“Plus personne pour protéger ces terres”: aux Etats-Unis, le désarroi des employés des parcs nationaux

Erikka Olson a travaillé pendant cinq ans comme saisonnière au parc Yosemite, en Californie, avant d’obtenir un poste permanent dans une forêt publique du Nevada. Un rêve balayé par les récents licenciements d’employés fédéraux par l’administration Trump. Un millier d’employés du service des Parcs nationaux américains en période d’essai, pour une durée d’un an, ont été remerciés en l’espace de quelques jours, selon l’Association de conservation des parcs nationaux (NPCA). Quelque 3.400 employés du service des Forêts américaines ont connu le même sort, selon plusieurs médias américains.Elon Musk, nommé par Donald Trump à la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge), s’est lancé dans une vaste offensive destinée à réduire les dépenses publiques, bouleversant le fonctionnement de l’Etat fédéral américain avec des méthodes décriées comme brutales.Employée depuis juin à la forêt Humboldt-Toiyabe, Erikka Olson, 27 ans, entretenait les chemins de randonnée, dégageait les arbres et autres débris des sentiers, ou récoltait des données sur les visiteurs. Mais samedi, la jeune femme a reçu un mail de son employeur lui signifiant son renvoi immédiat, en raison de mauvaises performances.Assurant être peu payée, elle estime que son salaire est “une petite somme d’argent qui sert à financer ce que le public prend parfois pour acquis. Cela permet d’avoir des toilettes propres, des sentiers accessibles, des zones sauvages protégées”. Tant de choses que “le peuple Américain va perdre”, déplore celle pour qui travailler dans ces espaces naturels était un “rêve”.- “Colère” -Très populaires aux Etats-Unis, notamment au printemps et en été, les 63 parcs nationaux du pays ont accueilli plus de 300.000 visiteurs en 2024, selon la NPCA. Ces espaces naturels protégés et publics demeurent l’une des rares initiatives du gouvernement fédéral faisant le consensus dans un pays fractionné. Les parcs nationaux sont “la meilleure idée que l’Amérique n’ait jamais eue”, témoigne anonymement cette ancienne garde d’un parc national situé aux alentours de Washington DC, ayant perdu son emploi vendredi.Les licenciements “ne feront pas économiser de l’argent. Cela ne fera qu’abimer les services dans les parcs nationaux. Les visiteurs vont être choqués et attristés par ce qu’ils vont découvrir cet été. Moins de services, des toilettes sales, pas de prestations et des horaires réduits”, déplore-t-elle. “J’ai ramené mes affaires à la maison en me disant que je ne reviendrai peut-être jamais. Je suis envahie par la colère. L’une des missions du service des Parcs nationaux est de protéger les terres publiques pour le bénéfice de tous. Et il n’y aura plus personne pour protéger ces terres, instruire les gens ou les sauver quand ils se retrouveront en face d’un bison à Yellowstone (parc national situé dans le Wyoming, ndlr)”, ajoute-t-elle.- Privatisation -“Arbres abattus” ou “toilettes qui débordent”: “voilà quelques exemples de ce qui pourrait se produire si le service des parcs ne disposait pas du personnel nécessaire”, affirme Emily Douce, de la NPCA.Nathan Vice était le seul serrurier du parc Yosemite avant d’apprendre son licenciement vendredi par mail, malgré “une très bonne évaluation de ses performances”. “En tant que serrurier, j’étais responsable de toutes les serrures du parc et de toutes les clés qui s’y rattachent”. Un poste primordial, notamment pour permettre l’accès d’équipes médicales ou de pompiers en cas de problème. “Ils se sont débarrassés des personnes essentielles et n’ont même pas examiné ce que je fais, qui je suis. (…) Nous ne sommes pas ici pour l’argent, nous sommes ici pour être au service du public et pour prendre soin de ces lieux”, témoigne cet homme de 42 ans. Aleksander Chmura, ancien gardien à Yosemite, craint quant à lui une “destruction, voire une privatisation des parcs”.”J’ai l’impression qu’ils vont inventer des excuses pour dire que les parcs ne peuvent pas fonctionner seuls et qu’il faut les privatiser. Nous ne pouvons laisser cela se produire”, conclut-il. Avec d’autres employés de parcs nationaux, ils ont intenté une action en justice pour contester leurs licenciements. 

“Plus personne pour protéger ces terres”: aux Etats-Unis, le désarroi des employés des parcs nationaux

