Pérou : début du procès pour “rébellion” de l’ancien président Pedro Castillo

Le procès de l’ancien président péruvien Pedro Castillo, accusé de “rébellion” pour sa tentative avortée de dissolution du Parlement en 2022, qui avait été suivie de vastes manifestations, s’est ouvert mardi, a constaté l’AFP.Le 7 décembre 2022, M. Castillo avait annoncé dans un message à la Nation la dissolution du Parlement et la convocation d’une Assemblée constituante. Mais lâché par les institutions et l’armée, il avait été démis de ses fonctions et immédiatement incarcéré.Le procès de l’ancien instituteur rural âgé de 55 ans, élu en juin 2021 à la tête d’un parti de la gauche radicale, s’est ouvert en sa présence devant un tribunal de la Cour suprême à Lima, jouxtant la prison où il est détenu depuis son arrestation. Un parquet spécialisé a réclamé en janvier une peine de 34 ans de prison à son encontre. Son procès pourrait durer plusieurs mois. Trois anciens ministres, un ancien conseiller présidentiel et trois officiers de police sont également jugés pour rébellion. M. Castillo a toujours clamé son innocence lors de multiples audiences : “Je n’ai jamais pris les armes”, a-t-il répété, rappelant que son ordre de dissoudre le Parlement n’avait pas été exécuté.Selon lui, il a été destitué à la faveur d’une prétendue conspiration politique entre les élus de droite majoritaires au Parlement et le parquet qui enquêtait sur lui sur des affaires de corruption présumée.Il s’agit d’un “cas clair de tentative de coup d’Etat, qui doit être puni avec toute sa rigueur pour qu’il soit clair pour les aspirants dictateurs que cela est fortement sanctionné”, a déclaré à l’AFP l’analyste politique Augusto Alvarez Rodrich.M. Castillo avait été arrêté par la police alors qu’il se rendait avec sa famille à l’ambassade du Mexique à Lima. Depuis, sa femme et ses deux enfants y résident et demandent l’asile.Destitué après seulement 17 mois à la tête du pays, M. Castillo a été remplacé par sa vice-présidente Dina Boluarte, dont le mandat a été contesté dans la rue par des manifestants pro-Castillo. La répression policière a fait plus de 50 morts, selon la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).M. Castillo est le quatrième ancien président péruvien à se retrouver sur le banc des accusés au cours du dernier quart de siècle pour des délits allant de la corruption aux violations des droits de l’homme. En seulement huit ans, le Pérou a connu six présidents différents, dans la pire vague d’instabilité politique de son histoire moderne.

Tunisia opposition figures go on trial on state security chargesTue, 04 Mar 2025 15:17:40 GMT

The trial of several prominent Tunisian opposition figures accused of national security offences opened on Tuesday, with lawyers and relatives denouncing the case as politically motivated.The around 40 high-profile defendants include activists, politicians, lawyers and media figures, some of whom have been vocal critics of President Kais Saied.They face charges including “plotting against the state …

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Quel matériel militaire américain serait difficile à remplacer par les Européens?

