premier semestre, selon la Direction générale des Entreprises, le solde entre ouvertures ou extensions d’usines et fermetures est à peine positif (+9).Alors que ce Choose France s’achevait lundi soir par un dîner à l’Elysée, en présence notamment du prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ou des équipes chargées d’ouvrages des Jeux olympiques ou de restauration de Notre-Dame-de-Paris, symboles de succès français, l’économiste Sylvain Bersinger, du site Bersingéco, est plus amer: “Macron pourra en offrir, des petits fours aux chefs d’entreprise, pour faire oublier sa dissolution et la mélasse dans laquelle le pays patauge depuis”.- “Je ne ferais pas ton métier” – Pourtant, a souligné Roland Lescure, les chiffres macroéconomiques sont encourageants, avec une croissance inattendue de 0,5% au troisième trimestre. La croissance annuelle devrait ainsi dépasser la prévision de 0,7% pour cette année.Malgré les attitudes commerciales sans concession des Etats-Unis et de la Chine, M. Lescure entrevoit cependant “un avant et un après” l’affaire de la vente de poupées sexuelles représentant des enfants sur la plateforme asiatique Shein. Il a constaté depuis “un véritable changement” à Bruxelles et une volonté accrue de réagir face à cette concurrence de la part de ses collègues européens jusqu’à, espère-t-il, une “préférence européenne” à l’avenir.Outre les projets de data centers, les principaux investissements annoncés lundi, qui concernent toutes les régions et toutes les tailles d’entreprises, émanent pour les nouveaux de Sanofi (pharmacie, un milliard d’euros), Holosolis (photovoltaïque, 800 millions) NGE (construction, 400 millions, Elyse Energy (biocarburant, 213 millions), OVH (cloud, 160 millions) et Derichebourg (recyclage, 130 millions).”La voix des entrepreneurs doit être mieux entendue : on engage tous les jours notre argent avec des horizons probablement plus lointains que ceux des politiques”, a lancé en clôture le président du Medef Patrick Martin à Roland Lescure, “et je ne ferais pas le métier que tu fais”.”Ce n’est pas un métier, c’est une expérience!” a rétorqué le ministre sous les rires de l’assistance.
Une édition de Choose France focalisée sur les entreprises tricolores qui investissent en France
Le sommet Choose France, grand-messe annuelle habituellement destinée aux investisseurs étrangers, a mis à l’honneur lundi, pour sa première “édition France”, les entreprises tricolores qui choisissent d’investir dans le pays, à hauteur de 30,4 milliards d’euros cette année.Choose France valorise chaque année les investissements en France d’entreprises étrangères, et la France est cette année pour la sixième fois consécutive pays le plus attractif d’Europe, selon le cabinet EY.Mais il s’agissait cette fois de saluer, à la maison de la Chimie à Paris et non sous les ors du château de Versailles, les 151 investissements annoncés cette année par des entreprises françaises, pour un total de 30,4 milliards d’euros dont 9,2 milliards d’euros annoncés lors de l’évènement lundi.Ces derniers concernent surtout des centres de données: champion de la journée, OpCore (groupe Iliad, maison mère de l’opérateur Free) va investir 4 milliards d’euros dans un nouveau “data center” (centre de données) en Seine-et-Marne.Eclairion investira lui 2,5 milliards d’euros en Moselle, Sesterce 1,5 milliard en Auvergne-Rhône Alpes et Thésée 60 millions d’euros dans les Yvelines, toujours pour des centres de données.”Dans le monde actuel, chaque entreprise regarde partout pour ses investissements, en UE ou ailleurs”, remarque-t-on à Bercy, et “c’est bien de pouvoir féliciter celles qui continuent à investir en France”.- “Mélasse” -Certains jugent qu’il y a urgence à rassurer des patrons choqués, ces dernières semaines, par l’avalanche de taxes sur les entreprises votées par les députés dans le cadre du budget: 53 milliards d’euros, selon les calculs du Medef.Le Premier ministre Sébastien Lecornu s’y est employé en personne lors d’une table ronde dans l’après-midi, soulignant que certaines de ces taxes “n’auront jamais d’application”. La bataille budgétaire n’est de toute façon pas finie et le Sénat pourrait bien détricoter une grande partie de ces taxes.Alexandre Huard, directeur général de Verso Energy (carburants synthétiques) est optimiste: “les taxes ça va ça vient, et cela ne nous dissuadera pas d’investir pour créer les usines et les emplois de demain”, explique-t-il à l’AFP, d’autant que la France “est une terre bénie” pour sa future usine de Rouen, grâce à son électricité bas carbone, qui attire aussi les centres de données.L’investissement des entreprises est pourtant au plus bas depuis la crise sanitaire, selon le baromètre Bpifrance