Ligue des nations: Nuno Mendes porte le Portugal de CR7 au sommet en renversant l’Espagne
Porté par un grand Nuno Mendes, le Portugal a renversé l’Espagne pour s’imposer aux tirs au but dimanche en finale de la Ligue des nations après avoir été mené à deux reprises et fait tomber les champions d’Europe de leur piédestal.Le Portugal est la première nation à remporter à deux reprises la Ligue des nations, jeune compétition disputée une fois toutes les deux saisons depuis 2018/19. La Seleçao avait décroché l’édition inaugurale en 2019. La France en 2021 et l’Espagne en 2023 avaient également inscrit leur nom au palmarès.Dimanche, au bout du suspense et de la séance de tirs au but, c’est Ruben Neves qui a offert la victoire aux siens, prenant à contrepied Unai Simon, au pied de la tribune des supporters portugais. Juste avant, Alvaro Morata avait vu sa tentative repoussée par le gardien portugais Diogo Costa, qui a offert une balle de titre converti par Neves.Avec le Paris SG, Nuno Mendes avait quitté l’Allianz Arena il y a huit jours avec la Ligue des champions dans les mains. Dimanche, il a été l’un des quatre Parisiens alignés au coup d’envoi (avec ses coéquipiers portugais Vitinha et Joao Neves, et Fabian Ruiz côté espagnol), mais c’est lui qui a livré une partie de très grande classe, omniprésent sur son côté gauche.Il a avant tout su maîtriser la fougue de Lamine Yamal, prodige de 17 ans qui a fait tant souffrir la France en demi-finales il y a trois jours à Stuttgart (5-4 avec un doublé et une passe décisive). Mais il a aussi apporté offensivement, multipliant les allers-retours dans son couloir, faisant vivre un calvaire à la défense espagnole.- But et passe décisive pour Nuno Mendes -Le latéral portugais a égalisé cinq minutes après l’ouverture du score espagnole de Martin Zubimendi, d’une frappe surpuissante du pied gauche qui n’a laissé aucune chance à Unai Simon pour la première frappe cadrée du Portugal.Et alors que le Portugal a encaissé un deuxième but dans la dernière minute de la première prolongation par Mikel Oyarzabal (45e), c’est encore le latéral gauche parisien qui a fait la différence sur son côté pour enruhmer Yamal et Oscar Mingueza et déborder.Son centre a été contré mais au second poteau sur une balle en cloche, Cristiano Ronaldo a pris le meilleur sur Marc Cucurella, encore une fois copieusement sifflé par le public allemand (sa main non sifflée en quart de finale de l’Euro-2024 contre l’Allemagne ne passe toujours pas) pour égaliser une deuxième fois pour la Seleçao.Les longues célébrations du titre en Ligue des champions n’ont semble-t-il pas entamé le physique de Nuno Mendes, puisque c’est encore lui qui a apporté le danger dans la surface espagnole en début de prolongation, avec un centre au raz du sol parfait pour Nelson Semedo qui n’a pas cadré. Sept minutes plus tard, il a encore une fois passé toute la défense espagnole en revue avant de tomber dans la surface, à bout de forces.Il a su trouver les ressources et son sang froid pour inscrire parfaitement le quatrième tir au but du Portugal juste avant l’échec de Morata et la délivrance de Ruben Neves. Il a ensuite été logiquement désigné homme du match. Épuisé physiquement, Cristiano Ronaldo a quitté la pelouse juste avant le début de la prolongation, assistant sur la banc à la fin de la rencontre. A l’Euro-2016, remporté au Stade de France, il s’était blessé en première période et avait assisté activement au match sur le banc aux côtés de son sélectionneur de l’époque, Fernando Santos. L’issue a été la même dimanche soir dans la douceur bavaroise.Le Portugal avait déjà renversé l’Allemagne en demi-finales, mené 1-0 au début de la seconde période avant d’égaliser et de prendre l’avantage pour se qualifier 2-1.
