Collision entre un pétrolier et un cargo en mer du Nord, rejet de kérosène

Une collision entre un cargo et un pétrolier à l’ancre lundi en mer du Nord au large du Yorkshire (nord de l’Angleterre) a provoqué un important incendie et l’évacuation d’une trentaine de membres d’équipage, le rejet en mer de kérosène faisant redouter une pollution.L’incident qui s’est produit lundi matin a déclenché une vaste opération de secours, coordonnée par les garde-côtes britanniques, alors que des images vidéo montrent d’impressionnants panaches de fumée et des flammes s’élevant du lieu de la collision.Les raisons de l’incident restent pour l’instant à déterminer, mais selon l’opérateur américain du pétrolier, la société Crowley, “le +Stena Immaculate+ a été percuté par le porte-conteneurs +Solong+”.Son propriétaire, la société suédoise Stena Bulk, a précisé à l’AFP que l’équipage du navire est en vie.Il a quitté le navire après plusieurs explosions dans le bateau, dont un réservoir contenant du kérosène a été brisé, a précisé Crowley.Un porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer a qualifié la situation “d’extrêmement préoccupante”, tandis que les garde-côtes ont lancé une “évaluation” pour décider des “mesures de lutte contre la pollution probablement nécessaires” après la collision.Selon un porte-parole du commandement chargé du transport maritime militaire, le “Stena Immaculate” “était temporairement affrété par le Military Sealift Command”, une branche de l’armée américaine.Une trentaine de personnes ont été évacuées par les secours, mais leur nombre précis et leur état de santé faisait l’objet d’informations contradictoires.Le directeur du port de Grimsby, Martyn Boyers, a fait état auprès de l’AFP de 32 blessés transportés vers cette localité, tandis que le député local, Graham Stuart, a donné le chiffre de 37 personnes évacuées, dont une transportée à l’hôpital.Les blessés sont arrivés à terre “à bord de trois bateaux” et “les ambulances font la queue sur le quai” du port, a indiqué Martyn Boyers.La Branche d’investigation des accidents maritimes (MAIB), organisme chargé des enquêtes sur les accidents en transport maritime, a annoncé avoir envoyé une équipe sur place pour procéder à de premières constatations. Dans la zone portuaire, seuls les travailleurs assermentés du site ont le droit d’entrer et de sortir, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place. Des bruits d’hélicoptères se font régulièrement entendre.- “Limiter l’impact” -Le cargo impliqué, le “Solong”, bat pavillon portugais et était parti de Grangemouth, en Ecosse, lundi soir pour se rendre à Rotterdam, aux Pays-Bas. L’entreprise allemande Reederei Köpping, qui est son propriétaire toujours selon Vessel Finder, indique sur son site que le bateau mesure 140m de long. Il est capable de transporter un maximum de 812 containers de 14 tonnes.Elle n’a toujours pas réagi à l’incident à ce stade.L’alerte a été donnée peu avant 10H00 GMT, selon les garde-côtes britanniques. Une opération de secours a été mise en place dans la fouée mobilisant notamment canots de sauvetage, un avion, un hélicoptère et des navires situés a proximité, avait indiqué la même source.Battant pavillon américain, le “Stena Immaculate” est parti le 27 février d’Agio Theodoroi, en Grèce, à destination de Killinghome, dans le nord de l’Angleterre, selon Vessel Finder.L’ONG environnnementale Greenpeace a indiqué dans un communiqué suivre de “très près” les informations sur la collision.”À ce stade, il est trop tôt pour évaluer l’ampleur des dommages causés à l’environnement”. Toutefois, juge-t-elle, “dans le cas d’un déversement d’hydrocarbures ou d’une perte de cargaison dangereuse du porte-conteneurs concerné, la rapidité de l’intervention sera également cruciale pour limiter l’impact”.Tout en pointant les dangers d’une fuite “toxique”, Ivan Vince, directeur du cabinet ASK Consultants, spécialisé en sécurité des risques environnementaux, explique que le kérosène “n’est pas persistant” dans l’environnement. “L’essentiel va s’évaporer rapidement et ce qui ne s’évapore pas sera dégradé assez rapidement par les micro-organismes” marins, ajoute-t-il.Plusieurs collisions ont été rapportées ces dix dernières années en mer du Nord.Il y a deux ans, deux cargos s’étaient percutés au large de l’archipel allemand de Heligoland. Trois personnes avaient été tuées et deux autres avaient disparu en mer.En 2015, le Flinterstar, un cargo transportant plus de 500 tonnes de produits pétroliers, avait coulé après une collision avec un tanker à huit kilomètres au large du littoral belge.bur-ode-adm-mhc/alm/ybl

