Elon Musk assure que X (ex-Twitter) subit une “cyberattaque massive”

“Il y a eu (et il y a encore) une cyberattaque massive contre X”, a déclaré lundi Elon Musk, le propriétaire du réseau social, après des heures de problèmes d’accès à la plateforme signalés par des milliers d’utilisateurs.Il a publié ce message en commentaire d’un autre post, par “DogeDesigner”, établissant un lien entre les manifestations contre “Doge” (la commission à l’efficacité gouvernementale que dirige le milliardaire), les magasins Tesla “attaqués” et la panne sur X, sans apporter de preuves.”Nous sommes attaqués tous les jours mais celle-ci a été organisée avec beaucoup de ressources. Un grand groupe coordonné est impliqué ou alors un pays. On suit la piste…” a ajouté Elon Musk.Des milliers d’utilisateurs rencontraient des problèmes d’accès à X – au site internet et à l’application mobile.Le pic de signalements sur le site de référence, Downdetector.com, a été atteint lundi matin aux Etats-Unis, vers 10H sur la côte est du pays (15H à Paris), quand près de 40.000 personnes ont rapporté une panne du service.Après quelques rebonds, ce chiffre est largement descendu, à moins de 2.000 quelques heures plus tard.X n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP et le compte de “support” de X (soutien technique) n’a pas publié de messages depuis l’année dernière.Interviewé sur la chaîne Fox Business, Elon Musk a répété lundi après-midi que le service avait subi une “cyberattaque massive”, ajoutant que ses équipes “soupçonnent” qu’elle a été menée “depuis la zone ukrainienne”.- “Dark Storm Team” -Les experts en cybersécurité sont divisés sur les affirmations du milliardaire.”Difficile de se prononcer avec des informations incomplètes, et à un stade précoce de la situation”, a souligné Casey Ellis, fondateur de l’entreprise californienne de cybersécurité Bugcrowd.”Mais entre la longueur de la panne et le fait que Dark Storm Team s’en soit attribué le mérite sur Telegram, il semble bien qu’il s’agisse d’une cyberattaque légitime contre X”, a-t-il ajouté.Le groupe de hackers Dark Storm Team a revendiqué l’attaque sur la messagerie Telegram, d’après plusieurs titres de presse.D’après une analyse d’Orange Cyberdefense, cette entité a vu le jour fin 2023 et soutient la cause palestinienne en ciblant des organisations pro-Israël, dans ce pays et ces alliés. “Déterminer la vraie cause des pannes nécessite une vérification indépendante”, note Stephen Kowski, directeur technologique de SlashNext.Les déclarations de X et de Dark Storm Team lui apparaissent comme “très limitées” en termes de preuves.Mais pour Chad Cragle, directeur de la sécurité de l’information chez Deepwatch, il s’agit bien d’un exemple de “cyberguerre”.”X fait l’objet de cyberattaques incessantes, à toute heure et tous les jours”, affirme-t-il. “Avec Musk sous les projecteurs et les tensions politiques actuelles, ces attaques présentent tous les indicateurs d’une agression de la part d’un État-nation. Ils font tout leur possible pour perturber le service, et, si possible, exposer des données personnelles”.- Doge -Le réseau social a connu de nombreuses pannes depuis son rachat par Elon Musk fin 2022.En février et en décembre 2023, notamment, des dizaines de milliers d’utilisateurs mondiaux avaient signalé des problèmes d’utilisation.Les différents entretiens entre l’homme le plus riche au monde et des personnalités politiques de droite, sur les salons audio de la plateforme, ont aussi été marqués par des problèmes techniques, de la qualité du son à l’accès à la conversation.L’interview de Donald Trump en août 2024 par celui qui allait devenir son bras droit à la Maison Blanche avait notamment été très perturbée et en partie inaccessible.Elon Musk avait alors évoqué une cyberattaque “massive”, assurant être victime d’une attaque dite de déni de service, destinée à embouteiller les serveurs de l’entreprise pour provoquer une panne.Le patron de Tesla et SpaceX a congédié les trois quart des employés de Twitter dans les mois qui ont suivi l’acquisition. Il essaie en ce moment d’appliquer la même approche radicale au gouvernement américain.A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) Elon Musk s’est en effet lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.

