Inde: un Boeing d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle avec 242 personnes à bord

Un Boeing 787 d’Air India s’est écrasé jeudi sur des immeubles d’Ahmedabad  dans le nord-ouest de l’Inde peu après son décollage à destination de Londres, ne laissant qu’un survivant connu sur les 242 personnes à bord et faisant un nombre indéterminé de victimes au sol. Un journaliste de l’AFP à Ahmedabad a vu des personnes récupérer des corps et des pompiers tenter d’éteindre l’épave en flammes après que le Boeing 787-8 Dreamliner a percuté des bâtiment à l’heure du déjeuner, entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.”Nous confirmons qu’il y a un survivant”, a déclaré à l’AFP Dhananjay Dwivedi, secrétaire principal du département de la santé de l’Etat du Gujarat, dans le nord-ouest de l’Inde, indiquant que cette personne avait été hospitalisée.  Quelques heures auparavant, le chef de la police de la ville, GS Malik, avait fait état de  victimes parmi les personnes vivant dans les immeubles sur lequel l’appareil s’est écrasé. “Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées”, avait-il détaillé.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.”Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé”, a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. “Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu”.”Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”, a pour sa part rapporté à l’AFP le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leurs familles”, a-t-il poursuivi, “le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”.Sur d’autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l’incendie provoqué par les débris de l’avion, en feu, non loin d’un bâtiment.L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers détails livrés par la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a-t-elle précisé, sans donner d’autres détails.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Son homologue britannique Keir Starmer a exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles dans ce moment profondément éprouvant”. Quant au roi Charles III, il s’est dit “extrêmement choqué”.Le constructeur aéronautique américain Boeing a déclaré être en en contact avec Air India et être “prêt à les soutenir”. Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Les bureaux d’enquête Britannique et Américain ont annoncé qu’ils dépêchaient chacun des équipes pour soutenir leurs homologues indiens. Le président de la compagnie aérienne, Natarajan Chandrasekaran, a déclaré qu’une cellule d’urgence a été mise en  place pour soutenir les familles à la recherche d’informations. Le gouvernement du Gujarat a appelé les familles de victimes à fournir des échantillons d’ADN pour aider à identifier les corps.Le groupe Tata, propriétaire d’Air India, a indiqué prévoir 110 millions d’euros pour les proches “de chaque personne qui a perdu la vie dans cette tragédie”, s’engageant par ailleurs à couvrir les frais médicaux des blessés.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture en France du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel du secteur de l’aéronautique, près de Paris.Le nouveau patron du constructeur américain, Kelly Ortberg, y était attendu.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts.En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années. 

Inde: un Boeing d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle avec 242 personnes à bord

Un Boeing 787 d’Air India s’est écrasé jeudi sur des immeubles d’Ahmedabad  dans le nord-ouest de l’Inde peu après son décollage à destination de Londres, ne laissant qu’un survivant connu sur les 242 personnes à bord et faisant un nombre indéterminé de victimes au sol. Un journaliste de l’AFP à Ahmedabad a vu des personnes récupérer des corps et des pompiers tenter d’éteindre l’épave en flammes après que le Boeing 787-8 Dreamliner a percuté des bâtiment à l’heure du déjeuner, entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.”Nous confirmons qu’il y a un survivant”, a déclaré à l’AFP Dhananjay Dwivedi, secrétaire principal du département de la santé de l’Etat du Gujarat, dans le nord-ouest de l’Inde, indiquant que cette personne avait été hospitalisée.  Quelques heures auparavant, le chef de la police de la ville, GS Malik, avait fait état de  victimes parmi les personnes vivant dans les immeubles sur lequel l’appareil s’est écrasé. “Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées”, avait-il détaillé.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.”Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé”, a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. “Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu”.”Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”, a pour sa part rapporté à l’AFP le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leurs familles”, a-t-il poursuivi, “le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”.Sur d’autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l’incendie provoqué par les débris de l’avion, en feu, non loin d’un bâtiment.L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers détails livrés par la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a-t-elle précisé, sans donner d’autres détails.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Son homologue britannique Keir Starmer a exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles dans ce moment profondément éprouvant”. Quant au roi Charles III, il s’est dit “extrêmement choqué”.Le constructeur aéronautique américain Boeing a déclaré être en en contact avec Air India et être “prêt à les soutenir”. Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Les bureaux d’enquête Britannique et Américain ont annoncé qu’ils dépêchaient chacun des équipes pour soutenir leurs homologues indiens. Le président de la compagnie aérienne, Natarajan Chandrasekaran, a déclaré qu’une cellule d’urgence a été mise en  place pour soutenir les familles à la recherche d’informations. Le gouvernement du Gujarat a appelé les familles de victimes à fournir des échantillons d’ADN pour aider à identifier les corps.Le groupe Tata, propriétaire d’Air India, a indiqué prévoir 110 millions d’euros pour les proches “de chaque personne qui a perdu la vie dans cette tragédie”, s’engageant par ailleurs à couvrir les frais médicaux des blessés.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture en France du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel du secteur de l’aéronautique, près de Paris.Le nouveau patron du constructeur américain, Kelly Ortberg, y était attendu.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts.En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années. 

