India bowl out Pakistan for 241 after Shakeel-Rizwan stand

Saud Shakeel and skipper Mohammad Rizwan hit gritty knocks to help Pakistan to 241 all out against arch-rivals India in a key Champions Trophy clash on Sunday in Dubai.Defending champions Pakistan elected to bat first in the Group A match which is a ‘must-win’ for them after they lost to New Zealand in the 50-over tournament opener on Wednesday.A defeat to India, who won their first match against Bangladesh, will severely dent Pakistan’s chances of making the semi-finals.They stuttered after the left-handed Shakeel, who hit 62, and Rizwan, who made 46, added 104 together in a slow but solid third-wicket partnership.But a late cameo by left-hander Khushdil Shah boosted the Pakistan total on what seems like a sluggish pitch.Khushdil was the last batsman out for 38 as the innings folded on 49.4 overs.Left-arm wrist spinner Kuldeep Yadav returned figures of 3-40.India refused to tour hosts Pakistan in the eight-nation tournament and instead have been allowed to play all their matches at the Dubai International Stadium. A full house was expected but there were empty seats on view during the Pakistan innings.The Pakistan openers began cautiously despite a wayward start by Indian pace spearhead Mohammed Shami who bowled five wides in an 11-ball first over.Babar Azam hit Harshit Rana for two boundaries in the fourth over with the second hit coming off a classic cover drive from the former captain.Shami, who has recovered from an injury and returned figures of 5-53 in the team’s first win over Bangladesh, seemed to struggle with his ankle in his third over and left the field, returning soon after to India’s great relief.Azam hit a couple of crisp boundaries including one off Hardik Pandya but the bowler had his revenge when he got the star batsman caught behind for 23.Fellow opener Imam-ul-Haq was run out in the next over after a direct throw from Axar Patel had him out for 10.Shakeel and Rizwan got their heads down as Pakistan managed just one boundary in nearly 10 overs.Rizwan broke the shackles with a crashing four off Ravindra Jadeja and the left-handed Saud followed it up with two more off Kuldeep as the pair changed gears.Rizwan survived a reprieve on 44 when Rana dropped a difficult catch at long-on off Pandya but the fielder looked relieved when Axar bowled the Pakistan captain in the next over.Shakeel, dropped on 57, went in the next over from Pandya, holing out to midwicket.Wickets kept tumbling with Kuldeep striking twice in two balls. Khushdil, however, showed intent with two sixes in his 39-ball knock and gave Pakistan a hope of winning against their greatest rivals.The top two teams from the two groups will make the semi-finals.

Le pape, dans un état critique, se dit confiant en ses traitements

Le pape, dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, a passé une nuit “tranquille”, a assuré dimanche matin le Vatican sur Telegram, François disant poursuivre “avec confiance” son hospitalisation et ses traitements.Des sources vaticanes ont précisé qu’il n’avait pas reçu de nouvelle transfusion sanguine, comme samedi, mais qu’il recevait encore de l’oxygène et que de nouveaux examens avaient été effectués dont les résultats seraient connus dans la soirée.Le chef de l’Eglise catholique est hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie des deux poumons et son état s’est dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, selon le dernier bulletin de santé.”Les analyses de sang effectuées ont également révélé une thrombopénie (baisse du nombre de plaquettes sanguines), associée à une anémie, qui a nécessité l’administration d’une transfusion sanguine”, selon le même bulletin.Le souverain pontife argentin de 88 ans, pour lequel le diagnostic des médecins était “réservé” et son état de santé “critique” samedi soir, a voulu envoyer un message rassurant, dans le texte de la prière dominicale de l’Angélus.”Je poursuis avec confiance mon hospitalisation (…) en suivant les traitements nécessaires; et le repos fait aussi partie de la thérapie”, a écrit le pape dans ce texte rédigé ces “derniers jours”, selon une source vaticane, donc vraisemblablement avant l’aggravation de samedi.Dès vendredi après-midi les médecins qui s’occupent du pape avaient mis en garde sur la fragilité de son état.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, avait-il expliqué.- Prochains jours “déterminants” -“La situation est devenue plus préoccupante”, a déclaré le virologue Fabrizio Pregliasco, cité dimanche par le quotidien La Stampa.”L’âge du Saint-Père, ainsi que les antécédents de santé, comme par exemple la bronchite asthmatique, pourraient avoir compliqué les choses et pas qu’un peu”, précise-t-il.”Il faut espérer que la thérapie antibiotique fonctionne pour éviter le risque d’une septicémie (…) qui peut avoir une issue fatale. Le pape est certainement entre de bonnes mains mais les prochaines heures et les prochains jours seront déterminants”, estime l’expert.- Prières pour le pape -Le cardinal italien Baldo Reina, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, a annoncé pour dimanche après-midi une prière dédiée au pape François dans la basilique de Saint-Jean de Latran pour que le “Seigneur (…) le soutienne de sa grâce et le remplisse de la force nécessaire pour traverser ce moment d’épreuve”, a-t-il dit.”Le pape François, même s’il est dans un lit d’hôpital, nous le sentons proche de nous, présent au milieu de nous”, a déclaré Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du dicastère pour l’Evangélisation, qui a remplacé le pape lors d’une cérémonie dimanche matin.”Je prie pour lui, pour sa santé, parce que c’est une personne spéciale pour nous tous’, a déclaré à l’AFP-TV Ilde Zito, une enseignante italienne.D’autres responsables religieux et politiques ont dit prier pour le pape, dont le président américain Donald Trump qui “est informé” de la situation, a fait savoir la Maison Blanche.Depuis samedi soir les internautes ont aussi posté des centaines de messages disant prier pour François, beaucoup mettant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François a été hospitalisé pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