Un gel prolongé de l’aide militaire américaine à l’Ukraine impacterait lourdement des domaines où les Européens compensent mal le manque, mais la situation est moins tendue dans d’autres, comme les obus, selon plusieurs experts interrogés par l’AFP.Les Etats-Unis ont fourni à eux seuls près de la moitié de la valeur de l’aide militaire à l’Ukraine de 2022 à 2024, selon l’institut allemand Kiel Institute. Une partie a déjà été livrée, mais face aux Russes, si rien ne bouge, “en mai-juin, sans aide nouvelle, ça va être compliqué” pour les Ukrainiens, estime une source militaire européenne à l’AFP.”Compte tenu de ce qui a été livré, de ce que nous avons et de ce que nous produisons, nous pouvons soutenir l’effort pendant au moins six mois sans changer significativement la nature de la guerre”, estime pour l’AFP l’analyste ukrainien Volodymyr Fesenko.”Dans l’équation d’un conflit d’attrition (guerre d’usure, ndlr), vous sacrifiez soit des hommes, soit du terrain, soit des munitions. Si on vous coupe les munitions, soit vous reculez, soit vous sacrifiez des hommes”, résume Yohann Michel, chercheur à l’université Lyon-3.Voici quatre domaines militaires qui pourraient être affectés par la suspension de l’aide américaine.- Défense anti-aérienne -L’Ukraine est régulièrement la cible de volées de missiles et drones contre ses centres urbains ou ses infrastructures. Ces attaques massives saturent les défenses ukrainiennes et les forcent à utiliser de nombreuses munitions.Pour la défense loin de la ligne de front, l’Ukraine dispose notamment de sept systèmes Patriot américains (fournis par les Etats-Unis, l’Allemagne, la Roumanie) et de deux SAMP/T européens fourni par Rome et Paris pour réaliser les interceptions à haute altitude. Kiev a aussi des capacités propres et a reçu d’autres systèmes pour les portées inférieures.”Les Patriot sont très importants pour protéger nos villes, pas nos troupes. Donc Trump va aider Poutine à tuer des civils”, dénonce le chercheur ukrainien Mykhailo Samus, directeur du New Geopolitics Research Network, un groupe de réflexion à Kiev.”Pour les Patriot, comme pour tous les systèmes américains, il y a deux problèmes, celui des munitions et celui des pièces pour les maintenir”, résume Léo Péria-Peigné de centre de recherche français Ifri. “Pour les pièces, est-ce qu’on pourra en acheter aux Américains et les donner aux Ukrainiens ou est-ce que les Américains s’y opposeront? On ne sait pas”.Pour les munitions de Patriot, l’Allemagne est en train de construire la première usine hors des Etats-Unis, mais la production ne devrait pas commencer avant 2027.L’Europe peinerait à compenser toute baisse de régime des Patriot. “L’Europe a vraiment des lacunes dans ce domaine. Les SAMP/T sont très bons mais peu mobiles, et produits en trop petit nombre, il faudrait augmenter la production, quitte à le faire ailleurs qu’en France et en Italie”, juge M. Michel. Mais cela prendra du temps: “il aurait fallu lancer le processus il y a deux ans!”, assène M. Péria-Peigné.”Une des manières de compenser serait la fourniture de plus d’avions de chasse pour faire de l’interception Air-Air, et repousser les bombardiers russes qui frappent l’Ukraine”, ajoute Yohann Michel. Les Européens ont déjà donné des F16 et des Mirage 2000-5, et ils ont de la marge pour augmenter leur effort de ce côté, selon lui.- Frappes dans la profondeur -Pouvoir frapper loin derrière la ligne de front, les matériels américains sont cruciaux avec les missiles sol-sol ATACMS tirés par les Himars. Washington en a donnés une quarantaine.”C’est une des seules plateformes en Europe”, relève M. Michel. “Ceux qui en ont semblent peu disposés à les céder, comme les Grecs”, souligne M. Péria-Peigné.”Il y a des systèmes tchèques, mais ils sont inférieurs. Il faudrait que les Européens développent rapidement un système propre, ou à défaut achètent des systèmes aux Sud-Coréens”, suggère M. Michel.Il y a aussi la possibilité de frappes dans la profondeur depuis les airs, là “il y a essentiellement des moyens européens et ukrainiens”, relève M. Samus. Comme avec les missiles Scalp français, Storm Shadow britannique. “Le problème c’est qu’on n’est pas du tout certain qu’il y ait eu d’autres commandes lancées après ceux qui ont déjà été donnés”, prévient M. Péria-Peigné.- Obus d’artillerie et système anti-tanks -Là, les Européens sont mieux positionnés. “Pour l’anti-char, c’est peut-être là que les Ukrainiens ont le plus développé de solutions propres. Les missiles, comme les célèbres Javelin donnés par les Etats-Unis se complètent bien avec les systèmes de drones FPV”, relève M. Michel.Pour l’artillerie, “l’Europe a fait une vraie remontée de capacité de production, et l’Ukraine est dans une moins mauvaise position”, pointe M. Péria-Peigné.En Europe, la production et les livraisons d’obus à l’Ukraine se sont accélérées, et l’UE prévoit une production d’obus de 155 mm de 1,5 million d’unités en 2025, plus que les 1,2 million produits aux Etats-Unis.- Renseignement -Les Etats-Unis sont incontournables dans ce domaine essentiel, avec leurs satellites, avions ou drones collecteurs d’informations, ainsi que pour leur traitement.”Il est très important pour nous de continuer à recevoir des images satellites”, prévient M. Fesenko. “Les Européens ont des outils, mais pas du tout de la même ampleur, et beaucoup dépendent complètement des Etats-Unis dans ce domaine”, relève M. Michel.

