Ce que l’on sait sur la collision entre un pétrolier et un cargo en mer du Nord

Un cargo transportant du cyanure de sodium et un pétrolier affrété par l’armée américaine sont entrés en collision lundi en mer du Nord au large de l’Angleterre, entraînant un énorme incendie et une fuite de kérosène. Un membre d’équipage est porté disparu et une trentaine d’autres ont été secourus.Voici ce que l’on sait des circonstances de la collision entre le pétrolier +Stena Immaculate+ et le porte-conteneurs +Solong+”, qui a entraîné une alerte à la pollution sur la côte nord-est de l’Angleterre.- Pétrolier percuté alors qu’il était à l’ancreLe pétrolier était à l’ancre à environ 16 km au large de la ville de Hull dans le Yorkshire, sur la côte Est du Royaume-Uni, quand “il a été percuté par le porte-conteneurs Solong”, a affirmé l’opérateur américain du premier, la société Crowley. L’alerte a été déclenchée à 09H48 GMT.Le cargo transportait quinze conteneurs de cyanure de sodium, un gaz inflammable, selon le site spécialisé Lloyd’s List Intelligence.Un énorme incendie s’est déclenché, les flammes se propageant sur les deux bateaux.Selon Crowley, le pétrolier transportait du kérosène. Il “était temporairement affrété par le Military Sealift Command”, une branche de l’armée américaine, selon un porte-parole du commandement chargé du transport maritime militaire.Le pétrolier – long de 183 mètres- était parti le 27 février d’Agio Theodoroi, en Grèce, à destination de Killinghome, dans le nord de l’Angleterre, selon Vessel Finder.Le “Solong”, battant pavillon portugais – long de 140 mètres -, était lui parti de Grangemouth (Ecosse) lundi soir pour se rendre à Rotterdam, aux Pays-Bas.La Branche d’investigation des accidents maritimes (MAIB), organisme chargé des enquêtes sur les accidents en transport maritime, a envoyé une équipe sur place.- Un disparuUn membre de l’équipage du cargo est porté disparu, mais les 13 autres personnes qui étaient à bord ont été transportées à terre, saines et sauves, selon son propriétaire, la compagnie maritime allemande Ernst Russ.Du côté du pétrolier, tous ses membres sont recensés et “sains et saufs”, a assuré Crowley. L’équipage a été évacué après de “multiples explosions”.Une trentaine de personnes ont été évacuées au total, selon les secours.- Fuite de kérosèneUn des réservoirs du “Stena Immaculate” contenant du kérosène a subi une “cassure”, selon Crowley, qui a fait état de “signalements selon lesquels des hydrocarbures s’échappent”.Une vaste opération de secours a été mise en place, coordonnée par les garde-côtes britanniques, auprès des navires en flammes.- Risques de pollutionLa situation a été qualifiée “d’extrêmement préoccupante” par un porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer.L’ONG Greenpeace s’est dite “extrêmement préoccupée” par les “multiples risques toxiques” pour la vie marine.”Le kérosène qui a pénétré dans l’eau à proximité d’une zone de reproduction des marsouins est toxique pour les poissons et autres créatures marines”, a déclaré Paul Johnston, scientifique aux laboratoires de recherche de Greenpeace à l’université d’Exeter.Mais pour Ivan Vince, directeur du cabinet ASK Consultants, spécialisé en sécurité des risques environnementaux, le kérosène “n’est pas persistant” dans l’environnement. “L’essentiel va s’évaporer rapidement et ce qui ne s’évapore pas sera dégradé assez rapidement par les micro-organismes” marins, ajoute-t-il.- Interruption du traficTous les mouvements de navires ont été suspendus dans le Humber, estuaire maritime de la côte nord-est de l’Angleterre, selon la société des ports britanniques ABP.- Des précédentsPlusieurs collisions ont été rapportées ces dix dernières années en mer du Nord.Il y a deux ans, deux cargos s’étaient percutés au large de l’archipel allemand de Heligoland. Trois personnes avaient été tuées et deux autres avaient disparu en mer.En 2015, le Flinterstar, un cargo transportant plus de 500 tonnes de produits pétroliers, avait coulé après une collision avec un tanker à huit kilomètres au large du littoral belge.- Enregistreurs de donnéesSelon David McFarlane, du Maritime Risk and Safety Consultancy, il y a entre 200 et 300 collisions de navires dans le monde chaque année, mais la plupart d’entre elles ne sont qu’un “léger choc” dans un port.”La réglementation sur les collisions (…) stipule que tous les navires doivent maintenir une veille appropriée à tout moment. Et il est clair que quelque chose n’a pas fonctionné ici, car si une veille adéquate avait été maintenue, cette collision aurait été évitée”, a-t-il déclaré à l’AFP.Quand l’incendie sera éteint, les enquêteurs rechercheront les enregistreurs de données vidéo des deux navires, l’équivalent des “boîtes noires” des avions. Ils devraient contenir des informations provenant des radars des navires ainsi que des enregistrements vocaux des équipes. Selon M. McFarlane, ces enregistrements aideront les enquêteurs à déterminer s’il y a eu communication entre les deux navires.burs-tw/jkb/js/cls/ybl

