A Davos, l’UE se dit pragmatique face à Trump et tend la main à la Chine

Pragmatisme face au retour au pouvoir de Donald Trump, et déjà une main tendue à la Chine et un voyage annoncé en Inde: la présidente de la Commission européenne a montré mardi à Davos que l’Europe cherchait de nouveaux alliés face au président américain.”Notre priorité absolue consistera à engager le dialogue sans attendre, à examiner quels sont nos intérêts communs et à nous préparer à la négociation”, a déclaré Ursula von der Leyen, qui tenait l’un des discours d’ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station de ski suisse.”Nous nous montrerons pragmatiques, mais nous ne renoncerons pas à nos principes. Pour protéger nos intérêts et défendre nos valeurs”, a-t-elle ajouté.Elle a d’ores et déjà pris la défense de l’accord de Paris sur le climat, qui “demeure le meilleur espoir de l’humanité toute entière”. Donald Trump a enclenché la sortie des Etats-Unis de cet accord, comme il l’avait fait pendant son premier mandat, remettant en péril les efforts mondiaux pour ralentir le réchauffement de la planète.En attendant de savoir comment évolue la relation avec le nouveau président américain, qui doit lui-même s’exprimer en visioconférence à Davos jeudi, Ursula von der Leyen a annoncé la couleur. “L’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date, qui partagent nos valeurs, mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs. Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore assuré.L’Union européenne est en particulier prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin, a-t-elle assuré alors que le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang doit lui succéder à la tribune. “Il est temps de rééquilibrer notre relation avec la Chine, dans un esprit d’équité et de réciprocité”, a-t-elle estimé.- “Nouveaux partenariats” -Elle a aussi annoncé un voyage dans une autre grande économie émergente, l’Inde, avec l’objectif de “renforcer le partenariat stratégique qui lie l’Union européenne au pays le plus peuplé et à la plus grande démocratie au monde”.Dans un message sur X lundi, Ursula von der Leyen avait déjà dit venir à Davos notamment pour “forger de nouveaux partenariats” et “travailler ensemble pour éviter une course mondiale à celui qui sera le moins disant”.Les Européens sont les plus inquiets de la deuxième présidence Trump 2.0, et “presque seuls” dans cette situation, selon un récent rapport du Conseil européen des relations internationales (ECFR) basé sur un sondage auprès de plus de 28.000 personnes dans 24 pays du monde.”Les dirigeants européens pourraient avoir du mal à trouver une unité interne ou des alliés dans le monde s’ils essayent de mettre en place une résistance” au nouveau président, prévenait cependant l’ECFR.L’Europe sera aussi représentée mardi à Davos par le chancelier allemand Olaf Scholz, qui doit s’exprimer dans l’après-midi tout comme son principal opposant pour les élections législatives de février, Friedrich Merz.- Quelle paix en Ukraine? -Quel rôle les Etats-Unis de Trump joueront-ils dans le monde? La question a un impact important pour un pays comme l’Ukraine, qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie et dont le président Volodymyr Zelensky doit lui aussi prendre la parole dans l’après-midi à Davos.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais à quelles conditions? Le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.Dans son message de félicitations au nouveau président américain, Zelensky a d’ailleurs dit espérer qu’il permette d’atteindre “une paix juste et durable”. Son homologue russe Vladimir Poutine s’est de son côté dit “ouvert au dialogue”.  Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, devraient aussi être au coeur des interventions du président israélien Isaac Herzog et du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani. 

