Roumanie: une nouvelle candidate d’extrême droite exclue de la présidentielle

La Commission électorale roumaine a exclu samedi de la course à la présidentielle une seconde personnalité d’extrême droite après avoir déjà écarté le favori des sondages Calin Georgescu, dans un climat très tendu à l’approche de l’élection de mai.L’instance a annoncé dans un communiqué “la décision de rejeter la candidature de Diana Sosoaca”.Dans sa motivation, elle rappelle que l’eurodéputée de 49 ans avait déjà été bannie du précédent scrutin de novembre, par la suite annulé. La Cour constitutionnelle avait alors pointé des déclarations contraires aux “valeurs démocratiques”, évoquant un danger pour l’appartenance de la Roumanie à l’UE et l’Otan.Si cette sanction n’est pas valable à vie, il s’agit là du même cycle d’élections, argue la Commission électorale.”Je suis la preuve que nous ne vivons pas en démocratie”, a réagi l’ex-sénatrice sur Facebook, ajoutant qu’elle avait l’intention de faire appel.Jeudi, elle avait enfilé des gants de boxe pour déposer sa candidature, prête à “combattre une nouvelle fois le système”.Cette tempétueuse avocate, qui veut à l’instar du slogan trumpien MAGA “rendre sa grandeur à l’Europe et à la Roumanie”, est accusée de véhiculer des messages de propagande favorables au Kremlin et des vues antisémites. Également connue pour son opposition aux mesures anti-Covid, elle avait été expulsée en juillet 2024 de l’hémicycle à Strasbourg, après avoir interrompu les débats par ses cris.Son petit parti S.O.S România avait recueilli aux législatives de décembre environ 7% des voix, lui donnant droit à 24 sièges de députés.- “Résister” -Le bureau électoral a en revanche validé le dossier du chef du parti AUR, George Simion, figure d’extrême droite la mieux placée depuis l’exclusion de M. Georgescu.Selon AUR, le rejet de la candidature de Diana Sosoaca “représente un nouveau coup à la démocratie roumaine et une grave violation des droits et libertés fondamentaux”.La Roumanie a plongé dans le chaos depuis l’émergence surprise en novembre de Calin Georgescu, après une campagne massive sur TikTok entachée de soupçons d’ingérence russe. L’élection avait été annulée dans la foulée, une décision rarissime au sein de l’UE, et il a été de nouveau définitivement écarté cette semaine du scrutin dont le premier tour est prévu le 4 mai.Elon Musk, proche conseiller de Trump, lui a apporté son soutien sur X et JD Vance a fustigé des autorités roumaines qui ont “si peur de leur peuple qu’elles le font taire”.Si des protestations, parfois violentes, avaient eu lieu après l’interdiction frappant M. Georgescu, aucun incident n’a été signalé samedi.Dans le camp adverse, des milliers de personnes ont battu le pavé pour dire leur attachement à l’Union européenne, brandissant des drapeaux étoilés sur fond bleu aux côtés d’étendards nationaux. “Ces derniers mois ont été terribles. A un moment donné, j’ai failli perdre espoir”, confie à l’AFP Ilinca Cioculescu, vétérinaire de 62 ans, rassurée par l’affluence. “Nous sommes assez nombreux pour résister”.Elle se félicite de l’exclusion de deux candidats d’extrême droite, tout comme une autre manifestante, Patricia Iacob, venue pour “montrer que nous ne pouvons pas être réduits au silence par ceux qui crient plus fort et achètent des votes sur TikTok”.”Il me semble juste que si vous faites quelque chose d’illégal, vous payiez pour cela”, estime cette économiste de 34 ans.