Fashion Week de Paris: Louis Vuitton invite au voyage, des airs d’adieu chez Loewe

Louis Vuitton a recréé lundi, à l’avant-dernier jour de la Fashion Week de Paris, l’ambiance animée d’une gare parisienne pour présenter une collection automne-hiver 2025-2026 invitant au voyage, tandis que chez Loewe, Jonathan Anderson s’est contenté d’une simple présentation.Après son énorme show d’octobre dans la cour du Louvre pour célébrer ses 10 ans à la tête de la griffe monogrammée, le styliste Nicolas Ghesquière a, cette fois, investi un bâtiment construit en 1845 pour abriter les bureaux d’une compagnie ferroviaire, juste en face de la Gare du Nord.Un défilé plus intimiste auquel de nombreuses personnalités étaient conviées, à commencer par la première dame française Brigitte Macron, fidèle du malletier, les actrices Ana de Armas, Alicia Vikander et Léa Seydoux, la papesse de la mode Anna Wintour ou la réalisatrice française oscarisée Justine Triet. “Départ imminent”, prévient la maison phare de LVMH lors de ce show dédié au voyage sous toutes ses formes. Capes en plastique transparent avec capuche, chaussures à talons avec semelles en caoutchouc pour ne pas glisser, manteaux luxueux mais pratiques, joggings élégants et confortables, le tout accompagné de boîtes à chapeau, étuis à violon, petits sacs à main ou semblables à des couvertures roulées en boule, étaient au rendez-vous.Des manteaux en cuir ornés de plumes, des jupes à froufrous, des ensembles en laine avec des pulls à épaulettes, des robes bohèmes ou plus chics et un ample manteau en fourrure noir complètent le vestiaire.- La dernière d’Anderson chez Loewe ? -Absente de la semaine de la mode masculine de Paris en janvier, la marque espagnole Loewe, qui appartient également à LVMH, s’est contentée d’une simple présentation de ses collections femme et homme.De quoi alimenter les rumeurs de départ de son directeur artistique Jonathan Anderson pour d’autres horizons au sein du géant français du luxe. Il se murmure qu’il pourrait prendre la tête de Dior, en remplacement de Kim Jones, qui a quitté Dior Homme en janvier, et de Maria Grazia Chiuri, directrice artistique des collections femme.En attendant, le Nord-Irlandais a dévoilé un vestiaire féminin composé notamment de grands manteaux en laine multicolore, tissés comme un patchwork minutieux, de vestes en cuir et de longs manteaux noirs à grandes poches avec d’énormes fermetures métalliques associées à d’immenses cuissardes, et de robes de soirée en organza bleu ciel.Chez les hommes, les pantalons sont larges, les bottes de style alpin.- Puissance et sensualité chez Marine Serre -Pour cette nouvelle saison, la jeune créatrice française Marine Serre a elle présenté un vestiaire mixte sensuel et structuré, où la taille est cintrée et les épaules carrées, hommage aux femmes fatales des années 1950 et 1980, et où la lingerie s’expose.”La collection est axée sur le fait de donner aux hommes et aux femmes l’impression qu’ils sont dans un film tous les jours”, a expliqué la styliste de 33 ans à la presse.Un film, ou une série, de David Lynch, décédé mi-janvier. “C’est une référence à la +Red Room+ de Twin Peaks, où on ne sait pas si on est dans le futur, dans le passé, le présent, ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas”, a-t-elle ajouté.Élément iconique de la série télévisée des années 1990 du cinéaste américain, la “Red Room” est un monde parallèle dans lequel le personnage principal fait des rêves étranges.Une robe midi en cuir noir et aux épaules futuristes, un manteau sans manches en fourrure ceinturé à la taille, une robe blanche à longues manches faite à partir d’éléments de lingerie, une nuisette satinée jaune clair sur une chemise noire ou encore un bustier de cuir noir porté sur une combinaison en dentelle rouge transparente font partie des looks les plus remarquables.Le tout, donc, essentiellement en noir et blanc, avec des touches de rouge et d’imprimé tigre.L’Uruguayenne Gabriela Hearst, ex-directrice artistique de Chloé, a de son côté dévoilé une collection chic et bohème, avec une abondance de cuir, d’imprimés python et de vison recyclé.Une robe côtelée en laine mérinos ocre et jaune, avec des tourbillons sur la poitrine, ou un modèle fait de restes de cachemire, couleur avoine, tissés à la main par des artisans uruguayens, figurent parmi les pièces remarquables.Rodrigo Basilicati-Cardin, enfin, a présenté chez Pierre Cardin une collection inspirée de la Lune, avec des silhouettes sculpturales, géométriques et épurées, toujours avant-gardistes, fidèle à l’esprit du fondateur disparu en 2020.