Le pape, dans un état critique, se dit confiant en ses traitements

Le pape, dans un état critique avec une pneumonie des deux poumons, a passé une nuit “tranquille”, a assuré dimanche matin le Vatican sur Telegram, François disant poursuivre “avec confiance” son hospitalisation et ses traitements.Des sources vaticanes ont précisé qu’il n’avait pas reçu de nouvelle transfusion sanguine, comme samedi, mais qu’il recevait encore de l’oxygène et que de nouveaux examens avaient été effectués dont les résultats seraient connus dans la soirée.Le chef de l’Eglise catholique est hospitalisé depuis le 14 février pour une pneumonie des deux poumons et son état s’est dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée qui a nécessité la mise sous oxygène à haut débit”, selon le dernier bulletin de santé.”Les analyses de sang effectuées ont également révélé une thrombopénie (baisse du nombre de plaquettes sanguines), associée à une anémie, qui a nécessité l’administration d’une transfusion sanguine”, selon le même bulletin.Le souverain pontife argentin de 88 ans, pour lequel le diagnostic des médecins était “réservé” et son état de santé “critique” samedi soir, a voulu envoyer un message rassurant, dans le texte de la prière dominicale de l’Angélus.”Je poursuis avec confiance mon hospitalisation (…) en suivant les traitements nécessaires; et le repos fait aussi partie de la thérapie”, a écrit le pape dans ce texte rédigé ces “derniers jours”, selon une source vaticane, donc vraisemblablement avant l’aggravation de samedi.Dès vendredi après-midi les médecins qui s’occupent du pape avaient mis en garde sur la fragilité de son état.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, avait-il expliqué.- Prochains jours “déterminants” -“La situation est devenue plus préoccupante”, a déclaré le virologue Fabrizio Pregliasco, cité dimanche par le quotidien La Stampa.”L’âge du Saint-Père, ainsi que les antécédents de santé, comme par exemple la bronchite asthmatique, pourraient avoir compliqué les choses et pas qu’un peu”, précise-t-il.”Il faut espérer que la thérapie antibiotique fonctionne pour éviter le risque d’une septicémie (…) qui peut avoir une issue fatale. Le pape est certainement entre de bonnes mains mais les prochaines heures et les prochains jours seront déterminants”, estime l’expert.- Prières pour le pape -Le cardinal italien Baldo Reina, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, a annoncé pour dimanche après-midi une prière dédiée au pape François dans la basilique de Saint-Jean de Latran pour que le “Seigneur (…) le soutienne de sa grâce et le remplisse de la force nécessaire pour traverser ce moment d’épreuve”, a-t-il dit.”Le pape François, même s’il est dans un lit d’hôpital, nous le sentons proche de nous, présent au milieu de nous”, a déclaré Mgr Rino Fisichella, pro-préfet du dicastère pour l’Evangélisation, qui a remplacé le pape lors d’une cérémonie dimanche matin.”Je prie pour lui, pour sa santé, parce que c’est une personne spéciale pour nous tous’, a déclaré à l’AFP-TV Ilde Zito, une enseignante italienne.D’autres responsables religieux et politiques ont dit prier pour le pape, dont le président américain Donald Trump qui “est informé” de la situation, a fait savoir la Maison Blanche.Depuis samedi soir les internautes ont aussi posté des centaines de messages disant prier pour François, beaucoup mettant une photo de l’évêque de Rome seul sur la place Saint-Pierre lors de la pandémie de Covid-19.François a été hospitalisé pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.

