Royaume-Uni: l’auteur présumé du meurtre de trois fillettes, une attaque à l’origine d’émeutes, plaide coupable

L’auteur présumé du meurtre de trois fillettes fin juillet dans le nord de l’Angleterre, lors d’une attaque au couteau qui avait déclenché de violentes émeutes dans le pays, a plaidé coupable lundi à l’ouverture de son procès devant la cour criminelle de Liverpool.Agé de 18 ans, Axel Rudakubana a reconnu les meurtres de Bebe King, 6 ans, Elsie Dot Stancombe, 7 ans, et Alice da Silva, 9 ans, le 29 juillet à Southport. Il sera fixé sur sa peine jeudi.Les victimes participaient à un cours de danse inspiré de la star de la pop Taylor Swift. Dix autres personnes avaient été blessées, dont huit enfants, dans l’une des pires attaques à l’arme blanche dans ce pays depuis des années.Axel Rudakubana a également admis avoir produit un poison extrêmement toxique, de la ricine, et avoir détenu un manuel d’entraînement d’Al-Qaïda. La motivation “terroriste” n’a toutefois pas été retenue pour ces meurtres.Lundi à son procès, il a refusé de se tenir debout devant le tribunal et a répondu “coupable” à chaque chef d’inculpation. Le fait qu’il plaide coupable écourte la procédure qui devait initialement durer quatre semaines.En décembre, il avait refusé de s’exprimer devant le juge, qui avait considéré que ce silence équivalait à un plaidoyer de non-culpabilité.- “Pas de remords” -Dans la foulée de l’attaque, de violentes manifestations anti-immigration s’étaient déroulées dans des dizaines de villes en Angleterre et en Irlande du Nord, attisées par des agitateurs d’extrême droite sur fond de rumeurs en ligne concernant le suspect.Les violences avaient duré plusieurs jours, durant lesquels des émeutiers s’en étaient pris à des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, des mosquées. Des affrontements avaient eu lieu avec les forces de l’ordre, mobilisées en masse, et avec des contre-manifestants.Alors âgé de 17 ans, Axel Rudakubana avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile alors qu’il est né au Pays de Galles dans une famille originaire du Rwanda et vivait à Banks, une commune située près de Southport.Selon l’agence britannique Press Association (PA), la famille était décrite comme sans histoire par ses voisins mais les enseignants de l’accusé s’étaient, à plusieurs reprises, inquiétés de son comportement. L’adolescent, qui avait fait l’objet d’un diagnostic d’autisme, avait été exclu de son école après un acte de violence envers un autre élève. Les enseignants d’une école spécialisée qu’il fréquentait avaient également été alarmés par la violence qu’il manifestait à l’égard des autres.”Il s’agit d’une attaque inqualifiable, qui a laissé une trace indélébile au sein de notre communauté et de la nation entière en raison de sa sauvagerie et de son caractère insensé”, a déclaré la procureure Ursula Doyle à l’issue de l’audience.Axel Rudakubana avait un “intérêt maladif pour la mort”, a-t-elle ajouté, soulignant qu’il n’avait “montré aucun signe de remords”.- Plus de 400 condamnations -Face aux émeutes, survenues quelques semaines après son arrivée au pouvoir en juillet, le Premier ministre travailliste Keir Starmer avait promis la plus grande fermeté pour les auteurs de violences et ceux qui les ont attisées en ligne.A la mi-décembre, plus de 410 personnes avaient été condamnées dans tout le pays en lien avec ces émeutes, dont plus de 360 à de la prison ferme, selon un décompte réalisé par PA.Deux hommes ont notamment écopé de neuf ans de prison, la peine la plus lourde prononcée contre les auteurs de ces violences.Un organisme chargé de contrôler l’action de la police a estimé que celle-ci avait sous-estimé le climat de violence et le poids de la désinformation.L’attaque de Southport avait suscité une vague de réactions horrifiées dans le pays. Le roi Charles III s’était rendu en août sur les lieux pour rencontrer les enfants ayant survécu.Au lendemain de l’attaque, la chanteuse Taylor Swift, alors au milieu de sa tournée planétaire, s’était dite “complètement choquée”. Le prince William et son épouse Kate s’étaient eux aussi rendus à Southport en octobre, rendant hommage aux secours.

