Après sa rencontre avec Trump, le patron de CMA-CGM se dit contre les “barrières” douanières

Le PDG de CMA-CGM Rodolphe Saadé a déclaré vendredi au quotidien Les Echos être contre les “barrières douanières” au lendemain de sa rencontre avec le président américain Donald Trump pour annoncer un investissement de 20 milliards de dollars sur 4 ans aux Etats-Unis par le troisième armateur mondial.”Je ne suis pas en faveur des barrières douanières, parce qu’il n’y a rien de pire pour le libre-échange que d’imposer des tarifs douaniers entre les différents pays. Une fois qu’on a dit ça, si les décisions sont prises, on s’adaptera”, affirme le PDG. Depuis son investiture en janvier, Donald Trump a commencé à relever tous azimuts les taxes américaines sur les importations – revenant parfois en arrière ensuite – et menace de continuer à le faire. Le département du commerce américain a aussi proposé de taxer tous les navires de commerce accostant dans les ports américains s’ils ont été construits en Chine ou s’ils battent pavillon chinois.”Ce serait pour nous un sujet majeur si cette réglementation se mettait en place. Une annonce a été faite, on ne sait pas si elle ira jusqu’au bout”, ajoute Rodolphe Saadé, précisant ne pas avoir eu d’échange à ce sujet avec Donald Trump mais qu’une telle mesure représenterait des “montants considérables” pour son groupe.Interrogé par Les Echos sur la possibilité que les échanges avec ses partenaires chinois, les armateurs Cosco et OOCL, soient limités par de nouvelles mesures américaines, Rodolphe Saadé affirme qu’il n’y a “aucune règle décidée par les Etats-Unis concernant l’arrêt des partenariats avec des compagnies chinoises”, “pour l’instant”.”Aujourd’hui, la règle dit que les opérateurs chinois pourraient être taxés. Que les compagnies internationales qui opèrent des navires chinois pourraient aussi être taxées. Et le troisième point dit qu’un ratio va être calculé sur les commandes de navires à venir. Si cette réglementation était actée, cela créerait de réelles difficultés pour l’ensemble des compagnies maritimes”, ajoute le dirigeant.CMA-CGM “étudie la possibilité de construire des navires de taille intermédiaire aux Etats-Unis”, confirme-t-il après l’avoir exprimé auprès du président américain qui souhaite selon lui “aider les compagnies maritimes qui veulent investir aux Etats-Unis”.Un investissement de 20 milliards de dollars sur 4 ans (développement de ports à conteneurs, nouveaux bateaux sous pavillon américain, R&D avec la tech américaine) dans le pays par CMA-CGM a été annoncé jeudi, un résultat “de l’élection” présidentielle, qui s’est notamment traduite par de “grandes protections”, selon Donald Trump.