Erikka Olson a travaillé pendant cinq ans comme saisonnière au parc Yosemite, en Californie, avant d’obtenir un poste permanent dans une forêt publique du Nevada. Un rêve balayé par les récents licenciements d’employés fédéraux par l’administration Trump. Un millier d’employés du service des Parcs nationaux américains en période d’essai, pour une durée d’un an, ont été remerciés en l’espace de quelques jours, selon l’Association de conservation des parcs nationaux (NPCA). Quelque 3.400 employés du service des Forêts américaines ont connu le même sort, selon plusieurs médias américains.Elon Musk, nommé par Donald Trump à la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge), s’est lancé dans une vaste offensive destinée à réduire les dépenses publiques, bouleversant le fonctionnement de l’Etat fédéral américain avec des méthodes décriées comme brutales.Employée depuis juin à la forêt Humboldt-Toiyabe, Erikka Olson, 27 ans, entretenait les chemins de randonnée, dégageait les arbres et autres débris des sentiers, ou récoltait des données sur les visiteurs. Mais samedi, la jeune femme a reçu un mail de son employeur lui signifiant son renvoi immédiat, en raison de mauvaises performances.Assurant être peu payée, elle estime que son salaire est “une petite somme d’argent qui sert à financer ce que le public prend parfois pour acquis. Cela permet d’avoir des toilettes propres, des sentiers accessibles, des zones sauvages protégées”. Tant de choses que “le peuple Américain va perdre”, déplore celle pour qui travailler dans ces espaces naturels était un “rêve”.- “Colère” -Très populaires aux Etats-Unis, notamment au printemps et en été, les 63 parcs nationaux du pays ont accueilli plus de 300.000 visiteurs en 2024, selon la NPCA. Ces espaces naturels protégés et publics demeurent l’une des rares initiatives du gouvernement fédéral faisant le consensus dans un pays fractionné. Les parcs nationaux sont “la meilleure idée que l’Amérique n’ait jamais eue”, témoigne anonymement cette ancienne garde d’un parc national situé aux alentours de Washington DC, ayant perdu son emploi vendredi.Les licenciements “ne feront pas économiser de l’argent. Cela ne fera qu’abimer les services dans les parcs nationaux. Les visiteurs vont être choqués et attristés par ce qu’ils vont découvrir cet été. Moins de services, des toilettes sales, pas de prestations et des horaires réduits”, déplore-t-elle. “J’ai ramené mes affaires à la maison en me disant que je ne reviendrai peut-être jamais. Je suis envahie par la colère. L’une des missions du service des Parcs nationaux est de protéger les terres publiques pour le bénéfice de tous. Et il n’y aura plus personne pour protéger ces terres, instruire les gens ou les sauver quand ils se retrouveront en face d’un bison à Yellowstone (parc national situé dans le Wyoming, ndlr)”, ajoute-t-elle.- Privatisation -“Arbres abattus” ou “toilettes qui débordent”: “voilà quelques exemples de ce qui pourrait se produire si le service des parcs ne disposait pas du personnel nécessaire”, affirme Emily Douce, de la NPCA.Nathan Vice était le seul serrurier du parc Yosemite avant d’apprendre son licenciement vendredi par mail, malgré “une très bonne évaluation de ses performances”. “En tant que serrurier, j’étais responsable de toutes les serrures du parc et de toutes les clés qui s’y rattachent”. Un poste primordial, notamment pour permettre l’accès d’équipes médicales ou de pompiers en cas de problème. “Ils se sont débarrassés des personnes essentielles et n’ont même pas examiné ce que je fais, qui je suis. (…) Nous ne sommes pas ici pour l’argent, nous sommes ici pour être au service du public et pour prendre soin de ces lieux”, témoigne cet homme de 42 ans. Aleksander Chmura, ancien gardien à Yosemite, craint quant à lui une “destruction, voire une privatisation des parcs”.”J’ai l’impression qu’ils vont inventer des excuses pour dire que les parcs ne peuvent pas fonctionner seuls et qu’il faut les privatiser. Nous ne pouvons laisser cela se produire”, conclut-il. Avec d’autres employés de parcs nationaux, ils ont intenté une action en justice pour contester leurs licenciements. 

“Plus personne pour protéger ces terres”: aux Etats-Unis, le désarroi des employés des parcs nationaux