Dans le froid de Washington, l’impatience des partisans de Trump

Bravant le froid polaire qui balaye lundi Washington, Rachel Peters est arrivée dès 04H00 du matin faire la queue pour espérer rentrer dans une grande salle de sports et suivre, à l’intérieur, la cérémonie d’investiture de “son” président, Donald Trump.”Cela faisait très longtemps que j’attendais ça”, dit à l’AFP cette jeune femme de 28 ans venue du Maine, qui a fait campagne pour le républicain. Dans la longue file d’attente, on entend des “USA, USA”. La température ressentie est de -9°C.Devant la salle, alors que le jour se lève, certains partisans, casquette rouge “Make America Great Again” vissée sur la tête, patientent sur des chaises de camping. Donald Trump “a rassemblé tant de personnes de profils si divers, je me sens si fière de l’avoir comme président”, reprend Rachel Peters.La cérémonie d’investiture, qui prend habituellement place sur les marches du Capitole, a été déplacée à l’intérieur en raison de la météo glaciale, poussant certains des dizaines de milliers de partisans qui devaient suivre l’événement sur l’immense esplanade du National Mall à tenter de se mettre au chaud.La prestation de serment de Donald Trump doit être retransmise dans la Capital One Arena, qui contient 20.000 places et avait déjà accueilli la veille le dernier meeting du président élu. Il doit y retourner lundi après-midi, cette fois en tant que président.- Un “bon pays” -Dans la salle, les tribunes se remplissent rapidement et tous scrutent l’écran géant afin d’apercevoir leur héros dans les différentes étapes de sa journée historique d’investiture: des applaudissements descendent des tribunes à chaque apparition sur l’écran du 45e et bientôt 47e président des Etats-Unis. Et toujours des chants “USA, USA”.”Je suis ici parce que j’adore Donald Trump, et il adore l’Amérique. Il est parfait pour le poste!”, estime Alexx Rouse. “Je ne pourrais pas être plus excitée d’être ici pour ce moment, c’est l’histoire!” ajoute cette femme de 32 ans venue du Texas.Un peu plus loin dans la foule, Kami Gray, casquette et tee-shirt à l’effigie de Trump, ne détache pas ses yeux de l’écran géant. Elle s’attend à une cérémonie “très forte”, avec “beaucoup d’émotion”.Ces dernières années, “nous avons subi tant de stress, financier, économique… Dès que nous avons su que (Donald Trump) allait revenir en poste, ça nous a vachement soulagé”, confie cette institutrice à l’AFP.En début de matinée, loin de la salle, le National Mall était largement vide, le froid soleil d’hiver bénéficiant à une poignée de joggeurs et à des soutiens du président venu de ce côté-ci de la capitale fédérale.Au pied de l’obélisque qui marque le centre de la majestueuse esplanade, Lorri Williams se sent fière. “Le monde va à nouveau nous respecter. L’Amérique doit mener le monde, nous sommes un bon pays (…) nous voulons stabiliser le monde”, dit-elle à l’AFP. “Et mettre fin à la corruption.”