Cuba: les autorités tentent de rétablir le courant, les habitants résignés

Les autorités cubaines s’efforçaient samedi de rétablir le courant dans le pays, tandis que les habitants exprimaient leur résignation face à la quatrième panne générale d’électricité qui touche l’île en moins de six mois.La grande majorité des 9,7 millions de Cubains étaient toujours sans courant à la mi-journée, plus de 12 heures après la déconnexion du système électrique national en raison d’une panne dans une sous-station située près de La Havane. Jorge Suarez est venu boire une bière dans un bar-caféteria privé de La Havane qui fonctionne grâce à un petit générateur. “On s’adapte aux conditions, c’est comme les animaux qui vivent dans le désert, ils doivent s’adapter à vivre sans eau”, explique cet avocat de 47 ans.”Il ne nous reste qu’à nous adapter et à attendre que le gouvernement, dont c’est la responsabilité, résolve le problème”, poursuit-il. Pour Adela Alba, 37 ans, la propriétaire de l’établissement qui fait aussi épicerie, “c’est très difficile de travailler comme ça, l’électricité est importante pour tout”. Grâce à un “modeste” générateur, “nous essayons de maintenir un service minimum, car nous devons payer le loyer et les impôts malgré la situation,”, souligne-t-elle. Il s’agit du quatrième blackout en moins de six mois sur l’île communiste, secouée par une profonde crise économique et dont le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les autorités ont indiqué samedi matin que des circuits parallèles avaient été mis en place dans diverses provinces permettant de fournir de l’électricité aux secteurs prioritaires et à certains quartiers proches. “Plusieurs provinces ont des circuits parallèles et les unités de génération commencent à être synchronisées” avec le système électrique national, a déclaré le président cubain Miguel Diaz-Canel sur X. Silvia Torres, 64 ans, une habitante de Puerto Padre, dans la province de Las Tunas, dans l’est de l’île, fait partie des habitants bénéficiant d’un de ces circuits parallèles. “Grâce à Dieu, nous nous sommes réveillés avec de la lumière, elle est arrivée vers six heures du matin, ce qui est une bénédiction car je sais que de nombreuses provinces sont encore dans l’obscurité”, a-t-elle indiqué à l’AFP par téléphone. – “De mal en pis” -La panne s’est produite en début de soirée vendredi, provoquant la déconnexion du système à l’échelle du pays, selon le ministère de l’Energie et des Mines. Il s’agit de la première coupure de courant généralisée de l’année, bien que la population soit confrontée depuis de longs mois à des pannes quasi quotidiennes de quatre ou cinq heures dans une grande partie de la capitale. Dans les provinces, ces délestages peuvent durer plus de 20 heures.En février, les autorités avaient suspendu pendant deux jours toute activité sur l’île pour économiser de l’énergie et éviter une panne générale. L’île a déjà subi trois pannes généralisées pendant le dernier trimestre 2024. Deux ont duré plusieurs jours, dont une qui a eu lieu pendant un ouragan.”Que Dieu nous aide, ce pays va de mal en pis!” se désolait samedi matin Xiomara Castellanos, 82 ans, qui habite dans le quartier du Vedado à La Havane. L’octogénaire s’inquiète pour le peu de nourriture qu’elle a dans son réfrégirateur et qu’elle va devoir manger avant que les denrées ne pourrissent si l’électricité ne revient pas rapidement. Selon Ariel Mas Castellanos, un responsable de la compagnie électrique à La Havane, cité par un média local, l’équipement tombé en panne est “en service depuis plusieurs années et vieillit”. Les huit centrales électriques du pays, presque toutes inaugurées dans les années 1980 et 1990, tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance.Des centrales flottantes louées à une entreprise turque et les générateurs, qui complètent le système énergétique national, sont alimentés par des combustibles que Cuba, sous embargo américain depuis 1962, importe très difficilement et qui font souvent défaut.Face à l’urgence, le gouvernement cubain met les bouchées doubles pour installer au moins 55 parcs solaires de technologie chinoise en 2025. Selon les autorités, ces parcs produiront 1.200 mégawatts, soit 12% du total national.