Huge fire, more than 30 injured after North Sea ships crash

A cargo ship ran into a US-military charted tanker carrying jet fuel in the North Sea on Monday, sparking a massive fire off the English coast and injuring more than 30 people, the tanker’s operator and authorities said.A major rescue operation was being coordinated by the UK Coastguard as images showed a huge plume of thick, black smoke and flames rising from the scene about 10 miles (16 kilometres) off the coast.The Stena Immaculate was “anchored off the North Sea coast near Hull… (and) was struck by the container ship Solong”, the Stena’s US-based operators Crowley said in a statement.The tanker was on a short-term US military charter with Military Sealift Command, according to Jillian Morris, the spokesperson for the command that operates civilian-crewed ships providing ocean transport for the US Defense Department.Crowley said the impact of the collision “ruptured” the cargo tank “containing A1-jet fuel” and triggered a fire, with fuel “reported released”.A spokesperson for UK Prime Minister Keir Starmer called the situation “extremely concerning”. Grimsby port director Martyn Boyers told AFP that 32 injured people had been brought ashore for treatment in three vessels, adding that “ambulances were queueing on the quay” in the northeastern English fishing port.Local MP Graham Stuart later wrote on X that 37 people had been injured.All crew members on board the tanker, owned by Swedish shipowner Stena Bulk, were confirmed to be alive, Lena Alvling, a spokesperson for the firm, told AFP.- ‘Not like crude spill’ -There were reports of “fires on both ships” that UK lifeboat services were responding to, the Royal National Lifeboat Institution (RNLI) confirmed to AFP.A spokesman said the coastguard was carrying out an assessment of the likely counter-pollution response required, while a government body probing marine accidents deployed a team to Grimsby.”Our team of inspectors and support staff are gathering evidence and undertaking a preliminary assessment of the accident to determine our next steps,” a Marine Accident Investigation Branch spokesperson said.Ivor Vince, founder of ASK Consultants, an environmental risk advisory group, told AFP that “the good news is it’s not persistent, it’s not like a crude oil spill”. “Most of it will evaporate quite quickly and what doesn’t evaporate will be degraded by microorganisms quite quickly”, he added, while warning that “it will kill fish and other creatures”.Martin Slater, director of operations at Yorkshire Wildlife Trust, said it could be potentially “devastating” to seal and bird populations if the nearby Humber estuary became polluted.- Humber traffic suspended -All vessel movements were “suspended” in the Humber estuary that flows into the North Sea, according to Associated British Ports (ABP).The ABP, which operates in the Ports of Hull and Immingham in the region, added that it was “assisting” the Coastguard.  The International Maritime Organization told AFP “the current focus is on the firefighting and search-and-rescue operation”.The alarm about the crash near the port city of Hull in East Yorkshire was raised at 0948 GMT.A coastguard helicopter, a plane, lifeboats from four towns and other nearby vessels were part of the large rescue operation, UK Coastguard said.The cargo ship was the Portuguese-flagged “Solong”, owned by the German company Reederei Koepping.The 140-metre-long (460 foot) cargo vessel left Grangemouth in Scotland and was bound for Rotterdam, according to the Vessel Finder website.- Collisions rare -Vessels with firefighting capabilities have been dispatched to the scene off the northeast coast.Collisions remain rare in the busy North Sea.In October 2023, two cargo ships, the Verity and the Polesie, collided near Germany’s Heligoland islands in the North Sea.Three people were killed and two others are still missing and considered dead.The Isle-of-Man-flagged Verity, which was carrying steel from the northern German port of Bremen to Immingham, sank.In October 2015, the Flinterstar freighter, carrying 125 tonnes of diesel and 427 tonnes of fuel oil, sank after colliding with the Al Oraiq tanker eight kilometres (five miles) off the Belgian coast.A major North Sea oil spill took place in January 1993 when the Liberian tanker Braer suffered engine damage while en route to Canada from Norway.Water seeped into the holds of the ship, which ran aground off Scotland’s Shetland Islands and released 84,500 tonnes of crude oil.

