Morts sur la mire: avant C8 et NRJ12, les précédents TV6 et La Cinq

“Interruption définitive de l’image et du son”: bien avant C8 et NRJ12, qui cesseront d’émettre le 28 février, les chaînes de télévision TV6 en 1987 et La Cinq en 1992 avaient également marqué les mémoires avec leur disparition.”Après le décompte final, mon assistante est venue dans mes bras, elle pleurait. Il y avait un silence de mort”, raconte à l’AFP Jean-Claude Bourret, star des journaux télé dans les années 1970/80 et figure de La Cinq.Cette chaîne avait été lancée en 1986 par le milliardaire italien Silvio Berlusconi. Engluée dans des difficultés financières puis placée en liquidation après plusieurs changements d’actionnariat, elle cesse d’émettre le 12 avril 1992 à minuit.Filmés au milieu des salariés, Jean-Claude Bourret et sa consoeur Marie-Laure Augry égrènent un compte-à-rebours final. Puis l’image laisse place à cette épitaphe en plein écran: “La Cinq vous prie de l’excuser pour cette interruption définitive de l’image et du son”.”On avait l’impression d’un vide absolu, comme quand on perd un proche: d’un seul coup, on le voit sur son lit de mort et on n’arrive pas à y croire”, se souvient M. Bourret, 83 ans, qui présidait l’Association de défense de La Cinq.- Dark Vador -Avant elle, en 1987, TV6 s’arrêtait au bout d’un an.Sur décision de la nouvelle majorité de droite, sa concession avait été annulée puis réattribuée à une nouvelle chaîne, M6, créée par la CLT (Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion, propriétaire de RTL) et la Lyonnaise des eaux.”C’est la seule fois au monde où, dans une démocratie, une chaîne est arrêtée par le pouvoir, de façon organisée”, se souvient Childéric Muller, l’un des visages de TV6.Cette “chaîne des jeunes”, à dominante musicale, était pilotée par le groupe Publicis.Quand l’annonce de la non-reconduction est tombée, “j’étais à l’antenne avec Etienne Daho”, explique Childéric Muller à l’AFP. “On a été extrêmement émus, je me suis même retrouvé à pleurer”.Le dernier jour, le 28 février 1987, une foule de jeunes fans manifeste près du siège parisien de TV6, sur les Champs-Elysées. “A la fin, on m’a donné un porte-voix et je suis monté dans un arbre pour disperser la manif”, rigole M. Muller.Le soir, l’ultime émission réunit des artistes, comme Francis Lalanne, et les animateurs, dont le jeune Jean-Luc Delarue. La chaîne meurt sur un montage vidéo qui parodie Star Wars: le méchant Dark Vador fait exploser TV6 en lançant “Les forces de l’Empire ont vaincu”.M6 reprend la fréquence dès le lendemain, 1er mars. “J’ai passé ce dimanche gris et froid enfermé chez moi, à regarder +La petite maison dans la prairie+ (série américaine phare de M6, NDLR) en me disant que la télévision avait fait un bond en arrière de 20 ans”, se remémore M. Muller, 61 ans.- Chômage -Le jour suivant la mort de La Cinq, “la quasi-totalité de la rédaction est revenue à son poste de travail. Il a fallu trois ou quatre jours pour que les gars arrivent à comprendre que la chaîne n’existait plus”, glisse Jean-Claude Bourret, qui a publié fin 2023 le livre “La Cinq, l’histoire secrète” (Guy Trédaniel éditeur).Selon lui, “environ 900 personnes” ont perdu leur emploi. Lui-même a rejoint la radio RMC après “pratiquement un an au chômage”.TV6, elle, employait “moins d’une centaine de salariés directs”, plus “tous les prestataires”, selon M. Muller, qui a ensuite rejoint La Cinq puis quitté l’antenne pour devenir producteur.Après la mort de ces deux chaînes nationales, une troisième s’est arrêtée en 2020: France Ô, canal public dédié aux Outremers, débranché à cause d’audiences trop faibles.Qu’éprouve-t-on avant la fin de C8 et NRJ12 quand on est soi-même passé par là? “Ca rappelle de mauvais souvenirs”, reconnaît Jean-Claude Bourret.Childéric Muller, lui, souligne que les cas “sont techniquement différents”, puisque C8 et NRJ12 s’arrêtent après le non-renouvellement de leur autorisation par le régulateur, l’Arcom. Mais “le truc qui nous lie, c’est que c’est forcément une énorme peine pour les gens qui se sont investis”. 

