Un ex-élève tue dix personnes dans un établissement scolaire en Autriche

Un ancien élève a tué par balles dix personnes dans un établissement scolaire de Graz en Autriche avant de se suicider, un drame sans précédent dans le pays, qui a décrété trois jours de deuil national.Les autorités ont fait état dans un premier temps d’un bilan de neuf morts et de douze blessés, dont certains grièvement.Puis le décès d’une femme à l’hôpital des suites de ses blessures a été annoncé en fin d’après-midi.Parmi les victimes figure un élève français de 17 ans, a indiqué son père à l’AFP.L’auteur présumé a agi seul et s’est donné la mort dans les toilettes, selon la police, qui s’est refusée à toute spéculation sur le déroulé des événements. Dans la soirée, la police a indiqué à la télévision ORF avoir retrouvé une lettre d’adieu adressée à ses parents lors d’une perquisition à son domicile, mais ajouté qu’elle n’offrait aucun indice sur son mobile.Le jeune homme, un Autrichien de 21 ans originaire de la région, a utilisé pour commettre l’attaque un fusil et une arme de poing qu’il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant environ 400 jeunes de 14 à 18 ans, mais n’avait pas terminé son cursus. Les lieux ont été rapidement sécurisés et évacués après les premiers appels signalant des cris et des coups de feu vers 10H00 (08H00 GMT). Une cellule de crise a pris les élèves en charge.- “Du jamais vu” -Le chancelier Christian Stocker, arrivé sur place, a déploré “une tragédie nationale”. “C’est un jour sombre”, a-t-il dit devant la presse en annonçant un deuil national de trois jours.Une minute de silence doit être observée dans tout le pays mercredi à 10H00 (08H00 GMT). Interrogée par l’AFP, une riveraine américaine, mère de deux enfants scolarisés à proximité, s’est dite “choquée”. “Dans mon pays d’origine, on sait que cela arrive plus souvent, mais que cela se produise ici, c’est du jamais vu”.”Graz est une ville sûre”, selon Roman Klug, un artiste de 55 ans, qui “habite à deux pas”. Et l’école “est connue pour son ouverture et sa diversité”, a-t-il rappelé.Devant l’établissement niché dans un cadre verdoyant ont été déposés quelques bouquets de roses et des bougies, des magasins préférant baisser le rideau par sécurité.Giorgia Meloni en Italie, Viktor Orban en Hongrie, Volodymyr Zelensky en Ukraine… face à l’épreuve, de nombreux dirigeants européens ont fait part de leur émotion.”Les nouvelles de Graz me touchent au cœur”, a souligné sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le président français Emmanuel Macron a lui aussi fait part de sa “vive émotion” et adressé “aux proches des victimes” comme “au peuple autrichien” toute “la solidarité de la France”.”Nos pensées vont à nos amis et voisins autrichiens et nous partageons leur deuil”, a commenté pour sa part le chancelier allemand Friedrich Merz après cette “horrible” attaque.- Précédents en Europe -Loin des drames de ce genre qui frappent régulièrement d’autres pays occidentaux, l’Autriche, un pays membre de l’UE de 9,2 millions d’habitants, n’a pas l’habitude de ce type de criminalité. Elle figure parmi les dix Etats les plus sûrs du monde, d’après l’Indice mondial pour la paix (Global Peace Index).Mais ces dernières années, l’Europe a été secouée par plusieurs attaques en milieu scolaire et universitaire ne relevant pas d’actes de terrorisme.En France, une assistante d’éducation a été mortellement poignardée mardi par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion.La Slovaquie et la Croatie ont été endeuillées récemment par des attaques au couteau. La République tchèque a été touchée fin 2023, quand un étudiant a tué 14 personnes.En mars de la même année, neuf élèves ainsi que le gardien d’une école du centre de Belgrade en Serbie avaient été tués par balles par un élève de treize ans. “La Serbie ressent votre douleur, parce que nous avons aussi vécu des tragédies dont le souvenir est encore frais et dont les cicatrices sont profondément imprimées dans le cœur de chacun d’entre nous”, a réagi son président Aleksandar Vucic.