De “Loco-Motion” à “Could you be loved”, le roi Charles III dévoile ses hits musicaux

Pour attirer Charles III sur la piste de danse, il suffit de lancer “The Loco-Motion” de Kylie Minogue, “Upside Down” de Diana Ross, ou encore de la musique highlife en provenance du Ghana, a révélé le monarque britannique lundi. Le roi âgé de 76 ans s’est associé à Apple pour créer “The King’s Music Room”, une émission de radio dans laquelle il partage ses chansons préférées en provenance du Commonwealth.Elle a été enregistrée pour célébrer la Journée du Commonwealth, lundi. Cette organisation compte 56 pays, dont la plupart sont d’anciennes colonies britanniques. Charles III est le chef d’Etat de 14 d’entre eux. La playlist révèle des goûts musicaux assez inattendus: le roi apprécie particulièrement le disco, le reggae, l’afrobeats.”The Loco-Motion”, de la star australienne de la pop Kylie Minogue, “a cette énergie contagieuse”, dit Charles. Dès qu’il l’entend, il trouve “incroyablement difficile de rester assis sans bouger”. – “Upside down” -Le monarque explique avoir découvert le highlife, une musique originaire du Ghana, et son envie “de danser sur ce rythme palpitant” lors de sa première visite dans ce pays d’Afrique dans les années 1970.”Lors de ma dernière visite au Ghana en 2018, je me suis retrouvé à danser sur le prochain morceau, qui est de Daddy Lumba, qui est considéré par certains comme le plus grand musicien” du pays, a-t-il ajouté avant de lancer “Mpempem Do Me”. Charles III passe ensuite à l’artiste américaine Diana Ross – qui n’est pas originaire du Commonwealth – et sa chanson “Upside down”. C’est “l’une de mes préférées”, explique le roi. “Quand j’étais beaucoup plus jeune, il était absolument impossible de ne pas me lever et danser” quand ce morceau passait. “Je me demande si je peux encore y arriver”, plaisante-t-il. Ces chansons évoquent “de nombreux styles et cultures différents”, mais “toutes, comme la famille des nations du Commonwealth, à leur manière, partagent le même amour de la vie, dans toute sa richesse et sa diversité”, estime le roi.La légende du reggae jamaïcain Bob Marley figure également sur la playlist royale, avec son classique “Could You Be Loved”. “J’ai rencontré ce grand homme en personne”, raconte le roi. “Je me souviens de sa venue à Londres pour jouer quand j’étais beaucoup plus jeune”, se souvient Charles. Il évoque l'”énergie merveilleuse et contagieuse” de Bob Marley et aussi “sa sincérité profonde”.”Je me souviens de ses mots +les gens ont une voix intérieure+”, dit-il.- “Incomparable Beyoncé” -Egalement en provenance des Caraïbes, Charles a choisi le tube mondial de Millie Small “My Boy Lollipop” en 1964 et “Hot Hot Hot” de l’artiste Arrow, de l’île de Montserrat.Sur une note plus mélancolique, la playlist contient également “The Very Thought of You” du crooner des années 1930 Al Bowlly.”Pour moi, il y a quelque chose d’irrésistible dans la musique des années 1920 et 1930 qui me rappelle ma grand-mère tant aimée. Elle avait l’habitude de jouer ce genre de musique très souvent”, confie le roi.Retour à la musique contemporaine, avec “l’incomparable Beyoncé”, dit Charles III, en introduisant le tube “Crazy in Love”. La playlist inclut aussi “La Vie En Rose” interprété par la star jamaïcaine Grace Jones, “Love Me Again” de l’artiste britannique populaire Raye, compositrice et interprète de jazz et R&B couronnée de six Brit Awards l’an dernier.Vient ensuite “KANTE” par l’artiste nigérian Davido, “The Click Song” de Miriam Makeba, “My Country Man” de Jools Holland et Ruby Turner, “Indian Summer” d’Anoushka Shankar, “Anta Permana” de Siti Nurhaliza, “E Te Iwi E” de Kiri Te Kanawa et “Haven’t Met You Yet” de Michael Buble.L’émission, qui peut être écoutée sur la station de radio Apple Music 1, a été enregistrée dans le bureau du roi à Buckingham Palace.