Elon Musk assure que X (ex-Twitter) subit une “cyberattaque massive”

“Il y a eu (et il y a encore) une cyberattaque massive contre X”, a déclaré lundi Elon Musk, le propriétaire du réseau social, après des heures de problèmes d’accès à la plateforme signalés par des milliers d’utilisateurs.Il a publié ce message en commentaire d’un autre post, par “DogeDesigner”, établissant un lien entre les manifestations contre “Doge” (la commission à l’efficacité gouvernementale que dirige le milliardaire), les magasins Tesla “attaqués” et la panne sur X, sans apporter de preuves.”Nous sommes attaqués tous les jours mais celle-ci a été organisée avec beaucoup de ressources. Un grand groupe coordonné est impliqué ou alors un pays. On suit la piste…” a ajouté Elon Musk.Des milliers d’utilisateurs rencontraient des problèmes d’accès à X – au site internet et à l’application mobile.Le pic de signalements sur le site de référence, Downdetector.com, a été atteint lundi matin aux Etats-Unis, vers 10H sur la côte est du pays (15H à Paris), quand près de 40.000 personnes ont rapporté une panne du service.Après quelques rebonds, ce chiffre est largement descendu, à moins de 2.000 quelques heures plus tard.X n’a pas réagi à une sollicitation de l’AFP et le compte de “support” de X (soutien technique) n’a pas publié de messages depuis l’année dernière.Interviewé sur la chaîne Fox Business, Elon Musk a répété lundi après-midi que le service avait subi une “cyberattaque massive”, ajoutant que ses équipes “soupçonnent” qu’elle a été menée “depuis la zone ukrainienne”.- “Dark Storm Team” -Les experts en cybersécurité sont divisés sur les affirmations du milliardaire.”Difficile de se prononcer avec des informations incomplètes, et à un stade précoce de la situation”, a souligné Casey Ellis, fondateur de l’entreprise californienne de cybersécurité Bugcrowd.”Mais entre la longueur de la panne et le fait que Dark Storm Team s’en soit attribué le mérite sur Telegram, il semble bien qu’il s’agisse d’une cyberattaque légitime contre X”, a-t-il ajouté.Le groupe de hackers Dark Storm Team a revendiqué l’attaque sur la messagerie Telegram, d’après plusieurs titres de presse.D’après une analyse d’Orange Cyberdefense, cette entité a vu le jour fin 2023 et soutient la cause palestinienne en ciblant des organisations pro-Israël, dans ce pays et ces alliés. “Déterminer la vraie cause des pannes nécessite une vérification indépendante”, note Stephen Kowski, directeur technologique de SlashNext.Les déclarations de X et de Dark Storm Team lui apparaissent comme “très limitées” en termes de preuves.Mais pour Chad Cragle, directeur de la sécurité de l’information chez Deepwatch, il s’agit bien d’un exemple de “cyberguerre”.”X fait l’objet de cyberattaques incessantes, à toute heure et tous les jours”, affirme-t-il. “Avec Musk sous les projecteurs et les tensions politiques actuelles, ces attaques présentent tous les indicateurs d’une agression de la part d’un État-nation. Ils font tout leur possible pour perturber le service, et, si possible, exposer des données personnelles”.- Doge -Le réseau social a connu de nombreuses pannes depuis son rachat par Elon Musk fin 2022.En février et en décembre 2023, notamment, des dizaines de milliers d’utilisateurs mondiaux avaient signalé des problèmes d’utilisation.Les différents entretiens entre l’homme le plus riche au monde et des personnalités politiques de droite, sur les salons audio de la plateforme, ont aussi été marqués par des problèmes techniques, de la qualité du son à l’accès à la conversation.L’interview de Donald Trump en août 2024 par celui qui allait devenir son bras droit à la Maison Blanche avait notamment été très perturbée et en partie inaccessible.Elon Musk avait alors évoqué une cyberattaque “massive”, assurant être victime d’une attaque dite de déni de service, destinée à embouteiller les serveurs de l’entreprise pour provoquer une panne.Le patron de Tesla et SpaceX a congédié les trois quart des employés de Twitter dans les mois qui ont suivi l’acquisition. Il essaie en ce moment d’appliquer la même approche radicale au gouvernement américain.A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) Elon Musk s’est en effet lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.