Morts sur la mire: avant C8 et NRJ12, les précédents TV6 et La Cinq

“Interruption définitive de l’image et du son”: bien avant C8 et NRJ12, qui cesseront d’émettre le 28 février, les chaînes de télévision TV6 en 1987 et La Cinq en 1992 avaient également marqué les mémoires avec leur disparition.”Après le décompte final, mon assistante est venue dans mes bras, elle pleurait. Il y avait un silence de mort”, raconte à l’AFP Jean-Claude Bourret, star des journaux télé dans les années 1970/80 et figure de La Cinq.Cette chaîne avait été lancée en 1986 par le milliardaire italien Silvio Berlusconi. Engluée dans des difficultés financières puis placée en liquidation après plusieurs changements d’actionnariat, elle cesse d’émettre le 12 avril 1992 à minuit.Filmés au milieu des salariés, Jean-Claude Bourret et sa consoeur Marie-Laure Augry égrènent un compte-à-rebours final. Puis l’image laisse place à cette épitaphe en plein écran: “La Cinq vous prie de l’excuser pour cette interruption définitive de l’image et du son”.”On avait l’impression d’un vide absolu, comme quand on perd un proche: d’un seul coup, on le voit sur son lit de mort et on n’arrive pas à y croire”, se souvient M. Bourret, 83 ans, qui présidait l’Association de défense de La Cinq.- Dark Vador -Avant elle, en 1987, TV6 s’arrêtait au bout d’un an.Sur décision de la nouvelle majorité de droite, sa concession avait été annulée puis réattribuée à une nouvelle chaîne, M6, créée par la CLT (Compagnie luxembourgeoise de télédiffusion, propriétaire de RTL) et la Lyonnaise des eaux.”C’est la seule fois au monde où, dans une démocratie, une chaîne est arrêtée par le pouvoir, de façon organisée”, se souvient Childéric Muller, l’un des visages de TV6.Cette “chaîne des jeunes”, à dominante musicale, était pilotée par le groupe Publicis.Quand l’annonce de la non-reconduction est tombée, “j’étais à l’antenne avec Etienne Daho”, explique Childéric Muller à l’AFP. “On a été extrêmement émus, je me suis même retrouvé à pleurer”.Le dernier jour, le 28 février 1987, une foule de jeunes fans manifeste près du siège parisien de TV6, sur les Champs-Elysées. “A la fin, on m’a donné un porte-voix et je suis monté dans un arbre pour disperser la manif”, rigole M. Muller.Le soir, l’ultime émission réunit des artistes, comme Francis Lalanne, et les animateurs, dont le jeune Jean-Luc Delarue. La chaîne meurt sur un montage vidéo qui parodie Star Wars: le méchant Dark Vador fait exploser TV6 en lançant “Les forces de l’Empire ont vaincu”.M6 reprend la fréquence dès le lendemain, 1er mars. “J’ai passé ce dimanche gris et froid enfermé chez moi, à regarder +La petite maison dans la prairie+ (série américaine phare de M6, NDLR) en me disant que la télévision avait fait un bond en arrière de 20 ans”, se remémore M. Muller, 61 ans.- Chômage -Le jour suivant la mort de La Cinq, “la quasi-totalité de la rédaction est revenue à son poste de travail. Il a fallu trois ou quatre jours pour que les gars arrivent à comprendre que la chaîne n’existait plus”, glisse Jean-Claude Bourret, qui a publié fin 2023 le livre “La Cinq, l’histoire secrète” (Guy Trédaniel éditeur).Selon lui, “environ 900 personnes” ont perdu leur emploi. Lui-même a rejoint la radio RMC après “pratiquement un an au chômage”.TV6, elle, employait “moins d’une centaine de salariés directs”, plus “tous les prestataires”, selon M. Muller, qui a ensuite rejoint La Cinq puis quitté l’antenne pour devenir producteur.Après la mort de ces deux chaînes nationales, une troisième s’est arrêtée en 2020: France Ô, canal public dédié aux Outremers, débranché à cause d’audiences trop faibles.Qu’éprouve-t-on avant la fin de C8 et NRJ12 quand on est soi-même passé par là? “Ca rappelle de mauvais souvenirs”, reconnaît Jean-Claude Bourret.Childéric Muller, lui, souligne que les cas “sont techniquement différents”, puisque C8 et NRJ12 s’arrêtent après le non-renouvellement de leur autorisation par le régulateur, l’Arcom. Mais “le truc qui nous lie, c’est que c’est forcément une énorme peine pour les gens qui se sont investis”. 