Les démocrates fustigent un “abus de pouvoir alarmant” après le déploiement de militaires à Los Angeles
Les gouverneurs des Etats démocrates ont fustigé dimanche un “abus de pouvoir alarmant” après que Donald Trump a unilatéralement ordonné l’envoi de militaires à Los Angeles pour faire face à des manifestations contre sa politique migratoire.”La décision du président Trump de déployer la Garde nationale en Californie est un abus de pouvoir alarmant”, ont insisté les gouverneurs dans un communiqué commun, après l’annonce du républicain d’envoyer contre l’avis des autorités locales 2.000 membres de cette force armée de réserve, principalement mobilisée lors de catastrophes naturelles.Ce dernier a promis dimanche “un retour à l’ordre” lors d’un bref échange avec des journalistes, ajoutant qu’il n’excluait pas l’envoi de troupes ailleurs aux Etats-Unis en cas de besoin.Dans le même temps, de nouveaux heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants ont éclatés aux abords d’un centre de détention de la deuxième plus grande ville du pays, où environ 300 gardes sont arrivés dimanche matin.Leur déploiement intervient après deux journées de manifestations marquées par des heurts et des violences dans la mégalopole californienne où réside une importante population hispanique, des habitants tentant de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE).Des ressortissants mexicains ont été arrêtés au cours des récentes opérations, a annoncé dimanche la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum, appelant les Etats-Unis à les traiter avec dignité.Ce sont “des hommes et des femmes honnêtes qui sont allés chercher une vie meilleure (…) Ce ne sont pas des criminels”, a-t-elle insisté lors d’un discours public.- “Défendre notre peuple” -Evoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger”, Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, et communique abondamment sur les arrestations et expulsions d’immigrés.Menées jusque dans des tribunaux du pays, ces dernières ont plongé dans la terreur des millions d’immigrés sans statut légal.A Los Angeles, d’importantes opérations vendredi et samedi des agents de l’ICE, parfois en civil, ont donné lieu à des rassemblements d’opposition et à des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre.”Nous devons défendre notre peuple”, a déclaré à l’AFP une femme, elle-même fille d’immigrés, refusant de donner son nom. “Qu’importe que nous soyons blessés, qu’ils nous gazent, ils ne nous arrêteront jamais. Tout ce qui nous reste, c’est notre voix.”Les images des heurts, barricades, jets de projectiles et voiture calcinée ont été largement repartagées sur les réseaux sociaux. Plusieurs personnes ont été arrêtées selon les autorités.- Bras de fer – Tout en condamnant les violences, les autorités locales ont publiquement regretté la décision de Donald Trump d’envoyer la Garde nationale.”Pour moi, ce n’est que de la politique”, a fustigé la maire Karen Bass auprès d’une télévision locale tandis que le gouverneur de Californie Gavin Newsom a lui dénoncé une mesure “délibérément incendiaire” qui ne fait “qu’aggraver les tensions”.Selon l’ancien chef de l’ONG Human Rights Watch, Kenneth Roth, il s’agit de la première fois depuis 1965 qu’un président déploie ces militaires sans demande préalable d’un gouverneur d’Etat.Le gouvernement fédéral est engagé dans un bras de fer avec la Californie, bastion de l’opposition progressiste, et “Etat sanctuaire” protégeant les migrants.Sur place, la présence de ces militaires inquiète plus qu’elle ne rassure, selon Jason Garcia, habitant de Los Angeles. “J’étais dans l’armée, et je sais que l’escalade de la force va juste crescendo”, regrette cet homme de 39 ans auprès de l’AFP.Une marche des fiertés devait également se tenir dimanche en parallèle des rassemblements contre la politique migratoire, ses organisateurs ayant précisé être en contact avec les autorités pour assurer sa tenue en toute sécurité.Samedi, le ministre de la Défense Pete Hegseth a même menacé de mobiliser l’armée régulière basée non loin si les violences se poursuivaient.”Nous devons être prêts à faire ce qui est nécessaire”, a justifié dimanche le chef de la Chambre des représentants, l’élu républicain Mike Johnson, sur ABC.
