Les Bourses européennes concluent en ordre dispersé, Francfort s’approche d’un record
Les Bourses européennes ont conclu en ordre dispersé jeudi, proches de leurs sommets, commençant à se focaliser sur les résultats d’entreprises aux États-Unis tandis que la situation politique française se détend.A Paris, le CAC 40 a terminé en léger repli de 0,23% au cours d’une séance calme, Francfort est resté stable (+0,06%), s’approchant de son record. Londres a cédé 0,41% après un sommet en séance la veille.
Un homme tué par balle en plein jour à Marseille, deux interpellations
Un homme a été tué par balle jeudi en plein jour dans un quartier populaire du centre de Marseille et deux personnes ont été interpellées quelques heures après le meurtre, a-t-on appris auprès du parquet de Marseille.À ce stade de l’enquête, il n’était pas possible de déterminer ni le motif ni les circonstances de cet homicide qui a eu lieu près d’une salle de sport dans la matinée dans le 3e arrondissement de Marseille.Le parquet de Marseille a annoncé en fin d’après-midi l’interpellation de deux personnes sans donner plus de précision. Il avait indiqué plus tôt avoir ouvert une enquête “des chefs d’assassinat en bande organisée, d’association de malfaiteurs criminels et destruction par moyen dangereux en bande organisée”.À la mi-journée, les forces de l’ordre avaient entièrement bouclé le secteur, les experts de la police scientifique effectuant des prélèvements devant la façade de la salle de sport, sous les regards d’une centaine de badauds.”C’est pas vrai”, a crié une jeune femme en pleurs qui s’est jetée sur les cordons de la police, avant d’être prise en charge par les pompiers.Les marins-pompiers ont été appelés dès 11H08. “Un homme présentant plusieurs impacts de balles a été déclaré décédé par le médecin du SMUR”, ont-ils précisé à l’AFP.Le meurtre “s’est déroulé à proximité d’une salle de sport, il y a eu des impacts de balle sur sa vitrine”, ont ajouté les pompiers, soulignant toutefois qu’il n’y avait pas eu d’autres “dommages collatéraux”.Le lien entre cet homicide et le narcobanditisme n’a pas encore été établi, mais Marseille est régulièrement secouée par des “narchomicides” sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre des gangs pour le contrôle des points de vente de drogue dans la seconde ville de France.Sur place, dans un quartier très passant, avec beaucoup de commerces et un hypermarché, les riverains affichaient leur accablement, avec des femmes en pleurs rassemblées à l’entrée d’une rue.Prévenu par des amis qui se trouvaient dans la salle de sport, le député LFI Sébastien Delogu, présent sur place, a déclaré à l’AFP qu’il connaissait “personnellement” la victime.”C’est un homme de 38 ans qui laisse quatre enfants derrière lui. Il allait rentrer dans la salle quand il s’est fait tuer”, a-t-il affirmé.”On voit bien que le tout sécuritaire n’amène aucun résultat. Ce qu’il faut et ce que je demande c’est plus de moyens pour la police de proximité, les juges et les magistrats”, a-t-il ditPour Fatima, 51 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom car elle habite dans le quartier, ne décolère pas.”Je ne comprends pas comment on peut s’en prendre comme ça à quelqu’un en plein jour. Ils n’ont plus aucune limite”, déplore la quinquagénaire qui était juste sortie faire des courses.