Allemagne: le Bayern piétine à Berlin (1-1), occasion à saisir pour Leverkusen

Contraint au match nul samedi après-midi sur la pelouse de l’Union Berlin (1-1), le Bayern a une nouvelle fois cédé des points après avoir mené au score et offre l’occasion à Leverkusen de relancer le championnat d’Allemagne.Les Munichois comptent 62 points et peuvent voir le Bayer Leverkusen (53), champion d’Allemagne en titre, revenir à six points en cas de victoire dimanche (19h30) sur la pelouse de Stuttgart, en clôture de la 26e journée de Bundesliga.Dans leur mission reconquête du titre national, cédé au Bayer Leverkusen la saison passée après onze sacres consécutifs de 2013 à 2023, les coéquipiers de Joshua Kimmich conservent toutefois une différence de but, qui sert à départager deux équipes en cas d’égalité de points, très nettement en leur faveur (+51 contre +25) avant les huit dernières journées de la saison.Comme la semaine dernière, les hommes de Vincent Kompany ont mené au score mais n’ont pas été capables de conserver leur avance. Face à Bochum il y a sept jours, ils avaient payé très cher le carton rouge de Joao Palhinha en fin de première période, s’inclinant 3-2 après avoir mené 2-0.Samedi, ils ont su se montrer patients pour ouvrir le score par Leroy Sané à l’entame du dernier quart d’heure (75e), à la réception d’un centre en retrait à raz de terre de Josip Stanisic, idéalement servi par Michael Olise dans la surface.- Faute de main d’Urbig -Mais lors d’une des très rares occasions berlinoises, les Munichois ont été punis par une erreur de main de leur jeune gardien de but Jonas Urbig. Sur un centre anodin de Josip Juranovic, Urbig a mal repoussé la balle et Benedict Hollerbach en a profité en embuscade pour marquer dans le but vide.Qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions mardi aux dépens de Leverkusen (5-0 sur les deux rencontres aller/retour), les Munichois ont joué samedi leur onzième match en six semaines.”Ca ne peut pas être une excuse pour nous. C’est un match de Bundesliga, on veut aller à l’attaque et assurer le titre aussi tôt que possible. C’était notre objectif ici de prendre les trois points”, a estimé Leroy Sané, au micro du diffuseur Sky après la rencontre.Dans la lutte pour les 3e et 4e places, les deux dernières qualificatives pour la prochaine Ligue des champions, Mayence a mené au score à deux reprises (1-0, 34e et 2-1, 74e), mais a été réduit à 10 (43e) pendant plus d’une mi-temps et a concédé le match nul contre Fribourg.Mayence reste 3e avec 45 points, mais peut voir Francfort revenir à égalité en cas de victoire de l’Eintracht dimanche (15h30) sur la pelouse de Bochum.

Retailleau menace de démissionner si la France cède sur le dossier algérien

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a menacé samedi de quitter le gouvernement si Paris renonce à un rapport de force avec l’Algérie pour qu’elle accepte d’accueillir ses ressortissants en situation irrégulière en France.”Tant que j’ai la conviction d’être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé”, fait valoir M. Retailleau dans une interview au Parisien diffusée en ligne samedi.”Mais, prévient-il, si on me demandait de céder sur ce sujet majeur pour la sécurité des Français, évidemment que je le refuserais.””Je ne suis pas là pour une place mais pour remplir une mission, celle de protéger les Français”, ajoute le ministre.M. Retailleau était questionné sur le dossier algérien et “la riposte graduée” qu’il appelle de ses vÅ“ux si Alger n’acceptait pas de reprendre ses ressortissants en situation irrégulière en France.Vendredi, le gouvernement a établi une première liste d’une soixantaine de ressortissants algériens qu’il souhaite expulser.Le refus de l’Algérie d’accepter ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), dont l’auteur d’un attentat qui a fait un mort à Mulhouse le 22 février, a fini d’envenimer des relations déjà très dégradées entre les deux pays depuis la reconnaissance en juillet dernier par le président Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.M. Retailleau, qui multiplie les déclarations virulentes contre Alger, notamment depuis l’incarcération mi-novembre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, prône l’instauration d’un rapport de force, passant par une riposte graduée. “Au bout de la riposte, il y aura une remise en cause des accords de 1968”, affirme le ministre. “Je serai intransigeant et j’attends que cette riposte graduée soit appliquée”, dit-il.L’accord de 1968 donne un statut particulier aux Algériens en France, l’ancienne puissance coloniale, en matière de circulation, de séjour et d’emploi.Fin février, le Premier ministre François Bayrou a menacé de dénoncer cet accord si, dans un délai de six semaines, l’Algérie ne reprenait pas ses ressortissants en situation irrégulière.De son côté, M. Macron a joué la carte de l’apaisement en se disant “favorable, non pas à dénoncer, mais à renégocier” cet accord.

