Dauphins: réouverture de la pêche dans le golfe de Gascogne, après quatre semaines d’arrêt

Les bateaux de plus de huit mètres ont repris la mer dans la nuit de jeudi à vendredi dans le golfe de Gascogne, après quatre semaines d’arrêt pour protéger les dauphins.Les effets sur les captures accidentelles de petits cétacés de cette fermeture spatio-temporelle, visant environ 300 bateaux du Finistère à la frontière espagnole, ne seront pas connus immédiatement. L’an dernier, les premiers éléments du bilan de la première période d’interdiction de la pêche, en janvier-février 2024, n’avaient été communiqués qu’en octobre. Elle avait contribué à diviser par quatre le nombre de dauphins morts par capture accidentelle dans la zone (1.450 sur l’hiver 2023-2024 contre 6.100 en moyenne entre 2017 et 2023), selon l’observatoire Pelagis, qui coordonne le Réseau national échouages. Le CIEM, organisme scientifique international de référence, estime à 4.900 décès au maximum par an le niveau soutenable pour l’espèce.A La Rochelle, le “Cap Horn II” et le “Souvenir”, fileyeurs de respectivement 15 et 16 mètres de long avec six marins à bord chacun, devaient quitter le port de La Rochelle, pour pêcher de la sole, dès la réouverture.Pendant les quatre semaines d’arrêt, l’armateur Christophe Bénéteau a “fait des petits travaux à bord, changé les batteries…” “J’aurais aimé pouvoir le sortir de l’eau et m’occuper du carénage mais je n’avais pas le droit. Nous sommes indemnisés à 85% mais nous devrions l’être à 100%. On nous interdit de travailler alors que nous jouons le jeu”, a déclaré mercredi à l’AFP le pêcheur, qui a installé sur ses navires des caméras et des effaroucheurs, émettant un signal répulsif. Le ministère de la Transition écologique a promis fin janvier que le dispositif d’aide aux “navires touchés par la fermeture ainsi que les mareyeurs”, doté de 20 millions d’euros, serait ouvert “dès la fin de la période de fermeture”.”Certains bateaux de plus de huit mètres qui en avaient la possibilité ont fait le choix de partir pêcher la civelle pendant cet arrêt”, dans des estuaires hors du golfe, souligne de son côté Julien Lamothe, directeur de FROM (Fonds régional d’organisation du marché du poisson) Sud Ouest.Le directeur du port de pêche rochelais, Christophe Bertaud, anticipe, lui, déjà des pertes colossales, avec seulement deux escales de bateaux et 518 euros de redevance, comme l’an dernier, contre 60 escales et 50.000 euros de redevance en février 2023. “Et à la différence des pêcheurs, nous ne touchons aucune indemnité”, déplore-t-il. 

