COP16 biodiversité: sprint final à Rome pour un accord sur la finance pour la nature

Riches nations et pays en développement, d’accord sur l’urgence pour l’humanité de stopper sa destruction de la nature, se livrent une ultime bataille jeudi à Rome sur le financement de cet objectif vital, quatre mois après l’échec des négociations de la COP16 en Colombie.Le temps manque mais les milliards de dollars aussi pour que le monde tienne son objectif de cesser d’ici 2030 la déforestation, la surexploitation des ressources et les pollutions qui mettent en péril l’alimentation de l’humanité, la régulation du climat et la survie d’un million d’espèces, menacées d’extinction.Ce dessein, fruit de l’accord historique de Kunming-Montréal scellé fin 2022 lors de la 15e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CDB), s’incarne dans un programme de 23 objectifs à réaliser d’ici 2030. Le plus emblématique prévoit de placer 30% des terres et mer dans des aires protégées (contre 17% et 8% actuellement, selon l’ONU).Deux ans plus tard, les 196 pays signataires de la CDB devaient s’accorder à la COP16 de Cali sur la manière de résoudre la faiblesse de financement de cette ambitieuse feuille de route.Celle-ci prévoit que le monde porte à 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 les dépenses consacrées à la nature, dont 30 milliards d’aide fournie par les pays développés aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022).- Créer un fonds ? -La manière dont l’argent doit être récolté et partagé est devenue toutefois si controversée, entre les grandes puissances et le reste du monde, qu’ils se sont quittés à Cali le 2 novembre sans accord, les obligeant à une prolongation à Rome, débutée mardi au siège de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).Après deux jours de négociations au bord du Circus Maximus, sur fond de détérioration des relations internationales et de guerres commerciales, les négociateurs ont reçu mercredi en fin de journée un nouveau texte établi par la présidence colombienne, qui cherche à naviguer entre les lignes rouges de chaque bloc.Le principal point d’achoppement est la revendication des pays en développement de créer un fonds dédié à la protection de la nature et placé sous l’autorité de la COP, comme prévu par le texte de la convention sur la biodiversité de 1992.Mais les pays développés – menés par l’Union européenne, le Japon et le Canada en l’absence des États-Unis, non-signataires de la convention mais important contributeur financier – y sont hostiles: ils craignent une fragmentation de l’aide au développement, déjà fragilisée par les crises budgétaires et l’effacement des Américains depuis l’élection de Donald Trump.Le compromis de la présidence colombienne prévoit d'”améliorer les performances” des instruments existants, en premier lieu le Fonds mondial pour l’Environnement (GEF, en anglais) et le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF, en anglais), une solution provisoire adoptée en 2022 et modestement dotée (400 millions de dollars).Le texte renvoie ensuite à la COP18, en 2028, le soin de décider s’il faut un nouveau fonds ou si ces instruments existants peuvent être transformés pour correspondre aux attentes des pays en développement, nombreux, pays africains en tête, à les juger inéquitables et difficiles d’accès.”Nous n’avons pas de temps à perdre, le monde nous regarde et nous avons la responsabilité de lui montrer que le multilatéralisme peut marcher”, a exhorté en plénière le ministre canadien de l’Environnement Steven Guilbeault, pour encourager à accepter le compromis.”Il s’agit d’un texte très soigneusement équilibré”, a abondé le représentant du Royaume-Uni, tandis que la ministre française Agnès Pannier-Runacher appelait à se résigner: “les textes satisfaisants pour tout le monde, ça n’existe pas”, a-t-elle déclaré à la presse.”Nous sommes réellement déçus”, leur a répondu le Brésil, par la voix de sa négociatrice en cheffe, Maria-Angelica Ikeda. La création d’un nouveau fonds “aurait dû être construite à la COP1 et nous avons seulement 15 COP de retard”, soit 30 ans, a-t-elle regretté.Le texte de compromis prévoit une feuille de route pour améliorer d’ici 2030 les différents circuits financiers destinés à la sauvegarde de la nature, afin de répondre aux difficultés des pays pauvres et endettés.Mais “il s’agit d’un processus extrêmement lourd avec de nombreuses étapes”, faisant peser la menace d’une “paralysie bureaucratique”, a déploré le délégué égyptien, tandis que la République démocratique du Congo multipliait les prises de paroles scandalisées.Les débats doivent reprendre à 10H00 et sont censés se conclure dans la soirée, même si la perspective d’une prolongation vendredi reste envisageable.