Retailleau menace de démissionner si la France cède sur le dossier algérien

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a menacé samedi de quitter le gouvernement si Paris renonce à un rapport de force avec l’Algérie pour qu’elle accepte d’accueillir ses ressortissants en situation irrégulière en France.”Tant que j’ai la conviction d’être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé”, fait valoir M. Retailleau dans une interview au Parisien diffusée en ligne samedi.”Mais, prévient-il, si on me demandait de céder sur ce sujet majeur pour la sécurité des Français, évidemment que je le refuserais.””Je ne suis pas là pour une place mais pour remplir une mission, celle de protéger les Français”, ajoute le ministre.M. Retailleau était questionné sur le dossier algérien et “la riposte graduée” qu’il appelle de ses vÅ“ux si Alger n’acceptait pas de reprendre ses ressortissants en situation irrégulière en France.Vendredi, le gouvernement a établi une première liste d’une soixantaine de ressortissants algériens qu’il souhaite expulser.Le refus de l’Algérie d’accepter ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), dont l’auteur d’un attentat qui a fait un mort à Mulhouse le 22 février, a fini d’envenimer des relations déjà très dégradées entre les deux pays depuis la reconnaissance en juillet dernier par le président Emmanuel Macron de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.M. Retailleau, qui multiplie les déclarations virulentes contre Alger, notamment depuis l’incarcération mi-novembre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, prône l’instauration d’un rapport de force, passant par une riposte graduée. “Au bout de la riposte, il y aura une remise en cause des accords de 1968”, affirme le ministre. “Je serai intransigeant et j’attends que cette riposte graduée soit appliquée”, dit-il.L’accord de 1968 donne un statut particulier aux Algériens en France, l’ancienne puissance coloniale, en matière de circulation, de séjour et d’emploi.Fin février, le Premier ministre François Bayrou a menacé de dénoncer cet accord si, dans un délai de six semaines, l’Algérie ne reprenait pas ses ressortissants en situation irrégulière.De son côté, M. Macron a joué la carte de l’apaisement en se disant “favorable, non pas à dénoncer, mais à renégocier” cet accord.

“La balle est dans le camp de la Russie”, dit Londres après une réunion des alliés de Kiev

