China says ready to ‘strengthen’ cooperation with US after trade talks

China’s vice premier and top trade negotiator said Beijing was ready to “strengthen cooperation” with Washington, Chinese state media said Wednesday, following trade talks in London it said had made substantial progress.US Commerce Secretary Howard Lutnick expressed optimism after a full day of negotiations that concerns surrounding rare earth minerals and magnets “will be resolved” eventually, as the deal is implemented.But this framework will first need to be approved by leaders in Washington and Beijing, officials said, at the end of meetings at the British capital’s historic Lancaster House.All eyes were on the outcomes of negotiations as both sides tried to overcome an impasse over export restrictions. US officials earlier accused Beijing of slow-walking approvals for shipments of rare earths.The world’s two biggest economies were also seeking a longer-lasting truce in their escalating tariffs war, with levies currently only temporarily on hold.”We’re moving as quickly as we can,” US Trade Representative Jamieson Greer told reporters Tuesday.”We would very much like to find an agreement that makes sense for both countries,” he added, noting that the relationship was complex.”We feel positive about engaging with the Chinese,” he maintained.Speaking separately to reporters, China International Trade Representative Li Chenggang said: “Our communication has been very professional, rational, in-depth and candid.”Li expressed hope that progress made in London would help to boost trust on both sides.And in a state media readout of the talks released Wednesday, Chinese Vice Premier He Lifeng, who headed Beijing’s team in London, stressed the need for the two sides to strengthen cooperation in future dialogue.”As a next step, the two sides should… continuously enhance consensus, reduce misunderstandings and strengthen cooperation,” He Lifeng said, according to state broadcaster CCTV.- Productive talks -US Treasury Secretary Scott Bessent earlier described the closely-watched trade talks as productive, although scheduling conflicts prompted his departure from London with negotiations still ongoing.Bessent, who led the US delegation with Lutnick and Greer, left early to return to Washington for testimony before Congress, a US official told AFP.Both sides do not yet have another gathering scheduled.But Lutnick said Tuesday that US measures imposed when rare earths “were not coming” would likely be relaxed once Beijing moved forward with more licence approvals.Stocks rose Wednesday as investors welcomed the China-US agreement to lower trade tensions, stoking hopes the economic superpowers will eventually reach a broader tariff deal.Hong Kong was among the best performers in Asia while European markets were also up.The London negotiations follow talks in Geneva last month, which saw a temporary agreement to lower tariffs.This time, China’s exports of rare earth minerals — used in a range of things including smartphones, electric vehicle batteries and green technology — were a key issue on the agenda.”In Geneva, we had agreed to lower tariffs on them, and they had agreed to release the magnets and rare earths that we need throughout the economy,” US President Donald Trump’s top economic adviser, Kevin Hassett, told CNBC on Monday.Even though Beijing was releasing some supplies, “it was going a lot slower than some companies believed was optimal”, he added.- ‘Mirror arsenal’ -Both countries “have developed almost a mirror arsenal of trade and investment weapons that they can aim at each other,” said Emily Benson, head of strategy at Minerva Technology Futures.As they tap economic tools to try to shift global power structures, she told AFP, it may not be reasonable to expect a typical trade and investment deal.But both sides could find ways to level off a downward spiral.A dialling-down of temperatures could involve Chinese efforts to shore up the process for granting export control licences, Benson said. She noted Beijing appeared understaffed given the volume of requests.On the US side, this could look like a relaxation of certain export curbs in the high-tech domain, she added.But observers remained cautious, with Thomas Mathews of Capital Economics warning that Washington was unlikely to “back off completely.” This could weigh on markets.Since returning to office, Trump has slapped a 10 percent levy on friend and foe, threatening steeper rates on dozens of economies.His tariffs have dented trade, with Beijing data showing Chinese exports to the United States plunged in May.The World Bank on Tuesday joined other international organisations to slash its 2025 global growth forecast amid trade uncertainty.China is also in talks with partners including Japan and South Korea to try to build a united front countering Trump’s tariffs.burs-oho/mtp

