Au Trocadéro, l'”impatience” avant la libération des otages du Hamas

“Entre l’euphorie et l’impatience”: répondant comme chaque semaine à l’appel d’institutions juives, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées vendredi midi place du Trocadéro, à Paris, pour dire leur “espoir” d’une libération prochaine des otages du Hamas.”On souhaite, on prie, on allume des bougies. Vous ne pouvez pas vous imaginer le nombre de bougies qu’on a allumées depuis deux ans!”, affirme à l’AFP Elisabeth, pharmacienne à la retraite de 75 ans (elle n’a pas souhaité donner son nom).Après la signature d’un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages, la retraitée exprime de “la joie” même si “tant que nos otages ne sont pas là, je n’y crois pas”.Il y a plus de monde que d’habitude au rassemblement hebdomadaire avec, dans les rangs, des personnalités comme l’ancienne journaliste Anne Sinclair ou le Grand rabbin de France Haïm Korsia. “C’est un vendredi particulier parce que c’est un vendredi d’espoir”, affirme au micro Yonathan Arfi, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui organise depuis deux ans le rassemblement, avec la branche française de l’association féminine Wizo.”Nous espérons de bonnes nouvelles lundi. Nous nous retrouverons quand même vendredi prochain pour, on l’espère, célébrer ce moment”, ajoute-t-il.De petits pots d’anémones ont été déposés par terre, en forme de ruban symbolisant le soutien aux victimes, et des manifestants distribuent des roses jaunes et du mimosa.”Le Hamas a jusqu’à lundi midi pour libérer les otages. On attend pour voir si ça sera effectivement le cas”, dit à l’AFP Raphaël Elgrishi, 74 ans.”J’ai quelques craintes que tous ne soient pas libérés, puisqu’ils ne savent pas où sont un certain nombre d’otages assassinés”, ajoute-t-il, en promettant de “ne rien lâcher tant que le dernier ne sera pas rentré”.Selon le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sur les 48 otages détenus à Gaza – 47 enlevés durant l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et un soldat tué en 2014 dont le Hamas détient la dépouille – 20 sont vivants et 28 décédés.Au milieu de la cérémonie parisienne, un orateur annonce la nouvelle: “Le cessez-le-feu est entré en vigueur!” et des applaudissements retentissent.Viviane Cohen, 70 ans, se sent également “entre l’euphorie et l’impatience, avec de la nervosité aussi”. “Je me dis que s’il y a une liesse en Israël, ça n’est pas pour rien! Les familles d’otages doivent avoir des informations que nous n’avons pas. Donc j’ai confiance”, affirme-t-elle.

UN calls on Madagascar to avoid unnecessary force against protestersFri, 10 Oct 2025 13:40:28 GMT

The United Nations on Friday called on Madagascar authorities to avoid unnecessary force against protesters, a day after clashes with police at a youth-led rally in the capital, where deadly unrest has rumbled for two weeks.Antananarivo was calm on Friday, with parts of the city still cordoned off by security forces, AFP journalists saw.But a …

UN calls on Madagascar to avoid unnecessary force against protestersFri, 10 Oct 2025 13:40:28 GMT Read More »

Wall Street retrouve un peu de vigueur, le regard tourné vers les résultats

La Bourse de New York a ouvert en petite hausse vendredi, se reprenant après son recul de la veille, les investisseurs attendant avec optimisme le véritable coup d’envoi de la saison des résultats d’entreprises la semaine prochaine.Dans les premiers échanges, le Dow Jones prenait 0,25%, l’indice Nasdaq grappillait 0,08% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,12%.

Paris: la préfecture de police s’oppose à l’interdiction d’un concert d’un chanteur pro-Netanyahu