Evasion de Mohamed Amra: détention provisoire pour l’un des principaux membres présumés du commando

Fernando D., suspecté d’être l’un des principaux membres du commando qui a permis l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, a été placé en détention provisoire lundi, ont indiqué ses avocats à l’AFP.Leur client, surnommé “Abe”, transféré d’Espagne et mis en examen à Paris jeudi, avait demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention (JLD).Lundi, le suspect, aux longues dreadlocks attachées en une queue basse et à la barbiche brune, est arrivé escorté d’agents du GIGN devant la JLD, a constaté l’AFP.C’est avec une voix à peine audible que l’homme, la carrure athlétique sous un pull bleu ciel et la joue gauche portant les stigmates d’une plaie, a décliné son identité, sa date et son lieu de naissance, les poignets toujours menottés. La juge a ensuite ordonné le huis clos.Fernando D., 32 ans, avait été interpellé fin février dans une luxueuse villa dotée d’un important dispositif de sécurité à Mijas, dans la province de Malaga (sud de l’Espagne).Selon la police espagnole, lors de la perquisition, les enquêteurs avaient notamment retrouvé deux armes à feu chargées, des plaques d’immatriculation françaises “doublées”, un véhicule de luxe volé en France…Remis à la France, il est soupçonné d’avoir fait partie du commando qui a attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, un fourgon pénitentiaire où était détenu le narcotrafiquant Mohamed Amra lors d’une extraction au péage d’Incarville (Eure), tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres.Les enquêteurs n’ont, à ce stade, “aucun ADN, aucune empreinte papillaire, aucun bornage téléphonique qui lui appartiendrait, aucune reconnaissance par un quelconque témoin qui permettrait de démontrer qu’il était présent”, a affirmé l’un de ses avocats, Me Saïd Harir.Les enquêteurs se fondent, “de ce qu’on a compris” sur le “visionnage d’une vidéosurveillance”, où ils assurent avoir détecté une “démarche” et une “corpulence”, relève Me Harir.Mais “on a bien vu” devant le JLD “qu’il n’a aucune démarche particulière, ni gabarit particulier qui permettrait une reconnaissance”, a insisté Me Harir.Le suspect a été placé à l’isolement.”C’est compliqué pour lui. Il ne faut surtout pas oublier qu’il s’agit de sa première incarcération”, a souligné Me Harir, assurant que son client n’avait “pas pour habitude d’évoluer dans le milieu du banditisme” et comptait à son casier, “huit mentions, très anciennes, et essentiellement des délits routiers”.”L’institution judiciaire ne doit pas oublier qu’elle a avant tout affaire à un homme”, a abondé Me Steeve Ruben, son avocat également.Dans ce dossier d’ampleur, où 27 autres suspects sont poursuivis, “il faudra veiller à ce que les principes de l’institution ne s’effondrent pas”, a-t-il prévenu.

BFM dénonce l’agression d’un de ses journalistes à Lyon

Le groupe RMC BFM a dénoncé lundi l'”agression” d’un de ses journalistes télé qui effectuait le matin un reportage dans un quartier de Lyon, où un homme a été tué par balles dimanche lors d’un règlement de comptes.”Le groupe RMC BFM condamne fermement toute forme de violence verbale et physique qui entrave le travail indépendant des journalistes”, a écrit BFMTV INSIDE sur le réseau social X.”Le groupe se réserve le droit d’engager des poursuites”, est-il ajouté.Aucune précision n’a été donnée sur les circonstances de l’agression, mais un journaliste de BFMTV, qui a souhaité conserver l’anonymat, a indiqué à l’AFP que le reporter avait été “insulté, menacé et agressé entre deux duplex”. “Il a été poussé dans le dos et de face” et il n’a pas pu faire ensuite le second duplex, a ajouté cette source.”Rien ne justifie et ne justifiera jamais qu’un journaliste soit attaqué dans le cadre de l’exercice de son métier”, a réagi dans un communiqué le Club de la presse de Lyon, condamnant “fermement ces violences exercées contre notre confrère”.Le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, a également dénoncé sur X l’agression, ajoutant que “la liberté d’informer doit être protégée et respectée partout”.Le journaliste de BFMTV effectuait un reportage dans le quartier de la Duchère, où un homme de 31 ans a été tué par balles dimanche en fin d’après-midi au cours d’un règlement de comptes, et dont l’auteur des coups de feu a pris la fuite.La présence policière a été renforcée dans le quartier, avait indiqué dimanche la préfecture.