A Paris, Mohamed Amra interrogé pour la première fois sur son évasion meurtrière

Répondra-t-il aux questions des juges spécialisés ? Le narcotrafiquant Mohamed Amra est arrivé mercredi au tribunal de Paris pour son premier interrogatoire sur son évasion meurtrière en mai 2024, après avoir été extrait le matin-même de sa prison par hélicoptère.Il doit désormais être entendu par les juges de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco) chargés des investigations, ouvertes notamment pour meurtres en bande organisée en récidive.Selon une source proche du dossier, l’interrogatoire évoquera aussi son accès aux droits de la défense et ses conditions de détention, que Mohamed Amra a déjà dénoncées par la voix de l’un de ses avocats.Si le suspect a exprimé des réticences pour répondre sur le fond du dossier, d’après cette source, cette audition doit permettre de le questionner sur la préparation de son évasion, sur le jour J de l’opération puis sur sa longue cavale.Un interrogatoire d’importance, selon la procureure de Paris, Laure Beccuau: cette “première audition” sera le temps des “premières déclarations”, a-t-elle souligné vendredi dans une interview à RMC/BFMTV.Sollicités mercredi par l’AFP, les avocats du suspect, Benoit David et Lucas Montagnier, n’ont pas souhaité faire de déclaration en amont de l’audition.- Hélicoptère – Au moins quarante autres personnes sont mises en examen dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels pour interpeller les suspects, dont certains étaient en fuite en Thaïlande, en Allemagne et au Maroc.L’évasion de celui qui est surnommé “La Mouche” s’était déroulée le 14 mai 2024 dans l’Eure lors d’une précédente extraction qui s’est transformée en véritable guet-apens, coûtant la vie à deux agents pénitentiaires et en blessant grièvement trois autres. Mohamed Amra se trouvait dans un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville quand un commando l’a libéré dans une attaque ultraviolente. Il est ensuite parti en cavale pendant neuf mois, mais a été arrêté le 22 février à Bucarest avant d’être remis à la France.Mercredi, cette nouvelle extraction a été réalisée sous haute sécurité, avec à la manoeuvre le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), unité d’élite spécialisée dans la gestion de crises et les missions dangereuses.Peu après 07h30, Mohamed Amra a été extrait par hélicoptère de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), a indiqué une autre source proche du dossier à l’AFP, comme avaient pu le constater des journalistes de l’AFP sur place.A bord, il était équipé d’un casque antibruit avec une cagoule sur la tête “pour l’empêcher de mémoriser le trajet”, a précisé l’une des sources proches du dossier.Puis il a été conduit de la base aérienne de Vélizy-Villacoublay au tribunal de Paris, où il est arrivé vers 09H30 escorté par un convoi de quatre véhicules et deux motards, a constaté une journaliste de l’AFP.- “Avancer vite” -La révélation par la presse de cette extraction prochaine avait suscité l’indignation de syndicats pénitentiaires, appelant à une audition en visioconférence ou à un déplacement des magistrats au sein même de la prison où est détenu Mohamed Amra, pour minimiser les risques.Mais la procureure de Paris, Laure Beccuau, a défendu le choix des juges de le faire venir à Paris.”Lorsqu’on parle de Mohamed Amra, l’idée qu’on l’extraie pour le faire voyager dans un véhicule pénitentiaire, c’est la reviviscence de l’attaque effroyable” lors de son évasion, avait-elle reconnu. “C’est, chez les agents pénitentiaires, la crainte que les faits se reproduisent”. Mais si les juges ont choisi de le faire venir, c’est “parce qu’ils veulent désormais que le dossier avance vite”, avait affirmé Mme Beccuau sur RMC/BFM.”On va peut-être lui opposer des pièces de procédure, des scellés. (…) Vous n’imaginez évidemment pas trois magistrats instructeurs se déplacer avec l’intégralité des scellés. Et puis il faut aussi des conditions d’audition sur un interrogatoire qui va durer longtemps”, avait-elle relevé.