Erikka Olson a travaillé pendant cinq ans comme saisonnière au parc Yosemite, en Californie, avant d’obtenir un poste permanent dans une forêt publique du Nevada. Un rêve balayé par les récents licenciements d’employés fédéraux par l’administration Trump. Un millier d’employés du service des Parcs nationaux américains en période d’essai, pour une durée d’un an, ont été remerciés en l’espace de quelques jours, selon l’Association de conservation des parcs nationaux (NPCA). Quelque 3.400 employés du service des Forêts américaines ont connu le même sort, selon plusieurs médias américains.Elon Musk, nommé par Donald Trump à la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge), s’est lancé dans une vaste offensive destinée à réduire les dépenses publiques, bouleversant le fonctionnement de l’Etat fédéral américain avec des méthodes décriées comme brutales.Employée depuis juin à la forêt Humboldt-Toiyabe, Erikka Olson, 27 ans, entretenait les chemins de randonnée, dégageait les arbres et autres débris des sentiers, ou récoltait des données sur les visiteurs. Mais samedi, la jeune femme a reçu un mail de son employeur lui signifiant son renvoi immédiat, en raison de mauvaises performances.Assurant être peu payée, elle estime que son salaire est “une petite somme d’argent qui sert à financer ce que le public prend parfois pour acquis. Cela permet d’avoir des toilettes propres, des sentiers accessibles, des zones sauvages protégées”. Tant de choses que “le peuple Américain va perdre”, déplore celle pour qui travailler dans ces espaces naturels était un “rêve”.- “Colère” -Très populaires aux Etats-Unis, notamment au printemps et en été, les 63 parcs nationaux du pays ont accueilli plus de 300.000 visiteurs en 2024, selon la NPCA. Ces espaces naturels protégés et publics demeurent l’une des rares initiatives du gouvernement fédéral faisant le consensus dans un pays fractionné. Les parcs nationaux sont “la meilleure idée que l’Amérique n’ait jamais eue”, témoigne anonymement cette ancienne garde d’un parc national situé aux alentours de Washington DC, ayant perdu son emploi vendredi.Les licenciements “ne feront pas économiser de l’argent. Cela ne fera qu’abimer les services dans les parcs nationaux. Les visiteurs vont être choqués et attristés par ce qu’ils vont découvrir cet été. Moins de services, des toilettes sales, pas de prestations et des horaires réduits”, déplore-t-elle. “J’ai ramené mes affaires à la maison en me disant que je ne reviendrai peut-être jamais. Je suis envahie par la colère. L’une des missions du service des Parcs nationaux est de protéger les terres publiques pour le bénéfice de tous. Et il n’y aura plus personne pour protéger ces terres, instruire les gens ou les sauver quand ils se retrouveront en face d’un bison à Yellowstone (parc national situé dans le Wyoming, ndlr)”, ajoute-t-elle.- Privatisation -“Arbres abattus” ou “toilettes qui débordent”: “voilà quelques exemples de ce qui pourrait se produire si le service des parcs ne disposait pas du personnel nécessaire”, affirme Emily Douce, de la NPCA.Nathan Vice était le seul serrurier du parc Yosemite avant d’apprendre son licenciement vendredi par mail, malgré “une très bonne évaluation de ses performances”. “En tant que serrurier, j’étais responsable de toutes les serrures du parc et de toutes les clés qui s’y rattachent”. Un poste primordial, notamment pour permettre l’accès d’équipes médicales ou de pompiers en cas de problème. “Ils se sont débarrassés des personnes essentielles et n’ont même pas examiné ce que je fais, qui je suis. (…) Nous ne sommes pas ici pour l’argent, nous sommes ici pour être au service du public et pour prendre soin de ces lieux”, témoigne cet homme de 42 ans. Aleksander Chmura, ancien gardien à Yosemite, craint quant à lui une “destruction, voire une privatisation des parcs”.”J’ai l’impression qu’ils vont inventer des excuses pour dire que les parcs ne peuvent pas fonctionner seuls et qu’il faut les privatiser. Nous ne pouvons laisser cela se produire”, conclut-il. Avec d’autres employés de parcs nationaux, ils ont intenté une action en justice pour contester leurs licenciements. 