Quel matériel militaire américain serait difficile à remplacer par les Européens?

Un gel prolongé de l’aide militaire américaine à l’Ukraine impacterait lourdement des domaines où les Européens compensent mal le manque, mais la situation est moins tendue dans d’autres, comme les obus, selon plusieurs experts interrogés par l’AFP.Les Etats-Unis ont fourni à eux seuls près de la moitié de la valeur de l’aide militaire à l’Ukraine de 2022 à 2024, selon l’institut allemand Kiel Institute. Une partie a déjà été livrée, mais face aux Russes, si rien ne bouge, “en mai-juin, sans aide nouvelle, ça va être compliqué” pour les Ukrainiens, estime une source militaire européenne à l’AFP.”Compte tenu de ce qui a été livré, de ce que nous avons et de ce que nous produisons, nous pouvons soutenir l’effort pendant au moins six mois sans changer significativement la nature de la guerre”, estime pour l’AFP l’analyste ukrainien Volodymyr Fesenko.”Dans l’équation d’un conflit d’attrition (guerre d’usure, ndlr), vous sacrifiez soit des hommes, soit du terrain, soit des munitions. Si on vous coupe les munitions, soit vous reculez, soit vous sacrifiez des hommes”, résume Yohann Michel, chercheur à l’université Lyon-3.Voici quatre domaines militaires qui pourraient être affectés par la suspension de l’aide américaine.- Défense anti-aérienne -L’Ukraine est régulièrement la cible de volées de missiles et drones contre ses centres urbains ou ses infrastructures. Ces attaques massives saturent les défenses ukrainiennes et les forcent à utiliser de nombreuses munitions.Pour la défense loin de la ligne de front, l’Ukraine dispose notamment de sept systèmes Patriot américains (fournis par les Etats-Unis, l’Allemagne, la Roumanie) et de deux SAMP/T européens fourni par Rome et Paris pour réaliser les interceptions à haute altitude. Kiev a aussi des capacités propres et a reçu d’autres systèmes pour les portées inférieures.”Les Patriot sont très importants pour protéger nos villes, pas nos troupes. Donc Trump va aider Poutine à tuer des civils”, dénonce le chercheur ukrainien Mykhailo Samus, directeur du New Geopolitics Research Network, un groupe de réflexion à Kiev.”Pour les Patriot, comme pour tous les systèmes américains, il y a deux problèmes, celui des munitions et celui des pièces pour les maintenir”, résume Léo Péria-Peigné de centre de recherche français Ifri. “Pour les pièces, est-ce qu’on pourra en acheter aux Américains et les donner aux Ukrainiens ou est-ce que les Américains s’y opposeront? On ne sait pas”.Pour les munitions de Patriot, l’Allemagne est en train de construire la première usine hors des Etats-Unis, mais la production ne devrait pas commencer avant 2027.L’Europe peinerait à compenser toute baisse de régime des Patriot. “L’Europe a vraiment des lacunes dans ce domaine. Les SAMP/T sont très bons mais peu mobiles, et produits en trop petit nombre, il faudrait augmenter la production, quitte à le faire ailleurs qu’en France et en Italie”, juge M. Michel. Mais cela prendra du temps: “il aurait fallu lancer le processus il y a deux ans!”, assène M. Péria-Peigné.”Une des manières de compenser serait la fourniture de plus d’avions de chasse pour faire de l’interception Air-Air, et repousser les bombardiers russes qui frappent l’Ukraine”, ajoute Yohann Michel. Les Européens ont déjà donné des F16 et des Mirage 2000-5, et ils ont de la marge pour augmenter leur effort de ce côté, selon lui.- Frappes dans la profondeur -Pouvoir frapper loin derrière la ligne de front, les matériels américains sont cruciaux avec les missiles sol-sol ATACMS tirés par les Himars. Washington en a donnés une quarantaine.”C’est une des seules plateformes en Europe”, relève M. Michel. “Ceux qui en ont semblent peu disposés à les céder, comme les Grecs”, souligne M. Péria-Peigné.”Il y a des systèmes tchèques, mais ils sont inférieurs. Il faudrait que les Européens développent rapidement un système propre, ou à défaut achètent des systèmes aux Sud-Coréens”, suggère M. Michel.Il y a aussi la possibilité de frappes dans la profondeur depuis les airs, là “il y a essentiellement des moyens européens et ukrainiens”, relève M. Samus. Comme avec les missiles Scalp français, Storm Shadow britannique. “Le problème c’est qu’on n’est pas du tout certain qu’il y ait eu d’autres commandes lancées après ceux qui ont déjà été donnés”, prévient M. Péria-Peigné.- Obus d’artillerie et système anti-tanks -Là, les Européens sont mieux positionnés. “Pour l’anti-char, c’est peut-être là que les Ukrainiens ont le plus développé de solutions propres. Les missiles, comme les célèbres Javelin donnés par les Etats-Unis se complètent bien avec les systèmes de drones FPV”, relève M. Michel.Pour l’artillerie, “l’Europe a fait une vraie remontée de capacité de production, et l’Ukraine est dans une moins mauvaise position”, pointe M. Péria-Peigné.En Europe, la production et les livraisons d’obus à l’Ukraine se sont accélérées, et l’UE prévoit une production d’obus de 155 mm de 1,5 million d’unités en 2025, plus que les 1,2 million produits aux Etats-Unis.- Renseignement -Les Etats-Unis sont incontournables dans ce domaine essentiel, avec leurs satellites, avions ou drones collecteurs d’informations, ainsi que pour leur traitement.”Il est très important pour nous de continuer à recevoir des images satellites”, prévient M. Fesenko. “Les Européens ont des outils, mais pas du tout de la même ampleur, et beaucoup dépendent complètement des Etats-Unis dans ce domaine”, relève M. Michel.

