L’ex-président des Philippines Duterte arrêté pour crimes contre l’humanité

L’ancien président des Philippines Rodrigo Duterte a été arrêté mardi par la police à Manille en application d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité pour sa guerre meurtrière contre les stupéfiants.Les organisations de défense des droits humains estiment que des dizaines de milliers d’hommes, pour la plupart pauvres, ont alors été tués par des policiers et des groupes d’autodéfense, souvent sans qu’il soit prouvé qu’ils étaient liés à la drogue.La CPI, dont le siège est à La Haye, a ouvert une enquête sur cette campagne entamée en 2016.Selon son parti politique, Rodrigo Duterte, aujourd’hui âgé de 79 ans, était toujours détenu dans la soirée sur la base aérienne de Villamor, située près de l’aéroport international de la capitale philippine, tandis qu’une de ses filles, la vice-présidente des Philippines Sara Duterte, affirmait qu’il était en cours de transfèrement aux Pays-Bas.”Au moment où j’écris ce mot, il est en train d’être emmené de force à La Haye ce soir”, a raconté cette dernière. “Ce n’est pas de la justice, c’est de l’oppression et de la persécution”, a-t-elle poursuivi, assurant que son père n’avait pu faire valoir ses droits devant les autorités judiciaires locales.Rodrigo Duterte avait auparavant dit en direct sur Instagram qu’il pensait que la Cour suprême des Philippines interviendrait et empêcherait qu’il ne soit conduit à la CPI. “La Cour suprême n’acceptera pas cela. Nous n’avons pas de traité d’extradition”, avait-il martelé après que ses avocats eurent déposé une requête auprès de cette juridiction.- “Mandat d’arrêt” -M. Duterte, qui a exercé les fonctions de chef de l’Etat de 2016 à 2022, a été interpellé juste après l’atterrissage de son avion à son retour d’un bref voyage à Hong Kong. “Tôt ce matin, Interpol Manille a reçu la copie officielle d’un mandat d’arrêt émis par la CPI”, a à cet égard expliqué la présidence philippine. Il est “en détention” et “en bonne santé”, a-t-elle ajouté.Dans une vidéo diffusée sur le compte Instagram de sa plus jeune fille, Veronica, Rodrigo Duterte exige toutefois de connaître les raisons de son arrestation. “Quelle est la loi (sur le fondement de laquelle j’ai été arrêté) et quel est le crime que j’ai commis ? Prouvez-moi maintenant la base légale de ma présence ici”, y lance-t-il. “J’ai été amené ici non pas de mon plein gré mais par une volonté extérieure (…), vous devez maintenant répondre de ma privation de liberté”.S’exprimant devant des milliers de travailleurs philippins dimanche à Hong Kong, Rodrigo Duterte avait traité les enquêteurs de la CPI de “fils de putes”.Les Philippines ont quitté en 2019 à son initiative la Cour pénale internationale mais celle-ci a maintenu sa compétence en ce qui concerne les meurtres qui se sont produits avant ce retrait, ainsi que pour ceux commis dans la ville de Davao, à l’époque où M. Duterte en était le maire avant d’être élu à la tête de son pays. – “Mon fils a obtenu justice” -Plus de 6.000 personnes ont été tuées dans les opérations antidrogue qu’il a ordonnées, selon les données officielles nationales. Les procureurs de la CPI évaluent de leur côté ce nombre à entre 12.000 et 30.000.Se définissant lui-même comme un tueur, Rodrigo Duterte avait demandé aux policiers de tirer mortellement sur les personnes soupçonnées de trafic de stupéfiants si leur vie était en danger.Il a insisté sur le fait que la répression avait permis de sauver des familles et d’éviter que les Philippines ne se transforment en un “Etat narco-politique”.Rodrigo Duterte a fermement défendu sa guerre meurtrière contre la drogue en octobre dans le cadre de son audition au Sénat qui enquête sur les meurtres à grande échelle pendant cette période.”J’ai fait ce que j’avais à faire et, que vous le croyiez ou non, je l’ai fait pour mon pays”, s’était-il exclamé.L’ancien chef de l’Etat reste extrêmement populaire aux Philippines où beaucoup ont soutenu ses solutions expéditives face à la criminalité. Il est en lice pour retrouver son poste de maire.Un temps pressentie pour succéder à son père, sa fille Sara Duterte s’est retirée en faveur de Ferdinand Marcos, fils de l’autocrate du même nom, auquel elle s’est alliée, avant d’être nommée à la vice-présidence.Mais l’alliance entre les deux dynasties a récemment implosé, à l’approche des élections de mi-mandat prévues pour l’année prochaine.”Mon fils a maintenant obtenu justice”, s’est félicitée auprès de l’AFP, à propos de l’arrestation de Rodrigo Duterte, Luzviminda Dela Cruz, dont le fils de 19 ans a été abattu par la police en 2017. “Les mères dont les maris et les enfants ont été tués à cause de la guerre contre la drogue sont très heureuses car elles attendaient cela depuis très longtemps”, a aussi commenté Rubilyn Litao, la coordinatrice de l’association Rise Up for Life and for Rights.C’est une “étape cruciale dans l’obligation de rendre des comptes aux Philippines”, a pour sa part réagi Human Rights Watch.La Chine a quant à elle appelé la CPI à “éviter les deux poids, deux mesures”, l’exhortant à “exercer ses pouvoirs avec prudence, conformément à la loi et à “éviter toute politisation”.