Trump’s energy chief vows reversal of Biden climate policies

The US energy secretary vowed Monday to reset federal energy policy to favor fossil fuels and deprioritize climate change as industry leaders gathered at their biggest event since President Donald Trump returned to office.In the conference’s opening session, Energy Secretary Chris Wright cited the Trump administration’s moves to cut red tape that is delaying oil projects and promote liquefied natural gas exports as examples of a pivot away from policies pursued under former president Joe Biden.”The Trump administration will end the Biden administration’s irrational quasi-religious policies on climate change that imposed endless sacrifices on our citizens,” Wright told a packed auditorium for the annual Cambridge Energy Research Associates (CERA) conference.Since returning to Washington seven weeks ago, Trump and his team have overhauled the existing economic order at a dizzying pace, launching trade wars against allies and hollowing government agencies the president and his allies dislike.Trump made energy policy a central part of his agenda with his day-one “Unleashing American Energy” executive order, promising during his inaugural address to “end the Green New Deal” in favor of “that liquid gold under our feet.”But Mark Brownstein, senior vice president at the Environmental Defense Fund, said Wright’s tone was “long on rhetoric,” adding, “at some point the administration needs to get off the campaign stump speech and get on with the business of governing.”Brownstein described many CERA attendees as uncertain about investments, not only because of Trump’s shifting position on energy and climate change, but also the nearly daily pivots on tariffs.”The energy industry is a capital-intensive business and what they need to deploy capital at scale is certainty and consistency,” Brownstein told AFP. CERA’s opening day coincided with deep stock market losses after Trump over the weekend refused to rule out a US recession.Protesters held boisterous demonstrations outside the event in Houston. Advocacy group Oil Change International blasted the oil industry for pollution near industrial facilities and for fossil fuel investments that are worsening climate change.- Change ahead? -Energy played a key supporting role in Trump’s 2024 presidential campaign, in which he pointed to higher gasoline prices as a reason more production was needed, embodied by his slogan: “Drill, baby, drill.”Trump’s January 20 executive order represents a potentially wide-ranging attack on tax incentives which had been embraced by energy companies to advance billions of dollars of energy transition projects.These projects were connected to laws enacted under Biden to mitigate climate change.Some pundits think Trump will stop short of actions canceling existing projects where workers have been hired, including many in conservative districts.Appearing just after Wright, Chevron CEO Mike Wirth warned that “swinging from one extreme to the other” on policy is “not the right policy approach in a long cycle industry like this.”Wirth welcomed Trump’s executive orders on permitting reform, but said “we need to see some of this stuff put into legislation so that it’s more durable and it’s not at risk of being swung back in another direction by a future administration” with different priorities.- Conciliatory tone on tariffs -Wright downplayed the upheaval on trade policy after his remarks, noting Trump dropped many of his most impactful tariffs in his first term.It’s “too early to say on tariffs, but I feel quite confident having a smart businessman every day working for America writ large, not an interest group or a particular industry,” Wright said. “I’m pretty optimistic about the outcome.”Wright said there were “vigorous” closed-door debates about tariffs within the administration, rejecting the idea that there was ideological uniformity on the issue.He also suggested the Trump administration wouldn’t challenge all Biden administration renewable energy projects, saying that while he wouldn’t have picked some of the same projects for loans, “we inherit a loan book… and we follow the rule of law.”

Syrie: fin de l’opération militaire contre les pro-Assad, un millier de civils victimes d’exécutions

Les autorités syriennes ont annoncé lundi la fin de l’opération militaire contre les fidèles de Bachar al-Assad dans l’ouest du pays, marquée par les pires violences depuis la chute de l’ex-président en décembre, avec plus d’un millier de morts parmi les civils.La quasi-totalité des 1.068 civils tués, majoritairement issus de la minorité alaouite, ont été victimes d’exécutions sommaires menées par les forces de sécurité ou des groupes alliés, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).Les violences ont été déclenchées le 6 mars par une attaque sanglante de partisans du régime déchu contre les forces de sécurité dans la région côtière de Lattaquié, où se concentre la communauté musulmane alaouite dont est issu le clan Assad. L’OSDH a fait état de 231 morts dans les rangs des forces gouvernementales et 250 du côté des insurgés.Ces violences, les pires depuis l’arrivée au pouvoir le 8 décembre d’une coalition menée par des islamistes, menacent la stabilité du pays, engagé dans une transition déjà fragile alors que le président par intérim, Ahmad al-Chareh, cherche à asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire, après 13 ans de guerre civile.Lundi, la présidence syrienne a annoncé un accord avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, pour “intégrer” toutes les institutions civiles et militaires relevant de l’administration autonome kurde dans le cadre de l’Etat syrien.L’accord affirme que l’importante minorité kurde “est une composante essentielle de l’Etat syrien”.- Commission d’enquête -Le porte-parole du ministère de la Défense, Hassan Abdel Ghani, avait auparavant annoncé “la fin de l’opération militaire” dans l’ouest de la Syrie et affirmé que les forces de sécurité avaient “atteint tous les objectifs fixés”.Il a assuré que les forces de sécurité avaient pu “contenir les attaques contre ce qui reste du régime déchu” et “déjouer l’effet de surprise”, dans une allusion au fait que ces groupes planifiaient une attaque d’envergure.Lundi, il y avait peu de circulation dans les rues de Lattaquié, la plus importante ville de la côte méditerranéenne, où le calme est progressivement revenu, selon un correspondant de l’AFP. Les forces de sécurité ont érigé des barrages aux entrées des quartiers à majorité alaouite, mais la tension restait palpable.”Les gens ont recommencé à se déplacer après cinq jours de grande peur”, a déclaré à l’AFP Farah, une étudiante de 22 ans qui n’a pas voulu donner son nom de famille. Mais “nous manquons des services les plus élémentaires: il n’y a pas d’eau ou d’électricité depuis cinq jours, nous cherchons de l’eau du puits de notre quartier. Les magasins d’alimentation sont vides”, a-t-elle ajouté.”Les zones visées étaient celles des Alaouites et des chrétiens”, a indiqué le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X. “De nombreux chrétiens innocents ont également été tués”, a-t-il souligné.Aucun chiffre n’a été communiqué sur le nombre de chrétiens tués mais l’AFP en a recensé au moins sept.”Nous sommes tous des victimes, de toutes les communautés”, a témoigné Michel Khoury, un avocat chrétien de Lattaquié, âgé de 42 ans. “Nous sommes tous sur un navire qui coule, et personne ne nous protègera sauf nous-mêmes”.- Condamnations internationales -Ahmad al-Chareh avait promis dimanche de poursuivre les responsables de “l’effusion de sang de civils” et formé une commission d’enquête indépendante.Amnesty International a appelé lundi la Syrie à autoriser une enquête internationale sur les violences.Selon des témoignages, des jihadistes étrangers faisaient partie des combattants qui se sont livrés à des exactions contre les civils.M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), classé comme terroriste par plusieurs pays dont les Etats-Unis, a dirigé la coalition rebelle qui a fait fuir le 8 décembre M. Assad à Moscou.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, cité par son porte-parole, s’est dit lundi “alarmé” par “l’escalade des tensions entre communautés en Syrie” et a appelé “à mettre fin immédiatement à l’effusion de sang”.Il a annoncé la mort “d’au moins un” employé de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.L’Iran, allié du régime déchu, a formellement démenti lundi toute implication dans les violences, condamnées par l’ONU, Washington et Pékin notamment.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays “continuerait d’apporter tous les soutiens possibles” à la Syrie.Dans ce contexte, les médias officiels syriens ont rapporté lundi soir plusieurs frappes israéliennes sur la province de Deraa, dans le sud du pays, l’OSDH faisant état de raids ayant visé des positions militaires de l’ancienne armée de Bachar al-Assad.