Le Lab publié mercredi: les chefs d’entreprise sont 39% à souhaiter investir cette année, contre 45% en septembre, tandis qu’au premier semestre, selon la Direction générale des Entreprises, le solde entre ouvertures ou extensions d’usines et fermetures est à peine positif (+9).Alors que ce Choose France s’achevait lundi soir par un dîner à l’Elysée, en présence notamment du prix Nobel d’économie Philippe Aghion, ou des équipes chargées d’ouvrages des Jeux olympiques ou de restauration de Notre-Dame-de-Paris, symboles de succès français, l’économiste Sylvain Bersinger, du site Bersingéco, est plus amer: “Macron pourra en offrir, des petits fours aux chefs d’entreprise, pour faire oublier sa dissolution et la mélasse dans laquelle le pays patauge depuis”.- “Je ne ferais pas ton métier” – Pourtant, a souligné Roland Lescure, les chiffres macroéconomiques sont encourageants, avec une croissance inattendue de 0,5% au troisième trimestre. La croissance annuelle devrait ainsi dépasser la prévision de 0,7% pour cette année.Malgré les attitudes commerciales sans concession des Etats-Unis et de la Chine, M. Lescure entrevoit cependant “un avant et un après” l’affaire de la vente de poupées sexuelles représentant des enfants sur la plateforme asiatique Shein. Il a constaté depuis “un véritable changement” à Bruxelles et une volonté accrue de réagir face à cette concurrence de la part de ses collègues européens jusqu’à, espère-t-il, une “préférence européenne” à l’avenir.Outre les projets de data centers, les principaux investissements annoncés lundi, qui concernent toutes les régions et toutes les tailles d’entreprises, émanent pour les nouveaux de Sanofi (pharmacie, un milliard d’euros), Holosolis (photovoltaïque, 800 millions) NGE (construction, 400 millions, Elyse Energy (biocarburant, 213 millions), OVH (cloud, 160 millions) et Derichebourg (recyclage, 130 millions).”La voix des entrepreneurs doit être mieux entendue : on engage tous les jours notre argent avec des horizons probablement plus lointains que ceux des politiques”, a lancé en clôture le président du Medef Patrick Martin à Roland Lescure, “et je ne ferais pas le métier que tu fais”.”Ce n’est pas un métier, c’est une expérience!” a rétorqué le ministre sous les rires de l’assistance.
Netanyahu slams ‘extremist’ Israeli West Bank settlers
Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu vowed he would deal with the violent “handful of extremists” among Israeli settlers in the occupied West Bank, following clashes and another attack on Monday.Homes and vehicles in a Palestinian village were torched and vandalised on Monday evening, hours after members of the so-called Hilltop Youth movement clashed with security forces dismantling an illegal settler outpost.Violence in the West Bank has soared since the Hamas attack on Israel triggered the Gaza war in October 2023.In recent weeks, attacks attributed to Israeli settlers, notably those living in outposts, have multiplied in the West Bank, targeting Palestinians and sometimes Israeli soldiers.”I view with great severity the violent riots and the attempt by a handful of extremists to take the law into their own hands,” Netanyahu said, calling the perpetrators “a group that does not represent” Israeli settlers in the Palestinian territory.”I call on the law enforcement authorities to deal with the rioters to the fullest extent of the law,” he said in a statement.”I intend to deal with this personally, and convene the relevant ministers as soon as possible to address this serious phenomenon.”Netanyahu said the Israeli military and security forces would continue to act firmly to maintain order.Israeli security forces were deployed in their hundreds on Monday morning to evacuate and demolish the illegal Israeli settler outpost of Tzur Misgavi in the Gush Etzion area, near the Palestinian town of Sair.They fired tear gas and stun grenades as they clashed with extremist settler activists, whose goal is to evict Palestinian residents and establish settlements in the West Bank without government approval.Hours later, the Israeli military said it had been dispatched alongside police to the nearby Palestinian village of Jab’a following reports of “dozens of Israeli civilians who set fire to and vandalised homes and vehicles”.Israeli opposition leader Yair Lapid said: “The riot of the Hilltop Youth in the village of Jab’a is another stage in the escalating violence.”The United Nations said October had been the worst month for West Bank settler violence since it began recording incidents in 2006, with 264 attacks that caused casualties or property damage.Almost none of the perpetrators have been held to account by the Israeli authorities.