A69: nouvelle passe d’armes, avant une longue procédure d’appel

Neuf jours après l’arrêt du chantier de l’A69, le ministre des Transports a confirmé vendredi vouloir faire appel et tenter de relancer les travaux de l’axe Toulouse-Castres, les opposants renvoyant à l’Etat la responsabilité d’un “immense gâchis”, à la veille d’une mobilisation des partisans de l’autoroute.Le 27 février, la justice administrative s’est pour la première fois prononcée sur le fond du dossier, annulant l’autorisation environnementale du chantier, une première pour une autoroute de cette envergure en France, qui devait entrer en service fin 2025.L’appel du gouvernement “sera déposé dans les jours qui viennent”, accompagné d’une demande de “sursis à exécution”, a déclaré le ministre Philippe Tabarot sur Sud Radio, jugeant que l’arrêt du chantier provoquait une “catastrophe concrète et immédiate sur un plan économique”.”Nous sommes effectivement en présence d’un immense gâchis, mais dont les responsables ne sont pas les opposants à l’A69, qui avaient alerté sur l’illégalité de l’autorisation environnementale dès le stade de sa délivrance, mais bien l’Etat qui a signé l’acte et encouragé la réalisation d’un chantier à marche forcée en sachant l’autorisation fragile”, a rétorqué auprès de l’AFP l’avocate des opposants, Me Alice Terrasse.Cette passe d’armes intervient à la veille d’une mobilisation, à Castres, des partisans de l’autoroute contre le jugement du tribunal administratif de Toulouse.- “Crédibilité de l’Etat” en jeu -“3.000 à 4.000 personnes (…) sont indirectement concernées, (…) des sous-traitants, qui avaient commandé du matériel, qui sont en cessation de paiement”, a décrit le ministre, “déterminé” à mener à bien ce tronçon de 53 km censé réduire d’une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse.Convaincu que cette autoroute est “indispensable pour désenclaver le Tarn”, argument contesté par les opposants et que le tribunal a remis en question, le ministre a estimé que c’est “la crédibilité de l’Etat qui se joue aussi si demain ce chantier est arrêté”.Il a également dit craindre une “jurisprudence sur l’ensemble du territoire national” et “la fin des grands projets” d’infrastructures.”Les deux tiers sont réalisés, 300 millions d’euros ont été pratiquement investis, deux ouvrages d’art sur trois ont été réalisés. Quelles conséquences si demain, on est (…) obligé de détruire ce qui a été réalisé?”, s’est-il interrogé.- “Passage en force” -Les anti-A69, qui ont multiplié les recours en référé et sur le fond, dénoncent le “passage en force” de l’Etat et du constructeur Atosca, qui a démarré le chantier avant que la justice ne tranche.L’appel et le sursis exécutoire demandé par l’Etat ne surprennent pas les opposants, le ministre les ayant annoncés dès le 27 février. “En revanche, ce qui me choque, c’est la façon dont l’Etat remet en cause un jugement du tribunal administratif. On a l’impression d’une remise en cause de l’Etat de droit”, a réagi Gilles Garric, membre du collectif La voie est libre, opposé à l’A69.”Le passage en force a été orchestré par l’Etat. Ce n’est pas parce qu’on a une DUP (déclaration d’utilité publique, ndlr) qu’on a une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), c’est la loi”, a-t-il souligné.Le ministre a dit souhaiter que de tels développements judiciaires “ne se reproduisent plus dans notre pays”, évoquant une réforme, pour que “quand on a une déclaration d’utilité publique, on ait une autorisation environnementale” automatiquement.”Vouloir dégrader un peu plus le droit d’environnement, suite à une décision de justice, dans un contexte extrêmement inquiétant d’effondrement de la biodiversité, serait là encore un acte politique parfaitement inconscient”, a fustigé Me Terrasse.La requête de l’Etat devra être déposée devant la cour administrative d’appel de Toulouse, qui examinera le sursis à exécution lors d’une audience programmée dans un délai d’un à deux mois, et rendra sa décision dans les jours suivants.L’audience sur le fond concernant l’appel ne sera probablement programmée qu’au deuxième semestre.Qualifiant la situation de “bombe économique et juridique”, la CPME (organisation patronale des PME) a mis en garde contre “l’ère d’incertitudes juridiques” que provoquerait une confirmation de l’annulation en appel.CCI-France, réseau des Chambres de commerce, propose pour sa part de poursuivre le projet tout en faisant de l’A69 “la première autoroute faisant rimer économie et environnement”, en “y intégrant des solutions de mobilité durable”.tq-ap-vgr-od/abb/mpm