Peine alourdie pour avoir violé Gisèle Pelicot qui referme le chapitre judiciaire
Le procès en appel des viols de Mazan s’est soldé par 10 ans de prison pour l’unique accusé, refermant la page judiciaire d’une affaire qui a touché le monde entier et érigé en symbole féministe Gisèle Pelicot, pour avoir dit aux victimes de ne “jamais avoir honte”.A l’issue d’un délibéré d’un peu moins de trois heures, Husamettin Dogan a été condamné à une peine alourdie d’un an par rapport à sa condamnation en première instance, mais moins lourde que les 12 années requises par l’accusation.L’accusé, qui n’a cessé de clamer qu’il n’avait pas eu “l’intention” de violer Gisèle Pelicot, n’a pas réagi à l’énoncé de la sentence, debout dans le box des accusés.En décembre à Avignon, Dominique Pelicot, chef d’orchestre d’une décennie de viols sur son ex-épouse, avait été condamné à 20 ans de réclusion, la peine maximale, pour avoir livré celle-ci, préalablement droguée et inconsciente, à des inconnus recrutés sur internet.Un affaire totalement hors norme, devenue un symbole mondial des violences faites aux femmes quand Gisèle Pelicot a refusé que le procès se tienne à huis clos, afin que “la honte change de camp”.A l’issue de quatre mois d’un procès retentissant, ses 50 co-accusés avaient été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans. Husamettin Dogan avait finalement été le seul à maintenir jusqu’au bout son appel.Pendant ces quatre jours d’audience devant la cour d’assises du Gard, il y a eu d’un côté les exaspérations nombreuses suscitées dans la salle d’audience par les dénégations de l’accusé et à la sortie les applaudissements à chaque passage de Gisèle Pelicot, la plupart du temps soutenue par un de ses fils. – “Bravo”, “merci” -Ses mots, elle les a réservés à la cour, composée cette fois de neuf jurés populaires et trois magistrats, sortant silencieuse du tribunal après le verdict, sous un tonnerre d’applaudissements, “bravo” et “merci”.”J’ai le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans. Je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait. Il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie”, avait déclaré mercredi en témoignant cette femme de 72 ans, avec son carré roux devenu un signe de ralliement dans les mouvements féministes du monde entier.”Que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”, a-t-elle ajouté. Pour autant, elle lance, à destination notamment de la centaine de journalistes accrédités: “Arrêtez de dire que je suis une icône. C’est malgré moi. Je suis une femme ordinaire qui a levé le huis clos”.Pourtant, pour l’avocat général, ce dossier a permis “une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers”. Et “on ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là, on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge!”.Dans un réquisitoire puissant, Dominique Sié a souligné l’attitude “désespérante” de l’accusé, qui a de façon constante nié toute intention de violer, lui lançant: “tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez”.Ce procès pouvait difficilement être le procès ordinaire d’un viol. D’abord, et c’est rare, parce qu’il y a dans ce dossier des preuves vidéo accablantes, Dominique Pelicot ayant tout filmé et archivé méticuleusement.- Une douzaine de vidéos -La cour a donc pu voir la douzaine de courtes vidéos de cette soirée du 28 juin 2019, lors de laquelle Husamettin Dogan s’était rendu à Mazan.On y voit l’accusé réaliser plusieurs actes sexuels sur une Gisèle Pelicot en sous-vêtements, portant des sandales et parfois un bandeau sur les yeux, totalement inerte et ronflant parfois fortement. Husamettin Dogan et Dominique Pelicot chuchotent pour éviter de la réveiller. Pourtant, l’accusé, un ex-ouvrier de 44 ans au parcours socioprofessionnel chaotique, a fermement maintenu n’avoir “violé personne”, disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot.Et la défense ne s’est pas départie de sa ligne, soutenant la thèse que leur client avait cru à un scenario libertin. Et “dans libertin, il y a liberté: tout est envisageable, tout est transgressable”, a plaidé Me Jean-Marc Darrigade.”Qu’il ait pu croire que j’étais consentante, c’est absolument abject”, s’était agacée Gisèle Pelicot face aux tentatives de victimisation de l’accusé. “Assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”, avait-elle ajouté.”Ce que nous faisons ici est utile. Ce n’est pas l’objet d’un procès de changer la société, mais ça y contribue”, avait plaidé ensuite l’un de ses avocats Me Stéphane Babonneau.Et d’ailleurs, combien de temps va rester la banderole “Gisèle, les femmes te remercient” sur les grilles du palais de justice de Nîmes ?