Flames and smoke in aftermath of crashed India passenger jet

Thick black plumes of acrid smoke towered high above India’s Ahmedabad airport Thursday after a London-bound passenger jet with 242 people aboard crashed shortly after takeoff.While officials initially said everyone aboard was feared dead, state health official Dhananjay Dwivedi told AFP later that one passenger had survived after the plane smashed into a residential area.Several videos posted on social media, which AFP was not able to immediately verify, showed an aircraft rapidly losing altitude — with its nose up — before it hit a building and exploded into an orange ball of fire.Authorities said it went down outside the airport perimeter, in a crowded residential area, while an AFP reporter in the city said the plane crashed between a hospital and the city’s Ghoda Camp neighbourhood.A medic described how the burning plane had smashed into a residential block that is home to medical students and young doctors.”One half of the plane crashed into the residential building where doctors lived with their families,” said Krishna, a doctor who gave only one name, adding he saw “about 15-20 burnt bodies” in the wreckage and debris.It was not clear whether the dead he had seen had been killed on board the plane, or had been in the building the aircraft ploughed into.- Bodies burned -“The nose and front wheel landed on the canteen building where students were having lunch,” he said, adding he and colleagues had “rescued some 15 students from the building and sent them to hospital”.”When we reached the spot there were several bodies lying around and firefighters were dousing the flames,” resident Poonam Patni told AFP.”Many of the bodies were burned”, she added.Another resident, who declined to be named, said: “We saw people from the building jumping from the second and third floor to save themselves. The plane was in flames.”We helped people get out of the building and sent the injured to the hospital.”Air India’s flight 171 — a Boeing 787-8 Dreamliner bound for London’s Gatwick Airport — crashed shortly after takeoff around 1:40 pm (0810 GMT), officials said.The passengers included 169 Indian nationals, 53 British, seven Portuguese, and a Canadian. Two pilots and 10 cabin crew were also aboard.Rescue teams supported by the military had recovered 204 bodies, city police commissioner GS Malik told AFP, with people aboard the plane and those on the ground among the dead.Some 41 people were being treated at local hospitals.- ‘Massive sound’ -At the crash site, firefighters could be seen trying to control flames on the burning plane debris that also charred trees.One video, from social media but posted by the Press Trust of India (PTI) news agency, showed what appeared to be a chunk of fuselage — larger than a car — that had smashed onto the roof of a multi-storey building.Photographs released by India’s Central Industrial Security Force, a paramilitary police force, showed a large chunk of the plane that had smashed through the brick and concrete wall of a building. “I was at home when we heard a massive sound,” one Ahmedabad resident told PTI.”When we went out to see what had happened, there was a layer of thick smoke in the air. When we came here, dead bodies and debris from the crashed aircraft were scattered all over.”Outside Ahmedabad airport, a woman wailing inconsolably in grief said that five of her relatives had been aboard the plane.