Gisèle Pelicot parmi les femmes de l’année 2025 pour le magazine Time

Gisèle Pelicot, devenue une icône féministe au cours du procès des viols de Mazan, au retentissement mondial, fait partie des femmes de l’année 2025 distinguées par le magazine américain Time dans son édition du 10 mars prochain.Ce procès, où son ex-mari Dominique Pelicot a été jugé aux côtés de 50 coaccusés, des hommes qu’il avait recrutés sur internet pour venir violer son épouse, droguée aux anxiolytiques et totalement inconsciente, à leur domicile de Mazan (Vaucluse), est devenu emblématique des questions de violences sexistes et sexuelles, en France comme à l’étranger.”Le choix” de Gisèle Pelicot, en refusant un procès à huis clos, “de renoncer à son droit légal à l’anonymat a fait d’elle une héroïne à travers le monde, au moment où elle appelait au changement en France et au-delà”, salue le magazine américain, qui la qualifie de “femme ordinaire qui, face à une tragédie personnelle, a agi de manière extraordinaire”.”Je voulais que toutes les femmes victimes de viol se disent +Madame Pelicot l’a fait, on peut le faire+. Je ne veux plus qu’elles aient honte. La honte, ce n’est pas à nous de l’avoir, c’est à eux, avait expliqué la septuagénaire à l’ouverture du procès à l’automne dernier. Je veux que mon exemple serve aux autres.”Au bout de plus de trois mois de procès, Dominique Pelicot a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle. Il n’a pas fait appel. Ses 50 coaccusés, reconnus pour la plupart coupables de viols, âgés de 27 à 74 ans, ont eux été condamnés à des peines s’échelonnant entre trois ans de prison dont deux avec sursis, et quinze ans de réclusion criminelle, pour un homme venu six fois violer Gisele Pelicot.Un nouveau procès, pour treize hommes qui ont fait appel, aura lieu à l’automne 2025 à Nîmes, face à un jury populaire cette fois.Time a retenu Gisèle Pelicot parmi douze autres femmes, dont l’actrice Nicole Kidman, deux sportives de haut niveau, la gymnaste Jordan Chiles et la basketteuse A’ja Wilson, auxquelles il a réservé sa Une, ou encore Amanda Zurawski, une femme victime d’un défaut de soins après une fausse couche au Texas, un des Etats américains où l’avortement est réduit à l’extrême.