A Paris, Mohamed Amra interrogé pour la première fois sur son évasion meurtrière

Répondra-t-il aux questions des juges spécialisés ? Le narcotrafiquant Mohamed Amra est arrivé mercredi au tribunal de Paris pour son premier interrogatoire sur son évasion meurtrière en mai 2024, après avoir été extrait le matin-même de sa prison par hélicoptère.Il doit désormais être entendu par les juges de la Juridiction nationale de lutte contre le crime organisé (Junalco) chargés des investigations, ouvertes notamment pour meurtres en bande organisée en récidive.Selon une source proche du dossier, l’interrogatoire évoquera aussi son accès aux droits de la défense et ses conditions de détention, que Mohamed Amra a déjà dénoncées par la voix de l’un de ses avocats.Si le suspect a exprimé des réticences pour répondre sur le fond du dossier, d’après cette source, cette audition doit permettre de le questionner sur la préparation de son évasion, sur le jour J de l’opération puis sur sa longue cavale.Un interrogatoire d’importance, selon la procureure de Paris, Laure Beccuau: cette “première audition” sera le temps des “premières déclarations”, a-t-elle souligné vendredi dans une interview à RMC/BFMTV.Sollicités mercredi par l’AFP, les avocats du suspect, Benoit David et Lucas Montagnier, n’ont pas souhaité faire de déclaration en amont de l’audition.- Hélicoptère – Au moins quarante autres personnes sont mises en examen dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels pour interpeller les suspects, dont certains étaient en fuite en Thaïlande, en Allemagne et au Maroc.L’évasion de celui qui est surnommé “La Mouche” s’était déroulée le 14 mai 2024 dans l’Eure lors d’une précédente extraction qui s’est transformée en véritable guet-apens, coûtant la vie à deux agents pénitentiaires et en blessant grièvement trois autres. Mohamed Amra se trouvait dans un fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville quand un commando l’a libéré dans une attaque ultraviolente. Il est ensuite parti en cavale pendant neuf mois, mais a été arrêté le 22 février à Bucarest avant d’être remis à la France.Mercredi, cette nouvelle extraction a été réalisée sous haute sécurité, avec à la manoeuvre le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), unité d’élite spécialisée dans la gestion de crises et les missions dangereuses.Peu après 07h30, Mohamed Amra a été extrait par hélicoptère de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), a indiqué une autre source proche du dossier à l’AFP, comme avaient pu le constater des journalistes de l’AFP sur place.A bord, il était équipé d’un casque antibruit avec une cagoule sur la tête “pour l’empêcher de mémoriser le trajet”, a précisé l’une des sources proches du dossier.Puis il a été conduit de la base aérienne de Vélizy-Villacoublay au tribunal de Paris, où il est arrivé vers 09H30 escorté par un convoi de quatre véhicules et deux motards, a constaté une journaliste de l’AFP.- “Avancer vite” -La révélation par la presse de cette extraction prochaine avait suscité l’indignation de syndicats pénitentiaires, appelant à une audition en visioconférence ou à un déplacement des magistrats au sein même de la prison où est détenu Mohamed Amra, pour minimiser les risques.Mais la procureure de Paris, Laure Beccuau, a défendu le choix des juges de le faire venir à Paris.”Lorsqu’on parle de Mohamed Amra, l’idée qu’on l’extraie pour le faire voyager dans un véhicule pénitentiaire, c’est la reviviscence de l’attaque effroyable” lors de son évasion, avait-elle reconnu. “C’est, chez les agents pénitentiaires, la crainte que les faits se reproduisent”. Mais si les juges ont choisi de le faire venir, c’est “parce qu’ils veulent désormais que le dossier avance vite”, avait affirmé Mme Beccuau sur RMC/BFM.”On va peut-être lui opposer des pièces de procédure, des scellés. (…) Vous n’imaginez évidemment pas trois magistrats instructeurs se déplacer avec l’intégralité des scellés. Et puis il faut aussi des conditions d’audition sur un interrogatoire qui va durer longtemps”, avait-elle relevé.