Un ex-élève tue dix personnes dans un établissement scolaire en Autriche

Un ancien élève a tué par balles dix personnes dans un établissement scolaire de Graz en Autriche avant de se suicider, un drame sans précédent dans le pays, qui a décrété trois jours de deuil national.Les autorités ont fait état dans un premier temps d’un bilan de neuf morts et de douze blessés, dont certains grièvement.Puis le décès d’une femme à l’hôpital des suites de ses blessures a été annoncé en fin d’après-midi.Parmi les victimes figure un élève français de 17 ans, a indiqué son père à l’AFP.L’auteur présumé a agi seul et s’est donné la mort dans les toilettes, selon la police, qui s’est refusée à toute spéculation sur le déroulé des événements. Dans la soirée, la police a indiqué à la télévision ORF avoir retrouvé une lettre d’adieu adressée à ses parents lors d’une perquisition à son domicile, mais ajouté qu’elle n’offrait aucun indice sur son mobile.Le jeune homme, un Autrichien de 21 ans originaire de la région, a utilisé pour commettre l’attaque un fusil et une arme de poing qu’il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant environ 400 jeunes de 14 à 18 ans, mais n’avait pas terminé son cursus. Les lieux ont été rapidement sécurisés et évacués après les premiers appels signalant des cris et des coups de feu vers 10H00 (08H00 GMT). Une cellule de crise a pris les élèves en charge.- “Du jamais vu” -Le chancelier Christian Stocker, arrivé sur place, a déploré “une tragédie nationale”. “C’est un jour sombre”, a-t-il dit devant la presse en annonçant un deuil national de trois jours.Une minute de silence doit être observée dans tout le pays mercredi à 10H00 (08H00 GMT). Interrogée par l’AFP, une riveraine américaine, mère de deux enfants scolarisés à proximité, s’est dite “choquée”. “Dans mon pays d’origine, on sait que cela arrive plus souvent, mais que cela se produise ici, c’est du jamais vu”.”Graz est une ville sûre”, selon Roman Klug, un artiste de 55 ans, qui “habite à deux pas”. Et l’école “est connue pour son ouverture et sa diversité”, a-t-il rappelé.Devant l’établissement niché dans un cadre verdoyant ont été déposés quelques bouquets de roses et des bougies, des magasins préférant baisser le rideau par sécurité.Giorgia Meloni en Italie, Viktor Orban en Hongrie, Volodymyr Zelensky en Ukraine… face à l’épreuve, de nombreux dirigeants européens ont fait part de leur émotion.”Les nouvelles de Graz me touchent au cœur”, a souligné sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le président français Emmanuel Macron a lui aussi fait part de sa “vive émotion” et adressé “aux proches des victimes” comme “au peuple autrichien” toute “la solidarité de la France”.”Nos pensées vont à nos amis et voisins autrichiens et nous partageons leur deuil”, a commenté pour sa part le chancelier allemand Friedrich Merz après cette “horrible” attaque.- Précédents en Europe -Loin des drames de ce genre qui frappent régulièrement d’autres pays occidentaux, l’Autriche, un pays membre de l’UE de 9,2 millions d’habitants, n’a pas l’habitude de ce type de criminalité. Elle figure parmi les dix Etats les plus sûrs du monde, d’après l’Indice mondial pour la paix (Global Peace Index).Mais ces dernières années, l’Europe a été secouée par plusieurs attaques en milieu scolaire et universitaire ne relevant pas d’actes de terrorisme.En France, une assistante d’éducation a été mortellement poignardée mardi par un collégien devant son établissement, suscitant une vive émotion.La Slovaquie et la Croatie ont été endeuillées récemment par des attaques au couteau. La République tchèque a été touchée fin 2023, quand un étudiant a tué 14 personnes.En mars de la même année, neuf élèves ainsi que le gardien d’une école du centre de Belgrade en Serbie avaient été tués par balles par un élève de treize ans. “La Serbie ressent votre douleur, parce que nous avons aussi vécu des tragédies dont le souvenir est encore frais et dont les cicatrices sont profondément imprimées dans le cœur de chacun d’entre nous”, a réagi son président Aleksandar Vucic.