Le Hamas appelle le sommet arabe sur Gaza à “contrecarrer” tout plan de déplacement des Palestiniens

Le Hamas a appelé le sommet arabe sur l’avenir de Gaza réuni mardi au Caire à “contrecarrer” tout plan de déplacement de la population du territoire, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. Décrié à l’international, le plan du président américain Donald Trump, auquel les dirigeants arabes entendent proposer une alternative, prévoit une prise de contrôle américain de Gaza et l’expulsion de sa population. Il a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.”Nous espérons un rôle arabe efficace qui mette fin à la tragédie humanitaire créée par l’occupation dans la bande de Gaza (…) et qui contrecarre les plans de l’occupation (israélienne) visant à déplacer” les Palestiniens, a déclaré le Hamas.Le sommet de la Ligue arabe s’est ouvert mardi après-midi, alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le mouvement islamiste.Pour passer à sa deuxième phase, censée conduire à un cessez-le-feu global et permanent, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exigé mardi une “démilitarisation totale” de Gaza, le départ du Hamas et le retour des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Le Hamas a immédiatement rejeté ces conditions.  Après des discours du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et du roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, le sommet doit se poursuivre à huis clos pour, selon le média Al-Qahera news, lié à l’Etat égyptien, approuver un plan égyptien pour l’après-guerre à Gaza. Présent lui aussi au Caire, le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, participe pour la première fois à un sommet arabe. – 53 milliards de dollars – Le président Sissi a affirmé mardi que son plan prévoyait le maintien des Palestiniens sur leur terre et estimé que Donald Trump était “capable de parvenir à la paix” dans la région.Le plan égyptien de 53 milliards de dollars prévoit de reconstruire Gaza sur cinq ans et propose la création d’un fonds supervisé au niveau international pour garantir “la durabilité du financement” ainsi que sa “transparence”, selon un projet que l’AFP a pu consulter.La première étape, de six mois, doit être axée sur le déblaiement des débris, l’enlèvement des mines et explosifs, et la fourniture de logements temporaires pour abriter plus de 1,5 million de personnes.Suivront deux phases de reconstruction, la première comprenant des infrastructures essentielles et des logements permanents, la seconde des infrastructures incluant un port commercial et un aéroport.A terme, le plan prévoit la reprise totale du contrôle de Gaza, dirigée depuis 2007 par le Hamas, par l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, avec une possible présence internationale.L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve, avait affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump avait proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire le territoire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.- “Ligne rouge” -Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent à présent sur la suite du processus.Première conséquence directe: le blocage imposé depuis dimanche par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, assiégée depuis le début de la guerre. Cette aide est devenue “la première source de revenu” du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.Le gouvernement israélien est en faveur d’une extension de la première phase de la trêve jusqu’à la mi-avril et d’une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers otages seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas insiste lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive de la guerre. “Les armes de la résistance sont une ligne rouge (…) une question non négociable” a affirmé à l’AFP un de ses chefs, Sami Abou Zouhri, ajoutant que “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance. L’attaque du 7 octobre 2023 a fait 1.218 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Le Hamas appelle le sommet arabe sur Gaza à “contrecarrer” tout plan de déplacement des Palestiniens