Le Kremlin juge “prometteur” le dialogue Trump-Poutine

Le Kremlin a jugé dimanche “prometteur” le dialogue entre Vladimir Poutine et Donald Trump, à la veille du troisième anniversaire de l’assaut contre l’Ukraine et en plein revirement du président américain, qui se montre toujours plus hostile à l’égard de Kiev.Après avoir jugé l’Ukraine responsable du conflit, ouvert des pourparlers avec Moscou sans participation ukrainienne ou européenne, et qualifié son homologue Volodymyr Zelensky de “dictateur”, Donald Trump a dit samedi vouloir récupérer le montant de l’aide fournie depuis trois ans en obtenant accès aux ressources minières de l’Ukraine.Interrogé sur le revirement américain, le porte-parole du Kremlin a affiché sa satisfaction, alors que Moscou et Washington disent préparer un sommet des deux présidents et négocient sur l’avenir de l’Ukraine. “Le dialogue a lieu entre deux présidents vraiment remarquables. C’est prometteur. Il est important que rien ne vienne gêner la mise en oeuvre de leur volonté politique”, a déclaré Dmitri Peskov à la télévision russe.Il a jugé “compréhensible” l’hostilité de M. Trump à l’égard de M. Zelensky, ce dernier ayant accusé le président américain de vivre dans “un espace de désinformation” russe après qu’il eut accusé Kiev d’être responsable du conflit déclenché par la Russie le 24 février 2022.- “Mission” divine, selon Poutine -Un peu plus tôt, Vladimir Poutine avait marqué la Journée des défenseurs de la patrie, en jugeant que lui et son armée avait “une mission” divine: “défendre la Russie”. Il a donc promis de “renforcer” encore son armée, alors que le pays est déjà focalisé sur l’effort de guerre.”Le destin l’a voulu ainsi, Dieu l’a voulu ainsi, si je puis dire. Une mission aussi difficile qu’honorable – défendre la Russie – a été placée sur nos et vos épaules réunies”, a déclaré M. Poutine après avoir décoré des militaires sous les ors du Kremlin.Au-delà de la mise au pas de l’Ukraine, Vladimir Poutine veut une réorganisation de l’architecture sécuritaire européenne en éloignant et en affaiblissant l’Otan.Le retour de Donald Trump semble le conforter dans son souhait, Washington semblant vouloir se désengager du continent européen. Les Américains s’opposent à ce que Kiev rejoigne l’Alliance atlantique et sont favorables à des concessions territoriales ukrainiennes. M. Peskov a, lui, insisté sur le fait que la Russie ne “vendra jamais” les terres qu’elle occupe, soit environ 20% de l’Ukraine, signifiant que Moscou ne fera aucun compromis. – Zelensky entre deux feux -Pris entre deux feux, Volodymyr Zelensky a appelé dimanche à l’union en vue d’une “paix durable”. Il doit aussi s’exprimer devant la presse dans l’après-midi.”Nous devons faire de notre mieux en vue d’une paix durable et juste pour l’Ukraine. Ceci est possible avec l’unité de tous les partenaires: il faut la force de toute l’Europe, la force de l’Amérique, la force de tous ceux qui veulent une paix durable”, a-t-il dit sur Telegram.Confrontés à la menace russe et au revirement américain, les Européens, affaiblis, tentent de se mobiliser. Le Français Emmanuel Macron sera lundi à Washington, avant le Britannique Keir Starmer jeudi. L’Espagnol Pedro Sanchez se trouvera lundi à Kiev, tout comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Londres doit annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou. Depuis l’entretien téléphonique Trump-Poutine du 12 février suivi de pourparlers mardi entre ministres des Affaires étrangères à Ryad, le président américain s’en prend à M. Zelensky, tout en ménageant le président russe.Dans une initiative lourde de sous-entendus, les Etats-Unis ont proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution à l’occasion du 3e anniversaire de l’assaut russe, qui ne mentionne pas l’intégrité territoriale ukrainienne. “Une bonne idée”, selon l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vassili Nebenzia.- “On demande des terres rares” -Donald Trump réclame en outre un accès privilégié aux minerais stratégiques ukrainiens, en échange de l’aide versée pendant trois ans, un projet d’accord inacceptable pour Kiev car il ne comporte ni garanties de sécurité futures, ni promesse de poursuite de l’assistance militaire sur laquelle Kiev a compté jusqu’ici pour combattre un adversaire plus nombreux et mieux armé. “On demande des terres rares et du pétrole, n’importe quoi qu’on puisse obtenir”, a lancé samedi Donald Trump.Selon une source ukrainienne informée des négociations et interrogée par l’AFP, ce texte équivaut à “soutirer 500 milliards” de dollars à Kiev. Ce responsable a assuré que l’Ukraine avait proposé “des modifications”. Sur le terrain, la situation reste difficile pour l’Ukraine. L’armée russe a encore revendiqué dimanche la prise de deux localités dans l’Est: Oulakly et Novoandriïvka.Dans la nuit, l’Ukraine a aussi essuyé une attaque de drones “record” de 267 drones ennemis, selon l’armée de l’air, qui a indiqué que 138 avaient été abattus et que 119 autres étaient des leurres.L’armée a indiqué dans un communiqué séparé, que plusieurs régions, dont celle de Kiev, avaient été “touchées”. Tout au long de la nuit, les journalistes de l’AFP ont entendu la défense anti-aérienne ukrainienne en action à Kiev. Une attaque russe de missile a, en outre, tué samedi soir un homme et fait cinq blessés à Kryvyï Rig, selon les autorités régionales.