Foot: le sélectionneur du Nigeria accuse un joueur de la RD Congo de faire “du vaudou”
Le sélectionneur du Nigeria a accusé un joueur de la RD Congo d’avoir pratiqué le “vaudou” dimanche lors de la défaite aux tirs au but des Super Eagles contre les Congolais, pour assurer à son pays une place en barrages intercontinentaux du Mondial-2026.”Durant les penalties, le gars du Congo a fait du vaudou, tout le temps, tout le temps, tout le temps, c’est pour ça que j’étais énervé contre lui”, a expliqué à la presse Eric Chelle après la rencontre très serrée (1-1 a.p.), qui a donné la victoire à la RDC après une séance de tirs au but (4-3) sous haute tension à Rabat.”Il faisait comme ça avec de l’eau ou je ne sais quoi”, a précisé le Malien en agitant sa main en l’air.Après le quatrième pénalty réussi des Congolais, Eric Chelle s’est précipité vers le banc adverse, visiblement furieux contre un membre de l’encadrement de l’équipe congolaise, selon les images retransmises à la télévision.Pour la première fois de leur histoire, les Super Eagles manqueront deux Coupe du monde successives après avoir déjà échoué à se qualifier pour le Mondial-2022 au Qatar.L’équipe du pays le plus peuplé d’Afrique était pourtant donnée largement favorite contre les Léopards congolais dans ce match couperet.Pour disputer leur première Coupe du monde depuis 1974, les Congolais devront encore passer l’étape des barrages intercontinentaux en mars au Mexique, l’un des pays hôtes du Mondial avec les Etats-Unis et le Canada.Eric Chelle, auparavant sélectionneur du Mali (2022-2024) qu’il a conduit en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, a été nommé sélectionneur du Nigeria en début d’année, avec la mission de qualifier l’équipe pour le Mondial.”La fédération nigériane de football souhaite présenter ses excuses sincères et publiques” pour avoir manqué la Coupe du monde, qualifiant cette défaite de “moment de profonde tristesse pour le football nigérian”.”Manquer la Coupe du monde pour la deuxième fois consécutive est une déception profonde et d’une grande intensité émotionnelle”, a déclaré la fédération dans un message publié sur les réseaux sociaux.Le président nigérian Bola Tinubu a de son côté exhorté l’équipe nationale à “mettre derrière elle cette défaite” et à se concentrer sur la préparation de la Coupe d’Afrique des nations au Maroc, prévue du 21 décembre au 18 janvier.
Déplacer les animaux sauvages, dernier recours face à la dégradation de leur habitat au Kenya
Tirée par des longues cordes aux mains d’une vingtaine de rangers, la girafe aux yeux bandés entre dans une remorque aux ridelles rehaussées, qui va l’emmener hors d’une zone naturelle devenue hostile de la vallée du Rift, une opération complexe de plus en plus fréquente au Kenya.Ces déplacements d’animaux, organisés par l’agence nationale de protection de la nature (KWS), représentent selon des défenseurs de l’environnement un dernier recours dans le pays d’Afrique de l’Est, lorsque les activités humaines ou le changement climatique empêchent la survie de la faune ou sa coexistence pacifique avec l’Homme.Ces dernières semaines, des centaines de girafes, zèbres ou antilopes ont été déménagés du Ranch Kedong, un domaine privé protégé au bord du fameux lac Naivasha, vers d’autres réserves kényanes.Longtemps préservé à l’état sauvage, le territoire du Ranch Kedong a été revendu et divisé en parcelles destinées à des projets immobiliers, empêchant les animaux de paître ou d’emprunter ce couloir de passage ancestral entre les parcs nationaux de Hell’s Gate et du Mont Longonot.”Une clôture est en cours d’installation, des travaux sont en cours”, explique Patrick Wambugu qui a organisé l’opération pour la KWS. Les girafes étaient “isolées, stressées”.Lors d’une visite de l’AFP dimanche, l’équipe de M. Wambugu a déplacé cinq girafes au cours d’une opération complexe ayant nécessité des dizaines de personnes, plusieurs véhicules et même un hélicoptère, d’où sont repérés les animaux éparpillés sur un vaste espace et d’où sont tirées des fléchettes anesthésiantes.