Gaza: la Défense civile annonce 31 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l’aide

La Défense civile de Gaza a affirmé que les forces israéliennes avaient ouvert le feu sur des personnes allant chercher de l’aide humanitaire mercredi, faisant 31 morts et environ 200 blessés dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre.Contactée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat.”Nous avons transporté au moins 31 martyrs et environ 200 blessés à la suite de tirs de chars et de drones israéliens sur des milliers de citoyens (…) qui allaient chercher de la nourriture au centre d’aide américain”, près du carrefour des Martyrs appelé Netzarim par les Israéliens, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.Des milliers de Palestiniens avaient commencé à se rassembler dans la nuit dans l’espoir d’atteindre ce centre de distribution de nourriture de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), dans le centre du territoire palestinien, a ajouté le porte-parole de cette organisation de secours.”Des chars israéliens ont tiré à plusieurs reprises, puis vers 05H30 (02H30 GMT), ils ont intensifié leurs tirs et en même temps il y avait des tirs nourris de drones visant les civils”, a affirmé le porte-parole de la Défense civile.Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.Le directeur de l’hôpital Al-Chifa de la ville de Gaza (nord), Mohammad Abou Salima, a déclaré à l’AFP qu’il avait reçu les corps de 24 personnes tuées alors qu’elles attendaient d’entrer dans le centre d’aide et qu’il soignait 96 blessés.- Préoccupations -Dans le centre de la bande de Gaza, l’hôpital Al-Awda, situé dans le camp de Nousseirat, a indiqué dans un communiqué avoir reçu sept corps et qu’il soignait 112 personnes blessées elles aussi en essayant d’obtenir des colis alimentaires.Une série d’événements meurtriers se sont produits depuis l’ouverture le 27 mai à Gaza de centres d’aide gérés par la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. L’ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.L’armée israélienne a intensifié à la mi-mai son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle de l’ensemble du petit territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.Israël fait face à une pression internationale pour mettre fin à la guerre à Gaza où la situation humanitaire est désastreuse et sa population menacée de famine du fait des restrictions imposées par Israël sur l’aide, selon l’ONU.La guerre a été déclenchée par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 54 restent retenues à Gaza, dont au moins 32 sont mortes, selon les autorités israéliennes.Plus de 55.104 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

L’épave la plus profonde dans les eaux françaises découverte au large de Ramatuelle

L’épave la plus profonde dans les eaux françaises a été repérée en mars, avec un navire marchand du XVIe siècle découvert au large de Ramatuelle (Var), 2.567 m sous la surface de la Méditerranée, ont annoncé mercredi la préfecture maritime de Méditerranée et le ministère de la Culture.Il s’agit de l’épave “la plus profonde jamais découverte dans les eaux territoriales françaises”, a indiqué à Nice Arnaud Schaumasse, directeur du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm), au cours d’une présentation à la presse à bord du navire de cet organisme, l’Alfred-Merlin.L’épave la plus profonde découverte jusque là était celle du sous-marin La Minerve, au large de Toulon, à 2.300 m de profondeur.La découverte, totalement fortuite, a été faite le 4 mars à l’occasion de la plongée d’un drone sous-marin dans le cadre de la “stratégie de reconquête des fonds marins” lancée en 2019 par le gouvernement, a indiqué Thierry de la Burgade, adjoint au préfet maritime de la Méditerranée.”Le sonar a détecté quelque chose d’assez important, alors nous y sommes retournés avec la caméra de cet engin autonome, puis de nouveau avec un robot sous-marin, pour obtenir des images d’une très grande qualité”, a-t-il raconté.Selon les premières hypothèses du Drassm, laboratoire appartenant au ministère de la Culture, l’épave est celle d’un navire marchand du XVIe siècle parti d’un port de l’Italie du Nord pour une destination inconnue, d’une dimension de 30 mètres sur 7, et chargé d’au moins deux cargaisons, de la céramique et du fer transporté sous la forme de barres.Les images montrent notamment “200 magnifiques pichets globulaires à bec pincé, marqué du monogramme IHS du Christ ou avec des motifs végétaux ou géométriques qui évoquent à ce stade une provenance de la région de Ligurie”, a indiqué Marine Sadania, archéologue responsable du Drassm en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.Baptisée Camarat 4, cette épave comporte aussi une ancre, six canons en fer, une centaine d’assiettes jaunes empilées ou encore deux chaudrons couchés.Elle repose sur du sable dans un décor lunaire mais malheureusement pollué par des macro-déchets contemporains, canettes de soda ou pots de yaourt.En dépit de cette pollution, “ce site, grâce à sa profondeur qui a empêché toute récupération ou pillage, est resté intact, comme si le temps s’était arrêté, ce qui est exceptionnel et présente un très fort potentiel archéologique”, a souligné Marine Sadania.En lien avec la Marine nationale, le Drassm prévoit dans les deux ans à venir de poursuivre l’expertise de cette épave avec la réalisation d’un “jumeau numérique” en 3D et envisage d’effectuer des prélèvements pour une étude plus approfondie avant une restitution de ces fouilles au public.