Vietnam: un journaliste indépendant emprisonné pour des publications sur Facebook

Un tribunal vietnamien a condamné jeudi le journaliste indépendant Huy Duc à deux ans et demi de prison pour avoir publié sur Facebook des textes qui critiquaient le pouvoir, selon des médias d’Etat. Le journaliste de 63 ans, bénéficiant d’une large audience en ligne, a été condamné par le tribunal de Hanoï pour “avoir abusé des libertés démocratiques” dans le but de nuire à l’Etat “en publiant 13 articles sur Facebook”, selon l’Agence vietnamienne d’information (VNA).Il avait collaboré avec d’influents titres de la presse vietnamienne avant de créer l’une des pages Facebook les plus populaires du Vietnam, où il critiquait des dirigeants communistes vietnamiens, la corruption et le contrôle des médias par le régime.Lors de son procès, Huy Duc a affirmé qu’il n’avait pas eu l’intention de s’opposer au Parti communiste, mais a reconnu que certains de ses textes violaient les intérêts de l’Etat, qu’il en assumait la responsabilité et s’est dit “très désolé”, a rapporté VNA.Peu avant son arrestation en juin, le journaliste avait pris pour cible le nouveau président To Lam ainsi que le secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyen Phu Trong et d’autres personnalités de la vie politique nationale.Son procès n’a duré que quelques heures. “Ces articles suscitent un grand nombre d’interactions, de commentaires et de partages, causant un impact négatif sur l’ordre social et la sécurité”, selon l’acte d’accusation, cité par des médias d’Etat.Huy Duc, de son vrai nom Truong Huy San, est un ancien lieutenant supérieur de l’armée.Il avait été licencié en 2009 d’un média d’Etat pour avoir critiqué l’Union soviétique, alliée du Vietnam avant sa disparition.Dans ce pays d’Asie du Sud-Est, tous les médias sont aux mains de l’Etat et les blogueurs indépendants interdits.En octobre, le blogueur Duong Van Thai a été condamné à 12 ans de prison  pour publication d’informations hostiles à l’Etat. Il critiquait régulièrement le gouvernement en direct sur sa chaîne YouTube aux 120.000 abonnés.Des défenseurs des droits humains affirment que le pouvoir vietnamien a accru les mesures répressives à l’encontre de la société civile ces dernières années.Ce pays à parti unique occupe la 174e place sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par l’ONG Reporters sans frontières et est l’un de ceux qui recourent le plus à l’emprisonnement des journalistes, selon l’organisation.

Dernière émission sur C8 de Cyril Hanouna, qui doit dévoiler ses projets

Il a promis de l’annoncer lors de la dernière de “Touche pas à mon poste” sur C8: autant adulé que décrié, l’animateur Cyril Hanouna doit annoncer jeudi soir ses projets, après l’arrêt de sa chaîne vendredi sur la télé numérique terrestre (TNT).C8, comme NRJ12, vont s’éteindre vendredi soir à minuit, en raison du non-renouvellement de leurs fréquences par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.Cela est largement dû pour C8 aux “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de “Baba”, surnom de Hanouna.Mais “mon seul objectif est clair, c’est bien entendu continuer: on va faire une autre émission ou la même”, affirme l’intéressé. TPMP, dont le concept remonte à 2010, revendique chaque jour en moyenne “deux millions et demi” de téléspectateurs.  Cyril Hanouna fait durer le suspense et sans doute monter les enchères, assurant encore ces derniers jours ne pas avoir pris sa décision.La vedette de C8 dévoilera ses intentions jeudi lors d’une soirée spéciale en direct, “TPMP Toute la vérité”, où il répondra à des questions des téléspectateurs.En fin de soirée, il a promis de convoyer en van ses chroniqueurs jusqu’à leur nouveau port d’attache, tenu secret.