Macron attendu à Monaco pour une visite d’Etat sous le signe des océans

Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron entame samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies de Nice sur l’océan.Le président français et son épouse Brigitte seront accueillis à 16H45 (14H45 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront ensemble dans une entreprise de thalassothermie, qui produit donc de l’énergie thermique grâce à la mer, ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande y ont aussi effectué des visites présidentielles en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.- “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera aussi au cœur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Intégré au programme onusien, ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.Conscient de l’engagement de la principauté en matière de préservation des océans, M. Macron a tenu à l’associer à l’Unoc3. “Le choix de Nice a été pensé pour Monaco, dans une discussion entre le prince Albert et le président de la République”, a expliqué Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur français pour les pôles et les enjeux maritimes.

Macron attendu à Monaco pour une visite d’Etat sous le signe des océans

Un micro-Etat, du faste et une “communauté de destins”: Emmanuel Macron entame samedi une visite d’Etat de deux jours à Monaco, la première d’un président français depuis 41 ans, en prélude à la conférence des Nations unies de Nice sur l’océan.Le président français et son épouse Brigitte seront accueillis à 16H45 (14H45 GMT) par le prince Albert II et la princesse Charlène dans la cour d’honneur du palais princier, perché sur le Rocher de la petite principauté méditerranéenne. Emmanuel Macron et Albert II auront dans la foulée un entretien privé, suivi d’un dîner d’Etat. Dimanche, ils se rendront ensemble dans une entreprise de thalassothermie, qui produit donc de l’énergie thermique grâce à la mer, ainsi qu’au musée océanographique de Monaco, avant un déjeuner avec leurs épouses.”Cette visite, qui illustre les liens d’amitié forts et historiques entre les deux pays, sera la première visite d’Etat d’un président français à Monaco depuis celle de François Mitterrand en (janvier) 1984″, souligne l’Elysée.Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande y ont aussi effectué des visites présidentielles en 1997, 2008 et 2013 mais à un niveau protocolaire moindre. M. Macron était passé en janvier, à titre privé, pour les funérailles du chef du gouvernement.La principauté, un des plus petits Etats souverains de la planète après le Vatican, est célèbre pour sa famille princière, son casino, ses fastes, son grand prix de Formule 1 et son paradis fiscal.- Accord douanier -Les Grimaldi, qui y règnent sans partage depuis sept siècles, alimentent régulièrement la chronique depuis le mariage du prince Rainier avec l’actrice américaine Grace Kelly en 1956 et celui de son fils Albert avec la championne de natation sud-africaine Charlène Wittstock en 2011. Minuscule enclave de deux km2 sur la Côte d’Azur, entre Nice et Menton, Monaco entretient des liens étroits – bancaires, fiscaux, douaniers – avec la France, régis par une série de conventions.Avec 9.900 nationaux – sur 38.000 habitants – la principauté n’a pas les moyens de gérer seule son micro-Etat. La France assure donc la sécurité de son territoire, et détache en permanence des magistrats, des enseignants et des hauts fonctionnaires.Le poste de ministre d’Etat, ou chef du gouvernement, revient traditionnellement à une personnalité détachée par la France. Le conseiller d’Etat Philippe Mettoux y a ainsi été nommé mercredi en remplacement de Didier Guillaume, ancien ministre de l’Agriculture, décédé en décembre.Un accord renforçant la coopération douanière bilatérale sera signé dimanche à l’occasion de la visite. Il s’agit d’un enjeu complexe, notamment pour les flux d’argent liquide, en l’absence de frontières visibles entre Monaco et la France.- “Pensé pour Monaco” -Les deux gouvernements vont aussi intensifier la coopération sur le “partage de données et les infractions routières” commises par des Monégasques en France, précise l’Elysée.La protection des océans, un sujet de préoccupation de longue date des princes Rainier et Albert, sera aussi au cœur de la visite.Juste avant l’ouverture de la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (Unoc3) lundi à Nice, Emmanuel Macron et le prince clôtureront un forum sur l’économie et la finance bleue à Monaco.Intégré au programme onusien, ce rendez-vous vise à réunir des entrepreneurs engagés dans des activités durables liées à l’océan et de très gros acteurs financiers, avec l’idée que dans ce domaine particulier, l’intérêt de la planète peut coïncider avec celui des investisseurs.Conscient de l’engagement de la principauté en matière de préservation des océans, M. Macron a tenu à l’associer à l’Unoc3. “Le choix de Nice a été pensé pour Monaco, dans une discussion entre le prince Albert et le président de la République”, a expliqué Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur français pour les pôles et les enjeux maritimes.

