François Ruffin lance son nouveau mouvement, “Debout”, avec 2027 dans le viseur

Le député de la Somme François Ruffin a lancé samedi à Paris son nouveau mouvement Debout!, déclinaison nationale de son micro-parti Picardie Debout, avec l’intention de se structurer pour peser à gauche sur la présidentielle de 2027. Lancé en 2017, le petit parti de François Ruffin devenait, par son nom, presque antinomique avec les ambitions nationales de François Ruffin. “C’est l’Everest en tong qu’on va plusieurs fois devoir monter”, a prévenu l’ancien député de La France insoumise, devant environ 200 militants et sympathisants.”Mais quand est-ce que ça a déjà été facile? Quand est-ce que pour la gauche, ça n’a pas été David contre Goliath?”, a-t-il interrogé. Son créneau reste toujours le même: s’adresser à la France des classes populaires et moyennes, en dénonçant la mondialisation et les élites, pour regagner les anciens électeurs de gauche passés à l’extrême droite, notamment dans les zones périurbaines et rurales.”Il y a un ressort psychologique chez nos dirigeants, ils ont envie de faire souffrir le pays, ils ont envie de faire souffrir le peuple”, a accusé le Picard. “Quand on parle de peuple de gauche, on a quelque chose qui risque de devenir un oxymore. Le peuple, c’est l’arbitre de la nation. C’est comme l’arbitre au foot, même quand il a tort, il faut en comprendre ses raisons”, a-t-il mis en garde.Et ce fervent soutien des Gilets Jaunes de souligner: “Quand le beau mot d’écologie devient le plus détesté du pays, il faut le noter”.Figure de l’union de la gauche, engagé dans un processus (encore à construire) de primaire pour la présidentielle, François Ruffin pouvait notamment compter samedi sur la présence du député socialiste Laurent Baumel, du député Alexis Corbière – également un ancien insoumis qui siège actuellement avec les Ecologistes à l’Assemblée – ou de l’ancien député communiste Sébastien Jumel.En prenant soin de rappeler l’importance de la lutte contre le changement climatique ou pour les droits des personnes LGBT+ en ce jour de marche des fiertés, François Ruffin a également convoqué ses références en termes de mobilisations populaires: les manifestations contre Alain Juppé en 1995 ou la Révolution française, “acte de naissance de la gauche française”.Enfin, pour souligner l’importance de la démocratie directe, une de ces métaphores dont il raffole tant: “Faire l’amour une fois tous les cinq ans, ce n’est pas une vie sexuelle. Voter une fois tous les cinq ans, ce n’est pas une vie démocratique”.

Six Israelis detained for attacking soldiers in West Bank: military

Six Israelis were detained for assaulting soldiers near a village in the occupied West Bank where deadly clashes with Palestinians erupted this week, the military said on Saturday.The fresh violence around the central West Bank village of Kafr Malik came after the Palestinian health ministry said three men died there in an attack by Israeli settlers on Wednesday.Soldiers went to disperse a gathering of Israelis near the village overnight, the military said in a statement.”Dozens of Israeli civilians hurled stones toward them and physically and verbally assaulted the soldiers, including the battalion commander,” it said.”In addition, the civilians vandalised and damaged security forces’ vehicles, and attempted to ram the security forces,” it added.”The security forces dispersed the gathering, and six Israeli civilians were apprehended and transferred to the Israel Police for further processing.”Contacted by AFP, the Israeli military declined to say whether those arrested were residents of Israeli settlements in the territory, occupied by Israel since 1967.The military referred the query to the Israeli police, which was not available to comment.Prime Minister Benjamin Netanyahu “firmly” condemned the violence in a statement, demanding an “in-depth investigation”.”Anyone who broke the law or acted against our soldiers must be prosecuted with the utmost severity,” he added.- West Bank violence -On Wednesday the Palestinian health ministry said three men died in Kafr Malik in an attack by settlers.AFP journalists saw several hundred people gather for the three men’s funerals on Thursday.The Palestinian foreign ministry alleged “official complicity” by Israel in Wednesday’s attack, in a message on X.”Israeli occupation forces prevented ambulance crews from reaching the wounded and obstructed civil defence teams from entering the village for several hours, allowing fires ignited by the settlers to spread and destroy dozens of homes,” it said.The Israeli military did not respond to a request by AFP to comment on those claims.A military spokesman told AFP its forces intervened on Wednesday after “dozens of Israeli civilians set fire to property in Kafr Malik” and a “confrontation” involving “mutual rock-hurling” broke out between Israelis and Palestinians.Referring to action by the Palestinians, the spokesman said: “Several terrorists fired from within Kafr Malik and hurled rocks at the forces, who opened fire toward the source of fire and the rock-hurlers.”Five Israelis were arrested, the military added.Left-leaning Israeli newspaper Haaretz reported that the five were released on Thursday. Police did not comment.Israeli settlements in the West Bank are considered illegal under international law.Their growth has accelerated since Prime Minister Benjamin Netanyahu returned to office in 2022 in an alliance with far-right parties who wish to annexe the territory outright.Countries including Britain and France and several human rights groups have condemned settler violence against Palestinians in the West Bank.Violence has surged in the West Bank since Israel launched its offensive in Gaza in response to the October 7, 2023 attack by Palestinian militant group Hamas on Israel.The Palestinian Authority says Israeli troops or settlers have killed 945 Palestinians, many of them militants but also scores of civilians, since the start of the Gaza war, according to Palestinian health ministry figures.Israel says 35 of its soldiers and civilians have been killed in Palestinian attacks or during Israeli military raids since that date.