Tens of thousands vow support for Lebanon’s Hezbollah at slain leader’s funeral

Tens of thousands of black-clad mourners vowed support for Hezbollah at the Beirut funeral of slain leader Hassan Nasrallah on Sunday, after the group was dealt major blows in its last round of hostilities with Israel.Women wailed as a truck carrying the coffins of Nasrallah and Hashem Safieddine — Nasrallah’s chosen successor killed in another Israeli air strike — slowly moved through the crowd, topped with two black turbans and draped in Hezbollah’s yellow flag.The September killing of the charismatic leader, who led Hezbollah for more than three decades, in a massive Israeli strike dealt a heavy blow to the Iran-backed group.But Hezbollah, which dominated Lebanon’s politics for decades, has long had a support base in the country’s majority Shiite Muslim community.As the funeral began at the Camille Chamoun Sports City Stadium, Israeli warplanes flew at a low altitude over Beirut in what Defence Minister Israel Katz said was a “clear message” against anyone who threatens Israel.In a televised address to the ceremony, Nasrallah’s successor Naim Qassem said Hezbollah would keep following his “path” and rejected any control of “tyrant America” over Lebanon.”The resistance is not over, the resistance is still present and ready” to face Israel, he said.Nasrallah speeches were blasted as the mourners raised their fists in the air and chanted “We are at your service, Nasrallah” and “We are loyal to the promise, Nasrallah”.Men, women and children walked in the biting cold to reach the site of the ceremony, that was delayed for months over security concerns.One of them was Umm Mahdi, 55, who had come to see Nasrallah “one last time and see his shrine”.”This is the least we can do for Sayyed, who gave up everything,” she added, using an honorific.AFP correspondents at the stadium, which organisers said could accommodate roughly 78,000 people, was fully packed.- ‘Heroes of the resistance’ -As crowds gathered, the official National News Agency (NNA) reported Israeli strikes in Lebanon’s south, including a location about 20 kilometres (12 miles) from the border, but also in the east.Israel’s military said it had struck “sites containing rocket launchers and weapons” in those areas.The Israeli army in a tweet ahead of the start of the funeral said “the world is a better place”. Israel has carried out multiple strikes in Lebanon since a November 27 ceasefire deal with Hezbollah ended more than a year of hostilities including two months of all-out war.The funeral comes days after the deadline for Israel to withdraw from Lebanon’s south, with Israeli troops pulling out from all but five locations. Both sides have accused each other of violating the truce.President Joseph Aoun asked parliament speaker Nabih Berri, a Hezbollah ally, to represent him at the ceremony, while Prime Minister Nawaf Salam was to be represented by a minister.Hezbollah’s weakening in the war was widely seen as having contributed to the election of Aoun, who named Salam as his premier last month after two years of leadership vacuum.Iran’s parliament speaker Mohammad Bagher Ghalibaf and Foreign Minister Abbas Araghchi were in attendance, with representatives of Iraq’s main pro-Iran factions also expected to come.Araghchi, in a speech from Beirut, described the slain leaders as “two heroes of the resistance” and vowed that “the path of resistance will continue”.Sam Heller of the Century Foundation think-tank said it was “important for the group to demonstrate that it remains a major social and political force, despite some of the setbacks it’s been dealt”.Since Saturday, roads into Beirut have been clogged with carloads of supporters travelling in from Hezbollah’s other power centres in south and east Lebanon.Khouloud Hamieh, 36, came from the east to mourn the leader that she said was “dearest to our souls”.Despite the cold weather and massive crowds, she said she would not have missed the funeral for anything.- ‘Dearest to our souls’ -A funeral procession will take place to the site near the airport highway where Nasrallah will be buried. Safieddine will be interred in his southern hometown of Deir Qanun al-Nahr on Monday.Hezbollah’s Al-Manar television said the movement deployed 25,000 members for crowd control. A security source said 4,000 troops and security personnel were on duty.Civil aviation authorities said Beirut airport would close exceptionally for four hours.A founding member of Hezbollah in 1982, Nasrallah won renown around the Arab world in May 2000 when Israel ended its 22-year occupation of south Lebanon under relentless attack by the group under his leadership.In the decades since, Lebanese have been divided over Hezbollah, with many criticising the group for initiating hostilities with Israel in support of Palestinian militant group Hamas.