Le Hamas a appelé le sommet arabe sur l’avenir de Gaza réuni mardi au Caire à “contrecarrer” tout plan de déplacement de la population du territoire, dont Israël exige la démilitarisation pour sauver l’accord de trêve avec le Hamas. Décrié à l’international, le plan du président américain Donald Trump, auquel les dirigeants arabes entendent proposer une alternative, prévoit une prise de contrôle américain de Gaza et l’expulsion de sa population. Il a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.”Nous espérons un rôle arabe efficace qui mette fin à la tragédie humanitaire créée par l’occupation dans la bande de Gaza (…) et qui contrecarre les plans de l’occupation (israélienne) visant à déplacer” les Palestiniens, a déclaré le Hamas.Le sommet de la Ligue arabe s’est ouvert mardi après-midi, alors que l’accord de trêve, entré en vigueur le 19 janvier, vacille en raison de profonds désaccords entre Israël et le mouvement islamiste.Pour passer à sa deuxième phase, censée conduire à un cessez-le-feu global et permanent, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a exigé mardi une “démilitarisation totale” de Gaza, le départ du Hamas et le retour des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, qui a déclenché la guerre.Le Hamas a immédiatement rejeté ces conditions.  Après des discours du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et du roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, le sommet doit se poursuivre à huis clos pour, selon le média Al-Qahera news, lié à l’Etat égyptien, approuver un plan égyptien pour l’après-guerre à Gaza. Présent lui aussi au Caire, le nouveau président syrien, Ahmad al-Chareh, participe pour la première fois à un sommet arabe. – 53 milliards de dollars – Le président Sissi a affirmé mardi que son plan prévoyait le maintien des Palestiniens sur leur terre et estimé que Donald Trump était “capable de parvenir à la paix” dans la région.Le plan égyptien de 53 milliards de dollars prévoit de reconstruire Gaza sur cinq ans et propose la création d’un fonds supervisé au niveau international pour garantir “la durabilité du financement” ainsi que sa “transparence”, selon un projet que l’AFP a pu consulter.La première étape, de six mois, doit être axée sur le déblaiement des débris, l’enlèvement des mines et explosifs, et la fourniture de logements temporaires pour abriter plus de 1,5 million de personnes.Suivront deux phases de reconstruction, la première comprenant des infrastructures essentielles et des logements permanents, la seconde des infrastructures incluant un port commercial et un aéroport.A terme, le plan prévoit la reprise totale du contrôle de Gaza, dirigée depuis 2007 par le Hamas, par l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, avec une possible présence internationale.L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve, avait affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump avait proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire le territoire et en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international.- “Ligne rouge” -Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent à présent sur la suite du processus.Première conséquence directe: le blocage imposé depuis dimanche par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, assiégée depuis le début de la guerre. Cette aide est devenue “la première source de revenu” du Hamas, a affirmé mardi M. Saar, alors que l’ONU et plusieurs capitales ont appelé à la reprise immédiate des acheminements.Le gouvernement israélien est en faveur d’une extension de la première phase de la trêve jusqu’à la mi-avril et d’une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers otages seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas insiste lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant la fin définitive de la guerre. “Les armes de la résistance sont une ligne rouge (…) une question non négociable” a affirmé à l’AFP un de ses chefs, Sami Abou Zouhri, ajoutant que “toute discussion sur la déportation des combattants de la résistance ou de notre peuple est rejetée” d’avance. L’attaque du 7 octobre 2023 a fait 1.218 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Stock markets slide on trade war fears as US tariffs begin