In Tunisia’s arid south, camel milk offers hope for economic gain

Deep in Tunisia’s desert south, camels stride toward humming milking machines. Their milk is at the heart of a women-led project promising an economic lifeline for disadvantaged communities.Spearheading this effort is 32-year-old Latifa Frifita, who launched Tunisia’s first, and so far only, camel milk pasteurisation unit two years ago in Medenine.The unit is based on research by Amel Sboui, 45, a senior biochemist at the Institute of Arid Regions, who succeeded in patenting a pasteurisation method that preserves camel milk’s “nutritional and therapeutic qualities” while extending its shelf life to two weeks.Containing up to five times more iron than cow’s milk, camel milk is non-allergenic and some studies have suggested that it has immune-boosting and anti-inflammatory properties.Pasteurisation of camel milk is essential to bringing it to wider markets because the milk is highly perishable.Sboui and her lab of ten researchers — eight of them women — also conducted clinical trials at the regional hospital which showed that consuming the milk could help diabetic patients reduce their medication doses by up to half in some cases.- Growing demand -Jobs and investment in southern Tunisia are scarce, yet entrepreneur Frifita has pinned her hopes on a product long undervalued by local herders and is working to change their minds.At first, she said she faced many challenges when trying to convince the herders to sell milk instead of meat — a far more common commodity.”They didn’t see the point,” she said while testing a fresh sample of the milk, wearing a hairnet. “They usually keep it for themselves or give it away for free.”But, having built “a relationship of trust” and with demand for the product growing, Frifita said she planned to reach further agreements with breeders.Frifita, who holds a master’s degree in food technologies, began sketching out her idea in 2016, but it was not until 2023 that she launched ChameLait with the support of the Institute, which provided her startup with premises to operate.Today, she is happy to “promote a local product that defines southern Tunisia”, where dromedaries are a fixture of the landscape, she said.A mother of a two-year-old girl, she said she chose to “stay and invest in her region” rather than following her sports coach husband to the Middle East.The station in Chenchou, about 100 kilometres (60 miles) south of Medenine, also serves as a training site for herders to learn mechanised milking, which yields up to seven litres a day compared to just two litres with traditional hand milking.Frifita now runs the business alongside two other women — one of them her older sister, Besma — producing about 500 litres of pasteurised milk per week with the aim of doubling their output within two years.ChameLait sells its products on demand and through a dozen retail shops, starting at 12 Tunisian dinars (about $4) per litre — double the price Frifita pays breeders.And the demand has been growing.Amel Sboui, a 45-year-old senior researcher at the Institute, said this was largely due to word of mouth because of “people realising the milk’s health benefits”.- ‘A future in Tunisia’ -Beyond ChameLait and with more research needed, Sboui said he saw additional potential in freeze-dried camel milk, which could one day be sold “as a medicine, a functional food or food supplement”.The Institute views Frifita’s business as a model enterprise.Established under a programme by Tunisia’s first president, Habib Bourguiba, the organisation aims to use scientific research to benefit the country’s harshest and most neglected areas.Medenine, with a population of a little over half a million, suffers from high levels of poverty and unemployment — 22 and 19 percent respectively, compared to national averages of 15 and 16 percent.These conditions have driven thousands of young people to leave, either for coastal cities or to seek opportunities abroad.”Our primary goal, even as a research centre, is to create added value and jobs,” said Moez Louhichi, head of innovation at the Institute.By supporting “farmers and young entrepreneurs in promoting the region’s resources, we encourage them to build their future here in Tunisia”.Since 2010, the Institute has helped launch 80 businesses, creating between 600 and 1,000 jobs, according to Louhichi.A major camel milk collection centre is expected to open by the end of 2025 to expand mechanised milking in the region.Louhichi said this would help the sector grow, turning the once-overlooked commodity into southern Tunisia’s “white gold”.