Italie: monument du football mondial cherche désespérément sélectionneur

La Nazionale fait peur: absente des deux dernières Coupes du monde, mal partie pour le Mondial-2026, l’Italie se cherche toujours mercredi un nouveau sélectionneur après les renoncements de Claudio Ranieri et Stefano Pioli.C’est désormais un rituel de fin de saison: à l’approche de l’été, le calcio fait son grand ménage de printemps et les entraîneurs tombent ou changent d’horizon.Pas moins de dix des vingt clubs qui prendront part à la saison 2025-26 de la Serie A à partir du 23 août, ont déjà changé d’entraîneur et ce n’est pas fini.Mais un banc ne trouve pas preneur, le plus prestigieux pourtant, le plus exposé aussi: celui de la Nazionale, quadruple championne du monde et double championne d’Europe.Officiellement, Luciano Spalletti est toujours le sélectionneur italien, mais après la déroute contre la Norvège (3-0) vendredi dernier, la Fédération italienne (FIGC) lui a notifié son licenciement à venir.Pour relancer sur la route du Mondial-2026 nord-américain sa sélection, 3e du groupe I à neuf points du leader norvégien, la FIGC pensait avoir trouvé le candidat idéal avec Claudio Ranieri.Expérimenté, beaucoup moins abrasif avec ses joueurs que Spalletti et libre de tout contrat, car retraité depuis une ébouriffante dernière pige avec l’AS Rome, l’élégant technicien de 73 ans semblait partant.- “Je ne le sens pas” -Les négociations se rapprochaient d’un accord pour un contrat d’un an, avant un coup de théâtre: un SMS envoyé au président de la FIGC, Gabriele Gravina, en pleine nuit de lundi à mardi.”Je ne le sens pas”, a écrit Ranieri qui a ensuite justifié son renoncement en invoquant ses nouvelles fonctions de conseiller stratégique des propriétaires américains de l’AS Rome.Surprise par ce revirement, la FIGC s’est tournée vers Pioli, ancien entraîneur de l’AC Milan (2019-24), actuellement aux commandes du club saoudien d’Al-Nassr.Les dirigeants du foot italien n’ont même pas eu à discuter avec Pioli: son agent leur a fait savoir qu’il était sur le point de s’engager avec la Fiorentina, club qu’il a déjà entraîné de 2017 à 2019.Ces renoncements illustrent la dégradation de l’image de la sélection, qui n’était pas parvenue à se qualifier pour les Coupes du monde 2018 et 2022, avant un Euro-2024 conclu dès les 8e de finale.Mais les refus de Ranieri et Pioli n’ont pas manqué de surprendre les observateurs, dont Arrigo Sacchi, ancien sélectionneur italien (1991-96), finaliste du Mondial-1994 aux Etats-Unis.- Gattuso en pole ? -“La Nazionale devrait venir avant toute autre chose, surtout dans la situation dramatique où elle se trouve (…) Il faut que quelqu’un fasse preuve de courage et de responsabilité”, a-t-il espéré dans La Gazzetta dello Sport.Le salut pourrait venir des champions du monde 2006: trois noms reviennent avec insistance, Daniele De Rossi, Fabio Cannavaro et Gennaro Gattuso qui serait, selon la presse italienne, en pole position.Ils ont en commun d’avoir remporté le quatrième et dernier titre mondial contre la France de Zinédine Zidane en 2006 au Stade olympique de Berlin (1-1 a.p., 5 tab à 3), mais aussi de collectionner les déconvenues dans leur carrière d’entraîneur.Gattuso, passé par l’AC Milan, Naples ou encore Marseille, vient tout juste de quitter l’Hajduk Split après une seule saison.S’il n’a remporté qu’un seul trophée dans sa carrière d’entraîneur (Coupe d’Italie avec Naples), l’ancien milieu du Milan a une qualité majeure aux yeux des décideurs italiens: son tempérament volcanique qui pourrait réveiller une Nazionale qui souffre d’un manque criant de personnalité, la marque de fabrique de ses devancières.Mais en croire le président de la FIGC, le processus de désignation pourrait prendre du temps.”On y travaille, on a quelques jours devant nous et nous voulons tous les utiliser pour comprendre s’il y a un projet nouveau”, a déclaré M. Gravina, en marge d’une cérémonie à Rome.