Dans l’est du Népal, le téléphérique de la discorde

Développement touristique contre protection de l’environnement. Dans l’est du Népal, le district reculé de Taplejung se déchire depuis plusieurs mois autour d’un projet de téléphérique qui menace une forêt sacrée et toute l’économie de la région.Au début de l’année, la querelle a viré à la bataille rangée quand la police a tiré à balles réelles contre des manifestants férocement opposés au projet, faisant quatre blessés graves.La décision des protestataires de lever leurs actions en échange d’une suspension des travaux a fait retomber la tension, provisoirement. Mais sur le terrain, le feu continue de couver et 14 personnes ont été blessées jeudi – dont 11 membres des forces de sécurité. “Nous manifestions pacifiquement quand des hommes de main ont brandi des kukris (grands couteaux) et nous ont attaqués”, affirme Shree Linkhim Limbu, le coordinateur du comité de défense du site, déterminé à poursuivre son combat jusqu’à l’abandon du projet.Tout a débuté lorsque le riche homme d’affaires Chandra Dhakal, président de la chambre nationale de commerce et d’industrie et proche du Premier ministre KP Sharma Oli, a annoncé en 2018 la construction d’un téléphérique pour monter au temple de Pathibhara.Environ 300.000 personnes visitent chaque année ce site de pèlerinage hindou, après plusieurs heures de marche dans les contreforts de l’Himalaya.Le gouvernement affirme que le projet de 2,5 km de long pour un coût de 21 millions d’euros va doper la fréquentation du temple, pour le plus grand bénéfice de l’économie locale. Il le décrit comme un “projet de fierté nationale”. Un qualificatif rejeté par une partie de la population locale, qui redoute les dégâts irréparables causés à la nature, dont une forêt que la communauté indigène des Limbu considère sacrée.- “Massacre” -“Ce n’est rien moins qu’une immixtion directe et brutale de l’Etat”, dénonce Shree Linkhim Limbu. “Comment parler de fierté nationale quand l’Etat ne fait que servir des intérêts particuliers?”L’Etat a autorisé la coupe de plus de 10.000 arbres de la forêt, qui abrite des espèces animales menacées comme le panda rouge, l’ours noir ou le léopard des neiges.”Nous les Kirat (indigènes) vénérons les arbres, les pierres et tous les êtres vivants. Ils massacrent notre foi”, s’indigne Anil Subba, metteur en scène d’une pièce de théâtre anti-téléphérique jouée un mois dans la capitale Katmandou.La “benne” du patron du groupe IME n’est pas non plus du tout du goût des quelque 500 porteurs, vendeurs de thé et hôteliers du cru, qui redoutent de voir se tarir le flux de leurs marcheurs de clients.”On transporte les fidèles jusqu’à Pathibhara depuis des générations”, rappelle un de ces coolies, Chandra Tamang, 38 ans. “S’ils montent par-dessus nos têtes en téléphérique, comment est-ce que nous allons pouvoir survivre ?”Ce front du refus est toutefois loin d’être unanime.”Ça va ramener du développement ici”, juge Kamala Devi Thapa, une résidente de 45 ans, qui argue que le téléphérique permettra d’attirer plus de “pèlerins âgés” sans empêcher les plus jeunes ou entraînés de marcher.Récemment, les télécabines ont poussé comme des champignons au Népal. Cinq des huit à ce jour en service ont été construites ces deux dernières années et dix autres sont en cours de construction.- “Jusqu’au bout” -Plusieurs le sont par le groupe IME de M. Dhakal.Le but des autorités est clair: doper le secteur du tourisme qui, selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WCTT), concourt à 6% du produit intérieur brut (PIB) d’un pays où le taux de chômage frôle les 10%.   Au-delà du seul projet de celui de Pathibhara, c’est toute la politique environnementale du gouvernement qui est en question, dans un pays recouvert à 45% de forêts.Selon le ministère de l’Environnement, 255.000 de leurs arbres ont été coupés en 2024.”Le gouvernement autorise la déforestation au nom du développement, cela aura des conséquences à long terme”, avertit Rajesh Rai, professeur à l’université Tribhuvan de Katmandou.Imperturbable, le promoteur du téléphérique assure que son projet va créer un millier d’emplois et balaie toutes les oppositions d’un revers de main.”Ce n’est qu’un moyen de transport, il n’affectera ni l’écologie ni la culture locale”, assure M. Dhakal. “Si les gens peuvent survoler la région en hélicoptère, pourquoi pas en téléphérique ? En plus, nous faisons la promotion d’une énergie propre…”L’argument laisse Kendra Singh Limbu, 79 ans, de marbre. “Nous luttons là pour préserver notre héritage”, tempête cet opposant de la première heure, “et nous continuerons jusqu’à l’annulation pure et simple du projet”.La communauté est désormais divisée entre les anciens et les jeunes, remarque Anand Gautam, un journaliste local. “Pour certains, il est synonyme de progrès, pour d’autres de destruction”.