A Davos, l’UE se dit pragmatique face à Trump et tend la main à la Chine

Pragmatisme face au retour au pouvoir de Donald Trump, et déjà une main tendue à la Chine et un voyage annoncé en Inde: la présidente de la Commission européenne a montré mardi à Davos que l’Europe cherchait de nouveaux alliés face au président américain.”Notre priorité absolue consistera à engager le dialogue sans attendre, à examiner quels sont nos intérêts communs et à nous préparer à la négociation”, a déclaré Ursula von der Leyen, qui tenait l’un des discours d’ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station de ski suisse.”Nous nous montrerons pragmatiques, mais nous ne renoncerons pas à nos principes. Pour protéger nos intérêts et défendre nos valeurs”, a-t-elle ajouté.Elle a d’ores et déjà pris la défense de l’accord de Paris sur le climat, qui “demeure le meilleur espoir de l’humanité toute entière”. Donald Trump a enclenché la sortie des Etats-Unis de cet accord, comme il l’avait fait pendant son premier mandat, remettant en péril les efforts mondiaux pour ralentir le réchauffement de la planète.En attendant de savoir comment évolue la relation avec le nouveau président américain, qui doit lui-même s’exprimer en visioconférence à Davos jeudi, Ursula von der Leyen a annoncé la couleur. “L’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date, qui partagent nos valeurs, mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs. Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore assuré.L’Union européenne est en particulier prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin, a-t-elle assuré alors que le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang doit lui succéder à la tribune. “Il est temps de rééquilibrer notre relation avec la Chine, dans un esprit d’équité et de réciprocité”, a-t-elle estimé.- “Nouveaux partenariats” -Elle a aussi annoncé un voyage dans une autre grande économie émergente, l’Inde, avec l’objectif de “renforcer le partenariat stratégique qui lie l’Union européenne au pays le plus peuplé et à la plus grande démocratie au monde”.Dans un message sur X lundi, Ursula von der Leyen avait déjà dit venir à Davos notamment pour “forger de nouveaux partenariats” et “travailler ensemble pour éviter une course mondiale à celui qui sera le moins disant”.Les Européens sont les plus inquiets de la deuxième présidence Trump 2.0, et “presque seuls” dans cette situation, selon un récent rapport du Conseil européen des relations internationales (ECFR) basé sur un sondage auprès de plus de 28.000 personnes dans 24 pays du monde.”Les dirigeants européens pourraient avoir du mal à trouver une unité interne ou des alliés dans le monde s’ils essayent de mettre en place une résistance” au nouveau président, prévenait cependant l’ECFR.L’Europe sera aussi représentée mardi à Davos par le chancelier allemand Olaf Scholz, qui doit s’exprimer dans l’après-midi tout comme son principal opposant pour les élections législatives de février, Friedrich Merz.- Quelle paix en Ukraine? -Quel rôle les Etats-Unis de Trump joueront-ils dans le monde? La question a un impact important pour un pays comme l’Ukraine, qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie et dont le président Volodymyr Zelensky doit lui aussi prendre la parole dans l’après-midi à Davos.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais à quelles conditions? Le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.Dans son message de félicitations au nouveau président américain, Zelensky a d’ailleurs dit espérer qu’il permette d’atteindre “une paix juste et durable”. Son homologue russe Vladimir Poutine s’est de son côté dit “ouvert au dialogue”.  Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, devraient aussi être au coeur des interventions du président israélien Isaac Herzog et du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani. 

SPA: quelque 40.000 animaux adoptés en 2024 et c’est plus difficile pour les chiens