Le Kremlin juge “prometteur” le dialogue Trump-Poutine

Le Kremlin a jugé dimanche “prometteur” le dialogue entre Vladimir Poutine et Donald Trump, à la veille du troisième anniversaire de l’assaut contre l’Ukraine et en plein revirement du président américain, qui se montre toujours plus hostile à l’égard de Kiev.Après avoir jugé l’Ukraine responsable du conflit, ouvert des pourparlers avec Moscou sans participation ukrainienne ou européenne, et qualifié son homologue Volodymyr Zelensky de “dictateur”, Donald Trump a dit samedi vouloir récupérer le montant de l’aide fournie depuis trois ans en obtenant accès aux ressources minières de l’Ukraine.Interrogé sur le revirement américain, le porte-parole du Kremlin a affiché sa satisfaction, alors que Moscou et Washington disent préparer un sommet des deux présidents et négocient sur l’avenir de l’Ukraine. “Le dialogue a lieu entre deux présidents vraiment remarquables. C’est prometteur. Il est important que rien ne vienne gêner la mise en oeuvre de leur volonté politique”, a déclaré Dmitri Peskov à la télévision russe.Il a jugé “compréhensible” l’hostilité de M. Trump à l’égard de M. Zelensky, ce dernier ayant accusé le président américain de vivre dans “un espace de désinformation” russe après qu’il eut accusé Kiev d’être responsable du conflit déclenché par la Russie le 24 février 2022.- “Mission” divine, selon Poutine -Un peu plus tôt, Vladimir Poutine avait marqué la Journée des défenseurs de la patrie, en jugeant que lui et son armée avait “une mission” divine: “défendre la Russie”. Il a donc promis de “renforcer” encore son armée, alors que le pays est déjà focalisé sur l’effort de guerre.”Le destin l’a voulu ainsi, Dieu l’a voulu ainsi, si je puis dire. Une mission aussi difficile qu’honorable – défendre la Russie – a été placée sur nos et vos épaules réunies”, a déclaré M. Poutine après avoir décoré des militaires sous les ors du Kremlin.Au-delà de la mise au pas de l’Ukraine, Vladimir Poutine veut une réorganisation de l’architecture sécuritaire européenne en éloignant et en affaiblissant l’Otan.Le retour de Donald Trump semble le conforter dans son souhait, Washington semblant vouloir se désengager du continent européen. Les Américains s’opposent à ce que Kiev rejoigne l’Alliance atlantique et sont favorables à des concessions territoriales ukrainiennes. M. Peskov a, lui, insisté sur le fait que la Russie ne “vendra jamais” les terres qu’elle occupe, soit environ 20% de l’Ukraine, signifiant que Moscou ne fera aucun compromis. – Zelensky entre deux feux -Pris entre deux feux, Volodymyr Zelensky a appelé dimanche à l’union en vue d’une “paix durable”. Il doit aussi s’exprimer devant la presse dans l’après-midi.”Nous devons faire de notre mieux en vue d’une paix durable et juste pour l’Ukraine. Ceci est possible avec l’unité de tous les partenaires: il faut la force de toute l’Europe, la force de l’Amérique, la force de tous ceux qui veulent une paix durable”, a-t-il dit sur Telegram.Confrontés à la menace russe et au revirement américain, les Européens, affaiblis, tentent de se mobiliser. Le Français Emmanuel Macron sera lundi à Washington, avant le Britannique Keir Starmer jeudi. L’Espagnol Pedro Sanchez se trouvera lundi à Kiev, tout comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Londres doit annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou. Depuis l’entretien téléphonique Trump-Poutine du 12 février suivi de pourparlers mardi entre ministres des Affaires étrangères à Ryad, le président américain s’en prend à M. Zelensky, tout en ménageant le président russe.Dans une initiative lourde de sous-entendus, les Etats-Unis ont proposé à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution à l’occasion du 3e anniversaire de l’assaut russe, qui ne mentionne pas l’intégrité territoriale ukrainienne. “Une bonne idée”, selon l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vassili Nebenzia.- “On demande des terres rares” -Donald Trump réclame en outre un accès privilégié aux minerais stratégiques ukrainiens, en échange de l’aide versée pendant trois ans, un projet d’accord inacceptable pour Kiev car il ne comporte ni garanties de sécurité futures, ni promesse de poursuite de l’assistance militaire sur laquelle Kiev a compté jusqu’ici pour combattre un adversaire plus nombreux et mieux armé. “On demande des terres rares et du pétrole, n’importe quoi qu’on puisse obtenir”, a lancé samedi Donald Trump.Selon une source ukrainienne informée des négociations et interrogée par l’AFP, ce texte équivaut à “soutirer 500 milliards” de dollars à Kiev. Ce responsable a assuré que l’Ukraine avait proposé “des modifications”. Sur le terrain, la situation reste difficile pour l’Ukraine. L’armée russe a encore revendiqué dimanche la prise de deux localités dans l’Est: Oulakly et Novoandriïvka.Dans la nuit, l’Ukraine a aussi essuyé une attaque de drones “record” de 267 drones ennemis, selon l’armée de l’air, qui a indiqué que 138 avaient été abattus et que 119 autres étaient des leurres.L’armée a indiqué dans un communiqué séparé, que plusieurs régions, dont celle de Kiev, avaient été “touchées”. Tout au long de la nuit, les journalistes de l’AFP ont entendu la défense anti-aérienne ukrainienne en action à Kiev. Une attaque russe de missile a, en outre, tué samedi soir un homme et fait cinq blessés à Kryvyï Rig, selon les autorités régionales.

Le Hamas accuse Israël de mettre en péril la trêve à Gaza

Le Hamas a accusé Israël dimanche de mettre en péril la trêve à Gaza, dont la première phase expire dans quelques jours, en bloquant les libérations de prisonniers palestiniens tant que se poursuivront les “cérémonies humiliantes” autour des libérations d’otages.La décision annoncée par Israël de ne pas libérer samedi plus de 600 détenus en échange de six otages israéliens rend plus incertaine encore la suite du cessez-le-feu, dont la première phase s’achève le 1er mars sans que les termes de la deuxième étape aient été négociés. Parallèlement, Israël a annoncé avoir vidé de leurs 40.000 habitants trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, où l’armée mène une vaste opération depuis un mois, avec pour ordre de ne pas permettre leur retour.L’armée a aussi annoncé le déploiement d’une unité de chars à Jénine et affirmé qu’elle allait étendre encore ses opérations dans le nord du territoire. Dans la bande de Gaza, le Hamas a bien libéré samedi six Israéliens à l’occasion de ce qui devait être le septième échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, en vertu de l’accord entré en vigueur le 19 janvier pour une durée initiale de 42 jours.Mais, déjà assombri par la confusion qui a entouré le sort de l’otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin, cet échange a été marqué, comme les précédents, par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.Alors qu’était prévue en contrepartie la libération de 620 Palestiniens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l’issue d’une réunion sécuritaire qu’elle n’aurait pas lieu, en exigeant que “la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes”.Le Hamas a accusé Israël dimanche de “mettre en grave danger tout l’accord de trêve” et appelé les pays médiateurs, “en particulier les Etats-Unis”, à “faire pression sur l’ennemi” pour qu’il “relâche immédiatement ce groupe de prisonniers”.Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, des familles ont attendu en vain la libération de leurs proches.”Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu’à la libération de nos fils”, a affirmé Oumm Alaa, une femme venue attendre la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie.- Vidéo “dérangeante” -Deux premiers otages, encadrés par des combattants armés, avaient été libérés samedi matin à Rafah, dans le sud de Gaza: Tal Shoham, 40 ans, et Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza.La même scène s’est répétée à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération après 505 jours de captivité de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova lors de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.Samedi soir, la branche armée du mouvement islamiste a en outre publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages regardant la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.Le Forum des familles d’otages l’a qualifiée de “dérangeante” et dénoncé une “démonstration de cruauté particulièrement écoeurante”.Sur les 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 sont morts, selon l’armée israélienne.Depuis le début de la trêve, 29 otages israéliens, dont quatre décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.- Violation “cruelle” -Selon le Hamas, seuls quatre otages morts doivent encore être rendus à Israël durant la première phase de l’accord. Le mouvement s’est dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages restants durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Benjamin Netanyahu avait juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation “cruelle” du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu’un corps restitué la veille n’était pas comme annoncé celui de Shiri Bibas, capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Son autopsie et celle des deux enfants n’a révélé aucun indice “de blessure causée par un bombardement”, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l’Institut national de médecine légale.