Syrie: fin de l’opération militaire contre les pro-Assad, un millier de civils victimes d’exécutions

Les autorités syriennes ont annoncé lundi la fin de l’opération militaire contre les fidèles de Bachar al-Assad dans l’ouest du pays, marquée par les pires violences depuis la chute de l’ex-président en décembre, avec plus d’un millier de morts parmi les civils.La quasi-totalité des 1.068 civils tués, majoritairement issus de la minorité alaouite, ont été victimes d’exécutions sommaires menées par les forces de sécurité ou des groupes alliés, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).Les violences ont été déclenchées le 6 mars par une attaque sanglante de partisans du régime déchu contre les forces de sécurité dans la région côtière de Lattaquié, où se concentre la communauté musulmane alaouite dont est issu le clan Assad. L’OSDH a fait état de 231 morts dans les rangs des forces gouvernementales et 250 du côté des insurgés.Ces violences, les pires depuis l’arrivée au pouvoir le 8 décembre d’une coalition menée par des islamistes, menacent la stabilité du pays, engagé dans une transition déjà fragile alors que le président par intérim, Ahmad al-Chareh, cherche à asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire, après 13 ans de guerre civile.Lundi, la présidence syrienne a annoncé un accord avec les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, pour “intégrer” toutes les institutions civiles et militaires relevant de l’administration autonome kurde dans le cadre de l’Etat syrien.L’accord affirme que l’importante minorité kurde “est une composante essentielle de l’Etat syrien”.- Commission d’enquête -Le porte-parole du ministère de la Défense, Hassan Abdel Ghani, avait auparavant annoncé “la fin de l’opération militaire” dans l’ouest de la Syrie et affirmé que les forces de sécurité avaient “atteint tous les objectifs fixés”.Il a assuré que les forces de sécurité avaient pu “contenir les attaques contre ce qui reste du régime déchu” et “déjouer l’effet de surprise”, dans une allusion au fait que ces groupes planifiaient une attaque d’envergure.Lundi, il y avait peu de circulation dans les rues de Lattaquié, la plus importante ville de la côte méditerranéenne, où le calme est progressivement revenu, selon un correspondant de l’AFP. Les forces de sécurité ont érigé des barrages aux entrées des quartiers à majorité alaouite, mais la tension restait palpable.”Les gens ont recommencé à se déplacer après cinq jours de grande peur”, a déclaré à l’AFP Farah, une étudiante de 22 ans qui n’a pas voulu donner son nom de famille. Mais “nous manquons des services les plus élémentaires: il n’y a pas d’eau ou d’électricité depuis cinq jours, nous cherchons de l’eau du puits de notre quartier. Les magasins d’alimentation sont vides”, a-t-elle ajouté.”Les zones visées étaient celles des Alaouites et des chrétiens”, a indiqué le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X. “De nombreux chrétiens innocents ont également été tués”, a-t-il souligné.Aucun chiffre n’a été communiqué sur le nombre de chrétiens tués mais l’AFP en a recensé au moins sept.”Nous sommes tous des victimes, de toutes les communautés”, a témoigné Michel Khoury, un avocat chrétien de Lattaquié, âgé de 42 ans. “Nous sommes tous sur un navire qui coule, et personne ne nous protègera sauf nous-mêmes”.- Condamnations internationales -Ahmad al-Chareh avait promis dimanche de poursuivre les responsables de “l’effusion de sang de civils” et formé une commission d’enquête indépendante.Amnesty International a appelé lundi la Syrie à autoriser une enquête internationale sur les violences.Selon des témoignages, des jihadistes étrangers faisaient partie des combattants qui se sont livrés à des exactions contre les civils.M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), classé comme terroriste par plusieurs pays dont les Etats-Unis, a dirigé la coalition rebelle qui a fait fuir le 8 décembre M. Assad à Moscou.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, cité par son porte-parole, s’est dit lundi “alarmé” par “l’escalade des tensions entre communautés en Syrie” et a appelé “à mettre fin immédiatement à l’effusion de sang”.Il a annoncé la mort “d’au moins un” employé de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens.L’Iran, allié du régime déchu, a formellement démenti lundi toute implication dans les violences, condamnées par l’ONU, Washington et Pékin notamment.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que son pays “continuerait d’apporter tous les soutiens possibles” à la Syrie.Dans ce contexte, les médias officiels syriens ont rapporté lundi soir plusieurs frappes israéliennes sur la province de Deraa, dans le sud du pays, l’OSDH faisant état de raids ayant visé des positions militaires de l’ancienne armée de Bachar al-Assad.