La préfecture de police de Paris a indiqué à l’AFP vendredi s’opposer à l’interdiction, réclamée par des élus, du concert prévu dimanche au Zénith du groupe Disturbed dont le chanteur est un fervent soutien de Benjamin Netanyahu.Dans un courrier aux élus, la préfecture de police les informe “que les conditions n’étaient pas réunies pour interdire cet événement, une telle atteinte à la liberté d’expression ne pouvant être prononcée qu’au regard de conditions restrictives”, a-t-elle précisé.”Le groupe Disturbed s’est engagé auprès du Zénith à ce qu’aucun propos contraire au règlement intérieur de la salle ou à la loi ne soit tenu”, a-t-elle ajouté. “Si tel ne devait pas être le cas, des actions en justice seraient engagées”, a prévenu la préfecture de police.Le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes avait demandé l’interdiction de ce concert qui constitue, selon lui, “une menace directe pour l’ordre public dans notre pays”.Il avait rappelé qu’en juin 2024, le chanteur du groupe, David Draiman, s’était mis “en scène sur une base militaire israélienne, signant une bombe prête à être larguée sur Gaza”. Le sénateur communiste Ian Brossat et le député socialiste Emmanuel Grégoire, tous deux candidats à la mairie de Paris, ont également demandé l’interdiction du concert.”Un dispositif de sécurité adapté à l’événement” sera mis en place, a précisé la préfecture de police.Disturbed, fondé en 1994 à Chicago, est devenu l’un des groupes de heavy metal les plus populaires des années 2000 grâce à son premier album “The Sickness” sorti en 2000, suivi de “Believe” en 2002, deux énormes succès commerciaux.David Draiman, né en 1973 à New York, a été élevé dans une famille juive dont certains membres vivent aujourd’hui en Israël et a souvent pris position publiquement pour dénoncer des artistes appelant au boycott du pays, comme le guitariste de Pink Floyd, Roger Waters. 

Israel ceases fire and Gazans start to trek home

Israel declared a ceasefire and started pulling back troops in Gaza on Friday, as thousands of displaced Palestinians began to trek back to their wrecked homes.After two years of brutal war, the families of Israel’s remaining hostages in the territory were also hoping the truce — pushed by US President Donald Trump — would hold.The Israeli army said its troops had ceased fire at noon (0900 GMT) “in preparation for the ceasefire agreement and the return of hostages”.Three hours later, the US Pentagon confirmed Israel had completed the first phase of a pullback laid out in Trump’s peace plan. Israeli forces still hold around 53 percent of the Palestinian territory.The withdrawal set the clock running on a 72-hour deadline for Hamas to release the remaining hostages held in Gaza.Israel, meanwhile, published the list of the 250 Palestinian prisoners it plans to release — along with 1,700 Gazans detained since Hamas triggered the latest conflict on October 7, 2023, with a brutal cross-border assault.As the ceasefire began, long columns of Palestinians, exhausted by two years of intense bombardment and what the UN has warned were famine conditions, began a trek back from the southern city of Khan Yunis towards their shattered homes further north.The EU mission at the Rafah border point between Gaza and Egypt will be reopening a pedestrian crossing on October 14, Italy said.Under the ceasefire deal, Hamas will hand over 47 hostages — living and dead — still held from the 251 abducted during the attack two years ago. The remains of one more hostage, held in Gaza since 2014, are also expected to be returned.Gaza’s civil defence agency confirmed that Israeli troops and armoured vehicles were pulling back from forward positions in both Gaza City and Khan Yunis.But Israel warned some areas were still off-limits and that Palestinians should steer clear of its forces while they are “in the midst of adjusting operational positions in the Gaza Strip”.- ‘Wounds and sorrow’ -“We’re going back to our areas, full of wounds and sorrow, but we thank God for this situation,” 32-year-old Ameer Abu Lyadeh told AFP in Khan Yunis.Before dawn on Friday, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office said the government had approved a framework of the hostage-release deal.”Citizens of Israel, two years ago, the Simhat Torah holiday became a day of national mourning,” Netanyahu said, referring to a Jewish festival that begins at nightfall on Monday.”This Simhat Torah, with God’s help, will be a day of national joy, celebrating the return of all our brothers and sisters held hostage,” he said.Israel had previously said all parties had signed the first phase of a ceasefire agreement at talks this week in Egypt, adding that Hamas freeing its remaining Israeli captives would “bring the end to this war”.Despite celebrations in Israel and Gaza and a flood of congratulatory messages from world leaders, many issues remain unresolved, including Hamas’s disarmament and a proposed transitional authority for Gaza led by Trump.Senior Hamas official Osama Hamdan told Qatar-based broadcaster Al Araby the Palestinian Islamist movement rejects the transitional authority.Trump said the issue of Hamas surrendering its weapons would be addressed in the second phase of the peace plan.Mohammed al-Mughayyir, an official from Gaza’s civil defence agency, said the areas Israeli troops were withdrawing from were Tel al-Hawa and Al-Shati camps in Gaza City, both of which had seen intense Israeli air and ground operations in recent weeks, and parts of Khan Yunis.- Joy and grief -Residents of several areas of the Gaza Strip also told AFP the Israeli military appeared to have withdrawn from positions it held on Thursday.Areej Abu Saadaeh, 53, who was displaced early in the conflict, was heading home between smashed piles of rubble and twisted steel, under a flat blue sky and clouds of cement dust.”I’m happy about the truce and peace, even though I’m a mother of a son and a daughter who were killed and I grieve for them deeply. Yet, the truce also brings joy: returning to our homes,” she said.