Stock markets slid Tuesday as China, Mexico and Canada hit back at US tariffs and fears grew that Europe could be President Donald Trump’s next target in the growing global trade war.Wall Street retreated further at the open following steep losses the previous day while European stock markets fell sharply in afternoon deals.”Investors don’t like tariffs, and they are deeply uncomfortable with President Trump’s new world order, which is weighing on market sentiment,” said Kathleen Brooks, research director at XTB trading platform.US tariffs of 25 percent for Canadian and Mexican goods came into effect on Tuesday along with the doubling of levies on Chinese imports to 20 percent. The three countries announced retaliatory moves.”The US administration is continuing to cause even more global upheaval and overnight by far the broadest set of tariffs yet has come into effect,” said Deutsche Bank analyst Jim Reid.Reid added, however, that “there is still some market doubt as to whether all these tariffs will persist for a prolonged period of time.”The European Union warned that the tariffs on Canada and Mexico risk “disrupting global trade”, urging Washington to reverse course.”These tariffs threaten deeply integrated supply chains, investment flows, and economic stability across the Atlantic,” said EU trade spokesman Olof Gill.Amid fears that the EU will be the next target, French Economy Minister Eric Lombard insisted that the bloc would be tough in negotiations.”We have negotiators who are playing hardball, we will play hardball but… we need to reach a balanced deal to protect our economies,” Lombard said.- China congress and eurozone rates -Bitcoin dropped below $83,000 and the dollar came under pressure.Oil prices dropped after OPEC+ on Monday confirmed plans to hike output from next month.Traders have their eyes on other major economic events this week.Investors hope China will announce a huge economic stimulus package at its annual parliamentary meeting, the National People’s Congress.On Thursday, the European Central Bank is expected to cut interest rates again to try to boost a floundering eurozone economy.The key scheduled economic event Friday will be US jobs data.- Key figures around 1435 GMT -New York – Dow: DOWN 0.9 percent at 42,790.20 points New York – S&P 500: DOWN 0.9 percent at 5,799.25 New York – Nasdaq Composite: DOWN 1.0 percent at 18,171.97 London – FTSE 100: DOWN 1.0 percent at 8,786.19Paris – CAC 40: DOWN 1.9 percent at 8,046.82Frankfurt – DAX: DOWN 2.8 percent at 22,488.93 Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.2 percent at 37,331.18 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.3 percent at 22,941.77 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,324.21 (close)Euro/dollar: UP at 1.0527 from $1.0419 on MondayPound/dollar: UP at $1.2715 from $1.2612 Dollar/yen: DOWN 148.60 from 150.28 yenEuro/pound: UP at 82.81 pence from 82.62 pence West Texas Intermediate: DOWN 1.0 percent at $67.66 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 1.5 percent at $70.55 per barrel