L’ex-président des Philippines Duterte arrêté pour crimes contre l’humanité

L’ancien président des Philippines Rodrigo Duterte a été arrêté mardi par la police à Manille en application d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité pour sa guerre meurtrière contre les stupéfiants.Les organisations de défense des droits humains estiment que des dizaines de milliers d’hommes, pour la plupart pauvres, ont alors été tués par des policiers et des groupes d’autodéfense, souvent sans qu’il soit prouvé qu’ils étaient liés à la drogue.La CPI, dont le siège est à La Haye, a ouvert une enquête sur cette campagne entamée en 2016.Selon son parti politique, Rodrigo Duterte, aujourd’hui âgé de 79 ans, était toujours détenu dans la soirée sur la base aérienne de Villamor, située près de l’aéroport international de la capitale philippine, tandis qu’une de ses filles, la vice-présidente des Philippines Sara Duterte, affirmait qu’il était en cours de transfèrement aux Pays-Bas.”Au moment où j’écris ce mot, il est en train d’être emmené de force à La Haye ce soir”, a raconté cette dernière. “Ce n’est pas de la justice, c’est de l’oppression et de la persécution”, a-t-elle poursuivi, assurant que son père n’avait pu faire valoir ses droits devant les autorités judiciaires locales.Rodrigo Duterte avait auparavant dit en direct sur Instagram qu’il pensait que la Cour suprême des Philippines interviendrait et empêcherait qu’il ne soit conduit à la CPI. “La Cour suprême n’acceptera pas cela. Nous n’avons pas de traité d’extradition”, avait-il martelé après que ses avocats eurent déposé une requête auprès de cette juridiction.- “Mandat d’arrêt” -M. Duterte, qui a exercé les fonctions de chef de l’Etat de 2016 à 2022, a été interpellé juste après l’atterrissage de son avion à son retour d’un bref voyage à Hong Kong. “Tôt ce matin, Interpol Manille a reçu la copie officielle d’un mandat d’arrêt émis par la CPI”, a à cet égard expliqué la présidence philippine. Il est “en détention” et “en bonne santé”, a-t-elle ajouté.Dans une vidéo diffusée sur le compte Instagram de sa plus jeune fille, Veronica, Rodrigo Duterte exige toutefois de connaître les raisons de son arrestation. “Quelle est la loi (sur le fondement de laquelle j’ai été arrêté) et quel est le crime que j’ai commis ? Prouvez-moi maintenant la base légale de ma présence ici”, y lance-t-il. “J’ai été amené ici non pas de mon plein gré mais par une volonté extérieure (…), vous devez maintenant répondre de ma privation de liberté”.S’exprimant devant des milliers de travailleurs philippins dimanche à Hong Kong, Rodrigo Duterte avait traité les enquêteurs de la CPI de “fils de putes”.Les Philippines ont quitté en 2019 à son initiative la Cour pénale internationale mais celle-ci a maintenu sa compétence en ce qui concerne les meurtres qui se sont produits avant ce retrait, ainsi que pour ceux commis dans la ville de Davao, à l’époque où M. Duterte en était le maire avant d’être élu à la tête de son pays. – “Mon fils a obtenu justice” -Plus de 6.000 personnes ont été tuées dans les opérations antidrogue qu’il a ordonnées, selon les données officielles nationales. Les procureurs de la CPI évaluent de leur côté ce nombre à entre 12.000 et 30.000.Se définissant lui-même comme un tueur, Rodrigo Duterte avait demandé aux policiers de tirer mortellement sur les personnes soupçonnées de trafic de stupéfiants si leur vie était en danger.Il a insisté sur le fait que la répression avait permis de sauver des familles et d’éviter que les Philippines ne se transforment en un “Etat narco-politique”.Rodrigo Duterte a fermement défendu sa guerre meurtrière contre la drogue en octobre dans le cadre de son audition au Sénat qui enquête sur les meurtres à grande échelle pendant cette période.”J’ai fait ce que j’avais à faire et, que vous le croyiez ou non, je l’ai fait pour mon pays”, s’était-il exclamé.L’ancien chef de l’Etat reste extrêmement populaire aux Philippines où beaucoup ont soutenu ses solutions expéditives face à la criminalité. Il est en lice pour retrouver son poste de maire.Un temps pressentie pour succéder à son père, sa fille Sara Duterte s’est retirée en faveur de Ferdinand Marcos, fils de l’autocrate du même nom, auquel elle s’est alliée, avant d’être nommée à la vice-présidence.Mais l’alliance entre les deux dynasties a récemment implosé, à l’approche des élections de mi-mandat prévues pour l’année prochaine.”Mon fils a maintenant obtenu justice”, s’est félicitée auprès de l’AFP, à propos de l’arrestation de Rodrigo Duterte, Luzviminda Dela Cruz, dont le fils de 19 ans a été abattu par la police en 2017. “Les mères dont les maris et les enfants ont été tués à cause de la guerre contre la drogue sont très heureuses car elles attendaient cela depuis très longtemps”, a aussi commenté Rubilyn Litao, la coordinatrice de l’association Rise Up for Life and for Rights.C’est une “étape cruciale dans l’obligation de rendre des comptes aux Philippines”, a pour sa part réagi Human Rights Watch.La Chine a quant à elle appelé la CPI à “éviter les deux poids, deux mesures”, l’exhortant à “exercer ses pouvoirs avec prudence, conformément à la loi et à “éviter toute politisation”.