A69: nouvelle passe d’armes, avant une longue procédure d’appel

Neuf jours après l’arrêt du chantier de l’A69, le ministre des Transports a confirmé vendredi vouloir faire appel et tenter de relancer les travaux de l’axe Toulouse-Castres, les opposants renvoyant à l’Etat la responsabilité d’un “immense gâchis”, à la veille d’une mobilisation des partisans de l’autoroute.Le 27 février, la justice administrative s’est pour la première fois prononcée sur le fond du dossier, annulant l’autorisation environnementale du chantier, une première pour une autoroute de cette envergure en France, qui devait entrer en service fin 2025.L’appel du gouvernement “sera déposé dans les jours qui viennent”, accompagné d’une demande de “sursis à exécution”, a déclaré le ministre Philippe Tabarot sur Sud Radio, jugeant que l’arrêt du chantier provoquait une “catastrophe concrète et immédiate sur un plan économique”.”Nous sommes effectivement en présence d’un immense gâchis, mais dont les responsables ne sont pas les opposants à l’A69, qui avaient alerté sur l’illégalité de l’autorisation environnementale dès le stade de sa délivrance, mais bien l’Etat qui a signé l’acte et encouragé la réalisation d’un chantier à marche forcée en sachant l’autorisation fragile”, a rétorqué auprès de l’AFP l’avocate des opposants, Me Alice Terrasse.Cette passe d’armes intervient à la veille d’une mobilisation, à Castres, des partisans de l’autoroute contre le jugement du tribunal administratif de Toulouse.- “Crédibilité de l’Etat” en jeu -“3.000 à 4.000 personnes (…) sont indirectement concernées, (…) des sous-traitants, qui avaient commandé du matériel, qui sont en cessation de paiement”, a décrit le ministre, “déterminé” à mener à bien ce tronçon de 53 km censé réduire d’une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse.Convaincu que cette autoroute est “indispensable pour désenclaver le Tarn”, argument contesté par les opposants et que le tribunal a remis en question, le ministre a estimé que c’est “la crédibilité de l’Etat qui se joue aussi si demain ce chantier est arrêté”.Il a également dit craindre une “jurisprudence sur l’ensemble du territoire national” et “la fin des grands projets” d’infrastructures.”Les deux tiers sont réalisés, 300 millions d’euros ont été pratiquement investis, deux ouvrages d’art sur trois ont été réalisés. Quelles conséquences si demain, on est (…) obligé de détruire ce qui a été réalisé?”, s’est-il interrogé.- “Passage en force” -Les anti-A69, qui ont multiplié les recours en référé et sur le fond, dénoncent le “passage en force” de l’Etat et du constructeur Atosca, qui a démarré le chantier avant que la justice ne tranche.L’appel et le sursis exécutoire demandé par l’Etat ne surprennent pas les opposants, le ministre les ayant annoncés dès le 27 février. “En revanche, ce qui me choque, c’est la façon dont l’Etat remet en cause un jugement du tribunal administratif. On a l’impression d’une remise en cause de l’Etat de droit”, a réagi Gilles Garric, membre du collectif La voie est libre, opposé à l’A69.”Le passage en force a été orchestré par l’Etat. Ce n’est pas parce qu’on a une DUP (déclaration d’utilité publique, ndlr) qu’on a une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), c’est la loi”, a-t-il souligné.Le ministre a dit souhaiter que de tels développements judiciaires “ne se reproduisent plus dans notre pays”, évoquant une réforme, pour que “quand on a une déclaration d’utilité publique, on ait une autorisation environnementale” automatiquement.”Vouloir dégrader un peu plus le droit d’environnement, suite à une décision de justice, dans un contexte extrêmement inquiétant d’effondrement de la biodiversité, serait là encore un acte politique parfaitement inconscient”, a fustigé Me Terrasse.La requête de l’Etat devra être déposée devant la cour administrative d’appel de Toulouse, qui examinera le sursis à exécution lors d’une audience programmée dans un délai d’un à deux mois, et rendra sa décision dans les jours suivants.L’audience sur le fond concernant l’appel ne sera probablement programmée qu’au deuxième semestre.Qualifiant la situation de “bombe économique et juridique”, la CPME (organisation patronale des PME) a mis en garde contre “l’ère d’incertitudes juridiques” que provoquerait une confirmation de l’annulation en appel.CCI-France, réseau des Chambres de commerce, propose pour sa part de poursuivre le projet tout en faisant de l’A69 “la première autoroute faisant rimer économie et environnement”, en “y intégrant des solutions de mobilité durable”.tq-ap-vgr-od/abb/mpm