Wall Street chute fortement à la clôture, les investisseurs craignent une récession aux Etats-Unis

La Bourse de New York s’est nettement repliée lundi, en particulier l’indice Nasdaq (-4%), les investisseurs affichant leurs inquiétudes quant à une possible récession aux Etats-Unis.Le Dow Jones a perdu 2,08%, l’indice à forte coloration technologique Nasdaq a chuté de 4,00%, sa pire performance depuis 2022, et l’indice élargi S&P 500 s’est contracté de 2,70%.”Pour l’essentiel, il s’agit d’une liquidation des valeurs technologiques”, en témoigne le fort recul de l’indice Nasdaq, ce qui montre “que la forte concentration des marchés sur les grandes valeurs technologiques peut devenir un problème”, relève auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.Les géants du secteur de la tech ont reculé fortement: Tesla a chuté de 15,43%, Meta a reculé de 4,42%, Microsoft de 3,34%, Alphabet de 4,41%, Apple de 4,85%, Amazon de 2,36% et Nvidia de 5,07%.”Le marché ces derniers jours, et certainement aujourd’hui, a réévalué la balance bénéfice/risque”, face “à la confusion qui règne sur les droits de douane” et les craintes d’un ralentissement de l’économie américaine qui pourrait s’ajouter à une inflation en hausse, souligne M. Sosnick.Les investisseurs ont en particulier accueilli avec crainte les déclarations de Donald Trump dimanche.Le président américain est resté très flou lorsqu’une journaliste de Fox News lui a demandé lors d’un entretien s’il s’attendait à une récession aux Etats-Unis. “Je déteste prédire les choses comme ça”, a-t-il répondu.”Il y a une période de transition”, a avoué dans la foulée le milliardaire républicain, qui mène ses partenaires commerciaux à la baguette depuis son retour à la Maison Blanche, à commencer par ses voisins canadien et mexicain. Interrogé sur la chaîne de télévision CNBC vendredi, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a lui jugé que l’économie américaine et le marché boursier entreraient dans une “période de détox” alors qu’ils étaient “addicts aux dépenses publiques”, que l’administration promet de réduire drastiquement.”Les actions sont écrasées par les inquiétudes liées au ralentissement économique qui assombrissent les perspectives de croissance des bénéfices des entreprises”, a écrit dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Les investisseurs se détournent des marchés d’actions au profit du marché obligataire, a-t-il souligné. Ainsi, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans se détendait nettement, à 4,22%, contre 4,30% vendredi à la clôture.En parallèle, les acteurs de marché attendent avec attention la publication, mercredi, de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois de février.Il s’agira de l’une des premières données économiques sur l’état de santé de l’économie américaine depuis le retour de M. Trump au pouvoir.Au tableau des valeurs, le titre du géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids, a chuté de 8,07% à Copenhague et de 9,43% à New York, après la publication d’une étude sur un autre médicament coupe-faim, dont les résultats sont en deçà des attentes.Le site immobilier Redfin s’est envolé de 67,87% après  l’annonce de son rachat par la fintech Rocket Companies, pour une valeur d’environ 1,75 milliard de dollars.Le secteur bancaire a été pénalisé par le pessimisme des investisseurs: JPMorgan Chase a lâché 4,15%, Bank of America 3,79%, Wells Fargo 6,01% et Citigroup 4,33%.Les valeurs associées au secteur des cryptomonnaies ont elles dévissé avec le bitcoin, les investisseurs se montrant déçus de l’absence de politique d’achat public de devises numériques aux Etats-Unis. La plateforme d’échanges Coinbase a dégringolé de 17,58%, son concurrent Robinhood de 19,79%, quand le “mineur” (créateurs de monnaie numérique) Riot Platforms a chuté de 9,68%.