Galileo: le ministère de l’Education annonce une inspection sur l’enseignement supérieur privé

Les ministres de l’Education Elisabeth Borne et de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste, qui ont reçu lundi le président du groupe Galileo, ont annoncé qu’une inspection interministérielle serait missionnée “pour une plus grande transparence du fonctionnement des établissements d’enseignement supérieur privés à but lucratif”.  Galileo Global Education, qui se présente comme le premier groupe mondial d’enseignement supérieur indépendant avec plus de 200.000 étudiants dans le monde, est au cÅ“ur d’une enquête journalistique qui décrit des dérives, avec un système pour maximiser les rendements.Elisabeth Borne et Philippe Baptiste ont indiqué par ailleurs travailler avec la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet sur un “renforcement du dispositif Qualiopi qui conditionne l’obtention des financements de l’apprentissage”.Ce label Qualiopi, qui atteste de la qualité des prestations, “sera ainsi dans sa future version, plus exigeant s’agissant des critères d’évaluation de la qualité des formations”, poursuivent-ils dans un communiqué. Philippe Baptiste avait précisé dans un entretien aux journal Les Echos que l’objectif était “que ce label renforcé soit en place début 2026”. Galileo, qui rassemble environ la moitié de ses sites en France, détient des écoles comme le Cours Florent en théâtre, l’EMLyon pour le commerce ou l’école d’art Penninghen.Basé sur quelque 150 témoignages et des documents exclusifs, le livre “Le Cube” de Claire Marchal, paru mercredi, met en cause le fonctionnement de ce groupe, avec des frais d’inscriptions très élevés, des baisses de salaires des enseignants et du volume de cours, et parfois des entorses à la sécurité des étudiants, tassés dans des classes surchargées.Le président de Galileo Global Education, Marc-François Mignot Mahon, avait été sommé de “venir au ministère s’expliquer” sur “les graves allégations dont fait l’objet le groupe qu’il dirige”, avait indiqué Philippe Baptiste à l’AFP jeudi.Le livre sort alors que deux propositions de lois ont été déposées pour mieux encadrer le secteur de l’enseignement privé lucratif, l’une du député PS Emmanuel Grégoire et l’autre du député Jean Laussucq (Ensemble pour la République).Les ministres “sont très attentifs aux deux propositions de loi”, qui “vont dans le bon sens et feront prochainement l’objet d’échanges entre leurs auteurs et les ministres”, indique le communiqué.”Cette rencontre a permis de clarifier en profondeur plusieurs points”, s’est félicité dans la foulée Galileo Global Education dans un communiqué, assurant sa “volonté de collaborer étroitement avec les pouvoirs publics.”Suite aux “allégations du livre”, le groupe a indiqué avoir remis aux ministres différents chiffres.”Depuis 2021, la rentabilité opérationnelle a été divisée par 4 passant de 12,8% à 3,4%”, assure-t-il, face aux “insinuations de course aux profits”.Le groupe cite aussi les conclusions de son dernier baromètre de qualité indépendant Harris montrant que 77% des étudiants les “recommandent”.”90% des étudiants jugent leurs enseignants compétents, 86% louent la possibilité d’échanger avec leurs professeurs; 77 % sont très satisfaits de la qualité de l’enseignement; 92% font état d’un nombre d’heures conforme à celui annoncé; 91 % des matières enseignées sont conformes à celles annoncées”, énumère-t-il.Le groupe, qui se dit “déterminé” à “bâtir un modèle d’enseignement supérieur privé exemplaire”, appelle “chacun des acteurs à se baser sur le dialogue et les faits”.