Gaza: la Défense civile annonce 37 morts dans des frappes ou tirs israéliens

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé samedi la mort de 37 personnes, dont neuf mineurs, tuées par des frappes ou des tirs de l’armée israélienne à travers le petit territoire palestinien.”Au moins 37 morts et des dizaines de blessés ont été transportés (vers des hôpitaux) à la suite de tirs et de raids israéliens”, a affirmé à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans des morts communiqués par la Défense civile.M. Bassal a détaillé sept frappes aériennes menées selon lui par des drones ou des avions de chasse ayant fait un total de 35 morts, dont neuf enfants (trois à Jabalia, dans le nord du territoire, et six à Gaza-ville).Outre Jabalia et Gaza-ville, M. Bassal, qui a communiqué les noms de 15 personnes sur les 37 ayant selon lui péri samedi, a fait état de frappes meurtrières à Khan Younès, dans le sud du territoire, et à Deir el-Balah, dans le centre. Deux autres personnes ont été tuées par des tirs israéliens alors qu’elles attendaient une distribution de nourriture dans le secteur dit de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.Interrogée par l’AFP sur les propos de M. Bassal, l’armée israélienne n’avait pas répondu en début de soirée.Des images vidéo tournées par l’AFP pendant la journée à partir du sud d’Israël  montrent des panaches de fumée provoqués par des explosions dans le nord de la bande de Gaza.- Linceuls blancs -Des images d’un photographe et un vidéaste de l’AFP montrent des proches éplorées aux funérailles de sept personnes, dont au moins deux enfants, dont les corps sont enveloppés dans des linceuls blancs ou des couvertures à l’hôpital Chifa de Gaza-ville.D’autres images de l’AFP dans Gaza-ville montrent un panache de fumée consécutif à une explosion au mileu d’immeubles et, à Jabalia, un autre photographe de l’AFP a vu des secouristes de la Défense civile évacuer un homme blessé, le tee-shirt maculé de sang au niveau du dos.Après le cessez-le-feu entré en vigueur avec l’Iran mardi, le lieutenant-général Eyal Zamir, chef d’état-major de l’armée israélienne, a annoncé que celle-ci se concentrait “de nouveau sur Gaza, pour ramener les otages à la maison et démanteler le régime du Hamas”.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023.L’attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.  Plus de 56.412 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Funérailles nationales en Iran pour les hauts gradés tués par Israël