A Istanbul, les irréductibles du Bosphore sous la neige

Ils sont arrivés en après-ski, capuche abaissée face au blizzard, laissant l’empreinte de leurs pas sur les quais blanchis. Pour les irréductibles du Bosphore, un bain sous la neige, ça ne se rate pas.Samedi matin 9H00 sur les quais de Bebek, quartier bobo-chic d’Istanbul sur la rive européenne: Eren Tör, en habitué, est parmi les premiers arrivés avec son enceinte musicale pour l’ambiance, parmi les premiers aussi à tomber la polaire, prêt à plonger dans l’eau grise. “Ca fait trois ans qu’on l’attend!” se réjouit-il en rappelant les dernières vraies chutes de neige en mars 2022.Depuis mercredi, la mégapole turque a subi d’abondantes averses de neige qui ont recouvert les banlieues excentrées et obligé à fermer leurs écoles, avant de s’accrocher jusque dans le centre-ville aux toits et au sol.A 66 ans, Eren, dentiste retraité, vient ici par tous les temps et en toute saison, fidèle du Bosphore dans lequel il a appris à nager, enfant, qui vante la chance unique de se “baigner entre deux continents” dans ce détroit qui relie la Mer Noire à la mer de Marmara et sépare l’Europe de l’Asie.Intarissable sur les bienfaits de l’eau froide – “il fait 5°à 6°C dedans, -2°C dehors”, avance-t-il – il lâche quelques conseils aux impétrants: “Ne pas rester plus de cinq minutes, immergé jusqu’au cou et en respirant le plus doucement possible pour bien garder le contrôle de son corps”.- short et bikini -Sous ses yeux, Asli Bardiz est entrée dans l’eau en bikini, sans hésiter ni même frissonner. Mains jointes, yeux clos, elle semble méditer sous un rayon de soleil. “Il fait meilleur dedans que dehors”, assure-t-elle en sortant, les pieds rougis par le froid.Designer trentenaire qui se baigne elle aussi en toute saison, Asli a suivi l’an dernier un camp hivernal dans les montagnes de Kartepe, station de ski à l’est d’Istanbul, où elle s’est entrainée à marcher en bikini dans la neige. “C’est excellent pour la santé physique et mentale”, vante-t-elle, jurant qu’il “suffit de se concentrer sur le moment pour oublier le froid”.Aucun des baigneurs qui commencent à affluer ne porte de combinaison de plongée et tous ouvrent des yeux ronds quand on en fait la suggestion.Aydin Aydiner, 45 ans, le bonnet vissé jusqu’aux yeux, ratisse la neige pour ouvrir un passage jusqu’à l’échelle en attendant son groupe d’amis. La veille, cet entrepreneur dans le textile de 45 ans est venu malgré la tempête, raconte-t-il en exhibant la vidéo de sa baignade sous les flocons qui tombent en giboulées drues, entre deux éclats de lumière, depuis trois jours.”Plus elle est froide, mieux c’est: on se sent rajeunir!” lance-t-il en se jetant à l’eau en short orange, dédaignant les marches et quelques méduses qui flottent en surface.”C’est du collagène, c’est bon pour la peau!” plaide Eren en riant, brandissant la masse gélatineuse à pleine mains. Rien, vraiment rien qui entrave les irréductibles de la baignade d’hiver.

