Équipe de France féminine: le choix de l’étranger, un phénomène grandissant chez les Bleues

Anecdotique par le passé, le choix de l’étranger est devenu un phénomène grandissant chez les Bleues, de plus en plus de joueuses délaissant la France pour rallier des championnats devenus beaucoup plus attractifs, principalement en Angleterre et aux États-Unis.Si l’exil restait rare par le passé, les cas se sont multipliés ces dernières années en équipe de France qui affronte mardi au Mans l’Islande en Ligue des nations (21h10). Longtemps à la pointe en Europe avec des clubs comme Lyon, 8 fois vainqueur de la Ligue des champions, ou le PSG, le championnat de France semble avoir pris un certain retard en terme de professionnalisme par rapport à ses voisins ou aux USA.L’été dernier, c’est l’attaquante de l’Olympique lyonnais Delphine Cascarino, formée à Lyon, qui a traversé l’Atlantique pour s’engager avec la franchise San Diego Wave FC. A la même période, deux joueuses du PSG, Sandy Baltimore et Oriane Jean-François, ont signé à Chelsea.La dernière en date à avoir choisi un départ est la milieu Kenza Dali, qui a signé au mois de janvier aux États-Unis dans le même club que Cascarino, après avoir passé plus de cinq saisons en Angleterre (West Ham, Everton et Aston Villa). Pour le rassemblement de février, sept des 23 joueuses sélectionnées évoluent dans des clubs situés hors de France (Angleterre, Italie, Espagne), sachant que Laurent Bonadei n’a pas convoqué Dali, Cascarino et Dufour, pensionnaires du championnat américain mais dont la présence à l’Euro-2025 ne fait pas de doute.Elles étaient dix (sur 22) lors des Jeux olympiques, huit sur 23 lors de la Coupe du monde en Australie en 2023, deux en 2019, là où les sélections de 2015 et 2011 ne comptaient aucune joueuse qui jouait hors de France. “Aujourd’hui, c’est plus accessible d’aller jouer à l’étranger, les championnats sont de plus en plus attrayants, les joueuses ont moins peur d’y aller”, a raconté à l’AFP Oriane Jean-François, heureuse d’évoluer dans des stades plus remplis qu’en France outre-manche.- “Libération” -Consciente du problème, la FFF a entrepris de professionnaliser la discipline en France en créant une Ligue féminine pour tenter de rattraper la concurrence: la Première Ligue.”Nous essayons que notre Ligue nouvellement créée fasse partie des meilleures et soit aussi performante que celles des États-Unis et du Royaume-Uni. Delphine Cascarino est partie aux USA mais il y a des internationales américaines qui sont venues en France en retour”, expliquait à l’AFP en septembre Jean-Michel Aulas, président de la toute nouvelle Ligue féminine de football professionnel (LFFP).Le vice-président de la FFF prône également des “investissements” et la mise en place “d’outils structurants sur le plan de la performance, en particulier des caméras fixes qui enregistrent tous les entraînements et fournissent des données statistiques”.Pauline Peyraud-Magnin (Juventus Turin) est la première des Bleues actuelles à avoir filé à l’étranger en 2018, d’abord en Angleterre. “J’avais fait le tour des clubs en France et j’avais envie de performer à l’extérieur de la France pour me challenger, me mettre au pied du mur”, a expliqué à l’AFP “PPM”. La stagnation du championnat français, phagocyté par l’OL et le PSG est le motif le plus souvent invoqué pour expliquer ces départs.”En Angleterre, en Espagne, même en Italie, les championnats sont attractifs, le niveau est surtout très homogène. Quand je jouais en Angleterre, tous les matches étaient importants, tous les points et les buts comptaient”, a poursuivi la gardienne. Certaines joueuses évoquent également une “libération” hors des terrains, sur des questions sociétales: “je me suis sentie plus libérée en arrivant à Londres à l’époque, je me suis rendue compte en partant que les gens étaient plus ouverts avec une culture différente”, se rappelle Pauline Peyraud-Magnin, qui a publiquement révélé son homosexualité il y a quelques années.L’attaquante Melvine Malard a ainsi attendu de signer en Angleterre pour s’afficher avec sa compagne: “Je n’aurais pas eu la force ou le courage de le faire si j’étais en France. En Angleterre, tout le monde le fait”, confiait-elle à l’Equipe en décembre.