Le gouvernement polonais pro-européen se soumet à un vote de confiance après un revers à la présidentielle

Le gouvernement pro-européen de Donald Tusk en Pologne se soumet mercredi à un vote de confiance au Parlement, après avoir subi un revers majeur lors de la présidentielle au début du mois.Le vote a été convoqué par M. Tusk après que l’historien nationaliste Karol Nawrocki a remporté l’élection présidentielle du 1er juin, des analystes qualifiant ce vote d’un affaiblissement important pour la coalition au pouvoir.”Je demande un vote de confiance parce que j’ai la conviction, la foi et la confiance que nous avons un mandat pour gouverner”, a déclaré M. Tusk au début de la session parlementaire de mercredi.Il a affirmé que le gouvernement devait fournir “un travail très dur et sérieux, dans des conditions qui ne s’amélioreront pas”.Les experts affirment que M. Nawrocki, un sympathisant du président américain Donald Trump, tentera de faire tomber le gouvernement pro-européen et de renforcer le principal parti d’opposition Droit et Justice (PiS) qui l’a soutenu. M. Nawrocki a remporté l’élection avec 51% des voix contre le maire pro-européen de Varsovie Rafal Trzaskowski (49%), soutenu par M. Tusk.Cet ancien président du Conseil européen est arrivé au pouvoir en 2023 en tant que chef d’une coalition entre sa formation centriste la Plateforme civique (KO), Pologne 2050 (centre), le Parti paysan polonais (PSL, conservateur) et la Nouvelle Gauche.Les prochaines élections législatives doivent se tenir en Pologne en 2027, mais certains analystes estiment qu’avec le président Nawrocki, le gouvernement pourrait ne pas tenir jusqu’à cette date. Avant le vote qu’il devrait remporter facilement puisque sa coalition contrôle 242 sièges sur les 460 à la chambre basse du Parlement et qu’elle a besoin d’une majorité simple, M. Tusk doit prononcer un discours devant les députés et présenter des projets de nouvelles réformes.Selon M. Tusk, le vote de confiance devrait être un “nouveau départ” pour le gouvernement, qu’il a promis de rendre “meilleur, plus rapide”.Si la coalition semble stable, des tensions existent en son sein notamment avec le parti paysan qui plaide pour des valeurs socialement conservatrices et souhaite davantage de restrictions sur l’immigration.- “Déjà décidé” -La Pologne, membre de l’UE et de l’OTAN comptant 38 millions d’habitants, est une économie en pleine croissance et est devenue un acteur régional de plus en plus important depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022. Les présidents polonais ont une certaine influence sur la politique étrangère et de défense, mais leur pouvoir clé réside dans la capacité de mettre leur veto aux lois adoptées par le Parlement.Cela risque probablement de freiner les réformes du gouvernement Tusk, tels que l’introduction prévue des partenariats de même sexe ou l’assouplissement d’une interdiction quasi totale de l’avortement. Sur le plan international, la cohabitation difficile pourrait également compliquer les relations avec Bruxelles, notamment sur les questions d’état de droit, car M. Nawrocki soutiendra les réformes judiciaires controversées mises en place par le précédent gouvernement PiS.Les liens avec Kiev pourraient devenir également plus complexes, car le président élu s’oppose à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et a critiqué les bénéfices dont les réfugiés ukrainiens jouissent en Pologne. M. Nawrocki devrait officiellement prendre ses fonctions le 6 août une fois que la Cour Suprême aura validé le résultat de l’élection.Bien que la commission électorale ait trouvé des preuves d’erreurs dans le décompte des voix dans certaines commissions électorales, le président du Parlement, Szymon Holownia, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à ce que celles-ci modifient le résultat final du vote.Le président sortant Andrzej Duda, également un allié du PiS, a averti lundi contre toute tentative de renverser le résultat de l’élection et de “nous retirer notre liberté de choix”. Il a déclaré sur X que le vote était “déjà décidé”.

“Une petite appréhension”: l’IA s’invite timidement dans les cabinets d’architecture