“La balle est dans le camp de la Russie” qui devra “tôt ou tard venir à la table” des négociations, a estimé samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer, organisateur d’un sommet virtuel d’une trentaine de dirigeants alliés de l’Ukraine.Les responsables militaires des pays soutenant Kiev se rencontreront jeudi au Royaume-Uni pour discuter de la “phase opérationnelle” de leur plan de maintien de la paix en cas de trêve entre Russes et Ukrainiens après trois ans de guerre, a-t-il en outre annoncé au cours d’une conférence de presse à Downing Street.Alors que l’Ukraine a montré qu’elle était “pour la paix” en acceptant un cessez-le feu de 30 jours, Vladimir “Poutine est celui qui essaie de retarder” les choses, a déclaré M. Starmer au début de la réunion.Le président russe “veut tout obtenir, puis négocier”, a renchéri le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, selon lequel la Russie “ne donne pas l’impression de vouloir la paix sincèrement”. Moscou veut arriver à une “position plus solide” sur le champ de bataille avant d’accepter un arrêt provisoire des hostilités, a jugé Volodymyr Zelensky, également partie prenante à ce sommet.”Poutine est celui qui aujourd’hui n’est pas d’accord avec ce que Trump a proposé à l’Ukraine et à la Russie”, a lâché le président ukrainien, qui a parallèlement désigné une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix.”Poutine ment aussi sur le fait qu’un cessez-le-feu est supposément trop compliqué. En réalité, tout peut être contrôlé et nous en avons discuté avec les Américains”, auteurs cette proposition de trêve, a encore dit M. Zelensky.- Faire pression sur Moscou -Le chef de l’Etat russe “devra tôt ou tard (…) s’engager dans des discussions sérieuses”, a insisté Keir Starmer, alors que Moscou pose des conditions en vue d’une trêve.”La balle est dans le camp de la Russie”, a-t-il martelé.”Le +Oui, mais+ de la Russie ne suffit pas et tous les participants à la réunion de ce matin sont convenus d’exercer une pression collective” sur elle pour la pousser à accepter la proposition de Washington, a relevé le Premier ministre britannique.Si Moscou refuse de signer ce plan, “nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre”, a prévenu M. Starmer.”Si nous voulons la paix, il faut que la Russie réponde clairement et que la pression soit claire, en lien avec les États-Unis, pour obtenir ce cessez-le-feu”, a acquiescé M. Macron.La Russie doit “enfin” oeuvrer pour une “paix juste” en Ukraine, a exhorté le chancelier Scholz, notant “l’importance du rôle de leader joué” par Donald Trump.”Désormais, la Russie doit montrer qu’elle soutient un cessez-le-feu qui mène à une paix juste et durable”, a demandé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Les Américains réclament une trêve au plus vite et ont dans ce but fait peser un poids considérable sur Volodymyr Zelensky, tandis que Vladimir Poutine a évoqué des “questions importantes” à régler avant d’à son tour donner son accord.- “Nouveaux engagements” -Depuis deux semaines, Keir Starmer et Emmanuel Macron s’efforcent pour leur part de constituer une “coalition de pays volontaires”, dont l’objectif serait de dissuader Moscou de violer cette éventuelle trêve.De nombreux Etats européens, l’Ukraine, la Turquie, l’Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l’Australie ont participé au sommet virtuel pour en dessiner les contours.La contribution des pays alliés à Kiev pourrait prendre la forme d’un envoi de troupes – un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre – ou d’un soutien plus logistique.Le chef du gouvernement britannique a à cet égard évoqué de “nouveaux engagements mis sur la table” samedi par un groupe “plus grand” qu’il y a deux semaines. Son homologue italienne Giorgia Meloni, sous pression de son allié d’extrême droite Matteo Salvini, a quant à elle confirmé après la réunion que l’Italie ne prévoyait pas de dépêcher des militaires.La Russie refuse de son côté de donner son feu vert à l’éventuel déploiement de forces européennes de maintien de la paix.Et elle a émis des revendications maximalistes en vue d’une cessation des hostilités : reddition de facto de l’armée ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, abandon des ambitions de ce pays de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir en place à Kiev.En attendant, les forces russes, dont les avancées ces derniers jours dans la région frontalière russe de Koursk sont importantes, ont annoncé samedi y avoir repris deux nouveaux villages aux soldats ukrainiens.L’Ukraine a quant à elle affirmé le même jour avoir abattu 130 drones lancés dans la nuit par la Russie sur l’ensemble de son territoire, cependant que la Russie a assuré avoir intercepté 126 de ces engins d’attaque envoyés par les Ukrainiens. 

“La balle est dans le camp de la Russie”, dit Londres après une réunion des alliés de Kiev