A69: nouvelle passe d’armes, avant une longue procédure d’appel

Neuf jours après l’arrêt du chantier de l’A69, le ministre des Transports a confirmé vendredi vouloir faire appel et tenter de relancer les travaux de l’axe Toulouse-Castres, les opposants renvoyant à l’Etat la responsabilité d’un “immense gâchis”, à la veille d’une mobilisation des partisans de l’autoroute.Le 27 février, la justice administrative s’est pour la première fois prononcée sur le fond du dossier, annulant l’autorisation environnementale du chantier, une première pour une autoroute de cette envergure en France, qui devait entrer en service fin 2025.L’appel du gouvernement “sera déposé dans les jours qui viennent”, accompagné d’une demande de “sursis à exécution”, a déclaré le ministre Philippe Tabarot sur Sud Radio, jugeant que l’arrêt du chantier provoquait une “catastrophe concrète et immédiate sur un plan économique”.”Nous sommes effectivement en présence d’un immense gâchis, mais dont les responsables ne sont pas les opposants à l’A69, qui avaient alerté sur l’illégalité de l’autorisation environnementale dès le stade de sa délivrance, mais bien l’Etat qui a signé l’acte et encouragé la réalisation d’un chantier à marche forcée en sachant l’autorisation fragile”, a rétorqué auprès de l’AFP l’avocate des opposants, Me Alice Terrasse.Cette passe d’armes intervient à la veille d’une mobilisation, à Castres, des partisans de l’autoroute contre le jugement du tribunal administratif de Toulouse.- “Crédibilité de l’Etat” en jeu -“3.000 à 4.000 personnes (…) sont indirectement concernées, (…) des sous-traitants, qui avaient commandé du matériel, qui sont en cessation de paiement”, a décrit le ministre, “déterminé” à mener à bien ce tronçon de 53 km censé réduire d’une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse.Convaincu que cette autoroute est “indispensable pour désenclaver le Tarn”, argument contesté par les opposants et que le tribunal a remis en question, le ministre a estimé que c’est “la crédibilité de l’Etat qui se joue aussi si demain ce chantier est arrêté”.Il a également dit craindre une “jurisprudence sur l’ensemble du territoire national” et “la fin des grands projets” d’infrastructures.”Les deux tiers sont réalisés, 300 millions d’euros ont été pratiquement investis, deux ouvrages d’art sur trois ont été réalisés. Quelles conséquences si demain, on est (…) obligé de détruire ce qui a été réalisé?”, s’est-il interrogé.- “Passage en force” -Les anti-A69, qui ont multiplié les recours en référé et sur le fond, dénoncent le “passage en force” de l’Etat et du constructeur Atosca, qui a démarré le chantier avant que la justice ne tranche.L’appel et le sursis exécutoire demandé par l’Etat ne surprennent pas les opposants, le ministre les ayant annoncés dès le 27 février. “En revanche, ce qui me choque, c’est la façon dont l’Etat remet en cause un jugement du tribunal administratif. On a l’impression d’une remise en cause de l’Etat de droit”, a réagi Gilles Garric, membre du collectif La voie est libre, opposé à l’A69.”Le passage en force a été orchestré par l’Etat. Ce n’est pas parce qu’on a une DUP (déclaration d’utilité publique, ndlr) qu’on a une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), c’est la loi”, a-t-il souligné.Le ministre a dit souhaiter que de tels développements judiciaires “ne se reproduisent plus dans notre pays”, évoquant une réforme, pour que “quand on a une déclaration d’utilité publique, on ait une autorisation environnementale” automatiquement.”Vouloir dégrader un peu plus le droit d’environnement, suite à une décision de justice, dans un contexte extrêmement inquiétant d’effondrement de la biodiversité, serait là encore un acte politique parfaitement inconscient”, a fustigé Me Terrasse.La requête de l’Etat devra être déposée devant la cour administrative d’appel de Toulouse, qui examinera le sursis à exécution lors d’une audience programmée dans un délai d’un à deux mois, et rendra sa décision dans les jours suivants.L’audience sur le fond concernant l’appel ne sera probablement programmée qu’au deuxième semestre.Qualifiant la situation de “bombe économique et juridique”, la CPME (organisation patronale des PME) a mis en garde contre “l’ère d’incertitudes juridiques” que provoquerait une confirmation de l’annulation en appel.CCI-France, réseau des Chambres de commerce, propose pour sa part de poursuivre le projet tout en faisant de l’A69 “la première autoroute faisant rimer économie et environnement”, en “y intégrant des solutions de mobilité durable”.tq-ap-vgr-od/abb/mpm

“Je guettais l’opportunité”: Le Scouarnec décrit le mode opératoire des viols sur son entourage