Le Hamas accuse Israël de mettre en péril la trêve à Gaza

Le Hamas a accusé Israël dimanche de mettre en péril la trêve à Gaza, dont la première phase expire dans quelques jours, en bloquant les libérations de prisonniers palestiniens tant que se poursuivront les “cérémonies humiliantes” autour des libérations d’otages.La décision annoncée par Israël de ne pas libérer samedi plus de 600 détenus en échange de six otages israéliens rend plus incertaine encore la suite du cessez-le-feu, dont la première phase s’achève le 1er mars sans que les termes de la deuxième étape aient été négociés. Parallèlement, Israël a annoncé avoir vidé de leurs 40.000 habitants trois camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie occupée, où l’armée mène une vaste opération depuis un mois, avec pour ordre de ne pas permettre leur retour.L’armée a aussi annoncé le déploiement d’une unité de chars à Jénine et affirmé qu’elle allait étendre encore ses opérations dans le nord du territoire. Dans la bande de Gaza, le Hamas a bien libéré samedi six Israéliens à l’occasion de ce qui devait être le septième échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, en vertu de l’accord entré en vigueur le 19 janvier pour une durée initiale de 42 jours.Mais, déjà assombri par la confusion qui a entouré le sort de l’otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin, cet échange a été marqué, comme les précédents, par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.Alors qu’était prévue en contrepartie la libération de 620 Palestiniens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l’issue d’une réunion sécuritaire qu’elle n’aurait pas lieu, en exigeant que “la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes”.Le Hamas a accusé Israël dimanche de “mettre en grave danger tout l’accord de trêve” et appelé les pays médiateurs, “en particulier les Etats-Unis”, à “faire pression sur l’ennemi” pour qu’il “relâche immédiatement ce groupe de prisonniers”.Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, des familles ont attendu en vain la libération de leurs proches.”Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu’à la libération de nos fils”, a affirmé Oumm Alaa, une femme venue attendre la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie.- Vidéo “dérangeante” -Deux premiers otages, encadrés par des combattants armés, avaient été libérés samedi matin à Rafah, dans le sud de Gaza: Tal Shoham, 40 ans, et Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza.La même scène s’est répétée à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération après 505 jours de captivité de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova lors de l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.Samedi soir, la branche armée du mouvement islamiste a en outre publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages regardant la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.Le Forum des familles d’otages l’a qualifiée de “dérangeante” et dénoncé une “démonstration de cruauté particulièrement écoeurante”.Sur les 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 sont morts, selon l’armée israélienne.Depuis le début de la trêve, 29 otages israéliens, dont quatre décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.- Violation “cruelle” -Selon le Hamas, seuls quatre otages morts doivent encore être rendus à Israël durant la première phase de l’accord. Le mouvement s’est dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages restants durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Benjamin Netanyahu avait juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation “cruelle” du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu’un corps restitué la veille n’était pas comme annoncé celui de Shiri Bibas, capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Son autopsie et celle des deux enfants n’a révélé aucun indice “de blessure causée par un bombardement”, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l’Institut national de médecine légale.