Dans l’est du Népal, le téléphérique de la discorde

Développement touristique contre protection de l’environnement. Dans l’est du Népal, le district reculé de Taplejung se déchire depuis plusieurs mois autour d’un projet de téléphérique qui menace une forêt sacrée et toute l’économie de la région.Au début de l’année, la querelle a viré à la bataille rangée quand la police a tiré à balles réelles contre des manifestants férocement opposés au projet, faisant quatre blessés graves.La décision des protestataires de lever leurs actions en échange d’une suspension des travaux a fait retomber la tension, provisoirement. Mais sur le terrain, le feu continue de couver et 14 personnes ont été blessées jeudi – dont 11 membres des forces de sécurité. “Nous manifestions pacifiquement quand des hommes de main ont brandi des kukris (grands couteaux) et nous ont attaqués”, affirme Shree Linkhim Limbu, le coordinateur du comité de défense du site, déterminé à poursuivre son combat jusqu’à l’abandon du projet.Tout a débuté lorsque le riche homme d’affaires Chandra Dhakal, président de la chambre nationale de commerce et d’industrie et proche du Premier ministre KP Sharma Oli, a annoncé en 2018 la construction d’un téléphérique pour monter au temple de Pathibhara.Environ 300.000 personnes visitent chaque année ce site de pèlerinage hindou, après plusieurs heures de marche dans les contreforts de l’Himalaya.Le gouvernement affirme que le projet de 2,5 km de long pour un coût de 21 millions d’euros va doper la fréquentation du temple, pour le plus grand bénéfice de l’économie locale. Il le décrit comme un “projet de fierté nationale”. Un qualificatif rejeté par une partie de la population locale, qui redoute les dégâts irréparables causés à la nature, dont une forêt que la communauté indigène des Limbu considère sacrée.- “Massacre” -“Ce n’est rien moins qu’une immixtion directe et brutale de l’Etat”, dénonce Shree Linkhim Limbu. “Comment parler de fierté nationale quand l’Etat ne fait que servir des intérêts particuliers?”L’Etat a autorisé la coupe de plus de 10.000 arbres de la forêt, qui abrite des espèces animales menacées comme le panda rouge, l’ours noir ou le léopard des neiges.”Nous les Kirat (indigènes) vénérons les arbres, les pierres et tous les êtres vivants. Ils massacrent notre foi”, s’indigne Anil Subba, metteur en scène d’une pièce de théâtre anti-téléphérique jouée un mois dans la capitale Katmandou.La “benne” du patron du groupe IME n’est pas non plus du tout du goût des quelque 500 porteurs, vendeurs de thé et hôteliers du cru, qui redoutent de voir se tarir le flux de leurs marcheurs de clients.”On transporte les fidèles jusqu’à Pathibhara depuis des générations”, rappelle un de ces coolies, Chandra Tamang, 38 ans. “S’ils montent par-dessus nos têtes en téléphérique, comment est-ce que nous allons pouvoir survivre ?”Ce front du refus est toutefois loin d’être unanime.”Ça va ramener du développement ici”, juge Kamala Devi Thapa, une résidente de 45 ans, qui argue que le téléphérique permettra d’attirer plus de “pèlerins âgés” sans empêcher les plus jeunes ou entraînés de marcher.Récemment, les télécabines ont poussé comme des champignons au Népal. Cinq des huit à ce jour en service ont été construites ces deux dernières années et dix autres sont en cours de construction.- “Jusqu’au bout” -Plusieurs le sont par le groupe IME de M. Dhakal.Le but des autorités est clair: doper le secteur du tourisme qui, selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WCTT), concourt à 6% du produit intérieur brut (PIB) d’un pays où le taux de chômage frôle les 10%.   Au-delà du seul projet de celui de Pathibhara, c’est toute la politique environnementale du gouvernement qui est en question, dans un pays recouvert à 45% de forêts.Selon le ministère de l’Environnement, 255.000 de leurs arbres ont été coupés en 2024.”Le gouvernement autorise la déforestation au nom du développement, cela aura des conséquences à long terme”, avertit Rajesh Rai, professeur à l’université Tribhuvan de Katmandou.Imperturbable, le promoteur du téléphérique assure que son projet va créer un millier d’emplois et balaie toutes les oppositions d’un revers de main.”Ce n’est qu’un moyen de transport, il n’affectera ni l’écologie ni la culture locale”, assure M. Dhakal. “Si les gens peuvent survoler la région en hélicoptère, pourquoi pas en téléphérique ? En plus, nous faisons la promotion d’une énergie propre…”L’argument laisse Kendra Singh Limbu, 79 ans, de marbre. “Nous luttons là pour préserver notre héritage”, tempête cet opposant de la première heure, “et nous continuerons jusqu’à l’annulation pure et simple du projet”.La communauté est désormais divisée entre les anciens et les jeunes, remarque Anand Gautam, un journaliste local. “Pour certains, il est synonyme de progrès, pour d’autres de destruction”.