Le pédocriminel Joël Le Scouarnec a raconté vendredi à la cour criminelle du Morbihan, à Vannes, la manière dont il commettait des violences sexuelles sur des enfants de son entourage, dans le silence et à côté de sa propre famille.Amie des fils de l’accusé, S. a raconté à la cour des souvenirs enfouis en elle depuis plus de trente ans, au début des années 1990, lorsque sa famille était souvent invitée par celle du médecin, alors âgé de 40 ans et en poste à Loches (Indre-et-Loire).Une première fois, à six ans, Joël Le Scouarnec l’emmène dans une chambre et la “viole”, tandis que l’épouse du chirurgien et la mère de sa victime parlent dans le salon.Quelques semaines plus tard, S. se rend aux toilettes, le médecin la suit et lui impose une pénétration digitale. Peu après, il tente à nouveau de l’isoler mais S. s’échappe et “court vers (sa) maman.”Dans le box, Joël Le Scouarnec oublie le prénom de sa victime mais, pour une fois, se souvient précisément de ce qu’il nomme “l’épisode des toilettes”.”Je profitais du fait qu'(un de mes fils) amenait des camarades (à la maison) pour en abuser”, dit-il.Ce jour-là, “je guettais l’opportunité du moment propice et là, j’ai vu la petite S. aller aux toilettes, je me suis dirigé vers les toilettes pour commettre les actes tels que je les ai écrits.”Depuis le début de son procès le 24 février, l’accusé justifie par sa “mémoire sélective” l’absence de souvenirs concernant les violences sexuelles qu’il a infligées à ses victimes, malgré leur longue description dans son journal intime.Questionné par la présidente Aude Buresi, qui souligne la rareté d’un souvenir aussi précis de la part de l’accusé, il admet avoir “commis ces gestes sur elle”, reconnaît “l’avoir violée.”Il détaille ensuite la manière dont, en parlant le moins possible lors des faits, il espérait astreindre les enfants au silence.”Est-ce que j’aurais pris le risque de dire à un enfant: +Surtout tu ne dis rien+? Ça aurait majoré le risque, je voulais que ce que je faisais paraisse naturel. Dire à l’enfant: +Tais-toi, c’est un secret, il faut pas le dire+, ça m’aurait paru maladroit.””Je ne pensais qu’à moi (…) “Ce qui m’intéressait, c’était de satisfaire mon désir, mon impulsion pédophile”, a-t-il souligné évoquant son “sentiment d’impunité” et ses déjà nombreuses victimes à l’époque.

“Je guettais l’opportunité”: Le Scouarnec décrit le mode opératoire des viols sur son entourage

Le pédocriminel Joël Le Scouarnec a raconté vendredi à la cour criminelle du Morbihan, à Vannes, la manière dont il commettait des violences sexuelles sur des enfants de son entourage, dans le silence et à côté de sa propre famille.Amie des fils de l’accusé, S. a raconté à la cour des souvenirs enfouis en elle depuis plus de trente ans, au début des années 1990, lorsque sa famille était souvent invitée par celle du médecin, alors âgé de 40 ans et en poste à Loches (Indre-et-Loire).Une première fois, à six ans, Joël Le Scouarnec l’emmène dans une chambre et la “viole”, tandis que l’épouse du chirurgien et la mère de sa victime parlent dans le salon.Quelques semaines plus tard, S. se rend aux toilettes, le médecin la suit et lui impose une pénétration digitale. Peu après, il tente à nouveau de l’isoler mais S. s’échappe et “court vers (sa) maman.”Dans le box, Joël Le Scouarnec oublie le prénom de sa victime mais, pour une fois, se souvient précisément de ce qu’il nomme “l’épisode des toilettes”.”Je profitais du fait qu'(un de mes fils) amenait des camarades (à la maison) pour en abuser”, dit-il.Ce jour-là, “je guettais l’opportunité du moment propice et là, j’ai vu la petite S. aller aux toilettes, je me suis dirigé vers les toilettes pour commettre les actes tels que je les ai écrits.”Depuis le début de son procès le 24 février, l’accusé justifie par sa “mémoire sélective” l’absence de souvenirs concernant les violences sexuelles qu’il a infligées à ses victimes, malgré leur longue description dans son journal intime.Questionné par la présidente Aude Buresi, qui souligne la rareté d’un souvenir aussi précis de la part de l’accusé, il admet avoir “commis ces gestes sur elle”, reconnaît “l’avoir violée.”Il détaille ensuite la manière dont, en parlant le moins possible lors des faits, il espérait astreindre les enfants au silence.”Est-ce que j’aurais pris le risque de dire à un enfant: +Surtout tu ne dis rien+? Ça aurait majoré le risque, je voulais que ce que je faisais paraisse naturel. Dire à l’enfant: +Tais-toi, c’est un secret, il faut pas le dire+, ça m’aurait paru maladroit.””Je ne pensais qu’à moi (…) “Ce qui m’intéressait, c’était de satisfaire mon désir, mon impulsion pédophile”, a-t-il souligné évoquant son “sentiment d’impunité” et ses déjà nombreuses victimes à l’époque.