Haute-Marne: des actions promises après la mort d’une surveillante poignardée

Restrictions sur les réseaux sociaux et les ventes de couteaux: après le décès d’une surveillante poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), chefs du gouvernement et de l’Etat ont promis des actions.Emmanuel Macron s’est engagé sur France 2 à “interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans” en France si une telle mesure n’est pas appliquée à l’échelle de l’Union européenne. Le Premier ministre François Bayrou a assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire “tout de suite” la vente aux mineurs de “tout couteau qui peut constituer une arme”.M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter “les signes qu’un adolescent ne va pas bien”, tout en reconnaissant “on manque cruellement” d’infirmières et psychologues.La victime, assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent, âgée de 31 ans, a été touchée “par plusieurs coups de couteau” vers 08H00, “à l’arrivée des élèves, au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie”, a précisé le rectorat dans un communiqué. Elle n’a “malheureusement pas survécu à ses blessures”.L’adolescent, “un collégien de 14 ans qui n’avait pas d’antécédents judiciaires”, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, a rapporté le procureur de Chaumont Denis Devallois, précisant qu’un gendarme a été légèrement blessé.Le suspect a été placé en garde à vue.”C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement”, a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant la sidération de ses professeurs.L’adolescent avait été “l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe” mais n’avait pas posé de difficulté depuis, a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.- “La douceur incarnée” -“L’enquête nous dira s’il y avait un problème de santé mentale ou si c’est autre chose”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement dans l’Aisne, estimant que “la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire”.L’académie de Reims a mis en place une cellule de soutien psychologique. Les cours ont été suspendus mardi et mercredi.La surveillante, ancienne coiffeuse qui travaillait au collège depuis septembre, s’appelait Mélanie et était maman d’un petit garçon, selon l’une de ses cousines, Aurore. “C’était quelqu’un de très souriant, très gentil, la douceur incarnée”, a-t-elle témoigné, déposant une rose.Le contrôle de sacs était “prévu de longue date” conjointement avec la gendarmerie, “dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne”, a précisé le rectorat à l’AFP.Des contrôles aléatoires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune devant un lycée dans l’Essonne.La vice-présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou (Horizons), qui a remis à M. Bayrou un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, a notamment recommandé d’instaurer de la vidéosurveillance et des peines minimales lors des questions au gouvernement mardi.Le Premier ministre a répondu que le gouvernement lui confierait une mission pour que ses préconisations puissent être “réalisées”. Il a aussi souhaité que le gouvernement travaille à “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires, une piste jugée irréaliste par de nombreux professionnels de l’éducation, et dont M. Retailleau a relativisé mardi l’efficacité.- ” santé mentale” -Marine Le Pen a déploré la “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. A gauche, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à “veiller à la santé mentale” des jeunes, en particulier des garçons, qui “s’enfoncent” dans la violence. Côté syndical, des voix interrogent le rôle des surveillants dans ces opérations de contrôle. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a exprimé sa “colère de penser qu’une AED (assistante d’éducation, NDLR) était ainsi exposée, alors même que les AED ont une mission éducative et non pas de vigiles devant les établissements”.Pour Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves Peep, “le véritable problème est la santé mentale de nos jeunes”. Il a réclamé “un meilleur encadrement (…) notamment en terme d’infirmières, médecins scolaires”. Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l’Éducation nationale.mlx-bj-slb-mca-kau/cnp/dch   