Pakistan face India in Champions Trophy clash with no room for error

Pakistan face arch-rivals India in a Champions Trophy blockbuster on Sunday in front of a sell-out Dubai crowd knowing that another defeat will virtually end their title defence.The neighbours only meet in multi-nation events because of political tensions and the match is taking place in Dubai after India refused to travel to tournament hosts Pakistan.In front of what is expected to be a full house at the 25,000-capacity Dubai International Stadium, and with hundreds of millions more watching glued to their televisions, Pakistan are under pressure.Mohammad Rizwan’s side were well beaten by New Zealand by 60 runs in the opening game of the ODI competition in Karachi and realistically need to beat favourites India to stay in the hunt for a semi-final spot in the eight-nation tournament.New Zealand top Group A ahead of India — who beat Bangladesh on Thursday by six wickets — on a better run-rate. Pakistan are fourth and bottom of the group.The top two teams from each of the two groups make the semi-finals.”If we want to win against the great teams of the world and be one of the great teams of the world we will have to bring consistency,” Pakistan batsman Salman Ali Agha said.”We can’t play well in one game and bad in another.”Pakistan chased down a record 353 against South Africa last week in a tri-nation tournament at home but in the final crashed to 242 all out in a defeat to New Zealand.They suffered a big blow in the loss on Wednesday when their premier batsman Fakhar Zaman suffered a muscle injury. He has been ruled out of the tournament.Imam-ul-Haq came in as replacement for a team that hammered India in the final of the previous Champions Trophy, in 2017.That was India’s last defeat to Pakistan in an ODI match and Rohit Sharma’s men have since won five of the last six games against their greatest rivals, with one rained off.They last met in a one-day game at the 2023 World Cup in Ahmedabad, with hosts India winning by seven wickets.- Confident India -Another loss and an early exit for the hosts would take the gloss off the tournament, Pakistan’s first ICC event since co-hosting the 1996 World Cup with India and Sri Lanka.In contrast, India lived up to their favourites tag against Bangladesh, chasing down a tricky 229 with 21 balls to spare in Dubai.In-form Shubman Gill hit an unbeaten 101 for his second successive ODI century after pace spearhead Mohammed Shami returned bowling figures of 5-53.Victory for India would put them on the cusp of the last four.”After winning there is no point in having a mindset,” a confident-looking Shami said in response to a question on facing Pakistan next.”You should stay in the same frame (habit) when you win a match and when you perform well. I don’t think you need to think too much about the ICC tournament or any international match.”Fellow pace bowler Harshit Rana claimed three wickets in his team’s win and exuded the same confidence.”It’s great to perform ahead of the Pakistan match and hopefully I can take this momentum forward,” said Rana. “But the Pakistan match is just another game for us.”Nuclear-armed India and Pakistan have fought three wars since being carved out of the subcontinent’s partition in 1947 and that rivalry is often reflected on the cricket field.Deteriorating political ties have meant the bitter rivals have not played a bilateral cricket series for over a decade.India last visited Pakistan in 2008, for the Asia Cup.