Trump says Musk has ‘lost his mind’ as feud fallout mounts

US President Donald Trump said Friday that Elon Musk had “lost his mind” but insisted he wanted to move on from the fiery split with his billionaire former ally.The blistering public break-up between the world’s richest person and the world’s most powerful is fraught with political and economic risks all round.Trump had scrapped the idea of a call with Musk and was even thinking of ditching the red Tesla he bought at the height of their bromance, White House officials told AFP.”Honestly I’ve been so busy working on China, working on Russia, working on Iran… I’m not thinking about Elon Musk, I just wish him well,” Trump told reporters aboard Air Force One en route to his New Jersey golf club late Friday.Earlier, Trump told US broadcasters that he now wanted to focus instead on passing his “big, beautiful” mega-bill before Congress — Musk’s harsh criticism of which had sparked their break-up.But the 78-year-old Republican could not stop himself from taking aim at his South African-born friend-turned-enemy.”You mean the man who has lost his mind?” Trump said in a call with ABC when asked about Musk, adding that he was “not particularly” interested in talking to the tycoon.Trump later told Fox News that Musk had “lost it.”Just a week ago Trump gave Musk a glowing send-off as he left his cost-cutting role at the so-called Department of Government Efficiency (DOGE) after four months working there.- ‘Very disappointed’ -While there had been reports of tensions, the sheer speed at which their relationship imploded stunned Washington.After Musk called Trump’s spending bill an “abomination” on Tuesday, Trump hit back in an Oval Office diatribe on Thursday in which he said he was “very disappointed” by the entrepreneur.Trump’s spending bill faces a difficult path through Congress as it will raise the US deficit, while critics say it will cut health care for millions of the poorest Americans. The row then went nuclear, with Musk slinging insults at Trump and accusing him without evidence of being in government files on disgraced financier and sex offender Jeffrey Epstein.Trump hit back with the power of the US government behind him, saying he could cancel the Space X boss’s multi-billion-dollar rocket and satellite contracts.Trump struck a milder tone late Friday when asked how seriously he is considering cutting Musk’s contracts. “It’s a lot of money, it’s a lot of subsidy, so we’ll take a look — only if it’s fair. Only if it’s to be fair for him and the country,” he said.Musk apparently also tried to de-escalate social media hostilities.The right-wing tech baron rowed back on a threat to scrap his company’s Dragon spacecraft — vital for ferrying NASA astronauts to and from the International Space Station.And on Friday the usually garrulous poster kept a low social media profile on his X social network.But the White House denied reports that they would talk.”The president does not intend to speak to Musk today,” a senior White House official told AFP. A second official said Musk had requested a call. – Tesla giveaway? -Tesla stocks tanked more than 14 percent on Thursday amid the row, losing some $100 billion of the company’s market value, but recovering partly Friday.Trump is now considering either selling or giving away the cherry red Tesla S that he announced he had bought from Musk’s firm in March.The electric vehicle was still parked on the White House grounds on Friday. “He’s thinking about it, yes,” a senior White House official told AFP when asked if Trump would sell or give it away.Trump and Musk had posed inside the car at a bizarre event in March, when the president turned the White House into a pop-up Tesla showroom after viral protests against Musk’s DOGE role.But while Trump appeared to hold many of the cards, Musk also has some to play.His wealth allowed him to be the biggest donor to Trump’s 2024 campaign, to the tune of nearly $300 million. Any further support for the 2026 midterm election now appears in doubt — while Musk could also use his money to undermine Trump’s support on the right.