Mort de Jean-Louis Debré, grand témoin de la Ve République, de l’Assemblée au Conseil constitutionnel

Un nom de famille irrémédiablement lié à la Ve République: Jean-Louis Debré, proche de l’ancien président Jacques Chirac, ex-président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 80 ans.La famille de l’ancien élu de l’Eure a annoncé le décès mardi matin à LCI, dirigée par l’un de ses fils, le journaliste Guillaume Debré. L’actuelle présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré la perte d’un “immense serviteur de l’État”, évoquant “un amoureux de la République”.L’Assemblée nationale lui a rendu hommage et respecté une minute de silence avant la séance de questions au gouvernement. Le Sénat le fera également.”Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron, saluant “un homme de droit et de droiture”.Le chef du gouvernement, François Bayrou, a souligné son “esprit particulier” et “la profondeur” de son “engagement”.”C’était un personnage truculent et assez unique (…) héritier d’une grande famille politique”, a commenté sur France Inter l’ancien Premier ministre et maire du Havre, Édouard Philippe.Le fils de Michel Debré, rédacteur de la Constitution de la Ve République et premier chef de gouvernement de Charles de Gaulle en 1959, était un proche de Jacques Chirac, dont il fut conseiller dès les années 1970.L’ancien patron des députés LR (ex-UMP, ex-RPR), Christian Jacob, a salué “le fidèle grognard de Jacques Chirac, celui qui aura apporté une réelle contribution à la victoire de 1995”.Docteur en droit sans avoir passé le bac, magistrat instructeur puis député (1986), soutien de Jacques Chirac dans sa guerre interne à droite avec Édouard Balladur, il fut nommé ministre de l’Intérieur de 1995 à la dissolution de l’Assemblée nationale de 1997, marquant l’opinion publique par l’évacuation de sans-papiers occupant l’église Saint-Bernard à Paris.Accédant à la présidence de l’Assemblée nationale après la réélection de Jacques Chirac en 2002, Jean-Louis Debré y gagna une image plus consensuelle et fut ensuite nommé à la présidence du Conseil constitutionnel (2007-2016).Ses successeurs lui ont rendu hommage, Laurent Fabius mettant en avant “son attachement au service de la République” et Richard Ferrand “son indépendance d’esprit et son humanité”.Parmi de nombreux ouvrages publiés, Jean-Louis Debré raconta son expérience à la tête de l’institution de la rue de Montpensier. Mais aussi ses rapports parfois tendus avec Nicolas Sarkozy, dont le Conseil constitutionnel a, après sa défaite face à François Hollande en 2012, confirmé le rejet des comptes de campagne.-“Voix singulière” et “humour décapant”-Auteur de livres politiques et de romans policiers, familier des planches de théâtre, Jean-Louis Debré -dont le frère jumeau Bernard Debré, professeur urologue réputé et lui aussi député, est décédé en 2020- fut également, pendant plus de vingt ans, député de la première circonscription de l’Eure (Évreux), où lui a succédé Bruno Le Maire en 2007, détenue depuis juillet 2024 par le Rassemblement national.”Ce grand connaisseur et ce grand serviteur de nos institutions aura marqué de ses convictions gaullistes la vie politique française”, a réagi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR).Marine Le Pen (RN) a salué sur le même réseau social “un homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats”.Les hommages sont également élogieux à gauche, à l’image de l’ex-président (PS) François Hollande qui a mis en avant un homme “passionné, ardent, fiévreux” dans sa défense de Jacques Chirac et de ses “convictions gaullistes”, mais aussi sa “grande capacité d’indépendance”.”Nos débats passionnants et respectueux dépassaient nos divergences”, a souligné le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.”Il était de ceux pour qui l’idée républicaine restait un idéal et même davantage qu’une Constitution (…) Sa fidélité à cette attitude nous est léguée comme un exemple”, a réagi sur X le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.Homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats, il fut et demeurera une personnalité du paysage politique et institutionnel.