Convicted murderer put to death in third US execution this week

A 61-year-old man convicted of a 1999 double murder was executed on Thursday in Oklahoma, the third inmate put to death in the United States this week.John Hanson was executed by lethal injection at the state penitentiary in the town of McAlester, the Oklahoma Department of Corrections said in a statement.Hanson was convicted of carjacking and kidnapping Mary Bowles, 77, from a mall in the city of Tulsa and then shooting her to death along with a witness, Jerald Thurman.Hanson had been serving a life sentence for bank robbery in the state of Louisiana but the Trump administration approved his transfer to Oklahoma so he could face the death penalty.President Donald Trump is a proponent of capital punishment and called on his first day in office for an expansion of its use “for the vilest crimes.”Hanson was the third Death Row inmate executed in the United States this week.Gregory Hunt, 65, convicted of the 1988 rape and murder of his girlfriend, Karen Lane, 32, was executed by nitrogen gas on Tuesday in Alabama.Anthony Wainwright, 54, convicted of the 1994 murder of Carmen Gayheart, 23, a nursing student and mother of two young children, was put to death by lethal injection in Florida on Tuesday.A fourth execution is to be carried out this week, in South Carolina, where Stephen Stanko, 57, is to be put to death on Friday by lethal injection.Stanko was convicted of the 2005 murders of his girlfriend, Laura Ling, 43, and Henry Turner, a 74-year-old friend.There have been 22 executions in the United States this year: 17 by lethal injection, two by firing squad and three by nitrogen hypoxia, which involves pumping nitrogen gas into a facemask, causing the prisoner to suffocate.The use of nitrogen gas as an execution method has been denounced by UN experts as cruel and inhumane.The death penalty has been abolished in 23 of the 50 US states, while three others — California, Oregon and Pennsylvania — have moratoriums in place.