Automatiser les appels d’offres, produire des plans grâce à son téléphone, générer des images réalistes… Des start-ups s’appuient sur l’IA pour développer de nouveaux outils à destination des architectes, mais pour l’instant ces innovations ne font pas l’unanimité et suscitent des inquiétudes.L’IA peut “faciliter vraiment la tâche” de l’architecte, veut croire Rachid Khayatey, architecte et directeur la société KLK qui a développé Make.Plan, une application qui permet de générer des plans de bâtiments existants à partir d’un smartphone. Cette société de la “proptech” –expression utilisée pour désigner les entreprises innovantes et technologiques dans le secteur de l’immobilier– est l’un des principaux partenaires du congrès Paris IA Immo Day qui s’ouvre mercredi en marge du salon Vivatech à Paris.  Pour quelques dizaines d’euros par mois, Make.Plan propose de délester les architectes en reconstituant à leur place les plans du bâtiment à rénover, une tâche “difficile”, “minutieuse” et “très chère” pour les professionnels, selon Rachid Khayatey. Une promesse alléchante sur le papier, et pourtant Clément Raimbault, architecte indépendant à Nancy, avoue avoir “une petite appréhension” à l’idée d’utiliser ce genre d’outil. “Je n’en ai pas encore vu suffisamment l’utilité pour que je l’intègre dans mon quotidien”, explique l’architecte de 34 ans.- “Pas fiable” -L’intelligence artificielle est “un vrai sujet de discussion et d’interrogation” pour la profession, résume Olivier Celnik, membre du Conseil national de l’Ordre des architectes (CNOA), qui estime que si certains architectes l’utilisent, “c’est loin d’être la majorité” pour l’instant.”C’est pas du tout fiable”, tranche de son côté Romain Conti, architecte à Nice, qui utilise l’IA “le moins possible”. “Dans ChatGPT, il y a plein de choses qui sortent et qui ne sont pas exactes (…). Donc, à partir de ce moment-là, il n’y a pas encore de confiance”.Pour pallier cette crainte de l’erreur, Colline Vacher, co-fondatrice de JOOC, une application qui aide les architectes à répondre aux appels d’offres avec l’IA, a veillé à ce que “l’utilisateur garde toujours la main” à chaque étape du processus. Et “quand il y a un doute, l’outil le dit dans sa réponse”, ajoute-t-elle.Selon cette fille d’architectes, l’objectif est, là encore, de faire gagner du temps: répondre à un appel d’offres est “extrêmement chronophage” pour une agence, alors qu'”il y a un taux de succès assez faible, en moyenne autour de 5%”, argumente-t-elle.JOOC peut être comparé à un “assistant”, poursuit Mme Vacher, qui ne “va pas remplacer l’architecte”, mais qui peut lui permettre de “consacrer le temps gagné sur des choses beaucoup plus stratégiques ou créatives”.- Profession règlementée -“On voit que sur des éléments périphériques comme la production d’images (…), des solutions automatisées existent et pourraient supplanter le rôle de l’architecte dans les cas où il n’est pas obligatoire”, admet de son côté Olivier Celnik. Le “space planning” –c’est-à-dire l’art d’aménager des espaces de travail comme les open spaces, la création d’une maquette numérique ou encore l’élaboration d’études de capacités pour déterminer la faisabilité d’un projet– pourraient faire partie des savoirs-faire de l’architecte amenés à disparaître avec l’IA dans les prochaines années.Le CNOA reste cependant positif car “architecte est une profession réglementée (…) donc il y a des éléments incontournables” qui ne pourront pas être délégués à l’IA. A commencer par la conception du projet donnant lieu à un permis de construire, le cœur du métier, qui doit obligatoirement être signé par un professionnel.”C’est la loi”, poursuit Olivier Celnik qui explique que les architectes qui contreviennent à cette règle s’exposent potentiellement à des poursuites judiciaires ou à un conseil de discipline devant l’Ordre. “Donc l’IA, oui, ça aide et ça améliore si on prend la peine de surveiller et qu’on connaît soi-même les règles”, par exemple les contraintes réglementaires en terme de sécurité incendie ou PMR, conclut-il. IA ou pas IA, le métier d’architecte n’est de toutes manières pas prêt d’être remplacé, selon Romain Conti. “Les gens pensent que notre métier, c’est de faire des dessins. Mais en fait ça représente 10% de notre travail, le reste c’est du chantier. (…) C’est avant tout du contact humain”.