L’UE envisage un “deal” avec Trump sur la défense européenne en échange de la paix commerciale, selon Séjourné

L’Union européenne veut proposer à Donald Trump qu’elle investisse davantage pour sa défense mais lui réclamer en échange de ne pas lancer de guerre commerciale, a déclaré lundi Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, en charge de la stratégie industrielle.”On ne peut pas avoir une guerre commerciale et en même temps construire l’Europe de la défense”, a-t-il lancé sur France Inter. “Le deal avec les Etats-Unis, c’est oui pour un désengagement” de la défense européenne “et pour construire des garanties de sécurité européennes en plus de l’Otan, mais nous ne pouvons pas le faire avec une guerre commerciale à nos portes. Et les budgets nationaux ne sont pas en capacité de monter partout à 3% (du PIB) le budget de la défense”, a-t-il dit.”On ne pourra pas s’organiser de manière efficace, notamment sur le front de l’Est, si en plus on a une guerre commerciale qui nous coûte énormément”, a insisté Stéphane Séjourné, en référence à l’aide à l’Ukraine.A la question d’une réponse européenne “par la force” à une guerre commerciale, le Commissaire européen a réagi avec prudence : “je ne peux pas vous répondre”. Les Européens pâtiraient eux-mêmes en cas de droits de douane accrus sur des produits américains et “la balance commerciale avec les Etats-Unis est très favorable aux Européens”, a-t-il souligné.”Il y a deux stratégies possibles, une approche offensive ou une approche défensive. On peut avoir une réplique sur les droits de douanes mais les Européens le paieront”, a-t-il poursuivi, prenant le cas de compagnies européennes qui achètent des pièces détachées de Boeing.”Il faut être offensif et être peut-être même radical s’il le faut”, a-t-il cependant estimé.Il a aussi évoqué une “approche défensive qui consiste à ré-aiguiller un certain nombre d’achats dans le monde”, par exemple “suspendre les approvisionnements de GNL (gaz naturel liquéfie) à l’Azerbaïdjan pour acheter plus aux Américains”.”Le monde entier est dépendant de ce que fera ce soir Donald Trump. Un certain nombre de décrets seront pris. Et je pense que ni les Canadiens, ni les Mexicains, ni nous, ni le reste du monde, ne sait exactement ce qu’il y a dans ces décrets”, a-t-il conclu.Donald Trump prévoit notamment d’imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada. La Chine pourrait également voir ses taxes augmenter de 10% et la zone euro est aussi dans son viseur.Interrogé enfin sur “la bureaucratie” bruxelloise, M. Séjourné a mentionné “des annonces” qui seraient faites “à partir du 26 février, sur un choc de simplification qui sera massif”.”On garde les objectifs climat notamment, mais on change le parcours pour les entreprises pour y arriver, avec une suppression du reporting : on va changer énormément de choses dans la bureaucratie”, a-t-il promis, sans autre précision.Les arbitrages sur ces annonces sont encore en discussion, mais la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait déjà promis, lors du sommet européen de Budapest début novembre, une “loi omnibus” pour revoir “ce qui paraît excessif” dans la forme de textes à visée sociétale, comme la directive CSRD, qui prévoit justement le reporting extra-financier des entreprises, ou la CS3D.”Mais (leur) contenu est bon, nous le maintiendrons”, avait-elle assuré.