- Anesthésie dangereuse -La girafe est selon un vétérinaire du KWS présent, Dominic Mijele, l’animal “le plus dur” à déplacer. Fragile, elle peut succomber à une chute, mais aussi donner des coups de sabots violents à ceux qui l’approchent.L’imposant mammifère doit être immobilisé physiquement avant de pouvoir être transporté, mais son anesthésie doit être brève car “la distance entre (son) cœur et (son) cerveau est importante”, énonce-t-il.Pour permettre au cerveau de s’oxygéner, le cœur doit ainsi fonctionner à pleine capacité, quand les médicaments utilisés ralentissent le rythme cardiaque, explique encore le vétérinaire.La girafe, une fois les yeux bandés et réveillée, est dirigée à l’aide de cordes à l’intérieur d’une remorque, elle-même hissée ensuite à l’arrière d’un camion, dans laquelle elle parcourra, à côté d’une congénère, une trentaine de kilomètres jusqu’à son nouveau lieu de vie, la réserve privée Oserengoni.Une fois sur place, le vétérinaire les observera une semaine. “D’ici deux jours, elles devraient avoir établi leur territoire”, estime-t-il, espérant que “dans les années à venir, leur nombre augmentera”.Des opérations similaires sont menées presque chaque mois au Kenya, explique M. Mijele, principalement à cause de la dégradation de l’environnement. Mais aussi car les conflits entre l’Homme et la faune sauvage se multiplient.Dans un pays où la population était estimée en 2024 à 56,4 millions d’habitants par la Banque mondiale, contre 30 millions en 2000, la privatisation des terres s’accélère et va de pair avec une forte spéculation foncière.- Dilemme -Les ruraux kényans s’installent souvent dans des zones servant de refuge à la faune sauvage, note Evan Mkala, responsable de programmes pour le Fonds international pour la Protection des animaux (Ifaw), interrogé par l’AFP. Les alentours du lac Naivasha, haut-lieu touristique du pays, mais aussi zone d’activité économique croissante, est ainsi “envahi” par l’humain, observe-t-il.Face à la montée de ses eaux, un phénomène vieux de plusieurs années qui s’est encore accru ce mois-ci à la faveur de fortes pluies, des milliers de personnes ont dû être déplacées… ainsi que quatorze girafes, plus de 100 zèbres et de nombreux autres animaux.Mais ces relocalisations sont “techniques et très chères”, remarque M. Mkala. Elles ne sont déclenchées que lorsqu’un “point critique” est atteint, poursuit-il. Ce qui arrive toutefois de plus en plus fréquemment au Kenya.Dans un pays comptant des centaines de parc naturels et de réserves privées, qui génèrent d’importants revenus touristiques, il s’agit donc de “concilier” croissance démographique, développement économique et préservation de la faune, affirme Philip Muruthi, le vice-président de la Fondation pour la faune africaine.”Devons-nous faire des compromis? Ou devons-nous simplement identifier les zones à protéger et celles que nous risquons de perdre” pour l’habitat sauvage?, s’interroge-t-il lors d’un entretien avec l’AFP.Un dilemme que rencontrent nombre de pays africains, alors que le continent connaît une forte augmentation de sa population.Mais “l’Afrique n’a pas à choisir entre la conservation de la faune sauvage, la protection de la nature et le développement”, tranche M. Muruthi, pour qui le bien-être des humains et celui des animaux est “indissociable”.