Syria announces end to ‘military operation’ after mass killings

Syria’s new authorities announced on Monday the end of an operation against loyalists of deposed president Bashar al-Assad, after a war monitor reported more than 1,000 civilians killed in the worst violence since his overthrow.The Syrian Observatory for Human Rights said the overwhelming majority of the 1,068 civilians killed since Thursday were members of the Alawite minority who were executed by the security forces or allied groups.The violence in the coastal heartland of the Alawite community, to which the ousted president belongs, has threatened to throw into chaos the country’s fragile transition after decades of the Assad clan’s iron-fisted rule.The authorities on Monday ended their sweeping “military operation” against security threats and “regime remnants” in Latakia and Tartus provinces on the Mediterranean coast, defence ministry spokesman Hassan Abdul Ghani said in a statement.The announcement came after interim President Ahmed al-Sharaa, whose Islamist group led the offensive that toppled Assad on December 8, said the country would not be pulled back into civil strife.”Syria… will not allow any foreign powers or domestic parties to drag it into chaos or civil war,” Sharaa said in a speech.He also vowed to “hold accountable, firmly and without leniency, anyone who was involved in the bloodshed of civilians… or who overstepped the powers of the state”.Clashes broke out in the area on Thursday after gunmen loyal to the deposed president attacked Syria’s new security forces.The fighting has killed 231 security personnel and 250 pro-Assad fighters, according to the Britain-based Observatory, which relies on a network of sources inside Syria. The authorities did not provide any casualty figures.In Jableh in Latakia province, a resident who requested anonymity over safety concerns spoke to AFP in tears about being terrorised by armed groups who had taken control of the town.”More than 50 people from among my family and friends have been killed. They gathered bodies with bulldozers and buried them in mass graves.”- ‘Extreme fear’ -In some areas, residents had begun tentatively venturing out, but many were still afraid to leave home after dark and complained of a lack of basic supplies.”Today the situation in Latakia is a little calmer, people are out and about after five days of anxiety and extreme fear,” said Farah, a 22-year-old university student who gave only her first name.But with the situation still “very tense”, she said that “after six o’clock… the neighbourhood turns into a ghost town”.An AFP journalist said the road between Latakia and Jableh further south was largely empty, with only military vehicles and ambulances passing through.Vehicles damaged in clashes also littered the sides of the road.During a sermon in Damascus on Sunday, the Greek Orthodox Patriarch of Antioch John X said that “many innocent Christians were also killed” alongside Alawites.Obituaries were shared on social media for several members of the small Christian community living on the coast, seven of whom AFP was able to confirm were killed.”We are all victims, from all sects,” said Michel Khoury, 42, a Christian lawyer in Latakia.”We are all on a sinking ship, and no one will protect us except ourselves.”The Syrian presidency has announced the formation of an “independent committee” to “investigate the violations against civilians and identify those responsible”.Amnesty International said on Monday that the authorities should also “grant independent national and international investigators access to Syria… so that they can conduct their own fact-finding work”.- ‘Not in control’ -Sharaa — whose Hayat Tahrir al-Sham (HTS) has its roots in the Syrian branch of jihadist network Al-Qaeda — has vowed to protect Syria’s religious and ethnic minorities since toppling Assad.HTS is still listed as a terrorist organisation by the United States and other governments.Analysts have said the latest violence calls into question the new authorities’ ability to rule and rebuild a country devastated by 13 years of civil war.”The militia chaos that we saw in the Alawite coastal cities tells us… that the new Syrian army is not in control,” said Joshua Landis, an expert on Syria at the University of Oklahoma.The violence “will hinder Ahmed al-Sharaa’s efforts to consolidate his rule and to convince the international community that he is in control”, Landis added.Iran, a key backer of Assad, on Monday rejected as “completely ridiculous” accusations that Tehran may have been involved in the latest violence.Turkish President Recep Tayyip Erdogan, meanwhile, pledged to continue providing “every kind of support for our neighbour Syria to recover… and to achieve peace with all its ethnic and sectarian minorities”.The Syrian presidency announced on Monday evening an agreement to integrate into the national government the institutions of the autonomous Kurdish administration that controls large parts of the country’s northeast, including vital oil and gas fields.The statement, signed by Sharaa and the head of the Kurdish-dominated Syrian Democratic Forces (SDF), called the Kurds “an essential component” of Syria, and made reference to “supporting the Syrian state in its fight against Assad’s remnants”.