Le chef de l’Otan en Bosnie promet de ne pas laisser de “vide sécuritaire” s’installer

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a déclaré lundi en Bosnie que la communauté internationale ne laisserait pas s’installer un vide sécuritaire dans le pays, en proie à de fortes tensions après la condamnation en justice du président de la Republika Srpska, l’entité serbe de Bosnie, Milorad Dodik, qui multiplie depuis les provocations.”J’entends les préoccupations concernant la situation sécuritaire. Mais soyons clairs, nous ne sommes pas en 1992. Et nous ne laisserons pas un vide sécuritaire s’installer”, a déclaré M. Rutte en référence au début du conflit inter-communautaire qui a fait près de 100.000 morts entre 1992 et 1995 en Bosnie.”La communauté internationale est présente et déterminée à poursuivre son soutien fort (…) Je sais que l’Eufor (la force européenne) est pleinement préparée à maintenir un environnement sûr et sécurisé en Bosnie-Herzégovine”, a-t-il ajouté devant les médias à Sarajevo.La situation s’est tendue en Bosnie depuis la condamnation fin février de M. Dodik par la Cour d’Etat, pour le non-respect des décisions du Haut représentant international, Christian Schmidt, chargé de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton.Condamné à une peine d’an de prison, assortie d’une interdiction d’exercer ses fonctions pendant six ans, le président de la Republika Srpska (RS) peut faire appel. Mais il a rejeté le verdict et a fait adopter par le Parlement de la RS une législation interdisant à la justice et à la police de l’Etat central d’exercer sur le territoire de l’entité serbe de Bosnie.Ces décisions ont mis à l’épreuve les fragiles institutions centrales de ce pays divisé en deux entités autonomes, la Republika Srpska, et la Fédération croato-musulmane, reliées par des institutions centrales que remet en question M. Dodik.Face aux tensions, la Force européenne (Eufor) a annoncé vendredi des renforts pour sa mission de maintien de la paix dans le pays.- “Pierre angulaire” -Le chef de l’Otan – dont la Bosnie ne fait pas partie – a rencontré à Sarajevo les membres de la présidence tripartite du pays, Zeljka Cvijanovic (serbe), Denis Becirovic (bosniaque) et Zeljko Komsic (croate).”L’Accord de paix de Dayton est la pierre angulaire de la paix dans ce pays et doit être respecté. Et nous soutenons le bureau du Haut représentant”, a dit M. Rutte.”Nous ne permettrons pas que la paix si durement acquise soit mise en péril”, a-t-il poursuivi.S’adressant aux membres de la présidence, il les a appelés à “rendre ce pays fier de sa présidence” et à “résoudre ce problème”, dans une allusion voilée à M. Dodik.La question du pouvoir des institutions centrales se pose cruellement depuis la condamnation de M. Dodik, qui a appelé les Serbes à quitter le Paquet d’Etat, la Cour d’Etat et la SIPA (la police centrale) et à rejoindre les institutions de l’entité serbe.On ignore encore combien de fonctionnaires ont suivi ses recommandations.En réaction, le Parquet d’Etat a ouvert une nouvelle enquête pour “attaque contre l’ordre constitutionnel”. La Cour constitutionnelle du pays a suspendu vendredi les lois de la RS, “jusqu’à l’annonce d’une décision définitive”.La Première ministre du pays, Borjana Kristo, a indiqué en fin de journée, après avoir rencontré les dirigeants de plusieurs institutions de sécurité de l’Etat central, dont la patron de la SIPA, que “la situation sécuritaire (était) stable et calme”.Toutes ces institutions “continuent à travailler de façon responsable et avec leurs pleines capacités, de manière autonome, professionnelle et indépendante”, selon le communiqué envoyé par le cabinet de Mme Kristo.De son côté, M. Dodik continue à affirmer que l’interdiction se mettait en place.”Nous restons attachés à la mise en oeuvre des lois adoptées (…) Nous allons montrer que nous disposons des savoirs, des possibilités et des ressources pour les faire appliquer”, a-t-il dit lundi en conférence de presse à Banja Luka (nord), chef-lieu de l’entité serbe.L’Union européenne et Washington ont dénoncé avec fermeté ces actions de l’entité serbe.Si M. Dodik, qui avait célébré la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, semblait compter sur un laisser-faire des Etats-Unis, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio l’a accusé vendredi de “saper la sécurité et la stabilité” du pays.”Nous appelons nos partenaires dans la région à se joindre à nous pour résister à ce comportement dangereux et déstabilisateur”, a écrit le chef de la diplomatie américaine sur X.