Outgoing US President Biden pre-emptively pardons Trump foes

US President Joe Biden issued pre-emptive pardons on Monday to former Covid advisor Anthony Fauci and retired general Mark Milley to shield them from potential “politically motivated prosecutions” under the Trump administration.In an extraordinary move in his last hours in the White House, Biden gave similar pardons to members, staff and witnesses of the US House committee that investigated the January 6, 2021 attack on the US Capitol by Donald Trump’s supporters.”I believe in the rule of law, and I am optimistic that the strength of our legal institutions will ultimately prevail over politics,” Biden said in a statement. “But these are exceptional circumstances, and I cannot in good conscience do nothing.”These public servants have served our nation with honor and distinction and do not deserve to be the targets of unjustified and politically motivated prosecutions.”Trump, who will be sworn in as the 47th US president on Monday, has repeatedly promised “retribution” against his political opponents and threatened some with criminal prosecution.Fauci, who led the country’s fight against the Covid pandemic during Trump’s first term, has become a hate figure for many on the right, including Trump ally Elon Musk, who has called for the scientist to be prosecuted.Trump was enraged after Milley, the former chairman of the Joint Chiefs of Staff, told journalist Bob Woodward that the Republican was “fascist to the core” and a “dangerous person.”Milley also revealed that he had secretly called his Chinese counterpart after the Capitol attack to reassure Beijing that the United States remained “stable” and had no intention to attack China.Trump subsequently wrote on his Truth Social network that “in times gone by, the punishment would have been DEATH!” for Milley.Milley thanked Biden for his executive action.”I do not wish to spend whatever remaining time the Lord grants me fighting those who unjustly might seek retribution for perceived slights,” he said in a statement.- ‘Committed no crime’ -Fauci also thanked Biden for the pardon, according to US media reports, but stressed “I have committed no crime.”Responding to the report, Trump’s son Donald Trump Jr. urged Fauci to turn the pardon down “if he did nothing wrong.”The members of the January 6 committee include former Republican congresswoman Liz Cheney, the daughter of former vice-president Dick Cheney and a fierce Trump critic.Adam Schiff, a Democrat who was a member of the committee and is now a US senator from California, responded to reports of the pre-emptive pardons being considered in December by saying he would be against such a move.”I don’t think the idea of a blanket pardon of some kind is a good idea,” Schiff said at the time.In his statement, Biden said “baseless and politically motivated investigations wreak havoc on the lives, safety, and financial security of targeted individuals and their families.”The Democrat added that the pardons “should not be mistaken as an acknowledgment that any individual engaged in any wrongdoing, nor should acceptance be misconstrued as an admission of guilt for any offense.”Trump has regularly complained of being the victim of “lawfare” under the Biden administration after being criminally prosecuted for offenses, including trying to subvert the 2020 election.Monday’s moves were the latest in a slew of pardons and clemencies Biden has granted in his final days in office, including commuting the sentences of nearly 2,500 people in one day — and the controversial pardon of his son Hunter.Trump has described jailed supporters who took part in the January 6 attack on the Capitol as “patriots” and “political prisoners” and said he plans to issue pardons for some of them.Former president Richard Nixon received a pre-emptive pardon from his successor, Gerald Ford, after resigning in disgrace in 1974 because of the Watergate scandal. 