La Société protectrice des animaux (SPA) a confié à l’adoption quelque 40.000 animaux de compagnie en 2024, mais les chiens ont trouvé plus difficilement un foyer que l’année précédente, en partie à cause “du contexte économique difficile”.En 2024, 39.863 animaux “ont trouvé une nouvelle famille”, a indiqué l’association mardi dans un communiqué. Un chiffre en baisse par rapport à 2023 (40.587 animaux), en particulier pour les chiens, avec 11.683 placements, soit un recul de 6,4%.Une baisse liée selon la SPA “au contexte économique difficile”, mais aussi à “une situation observée depuis plusieurs années”, à savoir l’abandon de chiens “souvent issus de races à la mode”, qui “nécessitent des connaissances spécifiques et dont l’éducation demande plus de temps et d’investissement”.La SPA cite notamment les Malinois, les American Staffordshire Terrier, dits aussi Amstaff ou Staff, ainsi que les bergers australiens, qui ont suscité l’engouement du public et se retrouvent davantage abandonnés.Ces types de chiens ont besoin de beaucoup d’activité et d’espace pour courir, et leurs propriétaires peuvent penser qu’ils ont des problèmes de comportement alors qu’ils ne savent pas bien les éduquer ou ne peuvent subvenir à leurs besoins, et “sont dépassés car ils ne sont pas bien renseignés”, explique la SPA.Pour les chats en revanche, “les adoptions sont en légère augmentation”, à 25.703, soit une progression de 2% par rapport à 2023.En 2024, l’association a recueilli dans ses 64 refuges et maisons SPA 43.742 animaux, abandonnés ou maltraités: 12.253 chiens, 28.547 chats et 2.942 nouveaux animaux de compagnie ou NAC (lapins, cochons d’Inde, rats, souris, furets…), animaux de ferme et équidés. Le nombre d’animaux recueillis est en baisse de 2,5%.La SPA soigne également les animaux des personnes les plus démunies: près de 47.000 animaux ont été soignés dans ses dispensaires, en hausse de 3,6% par rapport à 2023, reflétant ainsi “les difficultés économiques de nombreux Français pour subvenir aux besoins de leurs animaux” de compagnie.L’année écoulée a par ailleurs été marquée par “une intensification des actions de lutte contre la maltraitance animale”, souligne la SPA, qui a traité 21.256 signalements et organisé 208 opérations de saisies dans le cadre de procédures judiciaires, permettant de “sauver 3.114 animaux maltraités puis confiés à l’association”.

L’OMS regrette le retrait des Etats-Unis décrété par Trump

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) “regrette” la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’organisation et espère qu’il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.”L’OMS nous a escroqués”, a accusé le républicain en signant ce décret justifiant ce retrait par l’écart des contributions financières américaines et chinoises. Dans ce texte, il exhorte les agences fédérales à “suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des Etats-Unis à l’OMS” et les enjoint d'”identifier des partenaires américains et internationaux crédibles” capables d'”assumer les activités précédemment entreprises par l’OMS”.”Nous espérons que les États-Unis vont revoir leur position et s’engageront dans un dialogue constructif pour le bien de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde”, a souligné un porte-parole de l’organisation à Genève, en espérant “un dialogue constructif” avec les autorités américaines.Les Etats-Unis qui avaient déjà entamé les démarches pour quitter l’OMS lors du premier mandat de M. Trump en 2020, sont le principal donateur et partenaire de cette organisation onusienne basée à Genève. Selon l’OMS, ils contribuent à son financement via une cotisation indexée sur leur PIB, mais aussi par le biais de contributions volontaires.Leur départ de l’organisation devrait déclencher une restructuration importante de l’institution et pourrait nuire aux efforts mondiaux en matière de santé publique, notamment de surveillance et de lutte contre les épidémies.Mardi, Pékin a assuré que son soutien à l’OMS ne faiblirait pas.”Le rôle de l’OMS doit être renforcé, pas affaibli”, a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, ajoutant que “la Chine, comme elle l’a toujours fait, soutiendra l’OMS dans l’accomplissement de ses missions”.L’OMS joue en particulier un rôle central de coordination lors de situations d’urgence sanitaire mondiale.- Risque de pandémie -Au cours de son premier mandat, Donald Trump avait déjà essayé de sortir le pays de cette organisation internationale qu’il accusait d’être “contrôlée par la Chine”.Son successeur Joe Biden avait toutefois annulé ce retrait avant qu’il ne rentre en vigueur, l’ONU prévoyant un délai d’un an entre l’annonce et la sortie effective.”La décision de quitter (l’OMS) affaiblit l’influence de l’Amérique, augmente le risque d’une pandémie mortelle et nous rend tous plus vulnérables”, a fustigé sur X, Tom Frieden, ancien haut responsable sanitaire sous l’administration de Barack Obama.En se retirant de l’organisation, les Etats-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l’étranger.Les agences de santé américaines et entreprises pharmaceutiques dépendent également de l’OMS “pour obtenir les données nécessaires au développement de vaccins et de thérapies”, relève Lawrence Gostin, professeur du droit de la santé publique à l’université de Georgetown.”Au lieu d’être les premiers à recevoir des vaccins, nous serons en queue de peloton. Le retrait de l’OMS inflige une blessure profonde à la sécurité des Etats-Unis et à notre avantage concurrentiel en matière d’innovation”, a-t-il regretté sur X.Ce retrait inquiète d’autant plus qu’il survient au moment où la forte circulation du virus de la grippe aviaire aux Etats-Unis accentue les craintes d’une prochaine pandémie. Le pays a recensé début janvier un premier décès humain lié au virus H5N1.