Terrorisme: “Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent”, lance Macron

“Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent”, a déclaré Emmanuel Macron lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme mardi à Strasbourg, alors que “la menace rôde toujours”.”Derrière les bombes, les balles et les larmes, à chaque fois la haine, la haine de notre culture, de la connaissance, de notre modèle de démocratie. Mais ils n’ont pas compris une chose, c’est que plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent. Plus ils décuplent notre courage”, a déclaré Emmanuel Macron. L’hommage s’est déroulé quelques semaines après l’attaque au couteau survenue le 22 février à Mulhouse (Haut-Rhin), “un scénario d’horreur dont nous sommes encore meurtris”, a déclaré le président de la République.Avec cet attentat, qui a fait un mort, “Mulhouse a rejoint un douloureux cortège” de villes frappées par le terrorisme, a poursuivi M. Macron, mentionnant également Israël, touché par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.”Nous ne pouvons nous résigner à l’innommable”, a déclaré le chef de l’Etat.”Cette mémoire est ce qui nous sépare de la barbarie”, a-t-il insisté devant des victimes et leurs proches présents à Strasbourg. “Nous n’oublions rien, aucun nom, aucun visage”.”Si neuf attentats ont été déjoués en 2024, la menace rôde toujours”, a aussi souligné Emmanuel Macron.Pour la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, “ce jour de mémoire doit être aussi un jour d’engagement. Un engagement absolu à lutter sans relâche contre le terrorisme”. “Nous travaillons avec nos États membres et nos partenaires dans le monde entier, pour combattre la radicalisation, anticiper la menace terroriste, prévenir les attaques et protéger nos citoyens”, a martelé Mme Metsola, présente à la cérémonie qui intervient en pleine session du Parlement européen à Strasbourg.”Il y a eu beaucoup d’actes de la part à la fois des pays européens individuellement et de l’Europe et ça a été des actes extrêmement sécuritaires qui étaient parfaitement nécessaires et qui ont permis de coordonner le renseignement, de mieux prévenir les attentats”, a réagi à l’issue de la cérémonie Arthur Dénouveaux, président de l’association Life For Paris et rescapé du Bataclan. “Là où on a vraiment péché, en revanche, c’est sur la radicalisation, sur notre capacité à aller contrer la propagande des jihadistes”, a-t-il estimé.D’autres responsables d’associations, ainsi que des victimes d’attentats et leurs proches ont assisté à cet hommage, qui se tient à la date anniversaire de l’attentat le plus meurtrier d’Europe, en 2004 à Madrid (191 morts).Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 (130 morts), Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi dans son imprimerie de Dammartin-en-Goële, a témoigné.”Il y a dix ans, ma vie a basculé, la mort a frappé à ma porte, m’entraînant dans un cauchemar inimaginable”, a-t-il décrit, saluant l’action des associations et le rôle de sa famille qui a été “essentielle” dans sa “reconstruction”.Lui qui intervient dans des collèges, lycées et en milieu carcéral, espère pouvoir “peut-être même un petit peu changer le monde dans lequel nous vivons”.