Nepal community fights to save sacred forests from cable cars

They appear tranquil soaring above Himalayan forests, but a string of cable car projects in Nepal have sparked violent protests, with locals saying environmental protection should trump tourism development.In Nepal’s eastern district of Taplejung, the community has been torn apart by a $22-million government-backed project many say will destroy livelihoods and damage ancient forests they hold as sacred.Across Nepal, five cable car projects have opened in the past two years — and 10 more are under development, according to government figures.Critics accuse the government of failing to assess the environmental impact properly.In January, protests at Taplejung escalated into battles with armed police, with four activists wounded by gunfire and 21 officers injured.The protests calmed after promises construction would be suspended, but erupted again this week, with 14 people wounded on Thursday — 11 of them members of the security forces.”We were in a peaceful protest but hired thugs showed us kukris (large knives) and attacked us — and we countered them,” protest committee leader Shree Linkhim Limbu told AFP after the latest clashes.He vowed to continue demonstrations until the project is scrapped.Around 300,000 Hindu devotees trek for hours to Taplejung’s mountaintop Pathibhara temple every year — a site also deeply sacred to the local Limbu people’s separate beliefs.In 2018, Chandra Prasad Dhakal, a businessman with powerful political ties who is also president of Nepal’s Chamber of Commerce and Industry, announced the construction of a 2.5-kilometre-long (1.5-mile) cable car to the temple.The government calls it a project of “national pride”.- ‘Butchering our faith’ -Dhakal’s IME Group is also building other cable cars, including the 6.4-kilometre-long Sikles line in the Annapurna Conservation Area, which the Supreme Court upheld.The government deemed the project a “national priority”, thereby exempting it from strict planning restrictions in protected areas.The Supreme Court scrapped that controversial exemption last month, a move celebrated by environmentalists.But activists fear the project may still go ahead.Taplejung is deeply sacred to local Mukkumlung beliefs, and residents say that the clearance of around 3,000 rhododendron trees — with 10,00 more on the chopping block — to build pylons is an attack on their religion.”It is a brutal act,” said protest chief Limbu. “How can this be a national pride project when the state is only serving business interests?”Saroj Kangliba Yakthung, 26, said locals would rather efforts and funding were directed to “preserve the religious, cultural and ecological importance” of the forests.The wider forests are home to endangered species including the red panda, black bear and snow leopard.”We worship trees, stone and all living beings, but they are butchering our faith,” said Anil Subba, director of the Kathmandu-based play “Mukkumlung”, which was staged for a month as part of the protest.The hundreds of porters and dozens of tea stall workers that support trekking pilgrims fear for their livelihoods.”If they fly over us in a cable car, how will we survive?” said 38-year-old porter Chandra Tamang.The government says the cable car will encourage more pilgrims by making it easy to visit, boosting the wider economy in a country where unemployment hovers around 10 percent, and GDP per capita at just $1,377, according to the World Bank.”This will bring development,” said resident Kamala Devi Thapa, 45, adding that the new route will aid “elderly pilgrims”.- ‘Massive deforestation’ -The cable cars symbolise Nepal’s breakneck bid to cash in on tourism, making up more than six percent of the country’s GDP in 2023, according to the World Travel and Tourism Council (WTTC).Beyond the Pathibhara project, the government’s environmental policy is in question — in a country where 45 percent is forest.More than 255,000 trees have been cut down for infrastructure projects in the past four years, according to the environment ministry.”Nepal has witnessed massive deforestation in the name of infrastructure,” said Rajesh Rai, professor of forestry at Tribhuvan University. “This will have severe long-term consequences”.Unperturbed, the cable car builder assures his project will create 1,000 jobs and brushes aside criticism.”It won’t disturb the ecology or local culture,” Dhakal said. “If people can fly there in helicopters, why not a cable car?”The argument leaves Kendra Singh Limbu, 79, unmoved. “We are fighting to save our heritage,” he said.It has split the community, local journalist Anand Gautam told AFP.”It has turned fathers and sons against each other,” Gautam said. “Some see it as progress, others as destruction”.