Peine alourdie pour avoir violé Gisèle Pelicot qui referme le chapitre judiciaire
Le procès en appel des viols de Mazan s’est soldé par 10 ans de prison pour l’unique accusé, refermant la page judiciaire d’une affaire qui a touché le monde entier et érigé en symbole féministe Gisèle Pelicot, pour avoir dit aux victimes de ne “jamais avoir honte”.A l’issue d’un délibéré d’un peu moins de trois heures, Husamettin Dogan a été condamné à une peine alourdie d’un an par rapport à sa condamnation en première instance, mais moins lourde que les 12 années requises par l’accusation.L’accusé, qui n’a cessé de clamer qu’il n’avait pas eu “l’intention” de violer Gisèle Pelicot, n’a pas réagi à l’énoncé de la sentence, debout dans le box des accusés.En décembre à Avignon, Dominique Pelicot, chef d’orchestre d’une décennie de viols sur son ex-épouse, avait été condamné à 20 ans de réclusion, la peine maximale, pour avoir livré celle-ci, préalablement droguée et inconsciente, à des inconnus recrutés sur internet.Un affaire totalement hors norme, devenue un symbole mondial des violences faites aux femmes quand Gisèle Pelicot a refusé que le procès se tienne à huis clos, afin que “la honte change de camp”.A l’issue de quatre mois d’un procès retentissant, ses 50 co-accusés avaient été condamnés à des peines allant de trois ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans. Husamettin Dogan avait finalement été le seul à maintenir jusqu’au bout son appel.Pendant ces quatre jours d’audience devant la cour d’assises du Gard, il y a eu d’un côté les exaspérations nombreuses suscitées dans la salle d’audience par les dénégations de l’accusé et à la sortie les applaudissements à chaque passage de Gisèle Pelicot, la plupart du temps soutenue par un de ses fils. – “Bravo”, “merci” -Ses mots, elle les a réservés à la cour, composée cette fois de neuf jurés populaires et trois magistrats, sortant silencieuse du tribunal après le verdict, sous un tonnerre d’applaudissements, “bravo” et “merci”.”J’ai le sentiment d’être allée au bout de cette épreuve qui a duré cinq ans. Je souhaite ne jamais retourner dans un tribunal de ma vie. Moi, le mal est fait. Il va falloir que je me reconstruise sur cette ruine. Je suis en bonne voie”, avait déclaré mercredi en témoignant cette femme de 72 ans, avec son carré roux devenu un signe de ralliement dans les mouvements féministes du monde entier.”Que les victimes n’aient jamais honte de ce qu’on leur a imposé par la force”, a-t-elle ajouté. Pour autant, elle lance, à destination notamment de la centaine de journalistes accrédités: “Arrêtez de dire que je suis une icône. C’est malgré moi. Je suis une femme ordinaire qui a levé le huis clos”.Pourtant, pour l’avocat général, ce dossier a permis “une prise de conscience collective sur un fonctionnement social archaïque, destructeur, qui fait de l’homme, le mâle, le centre de l’univers”. Et “on ne peut pas en 2025 considérer que parce qu’elle n’a rien dit, elle était d’accord. Car là, on se situe dans un mode de pensée d’un autre âge!”.Dans un réquisitoire puissant, Dominique Sié a souligné l’attitude “désespérante” de l’accusé, qui a de façon constante nié toute intention de violer, lui lançant: “tant que vous refuserez de l’admettre, ce n’est pas seulement une femme, c’est tout un fonctionnement social sordide que vous cautionnez”.Ce procès pouvait difficilement être le procès ordinaire d’un viol. D’abord, et c’est rare, parce qu’il y a dans ce dossier des preuves vidéo accablantes, Dominique Pelicot ayant tout filmé et archivé méticuleusement.- Une douzaine de vidéos -La cour a donc pu voir la douzaine de courtes vidéos de cette soirée du 28 juin 2019, lors de laquelle Husamettin Dogan s’était rendu à Mazan.On y voit l’accusé réaliser plusieurs actes sexuels sur une Gisèle Pelicot en sous-vêtements, portant des sandales et parfois un bandeau sur les yeux, totalement inerte et ronflant parfois fortement. Husamettin Dogan et Dominique Pelicot chuchotent pour éviter de la réveiller. Pourtant, l’accusé, un ex-ouvrier de 44 ans au parcours socioprofessionnel chaotique, a fermement maintenu n’avoir “violé personne”, disant avoir été “sous l’emprise” de Dominique Pelicot.Et la défense ne s’est pas départie de sa ligne, soutenant la thèse que leur client avait cru à un scenario libertin. Et “dans libertin, il y a liberté: tout est envisageable, tout est transgressable”, a plaidé Me Jean-Marc Darrigade.”Qu’il ait pu croire que j’étais consentante, c’est absolument abject”, s’était agacée Gisèle Pelicot face aux tentatives de victimisation de l’accusé. “Assumez votre acte, j’ai honte pour vous !”, avait-elle ajouté.”Ce que nous faisons ici est utile. Ce n’est pas l’objet d’un procès de changer la société, mais ça y contribue”, avait plaidé ensuite l’un de ses avocats Me Stéphane Babonneau.Et d’ailleurs, combien de temps va rester la banderole “Gisèle, les femmes te remercient” sur les grilles du palais de justice de Nîmes ?