Une foule immense a assisté samedi à Téhéran aux funérailles nationales d’une soixantaine de hauts gradés et scientifiques du nucléaire tués pendant la récente guerre avec Israël, au cinquième jour d’un cessez-le-feu toujours incertain après de nouvelles menaces de Donald Trump.Des milliers d’Iraniens, criant “Mort à l’Amérique” et “Mort à Israël”, se sont rassemblés dès le lever du jour dans le centre de Téhéran, autour des cercueils recouverts de drapeaux iraniens et portant des portraits des commandants tués en uniforme. Le cortège parti de la place Enghelab (Révolution) s’est rendu place Azadi (Liberté), distante de 11 kilomètres, sur fond de musique pop iranienne accompagnant l’éloge funèbre. Après avoir participé aux cérémonies, le président Massoud Pezeshkian a remercié les Iraniens pour s’être associés à cet hommage. “Je vous remercie, chers compatriotes, du fond du coeur, vous avez accompagné les martyrs de la patrie avec amour et la voix de notre unité a atteint les oreilles du monde”, a-t-il déclaré sur X. “Servir une nation aussi libre est l’honneur de ma vie. Pour toujours, Iran!”, a-t-il ajouté.La présence du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, n’a pas été confirmée. Au pouvoir depuis 1989, il a dans le passé présidé les funérailles nationales, notamment l’an dernier après la mort dans un accident d’hélicoptère du président d’alors, Ebrahim Raïssi.Un de ses conseillers, Ali Shamkhani, blessé durant la guerre, a lui été aperçu avec une canne.La télévision d’Etat a également montré le général Esmaïl Qaani, responsable de la Force Qods, la branche des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.Dans la rue, des milliers d’Iraniens ont brandi des drapeaux de la République islamique, le poing levé.”Boom boom Tel-Aviv”, proclamait une banderole, en référence aux missiles iraniens tirés sur Israël durant le conflit en représailles à des attaques contre l’Iran. Des répliques de missiles étaient exposées dans le cortège. Des drapeaux israéliens et américains ont été piétinés par la foule.- “Historique” -Israël a déclenché le 13 juin une guerre dans le but affiché d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. La République islamique dément avoir une telle ambition mais revendique un droit au nucléaire civil. “Les Iraniens ont donné de leur sang, pas leur terre; ils ont donné leurs proches, pas leur honneur; ils ont résisté à une pluie de bombes de mille tonnes, mais ils ne se sont pas rendus”, a écrit le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, sur Instagram.Samedi “sera un jour historique pour l’Iran islamique et l’histoire de la révolution”, avait assuré vendredi Mohsen Mahmoudi, un responsable religieux pour la province de Téhéran.Les administrations et de nombreux commerces sont restés fermés.L’Iran a ainsi rendu hommage à une soixantaine de militaires de haut rang et des Gardiens de la Révolution, ainsi que des scientifiques liés au programme nucléaire tués par les bombardements israéliens. Mohammad Bagheri, puissant général des forces armées iraniennes, tué au premier jour de la guerre, devait être enterré avec sa femme et sa fille.M. Bagheri était le plus haut gradé des forces iraniennes, responsable à la fois de l’armée, du Corps des Gardiens de la Révolution et du programme balistique du pays. Il travaillait directement sous l’autorité du guide suprême, ultime décisionnaire et commandant en chef des forces armées.- “Une raclée” -Selon le ministère iranien de la Santé, au moins 627 personnes ont été tuées et près de 4.900 blessées parmi la population civile durant les 12 jours de guerre.Les tirs iraniens de représailles vers Israël ont fait 28 morts, selon les autorités israéliennes.Les Etats-Unis ont bombardé trois sites nucléaires en Iran dans la nuit du 21 au 22 juin, se joignant à l’offensive d’Israël.Vendredi, le président américain a affirmé que les Etats-Unis mèneraient “sans aucun doute” de nouvelles frappes en Iran si le pays enrichissait l’uranium à des niveaux lui permettant de fabriquer des armes nucléaires. Il a aussi accusé l’ayatollah Khamenei de manquer de reconnaissance, affirmant lui avoir évité “une mort affreuse et ignominieuse”.”Je savais exactement où il s’abritait”, a déclaré Donald Trump, se vantant d’avoir infligé “une raclée” à l’Iran.Téhéran a démenti reprendre des négociations avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, comme l’avait affirmé cette semaine Donald Trump. “Si le président Trump souhaite réellement conclure un accord, il devrait mettre de côté son ton irrespectueux et inacceptable à l’égard du guide suprême iranien”, a écrit Abbas Araghchi sur X.