Nepal community fights to save sacred forests from cable cars

They appear tranquil soaring above Himalayan forests, but a string of cable car projects in Nepal have sparked violent protests, with locals saying environmental protection should trump tourism development.In Nepal’s eastern district of Taplejung, the community has been torn apart by a $22-million government-backed project many say will destroy livelihoods and damage ancient forests they hold as sacred.Across Nepal, five cable car projects have opened in the past two years — and 10 more are under development, according to government figures.Critics accuse the government of failing to assess the environmental impact properly.In January, protests at Taplejung escalated into battles with armed police, with four activists wounded by gunfire and 21 officers injured.The protests calmed after promises construction would be suspended, but erupted again this week, with 14 people wounded on Thursday — 11 of them members of the security forces.”We were in a peaceful protest but hired thugs showed us kukris (large knives) and attacked us — and we countered them,” protest committee leader Shree Linkhim Limbu told AFP after the latest clashes.He vowed to continue demonstrations until the project is scrapped.Around 300,000 Hindu devotees trek for hours to Taplejung’s mountaintop Pathibhara temple every year — a site also deeply sacred to the local Limbu people’s separate beliefs.In 2018, Chandra Prasad Dhakal, a businessman with powerful political ties who is also president of Nepal’s Chamber of Commerce and Industry, announced the construction of a 2.5-kilometre-long (1.5-mile) cable car to the temple.The government calls it a project of “national pride”.- ‘Butchering our faith’ -Dhakal’s IME Group is also building other cable cars, including the 6.4-kilometre-long Sikles line in the Annapurna Conservation Area, which the Supreme Court upheld.The government deemed the project a “national priority”, thereby exempting it from strict planning restrictions in protected areas.The Supreme Court scrapped that controversial exemption last month, a move celebrated by environmentalists.But activists fear the project may still go ahead.Taplejung is deeply sacred to local Mukkumlung beliefs, and residents say that the clearance of around 3,000 rhododendron trees — with 10,00 more on the chopping block — to build pylons is an attack on their religion.”It is a brutal act,” said protest chief Limbu. “How can this be a national pride project when the state is only serving business interests?”Saroj Kangliba Yakthung, 26, said locals would rather efforts and funding were directed to “preserve the religious, cultural and ecological importance” of the forests.The wider forests are home to endangered species including the red panda, black bear and snow leopard.”We worship trees, stone and all living beings, but they are butchering our faith,” said Anil Subba, director of the Kathmandu-based play “Mukkumlung”, which was staged for a month as part of the protest.The hundreds of porters and dozens of tea stall workers that support trekking pilgrims fear for their livelihoods.”If they fly over us in a cable car, how will we survive?” said 38-year-old porter Chandra Tamang.The government says the cable car will encourage more pilgrims by making it easy to visit, boosting the wider economy in a country where unemployment hovers around 10 percent, and GDP per capita at just $1,377, according to the World Bank.”This will bring development,” said resident Kamala Devi Thapa, 45, adding that the new route will aid “elderly pilgrims”.- ‘Massive deforestation’ -The cable cars symbolise Nepal’s breakneck bid to cash in on tourism, making up more than six percent of the country’s GDP in 2023, according to the World Travel and Tourism Council (WTTC).Beyond the Pathibhara project, the government’s environmental policy is in question — in a country where 45 percent is forest.More than 255,000 trees have been cut down for infrastructure projects in the past four years, according to the environment ministry.”Nepal has witnessed massive deforestation in the name of infrastructure,” said Rajesh Rai, professor of forestry at Tribhuvan University. “This will have severe long-term consequences”.Unperturbed, the cable car builder assures his project will create 1,000 jobs and brushes aside criticism.”It won’t disturb the ecology or local culture,” Dhakal said. “If people can fly there in helicopters, why not a cable car?”The argument leaves Kendra Singh Limbu, 79, unmoved. “We are fighting to save our heritage,” he said.It has split the community, local journalist Anand Gautam told AFP.”It has turned fathers and sons against each other,” Gautam said. “Some see it as progress, others as destruction”.