Cédric Jubillar face aux lourdes accusations de son ex-petite amie
“Je lui ai dit +mais qu’est-ce que tu as fait? Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”: entendue par la cour d’assises du Tarn jeudi, Jennifer, ex-petite amie de Cédric Jubillar, a réaffirmé les confidences faites selon elle par l’accusé au parloir quant au meurtre de sa femme Delphine, ce qu’il continue de démentir catégoriquement. “Sur des échanges téléphoniques, il me disait qu’il avait peur s’il venait à ce procès, +parce que tu vas entendre des choses horribles sur moi+”, a déclaré la jeune femme de 31 ans, auditionnée en visio-conférence depuis le tribunal d’Auch. “Non, j’ai jamais reconnu l’avoir tuée, ça elle invente complètement”, a réfuté Cédric Jubillar après ce témoignage, expliquant les déclarations de Jennifer par de la rancœur: “J’ai beaucoup insisté pour qu’elle ramène du shit au parloir, elle a dû se sentir manipulée, du coup elle se venge.”Jennifer, qui réside dans le Gers, à plus de 100 km de Cagnac-les-Mines, avait contacté l’accusé début 2021, “pour le soutenir”, mais ne l’avait pas rencontré avant son incarcération pour le meurtre de l’infirmière, dont le corps n’a jamais été retrouvé.Dernier témoin de ce procès, elle a expliqué que le peintre-plaquiste de 38 ans avait, au cours de plusieurs parloirs après sa première visite en novembre 2024, mimé un étranglement sur lui puis sur elle.”Il me dit +je l’ai étranglée+, comme une clé de coude, (…) je lui pose des questions, lui demande +Mais elle est où Delphine?+, il me dit à 15 km ou 15 minutes de Cagnac, c’est moi qui ne sais plus, je reste choquée”, détaille-t-elle.- “Malsaine” -“Une fois, il m’a dit que si jamais je le trompais, j’allais finir à côté de Delphine, et il réitère ses propos en disant que si je le trompe je sais ce qui va m’arriver”, a-t-elle poursuivi.Interrogé par Laurent de Caunes, avocat de parties civiles, pour savoir s’il trouve son ex-petite amie “diabolique”, l’accusé assure: “J’irais pas jusqu’à dire diabolique, mais malsaine”.Lorsque la défense prend la parole pour comprendre pourquoi elle a renoué avec Cédric Jubillar après avoir d’abord mis un terme à leur relation, Jennifer ne se dit “plus disposée à répondre (aux) questions, je n’ai pas envie”.Ce témoignage accusateur fait suite à celui de sa précédente compagne, Séverine, entendue jeudi matin, qui a affirmé avoir “eu des fois des doutes parce qu’il ne cherchait pas trop sa femme non plus, mais je me suis toujours dit que c’était pas lui qui avait fait du mal à Delphine”.Séverine, 48 ans, a rencontré l’accusé en avril 2021, lors d’une battue destinée à retrouver d’éventuels indices concernant l’infirmière disparue quatre mois plus tôt.Questionnée sur les révélations que Cédric Jubillar lui aurait faites, Séverine a confirmé qu’il lui avait affirmé avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”: “Il le disait en rigolant”.- “Blagues” -Interrogé jeudi, Cédric Jubillar a qualifié de “blagues” ces propos et a continué à clamer son innocence. Au long d’une longue audition souvent confuse, elle a également été interrogée sur ses échanges avec Marco, un ex-codétenu de Cédric Jubillar, qui a témoigné mercredi, affirmant avoir également recueilli ses confidences à propos du meurtre de sa femme.Selon Marco, Cédric Jubillar lui aurait demandé d’incriminer l’amant de son épouse pour faire réorienter l’enquête vers lui, alors que Séverine était chargée de lui fournir les noms et photos de cet amant résidant à Montauban et de sa compagne.Séverine a confirmé avoir rencontré Marco et lui avoir fourni des informations, ce qui lui avait valu d’être placée en garde à vue pour recel de cadavre avant d’être relâchée, mais a cherché à relativiser l’importance de son témoignage: “Il me disait qu’il avait braqué le cousin de Pablo Escobar…”. Avant d’accuser l’ex-prisonnier: “Pour moi, c’est un indic”. Poussée à raconter son quotidien avec Cédric Jubillar à l’époque où il était en liberté, Séverine a dépeint un homme capable de “mentir en vous regardant droit dans les yeux”, parfois capable de violence avec son fils Louis.”Il n’avait pas le comportement de quelqu’un qui avait perdu sa femme”, a-t-elle souligné.L’accusé sera interrogé en longueur vendredi.