- Direction M6 ou Canal+ -Deux options se dégagent: rester au sein du groupe Canal+ en migrant sur CStar, chaîne gratuite de la TNT, ou rejoindre le groupe M6.Des discussions ont été entreprises depuis plusieurs semaines pour de possibles émissions à partir de la rentrée prochaine sur la chaîne W9 et la station Fun Radio appartenant à M6. Il s’agit d’un “projet de divertissement”, “pas un projet sociétal ou politique”, donc “c’est quelque chose de très différent de ce que fait aujourd’hui Cyril”, selon le directeur général des activités audio du groupe, Régis Ravanas.Mais cette piste suscite des résistances internes, notamment des journalistes, en raison de la personnalité polémique de l’animateur. “S’il vient, je m’en vais”, avait lâché fin janvier Karine Le Marchand, star de M6. Mais les deux animateurs semblent avoir depuis enterré la hache de guerre. “On a pu lui faire du mal. Je lui présente mes excuses”, a déclaré mardi la figure de C8. Karine Le Marchand en a aussitôt “pris acte” et indiqué qu’elle resterait “vigilante” sur France Inter.”J’ai échangé avec la direction du groupe qui a su me rassurer”, a-t-elle affirmé jeudi matin sur France Inter, précisant qu’elle ne ferait plus obstacle à une éventuelle arrivée de Cyril Hanouna dans le groupe. L’autre voie pour l’animateur pourrait être celle d’une arrivée sur CStar, chaîne musicale de Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, à qui il clame son amitié indéfectible et qui pourrait lui laisser potentiellement davantage de liberté que M6. Ses critères de choix? “Préserver le maximum d’emplois”, dit-il. Il restera quoi qu’il en soit les après-midis des prochains mois à l’antenne d’Europe 1, également dans l’escarcelle de Vincent Bolloré.  – “Fanzouzes” mobilisés -Hanouna a cependant livré deux autres “destinations” possibles pour l’après C8: “chez moi”, ce qui “voudra dire que je vais monter moi-même ma chaîne”, ou “un autre endroit pour me consacrer à autre chose, peut-être pourquoi pas 2027”, année d’élection présidentielle.C’est que Hanouna a, au fil des années, de plus en plus investi les sujets politiques et invité nombre de personnalités de la droite et de l’extrême droite. Il est boycotté par une partie de la gauche. “C’est quoi ces histoires de candidature à la présidentielle?”, l’a interrogé la semaine dernière Jordan Bardella (RN). “On se verra” et “on en parlera”, lui a répondu Hanouna, lors d’une émission de TPMP.Il semble privilégier à ce stade ses “fanzouzes” qui ne ratent aucune de ses émissions et qu’il ne cesse de rassurer sur la suite.La fin de TPMP, “c’est l’horreur, c’est injuste”, se lamentait il y a quelques jours Sylvia Dornier, 62 ans, dans la queue pour assister à un des derniers numéros. Et de promettre: “On le suivra sur une autre chaîne”.

Dernière émission sur C8 de Cyril Hanouna, qui doit dévoiler ses projets

Il a promis de l’annoncer lors de la dernière de “Touche pas à mon poste” sur C8: autant adulé que décrié, l’animateur Cyril Hanouna doit annoncer jeudi soir ses projets, après l’arrêt de sa chaîne vendredi sur la télé numérique terrestre (TNT).C8, comme NRJ12, vont s’éteindre vendredi soir à minuit, en raison du non-renouvellement de leurs fréquences par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.Cela est largement dû pour C8 aux “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de “Baba”, surnom de Hanouna.Mais “mon seul objectif est clair, c’est bien entendu continuer: on va faire une autre émission ou la même”, affirme l’intéressé. TPMP, dont le concept remonte à 2010, revendique chaque jour en moyenne “deux millions et demi” de téléspectateurs.  Cyril Hanouna fait durer le suspense et sans doute monter les enchères, assurant encore ces derniers jours ne pas avoir pris sa décision.La vedette de C8 dévoilera ses intentions jeudi lors d’une soirée spéciale en direct, “TPMP Toute la vérité”, où il répondra à des questions des téléspectateurs.En fin de soirée, il a promis de convoyer en van ses chroniqueurs jusqu’à leur nouveau port d’attache, tenu secret.- Direction M6 ou Canal+ -Deux options se dégagent: rester au sein du groupe Canal+ en migrant sur CStar, chaîne gratuite de la TNT, ou rejoindre le groupe M6.Des discussions ont été entreprises depuis plusieurs semaines pour de possibles émissions à partir de la rentrée prochaine sur la chaîne W9 et la station Fun Radio appartenant à M6. Il s’agit d’un “projet de divertissement”, “pas un projet sociétal ou politique”, donc “c’est quelque chose de très différent de ce que fait aujourd’hui Cyril”, selon le directeur général des activités audio du groupe, Régis Ravanas.Mais cette piste suscite des résistances internes, notamment des journalistes, en raison de la personnalité polémique de l’animateur. “S’il vient, je m’en vais”, avait lâché fin janvier Karine Le Marchand, star de M6. Mais les deux animateurs