Nigeria discussing security with US after Trump threatsMon, 17 Nov 2025 19:32:32 GMT
Nigeria is in talks with the United States following President Donald Trump’s threats of military intervention over the killing of Christians by jihadists in the country, Nigeria’s foreign minister told AFP on Monday.Trump said late last month he was naming Nigeria a Country of Particular Concern (CPC) — a State Department designation for religious freedom …
Nigeria discussing security with US after Trump threatsMon, 17 Nov 2025 19:32:32 GMT Read More »
Le Royaume-Uni durcit sa politique d’asile avec une réforme d’ampleur
Le gouvernement travailliste britannique a présenté lundi une réforme d’ampleur pour durcir sa politique d’asile, espérant décourager les arrivées irrégulières de migrants sur de petits bateaux qu’il peine à endiguer et qui alimentent la montée de l’extrême droite.”Si nous nous ne parvenons pas à gérer cette crise, nous entraînerons davantage de personnes sur un chemin qui commence par la colère et mène à la haine”, a déclaré la ministre de l’Intérieur Shabana Mahmood devant le Parlement, fustigeant un système “hors de contrôle et injuste”.Voici les principales mesures de cette réforme présentée par la ministre comme “la plus importante des temps modernes”, mais critiquée par certains députés du Labour et des défenseurs des droits des réfugiés.- Statut temporaire pour les réfugiés -Le statut de réfugié va devenir temporaire. Leur situation sera réexaminée tous les 30 mois. Ceux qui ont fui la menace d’un régime pourront être renvoyés dans leur pays d’origine en cas de changement politique, indique le gouvernement. Il cite l’exemple de la Syrie, où un petit nombre de personnes ont commencé à rentrer volontairement après la chute du régime de Bachar al-Assad. Les réfugiés devront attendre 20 ans, contre cinq actuellement, pour demander un titre de résidence permanente, une mesure largement inspirée du modèle danois.Le gouvernement veut aussi pouvoir renvoyer plus facilement les familles quand “elles viennent d’un pays d’origine sûr”.Pour éviter les recours en justice, les demandeurs d’asile n’auront “qu’une seule chance” de déposer une demande, et une seule de faire appel. Shabana Mahmood espère que ces mesures décourageront les arrivées par la Manche. Depuis le 1er janvier, 39.292 personnes sont arrivées à bord de petites embarcations, soit plus qu’en 2024, et la quasi-totalité demandent l’asile dans la foulée.Les demandes d’asile ont augmenté de 18% en 2024, alors qu’elles baissaient de 13% dans l’ensemble de l’Union européenne sur la même période, selon les chiffres du gouvernement. Plus de 400.000 demandes ont été enregistrées depuis 2021, contre 150.000 sur la période 2011-2015.- Accès aux aides limité -Le gouvernement travailliste prévoit de supprimer le soutien financier automatique de l’Etat aux demandeurs d’asile, alloué à plus de 106.000 personnes en mars 2025.Actuellement, il leur verse une allocation hebdomadaire et leur fournit un hébergement, mais le recours – coûteux – à des hôtels pour loger les demandeurs d’asile est très critiqué.Les aides sociales seront supprimées “pour ceux qui ont le droit de travailler et qui peuvent subvenir à leurs besoins” mais ne le font pas, ou encore pour les personnes condamnées.”Les personnes qui ont des revenus ou des biens devront contribuer au coût de leur séjour”, a également déclaré Shabana Mahmood.- Révision de l’application de la Convention européenne des droits de l’homme -Le gouvernement veut modifier l’application au Royaume-Uni de la Convention européenne des droits de l’homme pour faciliter les expulsions.Shabana Mahmood compte réduire le champ de son article 8 en limitant la définition d’une famille aux seuls “parents et enfants”.Londres entend aussi réformer la loi sur l’esclavage moderne, découlant de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, pour réduire son champ d’application devant les tribunaux en matière de demande d’asile.- Menaces sur les visas – Le gouvernement menace de restreindre l’octroi de visas à l’Angola, la Namibie et la RDC, qu’il accuse de ne pas coopérer suffisamment pour réadmettre leurs ressortissants en situation irrégulière.Ils ont “un mois” pour améliorer les choses, a prévenu le gouvernement, évoquant des “milliers” de personnes actuellement dans cette situation.D’autres pays pourraient aussi être ciblés, notamment ceux qui affichent “des taux élevés de demandes d’asile” de personnes entrées légalement au Royaume-Uni.- Une réforme critiquée -A l’instar d’autres élus travaillistes, le député Tony Vaughan a déploré une rhétorique encourageant une “culture de la division”, tandis que l’association Refugee Council a qualifié ces mesures de “dures” et “inutiles”.Le secrétaire d’Etat Alex Norris a rejeté lundi toute “considération de politique” politicienne, alors que certains accusent le Labour, à la peine dans les sondages, de vouloir chasser sur les terres du parti anti-immigration Reform UK, largement en tête des intentions de vote.Son leader Nigel Farage s’est félicité de ces annonces, affirmant que Shabana Mahmood parlait comme “une sympathisante de Reform”.Kemi Badenoch, cheffe de l’opposition conservatrice, a elle estimé devant le Parlement que “ce n’est pas encore assez, mais qu’il s’agit d’un début” pour lutter contre l’immigration irrégulière.