Pas de rabibochage en vue entre Trump et Musk

Après s’être déchiré publiquement avec Elon Musk, Donald Trump a fait monter vendredi une petite musique sur l’instabilité psychologique de l’entrepreneur et les deux anciens alliés ne semblent pas près de se rabibocher.La rupture entre le président de la première puissance mondiale et l’homme le plus riche de la planète, qui a captivé le monde à la manière d’une émission de téléréalité voyeuriste, pourrait être porteuse de lourdes conséquences politiques et économiques.Donald Trump n’a pas saisi vendredi la main tendue par le patron de Tesla et SpaceX, qui voulait un échange téléphonique.Il a en revanche parlé avec plusieurs journalistes de la télévision américaine.A CBS, il a assuré être “totalement concentré” sur son action présidentielle, “rien d’autre”.Une journaliste de CNN, qui a également parlé au milliardaire de 78 ans, indique qu’il lui a dit: “Ce pauvre homme a un problème”.Et un présentateur de Fox News a lui répercuté d’autres propos de Donald Trump: “Elon a complètement perdu les pédales”. Jeudi, le chef d’Etat avait déjà qualifié le multimilliardaire de “fou” dans un message sur sa plateforme Truth Social.Il a aussi fait savoir, via un haut responsable anonyme, qu’il pourrait vendre une Tesla rouge achetée en mars pour manifester son soutien à la marque de son conseiller d’alors.Vendredi en fin de journée, le républicain a semblé plus apaisé, affirmant qu’il “ne pensait pas à Elon Musk” et qu’il “lui souhaitait juste bonne chance”.Mais il cherche clairement à se montrer en position de force, après la scène de ménage inouïe jouée à coups de messages rageurs sur les réseaux sociaux.- “Beaucoup d’argent” -Resté longtemps silencieux face aux attaques incessantes d’Elon Musk contre sa “grande et belle loi”, un texte qui prévoit d’énormes allègements fiscaux, de lourdes dépenses pour la défense et des coupes dans les prestations sociales, Donald Trump a fini par répliquer vertement jeudi.Il a menacé sur Truth Social “d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX.”On va regarder tout ça, c’est beaucoup d’argent, de subventions”, a-t-il glissé vendredi.Elon Musk a de son côté accusé d'”ingratitude” celui dont il a très généreusement financé la campagne, partageant sur son réseau social X un message appelant à le destituer.La chute spectaculaire de l’action Tesla jeudi à Wall Street a entamé la fortune toujours pharaonique de son patron.L’avenir du constructeur automobile dépend beaucoup des décisions de régulation que prendra le gouvernement, souligne pour l’AFP Dan Ives, analyste chez Wedbush, qui estime que cette “querelle de collégiens” finira en “trêve”, “sans réel gagnant ni perdant”.Elon Musk “ne peut pas se permettre d’avoir un ennemi” à la Maison Blanche, souligne-t-il.Le natif d’Afrique du Sud pilote, via SpaceX, d’énormes contrats du gouvernement fédéral, ce qui le rend vulnérable. Mais cela lui confère également un réel pouvoir, parce que les Etats-Unis lui ont confié des compétences sensibles.Donald Trump bénéficie pour sa part d’une assise politique sans commune mesure avec celle de son impopulaire ancien allié et de la puissance exécutive. Il a aussi montré récemment qu’il n’hésitait pas à lancer le ministère de la Justice contre ses opposants.Pour le parti républicain, fermement rangé derrière le président, la perte potentielle du plus gros donateur de l’histoire politique américaine est toutefois une perspective inconfortable, avant les élections parlementaires de mi-mandat de novembre 2026.”J’espère qu’ils se réconcilieront. Je crois à la rédemption”, a dit le patron républicain de la Chambre des représentants, le très religieux Mike Johnson.