Le chef de l’Otan en Bosnie promet de ne pas laisser de “vide sécuritaire” s’installer

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a déclaré lundi en Bosnie que la communauté internationale ne laisserait pas s’installer un vide sécuritaire dans le pays, en proie à de fortes tensions après la condamnation en justice du président de la Republika Srpska, l’entité serbe de Bosnie, Milorad Dodik, qui multiplie depuis les provocations.”J’entends les préoccupations concernant la situation sécuritaire. Mais soyons clairs, nous ne sommes pas en 1992. Et nous ne laisserons pas un vide sécuritaire s’installer”, a déclaré M. Rutte en référence au début du conflit inter-communautaire qui a fait près de 100.000 morts entre 1992 et 1995 en Bosnie.”La communauté internationale est présente et déterminée à poursuivre son soutien fort (…) Je sais que l’Eufor (la force européenne) est pleinement préparée à maintenir un environnement sûr et sécurisé en Bosnie-Herzégovine”, a-t-il ajouté devant les médias à Sarajevo.La situation s’est tendue en Bosnie depuis la condamnation fin février de M. Dodik par la Cour d’Etat, pour le non-respect des décisions du Haut représentant international, Christian Schmidt, chargé de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton.Condamné à une peine d’an de prison, assortie d’une interdiction d’exercer ses fonctions pendant six ans, le président de la Republika Srpska (RS) peut faire appel. Mais il a rejeté le verdict et a fait adopter par le Parlement de la RS une législation interdisant à la justice et à la police de l’Etat central d’exercer sur le territoire de l’entité serbe de Bosnie.Ces décisions ont mis à l’épreuve les fragiles institutions centrales de ce pays divisé en deux entités autonomes, la Republika Srpska, et la Fédération croato-musulmane, reliées par des institutions centrales que remet en question M. Dodik.Face aux tensions, la Force européenne (Eufor) a annoncé vendredi des renforts pour sa mission de maintien de la paix dans le pays.- “Pierre angulaire” -Le chef de l’Otan – dont la Bosnie ne fait pas partie – a rencontré à Sarajevo les membres de la présidence tripartite du pays, Zeljka Cvijanovic (serbe), Denis Becirovic (bosniaque) et Zeljko Komsic (croate).”L’Accord de paix de Dayton est la pierre angulaire de la paix dans ce pays et doit être respecté. Et nous soutenons le bureau du Haut représentant”, a dit M. Rutte.”Nous ne permettrons pas que la paix si durement acquise soit mise en péril”, a-t-il poursuivi.S’adressant aux membres de la présidence, il les a appelés à “rendre ce pays fier de sa présidence” et à “résoudre ce problème”, dans une allusion voilée à M. Dodik.La question du pouvoir des institutions centrales se pose cruellement depuis la condamnation de M. Dodik, qui a appelé les Serbes à quitter le Paquet d’Etat, la Cour d’Etat et la SIPA (la police centrale) et à rejoindre les institutions de l’entité serbe.On ignore encore combien de fonctionnaires ont suivi ses recommandations.En réaction, le Parquet d’Etat a ouvert une nouvelle enquête pour “attaque contre l’ordre constitutionnel”. La Cour constitutionnelle du pays a suspendu vendredi les lois de la RS, “jusqu’à l’annonce d’une décision définitive”.La Première ministre du pays, Borjana Kristo, a indiqué en fin de journée, après avoir rencontré les dirigeants de plusieurs institutions de sécurité de l’Etat central, dont la patron de la SIPA, que “la situation sécuritaire (était) stable et calme”.Toutes ces institutions “continuent à travailler de façon responsable et avec leurs pleines capacités, de manière autonome, professionnelle et indépendante”, selon le communiqué envoyé par le cabinet de Mme Kristo.De son côté, M. Dodik continue à affirmer que l’interdiction se mettait en place.”Nous restons attachés à la mise en oeuvre des lois adoptées (…) Nous allons montrer que nous disposons des savoirs, des possibilités et des ressources pour les faire appliquer”, a-t-il dit lundi en conférence de presse à Banja Luka (nord), chef-lieu de l’entité serbe.L’Union européenne et Washington ont dénoncé avec fermeté ces actions de l’entité serbe.Si M. Dodik, qui avait célébré la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, semblait compter sur un laisser-faire des Etats-Unis, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio l’a accusé vendredi de “saper la sécurité et la stabilité” du pays.”Nous appelons nos partenaires dans la région à se joindre à nous pour résister à ce comportement dangereux et déstabilisateur”, a écrit le chef de la diplomatie américaine sur X.