A Istanbul, les irréductibles du Bosphore sous la neige

Ils sont arrivés en après-ski, capuche abaissée face au blizzard, laissant l’empreinte de leurs pas sur les quais blanchis. Pour les irréductibles du Bosphore, un bain sous la neige, ça ne se rate pas.Samedi matin 9H00 sur les quais de Bebek, quartier bobo-chic d’Istanbul sur la rive européenne: Eren Tör, en habitué, est parmi les premiers arrivés avec son enceinte musicale pour l’ambiance, parmi les premiers aussi à tomber la polaire, prêt à plonger dans l’eau grise. “Ca fait trois ans qu’on l’attend!” se réjouit-il en rappelant les dernières vraies chutes de neige en mars 2022.Depuis mercredi, la mégapole turque a subi d’abondantes averses de neige qui ont recouvert les banlieues excentrées et obligé à fermer leurs écoles, avant de s’accrocher jusque dans le centre-ville aux toits et au sol.A 66 ans, Eren, dentiste retraité, vient ici par tous les temps et en toute saison, fidèle du Bosphore dans lequel il a appris à nager, enfant, qui vante la chance unique de se “baigner entre deux continents” dans ce détroit qui relie la Mer Noire à la mer de Marmara et sépare l’Europe de l’Asie.Intarissable sur les bienfaits de l’eau froide – “il fait 5°à 6°C dedans, -2°C dehors”, avance-t-il – il lâche quelques conseils aux impétrants: “Ne pas rester plus de cinq minutes, immergé jusqu’au cou et en respirant le plus doucement possible pour bien garder le contrôle de son corps”.- short et bikini -Sous ses yeux, Asli Bardiz est entrée dans l’eau en bikini, sans hésiter ni même frissonner. Mains jointes, yeux clos, elle semble méditer sous un rayon de soleil. “Il fait meilleur dedans que dehors”, assure-t-elle en sortant, les pieds rougis par le froid.Designer trentenaire qui se baigne elle aussi en toute saison, Asli a suivi l’an dernier un camp hivernal dans les montagnes de Kartepe, station de ski à l’est d’Istanbul, où elle s’est entrainée à marcher en bikini dans la neige. “C’est excellent pour la santé physique et mentale”, vante-t-elle, jurant qu’il “suffit de se concentrer sur le moment pour oublier le froid”.Aucun des baigneurs qui commencent à affluer ne porte de combinaison de plongée et tous ouvrent des yeux ronds quand on en fait la suggestion.Aydin Aydiner, 45 ans, le bonnet vissé jusqu’aux yeux, ratisse la neige pour ouvrir un passage jusqu’à l’échelle en attendant son groupe d’amis. La veille, cet entrepreneur dans le textile de 45 ans est venu malgré la tempête, raconte-t-il en exhibant la vidéo de sa baignade sous les flocons qui tombent en giboulées drues, entre deux éclats de lumière, depuis trois jours.”Plus elle est froide, mieux c’est: on se sent rajeunir!” lance-t-il en se jetant à l’eau en short orange, dédaignant les marches et quelques méduses qui flottent en surface.”C’est du collagène, c’est bon pour la peau!” plaide Eren en riant, brandissant la masse gélatineuse à pleine mains. Rien, vraiment rien qui entrave les irréductibles de la baignade d’hiver.

Le pape François entame sa deuxième semaine d’hospitalisation pour pneumonie

Le pape François, 88 ans, entame sa deuxième semaine d’hospitalisation pour une pneumonie des deux poumons, les médecins déclarant qu’il n’est pas “hors de danger”, tandis que d’importants cardinaux tentent d’atténuer les spéculations concernant sa démission.Le Vatican a annoncé samedi qu’il ne dirigera pas dimanche, pour la deuxième fois d’affilée, la prière de l’Angélus, ce qui n’a pas empêché plusieurs cardinaux importants de se montrer optimistes et d’écarter toute idée de démission de sa part, en dépit de son état de santé précaire.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, a affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’un point de presse vendredi après-midi à l’hôpital romain Gemelli, où le pontife est soigné depuis son hospitalisation.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.C’est pourquoi, “par prudence”, même s’il va “légèrement mieux” et n’est relié à aucune machine, il convient de le garder à l’hôpital “au moins toute la semaine prochaine”, a-t-il ajouté devant une foule de journalistes. En outre, “il faut des jours, voire des semaines, pour voir l’efficacité (…) des thérapies que nous utilisons”, a-t-il ajouté.A l’hôpital, le pape argentin reçoit ses plus proches collaborateurs, lit, signe des documents et passe des appels téléphoniques. François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. – spéculations inutiles -Les préoccupations entourant le pape, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel de 1,4 milliard de catholiques et de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elles relancent également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants à François, notamment dans les milieux conservateurs.”J’ai l’impression que ce sont des spéculations inutiles”, a commenté dans une interview samedi au Corriere della Sera le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat et n.2 du Vatican.”Dieu merci, les nouvelles qui arrivent de Gemelli sont encourageantes, il se remet”, a-t-il ajouté.”Il est inutile que certains groupes fassent pression pour obtenir une démission. Ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises ces dernières années” sans succès, a commenté pour sa part au quotidien La Nacion le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, un proche du pape et qui est à la tête du Dicastère (ministère) pour la doctrine de la foi.”Je ne vois pas de climat pré-conclave, je ne vois pas plus de discussions sur un éventuel successeur qu’il y a un an, c’est-à-dire rien de spécial. Jusqu’à présent, je perçois beaucoup de respect”, a-t-il ajouté.”Notre pape est un homme sage et il saura ce qui est juste de faire devant le Seigneur. En attendant nous prions et nous espérons qu’il reviendra vite pour guider l’Eglise universelle”, a déclaré pour sa part le cardinal polonais Stanislaw Dziwisz qui fut pendant 40 ans le secrétaire particulier de Jean Paul II.Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme de travail élevé. 