Funérailles nationales en Iran pour les hauts gradés tués par Israël

Une foule immense a assisté samedi à Téhéran aux funérailles nationales d’une soixantaine de hauts gradés et scientifiques du nucléaire tués pendant la récente guerre avec Israël, au cinquième jour d’un cessez-le-feu toujours incertain après de nouvelles menaces de Donald Trump.Des milliers d’Iraniens, criant “Mort à l’Amérique” et “Mort à Israël”, se sont rassemblés dès le lever du jour dans le centre de Téhéran, autour des cercueils recouverts de drapeaux iraniens et portant des portraits des commandants tués en uniforme. Le cortège parti de la place Enghelab (Révolution) s’est rendu place Azadi (Liberté), distante de 11 kilomètres, sur fond de musique pop iranienne accompagnant l’éloge funèbre. Après avoir participé aux cérémonies, le président Massoud Pezeshkian a remercié les Iraniens pour s’être associés à cet hommage. “Je vous remercie, chers compatriotes, du fond du coeur, vous avez accompagné les martyrs de la patrie avec amour et la voix de notre unité a atteint les oreilles du monde”, a-t-il déclaré sur X. “Servir une nation aussi libre est l’honneur de ma vie. Pour toujours, Iran!”, a-t-il ajouté.La présence du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, n’a pas été confirmée. Au pouvoir depuis 1989, il a dans le passé présidé les funérailles nationales, notamment l’an dernier après la mort dans un accident d’hélicoptère du président d’alors, Ebrahim Raïssi.Un de ses conseillers, Ali Shamkhani, blessé durant la guerre, a lui été aperçu avec une canne.La télévision d’Etat a également montré le général Esmaïl Qaani, responsable de la Force Qods, la branche des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.Dans la rue, des milliers d’Iraniens ont brandi des drapeaux de la République islamique, le poing levé.”Boom boom Tel-Aviv”, proclamait une banderole, en référence aux missiles iraniens tirés sur Israël durant le conflit en représailles à des attaques contre l’Iran. Des répliques de missiles étaient exposées dans le cortège. Des drapeaux israéliens et américains ont été piétinés par la foule.- “Historique” -Israël a déclenché le 13 juin une guerre dans le but affiché d’empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. La République islamique dément avoir une telle ambition mais revendique un droit au nucléaire civil. “Les Iraniens ont donné de leur sang, pas leur terre; ils ont donné leurs proches, pas leur honneur; ils ont résisté à une pluie de bombes de mille tonnes, mais ils ne se sont pas rendus”, a écrit le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, sur Instagram.Samedi “sera un jour historique pour l’Iran islamique et l’histoire de la révolution”, avait assuré vendredi Mohsen Mahmoudi, un responsable religieux pour la province de Téhéran.Les administrations et de nombreux commerces sont restés fermés.L’Iran a ainsi rendu hommage à une soixantaine de militaires de haut rang et des Gardiens de la Révolution, ainsi que des scientifiques liés au programme nucléaire tués par les bombardements israéliens. Mohammad Bagheri, puissant général des forces armées iraniennes, tué au premier jour de la guerre, devait être enterré avec sa femme et sa fille.M. Bagheri était le plus haut gradé des forces iraniennes, responsable à la fois de l’armée, du Corps des Gardiens de la Révolution et du programme balistique du pays. Il travaillait directement sous l’autorité du guide suprême, ultime décisionnaire et commandant en chef des forces armées.- “Une raclée” -Selon le ministère iranien de la Santé, au moins 627 personnes ont été tuées et près de 4.900 blessées parmi la population civile durant les 12 jours de guerre.Les tirs iraniens de représailles vers Israël ont fait 28 morts, selon les autorités israéliennes.Les Etats-Unis ont bombardé trois sites nucléaires en Iran dans la nuit du 21 au 22 juin, se joignant à l’offensive d’Israël.Vendredi, le président américain a affirmé que les Etats-Unis mèneraient “sans aucun doute” de nouvelles frappes en Iran si le pays enrichissait l’uranium à des niveaux lui permettant de fabriquer des armes nucléaires. Il a aussi accusé l’ayatollah Khamenei de manquer de reconnaissance, affirmant lui avoir évité “une mort affreuse et ignominieuse”.”Je savais exactement où il s’abritait”, a déclaré Donald Trump, se vantant d’avoir infligé “une raclée” à l’Iran.Téhéran a démenti reprendre des négociations avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, comme l’avait affirmé cette semaine Donald Trump. “Si le président Trump souhaite réellement conclure un accord, il devrait mettre de côté son ton irrespectueux et inacceptable à l’égard du guide suprême iranien”, a écrit Abbas Araghchi sur X.

