La BCE doit rassurer sur son engagement à maintenir la stabilité des prix, dit Lagarde
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré mercredi que l’institution devait rassurer le public sur son engagement à garantir la stabilité des prix, malgré un contexte toujours plus incertain.”Dans un environnement d’incertitude, un engagement fort à maintenir la stabilité des prix à moyen terme est plus important que jamais”, a déclaré Mme Lagarde lors d’un discours prononcé à Francfort.L’institut définit la stabilité des prix comme le fait de maintenir l’inflation à 2% à terme, un niveau qui renforce la confiance des ménages et entreprises pour consommer et investir.Cet engagement à maintenir l’inflation à un niveau adéquat “nécessitera de l’agilité pour répondre aux nouveaux chocs, tout en restant dans un cadre bien défini qui limite les réactions à court terme et la discrétion excessive” qui signifierait que la BCE ajuste ses politiques en s’en remettant à son seul jugement, a-t-elle ajouté. Cela signifie que “nous devrons continuer à guider les attentes du public”, souligne la première gardienne de l’euro. “Les gens attendent de nous, ainsi que des autres décideurs, qu’ils comprennent comment nous allons naviguer dans cette ère plus volatile et aider à réduire, plutôt qu’amplifier, l’incertitude”, a-t-elle expliqué.Jeudi dernier, après une cinquième baisse d’affilée de ses taux directeurs par la Banque centrale européenne, Mme Lagarde avait décrit l’économie européenne confrontée à “l’incertitude partout”, en raison des tensions avec les États-Unis et des investissements massifs annnoncés en Europe.Pour ajuster la réponse monétaire aux circonstances changeantes, les banquiers centraux en zone euro “devront avoir une curiosité intellectuelle pour remettre en question les principes établis et la sagesse conventionnelle”, a-t-elle souligné mercredi.
La Bourse de Paris animée par les droits de douane américains avant un indice d’inflation
La Bourse de Paris tente un rebond mercredi après trois séances consécutives de pertes, pliant face à la crainte d’une possible récession aux Etats-Unis en raison des droits de douane élevés imposés par la Maison Blanche.L’indice vedette CAC 40 prenait 0,93% vers 09h55, soit 74,14 points et s’établissait 8.016,05 points. Depuis le début de la semaine, l’indice affiche à ce stade un repli d’environ 1,30%. Mardi, il a terminé en forte baisse de 1,31%, l’entraînant sous la barre des 8.000 points à la clôture pour la première fois depuis plus d’un mois, à 7.941,91 points. “La prudence reste de mise sur les marchés avec l’entrée en vigueur des droits de douane très élevés sur les importations d’acier et d’aluminium”, commente Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.Mardi, Donald Trump a soufflé le chaud et le froid en menaçant de doubler, à 50%, les droits de douane prévus sur l’acier et l’aluminium canadiens, puis en y renonçant quelques heures plus tard.Mercredi, l’Union européenne a déclaré riposter aux droits de douane. La Commission européenne estime que les mesures américaines affecteront 28 milliards de dollars de marchandises, soit 26 milliards d’euros. Elle a annoncé que la réplique de l’UE, à compter du 1er avril, toucherait le même montant, sur une série de produits américains.”Les investisseurs continuent de jauger les conséquences des droits de douane sur la croissance mondiale et les perspectives des multinationales”, a poursuivi Susannah Streeter.Enfin, “les inquiétudes concernant le futur de l’économie américaine pourraient prendre un nouveau tournant cet après-midi après la publication des chiffres de l’inflation américaine”, commente John Plassard, spécialiste de l’investissement pour Mirabaud.Les investisseurs scruteront deux indicateurs d’inflation américains: l’indice des prix à la consommation (CPI) pour février, à 13H30, puis jeudi, l’indice des prix à la production (PPI) sur la même période.L’un mesure l’inflation du côté des consommateurs et l’autre, du côté des producteurs.Airbus recherchéAirbus a présenté mardi l’hélicoptère H140, un bimoteur léger destiné aux transports sanitaires et de passagers. Mercredi, l’opérateur médical américain Metro Aviation a annoncé avoir commandé 12 de ces nouveaux hélicoptères civils H140 à Airbus, avec une option portant sur 24 appareils additionnels.L’industriel n’a pas communiqué le tarif de son nouvel appareil.A la cote, le titre avançait de 1,61% à 165,62 euros.