“La balle est dans le camp de la Russie” qui devra “tôt ou tard venir à la table” des négociations, a estimé samedi le Premier ministre britannique Keir Starmer, organisateur d’un sommet virtuel d’une trentaine de dirigeants alliés de l’Ukraine.Les responsables militaires des pays soutenant Kiev se rencontreront jeudi au Royaume-Uni pour discuter de la “phase opérationnelle” de leur plan de maintien de la paix en cas de trêve entre Russes et Ukrainiens après trois ans de guerre, a-t-il en outre annoncé au cours d’une conférence de presse à Downing Street.Alors que l’Ukraine a montré qu’elle était “pour la paix” en acceptant un cessez-le feu de 30 jours, Vladimir “Poutine est celui qui essaie de retarder” les choses, a déclaré M. Starmer au début de la réunion.Le président russe “veut tout obtenir, puis négocier”, a renchéri le chef de l’Etat français Emmanuel Macron, selon lequel la Russie “ne donne pas l’impression de vouloir la paix sincèrement”. Moscou veut arriver à une “position plus solide” sur le champ de bataille avant d’accepter un arrêt provisoire des hostilités, a jugé Volodymyr Zelensky, également partie prenante à ce sommet.”Poutine est celui qui aujourd’hui n’est pas d’accord avec ce que Trump a proposé à l’Ukraine et à la Russie”, a lâché le président ukrainien, qui a parallèlement désigné une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix.”Poutine ment aussi sur le fait qu’un cessez-le-feu est supposément trop compliqué. En réalité, tout peut être contrôlé et nous en avons discuté avec les Américains”, auteurs cette proposition de trêve, a encore dit M. Zelensky.- Faire pression sur Moscou -Le chef de l’Etat russe “devra tôt ou tard (…) s’engager dans des discussions sérieuses”, a insisté Keir Starmer, alors que Moscou pose des conditions en vue d’une trêve.”La balle est dans le camp de la Russie”, a-t-il martelé.”Le +Oui, mais+ de la Russie ne suffit pas et tous les participants à la réunion de ce matin sont convenus d’exercer une pression collective” sur elle pour la pousser à accepter la proposition de Washington, a relevé le Premier ministre britannique.Si Moscou refuse de signer ce plan, “nous devons alors faire tout notre possible pour accroître la pression économique sur la Russie afin de mettre un terme à cette guerre”, a prévenu M. Starmer.”Si nous voulons la paix, il faut que la Russie réponde clairement et que la pression soit claire, en lien avec les États-Unis, pour obtenir ce cessez-le-feu”, a acquiescé M. Macron.La Russie doit “enfin” oeuvrer pour une “paix juste” en Ukraine, a exhorté le chancelier Scholz, notant “l’importance du rôle de leader joué” par Donald Trump.”Désormais, la Russie doit montrer qu’elle soutient un cessez-le-feu qui mène à une paix juste et durable”, a demandé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Les Américains réclament une trêve au plus vite et ont dans ce but fait peser un poids considérable sur Volodymyr Zelensky, tandis que Vladimir Poutine a évoqué des “questions importantes” à régler avant d’à son tour donner son accord.- “Nouveaux engagements” -Depuis deux semaines, Keir Starmer et Emmanuel Macron s’efforcent pour leur part de constituer une “coalition de pays volontaires”, dont l’objectif serait de dissuader Moscou de violer cette éventuelle trêve.De nombreux Etats européens, l’Ukraine, la Turquie, l’Otan, la Commission européenne, le Canada ou encore l’Australie ont participé au sommet virtuel pour en dessiner les contours.La contribution des pays alliés à Kiev pourrait prendre la forme d’un envoi de troupes – un engagement que Paris, Londres et Ankara se sont dit prêts à prendre – ou d’un soutien plus logistique.Le chef du gouvernement britannique a à cet égard évoqué de “nouveaux engagements mis sur la table” samedi par un groupe “plus grand” qu’il y a deux semaines. Son homologue italienne Giorgia Meloni, sous pression de son allié d’extrême droite Matteo Salvini, a quant à elle confirmé après la réunion que l’Italie ne prévoyait pas de dépêcher des militaires.La Russie refuse de son côté de donner son feu vert à l’éventuel déploiement de forces européennes de maintien de la paix.Et elle a émis des revendications maximalistes en vue d’une cessation des hostilités : reddition de facto de l’armée ukrainienne, cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, abandon des ambitions de ce pays de rejoindre l’Otan, démantèlement du pouvoir en place à Kiev.En attendant, les forces russes, dont les avancées ces derniers jours dans la région frontalière russe de Koursk sont importantes, ont annoncé samedi y avoir repris deux nouveaux villages aux soldats ukrainiens.L’Ukraine a quant à elle affirmé le même jour avoir abattu 130 drones lancés dans la nuit par la Russie sur l’ensemble de son territoire, cependant que la Russie a assuré avoir intercepté 126 de ces engins d’attaque envoyés par les Ukrainiens. 

Au moins 14 morts dans de violentes tempêtes et tornades aux Etats-Unis

Au moins 14 personnes sont mortes et des dizaines ont été blessées lors du passage de tornades et de violentes tempêtes dans le centre et le sud des Etats-Unis, ont annoncé samedi les autorités locales.Les autorités de l’Etat du Missouri ont confirmé 11 “décès liés aux tempêtes”, dans un communiqué sur X, ajoutant “travailler sans relâche pour venir en aide à ceux dans le besoin et évaluer les dommages”. Six personnes sont décédées dans le comté de Wayne, trois dans le comté d’Ozark, une dans celui de Butler et une dans le comté de Jefferson, ont détaillé les autorités, qui ont parlé de “tornades, orages et gros grêlons”.Dans l’Etat voisin de l’Arkansas, trois personnes sont décédées et 29 ont été blessées.D’autres tornades sont prévues samedi notamment en Louisiane, dans le Mississippi et le Tennessee.