Haute-Marne: des actions promises après la mort d’une surveillante poignardée

Restrictions sur les réseaux sociaux et les ventes de couteaux: après le décès d’une surveillante poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d’un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), chefs du gouvernement et de l’Etat ont promis des actions.Emmanuel Macron s’est engagé sur France 2 à “interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans” en France si une telle mesure n’est pas appliquée à l’échelle de l’Union européenne. Le Premier ministre François Bayrou a assuré sur TF1 que le gouvernement allait interdire “tout de suite” la vente aux mineurs de “tout couteau qui peut constituer une arme”.M. Bayrou a également appelé parents et éducateurs à mieux savoir détecter “les signes qu’un adolescent ne va pas bien”, tout en reconnaissant “on manque cruellement” d’infirmières et psychologues.La victime, assistante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent, âgée de 31 ans, a été touchée “par plusieurs coups de couteau” vers 08H00, “à l’arrivée des élèves, au moment d’un contrôle visuel des sacs en présence de la gendarmerie”, a précisé le rectorat dans un communiqué. Elle n’a “malheureusement pas survécu à ses blessures”.L’adolescent, “un collégien de 14 ans qui n’avait pas d’antécédents judiciaires”, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents, a rapporté le procureur de Chaumont Denis Devallois, précisant qu’un gendarme a été légèrement blessé.Le suspect a été placé en garde à vue.”C’est un jeune d’une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présente pas de difficultés particulières, qui était ambassadeur harcèlement”, a déclaré sur place la ministre de l’Éducation Elisabeth Borne, soulignant la sidération de ses professeurs.L’adolescent avait été “l’objet en début d’année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe” mais n’avait pas posé de difficulté depuis, a-t-elle précisé après avoir rencontré des enseignants et élèves.- “La douceur incarnée” -“L’enquête nous dira s’il y avait un problème de santé mentale ou si c’est autre chose”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau en déplacement dans l’Aisne, estimant que “la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire”.L’académie de Reims a mis en place une cellule de soutien psychologique. Les cours ont été suspendus mardi et mercredi.La surveillante, ancienne coiffeuse qui travaillait au collège depuis septembre, s’appelait Mélanie et était maman d’un petit garçon, selon l’une de ses cousines, Aurore. “C’était quelqu’un de très souriant, très gentil, la douceur incarnée”, a-t-elle témoigné, déposant une rose.Le contrôle de sacs était “prévu de longue date” conjointement avec la gendarmerie, “dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne”, a précisé le rectorat à l’AFP.Des contrôles aléatoires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d’un jeune devant un lycée dans l’Essonne.La vice-présidente de l’Assemblée Naïma Moutchou (Horizons), qui a remis à M. Bayrou un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, a notamment recommandé d’instaurer de la vidéosurveillance et des peines minimales lors des questions au gouvernement mardi.Le Premier ministre a répondu que le gouvernement lui confierait une mission pour que ses préconisations puissent être “réalisées”. Il a aussi souhaité que le gouvernement travaille à “l’expérimentation” de portiques de détection d’armes à l’entrée des établissements scolaires, une piste jugée irréaliste par de nombreux professionnels de l’éducation, et dont M. Retailleau a relativisé mardi l’efficacité.- ” santé mentale” -Marine Le Pen a déploré la “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. A gauche, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé à “veiller à la santé mentale” des jeunes, en particulier des garçons, qui “s’enfoncent” dans la violence. Côté syndical, des voix interrogent le rôle des surveillants dans ces opérations de contrôle. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat des collèges et lycées, a exprimé sa “colère de penser qu’une AED (assistante d’éducation, NDLR) était ainsi exposée, alors même que les AED ont une mission éducative et non pas de vigiles devant les établissements”.Pour Laurent Zameczkowski, porte-parole de la fédération de parents d’élèves Peep, “le véritable problème est la santé mentale de nos jeunes”. Il a réclamé “un meilleur encadrement (…) notamment en terme d’infirmières, médecins scolaires”. Entre le 26 mars et le 23 mai, 6.000 contrôles ont entraîné la saisie de 186 couteaux, et 587 conseils de discipline ont eu lieu au total pour détention de couteaux, selon le ministère de l’Éducation nationale.mlx-bj-slb-mca-kau/cnp/dch   

Commission TikTok: face aux députés, les influenceurs pointent la responsabilité des plateformes