Open d’Australie: Sabalenka rejoint Badosa, Zverev aussi en demies avant le choc Djokovic-Alcaraz

La N.1 mondiale Aryna Sabalenka a rejoint mardi l’Espagnole Paula Badosa (12e) en demi-finales de l’Open d’Australie, où Alexander Zverev a également décroché son billet pour le dernier carré avant un choc très attendu entre Carlos Alcaraz (3e) et Novak Djokovic (7e).. Sabalenka en tremblant, Badosa la surpriseLa Bélarusse s’est imposée difficilement 6-2, 2-6, 6-3 contre la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (32e), concédant son premier set depuis le début du tournoi.Sur une série de 19 victoires consécutives à Melbourne, elle s’approche d’un troisième titre consécutif à l’Open d’Australie, une performance qui n’a plus été réalisée depuis 1999 et le triplé de la Suissesse Martina Hingis.”Honnêtement, je n’ai fait que prier aujourd’hui, en essayant de renvoyer la balle dans ces conditions difficiles. Elle a joué un tennis extraordinaire, très agressif. J’étais super contente d’avoir réussi à gagner ce match comme par magie”, a déclaré Sabalenka.Elle affrontera en demi-finales Paula Badosa qui a frappé un grand coup en dominant 7-5, 6-4 Coco Gauff (3e), invaincue depuis novembre et lauréate de l’US Open en 2023. Grâce à cette première victoire de sa carrière contre une joueuse du top 10 en Grand Chelem, l’Espagnole accède pour la première fois au dernier carré d’un tournoi majeur.”Je suis super fière de mon niveau de jeu. Pour moi, c’est un rêve qui se concrétise”, a-t-elle savouré sur le court de la Rod Laver Arena.Gauff s’est, elle, dite “déçue, mais pas complètement détruite”.”J’ai tout donné sur le court, je me suis battue jusqu’au bout”, a-t-elle poursuivi en conférence de presse, reconnaissant que Badosa lui avait été “supérieure” dans les moments clés du match.. Zverev s’en sort en quatre setsAlexander Zverev (2e) a gagné mardi pour la deuxième année d’affilée et la troisième fois de sa carrière sa place en demi-finales de l’Open d’Australie, grâce à une victoire en quatre sets contre l’Américain Tommy Paul (11e).Ce dernier a mené la vie dure à l’Allemand pendant trois sets mais n’a pas su conserver ses breaks d’avance aux moments clés des deux premières manches. Zverev s’est en outre montré largement supérieur à l’Américain dans les tie-breaks, s’imposant finalement 7-6 (7/1), 7-6 (7/0), 2-6, 6-1 en près de 3h30.Champion olympique en 2021, Zverev a gagné pour la première fois de sa carrière face à Paul, après deux défaites en 2020 et en 2022.”J’aurais dû être mené deux sets à zéro, je ne jouais pas très bien et lui si. Je ne sais pas trop comment, mais j’ai gagné le premier set, le deuxième… et le quatrième set était le meilleur que j’aie joué” mardi, a déclaré l’Allemand.Toujours en quête de son premier titre en Grand Chelem à 27 ans après deux finales perdues (US Open 2020, Roland-Garros 2024), Zverev affrontera en demi-finales Carlos Alcaraz (3e) ou Novak Djokovic (7e), qui se mesurent dans un quart de finale choc mardi soir.Attendue depuis le tirage au sort, la huitième confrontation entre les deux anciens N.1 mondiaux pourrait permettre à l’Espagnol de 21 ans de poursuivre sa marche vers le seul titre du Grand Chelem qui manque à son palmarès.Le Serbe, de 16 ans son aîné, vise lui un 25e titre dans un Majeur qui ferait de lui le seul détenteur du record de victoires en Grand Chelem, devant l’Australienne Margaret Court (24 succès).Dans leurs duels, Djokovic mène quatre victoires à trois et l’a toujours emporté sur dur, au Masters-1000 de Cincinnati et aux Finales de l’ATP en 2023.Ce match est aussi une première, puisque “Carlitos” et le “Djoker” ne s’étaient encore jamais rencontrés à un stade aussi précoce d’un tournoi: ils ont croisé le fer trois fois en demi-finales et quatre fois en finale.