Nîmes: six blessés, dont quatre mineurs, dans une fusillade, sur fond de trafic de drogue

Une fusillade a fait six blessés, dont quatre mineurs, vendredi soir à Nîmes, lorsque des tireurs ont ouvert le feu sur une place entourée d’immeubles, vraisemblablement sur fond de rivalités liées au trafic de drogue.La fusillade a éclaté peu avant 19H00 dans le quartier populaire de Valdegour, dans l’ouest de la ville, limitrophe du quartier de Pissevin, gangréné par le trafic de stupéfiants et déjà théâtre de plusieurs fusillades sanglantes.Elle a fait six blessés “âgés de 15 ans, deux de 16 ans, 17 ans, 18 ans, et 20 ans”, a précisé la procureure de Nîmes Cécile Gansac dans un communiqué samedi après-midi, après que des informations de sources policières eurent évoqué jusqu’à huit personnes touchées.”Les victimes de 15 ans et 17 ans restent hospitalisées dans un état préoccupant. Leur pronostic vital ne serait cependant plus engagé”, a ajouté la procureure.”Trois ont été victimes d’éclats de balles et présentent un état de santé hors de danger” et la plus âgée est sortie de l’hôpital, selon la magistrate.Le communiqué indique qu’à l’arrivée de la police sur les lieux vers 19H00, des témoins de l’attaque “faisaient état de tirs en rafale par des individus arrivés et repartis en véhicule”. “Les investigations techniques et scientifiques se poursuivent actuellement afin d’identifier le ou les auteurs des faits, de déterminer les circonstances exactes du passage à l’acte, ses causes et ses motivations”, poursuit Cécile Gensac.Elle n’avance pas de piste privilégiée, alors que des sources ont rapidement évoqué un possible conflit autour du trafic de stupéfiants, présent dans le quartier de Valdegour, où a eu lieu la fusillade, et dans le quartier voisin de Pissevin.Des sources policières ont de leur côté fait état de témoignages évoquant trois personnes arrivant du quartier de Pissevin et ayant ouvert le feu avant de s’enfuir à bord de deux véhicules. Une vingtaine d’étuis de calibre .222 Remington, plutôt utilisé pour le tir sportif ou la chasse, ont été retrouvés sur place, selon ces sources.Il n’était pas clair si les personnes touchées étaient directement visées ou des victimes collatérales, alors qu’au moment de l’attaque, selon des témoignages, la place commençait à se remplir d’habitants sortant de chez eux après une journée de chaleur caniculaire.- “Il faut faire quelque chose” -Le quartier de la place Avogadro où s’est déroulée la fusillade est “cartographié comme étant un point de deal”, avait précisé tard vendredi Nathalie Welté, procureure adjointe de Nîmes.Et selon une source proche de l’enquête, une rivalité sur fond de stupéfiants pourrait être à l’origine de la fusillade. Le quartier voisin de Pissevin, dont 70% des 16.000 habitants vivent sous le seuil de pauvreté, est en effet connu pour ses points de deal et a été lui aussi théâtre de fusillades liées au trafic.En août 2023, un garçonnet de 10 ans y avait été tué, fauché par une balle perdue, déclenchant une vive émotion. Des ministres de l’Intérieur se sont régulièrement rendus sur place et une importante opération de rénovation y a été lancée l’an dernier.”Ce ne sont pas des gens d’ici, ce sont des gens d’en bas, de la Zup Sud (nom donné à Pissevin, NDLR) qui font ça. Ils ont toujours fait ça, et ils continueront toujours tant que la loi ne fait pas son travail”, réagissait samedi matin un habitant du quartier Valdegour, qui n’a pas souhaité donner son nom mais seulement son âge, 28 ans.”Nous, on en a marre, on a peur, on n’est plus en sécurité ici (…). Il faut faire quelque chose”, a-t-il dit à l’AFP.”Ils ont mis un commissariat, mais il ne sert à rien, on ne voit jamais de policiers, on ne voit jamais de patrouille qui passe, rien, ce n’est pas normal”, a souligné le jeune homme, l’un des rares riverains à s’aventurer dans le quartier écrasé de chaleur et où aucune présence des forces de l’ordre n’était visible.Possibles stigmates de la fusillade, des traces de sang étaient elles toujours visibles samedi, de même qu’un impact de balle sur un poteau.