Pas de rabibochage en vue entre Trump et Musk

Après s’être déchiré publiquement avec Elon Musk, Donald Trump a fait monter vendredi une petite musique sur l’instabilité psychologique de l’entrepreneur et les deux anciens alliés ne semblent pas près de se rabibocher.La rupture entre le président de la première puissance mondiale et l’homme le plus riche de la planète, qui a captivé le monde à la manière d’une émission de téléréalité voyeuriste, pourrait être porteuse de lourdes conséquences politiques et économiques.Donald Trump n’a pas saisi vendredi la main tendue par le patron de Tesla et SpaceX, qui voulait un échange téléphonique.Il a en revanche parlé avec plusieurs journalistes de la télévision américaine.A CBS, il a assuré être “totalement concentré” sur son action présidentielle, “rien d’autre”.Une journaliste de CNN, qui a également parlé au milliardaire de 78 ans, indique qu’il lui a dit: “Ce pauvre homme a un problème”.Et un présentateur de Fox News a lui répercuté d’autres propos de Donald Trump: “Elon a complètement perdu les pédales”. Jeudi, le chef d’Etat avait déjà qualifié le multimilliardaire de “fou” dans un message sur sa plateforme Truth Social.Il a aussi fait savoir, via un haut responsable anonyme, qu’il pourrait vendre une Tesla rouge achetée en mars pour manifester son soutien à la marque de son conseiller d’alors.Vendredi en fin de journée, le républicain a semblé plus apaisé, affirmant qu’il “ne pensait pas à Elon Musk” et qu’il “lui souhaitait juste bonne chance”.Mais il cherche clairement à se montrer en position de force, après la scène de ménage inouïe jouée à coups de messages rageurs sur les réseaux sociaux.- “Beaucoup d’argent” -Resté longtemps silencieux face aux attaques incessantes d’Elon Musk contre sa “grande et belle loi”, un texte qui prévoit d’énormes allègements fiscaux, de lourdes dépenses pour la défense et des coupes dans les prestations sociales, Donald Trump a fini par répliquer vertement jeudi.Il a menacé sur Truth Social “d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX.”On va regarder tout ça, c’est beaucoup d’argent, de subventions”, a-t-il glissé vendredi.Elon Musk a de son côté accusé d'”ingratitude” celui dont il a très généreusement financé la campagne, partageant sur son réseau social X un message appelant à le destituer.La chute spectaculaire de l’action Tesla jeudi à Wall Street a entamé la fortune toujours pharaonique de son patron.L’avenir du constructeur automobile dépend beaucoup des décisions de régulation que prendra le gouvernement, souligne pour l’AFP Dan Ives, analyste chez Wedbush, qui estime que cette “querelle de collégiens” finira en “trêve”, “sans réel gagnant ni perdant”.Elon Musk “ne peut pas se permettre d’avoir un ennemi” à la Maison Blanche, souligne-t-il.Le natif d’Afrique du Sud pilote, via SpaceX, d’énormes contrats du gouvernement fédéral, ce qui le rend vulnérable. Mais cela lui confère également un réel pouvoir, parce que les Etats-Unis lui ont confié des compétences sensibles.Donald Trump bénéficie pour sa part d’une assise politique sans commune mesure avec celle de son impopulaire ancien allié et de la puissance exécutive. Il a aussi montré récemment qu’il n’hésitait pas à lancer le ministère de la Justice contre ses opposants.Pour le parti républicain, fermement rangé derrière le président, la perte potentielle du plus gros donateur de l’histoire politique américaine est toutefois une perspective inconfortable, avant les élections parlementaires de mi-mandat de novembre 2026.”J’espère qu’ils se réconcilieront. Je crois à la rédemption”, a dit le patron républicain de la Chambre des représentants, le très religieux Mike Johnson.

Wrongly deported Salvadoran migrant arrested on return to US

The Salvadoran migrant at the heart of a row over President Donald Trump’s hardline deportation policies was returned to the United States on Friday and arrested on human smuggling charges.Kilmar Armando Abrego Garcia was brought back to the United States from El Salvador and charged with trafficking undocumented migrants, Attorney General Pam Bondi said.”Abrego Garcia has landed in the United States to face justice,” Bondi said at a press conference.The US Supreme Court had ordered the Trump administration to “facilitate” the return of Abrego Garcia after he was mistakenly deported in March to a notorious maximum security prison in El Salvador.But Bondi insisted to reporters that his return to the United States resulted from an arrest warrant presented to Salvadoran authorities.”We’re grateful to (Salvadoran) President (Nayib) Bukele for agreeing to return him to our country to face these very serious charges,” she said.In a post on X, Bukele said “we work with the Trump administration, and if they request the return of a gang member to face charges, of course we wouldn’t refuse.”Trump, in remarks to reporters Friday, described Abrego Garcia as a “pretty bad guy” and said he “should’ve never had to be returned.”White House deputy press secretary Abigail Jackson said Abrego Garcia’s return “has nothing to do with his original deportation.””There was no mistake,” Jackson said on X. “He’s returning because a new investigation has revealed crimes SO HEINOUS, committed in the US, that only the American Justice System could hold him fully accountable.”Abrego Garcia, 29, was living in the eastern state of Maryland until he became one of more than 200 people sent to a prison in El Salvador as part of Trump’s crackdown on undocumented migrants.Most of the migrants who were summarily deported were alleged members of the Venezuelan gang Tren de Aragua, which the Trump administration has declared a foreign terrorist organization.- ‘Administrative error’ -Justice Department lawyers later admitted that Abrego Garcia — who is married to a US citizen — was wrongly deported due to an “administrative error.”Abrego Garcia had been living in the United States under protected legal status since 2019, when a judge ruled he should not be deported because he could be harmed in his home country.Simon Sandoval-Moshenberg, one of Abrego Garcia’s attorneys, said the government had returned him to the United States “not to correct their error but to prosecute him.””Due process means the chance to defend yourself before you’re punished, not after,” Sandoval-Moshenberg said. “This is an abuse of power, not justice.”Bondi alleged that Abrego Garcia had “played a significant role in an alien smuggling ring” and was a smuggler of “children and women” as well as members of the Salvadoran gang MS-13.She said Abrego Garcia, who was indicted by a grand jury in Tennessee, would be returned to El Salvador upon completion of any prison sentence.Democratic Senator Chris Van Hollen visited Abrego Garcia in April in El Salvador and welcomed his return to the United States.”For months the Trump Administration flouted the Supreme Court and our Constitution,” the senator from Maryland said in a statement.”Today, they appear to have finally relented to our demands for compliance with court orders and with the due process rights afforded to everyone in the United States,” he said.”The Administration will now have to make its case in the court of law, as it should have all along.”According to the indictment, Abrego Garcia was involved in smuggling undocumented migrants from Guatemala, El Salvador, Honduras and other countries into the United States between 2016 and earlier this year.