Kenya : manifestations à Nairobi alors que le gouvernement présente son budget

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté jeudi à Nairobi contre les violences policières, alors que le gouvernement kényan présentait au parlement son budget, sans hausses massives d’impôts afin d’éviter que la rue ne s’embrase comme l’an passé.Le Kenya est une puissance économique régionale, fortement endettée auprès de bailleurs étrangers. Sa population dénonce une montée en flèche du coût de la vie, dans un marché de l’emploi stagnant, et une élite politique impliquée dans de multiples scandales de corruption.Le projet de loi de finances de 2024, qui prévoyait d’augmenter les taxes sur des biens de consommation courante, avait dans ce contexte suscité une énorme colère. Des milliers de manifestants avaient pris d’assaut le parlement le 25 juin 2024, forçant le président William Ruto à retirer le texte. Au moins 60 personnes avaient été tuées lors de semaines de manifestations en juin et juillet 2024. Les groupes de défense des droits humains affirment que des dizaines d’autres ont été illégalement détenues par les forces de sécurité dans la foulée, dont certaines ne sont jamais réapparues.- “Tuer l’un des nôtres” -Jeudi, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dans la capitale, davantage pour protester contre les violences policières suite à la récente mort en cellule d’un professeur de 31 ans, Albert Ojwang, que contre le projet de loi de finances. “Vous ne pouvez pas tuer l’un des nôtres en prison et attendre qu’on ne fasse rien”, a dénoncé Tiffany, 22 ans. “Nous venons nous battre pour notre pays”, a affirmé Tupac Thuku, 21 ans, alors que les forces de l’ordre tiraient des grenades lacrymogènes sur les manifestants.Au moins trois personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc, a constaté un journaliste de l’AFP. Deux voitures ont aussi été incendiées et des pierres lancées.Le gouvernement a pour sa part joué la carte de la prudence. “Pour regagner la confiance publique, nous avons renforcé la participation citoyenne dans toute la formulation des politiques, y compris l’élaboration du budget”, a expliqué au parlement le ministre des Finances John Mbadi.Plutôt que d’augmenter les taxes directes appliquées aux consommateurs, l’exécutif s’est davantage concentré sur les entreprises, tout en cherchant à réduire les dépenses publiques et à fermer les échappatoires fiscaux pour augmenter ses revenus.A l’instar de nombreuses nations africaines, le Kenya est lourdement endetté auprès de bailleurs étrangers. Le paiement des intérêts de ses emprunts excède les budgets de la santé et de l’éducation.”Le projet de loi de finances de cette année cherche, en comparaison avec celui de l’année dernière, à éviter la controverse”, observe Patricia Rodrigues, du cabinet de conseil Control Risks. Mais il sera “difficile pour de nombreuses entreprises de l’accepter, car il inclut des augmentations potentielles des impôts sur le revenu et des contributions sociales”, ajoute-t-elle.La Banque mondiale a réduit ses prévisions de croissance pour le Kenya de 5% à 4,5% pour 2025.Le pays cherche actuellement un nouvel accord avec le Fonds monétaire international, ce qui signifie qu’un éventuel nouveau prêt ne sera pas inclus dans le budget. Moins susceptible de provoquer des manifestations que celui de 2024, le budget à venir n’en suscite pas moins déjà une certaine désapprobation, que les autorités s’emploient à faire taire.- Démission -Fin mai, la développeuse d’une plateforme critiquant le projet de loi de finances 2025 – car il entraînera, selon elle, une baisse du pouvoir d’achat et un accroissement des violations de la vie privée – a été arrêtée plusieurs jours, puis poursuivie pour cybercriminalité. Alors que la répression des voix discordantes s’accroît dans le pays, Albert Ojwang, qui avait critiqué en ligne le numéro deux de la police kényane, Eliud Kipkoech Lagat, a été retrouvé mort en cellule ce weekend, quelque heures après son arrestation. La police a d’abord annoncé un suicide, avant que des médecins légistes n’invalident cette thèse, évoquant “blessure à la tête, compression du cou, et (…) d’autres blessures sur tout son corps qui pointent vers une agression”. Cinq policiers ont été suspendus, et l’affaire, qui indigne dans le pays, a fait réagir jusqu’au président Ruto, qui a dénoncé mercredi un décès “déchirant et inacceptable”.Les manifestants de jeudi ont demandé la démission d’Eliud Kipkoech Lagat.Vingt personnes sont mortes en détention ces quatre derniers mois, a indiqué devant l’Assemblée nationale Issak Hassan, qui dirige l’Autorité indépendante de surveillance de la police kényane.

Décès de Bernard Cassen, cofondateur d’Attac

Le confondateur de l’association altermondialiste Attac et ancien directeur général du Monde Diplomatique, Bernard Cassen, est mort jeudi à 87 ans des suites d’une maladie neurologique, a indiqué sa famille à l’AFP.Bernard Cassen était président d’honneur d’Attac France, une association qu’il avait cofondée en 1998 et présidée jusqu’en 2002.Bernard Cassen a aussi travaillé au quotidien Le Monde en tant que journaliste dès 1967 avant de rejoindre Le Monde Diplomatique en 1973 et d’en devenir directeur général de 1996 à 2008.Il est l’un des fondateurs de l’université de Vincennes, devenue Paris 8, et a été secrétaire général de la Maison de l’Amérique latine à Paris, une institution qui met en avant les échanges culturels entre la France et les pays latino-américains.A travers son engagement altermondialiste, Bernard Cassen a été l’un des architectes de la création du Forum social mondial dont la première édition s’est tenue à Porte Alegre au Brésil en 2001, en miroir au forum économique mondial annuel à Davos en Suisse qui rassemble de puissants chefs d’entreprises et dirigeants politiques chaque mois de janvier.”Cet homme a ramené au combat des dizaine de milliers de consciences dégoutées par l’état de la gauche vautrée dans le néolibéralisme”, a réagi Jean-Luc Mélenchon dans un post sur X, voyant en M. Cassen “une des hautes figures fondatrices de l’altermondialisme et du +non de gauche+ au traité européen de 2005″.”Il a porté une critique frontale du capitalisme financier, à l’heure où les élites se réjouissaient d’une mondialisation heureuse pourtant déjà si violente”, a également posté sur X la députée insoumise de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé.Les principaux domaines d’écriture de Bernard Cassen ont porté sur le protectionnisme, l’Europe, la critique antilibérale, et l’Amérique latine.Né à Paris en 1937, Bernard Cassen a été reçu premier à son agrégation d’anglais et était père de trois filles.Ses cendres seront dispersées au cimetière du Père Lachaise lors d’une cérémonie ouverte au public, ont indiqué ses proches, sans que la date exacte ne soit connue pour l’heure.Un hommage à la Maison de l’Amérique latine se tiendra aussi à la rentrée, ont précisé ses proches.