Cinq influenceurs aux contenus jugés problématiques par certains députés, auditionnés par la commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs mardi, ont rejeté la responsabilité sur les parents et les plateformes, au cours d’échanges parfois tendus.Le créateur de contenus au discours masculiniste Alex Hitchens, les anciennes stars de téléréalité AD Laurent et le couple Julien et Manon Tanti, ainsi que l’influenceur Nasdas ont défilé pendant plus de trois heures devant les députés chargés de déterminer si le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois Bytedance, représente un danger pour les plus jeunes.”Il faut interdire TikTok parce que cette plateforme est néfaste”, car “ce qui fonctionne le mieux, c’est le contenu qui choque”, a affirmé Alex Hitchens, de son vrai nom Isac Mayembo, coach en séduction autoproclamé qui vend des formations en ligne, auditionné à distance.Interrogé sur des propos tenus dans ses vidéos, comme affirmer que les femmes “n’ont rien à faire dans la rue après 22H00”, ce vidéaste a accusé la commission de vouloir “isoler (s)on propos” avant de quitter brusquement l’audition.”Je n’ai jamais encouragé un public mineur à consommer du contenu inadapté”, s’est pour sa part défendu AD Laurent, reconnaissant partager dans ses vidéos en direct sur TikTok des liens vers les sites hébergeant son contenu pornographique.”Si des élèves de CE2 (…) accèdent à cette plateforme, c’est un problème de contrôle parental et de responsabilité de TikTok, pas de la mienne”, a-t-il insisté.Adrien Laurent, son vrai nom, comptait plus d’1,8 million d’abonnés avant de voir son compte banni mi-mai après un signalement de la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé, l’accusant de véhiculer des contenus misogynes et virilistes.Connu pour ses distributions d’argent et de cadeaux dans son quartier de Perpignan, l’influenceur Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, a également mis en avant la responsabilité des parents dans la consommation de ses contenus.”Je regrette d’avoir fait en sorte que ces jeunes-là viennent et croient en moi au lieu de croire en leurs études”, a toutefois reconnu celui qui compte 3,7 millions d’abonnés sur TikTok et plus de 9 millions sur Snapchat.Revenant sur la récente annonce de son retrait des réseaux sociaux, il a affirmé avoir pris cette décision “il y a 3 mois”, regrettant une “course aux vues” et l’impact sur sa santé mentale.Les noms de ces figures des réseaux sont ressortis d’une consultation publique qui s’est achevée fin mai, réunissant plus de 30.000 réponses dont une grande part de jeunes, selon l’Assemblée nationale.Jeudi, ce sera au tour des représentants de TikTok de passer devant les députés, qui doivent rendre leur rapport en septembre.

Commission TikTok: face aux députés, les influenceurs pointent la responsabilité des plateformes

Cinq influenceurs aux contenus jugés problématiques par certains députés, auditionnés par la commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs mardi, ont rejeté la responsabilité sur les parents et les plateformes, au cours d’échanges parfois tendus.Le créateur de contenus au discours masculiniste Alex Hitchens, les anciennes stars de téléréalité AD Laurent et le couple Julien et Manon Tanti, ainsi que l’influenceur Nasdas ont défilé pendant plus de trois heures devant les députés chargés de déterminer si le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois Bytedance, représente un danger pour les plus jeunes.”Il faut interdire TikTok parce que cette plateforme est néfaste”, car “ce qui fonctionne le mieux, c’est le contenu qui choque”, a affirmé Alex Hitchens, de son vrai nom Isac Mayembo, coach en séduction autoproclamé qui vend des formations en ligne, auditionné à distance.Interrogé sur des propos tenus dans ses vidéos, comme affirmer que les femmes “n’ont rien à faire dans la rue après 22H00”, ce vidéaste a accusé la commission de vouloir “isoler (s)on propos” avant de quitter brusquement l’audition.”Je n’ai jamais encouragé un public mineur à consommer du contenu inadapté”, s’est pour sa part défendu AD Laurent, reconnaissant partager dans ses vidéos en direct sur TikTok des liens vers les sites hébergeant son contenu pornographique.”Si des élèves de CE2 (…) accèdent à cette plateforme, c’est un problème de contrôle parental et de responsabilité de TikTok, pas de la mienne”, a-t-il insisté.Adrien Laurent, son vrai nom, comptait plus d’1,8 million d’abonnés avant de voir son compte banni mi-mai après un signalement de la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes Aurore Bergé, l’accusant de véhiculer des contenus misogynes et virilistes.Connu pour ses distributions d’argent et de cadeaux dans son quartier de Perpignan, l’influenceur Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, a également mis en avant la responsabilité des parents dans la consommation de ses contenus.”Je regrette d’avoir fait en sorte que ces jeunes-là viennent et croient en moi au lieu de croire en leurs études”, a toutefois reconnu celui qui compte 3,7 millions d’abonnés sur TikTok et plus de 9 millions sur Snapchat.Revenant sur la récente annonce de son retrait des réseaux sociaux, il a affirmé avoir pris cette décision “il y a 3 mois”, regrettant une “course aux vues” et l’impact sur sa santé mentale.Les noms de ces figures des réseaux sont ressortis d’une consultation publique qui s’est achevée fin mai, réunissant plus de 30.000 réponses dont une grande part de jeunes, selon l’Assemblée nationale.Jeudi, ce sera au tour des représentants de TikTok de passer devant les députés, qui doivent rendre leur rapport en septembre.