Viticulture: à Cognac, la réalité virtuelle au service de la taille des vignes

“Fais comme dans un rang”: casque immersif sur la tête et manette-sécateur en main, l’apprentie vigneronne élague le cep virtuel grâce à une simulation conçue en Charente pour former les futurs tailleurs de vigne et “décomplexifier” ce geste ancestral, “fondamental” en viticulture.Dans une salle de classe de l’Institut de Richemont, près de Cognac, l’étudiante en BTS manie les boutons avec doigté pour tailler un pied parfaitement modélisé, écourtant un sarment, comptant le nombre d'”yeux” (bourgeons) nécessaires.”Essaie de tailler en respectant les trajets de sève”, conseille son formateur Laurent Mabille, ingénieur agronome. “Fais comme si tu étais dans un rang.”Un écran de contrôle permet d’observer l’opération, avec le droit à l’erreur permis par ce logiciel baptisé Ampelos, du nom d’un personnage de la mythologie grecque proche de Dionysos, dieu du vin.”C’est la même sensation” que dans les vignes, témoigne Lola Billy, 20 ans, qui aspire à devenir vigneronne comme ses oncles. Et en cas de mauvaise coupe, “on peut revenir en arrière pour comprendre les erreurs qu’on fait, donc c’est assez impressionnant”.Dans la foulée, exercice appliqué dans des vignes de la maison de cognac Martell, mises à la disposition des étudiants: sous un soleil d’hiver, ces derniers jouent du sécateur sur de vrais ceps.”Grâce à la réalité virtuelle”, se réjouit Laurent Mabille, “on peut permettre à des apprenants débutants, à tout type de public même, d’apprendre à tailler”.- “Décomplexifier” -La simulation permet d’esquiver la saisonnalité et l’aléa météorologique: on peut enseigner toute l’année, alors que cette manipulation est en principe cantonnée aux mois d’hiver. “Et puis ça permet de décomplexifier ce geste technique qui peut être appréhendé comme difficile”, dit le formateur, rappelant qu’il faut en principe “plusieurs années” pour exercer un bon tailleur.Pour lui, “ce n’est pas gadget: c’est comme les simulations pour les pilotes de ligne, cela valide des compétences”.Ampelos pousse notamment à corriger les postures inadéquates sources de douleurs pour le tailleur, à visualiser la circulation de la sève dans le cep et, à terme, donnera un aperçu de son évolution d’une année sur l’autre en fonction de la taille virtuelle, explique Romain Soulié, cofondateur du studio Nyx, près d’Angoulême.Dans le cadre d’un consortium baptisé Vinum et doté d’un budget de 2,4 millions d’euros, incluant aussi le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) ou encore la maison de cognac Hennessy (groupe LVMH), ce studio informatique a lancé Ampelos en 2024, puisant dans des innovations issues du jeu vidéo.Des technologies qui sont “dans l’ADN” des aspirants vignerons, se félicite Yannick Laurent, directeur de l’Institut de Richemont, qui accueille plus de 300 étudiants et a investi “quelques milliers d’euros” pour la licence logicielle et le matériel.- Applicable à d’autres vignobles -“C’est complémentaire d’avoir cet outil virtuel et puis d’aller sur le terrain”, estime-t-il, décrivant la viticulture comme une culture “ancestrale” capable de “s’adapter”.Pour Mathilde Boisseau, directrice vigne et vin d’Hennessy, la taille est une “opération fondamentale”, notamment pour allonger la durée de vie des vignes et pour “ralentir l’arrivée des maladies du bois”, qui représentent environ 5 à 10% des ceps improductifs.Le géant du cognac, qui a fourni une parcelle à numériser, pourrait recourir au logiciel dans le cadre des ateliers destinés à ses 1.600 viticulteurs partenaires.D’autres vignobles pourraient en bénéficier, précise de son côté Romain Soulié: outre des vignes de Cognac et de Bourgogne déjà modélisées avec un grand souci du détail (un million de polygones par cep), la Champagne et l’Alsace vont suivre. Et le changement climatique, en étendant la viticulture à des régions nouvelles, va susciter un important besoin de formation.”On va commencer à planter des vignes ailleurs que les vignobles traditionnels, et il va falloir former les gens (de ces) terroirs”, souligne Romain Soulié, qui présentera le logiciel au Salon de l’Agriculture débutant samedi à Paris.”C’est une innovation applicable au monde entier”, résume Mathilde Boisseau.