Les démocrates fustigent un “abus de pouvoir alarmant” après le déploiement de militaires à Los Angeles
Les gouverneurs des Etats démocrates ont fustigé dimanche un “abus de pouvoir alarmant” après que Donald Trump a unilatéralement ordonné l’envoi de militaires à Los Angeles pour faire face à des manifestations contre sa politique migratoire.”La décision du président Trump de déployer la Garde nationale en Californie est un abus de pouvoir alarmant”, ont insisté les gouverneurs dans un communiqué commun, après l’annonce du républicain d’envoyer contre l’avis des autorités locales 2.000 membres de cette force armée de réserve, principalement mobilisée lors de catastrophes naturelles.Ce dernier a promis dimanche “un retour à l’ordre” lors d’un bref échange avec des journalistes, ajoutant qu’il n’excluait pas l’envoi de troupes ailleurs aux Etats-Unis en cas de besoin.Dans le même temps, de nouveaux heurts entre les forces de l’ordre et les manifestants ont éclatés aux abords d’un centre de détention de la deuxième plus grande ville du pays, où environ 300 gardes sont arrivés dimanche matin.Leur déploiement intervient après deux journées de manifestations marquées par des heurts et des violences dans la mégalopole californienne où réside une importante population hispanique, des habitants tentant de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE).Des ressortissants mexicains ont été arrêtés au cours des récentes opérations, a annoncé dimanche la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum, appelant les Etats-Unis à les traiter avec dignité.Ce sont “des hommes et des femmes honnêtes qui sont allés chercher une vie meilleure (…) Ce ne sont pas des criminels”, a-t-elle insisté lors d’un discours public.- “Défendre notre peuple” -Evoquant une “invasion” des Etats-Unis par des “criminels venus de l’étranger”, Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue, et communique abondamment sur les arrestations et expulsions d’immigrés.Menées jusque dans des tribunaux du pays, ces dernières ont plongé dans la terreur des millions d’immigrés sans statut légal.A Los Angeles, d’importantes opérations vendredi et samedi des agents de l’ICE, parfois en civil, ont donné lieu à des rassemblements d’opposition et à des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre.”Nous devons défendre notre peuple”, a déclaré à l’AFP une femme, elle-même fille d’immigrés, refusant de donner son nom. “Qu’importe que nous soyons blessés, qu’ils nous gazent, ils ne nous arrêteront jamais. Tout ce qui nous reste, c’est notre voix.”Les images des heurts, barricades, jets de projectiles et voiture calcinée ont été largement repartagées sur les réseaux sociaux. Plusieurs personnes ont été arrêtées selon les autorités.- Bras de fer – Tout en condamnant les violences, les autorités locales ont publiquement regretté la décision de Donald Trump d’envoyer la Garde nationale.”Pour moi, ce n’est que de la politique”, a fustigé la maire Karen Bass auprès d’une télévision locale tandis que le gouverneur de Californie Gavin Newsom a lui dénoncé une mesure “délibérément incendiaire” qui ne fait “qu’aggraver les tensions”.Selon l’ancien chef de l’ONG Human Rights Watch, Kenneth Roth, il s’agit de la première fois depuis 1965 qu’un président déploie ces militaires sans demande préalable d’un gouverneur d’Etat.Le gouvernement fédéral est engagé dans un bras de fer avec la Californie, bastion de l’opposition progressiste, et “Etat sanctuaire” protégeant les migrants.Sur place, la présence de ces militaires inquiète plus qu’elle ne rassure, selon Jason Garcia, habitant de Los Angeles. “J’étais dans l’armée, et je sais que l’escalade de la force va juste crescendo”, regrette cet homme de 39 ans auprès de l’AFP.Une marche des fiertés devait également se tenir dimanche en parallèle des rassemblements contre la politique migratoire, ses organisateurs ayant précisé être en contact avec les autorités pour assurer sa tenue en toute sécurité.Samedi, le ministre de la Défense Pete Hegseth a même menacé de mobiliser l’armée régulière basée non loin si les violences se poursuivaient.”Nous devons être prêts à faire ce qui est nécessaire”, a justifié dimanche le chef de la Chambre des représentants, l’élu républicain Mike Johnson, sur ABC.