Nucléaire iranien: les Occidentaux déposent une résolution à l’AIEA

Les Européens et les Etats-Unis ont formellement soumis mardi au Conseil des gouverneurs de l’AIEA une résolution pour condamner “le non-respect” par l’Iran de ses obligations nucléaires et faire pression sur Téhéran, en pleins pourparlers avec Washington.”Le texte a été déposé”, ont indiqué à l’AFP trois sources diplomatiques, le vote étant prévu mercredi lors d’une session nocturne. Les 35 pays membres du Conseil des gouverneurs sont réunis depuis lundi au siège de l’Agence internationale de l’énergie atomique à Vienne alors que de nouveaux pourparlers irano-américains sont prévus en parallèle cette semaine.Cette résolution appelle Téhéran à “remédier d’urgence au non-respect” des engagements pris en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).”Malgré les appels répétés du Conseil” qui a adopté plusieurs résolutions ces dernières années, “l’Iran ne coopère pas pleinement avec l’agence”, écrivent les auteurs du document consulté par l’AFP. Dans ces conditions, l’instance onusienne “n’est pas en mesure de garantir que le programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique”, a rappelé son directeur général Rafael Grossi à l’ouverture du Conseil lundi, même si Téhéran dément vouloir se doter de l’arme atomique.Cette situation “soulève des questions qui relèvent de la compétence du Conseil de sécurité des Nations unies”, organe habilité à prendre des sanctions, selon le texte de la résolution qui fait donc planer la menace d’un renvoi du dossier si Téhéran ne fait pas un geste dans les semaines à venir. L’initiative, préparée par Washington ainsi que Londres, Paris et Berlin (E3), s’appuie sur un “rapport complet” récemment divulgué par l’AIEA, qui pointe l’absence de réponses “crédibles” de l’Iran, “le nettoyage” de certains lieux suspects et le vol de documents confidentiels il y a quelques années.”Nous estimons qu’une telle action n’est pas compatible avec l’esprit de coopération”, a réagi M. Grossi en référence à ce vol.L’agence tente en vain d’obtenir des clarifications sur le sort inconnu de matières et d’équipement nucléaires résultant d’activités non déclarées menées jusqu’au début des années 2000.Téhéran a par ailleurs accéléré ces derniers mois sa production d’uranium enrichi à 60%, un seuil proche des 90% nécessaires à la fabrication d’une bombe, et a accumulé un stock suffisant pour en produire plusieurs.L’Iran a menacé de réduire sa coopération avec l’AIEA si une résolution était adoptée. Par le passé, il a réagi en débranchant des caméras de surveillance, en augmentant le nombre de centrifugeuses utilisées pour enrichir l’uranium ou encore en retirant l’accréditation d’inspecteurs expérimentés.Selon l’ambassadeur iranien auprès des organisations internationales, Reza Najafi, le rapport de l’agence “manque de fondements solides et concrets, de nombreux points du rapport faisant référence à des questions passées”.”Il ne saurait donc servir de base à une quelconque résolution”, a-t-il dit à l’AFP. “Nous considérons que le texte présenté par les pays de l’E3 et les États-Unis est motivé par des considérations politiques. Et bien sûr, l’Iran réagira fermement en cas d’adoption”, a-t-il prévenu.