Ligue des champions: le PSG condamné à l’exploit à Anfield

Malgré la défaite sur le fil contre Liverpool en 8e de finale aller de Ligue des champions (1-0), le PSG reste “plein d’espoir” avant le retour mardi, mais, pour poursuivre l’aventure européenne, il faudra un exploit à Anfield, l’antre des Reds. Largement dominant dans tous les secteurs de jeu mercredi dernier mais d’une incroyable inefficacité offensive, le club de la capitale veut encore croire à sa qualification en quart de finale en s’appuyant sur sa magnifique prestation au Parc des Princes, où le ballon n’a guère quitté les pieds des joueurs de Luis Enrique, qui n’ont jamais aussi bien joué ensemble.”C’est une gestion difficile pour tous, même avec de l’expérience (…) Ce ne sont pas des matches faciles à préparer, C’est important de bien gérer nos émotions”, a confié lundi Luis Enrique en conférence de presse. “On est plein d’espoir avant Liverpool”, avait-il glissé samedi après la victoire en Ligue 1 à Rennes (4-1), marquée par le retour du réalisme en attaque et de son buteur Ousmane Dembélé, auteur d’un doublé (28 buts cette saison, toutes compétitions confondues).Pour briser la défense de fer de Liverpool, Paris devra compter sur l’international français, irrésistible depuis le début de l’année, mais aussi sur Bradley Barcola, Désiré Doué et Khvitcha Kvaratskhelia.Depuis cette défaite cruelle face à la meilleure équipe de la première phase de la Ligue des champions, Luis Enrique et ses joueurs dégagent une grande confiance, à l’image de la réaction de Vitinha qui s’est dit certain de passer au tour suivant, à peine sorti du terrain.- “Aller au bout” -“Mardi soir ce sera du 50-50” a tempéré lundi devant la presse Kvaratskhelia. “On a une grosse mentalité dans l’équipe et on va tenter de gagner mardi”, a insisté “Kvara”. “Notre but c’est de continuer, d’aller au bout”.Mais est-ce possible que Liverpool, son armada et sa star Mohamed Salah puissent se faire marcher dessus deux fois de suite par le même adversaire ?A Anfield, les Reds devraient se réveiller, hausser leur niveau de jeu et tenter de casser le rythme, comme ils ont déjà fait mercredi dernier. “J’ai été impressionné par leur intensité, leur cohésion et leurs permutations au milieu de terrain”, a expliqué Arne Slot, le coach de Liverpool, et “jusqu’à présent, on n’avait pas affronté une équipe qui avait autant de qualités”.Portés par Luis Enrique, l’homme de la “remontada” barcelonaise de 2017 et qui a déjà trouvé les leviers psychologiques pour motiver son équipe et lui permettre de renverser le Barça la saison dernière en quart de finale (défaite 2-3 face à Barcelone au Parc des Princes, puis victoire 4-1 au retour), les Parisiens – désormais sans Kylian Mbappé – devront réussir le retour malgré la jeunesse de l’effectif.Les coéquipiers de Marquinhos ont sans aucun doute marqué psychologiquement l’armada de Liverpool et cela doit rester dans leurs têtes. Mais le PSG est-il capable de reproduire ce qu’il a fait à Paris, ou du moins par séquences ?Rouleau compresseur en Ligue 1, le club de la capitale devra donc harceler son adversaire, multiplier les vagues, être agressif dans le pressing et à la récupération, mais en étant cette fois efficace tout en évitant les sautes de concentration.Le latéral gauche Nuno Mendes, qui avait cadenassé Mo Salah en se battant sur chaque duel, a laissé filer Harvey Elliott, tout juste rentré pour remplacer l’Egyptien et qui a puni le PSG en toute fin de match (87e, 1-0)).Dans les cages, Gianluigi Donnarumma est attendu pour réaliser enfin un match-référence dans la compétition, lui qui n’a pas sauvé les siens sur la seule occasion de Liverpool, en ayant pas assez la main ferme.L’Italien pourra s’inspirer du portier des Reds, Allison, qui a fait le match de sa vie la semaine dernière. Cette fois à Anfield et aux portes d’un exploit, c’est aux Parisiens de se surpasser.