Prise d’otage dans l’Aube: le forcené hospitalisé en psychiatrie
L’homme interpellé après avoir pris en otage des employées d’une agence bancaire de Romilly-sur-Seine (Aube) mardi soir, a été hospitalisé en psychiatrie, a indiqué mercredi le parquet de Troyes, indiquant qu’il était sorti de prison mi-2024.L’homme âgé de 24 ans s’était présenté à la banque armé d’un couteau au moment de la fermeture vers 18h, et avait retenu en otage trois employées de l’agence, a détaillé la procureur de la République adjointe Charlène Mahot, dans un communiqué.Les gendarmes de Nogent-sur-Seine puis le GIGN ont été rapidement mobilisés, entraînant la libération de deux otages à 18h30 et 19h15. Après des négociations avec le GIGN (Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale), le forcené a fini par se rendre et libérer la dernière otage vers 21h40.Aucune des otages ne présentait de blessure physique, a précisé le parquet.Interpellé, le mis en cause a été examiné par des médecins selon qui son état de santé était incompatible avec la poursuite de la garde à vue, et hospitalisé pour raisons psychiatriques, indique le communiqué. “Il sera interrogé dès que son état de santé psychique le permettra”, a poursuivi la procureure.L’homme est connu de la justice “pour plusieurs infractions” et se trouvait “sous suivi socio-judiciaire à la suite de sa sortie d’incarcération en août 2024”, selon la même source. Il avait connu “plusieurs hospitalisations psychiatriques de courte durée depuis l’automne 2024”.Parallèlement à cette prise d’otage, un homme au volant d’un véhicule a tenté de forcer un barrage des forces de l’ordre déployées dans le centre à Romilly-sur-Seine durant les faits.Ces dernières ont fait usage de leur arme et “l’individu a été blessé légèrement”, a indiqué mardi soir le Sirpa, le Service d’information et de relations publiques des armées, soulignant que les deux incidents sont “totalement dissociés”.Le conducteur du véhicule n’a “pas du tout de lien avec les faits de la prise d’otage”, a expliqué le Sirpa.
Guerre commerciale: L’acier taxé aux Etats-Unis, l’UE riposte, Pékin promet des mesures
Nouvelle étape de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux, les droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium voulus par Donald Trump sont devenus effectifs mercredi, entraînant une riposte de l’Union européenne et de Pékin, qui a promis de prendre “toutes les mesures nécessaires” pour protéger ses intérêts.Le président américain avait déjà taxé les importations d’acier et d’aluminium durant son premier mandat (2017-2021) mais ces nouvelles taxes se veulent “sans exception et sans exemption”, avait-il assuré lors de leur annonce, début février.Le but affiché par le locataire de la Maison blanche est de protéger l’industrie sidérurgique américaine, qui voit sa production baisser d’année en année, confrontée à une concurrence de plus en plus vigoureuse, provenant notamment d’Asie.La Chine, premier producteur d’acier au monde, a réagi en promettant de prendre “toutes les mesures nécessaires pour protéger ses droits et intérêts légitimes”.Dans les faits, le marché américain n’est toutefois pas le débouché principal pour les exportateurs chinois.”Les actions des Etats-Unis violent gravement les règles” de l’Organisation mondiale du commerce et “endommagent gravement le système d’échange multilatéral”, a déclaré une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.”Il n’y a aucun gagnant dans les guerres commerciales”, a-t-elle ajouté.Ces nouvelles taxes vont plus loin que celles du premier mandat de M. Trump en couvrant aussi toute une gamme de produits transformés. Le Canada, la Chine, l’Union européenne, le Japon ou encore l’Australie sont concernés.- “Les prix vont augmenter” -La Commission européenne a de son annoncé qu’elle allait taxer une série de produits américains allant des bateaux au bourbon en passant par les motos, à partir du 1er avril.L’UE “regrette profondément” les mesures décidées par le président Donald Trump, a déclaré la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, estimant que la réplique européenne était “forte mais proportionnée”. “Les droits de douane sont mauvais pour les affaires et encore pires pour les consommateurs”, a-t-elle estimé. “Des emplois sont en jeu. Les prix vont augmenter. En Europe et aux Etats-Unis”, a-t-elle martelé, se disant prête au dialogue.Ces droits de douane américains sont “totalement injustifiés”, a aussi déclaré mercredi le Premier ministre australien Anthony Albanese, après avoir échoué à négocier une exemption de dernière minute.Londres s’est de son côté dit “déçu” mercredi, mais sans annoncer de contre-mesures