Décès de Bernard Cassen, cofondateur d’Attac

Le confondateur de l’association altermondialiste Attac et ancien directeur général du Monde Diplomatique, Bernard Cassen, est mort jeudi à 87 ans des suites d’une maladie neurologique, a indiqué sa famille à l’AFP.Bernard Cassen était président d’honneur d’Attac France, une association qu’il avait cofondée en 1998 et présidée jusqu’en 2002.Bernard Cassen a aussi travaillé au quotidien Le Monde en tant que journaliste dès 1967 avant de rejoindre Le Monde Diplomatique en 1973 et d’en devenir directeur général de 1996 à 2008.Il est l’un des fondateurs de l’université de Vincennes, devenue Paris 8, et a été secrétaire général de la Maison de l’Amérique latine à Paris, une institution qui met en avant les échanges culturels entre la France et les pays latino-américains.A travers son engagement altermondialiste, Bernard Cassen a été l’un des architectes de la création du Forum social mondial dont la première édition s’est tenue à Porte Alegre au Brésil en 2001, en miroir au forum économique mondial annuel à Davos en Suisse qui rassemble de puissants chefs d’entreprises et dirigeants politiques chaque mois de janvier.”Cet homme a ramené au combat des dizaine de milliers de consciences dégoutées par l’état de la gauche vautrée dans le néolibéralisme”, a réagi Jean-Luc Mélenchon dans un post sur X, voyant en M. Cassen “une des hautes figures fondatrices de l’altermondialisme et du +non de gauche+ au traité européen de 2005″.”Il a porté une critique frontale du capitalisme financier, à l’heure où les élites se réjouissaient d’une mondialisation heureuse pourtant déjà si violente”, a également posté sur X la députée insoumise de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé.Les principaux domaines d’écriture de Bernard Cassen ont porté sur le protectionnisme, l’Europe, la critique antilibérale, et l’Amérique latine.Né à Paris en 1937, Bernard Cassen a été reçu premier à son agrégation d’anglais et était père de trois filles.Ses cendres seront dispersées au cimetière du Père Lachaise lors d’une cérémonie ouverte au public, ont indiqué ses proches, sans que la date exacte ne soit connue pour l’heure.Un hommage à la Maison de l’Amérique latine se tiendra aussi à la rentrée, ont précisé ses proches.