Tesla plonge de plus de 15% à Wall Street, sa valorisation divisée par deux depuis décembre

L’action du pionnier des véhicules électriques Tesla a chuté de plus de 15% à la Bourse de New York lundi, le constructeur souffrant d’un plongeon de ses ventes et d’un net recul du secteur technologique à Wall Street.Le cours de l’entreprise a dégringolé de 15,43% à 241,30 dollars à la clôture, sa pire séance en Bourse depuis 2020, et a effacé 130 milliards de dollars de capitalisation boursière.En conséquence, Tesla a vu sa valorisation divisée par deux depuis décembre, à environ 700 milliards de dollars.L’entreprise avait bénéficié lors des deux derniers mois de 2024 d’une euphorie des investisseurs à la suite de l’élection de Donald Trump, dont Elon Musk, le patron de Tesla, est un proche allié.Le plongeon du titre s’inscrit dans une tendance plus large de baisse des cours à Wall Street, notamment des valeurs technologiques, face aux craintes sur l’état de l’économie américaine. L’indice à forte coloration technologique Nasdaq a chuté lundi de 4,00% et les géants du secteur de la tech ont reculé fortement: Meta de 4,42%, Microsoft de 3,34%, Alphabet de 4,41%, Apple de 4,85%, Amazon de 2,36% et Nvidia de 5,07%.Mais Tesla est aussi sanctionnée pour ses ventes en berne sur plusieurs de ses marchés.Selon les données de l’Association chinoise des voitures de particuliers (CPCA), le constructeur a vendu 30.688 véhicules en Chine en février, en baisse de 49% par rapport à la même période de l’an dernier. Et ce, dans un contexte de forte augmentation (+82%) des ventes dans le pays de véhicules “à énergie nouvelle”, catégorie qui comprend les voitures électriques et hybrides.Idem en Europe, où malgré des immatriculations de véhicules électriques en hausse (+34% sur un an), les ventes de Tesla ont été divisées par deux en début d’année, selon des données publiées fin janvier par l’Association des constructeurs européens (ACEA).En France, le constructeur a vu ses ventes baisser de 26% sur un an malgré un marché stable, avec 2.395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile (PFA).A contre-courant du reste du continent, le Royaume-Uni a vu les ventes de Tesla grimper de près de 21% en février.Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump ont refroidi certains acheteurs même s’il reste difficile d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême droite européenne ont pu effrayer de potentiels clients de Tesla. Des appels au boycott ont en revanche été lancés ces dernières semaines. Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine par ailleurs à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y. La marque, qui affronte aussi l’arrivée sur le marché d’une avalanche de modèles électriques de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée courant 2025 de modèles à bas coût puis de son robotaxi.

Le pape François va mieux et pourrait quitter prochainement l’hôpital

Le pape François, 88 ans, hospitalisé pour une double pneumonie, va mieux, les améliorations de son état de santé s’étant “consolidées”, et les médecins estiment qu’il devrait rester “quelques jours encore” à l’hôpital.”Les améliorations enregistrées les jours précédents se sont encore consolidées, comme le confirment les analyses sanguines, (…) et la bonne réponse au traitement médicamenteux. Pour ces raisons, les médecins ont décidé aujourd’hui de lever le pronostic”, a indiqué le Vatican dans un bulletin médical lundi soir.Son état clinique “reste stable” mais “compte tenu de la complexité du tableau clinique et de l’important tableau infectieux présenté à l’admission, il sera nécessaire de poursuivre, pendant quelques jours encore, la thérapie médicale pharmacologique en milieu hospitalier”, ajoute le communiqué, laissant ainsi entendre que François pourrait quitter l’hôpital dans les prochains jours.”Il s’agit donc de signes positifs dans l’évolution de la maladie, qui doivent cependant être accueillis avec prudence et circonspection, car la pneumonie n’est pas encore terminée (…) bien qu’il n’y ait pas de danger imminent”, a indiqué plus tard une source vaticane.Une semaine après son hospitalisation, le 14 février, le professeur Sergio Alfieri avait estimé devant la presse que le pape était en danger, sous-entendu de mort.Plus tôt dans la matinée, avant que le pronostic réservé ne soit levé, une source vaticane avait affirmé qu’il était “trop tôt pour parler d’un retour à la Résidence Sainte-Marthe”, où le pape vit dans la Cité du Vatican.Dimanche, le souverain pontife avait communiqué un texte écrit pour la prière de l’Angélus dans laquelle il avait remercié ceux qui se portent volontaires pour aider les personnes dans le besoin, louant leur “proximité et leur tendresse”.”Je fais moi aussi l’expérience de la prévenance du service et de la tendresse de l’attention, en particulier de la part des médecins et du personnel soignant, que je remercie du fond du cÅ“ur”, avait-il souligné. – Prières pour sa guérison -La prière quotidienne du rosaire, consacrée à la guérison du pape, s’est tenue lundi en fin d’après-midi au Vatican, mais de nombreux autres fidèles ont prié pour lui dimanche, notamment en Birmanie.Dans la cathédrale de Rangoun, capitale économique de la Birmanie, les catholiques avaient incliné la tête pour prier pour le pape François et lui rendre les vÅ“ux que le chef religieux malade envoie souvent à ce pays asiatique ravagé par la guerre.”Il s’occupe de ceux qui sont découragés et faibles. Il se souvient donc toujours du Myanmar (Birmanie, ndlr) et prie pour” le pays, a déclaré Francis Than Htun, recteur de la cathédrale Sainte-Marie et évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Rangoun.”Je me sens attristé comme s’il était mon propre père depuis qu’il est malade”, a-t-il déclaré à l’AFP avant une prière du rosaire pour le pape à laquelle devaient participer des dizaines de personnes dimanche soir. “Il s’exprime toujours en faveur de la paix”, a déclaré Simon Hla Win, un fidèle de 67 ans, lui souhaitant “un prompt rétablissement”.L’hospitalisation du souverain pontife intervient alors qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années : en surpoids, souffrant de douleurs au genou, il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen ainsi que des infections respiratoires à répétition.François souffre de fragilités respiratoires, notamment en raison d’une ablation du lobe supérieur du poumon droit à l’âge de 21 ans.Ces problèmes de santé ont relancé les interrogations sur sa capacité à assumer ses fonctions, et les conjectures sur sa possible démission.