Viticulture: à Cognac, la réalité virtuelle au service de la taille des vignes

“Fais comme dans un rang”: casque immersif sur la tête et manette-sécateur en main, l’apprentie vigneronne élague le cep virtuel grâce à une simulation conçue en Charente pour former les futurs tailleurs de vigne et “décomplexifier” ce geste ancestral, “fondamental” en viticulture.Dans une salle de classe de l’Institut de Richemont, près de Cognac, l’étudiante en BTS manie les boutons avec doigté pour tailler un pied parfaitement modélisé, écourtant un sarment, comptant le nombre d'”yeux” (bourgeons) nécessaires.”Essaie de tailler en respectant les trajets de sève”, conseille son formateur Laurent Mabille, ingénieur agronome. “Fais comme si tu étais dans un rang.”Un écran de contrôle permet d’observer l’opération, avec le droit à l’erreur permis par ce logiciel baptisé Ampelos, du nom d’un personnage de la mythologie grecque proche de Dionysos, dieu du vin.”C’est la même sensation” que dans les vignes, témoigne Lola Billy, 20 ans, qui aspire à devenir vigneronne comme ses oncles. Et en cas de mauvaise coupe, “on peut revenir en arrière pour comprendre les erreurs qu’on fait, donc c’est assez impressionnant”.Dans la foulée, exercice appliqué dans des vignes de la maison de cognac Martell, mises à la disposition des étudiants: sous un soleil d’hiver, ces derniers jouent du sécateur sur de vrais ceps.”Grâce à la réalité virtuelle”, se réjouit Laurent Mabille, “on peut permettre à des apprenants débutants, à tout type de public même, d’apprendre à tailler”.- “Décomplexifier” -La simulation permet d’esquiver la saisonnalité et l’aléa météorologique: on peut enseigner toute l’année, alors que cette manipulation est en principe cantonnée aux mois d’hiver. “Et puis ça permet de décomplexifier ce geste technique qui peut être appréhendé comme difficile”, dit le formateur, rappelant qu’il faut en principe “plusieurs années” pour exercer un bon tailleur.Pour lui, “ce n’est pas gadget: c’est comme les simulations pour les pilotes de ligne, cela valide des compétences”.Ampelos pousse notamment à corriger les postures inadéquates sources de douleurs pour le tailleur, à visualiser la circulation de la sève dans le cep et, à terme, donnera un aperçu de son évolution d’une année sur l’autre en fonction de la taille virtuelle, explique Romain Soulié, cofondateur du studio Nyx, près d’Angoulême.Dans le cadre d’un consortium baptisé Vinum et doté d’un budget de 2,4 millions d’euros, incluant aussi le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) ou encore la maison de cognac Hennessy (groupe LVMH), ce studio informatique a lancé Ampelos en 2024, puisant dans des innovations issues du jeu vidéo.Des technologies qui sont “dans l’ADN” des aspirants vignerons, se félicite Yannick Laurent, directeur de l’Institut de Richemont, qui accueille plus de 300 étudiants et a investi “quelques milliers d’euros” pour la licence logicielle et le matériel.- Applicable à d’autres vignobles -“C’est complémentaire d’avoir cet outil virtuel et puis d’aller sur le terrain”, estime-t-il, décrivant la viticulture comme une culture “ancestrale” capable de “s’adapter”.Pour Mathilde Boisseau, directrice vigne et vin d’Hennessy, la taille est une “opération fondamentale”, notamment pour allonger la durée de vie des vignes et pour “ralentir l’arrivée des maladies du bois”, qui représentent environ 5 à 10% des ceps improductifs.Le géant du cognac, qui a fourni une parcelle à numériser, pourrait recourir au logiciel dans le cadre des ateliers destinés à ses 1.600 viticulteurs partenaires.D’autres vignobles pourraient en bénéficier, précise de son côté Romain Soulié: outre des vignes de Cognac et de Bourgogne déjà modélisées avec un grand souci du détail (un million de polygones par cep), la Champagne et l’Alsace vont suivre. Et le changement climatique, en étendant la viticulture à des régions nouvelles, va susciter un important besoin de formation.”On va commencer à planter des vignes ailleurs que les vignobles traditionnels, et il va falloir former les gens (de ces) terroirs”, souligne Romain Soulié, qui présentera le logiciel au Salon de l’Agriculture débutant samedi à Paris.”C’est une innovation applicable au monde entier”, résume Mathilde Boisseau.