semblent avoir depuis enterré la hache de guerre. “On a pu lui faire du mal. Je lui présente mes excuses”, a déclaré mardi la figure de C8. Karine Le Marchand en a aussitôt “pris acte” et indiqué qu’elle resterait “vigilante” sur France Inter.”J’ai échangé avec la direction du groupe qui a su me rassurer”, a-t-elle affirmé jeudi matin sur France Inter, précisant qu’elle ne ferait plus obstacle à une éventuelle arrivée de Cyril Hanouna dans le groupe. L’autre voie pour l’animateur pourrait être celle d’une arrivée sur CStar, chaîne musicale de Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, à qui il clame son amitié indéfectible et qui pourrait lui laisser potentiellement davantage de liberté que M6. Ses critères de choix? “Préserver le maximum d’emplois”, dit-il. Il restera quoi qu’il en soit les après-midis des prochains mois à l’antenne d’Europe 1, également dans l’escarcelle de Vincent Bolloré.  – “Fanzouzes” mobilisés -Hanouna a cependant livré deux autres “destinations” possibles pour l’après C8: “chez moi”, ce qui “voudra dire que je vais monter moi-même ma chaîne”, ou “un autre endroit pour me consacrer à autre chose, peut-être pourquoi pas 2027”, année d’élection présidentielle.C’est que Hanouna a, au fil des années, de plus en plus investi les sujets politiques et invité nombre de personnalités de la droite et de l’extrême droite. Il est boycotté par une partie de la gauche. “C’est quoi ces histoires de candidature à la présidentielle?”, l’a interrogé la semaine dernière Jordan Bardella (RN). “On se verra” et “on en parlera”, lui a répondu Hanouna, lors d’une émission de TPMP.Il semble privilégier à ce stade ses “fanzouzes” qui ne ratent aucune de ses émissions et qu’il ne cesse de rassurer sur la suite.La fin de TPMP, “c’est l’horreur, c’est injuste”, se lamentait il y a quelques jours Sylvia Dornier, 62 ans, dans la queue pour assister à un des derniers numéros. Et de promettre: “On le suivra sur une autre chaîne”.

Les corps de quatre otages israéliens restitués, quelque 600 prisonniers palestiniens libérés

Le Hamas a restitué dans la nuit de mercredi à jeudi quatre corps d’otages israéliens morts à Gaza, une restitution accompagnée par la libération de quelque 600 prisonniers palestiniens, dans le cadre de l’accord de trêve à Gaza, dont la première phase expire samedi.Un bus transportant des détenus palestiniens libérés est arrivé à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où les ex-prisonniers ont été accueillis par une foule en liesse, a constaté un journaliste de l’AFP.Portant le traditionnel keffieh et des vestes pour couvrir leurs uniformes de prison, les prisonniers libérés sont descendus du bus devant une foule compacte qui les a acclamés, avant de se soumettre à un rapide bilan de santé.Des sources de sécurité et des témoins ont par ailleurs fait état de l’arrivée de centaines de prisonniers à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.Israël a de son côté confirmé avoir réceptionné les cercueils de “quatre otages tombés” et indiqué avoir entamé le processus d’identification.Il s’agit du dernier échange prévu dans le cadre de la première phase de la trêve négociée via la médiation de trois pays — Qatar, Egypte, Etats-Unis — et entrée en vigueur le 19 janvier dans la bande de Gaza après quinze mois de guerre.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait exigé que la remise se fasse “sans cérémonies du Hamas”, contrairement aux précédents échanges.La première phase de la trêve doit s’achever le 1er mars. En incluant les restitutions de la nuit, elle a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit décédés. Environ 1.700 Palestiniens ont été libérés.