Kremlin hails Putin-Trump dialogue as promising

The Kremlin on Sunday hailed dialogue between Donald Trump and Vladimir Putin — two “extraordinary” presidents — as “promising”, and vowed it would “never” give up territory seized in eastern Ukraine.Trump broke with Western policy earlier this month by phoning Putin to discuss how to end the Ukraine conflict — a call hailed by Moscow as ending three years of isolation for the Kremlin leader since he launched his full-scale offensive in February 2022.Top Russian and US officials then met in Saudi Arabia last week to discuss a “restoration” of ties and start a discussion on a possible Ukraine ceasefire — all without the involvement of Kyiv or Europe.”This is a dialogue between two extraordinary presidents,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov told state TV on Sunday.”That’s promising,” he added.”It is important that nothing prevents us from realising the political will of the two heads of state.”Trump’s overtures to Moscow have triggered alarm in Kyiv and across Europe.But it is unclear whether his moves will be able to bring Moscow and Kyiv closer to a truce.Peskov on Sunday ruled out any territorial concessions as part of a settlement.”The people decided to join Russia a long time ago,” he said, referring to Moscow-staged votes in eastern Ukraine held amid the offensive that were slammed as bogus by Kyiv, the West and international monitors. “No one will ever sell off these territories. That’s the most important thing.”- ‘God willed it’ -Putin said God and fate had entrusted him and his army with “the mission” to defend Russia.”Fate willed it so, God willed it so, if I may say so. A mission as difficult as it is honourable — defending Russia — has been placed on our and your shoulders together,” he told servicemen who have fought in Ukraine. Russia was on Sunday marking “Defender of the Fatherland Day” — a holiday hailing soldiers and veterans — a day before the three-year anniversary of the start of its full-scale offensive.”Today, at the risk of their lives and with courage, they are resolutely defending their homeland, national interests and Russia’s future,” Putin said in a video released by the Kremlin.Moscow’s army had overnight launched a record 267 attack drones at Ukraine, Kyiv’s air force said.Among them, 138 were intercepted by air defence and 119 were “lost”.Ukraine did not say what happened to the remaining 10 but a separate armed forces statement on Telegram said several regions, Kyiv included, had been “hit”.AFP journalists in the Ukrainian capital heard air defence systems in operation throughout the night.- ‘Inappropriate remarks’ -Amid his outreach to Moscow, Trump has also verbally attacked Ukraine’s leader, Volodymyr Zelensky falsely claiming Kyiv started the war and that Zelensky was hugely unpopular at home.The bitter war of words has threatened to undermine Western support for Kyiv at a critical juncture in the conflict.Zelensky on Sunday called for the Western coalition that has been helping Kyiv fend off the Russian offensive for the last three years to hold strong.”We must do our best to achieve a lasting and just peace for Ukraine. This is possible with the unity of all partners: we need the strength of the whole of Europe, the strength of America, the strength of all those who want lasting peace,” Zelensky said on Telegram.Moscow has revelled in the spat between Trump and Zelensky.”Zelensky makes inappropriate remarks addressed to the head of state. He does it repeatedly,” Peskov said Sunday.”No president would tolerate that kind of treatment. So his (Trump’s) reaction is completely quite understandable.”Scrambling to respond to Trump’s dramatic policy reversal, French President Emmanuel Macron and British Prime Minister Keir Starmer will travel to Washington next week to make the case for supporting Ukraine.

Attentat mortel à Mulhouse: quatre personnes en garde à vue, dont l’assaillant

Quatre personnes étaient en garde à vue dimanche dans l’enquête sur l’attentat perpétré samedi près d’un marché à Mulhouse, dont l’assaillant qui a tué un passant et blessé des agents et policiers municipaux. Le suspect principal âgé de 37 ans, né en Algérie et en situation irrégulière en France, avait été interpellé peu après l’attaque au couteau qui coûté la vie à un Portugais de 69 ans, et blessé deux agents du stationnement et des policiers municipaux, aux cris de “Allah Akbar”.Brahim A. était toujours en garde à vue dimanche, tout comme trois autres personnes, a indiqué à l’AFP le Parquet national antiterroriste (Pnat).La garde à vue de l’assaillant “sera prolongée dans l’après-midi”, a précisé le Pnat à la mi-journée. “Deux personnes” de son “entourage familial” ont été placées en garde à vue samedi, et une troisième, son hébergeur, l’a été dimanche matin, a détaillé le parquet antiterroriste dans un communiqué.  Le président Emmanuel Macron a dénoncé samedi, en marge du Salon de l’agriculture, un “acte de terrorisme”, tandis que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a mis en cause l’absence de coopération de l’Algérie. L’attaque s’est produite samedi après-midi dans le quartier animé du marché du canal couvert à Mulhouse. En l’espace d'”une dizaine de minutes”, entre 15H40 et 15H50, l’assaillant armé d’un couteau et d’un tournevis a blessé très grièvement deux agents du stationnement de la mairie, avait détaillé samedi soir Bruno Retailleau, devant l’Hôtel de police de la cité alsacienne.Brahim A. s’en était ensuite pris à un passant, un Portugais âgé de 69 ans, qu’il a blessé mortellement.L’assaillant a été ensuite poursuivi par des policiers municipaux qui sont parvenus à le maîtriser sans faire usage d’arme à feu.Sept personnes ont été blessées.Deux agents du stationnement, dont un grièvement blessé, ont été hospitalisés. Leur pronostic vital n’était pas engagé dimanche, selon le Pnat.Cinq policiers municipaux ont aussi été légèrement blessés.- “Profil schizophrène” – L’enquête, initialement ouverte pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste, a été étendue dimanche à l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste criminelle.Fiché au “FSPRT”, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, l’assaillant est également sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il avait été interpellé fin 2023 peu après le massacre du 7 octobre 2023 en Israël, puis condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme.Dans le cadre de cette procédure, il avait fait l’objet d’une expertise “qui avait détecté un profil schizophrène”, selon le ministre de l’Intérieur, pour lequel “la dimension psychiatrique” est “sans doute une autre cause d’explication” de son passage à l’acte samedi. A ce stade, son état de santé est toutefois jugé compatible avec une garde à vue.A sa sortie de prison, l’homme avait été placé dans un centre de rétention administrative mais l’Algérie a refusé de le reprendre “à dix reprises”, d’après M. Retailleau. Il avait ensuite été assigné à résidence avec une obligation quotidienne de pointer au commissariat. Samedi, il était arrivé à “14H26” au commissariat, mais n’avait pas pointé, comme il avait l’obligation de le faire, selon le ministre de l’Intérieur. “Une fois de plus, c’est le terrorisme islamiste qui a frappé. Et, une fois de plus, j’ajoute que ce sont les désordres migratoires qui sont aussi à l’origine de cet acte terroriste”, a lancé M. Retailleau samedi soir sur TF1, pour qui il faut instaurer “un rapport de forces” avec l’Algérie.Un conseil interministériel de contrôle de l’immigration, qui avait été convoqué avant l’attaque de Mulhouse par le Premier ministre François Bayrou, se réunit mercredi. Le précédent attentat signalé en France remontait au mois dernier, lorsqu’un homme de 32 ans avait blessé au couteau une personne en criant “Allah Akbar” dans un supermarché d’Apt (Vaucluse).Le dernier attentat mortel islamiste en France date de décembre 2023, quand un Franco-Iranien a tué au couteau un touriste et blessé deux autres personnes, près de la tour Eiffel.