Colère des taxis: le gouvernement va étudier leurs propositions

Faire des économies sans mécontenter les taxis: le gouvernement a proposé mercredi d’étudier, avec les représentants de la profession, de nouveaux calculs pour les conditions de rémunération du transport des patients, mais de nombreux professionnels restent méfiants.À l’issue d’une réunion avec les organisations de taxis, mobilisés depuis plusieurs semaines, le ministre de la Santé Yannick Neuder a assuré qu’il fallait “continuer à travailler ensemble pour trouver des solutions qui soient d’intérêt national”.Il a renvoyé à une nouvelle réunion dans 15 jours. D’ici là, l’Assurance maladie (CNAM) devra évaluer les propositions faites par les taxis.  Après des semaines de mobilisation pour demander une rencontre directe avec le gouvernement, les représentants des taxis se sont montrés plutôt satisfaits. “Le ministre a compris que le système proposé par les services de la CNAM n’était absolument pas viable pour les entreprises de taxi”, a souligné à l’issue de la réunion Rachid Boudjema, président de l’Union nationale des taxis.Il s’agit notamment de prendre en compte le retour au compteur (et non au forfait) pour la plupart des trajets, et la “marche lente” en cas de bouchons. “La grande avancée, c’est que ces propositions vont être chiffrées et voir si elles rentrent dans les objectifs budgétaires”, a indiqué Bilal Bouammar, de la Fédération des taxis indépendants, à l’issue de la réunion. “On est plus dans une négociation que dans l’imposition de mesure comme ça s’est fait pendant un an et demi (avec la CNAM)”, a-t-il relevé.Les taxis sont toutefois prêts à se mobiliser de nouveau en cas de nouvelle déception, car ils sont “pris à la gorge “, a indiqué M. Boudjema à l’AFP.La méfiance planait, en effet, devant le ministère de l’Économie, à Paris, où des centaines de manifestants venus de toute la France ont garé leur taxi, bloquant plusieurs rues.”Ils veulent gagner du temps. En juillet-août, vous pouvez bloquer Paris, ils n’en ont rien à foutre. On reste! Si on part, on ne reviendra plus”, a lancé un manifestant. – Economies -D’ici la prochaine réunion, “il va y avoir des actions sporadiques et incontrôlées”, a prévenu Gérôme Lassalle de l’association Elite Taxi.  La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a d’ailleurs interdit mercredi soir une manifestation de 500 taxis attendue à compter de jeudi à Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, en raison de “risques de troubles à l’ordre public”. Des taxis venus de plusieurs départements avaient bloqué la gare de Pau pendant deux semaines en mai.Mercredi, en région parisienne, un convoi venu de l’aéroport de Roissy a ralenti dans l’après-midi la circulation sur le périphérique.Les taxis protestent contre la nouvelle convention de l’Assurance maladie régissant le transport des malades en taxi, censée entrer en vigueur le 1er octobre.Le nouveau système doit reposer sur une prise en charge de 13 euros par la Sécurité sociale, puis un tarif kilométrique. Mais les taxis craignent, par exemple, que les temps d’attente lorsque le patient est en consultation à l’hôpital ne soient plus rémunérés.Le chiffre d’affaires de certains artisans-taxis repose parfois aux deux tiers sur le transport des patients vers les hôpitaux ou à leurs rendez-vous médicaux, notamment dans les zones rurales ou les petites villes.L’Assurance maladie souhaite économiser de l’argent en développant des plateformes centralisant les demandes, pour rationaliser les allées et venues des taxis, permettre le transport partagé et éviter retours à vide ou longues périodes d’attente des véhicules.- Blocage -Entre 2019 et 2024, les dépenses de transport sanitaire ont explosé pour atteindre 6,74 milliards d’euros annuels, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit une augmentation de 45%.Pendant la deuxième quinzaine de mai, la profession avait déjà bloqué gares et aéroports et occupé certains axes, dans plusieurs villes de France, notamment sur le boulevard Raspail à Paris, à deux pas du quartier des ministères. Outre leurs griefs contre la convention avec l’Assurance maladie, les taxis dénoncent aussi les chauffeurs VTC, accusés de concurrence déloyale et de pratiquer la maraude – le fait de circuler à vide à la recherche de clients -, ce qui leur est interdit. Le gouvernement a affirmé qu’il allait accentuer les contrôles pour s’attaquer aux fraudeurs. Une célérité qui a mis en colère les chauffeurs VTC, reçus à leur tour le 3 juin au ministère des Transports. Ils ont eux aussi appelé à une semaine de mobilisation à partir de mardi.