Israel-Hamas truce holding after first hostage-prisoner swap

A fragile ceasefire in the Israel-Hamas war was holding Monday, following the exchange of three hostages for 90 Palestinian prisoners in an agreement aimed at ending more than 15 months of war in Gaza.The three Israeli hostages released Sunday, all women, were reunited with their families and taken to hospital in central Israel, where a doctor said they were in stable condition.Hours later in the Israeli-occupied West Bank, Palestinian prisoners released by Israel left Ofer prison on buses, with jubilant crowds celebrating their arrival.As the ceasefire took effect, thousands of displaced, war-weary Palestinians set off across the devastated Gaza Strip to return home.The truce began on the eve of Donald Trump’s inauguration for a second term as US president. Trump has claimed credit for the agreement after months of fruitless negotiations.If all goes according to plan, the first phase of the truce would last six weeks during which the parties would negotiate a permanent ceasefire, which has not been agreed yet.Despite the risks, hundreds of Palestinians were streaming through an apocalyptic landscape in Jabalia in northern Gaza, one of the worst-hit areas in the war.”We are finally in our home. There is no home left, just rubble, but it’s our home,” said Rana Mohsen, 43.The initial 42-day truce was brokered by mediators Qatar, the United States and Egypt.It should enable a surge of sorely needed humanitarian aid into Gaza, as more Israeli hostages are released in exchange for Palestinians in Israeli custody and Israeli forces leave some areas.During the initial phase of the truce, 33 Israeli hostages are due to be returned from Gaza in exchange for around 1,900 Palestinians.- Reunited -The first three released hostages, Emily Damari, Romi Gonen and Doron Steinbrecher, returned to Israel after Hamas fighters handed them over to the Red Cross in a bustling square in Gaza City, surrounded by gunmen in fatigues and balaclavas.”In Emily’s own words, she is the happiest girl in the world; she has her life back,” Damari’s mother Mandy said on Monday, adding that her daughter was “doing much better than any of us could have expected” even after losing two fingers.Damari, a British-Israeli dual national, was at home in Kfar Aza in southern Israel when Hamas gunmen stormed the area on October 7, 2023, injuring her hands and legs and taking her hostage.Steinbrecher’s family said in a statement that “our heroic Dodo, who survived 471 days in Hamas captivity, begins her rehabilitation journey today”.In Tel Aviv, there was elation among the crowd who had waited for hours for the news of their release, with the Hostages and Missing Families Forum campaign group hailing their return as “a beacon of light”.On Monday, however, there was anxiety in Israel over the next phases of the truce, with columnist Sima Kadmon warning in the Yedioth Ahronoth daily that the coming hostage releases may be more painful.”Some of them will arrive on gurneys and wheelchairs. Others will arrive in coffins. Some will arrive wounded and injured, in dire emotional condition,” she wrote.Journalist Avi Issacharoff, one of the creators of hit series Fauda, lashed out against the Israeli government for what he said was its failure “to engage in any way on the ‘day after’ the war”.Following the return of the three hostages, the Israel Prison Service confirmed the release of 90 Palestinian prisoners early Monday.In the West Bank town of Beitunia, near Ofer prison, Palestinians cheered and chanted as buses carrying prisoners arrived, with some climbing atop and unfurling a Hamas flag.”All the prisoners being released today feel like family to us. They are part of us, even if they’re not blood relatives,” Amanda Abu Sharkh, 23, told AFP.One freed detainee, Abdul Aziz Muhammad Atawneh, described prison as “hell, hell, hell”.The next hostage-prisoner swap should take place on Saturday, a senior Hamas official told AFP.International Committee of the Red Cross president Mirjana Spoljaric called on all sides to “adhere to their commitments to ensure the next operations can take place safely”.- ‘Rise again’ -UN relief chief Tom Fletcher said 630 trucks carrying desperately needed aid had entered into Gaza in the hours after the start of the truce, with 300 of them headed to the north of the territory.Qatar said that 12.5 million litres of fuel would enter Gaza over the first 10 days of the truce.The war has devastated much of the Palestinian territory and displaced the vast majority of its population of 2.4 million, but Hamas on Monday vowed that Gaza and its people would “rise again”.”Gaza, with its great people and its resilience, will rise again to rebuild what the occupation has destroyed,” Hamas said in a statement.The World Food Programme said it was moving full throttle to get food to as many Gazans as possible.”We’re trying to reach a million people within the shortest possible time,” said the agency’s deputy executive director, Carl Skau.The war’s only previous truce, for one week in November 2023, also saw the release of hostages held by militants in exchange for Palestinian prisoners.Hamas’s October 7 attack, the deadliest in Israel’s history, resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.Of the 251 people taken hostage, 91 are still in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.The health ministry in Hamas-run Gaza said Sunday that the death toll in the war between Israel and Hamas had reached 46,913.burs-ser/jsa/ami