Un Salvadorien expulsé à tort ramené aux Etats-Unis, après des mois de guérilla judiciaire

Un immigré salvadorien expulsé “par erreur” mais que l’administration Trump se disait dans l’incapacité de ramener a été reconduit vendredi du Salvador aux Etats-Unis où il est désormais inculpé de trafic de migrants, a annoncé la ministre de la Justice, Pam Bondi.Le cas de Kilmar Abrego Garcia, habitant du Maryland (est) marié à une Américaine, cristallise depuis près de trois mois l’opposition entre la justice fédérale, dont la Cour suprême, et l’exécutif, accusé d’obstruction vis-à-vis des tribunaux qui contrarient sa politique d’expulsions massives.Il fait partie des plus de 250 hommes expulsés le 15 mars vers le Salvador, la plupart pour appartenance présumée au gang vénézuélien Tren de Aragua, déclaré organisation “terroriste” par Washington. Ils ont été incarcérés dans une prison de haute sécurité connue pour la dureté de ses conditions.L’administration Trump a ensuite reconnu en justice une “erreur administrative” concernant Kilmar Abrego Garcia puisqu’un arrêté d’expulsion à son encontre vers le Salvador avait été définitivement annulé en 2019.Elle l’accuse en outre, malgré son absence de casier judiciaire, d’appartenir au gang salvadorien MS-13, également classé “terroriste” par les Etats-Unis en février.”Abrego Garcia a atterri aux Etats-Unis pour y faire face à la justice”, a déclaré la ministre, faisant état de son inculpation par un grand jury du Tennessee (sud) en mai, rendue publique vendredi, pour trafic de migrants depuis 2016.Mme Bondi a remercié le président salvadorien Nayib Bukele. “Notre gouvernement a soumis au Salvador un mandat d’arrêt et ils ont accepté de le renvoyer dans notre pays”, a-t-elle ajouté.S’il est reconnu coupable, Kilmar Abrego Garcia purgera sa peine aux Etats-Unis avant d’être expulsé vers le Salvador, a indiqué la ministre.Lors d’une rencontre à la Maison Blanche en avril, le président Donald Trump et son homologue salvadorien s’étaient pourtant déclarés dans l’incapacité de remédier à cette situation.M. Bukele a assuré vendredi sur X qu’il n’avait pas changé de position. “Mais nous travaillons avec l’administration Trump et s’ils demandent le retour d’un membre de gang pour faire face à la justice, bien sûr nous n’allons pas refuser”, a-t-il fait valoir.- “Faire disparaître” -La Maison Blanche, après avoir juré depuis des mois que Kilmar Abrego Garcia ne remettrait jamais les pieds aux Etats-Unis, soutenait mordicus vendredi que son retour n’avait rien à voir avec son expulsion, niant qu’il se soit agi à l’origine d’une “erreur”.”Le gouvernement a fait disparaître Kilmar dans une prison étrangère en violation d’une décision de justice. Maintenant, après des mois de temporisation et de secret, il le ramène non pas pour corriger son erreur mais pour le poursuivre pénalement”, a déploré lors d’une conférence de presse l’un de ses avocats, Simon Sandoval-Moshenberg.”Il se défendra vigoureusement des accusations portées contre lui”, a déclaré l’avocat, disant vouloir rencontrer son client “dès que possible”.”Ce dossier concerne plus qu’un seul homme”, a souligné Ama Frimpong, directrice juridique de l’organisation de défense des immigrés CASA.”Il s’agit de savoir si le gouvernement peut nous faire disparaître et nous réduire au silence, nous le peuple, braver des décisions de justice et utiliser des processus secrets pour ne pas avoir à rendre de comptes”, a-t-elle expliqué.”Pendant des mois, l’administration Trump a bafoué l’autorité de la Cour suprême et notre Constitution”, a pour sa part réagi dans un communiqué le sénateur démocrate Chris Van Hollen, qui avait pu rencontrer brièvement Kilmar Abrego Garcia en avril au Salvador.”Aujourd’hui, il semble qu’elle se soit enfin rendue à nos exigences de respecter les décisions de justice et les droits de se défendre accordés à quiconque aux Etats-Unis”, s’est-il félicité.Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger” et communiquant abondamment sur les expulsions d’immigrés.Mais son programme d’expulsions massives a été contrecarré ou freiné par de multiples décisions de justice, notamment au motif que les personnes visées devaient pouvoir faire valoir leurs droits.