“Comment notre fille a pu subir ça ?”: au procès de l’enseignante d’Evaëlle, le combat de ses parents

Au procès de l’enseignante d’Evaëlle jugée à Pontoise pour harcèlement sur mineurs, les parents de l’adolescente sont revenus sur l’histoire de leur fille qui s’est suicidée à 11 ans en 2019 et leur combat, eux qui ont “alerté tous ceux” qu’ils “pouvaient”. Précoce et “atypique”, Evaëlle avait d’après son père “des difficultés à s’entendre avec les enfants de son âge”.L’arrivée en 6e au collège Isabelle-Autissier d’Herblay dans le Val-d’Oise avait été éprouvante pour l’adolescente, devenue le bouc émissaire de camarades qui l’insultent et la violentent. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.Dès septembre, elle a également fait face à des tensions avec sa professeure de français, autour de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos. Après des échanges entre les parents d’Evaëlle et l’enseignante, parfois tendus, la situation avait été temporairement réglée. Jusqu’à une session consacrée au harcèlement scolaire, quelques mois plus tard.L’enseignante avait demandé aux élèves d’exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s’expliquer. Face à ses pleurs, l’enseignante s’était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d’après les récits des élèves.Pour Evaëlle, “c’était la pire journée de toute ma vie”, rapporte sa mère.”Ça a été la goutte de trop”, se remémore le père d’Evaëlle. “On se dit que c’est pas possible d’avoir ces attitudes-là, elle est où la bienveillance ? Comment notre fille a pu subir ça ?”.Les parents retirent leur fille des cours de français.Le père est “convaincu” que l’enseignante “a initié” le harcèlement et que “les élèves ont repris le flambeau”.Evaëlle change de collège, elle va d’abord mieux mais est rattrapée par des difficultés, notamment avec un camarade.”Elle n’a pas eu le temps de travailler” le harcèlement subi dans son précédent collège et “le comportement de ce garçon lui a fait revivre beaucoup de choses. Elle n’a trouvé qu’une solution pour s’échapper”, ajoute son père.L’échappatoire trouvée par la fille de 11 ans est le suicide. Il la découvre le 21 juin 2019, pendue à son lit.”Tout s’est écroulé le jour où Evaëlle a disparu”, confie-t-il pudiquement.- “Drame de l’institution” -Au moment des faits, la communauté éducative du collège soutient l’enseignante visée par l’enquête.Dans un courrier au rectorat envoyé avant le départ du collège d’Evaëlle, le principal dénonce l’attitude de ses parents qualifiée d'”attaques affolées et injustifiées”.”En 2018, dans ma façon de penser, je ne peux pas imaginer qu’un enseignant puisse avoir des agissements de type harcèlement”, raconte-t-il à la barre.Le suicide d’Evaëlle, “c’est le drame de toute l’institution scolaire” reconnaît-il.”Enfin il se rend compte qu’on n’a pas monté les choses en épingle. On n’a pas été intrusifs plus que ça, on n’a pas été revendicatifs, on a même eu du mal à poser le mot harcèlement au début”, réagit la mère d’Evaëlle.Elle regrette aussi bien l’inertie de l’Education nationale -contre laquelle il n’y aura aucune poursuite pénale à la suite d’une indemnisation- que le manque d’investigations des autorités, une première plainte ayant été classée alors qu’Evaëlle était encore vivante.”On a alerté tous ceux qu’on pouvait en tant que parents d’élèves”, insiste la mère.L’enseignante sera interrogée mardi.Lors de l’instruction, elle a rapporté n’avoir pas réussi à créer un lien avec Evaëlle mais se disait investie pour les élèves.Un portrait très contrasté de l’enseignante aux 30 ans sans accroc a été brossé par différents témoignages.”Elle avait une grande compétence avec les élèves en difficulté”, d’après le principal du collège, soulignant qu’elle donnait toujours cours avec la porte de la classe ouverte.Pour celui qui lui a succédé dès la rentrée de septembre 2019, elle apparaissait comme étant une “professeure autoritaire et cassante”.”Humiliation”, “isolement”, “stigmatisation” : les comportements de l’enseignante ont eu “pour effet une dégradation très importante des conditions de vie de la jeune fille qui s’isolait de plus en plus”, a écrit la juge, qui l’a renvoyée pour harcèlement moral sur Evaëlle et deux autres adolescents et décidé d’un non-lieu pour homicide involontaire.