Coupe de France: Cannes, la Coupe avant de renouer avec son passé professionnel

Cannes, club de National 2, compte sur la réception de Guingamp mardi en quart de finale de Coupe, pour mettre en lumière le projet de renouer avec son prestigieux passé, porté par le groupe Friedkin.A Cannes, ont joué Zinédine Zidane, Luis Fernandez ou encore Safet Susic. Le club azuréen, professionnel de 1932 à 2004, a gagné la Coupe en 1932, disputé deux fois la coupe de l’UEFA au début des années 90…En 2014, alors en CFA (4e division), Cannes recevait déjà Guingamp au même stade de la compétition. Les Bretons l’avaient emporté (2-0).Mais dans la foulée, la DNCG avait, elle, emporté Cannes, rétrogradé administrativement en DHR (7e division). Le club qui, outre Zidane, a formé Patrick Vieira, mais aussi une palanquée d’internationaux (Casoni, Micoud, Frey, Zebina, Clichy, Escudé ou Faubert), s’en relève à peine.Différents projets ont ramené le club en N2, jusqu’à la revente de 98% des actions par Anny Courtade, ancienne présidente du club de volley féminin de Cannes, multiple champion d’Europe, au groupe américain Friedkin, alors propriétaire de l’AS Roma, et depuis 2024 d’Everton. Un mastodonte européen…Ancien de Monaco, Félicien Laborde est devenu directeur général en janvier 2024. Après “une période de découverte”, il a lancé le projet visant à faire de Cannes un club professionnel stable et formateur. “Il a fallu recruter une équipe, un staff, explique-t-il à l’AFP. De trois personnes pour l’organisation du club, on est passé à quinze. Le staff est passé de quatre à huit. On a structuré pour +performer+, et, à moyen terme, monter.”L’entraîneur Fabien Pujo est arrivé, seize joueurs également. Après le début de saison raté (une victoire en sept journées), Laborde a “tiré les premiers enseignements et fait des ajustements. “Il y en a eu trois, dit-il. La mayonnaise ne prenait pas avec l’entraîneur. On a recruté Damien Ott, mais aussi Cheikh Ndoye et Jérémy Aymes pour relancer la dynamique dans un vestiaire sain, qui manquait de leadership.” Depuis, Cannes n’a perdu qu’un match. -“Le goût du haut-niveau”-A la tête du club, qui compte cinq millions d’euros de budget et “un million d’euros de masse salariale”, Laborde préférait “être champion de N2 qu’en demi-finale de Coupe”. Son entraîneur, lui, “n’échangerai(t) pour rien au monde une montée en National”.Leader du groupe A, Cannes possède deux points d’avance sur Hyères. Mais Le Puy, à quatre unités, a deux matches en retard. “Personne ne nous fera de cadeaux, il faudra se battre jusqu’au bout dans ce championnat très difficile avec une seule montée”, reconnaît Laborde.”L’objectif, c’est le championnat mais la Coupe nous a toujours servi à nous bonifier, à entretenir une dynamique positive qui nous nourrit”, précise Ott. Et contre Guingamp, ce sera “du bonheur”. “Moi qui suis une pièce rapportée, je me rends compte de la ferveur”, insiste Ott.  Après avoir éliminé Grenoble, Lorient et Dives-Cabourg aux tours précédents, “on va remplir le stade Coubertin (où la VAR sera installée, ndlr)”, sourit Laborde. “Ce n’était pas sur la feuille de route. Mais ça montre qu’il y a possibilité de dégager des recettes, avec les sponsors et le public.”En N2, la moyenne est de 1500 spectateurs. Elle est de 5000 en Coupe. Mais même en optimisant ces recettes, le modèle n’est pas viable sans soutien d’un investisseur solide. Et s’il n’a pas donné de +deadline+, le groupe Friedkin table sur une évolution assez rapide.”On se met tous la pression parce qu’on a tous envie de voir plus haut, conclut Laborde. La Coupe donne à tous le goût du haut niveau. Et l’envie d’y retourner.”