Gaza: neuf morts dans des frappes israéliennes, la trêve fragilisée

La Défense civile locale a annoncé la mort de neuf Palestiniens dont des journalistes dans de nouvelles frappes israéliennes samedi dans la bande de Gaza, des attaques qui pourraient mettre davantage en péril la fragile trêve.Le Hamas a dénoncé une “violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu” entré en vigueur le 19 janvier, après quinze mois d’une guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.Les frappes ont fait “neuf morts parmi lesquels plusieurs journalistes et des employés de l’organisation caritative Al-Khair” à Beit Lahia (nord), alors que l’artillerie israélienne bombardait la zone, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.L’armée israélienne a confirmé deux frappes à Beit Lahia, contre “deux terroristes opérant un drone” et contre un véhicule transportant “d’autres terroristes venus récupérer” le drone. Ses soldats mènent régulièrement des frappes dans la bande de Gaza malgré la trêve.Dans un communiqué, le porte-parole du mouvement islamiste palestinien Hamas, Hazem Qassem, a condamné “un horrible massacre” commis contre “un groupe de journalistes et des travailleurs humanitaires, dans une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu”.Le Syndicat des journalistes palestiniens a accusé l’armée israélienne de “ciblage systématique” des journalistes, qui constitue “un crime de guerre et une violation flagrante du droit international, notamment de la Convention de Genève (garantissant) la protection des journalistes en période de conflit”.- Bilan le plus lourd -Selon le syndicat, un reporter et trois photojournalistes faisaient partie du groupe ciblé par les frappes israéliennes et ils ont été tués. L’un d’eux était spécialisé dans les prises d’images par drone, a précisé la défense civile.Deux membres de l’organisation al-Khair parmi lesquels son porte-parole font également partie des morts identifiés, selon la défense civile.Les frappes ont eu lieu quand “les journalistes utilisaient un drone pour prendre des images d’une grande table installée pour le ramadan”, le mois de jeûne musulman, et alors que “la nature de leur travail était claire”, a dit à l’AFP le chef du service de Communication du gouvernement du Hamas.En octobre 2024, Reporters sans frontières (RSF) a fait état de plus de 140 journalistes tués à Gaza par l’armée israélienne depuis le début de son offensive destructrice à Gaza en riposte à l’attaque du 7-Octobre.Les frappes de samedi, au bilan le plus lourd depuis le début de la trêve, interviennent alors que des désaccords persistent entre le Hamas et Israël sur les modalités de la poursuite de la trêve.Des discussions indirectes ont commencé en début de semaine à Doha sous l’égide des médiateurs -Egypte, Qatar, Etats-Unis- pour tenter d’aplanir les divergences.Vendredi, le Hamas a annoncé qu’il était prêt à libérer un otage israélo-américain, Edan Alexander, et à rendre les corps de quatre autres israélo-américains enlevés le 7 Octobre 2023, en échange de la libération de prisonniers palestiniens par Israël.”La balle est dans le camp d’Israël”, a affirmé samedi le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem.- Réunion du cabinet de sécurité -Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé la “manipulation et la guerre psychologique” du Hamas. Les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont affirmé que le mouvement islamiste faisait un “très mauvais pari en pensant que le temps joue en sa faveur”. M. Netanyahu doit réunir samedi soir des ministres “pour recevoir un rapport détaillé de l’équipe des négociateurs et décider des prochaines étapes en vue de la libération des otages”, selon son bureau.Depuis le 19 janvier, le Hamas a rendu 33 otages incluant huit morts, et Israël a libéré environ 1.800 détenus palestiniens.Il reste 58 otages retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.218 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité parmi les 251 personnes enlevées au total. En riposte, Israël a juré d’anéantir le Hamas et lancé une offensive destructrice à Gaza qui a fait au moins 48.543 morts, majoritairement des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU, et provoqué un désastre humanitaire. 