Colère des taxis: le gouvernement va étudier leurs propositions

Faire des économies sans mécontenter les taxis: le gouvernement a proposé mercredi d’étudier, avec les représentants de la profession, de nouveaux calculs pour les conditions de rémunération du transport des patients, mais de nombreux professionnels restent méfiants.À l’issue d’une réunion avec les organisations de taxis, mobilisés depuis plusieurs semaines, le ministre de la Santé Yannick Neuder a assuré qu’il fallait “continuer à travailler ensemble pour trouver des solutions qui soient d’intérêt national”.Il a renvoyé à une nouvelle réunion dans 15 jours. D’ici là, l’Assurance maladie (CNAM) devra évaluer les propositions faites par les taxis.  Après des semaines de mobilisation pour demander une rencontre directe avec le gouvernement, les représentants des taxis se sont montrés plutôt satisfaits. “Le ministre a compris que le système proposé par les services de la CNAM n’était absolument pas viable pour les entreprises de taxi”, a souligné à l’issue de la réunion Rachid Boudjema, président de l’Union nationale des taxis.Il s’agit notamment de prendre en compte le retour au compteur (et non au forfait) pour la plupart des trajets, et la “marche lente” en cas de bouchons. “La grande avancée, c’est que ces propositions vont être chiffrées et voir si elles rentrent dans les objectifs budgétaires”, a indiqué Bilal Bouammar, de la Fédération des taxis indépendants, à l’issue de la réunion. “On est plus dans une négociation que dans l’imposition de mesure comme ça s’est fait pendant un an et demi (avec la CNAM)”, a-t-il relevé.Les taxis sont toutefois prêts à se mobiliser de nouveau en cas de nouvelle déception, car ils sont “pris à la gorge “, a indiqué M. Boudjema à l’AFP.La méfiance planait, en effet, devant le ministère de l’Économie, à Paris, où des centaines de manifestants venus de toute la France ont garé leur taxi, bloquant plusieurs rues.”Ils veulent gagner du temps. En juillet-août, vous pouvez bloquer Paris, ils n’en ont rien à foutre. On reste! Si on part, on ne reviendra plus”, a lancé un manifestant. – Economies -D’ici la prochaine réunion, “il va y avoir des actions sporadiques et incontrôlées”, a prévenu Gérôme Lassalle de l’association Elite Taxi.  La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a d’ailleurs interdit mercredi soir une manifestation de 500 taxis attendue à compter de jeudi à Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, en raison de “risques de troubles à l’ordre public”. Des taxis venus de plusieurs départements avaient bloqué la gare de Pau pendant deux semaines en mai.Mercredi, en région parisienne, un convoi venu de l’aéroport de Roissy a ralenti dans l’après-midi la circulation sur le périphérique.Les taxis protestent contre la nouvelle convention de l’Assurance maladie régissant le transport des malades en taxi, censée entrer en vigueur le 1er octobre.Le nouveau système doit reposer sur une prise en charge de 13 euros par la Sécurité sociale, puis un tarif kilométrique. Mais les taxis craignent, par exemple, que les temps d’attente lorsque le patient est en consultation à l’hôpital ne soient plus rémunérés.Le chiffre d’affaires de certains artisans-taxis repose parfois aux deux tiers sur le transport des patients vers les hôpitaux ou à leurs rendez-vous médicaux, notamment dans les zones rurales ou les petites villes.L’Assurance maladie souhaite économiser de l’argent en développant des plateformes centralisant les demandes, pour rationaliser les allées et venues des taxis, permettre le transport partagé et éviter retours à vide ou longues périodes d’attente des véhicules.- Blocage -Entre 2019 et 2024, les dépenses de transport sanitaire ont explosé pour atteindre 6,74 milliards d’euros annuels, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit une augmentation de 45%.Pendant la deuxième quinzaine de mai, la profession avait déjà bloqué gares et aéroports et occupé certains axes, dans plusieurs villes de France, notamment sur le boulevard Raspail à Paris, à deux pas du quartier des ministères. Outre leurs griefs contre la convention avec l’Assurance maladie, les taxis dénoncent aussi les chauffeurs VTC, accusés de concurrence déloyale et de pratiquer la maraude – le fait de circuler à vide à la recherche de clients -, ce qui leur est interdit. Le gouvernement a affirmé qu’il allait accentuer les contrôles pour s’attaquer aux fraudeurs. Une célérité qui a mis en colère les chauffeurs VTC, reçus à leur tour le 3 juin au ministère des Transports. Ils ont eux aussi appelé à une semaine de mobilisation à partir de mardi.