Terrorisme: “Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent”, lance Macron

“Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent”, a déclaré Emmanuel Macron lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes du terrorisme mardi à Strasbourg, alors que “la menace rôde toujours”.”Derrière les bombes, les balles et les larmes, à chaque fois la haine, la haine de notre culture, de la connaissance, de notre modèle de démocratie. Mais ils n’ont pas compris une chose, c’est que plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent. Plus ils décuplent notre courage”, a déclaré Emmanuel Macron. L’hommage s’est déroulé quelques semaines après l’attaque au couteau survenue le 22 février à Mulhouse (Haut-Rhin), “un scénario d’horreur dont nous sommes encore meurtris”, a déclaré le président de la République.Avec cet attentat, qui a fait un mort, “Mulhouse a rejoint un douloureux cortège” de villes frappées par le terrorisme, a poursuivi M. Macron, mentionnant également Israël, touché par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.”Nous ne pouvons nous résigner à l’innommable”, a déclaré le chef de l’Etat.”Cette mémoire est ce qui nous sépare de la barbarie”, a-t-il insisté devant des victimes et leurs proches présents à Strasbourg. “Nous n’oublions rien, aucun nom, aucun visage”.”Si neuf attentats ont été déjoués en 2024, la menace rôde toujours”, a aussi souligné Emmanuel Macron.Pour la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, “ce jour de mémoire doit être aussi un jour d’engagement. Un engagement absolu à lutter sans relâche contre le terrorisme”. “Nous travaillons avec nos États membres et nos partenaires dans le monde entier, pour combattre la radicalisation, anticiper la menace terroriste, prévenir les attaques et protéger nos citoyens”, a martelé Mme Metsola, présente à la cérémonie qui intervient en pleine session du Parlement européen à Strasbourg.”Il y a eu beaucoup d’actes de la part à la fois des pays européens individuellement et de l’Europe et ça a été des actes extrêmement sécuritaires qui étaient parfaitement nécessaires et qui ont permis de coordonner le renseignement, de mieux prévenir les attentats”, a réagi à l’issue de la cérémonie Arthur Dénouveaux, président de l’association Life For Paris et rescapé du Bataclan. “Là où on a vraiment péché, en revanche, c’est sur la radicalisation, sur notre capacité à aller contrer la propagande des jihadistes”, a-t-il estimé.D’autres responsables d’associations, ainsi que des victimes d’attentats et leurs proches ont assisté à cet hommage, qui se tient à la date anniversaire de l’attentat le plus meurtrier d’Europe, en 2004 à Madrid (191 morts).Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015 (130 morts), Michel Catalano, qui avait été pris en otage par les frères Kouachi dans son imprimerie de Dammartin-en-Goële, a témoigné.”Il y a dix ans, ma vie a basculé, la mort a frappé à ma porte, m’entraînant dans un cauchemar inimaginable”, a-t-il décrit, saluant l’action des associations et le rôle de sa famille qui a été “essentielle” dans sa “reconstruction”.Lui qui intervient dans des collèges, lycées et en milieu carcéral, espère pouvoir “peut-être même un petit peu changer le monde dans lequel nous vivons”.