Le quotidien Le Monde cesse de publier sur le réseau social X

Le quotidien Le Monde a annoncé lundi qu’il arrêtait son activité sur X en raison de “l’intensification de l’activisme” de son patron Elon Musk, proche de Donald Trump, et de “la toxicité croissante des échanges” sur ce réseau social.”Nous redoublerons également de vigilance sur plusieurs autres plateformes, en particulier TikTok et celles de Meta, après les déclarations inquiétantes de Mark Zuckerberg”, qui s’est rapproché des positions du président américain investi lundi, indique le directeur du Monde Jérôme Fenoglio dans un éditorial.Sur X (ex-Twitter), “l’utilité de notre présence pèse moins que les nombreux effets de bord subis”, considère-t-il. Elon Musk, qui a racheté le réseau en 2022, a selon lui transformé le réseau “en prolongement de son action politique, un libertarisme de plus en plus proche de l’extrême droite, en instrument de pression qu’il veut exercer sur ses concurrents ou sur les gouvernements sociaux-démocrates européens”.”Ce mélange d’idéologie et de commerce n’a cessé d’invisibiliser Le Monde toujours davantage, comme la plupart des autres médias traditionnels”, relève M. Fenoglio, en soulignant que, depuis plus d’un an déjà, les publications de la rédaction sur X étaient réduites “au strict minimum”.Désormais, le partage des contenus sur le réseau sera interrompu, “tant qu’il fonctionnera de cette manière”. Le directeur recommande aux journalistes du Monde de faire de même.Il espère “que l’Union européenne ne cédera pas sur sa définition d’un débat public, doté de règles, respectueux des participants, des informations qui y circulent et des opinions qu’elles nourrissent”. Le Monde rejoint ainsi une kyrielle d’autres médias, français (Ouest France, Sud Ouest, Mediapart, La Voix du Nord) comme étrangers, qui ont déjà quitté le navire X ces derniers mois, sur fond du retour imminent à la Maison Blanche de Donald Trump, dont M. Musk est devenu un proche collaborateur. Lundi aussi, les quotidiens régionaux L’Union et L’Ardennais ont annoncé quitter la plateforme.

Le quotidien Le Monde cesse de publier sur le réseau social X

Le quotidien Le Monde a annoncé lundi qu’il arrêtait son activité sur X en raison de “l’intensification de l’activisme” de son patron Elon Musk, proche de Donald Trump, et de “la toxicité croissante des échanges” sur ce réseau social.”Nous redoublerons également de vigilance sur plusieurs autres plateformes, en particulier TikTok et celles de Meta, après les déclarations inquiétantes de Mark Zuckerberg”, qui s’est rapproché des positions du président américain investi lundi, indique le directeur du Monde Jérôme Fenoglio dans un éditorial.Sur X (ex-Twitter), “l’utilité de notre présence pèse moins que les nombreux effets de bord subis”, considère-t-il. Elon Musk, qui a racheté le réseau en 2022, a selon lui transformé le réseau “en prolongement de son action politique, un libertarisme de plus en plus proche de l’extrême droite, en instrument de pression qu’il veut exercer sur ses concurrents ou sur les gouvernements sociaux-démocrates européens”.”Ce mélange d’idéologie et de commerce n’a cessé d’invisibiliser Le Monde toujours davantage, comme la plupart des autres médias traditionnels”, relève M. Fenoglio, en soulignant que, depuis plus d’un an déjà, les publications de la rédaction sur X étaient réduites “au strict minimum”.Désormais, le partage des contenus sur le réseau sera interrompu, “tant qu’il fonctionnera de cette manière”. Le directeur recommande aux journalistes du Monde de faire de même.Il espère “que l’Union européenne ne cédera pas sur sa définition d’un débat public, doté de règles, respectueux des participants, des informations qui y circulent et des opinions qu’elles nourrissent”. Le Monde rejoint ainsi une kyrielle d’autres médias, français (Ouest France, Sud Ouest, Mediapart, La Voix du Nord) comme étrangers, qui ont déjà quitté le navire X ces derniers mois, sur fond du retour imminent à la Maison Blanche de Donald Trump, dont M. Musk est devenu un proche collaborateur. Lundi aussi, les quotidiens régionaux L’Union et L’Ardennais ont annoncé quitter la plateforme.