- Pas de “fausses excuses” -Le Hamas a confirmé jeudi avoir réceptionné “600” prisonniers et estimé qu’Israël n’avait désormais “pas d’autre choix” que d’entamer des négociations pour la deuxième phase du cessez-le-feu.”Il n’a pas d’autre choix que de démarrer des négociations pour la deuxième phase”, a jugé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué, assurant avoir fait en sorte qu’Israël ne puisse pas avoir de “fausses excuses” pour faire échouer le processus.Selon les médias israéliens, les quatre otages dont les corps devaient être restitués sont Ohad Yahalomi, Tsachi Idan, Itzik Elgarat et Shlomo Mansour, confirmant ainsi les identités publiées plus tôt par le Hamas.Deux responsables du mouvement islamiste palestinien avaient affirmé à l’AFP que 625 prisonniers palestiniens seraient libérés en échange.Selon une de ces sources, il s’agit de 602 Palestiniens qui auraient dû sortir de prison le 22 février en échange de six Israéliens relâchés par le Hamas, et de 23 femmes et mineurs.Israël avait annulé au dernier moment les sorties de prison prévues samedi dernier, exigeant la fin des “cérémonies humiliantes” organisées par le Hamas quasiment à chaque remise d’otages.Ces mises en scène, avec des otages exhibés sur des podiums face à des foules de Gazaouis, ont été dénoncées à plusieurs reprises notamment par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.- “Beaucoup de progrès” -L’incertitude pèse sur la suite du cessez-le-feu: les termes de la deuxième étape, censée débuter le 2 mars et déboucher sur la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages encore retenus à Gaza, n’ont toujours pas été négociés.Mercredi encore, l’armée israélienne a indiqué avoir frappé des postes de lancement de projectiles à Gaza, après avoir identifié plus tôt un tir, retombé dans le territoire palestinien. Mardi soir, l’émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a cependant fait état de “beaucoup de progrès” en vue d’une reprise des pourparlers. Il a annoncé qu’Israël envoyait une équipe de négociateurs “soit à Doha soit au Caire, où les négociations vont commencer”.Israël n’a pas confirmé cette information.Le Hamas s’était auparavant dit prêt à remettre à Israël tous les otages restant “en une seule fois” durant cette deuxième phase. Avant l’échange de la nuit, sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre en Israël, 62 étaient toujours retenus à Gaza, dont 35 morts, selon l’armée israélienne.- “Ils sont revenus, mais pas vivants” -En Israël, des dizaines de milliers de personnes ont salué mercredi le long des routes le passage du cortège funéraire de Shiri Bibas et ses deux petits garçons, tués en captivité à Gaza et devenus le symbole de la tragédie des otages. La semaine dernière, le retour de leurs dépouilles avait profondément ému en Israël et au-delà.”Shiri, je vous demande pardon pour ne pas avoir pu vous protéger”, a lancé son époux, Yarden Bibas, libéré de Gaza le 1er février, dans son éloge funèbre empreint d’émotion, dans un cimetière près du kibboutz Nir Oz, dans le sud d’Israël, où la famille avait été enlevée.Lors des funérailles, la famille a demandé à tous les responsables israéliens d’assumer la responsabilité de la mort de leurs proches en captivité. “Ils auraient pu vous sauver mais ont préféré la vengeance”, a lancé Ofri Bibas, belle-sÅ“ur de Shiri.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. Au total, 251 personnes avaient été enlevées.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Les corps de quatre otages israéliens restitués, quelque 600 prisonniers palestiniens libérés

Le Hamas a restitué dans la nuit de mercredi à jeudi quatre corps d’otages israéliens morts à Gaza, une restitution accompagnée par la libération de quelque 600 prisonniers palestiniens, dans le cadre de l’accord de trêve à Gaza, dont la première phase expire samedi.Un bus transportant des détenus palestiniens libérés est arrivé à Ramallah, en Cisjordanie occupée, où les ex-prisonniers ont été accueillis par une foule en liesse, a constaté un journaliste de l’AFP.Portant le traditionnel keffieh et des vestes pour couvrir leurs uniformes de prison, les prisonniers libérés sont descendus du bus devant une foule compacte qui les a acclamés, avant de se soumettre à un rapide bilan de santé.Des sources de sécurité et des témoins ont par ailleurs fait état de l’arrivée de centaines de prisonniers à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.Israël a de son côté confirmé avoir réceptionné les cercueils de “quatre otages tombés” et indiqué avoir entamé le processus d’identification.Il s’agit du dernier échange prévu dans le cadre de la première phase de la trêve négociée via la médiation de trois pays — Qatar, Egypte, Etats-Unis — et entrée en vigueur le 19 janvier dans la bande de Gaza après quinze mois de guerre.