C1: à 21 ans, l’apprentissage express pour Jonas Urbig dans les buts du Bayern

A seulement 21 ans, Jonas Urbig est propulsé dans les buts du Bayern mardi (21h00) en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions à Leverkusen, après la blessure de Manuel Neuer dont il doit prendre la succession à l’avenir.Après sa démonstration de force à l’Allianz Arena au match aller (3-0), le Bayern Munich se trouve en position idéale pour atteindre pour la 35e fois de son histoire (en 41 participations) les quarts de la Ligue des champions – ou de son ancêtre, la Coupe d’Europe des clubs champions.Pour ce match retour sur la pelouse de Leverkusen, champion d’Allemagne en titre, les Munichois devront se passer de leur capitaine et gardien de but Manuel Neuer, victime d’une déchirure musculaire au mollet droit en allant célébrer mercredi le deuxième but bavarois signé Jamal Musiala.Recruté à la fin du mercato hivernal 2025 pour un passage de relais initialement prévu la saison prochaine avec Neuer, Jonas Urbig se retrouve sous la lumière des projecteurs de la C1, à un âge où le champion du monde 2014 faisait lui aussi ses débuts avec Schalke 04, mais lors de la phase de groupes à l’automne 2007.”On a une totale confiance en lui. Lorsqu’on l’a recruté, c’était une partie de la discussion. On lui avait dit: +Si Manu+ doit être absent, alors tu seras dans les buts+”, a expliqué le directeur sportif Max Eberl après la défaite contre Bochum (3-2), pour la première titularisation d’Urbig (les Munichois ont évolué à 10 contre 11 pendant plus de cinquante minutes).Confiance du côté des dirigeants, calme du côté du principal intéressé: “Quand je vais sur le terrain, il n’y a que moi, mes coéquipiers, mes adversaires et la balle”, avait-il expliqué par le passé le gardien formé à Cologne de 2012 à 2020.- Jeu au pied, déplacement, anticipation -Pour ses premières minutes sous le maillot du Bayern mercredi soir, Urbig a pu montrer l’une de ses principales qualités, à savoir son jeu au pied, lui qui a également évolué comme joueur de champ jusqu’aux U14.”Que ce soit du pied droit ou du pied gauche, il est extrêmement sûr avec la balle, il n’a pas de pied faible”, se souvient pour le journal local Mittelbayerischen Zeitung, Alexander Weidinger, son coéquipier dans les buts de Ratisbonne lors d’un prêt de janvier à juin 2023.Weidinger avance aussi le déplacement et l’anticipation des situations comme autres points forts d’Urbig, qui a été relégué sur le banc de Cologne au milieu de la phase aller (20 buts encaissés en 10 matches) avant de rejoindre le Bayern.”Il n’a pas accumulé de temps de jeu ces derniers mois. De ce point de vue, c’est un affaiblissement pour le Bayern”, a pourtant estimé Lothar Matthäus, consultant pour la télévision Sky.”Il va y avoir de l’attention sur lui dans les prochaines semaines. Pour des rencontres comme le match retour à venir, l’expérience est importante, Urbig ne l’a pas”, a insisté le recordman de sélections avec l’Allemagne (150 capes).”On doit toujours commencer à un moment. C’est toujours comme ça. Un jeune joueur, un jeune gardien, un jeune entraîneur”, observait vendredi l’entraîneur du Bayern, Vincent Kompany, anticipant les débats.Urbig a l’occasion de montrer toute l’étendue de son talent sur la plus grande scène, comme l’avait fait Neuer en mars 2008 en huitième de finale contre Porto, sa première prestation de classe mondiale à l’aube de ses 22 ans.Les équipes probables:Bayer Leverkusen: Hradecky (cap.) – Tapsoba, Tah, Hermoso, Hincapie – Frimpong, Xhaka, Palacios, Grimaldo – Adli, SchickEntraîneur: Xabi Alonso (ESP)Bayern Munich: Urbig – Laimer, Upamecano, Kim, Davies – Kimmich (cap.), Goretzka – Olise, Musiala, Coman – KaneEntraîneur: Vincent Kompany (BEL)Arbitre: Slavko Vincic (SLO)