“Comment notre fille a pu subir ça ?”: au procès de l’enseignante d’Evaëlle, le combat de ses parents

Au procès de l’enseignante d’Evaëlle jugée à Pontoise pour harcèlement sur mineurs, les parents de l’adolescente sont revenus sur l’histoire de leur fille qui s’est suicidée à 11 ans en 2019 et leur combat, eux qui ont “alerté tous ceux” qu’ils “pouvaient”. Précoce et “atypique”, Evaëlle avait d’après son père “des difficultés à s’entendre avec les enfants de son âge”.L’arrivée en 6e au collège Isabelle-Autissier d’Herblay dans le Val-d’Oise avait été éprouvante pour l’adolescente, devenue le bouc émissaire de camarades qui l’insultent et la violentent. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.Dès septembre, elle a également fait face à des tensions avec sa professeure de français, autour de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos. Après des échanges entre les parents d’Evaëlle et l’enseignante, parfois tendus, la situation avait été temporairement réglée. Jusqu’à une session consacrée au harcèlement scolaire, quelques mois plus tard.L’enseignante avait demandé aux élèves d’exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s’expliquer. Face à ses pleurs, l’enseignante s’était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d’après les récits des élèves.Pour Evaëlle, “c’était la pire journée de toute ma vie”, rapporte sa mère.”Ça a été la goutte de trop”, se remémore le père d’Evaëlle. “On se dit que c’est pas possible d’avoir ces attitudes-là, elle est où la bienveillance ? Comment notre fille a pu subir ça ?”.Les parents retirent leur fille des cours de français.Le père est “convaincu” que l’enseignante “a initié” le harcèlement et que “les élèves ont repris le flambeau”.Evaëlle change de collège, elle va d’abord mieux mais est rattrapée par des difficultés, notamment avec un camarade.”Elle n’a pas eu le temps de travailler” le harcèlement subi dans son précédent collège et “le comportement de ce garçon lui a fait revivre beaucoup de choses. Elle n’a trouvé qu’une solution pour s’échapper”, ajoute son père.L’échappatoire trouvée par la fille de 11 ans est le suicide. Il la découvre le 21 juin 2019, pendue à son lit.”Tout s’est écroulé le jour où Evaëlle a disparu”, confie-t-il pudiquement.- “Drame de l’institution” -Au moment des faits, la communauté éducative du collège soutient l’enseignante visée par l’enquête.Dans un courrier au rectorat envoyé avant le départ du collège d’Evaëlle, le principal dénonce l’attitude de ses parents qualifiée d'”attaques affolées et injustifiées”.”En 2018, dans ma façon de penser, je ne peux pas imaginer qu’un enseignant puisse avoir des agissements de type harcèlement”, raconte-t-il à la barre.Le suicide d’Evaëlle, “c’est le drame de toute l’institution scolaire” reconnaît-il.”Enfin il se rend compte qu’on n’a pas monté les choses en épingle. On n’a pas été intrusifs plus que ça, on n’a pas été revendicatifs, on a même eu du mal à poser le mot harcèlement au début”, réagit la mère d’Evaëlle.Elle regrette aussi bien l’inertie de l’Education nationale -contre laquelle il n’y aura aucune poursuite pénale à la suite d’une indemnisation- que le manque d’investigations des autorités, une première plainte ayant été classée alors qu’Evaëlle était encore vivante.”On a alerté tous ceux qu’on pouvait en tant que parents d’élèves”, insiste la mère.L’enseignante sera interrogée mardi.Lors de l’instruction, elle a rapporté n’avoir pas réussi à créer un lien avec Evaëlle mais se disait investie pour les élèves.Un portrait très contrasté de l’enseignante aux 30 ans sans accroc a été brossé par différents témoignages.”Elle avait une grande compétence avec les élèves en difficulté”, d’après le principal du collège, soulignant qu’elle donnait toujours cours avec la porte de la classe ouverte.Pour celui qui lui a succédé dès la rentrée de septembre 2019, elle apparaissait comme étant une “professeure autoritaire et cassante”.”Humiliation”, “isolement”, “stigmatisation” : les comportements de l’enseignante ont eu “pour effet une dégradation très importante des conditions de vie de la jeune fille qui s’isolait de plus en plus”, a écrit la juge, qui l’a renvoyée pour harcèlement moral sur Evaëlle et deux autres adolescents et décidé d’un non-lieu pour homicide involontaire.