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait exigé que la remise se fasse “sans cérémonies du Hamas”, contrairement aux précédents échanges.La première phase de la trêve doit s’achever le 1er mars. En incluant les restitutions de la nuit, elle a permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit décédés. Environ 1.700 Palestiniens ont été libérés.- Pas de “fausses excuses” -Le Hamas a confirmé jeudi avoir réceptionné “600” prisonniers et estimé qu’Israël n’avait désormais “pas d’autre choix” que d’entamer des négociations pour la deuxième phase du cessez-le-feu.”Il n’a pas d’autre choix que de démarrer des négociations pour la deuxième phase”, a jugé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué, assurant avoir fait en sorte qu’Israël ne puisse pas avoir de “fausses excuses” pour faire échouer le processus.Selon les médias israéliens, les quatre otages dont les corps devaient être restitués sont Ohad Yahalomi, Tsachi Idan, Itzik Elgarat et Shlomo Mansour, confirmant ainsi les identités publiées plus tôt par le Hamas.Deux responsables du mouvement islamiste palestinien avaient affirmé à l’AFP que 625 prisonniers palestiniens seraient libérés en échange.Selon une de ces sources, il s’agit de 602 Palestiniens qui auraient dû sortir de prison le 22 février en échange de six Israéliens relâchés par le Hamas, et de 23 femmes et mineurs.Israël avait annulé au dernier moment les sorties de prison prévues samedi dernier, exigeant la fin des “cérémonies humiliantes” organisées par le Hamas quasiment à chaque remise d’otages.Ces mises en scène, avec des otages exhibés sur des podiums face à des foules de Gazaouis, ont été dénoncées à plusieurs reprises notamment par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.- “Beaucoup de progrès” -L’incertitude pèse sur la suite du cessez-le-feu: les termes de la deuxième étape, censée débuter le 2 mars et déboucher sur la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages encore retenus à Gaza, n’ont toujours pas été négociés.Mercredi encore, l’armée israélienne a indiqué avoir frappé des postes de lancement de projectiles à Gaza, après avoir identifié plus tôt un tir, retombé dans le territoire palestinien. Mardi soir, l’émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a cependant fait état de “beaucoup de progrès” en vue d’une reprise des pourparlers. Il a annoncé qu’Israël envoyait une équipe de négociateurs “soit à Doha soit au Caire, où les négociations vont commencer”.Israël n’a pas confirmé cette information.Le Hamas s’était auparavant dit prêt à remettre à Israël tous les otages restant “en une seule fois” durant cette deuxième phase. Avant l’échange de la nuit, sur les 251 otages enlevés le 7-Octobre en Israël, 62 étaient toujours retenus à Gaza, dont 35 morts, selon l’armée israélienne.- “Ils sont revenus, mais pas vivants” -En Israël, des dizaines de milliers de personnes ont salué mercredi le long des routes le passage du cortège funéraire de Shiri Bibas et ses deux petits garçons, tués en captivité à Gaza et devenus le symbole de la tragédie des otages. La semaine dernière, le retour de leurs dépouilles avait profondément ému en Israël et au-delà.”Shiri, je vous demande pardon pour ne pas avoir pu vous protéger”, a lancé son époux, Yarden Bibas, libéré de Gaza le 1er février, dans son éloge funèbre empreint d’émotion, dans un cimetière près du kibboutz Nir Oz, dans le sud d’Israël, où la famille avait été enlevée.Lors des funérailles, la famille a demandé à tous les responsables israéliens d’assumer la responsabilité de la mort de leurs proches en captivité. “Ils auraient pu vous sauver mais ont préféré la vengeance”, a lancé Ofri Bibas, belle-sÅ“ur de Shiri.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité. Au total, 251 personnes avaient été enlevées.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Des automobilistes délaissent Tesla depuis l’entrée en politique de Musk