Musk regrets some of his Trump criticisms, says they ‘went too far’

Elon Musk, the world’s richest person and Donald Trump’s former advisor, said Wednesday he regretted some of his recent criticisms of the US president, after the pair’s public falling-out last week.”I regret some of my posts about President @realDonaldTrump last week. They went too far,” Musk wrote on his social media platform X, in a message that was received favorably by the White House.Musk’s expression of regret came just days after Trump threatened the tech billionaire with “serious consequences” if he sought to punish Republicans who vote for a controversial spending bill.Their blistering break-up — largely carried out on social media before a riveted public since Thursday last week — was ignited by Musk’s harsh criticism of Trump’s so-called “big, beautiful” spending bill, which is currently before Congress.Some lawmakers who were against the bill had called on Musk — one of the Republican Party’s biggest financial backers in last year’s presidential election — to fund primary challenges against Republicans who voted for the legislation. “He’ll have to pay very serious consequences if he does that,” Trump, who also branded Musk “disrespectful,” told NBC News on Saturday, without specifying what those consequences would be.Trump also said he had “no” desire to repair his relationship with the South African-born Tesla and SpaceX chief, and that he has “no intention of speaking to him.”But after Musk’s expression of regret, White House Press Secretary Karoline Leavitt told reporters that Trump was “appreciative,” adding that “no efforts” had been made on a threat by Trump to end some of Musk’s government contracts.”The president acknowledged the statement that Elon put out this morning, and he is appreciative of it,” Leavitt said.According to the New York Times, Musk’s message followed a phone call to Trump late on Monday night. Vice President JD Vance and Chief of Staff Susan Wiles had also been working with Musk on how to broker a truce with Trump, the report said.- ‘Wish him well’ -In his post on Wednesday, Musk did not specify which of his criticisms of Trump had gone “too far.”The former allies had seemed to have cut ties amicably about two weeks ago, with Trump giving Musk a glowing send-off as he left his cost-cutting role at the so-called Department of Government Efficiency (DOGE).But their relationship cracked within days, with Musk describing the spending bill as an “abomination” that, if passed by Congress, could define Trump’s second term in office. Trump hit back at Musk’s comments in an Oval Office diatribe and from there the row detonated, leaving Washington stunned.Trump later said on his Truth Social platform that cutting billions of dollars in subsidies and contracts to Musk’s companies would be the “easiest way” to save the US government money. US media have put the value of the contracts at $18 billion.With real political and economic risks to their falling out, both already appeared to inch back from the brink on Friday, with Trump telling reporters “I just wish him well,” and Musk responding on X: “Likewise.”Trump had spoken to NBC on Saturday after Musk deleted one of the explosive allegations he had made during their fallout, linking the president with disgraced financier Jeffrey Epstein, who was accused of sex trafficking.