Montpellier: ouverture du procès d’une femme jugée pour avoir affamé à mort sa fille de 13 ans

Le procès d’une mère accusée d’avoir affamé à mort sa fille de 13 ans s’est ouvert lundi devant les assises de l’Hérault, où elle doit répondre d'”actes de torture” et de “barbarie”, faits pour lesquels elle encourt la réclusion à perpétuité.Le procès a débuté à 14H00 à Montpellier par le tirage au sort des six membres du jury. Le verdict est attendu vendredi au plus tard.Dans le box des accusés, Sandrine Pissarra, longs cheveux châtain clair et pull noir, “54 ans, prothésiste ongulaire”. A ses côtés, son compagnon et co-accusé, Jean-Michel Cros, 49 ans, pull beige et pantalon moutarde: “J’étais gérant d’une société de contrôle technique”.  Le 6 août 2020, jour de sa mort d’un arrêt cardiaque dans la maison familiale de Montblanc (Hérault), près de Béziers, Amandine ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m. Les conséquences d’un état “cachectique”, un amaigrissement extrême, associé à une septicémie et à un possible syndrome de renutrition inappropriée, selon les médecins légistes.Elle avait également perdu plusieurs dents et avait les cheveux arrachés.Entendue le lendemain, Sandrine Pissarra, qui avait appelé elle-même les pompiers lorsque sa fille a fait son malaise, avait affirmé qu’Amandine souffrait de troubles alimentaires, ce que personne n’a confirmé, et n’aurait accepté la veille d’avaler qu’un morceau de sucre, un peu de compote et une boisson hyper-protéinée, avant de se mettre à vomir puis de cesser de respirer.En détention provisoire depuis mai 2021, la mère doit répondre d'”actes de torture ou de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Cette ancienne serveuse, qui avait ouvert une onglerie à Montblanc, mère de huit enfants nés de trois unions, doit en outre répondre de violences volontaires sur Amandine au cours des six précédentes années.Jean-Michel Cros risque 30 ans de réclusion pour avoir “privé de soins ou d’aliments” sa belle-fille et n’avoir rien fait pour la “sauver d’une mort certaine”.- “Scénario diabolique” -“Il ne fait aucun doute qu’Amandine a enduré de la part de (sa mère) des violences destructrices et paroxystiques, dont le seul dessein a été la volonté de l’entraîner dans une agonie honteuse et humiliante”, a estimé le juge d’instruction chargé du dossier.”On a des constatations médico-légales, on a un corps martyrisé, on a une petite momie de 13 ans qui a vécu l’enfer. Moi, ce que je voudrais savoir, c’est pourquoi ils ont mis en Å“uvre ce scénario qui est véritablement diabolique”, a déclaré avant l’audience Me Luc Abratckiewicz, l’un des avocats de Frédéric Flores, le père d’Amandine.”Recevoir en guise de réponse qu’ils n’ont rien vu, qu’ils ne se sont pas rendu compte de l’état dans lequel était Amandine est bien évidemment totalement insatisfaisant”, a ajouté le second avocat de M. Flores, Florian Medico.Amandine était en fait depuis son plus jeune âge le souffre-douleur de sa mère, qui la privait de nourriture, lui infligeait d’interminables “punitions d’écriture” et l’enfermait dans un débarras, sous la surveillance de caméras. Selon l’expertise psychiatrique, Sandrine Pissarra a pu “transposer sa haine” du père d’Amandine sur le corps de sa fille.- “Début de reconnaissance” -“Ce procès va offrir la possibilité de découvrir les reproches qui lui sont faits, qui flirtent avec l’insoutenable, ce que sa défense ne mésestime pas, mais aussi de découvrir que, paradoxalement, elle a pu adopter au cours de sa vie des attitudes qui correspondent au comportement qu’on attend d’une mère”, a expliqué Me Jean-Marc Darrigade, l’avocat de Sandrine Pissarra.”Elle n’a jamais réclamé sa mise en liberté. Peut-être doit-on y lire une forme de début de reconnaissance d’une responsabilité”, a-t-il ajouté.Les faits les plus graves se sont déroulés à partir de mars 2020 avec le premier confinement dû au Covid, lorsque l’adolescente a cessé d’être scolarisée.Quatre associations, dont “L’Enfant Bleu – Enfance Maltraitée”, qui entend “interroger les failles du système de protection de l’enfance”, se sont constituées parties civiles. Plusieurs signalements et trois saisines du juge des enfants n’avaient débouché sur aucune mesure qui aurait pu mettre Amandine hors de danger.