Après un recul face à Trump, des démocrates en colère contre leurs responsables

La colère monte samedi dans les rangs démocrates aux Etats-Unis, après la décision d’un ténor du parti d’appuyer à contrecoeur un texte républicain pour éviter la paralysie de l’Etat fédéral.Ce recul est interprété comme une nouvelle illustration de l’impuissance des dirigeants démocrates à marquer leur opposition à Donald Trump, près de deux mois après le retour du milliardaire républicain à la Maison Blanche.A New York, parmi plus d’un millier de personnes qui manifestent samedi contre les coupes budgétaires de l’administration trumpiste, la colère ne vise plus seulement Donald Trump et son allié Elon Musk.”Elon dehors ! – Toi aussi Chuck !”, a écrit sur sa petite pancarte Michelle Vaughan, en référence à Chuck Schumer, le chef des sénateurs démocrates, qui a apporté son soutien au texte comme d’autres élus de la minorité.”Le budget était notre seul levier. Nous n’avons pas d’autre moyen de pression. Et c’était un moyen de montrer à la base des démocrates et au monde entier qu’il y a une résistance à cette prise de pouvoir autoritaire”, explique cette artiste de 53 ans à l’AFP. Elle se sent “trahie” et “furieuse”.Le texte comprend d’importantes coupes dans les dépenses publiques, au moment où l’appareil d’Etat est déjà ébranlé par le limogeage de milliers de fonctionnaires entrepris par Donald Trump et Elon Musk.Après avoir affirmé que son camp était uni dans son opposition à la proposition des républicains, Chuck Shumer a cédé et déclaré qu’il la voterait, afin d’éviter la paralysie de l’Etat fédéral, ou “shutdown”.- Désunion -Il a défendu une solution du moins pire, car elle représente “le meilleur moyen de minimiser les dommages que l’administration Trump fera subir au peuple américain”.Son allié Dick Durbin a abondé. “Au moment où Donald Trump et Elon Musk y vont à la tronçonneuse dans les effectifs de l’Etat fédéral (…), la dernière chose dont nous avons besoin, c’est de plonger notre pays dans davantage de chaos”.Mais la pilule passe mal. “Il y a déjà parmi nous des dizaines de milliers de personnes qui ne travaillent plus”, souligne, dans la manifestation new-yorkaise, Aimee Reeves, qui a récemment perdu son emploi privé dans l’aide au développement après les coupes au sein de l’agence fédérale USAID.”Le gouvernement ne fonctionne pas comme il devrait, et le fait qu’ils nous expliquent qu’il faut voter ce budget pour que le gouvernement continue à fonctionner revient à normaliser quelque chose qui n’est absolument pas normal”, dit-elle.”Aujourd’hui est un mauvais jour pour le pays. Mais je ne vais pas minimiser les choses, aujourd’hui est également un mauvais jour pour le Parti démocrate”, a résumé le sénateur californien Adam Schiff sur son compte X.Face à la mainmise des républicains sur la Maison Blanche et les deux chambres du Congrès, et à une Cour suprême conservatrice, “le seul espoir que nous avons pour faire face à ce président, pour repousser les mesures destructrices qu’il prend, c’est de rester ensemble”, a ajouté Adam Schiff.Mais la figure progressiste Alexandria Ocasio-Cortez s’est insurgée contre le vote, déclarant que les sénateurs démocrates avaient “détruit” leurs chances de coopération avec leurs collègues à la Chambre des représentants en raison de leur “abdication inexplicable fondée sur la peur”.”Tout ce qui se passera ensuite sera de leur faute”, a-t-elle asséné sur la plateforme Bluesky.- “Pas une secte” -“Notre parti n’a rien d’une secte, c’est une coalition” a dit le chef de la minorité démocrate à la chambre basse, Hakeem Jeffries, comme pour tenter d’atténuer la désunion au sein de son camp.Plus tôt cette semaine, l’élue progressiste Pramila Jayapal avait prévenu que les sénateurs démocrates qui voteraient en faveur du texte feraient face à un “énorme retour de bâton”.C’est déjà le cas pour Chuck Schumer, qui a vu une centaine de manifestants protester vendredi devant son domicile à New York.L’association de jeunes écologistes Sunrise Movement a également exprimé son mécontentement à l’extérieur du bureau du sénateur à Washington.De leur côté, les républicains se réjouissent de l’absence d’entente dans l’opposition.”Félicitations à Chuck Schumer pour avoir fait ce qu’il fallait, en prenant son courage à deux mains”, a lancé Donald Trump sur son réseau Truth Social vendredi.