Deux fois moins de narchomicides à Marseille, mais une forme de “narcoterrorisme”

Le narcobanditisme a coûté la vie à 24 personnes en 2024 en région marseillaise, deux fois moins que le bain de sang de 2023, mais “pour autant la menace demeure très importante” face à une forme de “narcoterrorisme”, avertissent les autorités.A la veille du début de l’examen d’une proposition de loi sur le narcotrafic, le préfet de police des Bouches-du-Rhône et le procureur de la République de Marseille ont fait mardi matin le bilan annuel de leur combat contre ce fléau.Après le funeste record de 49 morts dont 4 victimes collatérales de 2023, les violences liées au narcobanditisme ont coûté la vie à 24 personnes dans ce département du sud-est de la France l’an dernier, dont un chauffeur VTC abattu par un adolescent d’à peine 14 ans.Cette baisse est due à “la victoire de la DZ Mafia sur le clan Yoda”, mais “on reste très vigilant, il y a encore des conflits en cours”, explique à l’AFP le procureur Nicolas Bessone.S’agissant de Yoda, dont la présence serait désormais réduite à peau de chagrin, leur chef présumé, Félix Bingui, est d’ailleurs en cours d’extradition depuis le Maroc, selon des sources concordantes. Mais cette baisse est aussi à mettre au crédit de la “mobilisation historique” des forces de l’ordre et de la justice, selon le préfet Pierre-Edouard Colliex, interrogé par l’AFP. De fait, les chiffres sont “considérables”, comme le souligne Nicolas Bessone: en 2024, plus de 2.000 personnes ont été mises en examen à Marseille, dont 833 ont été placées en détention provisoire. Et plusieurs commandos ont été arrêtés avant de passer à l’acte.Sur les petites mains du trafic, plus de 2.250 personnes ont été déférées, avec toujours autant de “jobbers” venant de toute la France, attirés par le mirage de l’argent facile. Et parmi eux, de plus en plus de mineurs.Avec quelque 480 adolescents concernés en 2024, “plus de la moitié de la délinquance des mineurs” est liée aux stupéfiants à Marseille, s’alarme le procureur.Alors certes, la deuxième ville de France ne compte plus que 84 points de deal, 29 de moins en un an. Mais “ce n’est pas parce qu’on a supprimé les points de deal à la cité de la Castellane (dans les quartiers Nord) que la drogue a disparu, qu’on a résolu le problème”, insiste le préfet de police: “ça nous a permis de redonner un cadre de vie acceptable mais il faut maintenir l’effort”.Pour lui, il faut continuer le pilonnage, sur le mode des opérations “place nette XXL” lancées par Emmanuel Macron depuis Marseille en mars, et créer “des groupes de prévention et de sécurité”.- “Choc législatif” -2024 a également été marquée par une diversification des activités des narcotrafiquants, avec des tentatives de racket de commerçants voire de rappeurs, comme celle visant SCH, qui s’est soldée par l’assassinat d’un de ses proches. Plusieurs responsables judiciaires ont été menacés de mort, dont des membres de la direction de la prison des Baumettes. Sans parler des tentatives de corruption de fonctionnaires.”La peur panique se diffuse, nous on ne demande qu’une chose, être protégés”, avait récemment confié à l’AFP Bernard Marty, président dans les Bouches-du-Rhône de l’Umih, principale organisation patronale dans l’hôtellerie-restauration.”On ne cède pas à la peur car on interpelle les individus qui commettent des menaces” et “très peu de gens ont été placés sous protection policière” à ce stade, répond Pierre-Edouard Colliex.Pour lutter contre le blanchiment d’argent, il annonce aussi qu’il interdira d’ici fin janvier l’activité de plusieurs dizaines d’épiceries de nuit.Pour autant, malgré ce volontarisme affiché, “nous rencontrons d’importantes difficultés à juguler, à maîtriser le phénomène. Donc il faut à la fois des moyens, un choc législatif, pour être à la hauteur des enjeux et de la menace en face de nous”, insiste Nicolas Bessone.Lui parle depuis un certain temps de “narcoterrorisme”, face à ces rafales de kalachnikov souvent tirées à l’aveugle qui terrorisent “tout le monde et notamment la population qui y vit”.Jeudi, le président du tribunal judiciaire de Marseille, Olivier Leurent, avait dit craindre que “nous nous approchions du point de bascule vers un narco-Etat”, face à des narchomicides commis par “des tueurs de plus en plus jeunes”, “recrutés sur les réseaux sociaux pour des sommes modiques, utilisant des armes de guerre, commettant des actes de tortures et de barbarie et revendiquant” leurs actions sur ces mêmes réseaux sociaux.