“Une petite appréhension”: l’IA s’invite timidement dans les cabinets d’architecture

Automatiser les appels d’offres, produire des plans grâce à son téléphone, générer des images réalistes… Des start-ups s’appuient sur l’IA pour développer de nouveaux outils à destination des architectes, mais pour l’instant ces innovations ne font pas l’unanimité et suscitent des inquiétudes.L’IA peut “faciliter vraiment la tâche” de l’architecte, veut croire Rachid Khayatey, architecte et directeur la société KLK qui a développé Make.Plan, une application qui permet de générer des plans de bâtiments existants à partir d’un smartphone. Cette société de la “proptech” –expression utilisée pour désigner les entreprises innovantes et technologiques dans le secteur de l’immobilier– est l’un des principaux partenaires du congrès Paris IA Immo Day qui s’ouvre mercredi en marge du salon Vivatech à Paris.  Pour quelques dizaines d’euros par mois, Make.Plan propose de délester les architectes en reconstituant à leur place les plans du bâtiment à rénover, une tâche “difficile”, “minutieuse” et “très chère” pour les professionnels, selon Rachid Khayatey. Une promesse alléchante sur le papier, et pourtant Clément Raimbault, architecte indépendant à Nancy, avoue avoir “une petite appréhension” à l’idée d’utiliser ce genre d’outil. “Je n’en ai pas encore vu suffisamment l’utilité pour que je l’intègre dans mon quotidien”, explique l’architecte de 34 ans.- “Pas fiable” -L’intelligence artificielle est “un vrai sujet de discussion et d’interrogation” pour la profession, résume Olivier Celnik, membre du Conseil national de l’Ordre des architectes (CNOA), qui estime que si certains architectes l’utilisent, “c’est loin d’être la majorité” pour l’instant.”C’est pas du tout fiable”, tranche de son côté Romain Conti, architecte à Nice, qui utilise l’IA “le moins possible”. “Dans ChatGPT, il y a plein de choses qui sortent et qui ne sont pas exactes (…). Donc, à partir de ce moment-là, il n’y a pas encore de confiance”.Pour pallier cette crainte de l’erreur, Colline Vacher, co-fondatrice de JOOC, une application qui aide les architectes à répondre aux appels d’offres avec l’IA, a veillé à ce que “l’utilisateur garde toujours la main” à chaque étape du processus. Et “quand il y a un doute, l’outil le dit dans sa réponse”, ajoute-t-elle.Selon cette fille d’architectes, l’objectif est, là encore, de faire gagner du temps: répondre à un appel d’offres est “extrêmement chronophage” pour une agence, alors qu'”il y a un taux de succès assez faible, en moyenne autour de 5%”, argumente-t-elle.JOOC peut être comparé à un “assistant”, poursuit Mme Vacher, qui ne “va pas remplacer l’architecte”, mais qui peut lui permettre de “consacrer le temps gagné sur des choses beaucoup plus stratégiques ou créatives”.- Profession règlementée -“On voit que sur des éléments périphériques comme la production d’images (…), des solutions automatisées existent et pourraient supplanter le rôle de l’architecte dans les cas où il n’est pas obligatoire”, admet de son côté Olivier Celnik. Le “space planning” –c’est-à-dire l’art d’aménager des espaces de travail comme les open spaces, la création d’une maquette numérique ou encore l’élaboration d’études de capacités pour déterminer la faisabilité d’un projet– pourraient faire partie des savoirs-faire de l’architecte amenés à disparaître avec l’IA dans les prochaines années.Le CNOA reste cependant positif car “architecte est une profession réglementée (…) donc il y a des éléments incontournables” qui ne pourront pas être délégués à l’IA. A commencer par la conception du projet donnant lieu à un permis de construire, le cœur du métier, qui doit obligatoirement être signé par un professionnel.”C’est la loi”, poursuit Olivier Celnik qui explique que les architectes qui contreviennent à cette règle s’exposent potentiellement à des poursuites judiciaires ou à un conseil de discipline devant l’Ordre. “Donc l’IA, oui, ça aide et ça améliore si on prend la peine de surveiller et qu’on connaît soi-même les règles”, par exemple les contraintes réglementaires en terme de sécurité incendie ou PMR, conclut-il. IA ou pas IA, le métier d’architecte n’est de toutes manières pas prêt d’être remplacé, selon Romain Conti. “Les gens pensent que notre métier, c’est de faire des dessins. Mais en fait ça représente 10% de notre travail, le reste c’est du chantier. (…) C’est avant tout du contact humain”.