Macron warns Ukraine peace can’t mean ‘surrender’, after Trump talks

French President Emmanuel Macron warned Monday that peace cannot mean the “surrender” of Ukraine, but said talks with US President Donald Trump had shown a path forward despite fears of a transatlantic rift.Meeting at the White House on the third anniversary of Russia’s invasion, the two leaders said there was progress on the idea of sending peacekeepers to Ukraine, although Macron insisted on US security guarantees for Kyiv.Their talks came as Ukrainian President Volodymyr Zelensky called for peace “this year” as he met European leaders in Kyiv — amid mounting fears that Trump is pivoting towards Russia’s stance.Early Tuesday, air raid sirens sounded across Ukraine as authorities warned of a wide missile attack.They later reported at least five people were wounded and multiple buildings were damaged. Authorities in neighboring Poland said they scrambled military aircraft in response to the missile attack. At the United Nations, the United States sided with Russia twice on Monday, as Washington sought to avoid any condemnation of Moscow’s invasion of its pro-Western neighbor.”This peace cannot mean the surrender of Ukraine,” Macron told a joint news conference with Trump. Macron said Trump had “good reason” to re-engage with Russian President Vladimir Putin but said it was critical for Washington to offer “backup” for any European peacekeeping force.The French president said he would work with British Prime Minister Keir Starmer, who visits the White House on Thursday, on a proposal to send peacekeeping troops to Ukraine in the event of a deal.”After speaking with President Trump, I fully believe there is a path forward,” said Macron.- ‘End it within weeks’  -The French president rushed to Washington after Trump sent shock waves around the world when he declared his readiness to resume diplomacy with Russia and hold talks to end the Ukraine war without Kyiv.Trump’s recent embrace of Russia has sparked fears not only that it could spell the end of US support for Kyiv, but for the rest of Europe too.The US president said Monday he was confident of bringing an end to the war, and that he expected Zelensky at the White House in the next two weeks to sign a deal granting Washington access to Ukraine’s rare minerals. “I think we could end it within weeks — if we’re smart. If we’re not smart, it will keep going,” Trump said earlier in the Oval Office alongside Macron.Macron later agreed that a truce was possible in “weeks,” in an interview with Fox News’s Bret Baier.Trump meanwhile added that Putin was ready to “accept” European troops deployed in Ukraine as guarantors of a deal to end fighting.But billionaire tycoon Trump repeated his demands that Europe bears the burden for future support of Ukraine, and that the US recoups the billions of dollars in aid it has given Kyiv.He also declined to call Putin a dictator — despite calling Zelensky one last week — or to comment on the UN resolutions.For his part, Putin has been biding his time since his ice-breaking call with Trump less than two weeks ago.Putin said in an interview with state television Monday that European countries can “participate” in talks to resolve the conflict in Ukraine, his first sign of flexibility on the issue.- ‘Decisive break’ -Sanctions-hit Moscow is meanwhile also eying the economic side, just as Trump is. Putin said Monday that US and Russian companies were “in touch” on joint economic projects — including strategic minerals in occupied Ukraine.Putin added in his interview with state television that Zelensky was becoming a “toxic figure” in Ukraine — in comments that have been echoed by Trump.Trump and Putin are eyeing a possible meeting in the coming weeks in Saudi Arabia.Zelensky, who has said he would step down in exchange for peace with a guarantee that Ukraine could join NATO, called on Monday for a “real, lasting peace” this year.Putin’s decision to launch the invasion in February 2022 set off the biggest conflict in Europe since World War II, leading to the deaths of tens of thousands of soldiers on both sides and of Ukrainian civilians.Trump has however accused Ukraine of starting the war, as he rapidly moves to abandon Democratic predecessor Joe Biden’s support for Kyiv.The Republican spelled things out on Monday, saying he was making a “decisive break” with traditional US foreign policy which he called “very foolish.”In a sign of Washington’s pivot, the US sided with Moscow and North Korea as it pushed its own language in a vote in the UN General Assembly that declined to blame Russia for the war.The United States then hailed a “landmark agreement” with Russia after the UN Security Council later adopted a US resolution that also contained no criticism of Moscow’s aggression.

Les alliés de l’Ukraine espèrent un tournant mais veulent éviter une “capitulation”