Attentat mortel à Mulhouse: quatre personnes en garde à vue, dont l’assaillant

Quatre personnes étaient en garde à vue dimanche dans l’enquête sur l’attentat perpétré samedi près d’un marché à Mulhouse, dont l’assaillant qui a tué un passant et blessé des agents et policiers municipaux. Le suspect principal âgé de 37 ans, né en Algérie et en situation irrégulière en France, avait été interpellé peu après l’attaque au couteau qui coûté la vie à un Portugais de 69 ans, et blessé deux agents du stationnement et des policiers municipaux, aux cris de “Allah Akbar”.Brahim A. était toujours en garde à vue dimanche, tout comme trois autres personnes, a indiqué à l’AFP le Parquet national antiterroriste (Pnat).La garde à vue de l’assaillant “sera prolongée dans l’après-midi”, a précisé le Pnat à la mi-journée. “Deux personnes” de son “entourage familial” ont été placées en garde à vue samedi, et une troisième, son hébergeur, l’a été dimanche matin, a détaillé le parquet antiterroriste dans un communiqué.  Le président Emmanuel Macron a dénoncé samedi, en marge du Salon de l’agriculture, un “acte de terrorisme”, tandis que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a mis en cause l’absence de coopération de l’Algérie. L’attaque s’est produite samedi après-midi dans le quartier animé du marché du canal couvert à Mulhouse. En l’espace d'”une dizaine de minutes”, entre 15H40 et 15H50, l’assaillant armé d’un couteau et d’un tournevis a blessé très grièvement deux agents du stationnement de la mairie, avait détaillé samedi soir Bruno Retailleau, devant l’Hôtel de police de la cité alsacienne.Brahim A. s’en était ensuite pris à un passant, un Portugais âgé de 69 ans, qu’il a blessé mortellement.L’assaillant a été ensuite poursuivi par des policiers municipaux qui sont parvenus à le maîtriser sans faire usage d’arme à feu.Sept personnes ont été blessées.Deux agents du stationnement, dont un grièvement blessé, ont été hospitalisés. Leur pronostic vital n’était pas engagé dimanche, selon le Pnat.Cinq policiers municipaux ont aussi été légèrement blessés.- “Profil schizophrène” – L’enquête, initialement ouverte pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste, a été étendue dimanche à l’infraction d’association de malfaiteurs terroriste criminelle.Fiché au “FSPRT”, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, l’assaillant est également sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Il avait été interpellé fin 2023 peu après le massacre du 7 octobre 2023 en Israël, puis condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme.Dans le cadre de cette procédure, il avait fait l’objet d’une expertise “qui avait détecté un profil schizophrène”, selon le ministre de l’Intérieur, pour lequel “la dimension psychiatrique” est “sans doute une autre cause d’explication” de son passage à l’acte samedi. A ce stade, son état de santé est toutefois jugé compatible avec une garde à vue.A sa sortie de prison, l’homme avait été placé dans un centre de rétention administrative mais l’Algérie a refusé de le reprendre “à dix reprises”, d’après M. Retailleau. Il avait ensuite été assigné à résidence avec une obligation quotidienne de pointer au commissariat. Samedi, il était arrivé à “14H26” au commissariat, mais n’avait pas pointé, comme il avait l’obligation de le faire, selon le ministre de l’Intérieur. “Une fois de plus, c’est le terrorisme islamiste qui a frappé. Et, une fois de plus, j’ajoute que ce sont les désordres migratoires qui sont aussi à l’origine de cet acte terroriste”, a lancé M. Retailleau samedi soir sur TF1, pour qui il faut instaurer “un rapport de forces” avec l’Algérie.Un conseil interministériel de contrôle de l’immigration, qui avait été convoqué avant l’attaque de Mulhouse par le Premier ministre François Bayrou, se réunit mercredi. Le précédent attentat signalé en France remontait au mois dernier, lorsqu’un homme de 32 ans avait blessé au couteau une personne en criant “Allah Akbar” dans un supermarché d’Apt (Vaucluse).Le dernier attentat mortel islamiste en France date de décembre 2023, quand un Franco-Iranien a tué au couteau un touriste et blessé deux autres personnes, près de la tour Eiffel.