Le pape François entame sa deuxième semaine d’hospitalisation pour pneumonie

Le pape François, 88 ans, entame sa deuxième semaine d’hospitalisation pour une pneumonie des deux poumons, les médecins déclarant qu’il n’est pas “hors de danger”, tandis que d’importants cardinaux tentent d’atténuer les spéculations concernant sa démission.Le Vatican a annoncé samedi qu’il ne dirigera pas dimanche, pour la deuxième fois d’affilée, la prière de l’Angélus, ce qui n’a pas empêché plusieurs cardinaux importants de se montrer optimistes et d’écarter toute idée de démission de sa part, en dépit de son état de santé précaire.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, a affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’un point de presse vendredi après-midi à l’hôpital romain Gemelli, où le pontife est soigné depuis son hospitalisation.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.C’est pourquoi, “par prudence”, même s’il va “légèrement mieux” et n’est relié à aucune machine, il convient de le garder à l’hôpital “au moins toute la semaine prochaine”, a-t-il ajouté devant une foule de journalistes. En outre, “il faut des jours, voire des semaines, pour voir l’efficacité (…) des thérapies que nous utilisons”, a-t-il ajouté.A l’hôpital, le pape argentin reçoit ses plus proches collaborateurs, lit, signe des documents et passe des appels téléphoniques. François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. – spéculations inutiles -Les préoccupations entourant le pape, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel de 1,4 milliard de catholiques et de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elles relancent également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants à François, notamment dans les milieux conservateurs.”J’ai l’impression que ce sont des spéculations inutiles”, a commenté dans une interview samedi au Corriere della Sera le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat et n.2 du Vatican.”Dieu merci, les nouvelles qui arrivent de Gemelli sont encourageantes, il se remet”, a-t-il ajouté.”Il est inutile que certains groupes fassent pression pour obtenir une démission. Ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises ces dernières années” sans succès, a commenté pour sa part au quotidien La Nacion le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, un proche du pape et qui est à la tête du Dicastère (ministère) pour la doctrine de la foi.”Je ne vois pas de climat pré-conclave, je ne vois pas plus de discussions sur un éventuel successeur qu’il y a un an, c’est-à-dire rien de spécial. Jusqu’à présent, je perçois beaucoup de respect”, a-t-il ajouté.”Notre pape est un homme sage et il saura ce qui est juste de faire devant le Seigneur. En attendant nous prions et nous espérons qu’il reviendra vite pour guider l’Eglise universelle”, a déclaré pour sa part le cardinal polonais Stanislaw Dziwisz qui fut pendant 40 ans le secrétaire particulier de Jean Paul II.Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme de travail élevé.Â