Cheffes d’entreprises : pas de parité avant 2075, estime la Banque de France

La féminisation de la fonction de dirigeant d’entreprise progresse lentement, au point qu’au rythme actuel, il faudra cinquante ans pour atteindre la parité, soit 2075, selon une étude publiée vendredi par la Banque de France.En 2023, expliquent les experts de l’Observatoire des Entreprises de la banque centrale française, les femmes représentaient 52% de la population française, 49% de la population active, mais seulement 25% des dirigeants d’entreprise, et même 17% pour les plus grosses structures (entreprises de taille intermédiaire — ETI — et grandes entreprises).Il y a vingt ans, elles n’étaient que 5% à diriger de telles entreprises. “À ce rythme, il faudrait encore cinquante ans pour atteindre la parité dans les microentreprises, et encore davantage dans les plus grandes structures”, estiment Nicoletta Berardi et Benjamin Bureau, auteurs de l’étude.Le secteur d’activité joue beaucoup : seules 4% et 10% respectivement des entreprises de construction et de transport sont dirigées par des femmes, contre 35% pour les entreprises du secteur enseignement-santé-action sociale et 46% des entreprises de services liés à l’art, au spectacle et aux activités récréatives.La loi Rixain de 2021 prévoit qu’en mars 2026, 30% de femmes devront siéger dans les comités exécutifs.”On ne sera pas prêts”, estimait fin janvier le président du Medef Patrick Martin, observant qu’il y a en effet “des métiers genrés”.”Les femmes doivent franchir plus de barrières que les hommes pour devenir dirigeantes”, notamment des contraintes familiales plus pesantes, remarque l’étude.Une enquête de Bpifrance en 2022 montrait ainsi que 37% des conjoints de dirigeantes ne s’occupaient pas de la gestion quotidienne du ménage et des enfants, contre seulement 14% des conjointes de dirigeants.Partant du principe que “la distribution des talents est identique” entre hommes et femmes, les auteurs relèvent que ces “barrières” sont “de nature à priver l’économie française de dirigeantes talentueuses”, au profit de “certains dirigeants masculins moins compétents”.Ce problème, qui concerne plus généralement “l’accès des femmes et des minorités au marché du travail”, peut avoir “un impact macroéconomique potentiellement majeur”, selon eux.En 2019, rappellent-ils, une étude dirigée par l’économiste Chang-Tai Hsieh avait montré qu’entre 1960 et 2010, 30% de la croissance économique des États-Unis était venue de la baisse des discriminations à l’encontre des femmes et des minorités.

Cheffes d’entreprises : pas de parité avant 2075, estime la Banque de France

La féminisation de la fonction de dirigeant d’entreprise progresse lentement, au point qu’au rythme actuel, il faudra cinquante ans pour atteindre la parité, soit 2075, selon une étude publiée vendredi par la Banque de France.En 2023, expliquent les experts de l’Observatoire des Entreprises de la banque centrale française, les femmes représentaient 52% de la population française, 49% de la population active, mais seulement 25% des dirigeants d’entreprise, et même 17% pour les plus grosses structures (entreprises de taille intermédiaire — ETI — et grandes entreprises).Il y a vingt ans, elles n’étaient que 5% à diriger de telles entreprises. “À ce rythme, il faudrait encore cinquante ans pour atteindre la parité dans les microentreprises, et encore davantage dans les plus grandes structures”, estiment Nicoletta Berardi et Benjamin Bureau, auteurs de l’étude.Le secteur d’activité joue beaucoup : seules 4% et 10% respectivement des entreprises de construction et de transport sont dirigées par des femmes, contre 35% pour les entreprises du secteur enseignement-santé-action sociale et 46% des entreprises de services liés à l’art, au spectacle et aux activités récréatives.La loi Rixain de 2021 prévoit qu’en mars 2026, 30% de femmes devront siéger dans les comités exécutifs.”On ne sera pas prêts”, estimait fin janvier le président du Medef Patrick Martin, observant qu’il y a en effet “des métiers genrés”.”Les femmes doivent franchir plus de barrières que les hommes pour devenir dirigeantes”, notamment des contraintes familiales plus pesantes, remarque l’étude.Une enquête de Bpifrance en 2022 montrait ainsi que 37% des conjoints de dirigeantes ne s’occupaient pas de la gestion quotidienne du ménage et des enfants, contre seulement 14% des conjointes de dirigeants.Partant du principe que “la distribution des talents est identique” entre hommes et femmes, les auteurs relèvent que ces “barrières” sont “de nature à priver l’économie française de dirigeantes talentueuses”, au profit de “certains dirigeants masculins moins compétents”.Ce problème, qui concerne plus généralement “l’accès des femmes et des minorités au marché du travail”, peut avoir “un impact macroéconomique potentiellement majeur”, selon eux.En 2019, rappellent-ils, une étude dirigée par l’économiste Chang-Tai Hsieh avait montré qu’entre 1960 et 2010, 30% de la croissance économique des États-Unis était venue de la baisse des discriminations à l’encontre des femmes et des minorités.