immédiates.Les Etats-Unis importent environ la moitié de l’acier et de l’aluminium utilisés dans le pays, pour des secteurs aussi variés que l’automobile ou l’aviation, la pétrochimie ou les produits de consommation de base, telles les conserves.”Les deux industries les plus consommatrices d’acier aux Etats-Unis sont le secteur automobile et la construction, qu’il s’agisse de bâtiments résidentiels ou commerciaux”, a souligné Clarke Packard, chercheur au Cato Institute.Depuis le début de son mandat, Donald Trump a fait un usage extensif des droits de douane, les utilisant à la fois comme outil de négociations, incitation à l’implantation d’entreprises dans le pays et source de revenus pour les finances fédérales.Il a tout d’abord visé le Canada, le Mexique, de 25%, et la Chine, de 10% avant de porter le taux à 20%, accusant les trois pays de ne pas agir suffisamment contre le trafic de fentanyl, puissant opioïde cause d’une grave crise sanitaire dans le pays.Mais les produits canadiens et mexicains importés aux Etats-Unis et respectant le cahier des charges de l’accord de libre-échange Canada-Etats-Unis-Mexique (ACEUM) ont finalement été exemptés jeudi, soit une large part des importations.Les droits de douane visant les produits chinois ont en revanche été maintenus poussant Pékin à annoncer des représailles, visant en particulier des produits agricoles provenant d’Etats américains ayant largement voté pour Donald Trump.Le président américain a également menacé brièvement mardi le Canada de doubler les droits de douane sur l’acier et l’aluminium avant de reculer dans la même journée.D’autres matières premières, telles que le bois de construction ou les produits laitiers canadiens, ont été menacés et M. Trump a régulièrement répété, depuis le 20 janvier, son intention d’imposer des droits de douane aux importations européennes.Certains pays ont tenté de convaincre le président américain de les exempter, à l’image du Japon, dont le ministre de l’Economie, Yoji Muto, a fait le déplacement à Washington, sans grand succès de son propre aveu.Mercredi, le Japon a jugé “regrettable” de ne pas avoir été exempté sur l’acier, mettant en garde contre le risque d’un “impact considérable” des barrières douanières sur leurs liens économiques.Cette frénésie d’annonce de nouvelles taxes à l’importation pèse de plus en plus sur les marchés: Wall Street a ainsi effacé lors des dernières la quasi totalité des gains réalisés depuis l’élection de Donald Trump, sur fond de crainte de récession aux Etats-Unis.
Markets mixed as Trump trade policy sows uncertainty
Asian and European equities were mixed Wednesday as investors fret over President Donald Trump’s ever-changing trade policies amid increasing concern that his tariffs could send the US economy into recession.Global markets have endured severe volatility this month as the president looks to ramp up pressure on global partners by imposing or threatening hefty duties on their goods, citing huge trade imbalances.In the latest move, sweeping 25 percent levies on all US aluminium and steel imports came into effect at midnight in Washington (0400 GMT Wednesday), hitting numerous nations from Brazil to South Korea, as well as the European Union.On Tuesday, Trump threatened to double those on Canada after the province of Ontario imposed an electricity surcharge on three US states. The president called that off after Ontario halted the charge.The on-off nature of the trade policies has fuelled uncertainty in markets, and has sent the VIX “fear index” of volatility to its highest level since August.Traders appeared largely unmoved by Trump’s attempt to soothe worries over a recession after he warned at the weekend of “a period of transition” and refused to rule out a downturn.On Tuesday, he said at the White House: “I don’t see it at all. I think this country’s going to boom”, adding that markets “are going to go up and they’re going to go down. But you know what, we have to rebuild our country”.But Nicole Inui at HSBC wrote in a note: “The back and forth on tariff announcements is playing havoc with consumer and business confidence: policy uncertainty is at a record high, consumer confidence dropped sharply and small business optimism has pared back.”Consensus GDP forecasts were revised lower for the first time in eight months and market chatter about recession is creeping higher.”After another selloff in New York that saw the Nasdaq extend Monday’s four percent dive, Asian traders were also in a dour mood, though Europe was a little brighter.Tokyo edged up with Singapore, Seoul, Jakarta and Taipei.But Hong Kong, Shanghai, Wellington, Mumbai, Bangkok and Manila