En Irak, des briquetiers “fatigués” mais sans alternative

A l’aube, Dalia et Rukaya Ghali, deux jeunes soeurs, chargent un âne de lourdes briques. Couvertes de saleté, elles travaillent dur pendant des heures dans une briqueterie irakienne pour subvenir aux besoins de leur famille nombreuse.En Irak, des centaines de jeunes, et parfois des enfants âgés d’à peine dix ans, doivent abandonner l’école et travailler dans des briqueteries alimentées au pétrole pour aider leurs proches à joindre les deux bouts.”Je suis très fatiguée, mais que pouvons-nous faire d’autre?”, interroge Dalia Ghali, 17 ans, le visage couvert d’un foulard pour se protéger de la fumée et de la poussière saturant l’air près de la ville d’al-Kifl, à quelque 145 kilomètres au sud de Bagdad, dans la province de Babylone.”Sans moi et ma soeur, notre famille n’aurait pas pu survivre”, ajoute-t-elle au côté de sa cadette, âgée de 16 ans.Selon les autorités, près de 17% des 45 millions d’Irakiens vivent dans la pauvreté, Babylone étant la deuxième province dans la situation la plus précaire.La misère a poussé 5% des enfants au travail dans le pays, riche en pétrole, selon une étude de l’ONU, dont Dalia, qui a commencé à travailler à l’âge de dix ans.Pour environ sept à huit heures de travail quotidiennes, six jours sur sept, elle gagne environ 75 euros par semaine, juste assez pour permettre à deux de ses frères et soeurs de rester à l’école.Les briqueteries brûlent du mazout lourd, riche en soufre, causant des maladies respiratoires. La poussière dégagée abîme aussi les poumons des ouvriers, souvent touchés par des éruptions cutanées et une toux persistante.Les autorités ont demandé aux briqueteries de cesser progressivement d’utiliser du mazout lourd et ont fermé 111 usines près de Bagdad en 2024 pour non-respect des normes environnementales.- Manque de “soutien” -En été, les ouvriers débutent à minuit pour éviter la chaleur torride.Les femmes et les enfants chargent l’argile moulée sur une charrette tirée par un âne, puis l’acheminent vers un four en forme de dôme, où plusieurs hommes la déchargent pour le remplir.L’oncle de Dalia, Atiya Ghali, a commencé dans des briqueteries à l’âge de 12 ans et supervise aujourd’hui des dizaines d’ouvriers.Chaque été, les ouvriers, dont M. Ghali, s’installent avec leur famille dans de petites pièces en argile au sein de l’usine pour échapper aux longues coupures d’électricité et aux pénuries d’eau chez eux.”Nos salaires sont insuffisants et les autorités ne nous soutiennent pas”, estime l’homme de 43 ans, soulignant que tout le monde ne pouvait pas avoir un “travail aussi dur”.Malgré des conditions de vie difficiles, M. Ghali, qui n’a jamais eu d’autre emploi, se dit toutefois prêt à travailler “toute (sa) vie” dans cette usine, n’ayant pas d’autre source de revenus.Sa femme Tahrir, 35 ans, travaille souvent avec lui mais refuse d’amener ses six enfants à l’usine comme leurs cousines.”Je veux qu’ils deviennent médecins.”- Certains “sont morts” -Chaque matin, Sabah Mahdi, 33 ans, part travailler avec l’angoisse constante du risque d’accidents liés à son métier.”Certains ont été blessés et d’autres sont morts”, assure-t-il, évoquant le décès d’un collègue coincé dans une machine à couper les briques et d’un autre brûlé dans le four.En 2024, 28 briquetiers ont perdu la vie et 80 ont été blessés dans le centre et le sud de l’Irak, victimes d’explosions de réservoirs, d’incendies et de l’effondrement de plafonds, ont rapporté des sources médicales à l’AFP.Malgré le danger, de nombreux ouvriers ont appelé les autorités à ne pas fermer les usines, pour beaucoup leur seule source de revenus, tout en demandant des améliorations des conditions de travail et leur inclusion dans les régimes de sécurité sociale.Hamza Saghir, 30 ans, tousse sans relâche depuis des années. Son médecin lui a conseillé de trouver un nouvel emploi “loin de la poussière et de la chaleur”.Il rêve depuis longtemps de devenir chauffeur de taxi et de “construire une maison”. Mais avec son maigre salaire, il peut à peine subvenir aux besoins de sa famille de 15 personnes.Selon lui, il n’a pas le choix.”Je ne sais ni lire ni écrire. Je ne peux pas quitter mon travail.”