Une trêve “dans les semaines à venir”, la Russie ouverte à une participation européenne dans le règlement du conflit: les alliés de l’Ukraine se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à la “capitulation” de Kiev.Mardi matin, l’ensemble du territoire ukrainien est à nouveau placé en état d’alerte aérienne, et des missiles de croisière se dirigent vers Kiev, selon les autorités.Lundi à Washington, le président français Emmanuel Macron a essayé d’infléchir la position de son homologue américain Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, M. Trump a renversé la politique américaine à l’égard de l’Ukraine. Il a multiplié les invectives envers son président Volodymyr Zelensky, allant jusqu’à lui attribuer la responsabilité de la guerre, négocié directement avec la Russie en laissant Kiev et les Européens à l’écart, et fait miroiter à Moscou “des opérations majeures de développement économique”.La guerre en Ukraine pourrait prendre fin “d’ici quelques semaines”, a assuré lundi M. Trump, déclarant en outre que M. Zelensky pourrait venir à la Maison Blanche “cette semaine ou la suivante” pour parapher un accord sur l’accès des Américains aux minerais ukrainiens, exigé par Washington en compensation de son soutien militaire à Kiev.”Il faut d’abord une trêve. Je pense qu’elle pourrait être conclue dans les semaines à venir”, a affirmé lui aussi M. Macron dans un entretien à la chaîne Fox News, après sa rencontre avec M. Trump.”Si elle n’est pas respectée, cela sera la meilleure preuve du fait que la Russie n’est pas sérieuse”, a-t-il ajouté.- Force européenne -M. Macron avait auparavant estimé que son homologue américain avait “de bonnes raisons” de renouer le dialogue avec le président russe Vladimir Poutine.Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue en fin de semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères des deux pays, Sergueï Lavrov et Marco Rubio.De leur côté, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d’attaquer une nouvelle fois. Les deux pays espèrent en contrepartie de “solides garanties de sécurité” américaines.M. Trump a assuré lundi que M. Poutine accepterait ce scénario. Et ce même si après sa rencontre avec M. Rubio, M. Lavrov avait affirmé que le déploiement de troupes de pays de l’Otan en Ukraine serait “absolument inacceptable”.M. Poutine s’est cependant dit ouvert lundi à une participation européenne au règlement du conflit.”Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a-t-il déclaré lors d’un entretien télévisé.Les Etats-Unis se sont alliés lundi à la Russie lors de votes sans précédent à l’ONU sur le conflit ukrainien, poussant leur idée d’une paix rapide sans condamnation de Moscou, ni défense de l’intégrité territoriale de l’Ukraine dont 20% du territoire est occupé par la Russie.M. Lavrov a prévenu que Moscou ne cessera les hostilités que lorsque les négociations aboutiront à un résultat “qui conviendra à la Russie”.Moscou réclame notamment que Kiev lui cède cinq régions entièrement ou partiellement occupées, et qu’elle renonce à rejoindre l’Otan.- “Capitulation” -Ce qui fait craindre aux Européens que l’accord recherché par Washington ne signifie en fait la défaite pure et simple de l’Ukraine.”Nous voulons la paix. Cette paix ne peut pas signifier la capitulation de l’Ukraine”, a ainsi averti Emmanuel Macron à Washington.L’invasion russe de l’Ukraine, déclenchée le 24 février 2022 sur ordre de Vladimir Poutine, a provoqué le pire conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, faisant des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, des millions de réfugiés et détruisant des villes entières sous les bombardements.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prédit que Vladimir Poutine n’allait rien céder. “Son objectif reste la capitulation de l’Ukraine”, a-t-elle averti.”Cette année devrait être l’année du début d’une paix réelle et durable”, a déclaré lundi Volodymyr Zelensky en présidant à Kiev un sommet avec une vingtaine de dirigeants étrangers. “Poutine ne nous donnera pas la paix, ni ne nous l’accordera en échange de quoi que ce soit. Nous devons gagner la paix par la force, la sagesse et l’unité.”Il a cependant proposé à Moscou un échange de tous les prisonniers de guerre comme premier pas vers la paix. “La Russie doit relâcher les Ukrainiens. L’Ukraine est prête à échanger tous pour tous, et c’est une façon juste de commencer”, a-t-il dit.

Les alliés de l’Ukraine espèrent un tournant mais veulent éviter une “capitulation”