Ligue des champions: l’Inter Milan, questions sur un champion

Même si l’Inter Milan aborde son 8e de finale retour de Ligue des champions mardi (20h45) avec un net avantage sur Feyenoord, battu 2 à 0 dans son stade, le champion d’Italie en titre peine à convaincre qu’il a les arguments cette saison pour viser le sacre.Simone Inzaghi a confiance en son équipe. A la question d’un journaliste lui demandant récemment combien de trophées il pensait remporter cette saison, il a répondu “trois”. Avant de se raviser quelques jours plus tard en conférence de presse: “En fait, c’est quatre, a-t-il assuré, j’avais oublié le Mondial des clubs”.Ses Nerazzurri, finalistes de la Ligue des champions 2023 face à Manchester City (1-0) mais éliminés la saison dernière dès les 8e de finale par l’Atletico Madrid, sont leaders de la Serie A avec un point d’avance sur Naples, en ballotage favorable pour atteindre les quarts de la C1 et demi-finalistes de la Coupe d’Italie.Mais l’Inter joue souvent avec les nerfs de ses supporters et de son entraîneur, comme samedi lors de la 28e journée du Championnat d’Italie.Devant son public, il a été mené 2 à 0 par la lanterne rouge Monza, avant de se réveiller et de s’imposer finalement 3 à 2, sauvé par son capitaine Lautaro Martinez, décisif lors du troisième but.- Un but pour Thuram depuis décembre -Mais l’Argentin est loin de ses statistiques affolantes de la saison dernière, saison qu’il avait conclue avec 24 buts en championnat. Depuis août, il n’a fait mouche qu’à dix reprises en Serie A. Son alter ego en attaque Marcus Thuram a longtemps compensé (13 buts, comme son total de la saison dernière), mais l’international français n’a marqué qu’un but depuis fin décembre !A l’image de Martinez, c’est tout l’Inter qui pâtit de la comparaison avec son enthousiasmante saison 2023-24 conclue par un vingtième “scudetto”.Il y a tout juste un an, à ce stade de la saison, le club milanais avait empoché 75 points, soit 14 de plus que son total actuel.La différence ? Son incapacité à briller face aux autres cadors du championnat: au bilan de ses confrontations avec Naples (2e), l’Atalanta (3e) et la Juventus Turin (4e), une seule victoire contre la “Dea” en août, pour une défaite, face à la Juve, et trois nuls.On pourrait ajouter deux défaites, en finale de la Supercoupe d’Italie et en championnat, contre son grand rival l’AC Milan, pourtant distancé (9e) depuis longtemps dans la course pour le titre.- “Saison très longue” -S’ils ont terminé la phase de ligue de la C1 à la quatrième place avec 19 points, les hommes d’Inzaghi ont eu du mal face aux adversaires les plus réputés: un nul à Manchester City (0-0), une défaite sur le terrain du Bayer Leverkusen (1-0), mais une victoire à San Siro face à Arsenal (1-0).Une inconstance qui s’explique notamment par les blessures qui ont touché de nombreux cadres, comme Hakan Calhanoglu (7 matches de championnat, 3 de C1), Francesco Acerbi(8 en championnat et 5 en C1) ou plus récemment son gardien de but Yann Sommer, incertain mardi.Mais aussi par la gestion des temps de jeu dans un calendrier toujours plus chargé.”Pour tout le monde, cette saison est compliquée: avec la nouvelle formule de la C1 et le Mondial des clubs, on va disputer 60 matches, la saison est très longue”, a relevé Inzaghi.”Quand on joue autant et voyage autant, il faut préserver ses joueurs, aussi bien physiquement que mentalement et utiliser toutes les ressources disponibles, ce n’est pas simple à faire”, a-t-il reconnu.