La loi d’urgence pour Mayotte examinée dans l’hémicycle de l’Assemblée

Les députés entament lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Son adoption fait peu de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel dévasté par le cyclone Chido.Jugé “insuffisant” par de nombreux députés, ce texte – comportant 22 articles, principalement des dérogations aux règles d’urbanisme et quelques mesures sociales – a été adopté largement en commission des Affaires économiques la semaine dernière.Et ce, même si la rapporteure du projet de loi, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot) avait déploré au cours des débats un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux, et qui “reste largement muet sur des sujets essentiels tels que l’immigration”.La seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN), avait soulevé les mêmes griefs, se disant “en colère” contre un texte “qui passe à côté de son sujet”, en ne permettant pas de lutter contre la “submersion migratoire”.Bien qu’éludées, et remises à une prochaine loi “programme” annoncée par le gouvernement dans les deux mois, les questions migratoires devraient s’imposer en toile de fond des débats.Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls – qui s’exprimera pour la première fois dans l’arène du Palais Bourbon depuis son retour au gouvernement – répétera certainement les “mesures fermes” de lutte contre l’immigration, listées lors de son audition en commission, et qui constitueront, selon lui, un “volet primordial” de la future loi. Une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera par ailleurs examinée le 6 février, prévoyant d’allonger la durée de résidence des parents pour l’accès de leurs enfants à la nationalité française.Lundi, les députés doivent se pencher à partir de 16H00 sur des articles permettant par exemple à l’Etat de déroger à certaines règles d’urbanisme ou de faciliter les financements pour accélérer la reconstruction des logements, mais aussi des écoles, durement touchées.- Reconstruction des écoles -Une mesure du projet de loi vise par exemple à autoriser l’Etat à assurer leur construction, reconstruction ou rénovation en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027. Au même moment, les enseignants de l’archipel reprennent le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Aucun article du projet de loi ne traite donc des questions migratoires, ainsi les amendements déposés en ce sens par la droite et l’extrême droite ont été rejetés comme “irrecevables” car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l’assume, ces questions seront traitées plus tard, car ce texte “est une loi d’urgence” pour “reconstruire Mayotte rapidement”. En commission, plusieurs dispositions votées ont toutefois fait grincer des dents les députés de gauche, comme cet amendement de la rapporteure Estelle Youssouffa, visant à encadrer la vente de tôle “à la présentation d’un titre d’identité”.Une mesure “choquante”, selon les mots de la députée écologiste Dominique Voynet, qui s’est abstenue de voter sur l’ensemble du texte en commission, car cette loi passe “totalement” à côté des enjeux de la “reconstruction”, selon elle.Elle n’a cependant pas voulu entraver son adoption au regard de la “situation catastrophique” dans laquelle est plongé l’archipel. Les députés de La France insoumise ont, eux aussi, préféré s’abstenir. Ils ont présenté lundi à la presse “leur contre-plan pour Mayotte”, s’inquiétant d’une “reconstruction au rabais de l’archipel” avec le projet du gouvernement. Selon la présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, le “périmètre” du texte, très limité, n’a pas permis aux députés de pouvoir l’amender afin d’y inclure “des mesures décisives” pour les habitants de Mayotte, qui auraient pourtant pu trouver des majorités dans l’hémicycle.La députée insoumise cite par exemple “le gel des loyers, des factures d’eau ou d’électricité”, ou encore “l’alignement des minima sociaux” avec ceux de l’hexagone.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février.Â