Une trêve “dans les semaines à venir”, la Russie ouverte à une participation européenne dans le règlement du conflit: les alliés de l’Ukraine se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à la “capitulation” de Kiev.Mardi matin, l’ensemble du territoire ukrainien est à nouveau placé en état d’alerte aérienne, et des missiles de croisière se dirigent vers Kiev, selon les autorités.Lundi à Washington, le président français Emmanuel Macron a essayé d’infléchir la position de son homologue américain Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, M. Trump a renversé la politique américaine à l’égard de l’Ukraine. Il a multiplié les invectives envers son président Volodymyr Zelensky, allant jusqu’à lui attribuer la responsabilité de la guerre, négocié directement avec la Russie en laissant Kiev et les Européens à l’écart, et fait miroiter à Moscou “des opérations majeures de développement économique”.La guerre en Ukraine pourrait prendre fin “d’ici quelques semaines”, a assuré lundi M. Trump, déclarant en outre que M. Zelensky pourrait venir à la Maison Blanche “cette semaine ou la suivante” pour parapher un accord sur l’accès des Américains aux minerais ukrainiens, exigé par Washington en compensation de son soutien militaire à Kiev.”Il faut d’abord une trêve. Je pense qu’elle pourrait être conclue dans les semaines à venir”, a affirmé lui aussi M. Macron dans un entretien à la chaîne Fox News, après sa rencontre avec M. Trump.”Si elle n’est pas respectée, cela sera la meilleure preuve du fait que la Russie n’est pas sérieuse”, a-t-il ajouté.- Force européenne -M. Macron avait auparavant estimé que son homologue américain avait “de bonnes raisons” de renouer le dialogue avec le président russe Vladimir Poutine.Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue en fin de semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères des deux pays, Sergueï Lavrov et Marco Rubio.De leur côté, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d’attaquer une nouvelle fois. Les deux pays espèrent en contrepartie de “solides garanties de sécurité” américaines.M. Trump a assuré lundi que M. Poutine accepterait ce scénario. Et ce même si après sa rencontre avec M. Rubio, M. Lavrov avait affirmé que le déploiement de troupes de pays de l’Otan en Ukraine serait “absolument inacceptable”.M. Poutine s’est cependant dit ouvert lundi à une participation européenne au règlement du conflit.”Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a-t-il déclaré lors d’un entretien télévisé.Les Etats-Unis se sont alliés lundi à la Russie lors de votes sans précédent à l’ONU sur le conflit ukrainien, poussant leur idée d’une paix rapide sans condamnation de Moscou, ni défense de l’intégrité territoriale de l’Ukraine dont 20% du territoire est occupé par la Russie.M. Lavrov a prévenu que Moscou ne cessera les hostilités que lorsque les négociations aboutiront à un résultat “qui conviendra à la Russie”.Moscou réclame notamment que Kiev lui cède cinq régions entièrement ou partiellement occupées, et qu’elle renonce à rejoindre l’Otan.- “Capitulation” -Ce qui fait craindre aux Européens que l’accord recherché par Washington ne signifie en fait la défaite pure et simple de l’Ukraine.”Nous voulons la paix. Cette paix ne peut pas signifier la capitulation de l’Ukraine”, a ainsi averti Emmanuel Macron à Washington.L’invasion russe de l’Ukraine, déclenchée le 24 février 2022 sur ordre de Vladimir Poutine, a provoqué le pire conflit en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale, faisant des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, des millions de réfugiés et détruisant des villes entières sous les bombardements.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prédit que Vladimir Poutine n’allait rien céder. “Son objectif reste la capitulation de l’Ukraine”, a-t-elle averti.”Cette année devrait être l’année du début d’une paix réelle et durable”, a déclaré lundi Volodymyr Zelensky en présidant à Kiev un sommet avec une vingtaine de dirigeants étrangers. “Poutine ne nous donnera pas la paix, ni ne nous l’accordera en échange de quoi que ce soit. Nous devons gagner la paix par la force, la sagesse et l’unité.”Il a cependant proposé à Moscou un échange de tous les prisonniers de guerre comme premier pas vers la paix. “La Russie doit relâcher les Ukrainiens. L’Ukraine est prête à échanger tous pour tous, et c’est une façon juste de commencer”, a-t-il dit.