Santé mentale et psychiatrie: le gouvernement dévoile son ordonnance

Plus d’adultes formés en milieu scolaire, une offre de soins plus lisible et graduée, davantage de soignants formés: le gouvernement a dévoilé mercredi un plan pour tenter de mieux repérer et soigner les troubles psychiques mais aussi de rendre plus attractive la psychiatrie.Dévoilées par le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder à l’issue d’un comité stratégique interministériel, cette trentaine de mesures sont annoncées mi-2025, année où la santé mentale est grande cause nationale, mais aussi au lendemain du meurtre d’une surveillante de collège par un élève de 14 ans, source d’un émoi national.Ce plan psychiatrie se veut le “point de départ” d'”un engagement durable”, selon Yannick Neuder. “On doit s’appuyer en priorité sur les moyens que l’on a”, a-t-il déclaré au Parisien, le ministère ne précisant pas si des fonds seraient débloqués.La grande cause nationale ne sera “pas qu’un slogan”, avait-il affirmé récemment, confronté aux critiques sur l’inaction de l’exécutif y compris au sein de la majorité.Environ un tiers des postes de praticiens hospitaliers sont vacants et le volume de lits a fait l’objet de réductions, tandis que le nombre de patients doublait ces vingt dernières années.Le premier axe du plan vise à favoriser les repérages et interventions précoces face aux troubles psychiques notamment des jeunes de 12-25 ans, reprenant certaines mesures annoncées mi-mai par la ministre de l’Education Elisabeth Borne, jugées “étriquées” par des syndicats.Dans les objectifs: former deux adultes repères dans chaque établissement du second degré et chaque circonscription du premier degré d’ici 2026, déployer un modèle national de repérage et d’intervention précoce ou former 100% des personnels de santé scolaire au repérage précoce.”Sans moyens financiers on ne voit pas bien comment ça peut fonctionner”, a déclaré à l’AFP Catherine Nave-Bekhti (CFDT Education), alors qu'”on manque cruellement d’infirmières, de médecins et de psychologues scolaires, d’assistantes sociales”.”On ne peut pas faire peser le poids de ce défi uniquement sur les personnels déjà en place”, a estimé Sophie Vénétitay (Snes-FSU).Il est aussi prévu de mobiliser les étudiants en santé du service sanitaire intervenant dans les établissements scolaires pour former les jeunes aux compétences psychosociales et de former 300.000 secouristes en santé mentale d’ici 2027 – un doublement.- “Mesurettes” -Le deuxième axe entend favoriser “une psychiatrie de proximité, lisible et accessible”, pour mieux traiter avant, pendant et après une crise aiguë.Entre autres mesures: un appui financier prioritaire aux centres médico-psychologiques proposant des créneaux de rendez-vous non programmés et des dispositifs de suivi intensif, et un renforcement de la régulation des urgences en psychiatrie pour orienter vers des soins adaptés.Aux urgences psychiatriques, le gouvernement souhaite des profils diversifiés dans les équipes (pair aidants, travailleurs sociaux…) et des formations aux alternatives à l’isolement et à la contention. En ville, il veut atteindre 12.000 psychologues conventionnés pour Mon Soutien Psy d’ici 2027 contre 6.000 aujourd’hui.Accès dégradé, pénurie de moyens, inégalités territoriales, droits fondamentaux bafoués: le Comité d’éthique a alerté fin janvier sur la crise de la psychiatrie et l’urgence d’un plan ambitieux.Pour “reconstruire” la psychiatrie, troisième axe de ses mesures, le gouvernement entend “renforcer la formation” des étudiants en médecine, avec un module en psychiatrie avancée dans chaque faculté couplé à un stage pratique. Le nombre d’internes en psychiatrie sera porté de 500 à 600 par an à partir de 2027. Comme le recommandait le rapport des députées Dubré-Chirat et Rousseau, une mission planchera sur les conditions de travail en psychiatrie, avant un plan d’action en 2026. Globalement, “on ne peut pas rattraper 10 ans d’atermoiements et d’attente en deux coups de cuillère à pot. On prend ces mesurettes, mais ça ne va pas résoudre quoi que ce soit”, a déclaré à l’AFP Jean-Pierre Salvarelli (syndicat des psychiatres hospitaliers).”Il y a des grandes lignes, mais il manque des éléments financiers majeurs, un échéancier et quantité de mesures: il n’y a rien sur la prévention, le repérage précoce, la recherche et la question des jeunes qui revient régulièrement”, a estimé la psychiatre Rachel Bocher, présidente de l’Intersyndicat National des Praticiens Hospitaliers (INPH).Les troubles psychiques touchent environ une personne sur trois et quelque deux millions de Français sont pris en charge en psychiatrie chaque année. La crise du Covid a accentué la dégradation de la santé mentale, notamment des jeunes.