Cédric Jubillar face aux lourdes accusations de son ex-petite amie
“Je lui ai dit +mais qu’est-ce que tu as fait? Il m’a dit: +Je l’ai étranglée+”: entendue par la cour d’assises du Tarn jeudi, Jennifer, ex-petite amie de Cédric Jubillar, a réaffirmé les confidences faites selon elle par l’accusé au parloir quant au meurtre de sa femme Delphine, ce qu’il continue de démentir catégoriquement. “Sur des échanges téléphoniques, il me disait qu’il avait peur s’il venait à ce procès, +parce que tu vas entendre des choses horribles sur moi+”, a déclaré la jeune femme de 31 ans, auditionnée en visio-conférence depuis le tribunal d’Auch. “Non, j’ai jamais reconnu l’avoir tuée, ça elle invente complètement”, a réfuté Cédric Jubillar après ce témoignage, expliquant les déclarations de Jennifer par de la rancœur: “J’ai beaucoup insisté pour qu’elle ramène du shit au parloir, elle a dû se sentir manipulée, du coup elle se venge.”Jennifer, qui réside dans le Gers, à plus de 100 km de Cagnac-les-Mines, avait contacté l’accusé début 2021, “pour le soutenir”, mais ne l’avait pas rencontré avant son incarcération pour le meurtre de l’infirmière, dont le corps n’a jamais été retrouvé.Dernier témoin de ce procès, elle a expliqué que le peintre-plaquiste de 38 ans avait, au cours de plusieurs parloirs après sa première visite en novembre 2024, mimé un étranglement sur lui puis sur elle.”Il me dit +je l’ai étranglée+, comme une clé de coude, (…) je lui pose des questions, lui demande +Mais elle est où Delphine?+, il me dit à 15 km ou 15 minutes de Cagnac, c’est moi qui ne sais plus, je reste choquée”, détaille-t-elle.- “Malsaine” -“Une fois, il m’a dit que si jamais je le trompais, j’allais finir à côté de Delphine, et il réitère ses propos en disant que si je le trompe je sais ce qui va m’arriver”, a-t-elle poursuivi.Interrogé par Laurent de Caunes, avocat de parties civiles, pour savoir s’il trouve son ex-petite amie “diabolique”, l’accusé assure: “J’irais pas jusqu’à dire diabolique, mais malsaine”.Lorsque la défense prend la parole pour comprendre pourquoi elle a renoué avec Cédric Jubillar après avoir d’abord mis un terme à leur relation, Jennifer ne se dit “plus disposée à répondre (aux) questions, je n’ai pas envie”.Ce témoignage accusateur fait suite à celui de sa précédente compagne, Séverine, entendue jeudi matin, qui a affirmé avoir “eu des fois des doutes parce qu’il ne cherchait pas trop sa femme non plus, mais je me suis toujours dit que c’était pas lui qui avait fait du mal à Delphine”.Séverine, 48 ans, a rencontré l’accusé en avril 2021, lors d’une battue destinée à retrouver d’éventuels indices concernant l’infirmière disparue quatre mois plus tôt.Questionnée sur les révélations que Cédric Jubillar lui aurait faites, Séverine a confirmé qu’il lui avait affirmé avoir enterré le corps “près d’une ferme qui a brûlé”: “Il le disait en rigolant”.- “Blagues” -Interrogé jeudi, Cédric Jubillar a qualifié de “blagues” ces propos et a continué à clamer son innocence. Au long d’une longue audition souvent confuse, elle a également été interrogée sur ses échanges avec Marco, un ex-codétenu de Cédric Jubillar, qui a témoigné mercredi, affirmant avoir également recueilli ses confidences à propos du meurtre de sa femme.Selon Marco, Cédric Jubillar lui aurait demandé d’incriminer l’amant de son épouse pour faire réorienter l’enquête vers lui, alors que Séverine était chargée de lui fournir les noms et photos de cet amant résidant à Montauban et de sa compagne.Séverine a confirmé avoir rencontré Marco et lui avoir fourni des informations, ce qui lui avait valu d’être placée en garde à vue pour recel de cadavre avant d’être relâchée, mais a cherché à relativiser l’importance de son témoignage: “Il me disait qu’il avait braqué le cousin de Pablo Escobar…”. Avant d’accuser l’ex-prisonnier: “Pour moi, c’est un indic”. Poussée à raconter son quotidien avec Cédric Jubillar à l’époque où il était en liberté, Séverine a dépeint un homme capable de “mentir en vous regardant droit dans les yeux”, parfois capable de violence avec son fils Louis.”Il n’avait pas le comportement de quelqu’un qui avait perdu sa femme”, a-t-elle souligné.L’accusé sera interrogé en longueur vendredi.