S. Korea’s central bank cuts rate, growth outlook over tariff fears

South Korea’s central bank on Tuesday slashed interest rates and its annual growth forecast as it looks to bolster the economy in the face of US tariffs and the fallout from President Yoon Suk Yeol’s brief declaration of martial law last year.Asia’s fourth-largest economy expanded less than expected in the final three months of 2024 as Yoon’s martial law move hit consumer confidence and domestic demand.That compounded fears over US President Donald Trump’s hardball trade policies that have seen him impose a broad range of levies on some of his country’s biggest economic partners since taking office in January.An official at the Bank of Korea told AFP it expected gross domestic product to expand 1.5 percent in 2025, down from its initial estimate of 1.9 percent in November.The benchmark interest rate would also be lowered by a quarter of a percentage point, the official said.In a statement released after the meeting, the bank said it projected a “slower recovery in domestic demand and export growth than initially expected”.It blamed “the effects of weakening economic sentiment and the US tariff policy” as well as political uncertainty stemming from the “martial law situation”.”There is a high level of uncertainty regarding the future growth path, including major countries’ trade policies, (and) the direction of the US Federal Reserve’s monetary policy,” it added.Trump warned last week that he would impose tariffs “in the neighbourhood of 25 percent” on auto imports and a similar amount or higher on semiconductors and pharmaceuticals.South Korea is home to the world’s key chipmakers, Samsung and SK hynix, and was the fourth-largest exporter of steel to the United States last year.Governor Rhee Chang-yong said South Korea would continue to face challenges with tariffs unless it develops new industries.”What our government should feel most painfully about the past 10 years is that no new industries have been introduced during this time,” he told reporters.”If we don’t address this issue, these problems will keep recurring,” he added.- ‘Weak’ data -South Korea’s trade ministry last week said it had asked Washington to exclude it from planned US tariffs on steel and aluminium.The country’s steel industry was already facing intense pressure in recent years as it grappled with oversupply — particularly from China — and a decrease in global demand.The US tariffs are likely to intensify those challenges.Analysts warn that should cheap Chinese steel which has been barred from the US market begin to flood regions such as Southeast Asia and Europe, South Korean steel producers will face deepening price competition.The Bank of Korea also said Tuesday that employment had continued to slow.”The data for early 2025 have been weak amid signs the political crisis is weighing on the economy,” Gareth Leather, senior Asia economist at Capital Economics, said.But he added that even if the crisis is resolved soon, growth is likely to remain weak because of a “downturn in the property sector and tight fiscal policy weighing on demand”.Dave Chia, associate economist at Moody’s Analytics, said he expected at least one more rate cut this year.”The boom in artificial intelligence should sustain shipments of advanced memory chips,” he wrote in a note. But a “slowdown in other major categories” stands to limit South Korea’s export growth, he added.

S. Korea’s central bank cuts rate, growth outlook over tariff fears

South Korea’s central bank on Tuesday slashed interest rates and its annual growth forecast as it looks to bolster the economy in the face of US tariffs and the fallout from President Yoon Suk Yeol’s brief declaration of martial law last year.Asia’s fourth-largest economy expanded less than expected in the final three months of 2024 as Yoon’s martial law move hit consumer confidence and domestic demand.That compounded fears over US President Donald Trump’s hardball trade policies that have seen him impose a broad range of levies on some of his country’s biggest economic partners since taking office in January.An official at the Bank of Korea told AFP it expected gross domestic product to expand 1.5 percent in 2025, down from its initial estimate of 1.9 percent in November.The benchmark interest rate would also be lowered by a quarter of a percentage point, the official said.In a statement released after the meeting, the bank said it projected a “slower recovery in domestic demand and export growth than initially expected”.It blamed “the effects of weakening economic sentiment and the US tariff policy” as well as political uncertainty stemming from the “martial law situation”.”There is a high level of uncertainty regarding the future growth path, including major countries’ trade policies, (and) the direction of the US Federal Reserve’s monetary policy,” it added.Trump warned last week that he would impose tariffs “in the neighbourhood of 25 percent” on auto imports and a similar amount or higher on semiconductors and pharmaceuticals.South Korea is home to the world’s key chipmakers, Samsung and SK hynix, and was the fourth-largest exporter of steel to the United States last year.Governor Rhee Chang-yong said South Korea would continue to face challenges with tariffs unless it develops new industries.”What our government should feel most painfully about the past 10 years is that no new industries have been introduced during this time,” he told reporters.”If we don’t address this issue, these problems will keep recurring,” he added.- ‘Weak’ data -South Korea’s trade ministry last week said it had asked Washington to exclude it from planned US tariffs on steel and aluminium.The country’s steel industry was already facing intense pressure in recent years as it grappled with oversupply — particularly from China — and a decrease in global demand.The US tariffs are likely to intensify those challenges.Analysts warn that should cheap Chinese steel which has been barred from the US market begin to flood regions such as Southeast Asia and Europe, South Korean steel producers will face deepening price competition.The Bank of Korea also said Tuesday that employment had continued to slow.”The data for early 2025 have been weak amid signs the political crisis is weighing on the economy,” Gareth Leather, senior Asia economist at Capital Economics, said.But he added that even if the crisis is resolved soon, growth is likely to remain weak because of a “downturn in the property sector and tight fiscal policy weighing on demand”.Dave Chia, associate economist at Moody’s Analytics, said he expected at least one more rate cut this year.”The boom in artificial intelligence should sustain shipments of advanced memory chips,” he wrote in a note. But a “slowdown in other major categories” stands to limit South Korea’s export growth, he added.