Ukraine, US discuss partial truce as drones hit Russia

Ukraine said talks with the United States in Saudi Arabia began “very constructively” on Tuesday, with a partial ceasefire with Russia on the table hours after Kyiv conducted its largest drone attack on Moscow in three years of war.US Secretary of State Marco Rubio and Ukraine’s Foreign Minister Andriy Sybiga attended the meeting in Jeddah — which Russia was not participating in — as President Donald Trump ramped up pressure on Ukraine to end the war that began with Russia’s 2022 invasion.The talks come just days after President Volodymyr Zelensky’s public dressing-down at the White House, after which the United States cut off military aid, intelligence sharing and access to satellite imagery. Ukraine is hoping the offer of a partial ceasefire in the sky and at sea will persuade Washington to restore the assistance.”We are ready to do everything to achieve peace,” Ukrainian presidency chief of staff Andriy Yermak told reporters as he entered Tuesday’s meeting at a luxury hotel.Kyiv officials said the “largest drone attack in history”, in which hundreds of drones slammed into Moscow and other areas overnight, was intended to push Russian President Vladimir Putin to agree to the aerial and naval ceasefire.”This is an additional signal to Putin that he should also be interested in a ceasefire in the air,” said Andriy Kovalenko, a national security council official responsible for countering disinformation.Three people were killed in the attack, which both sides said was the biggest so far on Moscow. Russia’s army said it intercepted 337 drones around the country.- Minerals deal -Zelensky, who met Saudi Arabia’s de facto ruler in Jeddah on Monday, left the White House late last month without signing an agreement pushed by Trump that would give the United States control over Ukrainian mineral resources.Zelensky has said he is still willing to sign, although Rubio said it would not be the focus of Tuesday’s meeting.Rubio, who is accompanied by national security advisor Mike Waltz, said the aid suspension was “something I hope we can resolve” in the talks.”Hopefully, we’ll have a good meeting and good news to report,” Rubio said.Rubio said the United States had not cut off intelligence for defensive operations.”The meeting with the US team started very constructively, we continue our work,” Yermak said on social media Tuesday. Asked whether the overnight drone attack could derail peace talks, Kremlin spokesperson Dmitri Peskov said: “There are no (peace) negotiations yet, so there is nothing to disrupt here.” He also declined earlier to comment on Russia’s stance on the proposed partial ceasefire.”It is absolutely impossible to talk about positions yet,” he said. “The Americans will find out only today, as they themselves say, from Ukraine to what extent Ukraine is ready for peace.”For its part, Russia has escalated strikes on Ukrainian infrastructure, and said it had retaken 12 settlements in its Kursk region that Ukraine had captured in a bid for bargaining leverage.- Rubio seeks ‘concessions’ -In the infamous White House meeting last month, Zelensky refused to bite his tongue in the face of criticism from Vice President JD Vance, with the Ukrainian leader questioning why his country should trust promises from Russia.He has since written a repentant letter to Trump.Faced with Washington’s pressure, Ukraine will lay out its support for a limited ceasefire in the sky and at sea, a Ukrainian official told AFP on Monday.Rubio signalled that the Trump administration would likely be pleased by such a proposal.”I’m not saying that alone is enough, but it’s the kind of concession you would need to see in order to end the conflict,” he told reporters.”You’re not going to get a ceasefire and an end to this war unless both sides make concessions.”Rubio said he did not expect to be “drawing lines on a map” towards a final deal in the Jeddah meeting, but said he would bring ideas back to Russia.Rubio and Waltz met last month with counterparts from Russia, also in Saudi Arabia, ending a freeze in high-level contacts imposed by former president Joe Biden after Russia defied Western warnings and launched its invasion.Trump last week also threatened further sanctions against Russia to force it to the table as it carried out strikes on Ukraine.But Trump’s abrupt shift in US policy — including suggesting Ukraine was to blame for the war, and recently siding with Russia in recent votes at the UN — has stunned many allies. Rubio said Monday that the United States would also object to “antagonistic” language on Russia at an upcoming gathering of Group of Seven foreign ministers.burs-sct/th/smw