were in the red, with Sydney down more than one percent, on concerns about the impact of Trump’s latest tariffs on Australia’s economy.London, Paris and Frankfurt opened on the front foot.Also in focus Wednesday is the release of key US consumer inflation data, which the Federal Reserve will keep a close eye on as it tries to determine monetary policy in light of the latest moves by Trump.There is a fear that the tariffs, and plans to slash taxes, regulation and immigration will fan inflation again, forcing the bank to hold borrowing costs for longer or even hike them.Meanwhile, analysts said high uncertainty in US markets at the moment was making other regions more attractive as investors look for more stability.”For years, the US has been the undisputed leader of global markets, fuelled by aggressive fiscal spending, tech dominance, and a strong consumer,” said Charu Chanana, chief investment strategist at Saxo markets.”But cracks are starting to show. Investors are increasingly looking overseas as concerns mount over US stock valuations, monetary policy, and economic uncertainty.”- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.1 percent at 36,819.09 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.8 percent at 23,600.31 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.2 percent at 3,371.92 (close)London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 8,518.45Euro/dollar: DOWN at $1.0898 from $1.0915 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.2926 from $1.2954Dollar/yen: UP at 148.62 yen from 147.70 yenEuro/pound: UP at 84.33 pence from 84.26 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $66.50 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $69.82 per barrelNew York – Dow: DOWN 1.1 percent at 41,433.48 points (close)
Les Bourses européennes tentent un rebond à l’ouverture
Les Bourses européennes ont ouvert en hausse mercredi, tentant un rebond après avoir vacillé sous le poids de craintes grandissantes d’une récession aux Etats-Unis, première économie mondiale, et attendent la publication d’indices d’inflation américains.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris prenait 0,86%, Francfort 0,87%, Londres 0,20% et Milan 1,00%.
Le fabricant de batteries Northvolt se déclare en faillite en Suède
Le fabricant suédois de batteries de véhicules électriques Northvolt, qui ploie sous une forte dette depuis des mois, s’est déclaré en faillite mercredi en Suède, incapable de réunir les financements nécessaires pour survivre.”Après avoir avoir exploré de manière exhaustive toutes les options disponibles pour négocier et mettre en Å“uvre une restructuration financière, y compris une procédure de restructuration sous le chapitre 11 aux États-Unis (…) l’entreprise n’a pas réussi à réunir les conditions financières nécessaires pour poursuivre ses activités sous sa forme actuelle”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.Northvolt avait annoncé la suppression de 1.600 emplois en septembre, soit un quart de ses effectifs, ramenés alors à moins de 5.000 personnes.Le fabricant suédois avait demandé le 21 novembre son placement sous la protection de la loi américaine sur les faillites pour faciliter sa réorganisation, qu’il prévoyait de terminer au premier trimestre de 2025. “Comme de nombreuses entreprises du secteur des batteries, Northvolt a été confronté ces derniers mois à une série de défis cumulés qui ont affaibli sa situation financière, notamment la hausse des coûts du capital, l’instabilité géopolitique, des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et les évolutions de la demande du marché”, a-t-elle ajouté. En janvier les actionnaires avaient donné leur feu vert à la poursuite de l’activité et de la recherche de nouveaux actionnaires. Les deux principaux actionnaires du groupe suédois sont le constructeur automobile allemand Volkswagen, lui-même en difficulté financière, et la banque d’affaires américaine Goldman Sachs.Tout au long “de cette procédure, l’entreprise a suscité un intérêt significatif de la part de partenaires potentiels et d’investisseurs (…)Toutefois, en raison du temps et des ressources financières limités, l’entreprise n’a pas été en mesure de conclure les accords nécessaires pour assurer son avenir”, a souligné Northvolt dans son communiqué.Fondé en 2016, le fabricant suédois était perçu comme la pierre angulaire des tentatives européennes visant à rattraper l’Asie et les États-Unis dans la production de cellules de batterie, composant crucial des voitures zéro émission.L’Europe ne représente que 3% de la production mondiale de cellules de batterie, mais vie 25% du marché d’ici la fin de la décennie.Â