Mort de Jean-Louis Debré, grand témoin de la Ve République, de l’Assemblée au Conseil constitutionnel

Un nom de famille irrémédiablement lié à la Ve République: Jean-Louis Debré, proche de l’ancien président Jacques Chirac, ex-président de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel, est décédé dans la nuit de lundi à mardi à l’âge de 80 ans.La famille de l’ancien élu de l’Eure a annoncé le décès mardi matin à LCI, dirigée par l’un de ses fils, le journaliste Guillaume Debré. L’actuelle présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré la perte d’un “immense serviteur de l’État”, évoquant “un amoureux de la République”.L’Assemblée nationale lui a rendu hommage et respecté une minute de silence avant la séance de questions au gouvernement. Le Sénat le fera également.”Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron, saluant “un homme de droit et de droiture”.Le chef du gouvernement, François Bayrou, a souligné son “esprit particulier” et “la profondeur” de son “engagement”.”C’était un personnage truculent et assez unique (…) héritier d’une grande famille politique”, a commenté sur France Inter l’ancien Premier ministre et maire du Havre, Édouard Philippe.Le fils de Michel Debré, rédacteur de la Constitution de la Ve République et premier chef de gouvernement de Charles de Gaulle en 1959, était un proche de Jacques Chirac, dont il fut conseiller dès les années 1970.L’ancien patron des députés LR (ex-UMP, ex-RPR), Christian Jacob, a salué “le fidèle grognard de Jacques Chirac, celui qui aura apporté une réelle contribution à la victoire de 1995”.Docteur en droit sans avoir passé le bac, magistrat instructeur puis député (1986), soutien de Jacques Chirac dans sa guerre interne à droite avec Édouard Balladur, il fut nommé ministre de l’Intérieur de 1995 à la dissolution de l’Assemblée nationale de 1997, marquant l’opinion publique par l’évacuation de sans-papiers occupant l’église Saint-Bernard à Paris.Accédant à la présidence de l’Assemblée nationale après la réélection de Jacques Chirac en 2002, Jean-Louis Debré y gagna une image plus consensuelle et fut ensuite nommé à la présidence du Conseil constitutionnel (2007-2016).Ses successeurs lui ont rendu hommage, Laurent Fabius mettant en avant “son attachement au service de la République” et Richard Ferrand “son indépendance d’esprit et son humanité”.Parmi de nombreux ouvrages publiés, Jean-Louis Debré raconta son expérience à la tête de l’institution de la rue de Montpensier. Mais aussi ses rapports parfois tendus avec Nicolas Sarkozy, dont le Conseil constitutionnel a, après sa défaite face à François Hollande en 2012, confirmé le rejet des comptes de campagne.-“Voix singulière” et “humour décapant”-Auteur de livres politiques et de romans policiers, familier des planches de théâtre, Jean-Louis Debré -dont le frère jumeau Bernard Debré, professeur urologue réputé et lui aussi député, est décédé en 2020- fut également, pendant plus de vingt ans, député de la première circonscription de l’Eure (Évreux), où lui a succédé Bruno Le Maire en 2007, détenue depuis juillet 2024 par le Rassemblement national.”Ce grand connaisseur et ce grand serviteur de nos institutions aura marqué de ses convictions gaullistes la vie politique française”, a réagi sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau (LR).Marine Le Pen (RN) a salué sur le même réseau social “un homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats”.Les hommages sont également élogieux à gauche, à l’image de l’ex-président (PS) François Hollande qui a mis en avant un homme “passionné, ardent, fiévreux” dans sa défense de Jacques Chirac et de ses “convictions gaullistes”, mais aussi sa “grande capacité d’indépendance”.”Nos débats passionnants et respectueux dépassaient nos divergences”, a souligné le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.”Il était de ceux pour qui l’idée républicaine restait un idéal et même davantage qu’une Constitution (…) Sa fidélité à cette attitude nous est léguée comme un exemple”, a réagi sur X le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.Homme de tempérament, connu pour son franc-parler et son attachement aux débats, il fut et demeurera une personnalité du paysage politique et institutionnel.