Canada: le futur Premier ministre promet une passation de pouvoir “rapide”

Le futur Premier ministre du Canada, Mark Carney, a annoncé lundi qu’il prendrait rapidement la relève de Justin Trudeau comme chef de gouvernement mais sans confirmer la date de sa prise de fonction.”Je viens de m’entretenir longuement avec le Premier ministre sur les questions relatives à la transition. Ce sera rapide”, a-t-il précisé devant les journalistes, au lendemain de son élection triomphale à la tête du parti libéral.Les deux hommes ont également évoqué “les questions les plus importantes pour le pays, notamment les relations canado-américaines”, mais M. Carney a refusé d’en dire davantage tant qu’il n’est pas en place.Selon plusieurs médias canadiens, Mark Carney pourrait prendre ses fonctions dès mercredi après une assermentation par la gouverneure générale, représentante du roi Charles III, chef d’Etat du Canada.L’ancien banquier central de 59 ans, novice en politique, a été largement élu chef du parti libéral du Canada dimanche prenant la place de Justin Trudeau, qui avait annoncé sa démission début janvier, après près de dix ans au pouvoir.”Nous savons qu’il s’agit d’une période cruciale pour notre pays”, a souligné celui qui a fait campagne en promettant de tenir tête de Donald Trump.Le Canada fait face aux attaques du président américain, qui a lancé une guerre commerciale avec son voisin en imposant des droits de douane sur des produits canadiens et qui ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”. “Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera”, a lancé le futur Premier ministre dimanche soir, en référence à la rivalité sportive entre les deux pays, instrumentalisée récemment par Donald Trump.M. Carney pourrait cependant ne pas rester en poste très longtemps puisque le Canada doit organiser des élections au plus tard en octobre et les analystes tablent même sur un scrutin déclenché dans les prochaines semaines.Dans l’immédiat, les conservateurs de Pierre Poilievre sont en tête dans les intentions de vote.

Canada: le futur Premier ministre promet une passation de pouvoir “rapide”

Le futur Premier ministre du Canada, Mark Carney, a annoncé lundi qu’il prendrait rapidement la relève de Justin Trudeau comme chef de gouvernement mais sans confirmer la date de sa prise de fonction.”Je viens de m’entretenir longuement avec le Premier ministre sur les questions relatives à la transition. Ce sera rapide”, a-t-il précisé devant les journalistes, au lendemain de son élection triomphale à la tête du parti libéral.Les deux hommes ont également évoqué “les questions les plus importantes pour le pays, notamment les relations canado-américaines”, mais M. Carney a refusé d’en dire davantage tant qu’il n’est pas en place.Selon plusieurs médias canadiens, Mark Carney pourrait prendre ses fonctions dès mercredi après une assermentation par la gouverneure générale, représentante du roi Charles III, chef d’Etat du Canada.L’ancien banquier central de 59 ans, novice en politique, a été largement élu chef du parti libéral du Canada dimanche prenant la place de Justin Trudeau, qui avait annoncé sa démission début janvier, après près de dix ans au pouvoir.”Nous savons qu’il s’agit d’une période cruciale pour notre pays”, a souligné celui qui a fait campagne en promettant de tenir tête de Donald Trump.Le Canada fait face aux attaques du président américain, qui a lancé une guerre commerciale avec son voisin en imposant des droits de douane sur des produits canadiens et qui ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”. “Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera”, a lancé le futur Premier ministre dimanche soir, en référence à la rivalité sportive entre les deux pays, instrumentalisée récemment par Donald Trump.M. Carney pourrait cependant ne pas rester en poste très longtemps puisque le Canada doit organiser des élections au plus tard en octobre et les analystes tablent même sur un scrutin déclenché dans les prochaines semaines.Dans l’immédiat, les conservateurs de Pierre Poilievre sont en tête dans les intentions de vote.