Musk says critics need ‘better dirty tricks’ after salute row

Billionaire tech mogul Elon Musk said Tuesday his critics needed “better dirty tricks” after a row erupted over a gesture he made at an inauguration event for US President Donald Trump that some likened to a Nazi salute.The X, SpaceX and Tesla chief appeared on stage at the Capital One Arena in Washington, where supporters of the newly inaugurated president had gathered for a rally.Upon thanking the crowd for returning Trump to the White House, Musk tapped the left side of his chest with his right hand and then extended his arm with his palm open, repeating the gesture for the crowd seated behind him.Claire Aubin, a historian who specializes in Nazism within the United States, said Musk’s gesture was a “sieg heil,” or Nazi salute.”My professional opinion is that you’re all right, you should believe your eyes,” Aubin posted on X, aligning with those who found the gesture was an overt reference to Nazis.But Musk later posted on X that his opponents needed “better dirty tricks.””The ‘everyone is Hitler’ attack is sooo tired,” he said.Musk has also made several statements in recent weeks in support of Germany’s far-right AfD party and British anti-immigration party Reform UK.But the Anti-Defamation League, an organization founded to combat anti-Semitism which has criticized Musk in the past, defended his actions this time around.- ‘Awkward gesture’ -“It seems that Elon Musk made an awkward gesture in a moment of enthusiasm, not a Nazi salute,” the organization said in a statement posted on X.Another historian, Aaron Astor, also rebuffed accusations of Musk’s Nazi emulation.”I have criticized Elon Musk many times for letting neo-Nazis pollute this platform,” he wrote on X, adding: “But this gesture is not a Nazi salute.””This is a socially awkward autistic man’s wave to the crowd where he says ‘my heart goes out to you.'”Musk announced in 2021 he had been diagnosed with Asperger’s syndrome, a form of autism.One attendee at the rally told AFP he thought Musk was making the gesture as a joke.”He’s very humorous, and he uses a lot of sarcasm. So when he did that on the stage, I don’t think he meant it,” said Brandon Galambos, a 29-year-old pastor and tech worker.Still, reports by Wired and Rolling Stone magazines said far-right personalities in the United States were celebrating the move, such as the writer Evan Kilgore, who called the salute “incredible.”Ruth Ben-Ghiat, a historian of fascism, found the gesture “was a Nazi salute — and a very belligerent one too,” she said on X.Democratic Party members also quickly responded with alarm.Congressman Jimmy Gomez reacted to the moment by posting on X: “Well, that didn’t take long.”