Le Nobel de la paix à la “libératrice” vénézuélienne Maria Corina Machado

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi à la cheffe de l’opposition vénézuélienne Maria Corina Machado, surnommée la “libératrice”, mais contrainte de vivre cachée dans son pays transformé en “Etat autoritaire brutal”.Réveillée en pleine nuit par l’appel du secrétaire du comité Nobel norvégien qui l’a informée, la voix étranglée d’émotion, de son prix, la lauréate de 58 ans a assuré que le peuple vénézuélien finirait pas l’emporter dans son combat pour la démocratie.”Nous travaillons très dur pour y parvenir, mais je suis sûre que nous l’emporterons”, a-t-elle dit lors de cet appel filmé.A Washington, où Donald Trump ne faisait pas mystère qu’il convoitait lui-même la prestigieuse récompense, la Maison Blanche a estimé que le comité Nobel avait fait passer “la politique avant la paix”.Maria Corina Machado “est l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civique en Amérique latine ces derniers temps”, a souligné le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes.Entrée en politique au début des années 2000 en militant pour un référendum contre Hugo Chavez, Mme Machado a fait de la chute du régime chaviste la cause de sa vie.Mère de trois enfants, elle a été empêchée, malgré sa popularité, de se présenter à la présidentielle de 2024, où le sortant Nicolas Maduro, héritier politique de Hugo Chavez, a été déclaré vainqueur malgré les protestations de l’opposition.L’Union européenne, les Etats-Unis et de nombreux autres pays estiment que M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, a usurpé la victoire et reconnaissent Edmundo Gonzalez Urrutia, derrière lequel Mme Machado s’était rangée, comme vainqueur du scrutin.- “Machine répressive” -Aujourd’hui exilé en Espagne, M. Gonzalez Urrutia a salué un prix “mérité”, tandis que l’ONU a estimé que ce Nobel reflétait les aspirations des Vénézuéliens à des élections “libres et équitables”.”Le Venezuela est passé d’un pays relativement démocratique et prospère à un Etat brutal et autoritaire en proie à une crise humanitaire et économique”, a déploré M. Frydnes.”La machine répressive de l’Etat est dirigée contre sa propre population. Près de huit millions de personnes ont quitté le pays. L’opposition a été systématiquement muselée par la fraude électorale, les poursuites judiciaires et l’emprisonnement”, a-t-il noté.Si elle a gagné le surnom de “libertadora” (“libératrice”), Mme Machado est aujourd’hui obligée de vivre dans la clandestinité dans un Venezuela qu’elle a refusé de quitter.”L’esprit de liberté ne peut être emprisonné”, a commenté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Emmanuel Macron a, lui, salué “l’engagement résolu” de la lauréate pour la démocratie.A Caracas, Jesus Montero, designer graphique de 23 ans, se félicitait également. “Elle le mérite parce qu’elle fait tout pour que le peuple vénézuélien soit plus heureux, plus tranquille”, a-t-il dit à l’AFP.Technicien, Luis Torres, 65 ans, estimait au contraire que “c’est une honte après tout le mal qu’elle a fait au Venezuela” en référence aux sanctions internationales auxquelles son pays est soumis.- Pas de Nobel pour Trump -Le prix échappe donc à Donald Trump qui n’avait pas caché son désir de le remporter Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président américain martèle qu’il “mérite” le Nobel, revendiquant un rôle dans la résolution de huit guerres, dont celle de Gaza. Une affirmation largement exagérée, selon les observateurs.”Le comité Nobel a prouvé qu’il privilégiait la politique à la paix”, a regretté le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, sur X.Donald Trump “déteste Maduro”, a relevé l’historien Asle Sveen, spécialiste du prix Nobel, auprès de l’AFP. “Il bombarde les bateaux de pêche soupçonnés de transporter des stupéfiants. Il aura donc du mal à s’attaquer à ce prix”, a-t-il estimé.A ce jour, l’administration Trump a frappé en mer au moins quatre embarcations présentées comme étant celles de narcotrafiquants.Nicolas Maduro a dénoncé une “agression armée”, accusant Washington d’utiliser le trafic de drogue comme prétexte “pour imposer un changement de régime” et s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.Le prix Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).