Tom Blackburn était si fier de sa Tesla rouge vif. Mais depuis l’arrivée d’Elon Musk sur la scène politique américaine, il s’est juré de ne plus jamais rien acheter auprès du constructeur automobile.Elon Musk suscite la controverse aux États-Unis en aidant le président Donald Trump à réduire les dépenses publiques du gouvernement fédéral par des mesures jugées illégales ou immorales par ses détracteurs.La polémique pourrait rejaillir sur son entreprise américaine, Tesla, jadis louée par ceux soucieux de protéger l’environnement en achetant des véhicules électriques.”Je suis simplement un peu gêné de la conduire maintenant”, admet à l’AFP M. Blackburn, un avocat à la retraite, à propos de sa voiture achetée il y a plus de dix ans. “Je me suis plutôt désintéressé de Tesla en tant que marque.”En réaction, le Virginien de 76 ans a apposé l’an dernier un autocollant sur sa voiture: “Je l’ai achetée avant de savoir qu’il était fou”. Mais “maintenant, je pense qu’il me faut quelque chose de plus fort”, lance-t-il.Elon Musk est devenu directeur général de Tesla en 2008, supervisant la montée en puissance de la société devenue depuis l’une des plus valorisées en matière de capitalisation boursière.Des experts estiment que les aventures politiques du milliardaire, soutien de partis politiques européens d’extrême droite et relais de théories du complot, pourraient isoler Tesla de sa clientèle habituellement progressiste.”Je pense qu’il (Elon Musk) va avoir un effet préjudiciable de long terme sur la marque”, anticipe Daniel Binns, directeur général Elmwood Brand Consultancy.Tesla doit se “dissocier” d’Elon Musk dans son marketing, affirme-t-il, mettant en garde contre une “tempête” qui pourrait conduire les automobilistes à s’en détourner au bénéfice de constructeurs rivaux.”La marque, sur tant d’aspects, n’est pas alignée avec (sa clientèle) et le marché est rempli de fantastiques concurrents”, analyse M. Binns auprès de l’AFP.Le cours de Tesla s’est effondré de 9% cette semaine avec le recul des ventes en Europe, que des experts analysent en partie par l’image de son patron auprès des acheteurs d’automobiles.”Nous pensons (…) que les problèmes liés à l’image de Musk accentuent les vents contraires”, estime auprès de l’AFP Dan Ives, de Wedbush Securities.”Une activité politique accrue crée en effet un risque pour Tesla, qui pourrait se mettre à dos des consommateurs (…) mais il est trop tôt pour dire qu’il y a un impact sur l’entreprise”, note, moins affirmatif, Seth Goldstein, stratège chez Morningstar.- “Videz votre stock” -Elon Musk a déjà suscité la polémique depuis son rapprochement avec Donald Trump, par exemple par son geste interprété comme un salut nazi lors d’un rassemblement de soutiens du président américain.Kumait Jaroje, un médecin de l’agglomération de Boston, raconte à l’AFP essayer de vendre sa Cybertruck, un pick-up aux lignes futuristes. Cet homme de 40 ans craint d’être agressé, depuis qu’un message antinazi a été laissé sur son véhicule.Le professionnel de santé a soutenu Donald Trump à l’élection présidentielle de novembre. Il a acheté son véhicule l’an dernier et dit avoir été la cible d’insultes ou de queues de poisson par d’autres automobilistes.”J’évite de le conduire”, raconte M. Jaroje. “Tesla est devenu une étiquette désignant les personnes qui aiment Musk, ce qui n’est pas vrai”, clame-t-il.Quelque 54% des Américains ont un point de vue défavorable à propos du milliardaire originaire d’Afrique du Sud, selon une étude du Pew Research Center, une opinion d’autant plus partagée chez les sondés démocrates.Des détracteurs de Musk ont manifesté dans des boutiques du constructeur et encouragé leurs propriétaires à se débarrasser des véhicules pour faire baisser leurs prix, derrière le slogan “Videz votre stock”.La chanteuse américaine Sheryl Crow a vendu sa Tesla en février, en signe de protestation, affirmant en reverser l’argent à NPR, le réseau de radiodiffusion publique des Etats-Unis menacé d’une réduction de son financement gouvernemental.Pour sa part, Luis Garay, un électeur de 68 ans du Maryland s’identifiant comme un indépendant mais ayant voté pour le camp démocrate lors de l’élection, dit à l’AFP pouvoir distinguer Tesla des opinions politiques d’Elon Musk.Margaret Moerchen, une habitante de Washington se décrivant comme progressiste, estime quant à elle que “le fait qu’on conduise une Tesla ne vaut pas soutien à Elon Musk”.Sa Tesla, achetée en 2015 pour aider à réduire les émissions de CO2, explique-t-elle, est aujourd’hui recouverte d’autocollants, entre drapeau arc-en-ciel et messages comme “Vive les véhicules électriques, à bas Musk”.L’astronome de 45 ans affirme qu’elle n’achètera plus chez cette entreprise, au profit de sa rivale Rivian.