“Conclave” des retraites: le Medef inflexible sur les 64 ans, pas sur le reste

A une semaine de la fin prévue du “conclave” sur les retraites, le Medef a dévoilé un peu son jeu mardi, refusant d’abaisser l’âge légal de 64 ans mais proposant quelques aménagements sur la pénibilité et sur la maternité.”Dans un esprit de responsabilité pour notre pays”, le Medef préconise ainsi “le maintien de l’âge légal du départ en retraite à 64 ans”, dans un document recensant ses propositions, transmis à la presse.Sur l’usure professionnelle, “nous sommes prêts à avancer car nous avons conscience qu’il y a des situations professionnelles plus exigeantes que d’autres, pouvant avoir un impact sur la santé”, indique en revanche l’organisation patronale.Au “sujet des femmes”, le Medef dit avoir pour “priorité” de “faire en sorte que la maternité n’impacte pas le déroulement de carrières”. Mais l’organisation patronale demande que ces aménagements de la réforme Borne se fassent sans “remettre en cause l’équilibre financier” de celle-ci, et “sans alourdir le coût du travail pour les entreprises françaises” ou pour les salariés.Le Medef propose de financer ces mesures en resserrant “de manière très significative” le dispositif des carrières longues, qui s’est “progressivement éloigné de sa cible originelle” et cible aujourd’hui un public trop large, estime-t-il.Il propose également de supprimer la surcote parentale mise en place par la réforme Borne.- “Bougé sur l’âge” -Interrogée sur franceinfotv, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, ne s’est pas montrée découragée par le refus du Medef de revenir sur l’âge légal. “S’ils ont pu avancer sur la question de la pénibilité, sur la question de la situation des femmes, on va pouvoir aussi parler de la question de l’âge”, a-t-elle indiqué, en rappelant que la CFDT voulait “un bougé sur l’âge”.La proposition du Medef d’évoluer sur pénibilité et maternité, mais pas les 64 ans, “est light”, a jugé auprès de l’AFP Cyril Chabanier, numéro un de la CFTC, qui dit attendre la suite au conclave.François Hommeril, à la tête de la CFE-CGC, balance entre deux sentiments. “Est-ce qu’on ne laisserait pas de côté le sujet des 64 ans, pour essayer de réparer les injustices que cette réforme a crée ?”, s’interroge-t-il ainsi d’abord auprès de l’AFP. En ajoutant qu’il “ne valide pas” et ne validera “jamais les 64 ans”.Sur la pénibilité et l’usure, le Medef propose notamment de revoir le compte professionnel de prévention pour que celui-ci prenne en compte la manipulation de charges lourdes, les postures pénibles ou les vibrations mécaniques, une ouverture vis-à-vis de la CFDT qui réclame depuis longtemps la prise en compte de ces trois critères.Le Medef propose également de “modifier le dispositif de l’inaptitude/invalidité qui concerne aujourd’hui près d’une personne sur 7 qui liquide sa retraite”, en “abaissant l’âge de départ de 62 ans à 61 ans”.- Reprise en main des partenaires sociaux – S’agissant des femmes, l’organisation patronale suggère de “permettre aux femmes ayant acquis des trimestres supplémentaires liés à la maternité de bénéficier d’une amélioration de leur niveau de pension en modifiant le calcul du salaire annuel moyen”. Ce dernier serait “calculé non plus sur les 25 meilleures années mais sur 23 ou 24 années, ce qui mécaniquement améliorera leur niveau de pension”.Les propositions du Medef ne disent pas en revanche comment revenir à l’équilibre du régime des retraites en 2030, comme l’a demandé le gouvernement de François Bayrou. Pour l’instant, et malgré la réforme Borne, un trou de 6,6 milliards d’euros est toujours attendu en 2030.Le Medef se contente de suggérer “une reprise en main du régime des salariés du privé par les partenaires sociaux”, dans lesquels ceux-ci “auraient à leur main les leviers permettant le pilotage d’un régime de retraite : le niveau des pensions, l’âge de départ, le niveau des cotisations”.Patronat et syndicats piloteraient le système dans le respect d’une “règle d’or à l’instar de celle” déjà en vigueur à l’Agirc-Arrco, le système de retraites complémentaires du privé déjà cogéré par le patronat et les syndicats.  Cette “règle d’or” interdit à l’Agirc-Arrco de s’endetter et la contraint à adapter en permanence ses dépenses à ses ressources.