Cagnac-les-Mines, battu par les vents et le souvenir avant le procès Jubillar

Ce sont des traces que ni les bourrasques du vent d’autan, dont il se dit par ici qu’elles rendent fou, ni les années ne sont parvenues à arracher: les affichettes à l’effigie de Delphine Jubillar, barrées de la mention “DISPARITION INQUIETANTE”, s’accrochent toujours aux murs de Cagnac-les-Mines, dans le Tarn.Il y a quatre ans, cette infirmière de 33 ans, mère de deux enfants, disparaissait dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Son mari, Cédric, est vite devenu le principal suspect et sera jugé devant les assises du Tarn à partir du 22 septembre, a indiqué lundi à l’AFP le parquet général.”Le village y pense encore”, raconte début mars une employée de la seule pharmacie du village, qui ne souhaite pas donner son nom. “D’ailleurs, voyez, on a une affiche là et on n’arrive pas à l’enlever”, montre-t-elle.”On aimerait savoir ce qui s’est passé exactement”, confie Myriam (qui n’a pas, comme la plupart des personnes interrogées, souhaité donner son nom de famille), une habitante des environs venue randonner autour de ce village de 2.600 habitants près d’Albi. “Il faut que la famille puisse faire le deuil à un moment donné.”Le procès de Cédric Jubillar, accusé de meurtre sur la base d’un faisceau d’indices malgré l’absence de corps ou d’aveux, facilitera-t-il ce deuil ? “On espère tous un dénouement de l’histoire”, souffle le maire, Patrice Norkowski.Le peintre-plaquiste, qui clame son innocence, “est un peu soulagé de voir se profiler enfin une date”, a assuré mardi sur BFMTV l’un de ses avocats, Alexandre Martin.- “Tu vas trop loin” -Pour tenter de retrouver Delphine, d’immenses battues citoyennes ont tout de suite été organisées et les enquêteurs ont déployé brigades canines, drones, plongeurs…Jérémie, sans emploi au début de la pandémie, s’est vite joint aux recherches. Il ne connaissait pas Delphine, mais dit avoir été “touché” par l’histoire de “cette mère de famille qui avait l’air gentille”.Quatre ans après, Jérémie continue d’explorer les environs de Cagnac tous les deux jours environ. “J’enquête”, martèle-t-il.En cette fin d’hiver, cet Albigeois de 38 ans crapahute dans le bois de Saint-Quintin, qui longe Cagnac et où les cachettes ne manquent pas. Sécateur à la main, il se fraie un chemin dans les ronces et examine ici une douille, là une pierre qui évoque un crâne d’animal.Equipé d’un gilet tactique dans les poches duquel il a fourré lampe-torche, pelle-piolet pliable, mais aussi spray au poivre au cas où il surprendrait un gros animal, il désigne un puits en béton perdu dans la forêt. C’est là qu’il a cru trouver un crâne humain, fin janvier. Une illusion d’optique, ont conclu les enquêteurs.”Certains proches me disent: tu vas trop loin, arrête, t’as autre chose à faire de ta vie”, dit-il. “Mais je m’en voudrais de lâcher maintenant.”Sur le chemin du retour, Jérémie s’arrête devant la maison des Jubillar. Il nettoie un peu le mémorial improvisé, près duquel il a planté un magnolia l’an dernier pour l’anniversaire de Delphine. “Je ne peux pas l’oublier, je suis né le même jour”, dit-il.La maison est une sorte de testament aux rêves brisés de la famille Jubillar. Une bâtisse orange de parpaings apparents, jamais terminée par Cédric, dont le muret en béton gris partiellement effondré ne cache rien. Le pare-brise de la 307 garée devant depuis le début de l’affaire est enfoncé, les sièges couverts d’immondices.- “Avancer” -Le contraste avec la maison voisine, à la jolie façade en bois, est saisissant. Sa propriétaire Olga, petite dame élégante de 73 ans, rencontrée à l’église Sainte-Barbe, ne s’est toujours pas remise de la disparition et a longtemps hésité à sortir sur sa terrasse, de crainte d’être assaillie par les souvenirs.Foulard vert dans les cheveux, elle se dit encore très proche des enfants Louis et Elyah, dix et cinq ans aujourd’hui, confiés par la justice à la soeur de Delphine. Avec son mari Michel, décédé depuis, celle que Louis appelle “Mamie Olga” n’a rien entendu lors de la fameuse nuit. C’est au matin que les gendarmes venus les interroger leur ont appris la nouvelle, à elle et son mari décédé depuis. “Mon Dieu”, souffle-t-elle encore aujourd’hui, se prenant le front dans la main. “On en est tombés tous les deux…”Après le procès, Olga voudrait organiser une grande messe pour Delphine. “Ça m’aidera, moi, à avancer. Parce que j’ai besoin de faire quelque chose pour Delphine.”