“Chez nous Teams, c’est fini”: une région allemande tourne le dos à Microsoft

Dans trois mois, les policiers, magistrats ou agents publics dans le Land allemand de Schleswig-Holstein n’utiliseront plus d’applications développées par l’américain Microsoft, une transition audacieuse pour cette collectivité en quête de “souveraineté numérique”.Cet Etat du nord de l’Allemagne mise sur des logiciels libres pour “reprendre le contrôle” sur ses systèmes informatiques et pouvoir décider “où les données sont stockées”, explique le ministre régional de la numérisation, Dirk Schrödter.L’entretien en visioconférence avec l’AFP se déroule via une application libre allemande. “Chez nous, Teams, c’est fini !”, ajoute-t-il, en référence à l’une des applications phare du géant Microsoft.A ce stade, la moitié des 60.000 fonctionnaires de cette région frontalière du Danemark ont entamé ce basculement technique qui doit s’achever fin septembre. Le reste, soit 30.000 enseignants, devrait suivre dans les prochaines années. – Montrer le chemin -Au cours de cette première phase, enclenchée en 2024, les fonctionnaires sont en train d’abandonner Word et Excel, remplacés par LibreOffice, puis la messagerie Outlook, substituée par Open-Xchange et Thunderbird. Sharepoint doit également être remplacé par la solution nextcloud.  La prochaine étape d’ici quelques années: le basculement vers le système d’exploitation Linux, pour tourner définitivement la page Windows.Le principe de l’open source, ou logiciel libre, existe depuis une quarantaine d’années et propose des logiciels dont le code source peut être inspecté, modifié et amélioré par tous.Le contexte de la montée des tensions entre l’Union européenne et les Etats-Unis, depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a mis au premier plan le sujet de la souveraineté numérique et mis en lumière les risques inhérents au monopole des géants technologiques américains.Microsoft, en particulier, détient à la fois le système d’exploitation Windows et un écosystème d’applications bureautiques devenues incontournables, solutions clef en main pour les administrations comme pour les entreprises. “Les développements géopolitiques de ces derniers mois ont renforcé l’intérêt pour le chemin que nous avons pris, surtout en Europe”, assure le ministre, qui dit recevoir des demandes de conseils du monde entier. “La guerre en Ukraine avait révélé la dépendance énergétique de l’Europe; désormais, on voit qu’il existe également des dépendances numériques”, ajoute-t-il.Le Land de près de trois millions d’habitants anticipe aussi la future migration de ses données vers un cloud, et souhaiterait privilégier une infrastructure publique allemande plutôt que les services d’une entreprise américaine, explique M. Schrödter, économiste de formation et passionné du numérique.- Administrations “prises à la gorges” -Autre intérêt: faire des économies, car le coût des licences de logiciels dépasse celui des investissements dans la programmation d’applications libres et de la formation des fonctionnaires, d’après les experts interrogés par l’AFP.D’autant plus qu’en cas de mise à jour obligatoire, les administrations et entreprises n’ayant pas anticipé le surcoût se retrouvent “prises à la gorge”, explique l’un d’eux, Benjamin Jean, à la tête du cabinet de conseil Inno3.  A moyen terme, la région allemande compte économiser plusieurs dizaines de millions d’euros.Obstacles à la transition: le manque de formation et la crainte de la nouveauté. “Sans accompagnement c’est l’émeute et tout le monde veut revenir à ce qu’il connaît”, prévient François Pellegrini, professeur d’informatique à l’université de Bordeaux et spécialiste du sujet.D’ailleurs, quelques fonctionnaires devraient faire exception au basculement prévu après l’été dans le cas d’applications et procédures très spécialisées ou liées à la coopération interrégionale, précisent les autorités du Schleswig-Holstein.D’autres tentatives ailleurs en Europe illustrent ces risques comme dans la ville de Munich, pionnière de l’open source dans les années 1990, qui a fait marche arrière en 2017, évoquant des problèmes de compatibilité avec les logiciels fermés omniprésents et le manque de soutien politique continu.Autre acteur historique, la gendarmerie française a tenu bon: ses quelques 100.000 gendarmes utilisent toujours Linux depuis les années 2000.Un récent règlement européen, l'”Interoperable Europe Act”, entré en vigueur en avril 2024, pourrait donner un coup d’accélérateur. Celui-ci favorise la coopération entre les administrations publiques de l’Union européenne et encourage l’usage des logiciels libres.”D’ici deux ou trois ans”, plusieurs administrations modèles pourront faire un retour d’expérience et entraîner “un grand nombre d’acteurs” dans leur sillage, espère M. Jean.