Viticulture: à Cognac, la réalité virtuelle au service de la taille des vignes

“Fais comme dans un rang”: casque immersif sur la tête et manette-sécateur en main, l’apprentie vigneronne élague le cep virtuel grâce à une simulation conçue en Charente pour former les futurs tailleurs de vigne et “décomplexifier” ce geste ancestral, “fondamental” en viticulture.Dans une salle de classe de l’Institut de Richemont, près de Cognac, l’étudiante en BTS manie les boutons avec doigté pour tailler un pied parfaitement modélisé, écourtant un sarment, comptant le nombre d'”yeux” (bourgeons) nécessaires.”Essaie de tailler en respectant les trajets de sève”, conseille son formateur Laurent Mabille, ingénieur agronome. “Fais comme si tu étais dans un rang.”Un écran de contrôle permet d’observer l’opération, avec le droit à l’erreur permis par ce logiciel baptisé Ampelos, du nom d’un personnage de la mythologie grecque proche de Dionysos, dieu du vin.”C’est la même sensation” que dans les vignes, témoigne Lola Billy, 20 ans, qui aspire à devenir vigneronne comme ses oncles. Et en cas de mauvaise coupe, “on peut revenir en arrière pour comprendre les erreurs qu’on fait, donc c’est assez impressionnant”.Dans la foulée, exercice appliqué dans des vignes de la maison de cognac Martell, mises à la disposition des étudiants: sous un soleil d’hiver, ces derniers jouent du sécateur sur de vrais ceps.”Grâce à la réalité virtuelle”, se réjouit Laurent Mabille, “on peut permettre à des apprenants débutants, à tout type de public même, d’apprendre à tailler”.- “Décomplexifier” -La simulation permet d’esquiver la saisonnalité et l’aléa météorologique: on peut enseigner toute l’année, alors que cette manipulation est en principe cantonnée aux mois d’hiver. “Et puis ça permet de décomplexifier ce geste technique qui peut être appréhendé comme difficile”, dit le formateur, rappelant qu’il faut en principe “plusieurs années” pour exercer un bon tailleur.Pour lui, “ce n’est pas gadget: c’est comme les simulations pour les pilotes de ligne, cela valide des compétences”.Ampelos pousse notamment à corriger les postures inadéquates sources de douleurs pour le tailleur, à visualiser la circulation de la sève dans le cep et, à terme, donnera un aperçu de son évolution d’une année sur l’autre en fonction de la taille virtuelle, explique Romain Soulié, cofondateur du studio Nyx, près d’Angoulême.Dans le cadre d’un consortium baptisé Vinum et doté d’un budget de 2,4 millions d’euros, incluant aussi le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) ou encore la maison de cognac Hennessy (groupe LVMH), ce studio informatique a lancé Ampelos en 2024, puisant dans des innovations issues du jeu vidéo.Des technologies qui sont “dans l’ADN” des aspirants vignerons, se félicite Yannick Laurent, directeur de l’Institut de Richemont, qui accueille plus de 300 étudiants et a investi “quelques milliers d’euros” pour la licence logicielle et le matériel.- Applicable à d’autres vignobles -“C’est complémentaire d’avoir cet outil virtuel et puis d’aller sur le terrain”, estime-t-il, décrivant la viticulture comme une culture “ancestrale” capable de “s’adapter”.Pour Mathilde Boisseau, directrice vigne et vin d’Hennessy, la taille est une “opération fondamentale”, notamment pour allonger la durée de vie des vignes et pour “ralentir l’arrivée des maladies du bois”, qui représentent environ 5 à 10% des ceps improductifs.Le géant du cognac, qui a fourni une parcelle à numériser, pourrait recourir au logiciel dans le cadre des ateliers destinés à ses 1.600 viticulteurs partenaires.D’autres vignobles pourraient en bénéficier, précise de son côté Romain Soulié: outre des vignes de Cognac et de Bourgogne déjà modélisées avec un grand souci du détail (un million de polygones par cep), la Champagne et l’Alsace vont suivre. Et le changement climatique, en étendant la viticulture à des régions nouvelles, va susciter un important besoin de formation.”On va commencer à planter des vignes ailleurs que les vignobles traditionnels, et il va falloir former les gens (de ces) terroirs”, souligne Romain Soulié, qui présentera le logiciel au Salon de l’Agriculture débutant samedi à Paris.”C’est une innovation applicable au monde entier”, résume Mathilde Boisseau.