Le pape François va mieux et pourrait quitter prochainement l’hôpital

Le pape François, 88 ans, hospitalisé pour une double pneumonie, va mieux, les améliorations de son état de santé s’étant “consolidées”, et les médecins estiment qu’il devrait rester “quelques jours encore” à l’hôpital.”Les améliorations enregistrées les jours précédents se sont encore consolidées, comme le confirment les analyses sanguines, (…) et la bonne réponse au traitement médicamenteux. Pour ces raisons, les médecins ont décidé aujourd’hui de lever le pronostic”, a indiqué le Vatican dans un bulletin médical lundi soir.Son état clinique “reste stable” mais “compte tenu de la complexité du tableau clinique et de l’important tableau infectieux présenté à l’admission, il sera nécessaire de poursuivre, pendant quelques jours encore, la thérapie médicale pharmacologique en milieu hospitalier”, ajoute le communiqué, laissant ainsi entendre que François pourrait quitter l’hôpital dans les prochains jours.”Il s’agit donc de signes positifs dans l’évolution de la maladie, qui doivent cependant être accueillis avec prudence et circonspection, car la pneumonie n’est pas encore terminée (…) bien qu’il n’y ait pas de danger imminent”, a indiqué plus tard une source vaticane.Une semaine après son hospitalisation, le 14 février, le professeur Sergio Alfieri avait estimé devant la presse que le pape était en danger, sous-entendu de mort.Plus tôt dans la matinée, avant que le pronostic réservé ne soit levé, une source vaticane avait affirmé qu’il était “trop tôt pour parler d’un retour à la Résidence Sainte-Marthe”, où le pape vit dans la Cité du Vatican.Dimanche, le souverain pontife avait communiqué un texte écrit pour la prière de l’Angélus dans laquelle il avait remercié ceux qui se portent volontaires pour aider les personnes dans le besoin, louant leur “proximité et leur tendresse”.”Je fais moi aussi l’expérience de la prévenance du service et de la tendresse de l’attention, en particulier de la part des médecins et du personnel soignant, que je remercie du fond du cÅ“ur”, avait-il souligné. – Prières pour sa guérison -La prière quotidienne du rosaire, consacrée à la guérison du pape, s’est tenue lundi en fin d’après-midi au Vatican, mais de nombreux autres fidèles ont prié pour lui dimanche, notamment en Birmanie.Dans la cathédrale de Rangoun, capitale économique de la Birmanie, les catholiques avaient incliné la tête pour prier pour le pape François et lui rendre les vÅ“ux que le chef religieux malade envoie souvent à ce pays asiatique ravagé par la guerre.”Il s’occupe de ceux qui sont découragés et faibles. Il se souvient donc toujours du Myanmar (Birmanie, ndlr) et prie pour” le pays, a déclaré Francis Than Htun, recteur de la cathédrale Sainte-Marie et évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Rangoun.”Je me sens attristé comme s’il était mon propre père depuis qu’il est malade”, a-t-il déclaré à l’AFP avant une prière du rosaire pour le pape à laquelle devaient participer des dizaines de personnes dimanche soir. “Il s’exprime toujours en faveur de la paix”, a déclaré Simon Hla Win, un fidèle de 67 ans, lui souhaitant “un prompt rétablissement”.L’hospitalisation du souverain pontife intervient alors qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années : en surpoids, souffrant de douleurs au genou, il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen ainsi que des infections respiratoires à répétition.François souffre de fragilités respiratoires, notamment en raison d’une ablation du lobe supérieur du poumon droit à l’âge de 21 ans.Ces problèmes de santé ont relancé les interrogations sur sa capacité à assumer ses fonctions, et les conjectures sur sa possible démission.