Roland-Garros: Alcaraz reste le roi au bout d’un duel épique avec Sinner
Au bout de l’effort et du suspense, allongé sur la terre battue, Carlos Alcaraz a conservé sa couronne à Roland-Garros en renversant dimanche le N.1 mondial Jannik Sinner au terme d’un match de légende et après avoir sauvé trois balles de match. Conclu 4-6, 6-7 (4/7), 6-4, 7-6 (7/3), 7-6 (10/2), le combat a été titanesque entre deux joueurs qui ont montré pourquoi ils étaient les deux nouveaux incontestables patrons du tennis mondial: 5h29 d’une lutte héroïque, la finale la plus longue de l’histoire du tournoi (4h42 jusqu’ici), une succession de coups gagnants pleine ligne, des retournements de situation… Dans les duels entrés dans les annales du tennis, il y avait le Borg-McEnroe de 1980 et le Federer-Nadal de 2008 à Wimbledon, le Sampras-Agassi de 2001 à l’US Open, ou encore le Djokovic-Nadal de 2012 en Australie. A cette liste de chefs d’oeuvre, il faut désormais ajouter ce Sinner-Alcaraz stratosphérique. “Quelle finale de Roland-Garros!”, a salué sur le réseau X celui qui s’y est imposé quatorze fois et y a sa statue, Rafael Nadal, l’idole d’Alcaraz enfant.”Le niveau de jeu que tu as est formidable. Je suis vraiment ravi d’écrire l’histoire de ce tournoi avec toi”, a déclaré Alcaraz à Sinner sur le court après avoir reçu la Coupe des mousquetaires des mains d’André Agassi. Mené deux sets à rien par un Sinner clinique, l’Espagnol de 22 ans y a cru jusqu’au bout pour décrocher son deuxième titre consécutif à Paris, son cinquième en Grand Chelem, en infligeant à l’Italien sa première défaite en finale d’un Majeur.Alcaraz, après avoir déjà triomphé à l’US Open en 2022, à Wimbledon en 2023 et 2024 et à Paris en 2024, entretient lui son bilan parfait en finale de Grand Chelem, l’altitude suprême du tennis où il n’a encore jamais connu la défaite. Déjà sacré aux Masters 1000 de Monte-Carlo en avril puis de Rome en mai, il achève en outre la saison européenne sur terre battue avec un bilan de 22 victoires pour une seule défaite… La défaite en finale olympique l’été dernier sur le même court parisien est oubliée. A Roland-Garros, il retrouvait en finale Jannik Sinner, qu’il avait déjà battu mi-mai à Rome où l’Italien revenait d’une suspension de trois mois consécutive à des contrôles positifs à un anabolisant.Cette finale était la première en Grand Chelem entre deux joueurs nés au XXIe siècle, signe que le tennis est entré dans une nouvelle ère avec la retraite de la plupart des membres du “Big 4” et l’inéluctable crépuscule de Novak Djokovic. – Régularité -Le Murcien s’est montré très agressif d’entrée et son opiniâtreté a été récompensée d’un break lors de sa septième occasion pour mener 3 à 2. L’Italien a immédiatement réagi en pressant son adversaire sur son service avec des retours qui ont fait déjouer Alcaraz.Mené 5 à 4 sur son service, l’Espagnol a perdu le premier set après un revers qui s’est écrasé sur le filet avant de sortir.Dans le deuxième set, Sinner a répondu aux assauts incessants de l’Espagnol par une défense impériale, notamment dans le jeu décisif. Les choses ont alors semblé très mal engagées pour Alcaraz, dont la régularité sur un match a parfois été questionnée. Dos au mur, Alcaraz n’avait d’autres choix que de se rebeller. Avec succès d’abord puisque, bien plus incisif sur son coup droit et au service, il a mené 4 à 1 avant de laisser Sinner revenir. Mais tout en détermination, haranguant le public, Alcaraz a repris le service de son adversaire pour arracher la troisième manche. Cette débauche d’énergie, Alcaraz a semblé la payer dans le quatrième set, jusqu’à être mené 0-40 sur son service à 5-3 pour l’Italien. Mais sous les hurlements d’un public acquis à sa cause, il a effacé trois balles de match avant d’arracher le quatrième set au tie-break- Super tie-break -On se disait que l’Italien ne s’en remettrait pas, surtout après le break d’entrée de l’Espagnol dans l’ultime manche sur une amortie bien sentie. Mais Sinner est un grand champion: c’était à son tour de prendre le service de son adversaire qui servait pour le match…L’affaire s’est donc décidée au super tie-break. Et cette fois, Sinner a posé le genou à terre. “Carlitos” a sorti les coups gagnants des grands soirs -missiles long de ligne, amortie, volées- pour s’offrir sept balles de match. Il ne lui en faudra qu’une. Au classement ATP, la victoire d’Alcaraz lui permet de réduire l’écart avec le N.1 mondial. Mais l’essentiel est ailleurs: ce duel est promis à durer pour le plus grand bonheur des amoureux de tennis. Prochain épisode possible, la finale de Wimbledon, où Alcaraz est double tenant du titre.