US agents arrest two migrants at NY courthouse

US agents pounced on two immigrants in the hallway of a New York courthouse Friday, wrestling them to the ground in a forceful display of President Donald Trump’s crackdown on people without papers.The two men had just attended a scheduled hearing when plainclothes Immigration and Customs Enforcement officers, some wearing black face masks, grabbed them.The officers yelled for the men not to move or put up resistance and forced them to lay face-down on the ground as they tied their hands behind their backs and arrested them.The immigrants were then whisked away into an elevator on the 12th floor of the Jacob K Javits Federal Building in Manhattan.The routine appointment they hoped would be a step toward life in America ended in shock and detention.AFP was on hand to witness these events because there was a similar arrest at the same courthouse earlier in the week and the agency suspected more might be imminent.It was not immediately clear exactly why these two men were arrested nor the fate that awaits them.    Trump was elected to a second term largely on a promise to crack down hard on the entry and presence of undocumented migrants and Americans largely support the idea.But polls show they also find tactics like surprise courthouse arrests by agents with black masks to be harsh.In recent weeks ICE agents have intensified operations like this in and around American immigration courts.After Trump swept back into power in January, the Department of Homeland Security revoked regulations that limited agents’ access to protected areas like the courts.One of the men arrested was a 34-year-old Dominican named Joaquin Rosario who arrived in the United States a year ago, registered with authorities as he came in, and had his first immigration hearing Friday, said a relative of his, Julian Rosario, who declined to say how they were related.”He was at ease. He did not think anything was going to happen,” said the relative, who was still visibly upset by what he had witnessed as agents threw the other man to the ground.Rosario was so unworried he did not even bother to have a lawyer with him, the relative said.The other detainee looked to be Asian. He arrived on his own and was accompanied by one of many immigration advocacy group volunteers who walk with such immigrants to and from the courtroom. The idea is to make them feel safe.This time the volunteers screamed out as the agents arrested the two men but this did nothing to halt the raid.Before this arrest other immigrants with appointments, including entire families, came and went with no problem.A pair of Venezuelans who refused to give their names were jubilant because their next appointment is not until 2027 — that’s how backlogged the US immigration court system is.- ‘Sound the alarm’ – Human rights groups are outraged by these operations, arguing that they sap trust in the courts and make immigrants wary of showing up for appointments as they try to gain US residency.”They’re illegal abductions,” said Karen Ortiz, herself a court employee who was demonstrating Friday against these sudden arrests of migrants.”We need to sound the alarm and show the public how serious this is and one way we can do that is actually physically putting ourselves between a masked ICE agent and someone they’re trying to detain and send away,” Ortiz told AFP.Since returning to power Trump has dramatically tested the limits of executive power as he cracked down on foreigners without papers, arguing that the United States is being invaded by criminals and other undesirables.