Harvey Weinstein found guilty of sexual assault

Disgraced Hollywood titan Harvey Weinstein was found guilty of one sexual assault at his retrial Wednesday and not guilty of another, with jurors still considering a rape charge after hearing graphic testimony from his alleged victims.Weinstein was retried for offenses against two women, Jessica Mann whom he is alleged to have raped, and Miriam Haley whom he was found to have sexually assaulted, alongside new charges of assaulting ex-model Kaja Sokola. He was found not guilty of those new charges at the tense proceeding in a Manhattan court on Wednesday.Delivering the verdict of the seven women and five men of the jury on the Haley count, the foreman said: “Guilty.”He shook his head when he was asked for a verdict on the rape of Mann, and said “not guilty” on the Sokola count.Weinstein looked on impassively, seated in a wheelchair and wearing a dark suit as he has done throughout the six weeks of hearings.But later, the 73-year-old appeared to mutter “Not true” as he was wheeled out of court.Following the verdict, Haley told reporters that the defense’s “victim shaming and deliberate attempts to distort the truth was exhausting and at times dehumanizing.””But today’s verdict gives me hope, hope that there is new awareness around sexual violence and that the myth of the ‘perfect victim’ is fading.”- Threats -The verdicts came after a dramatic morning in which tensions in the jury deliberation room spilled into the open.The foreman had told the judge Curtis Farber he could not continue after facing threats.”One other juror made comments to the effect ‘I’ll meet you outside one day’,” the judge said quoting the foreman, adding there was yelling between jurors.After Weinstein’s lawyer Arthur Aidala heatedly demanded a mistrial over the jury rupture, Weinstein himself addressed the court, deploying a commanding voice reminiscent of the heyday of his Hollywood power.”We’ve heard threats, violence, intimidation — this is not right for me… the person who is on trial here,” he said.”My lawyers, the District Attorney’s lawyers can fight all they want, (but) this is my life that’s on the line and it’s not fair.””It’s time, it’s time, it’s time your honor, to say this trial is over,” Weinstein added.The judge responded that while unusual, disputes between jurors were not unheard of, before pressing on to hear the jury’s partial verdict.- Genesis of ‘MeToo’ -The Oscar-winner’s conviction is a vindication for Haley, whose complaint in part led to the initial guilty verdict in 2020, and helped spur the “MeToo” movement that saw an outpouring of allegations from prominent women who were abused by men.Weinstein underwent a spectacular fall from his position astride the world of Hollywood and show business in 2017 when the first allegations against him exploded into public view.The movement upended the film industry, exposing the systemic exploitation of young women seeking to work in entertainment, and provoking a reckoning on how to end the toxic culture.More than 80 women accused Weinstein of sexual misconduct in the wake of the global backlash against men abusing positions of power.Weinstein’s original 2020 conviction, and the resulting 23-year prison term, was thrown out last year after an appeals court found irregularities in the way witnesses were presented.Throughout the trial that began on April 15, Weinstein’s sharp-suited attorney argued that the context had shifted since the first proceedings.While the “MeToo” movement was “the most important thing in society” back them, “I think people’s heads are in a different place right now,” Aidala said.Any sentence will be in addition to the 16-year term Winstein is already serving after being convicted in California of raping a European actress over a decade ago.Weinstein, the producer of box office hits like “Pulp Fiction” and “Shakespeare in Love,” did not take the stand during his retrial, but did acknowledge in an interview he acted “immorally.”The retrial played out with far less public attention than the initial proceedings, when daily protests against sexual violence were staged outside the court.This time, the case was eclipsed by the blockbuster trial of hip-hop mogul Sean “Diddy” Combs taking place at an adjacent courthouse.

Nucléaire: l’Iran menace de cibler les bases américaines au Moyen-Orient en cas de conflit

L’Iran a averti mercredi qu’il ciblerait les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit avec les Etats-Unis, dont le président, Donald Trump, dit se sentir “moins confiant” de parvenir à un accord avec Téhéran pour encadrer son programme nucléaire.En cas d’échec des négociations, si “un conflit nous est imposé, l’autre camp subira assurément plus de pertes que nous”, a déclaré le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh. “Leurs bases sont à notre portée” et “les Etats-Unis devront quitter la région”, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis disposent de nombreuses bases militaires dans le voisinage de l’Iran, la plus importante étant située au Qatar, où le siège du commandement central de l’armée américaine au Moyen-Orient (Centcom) est installé.Les Etats-Unis vont réduire les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité, a indiqué dans la soirée un responsable américain sous couvert d’anonymat.L’agence de sécurité maritime UKMTO, gérée par la marine britannique, a publié une note d’information alertant sur “la montée des tensions” au Moyen-Orient, susceptible d’entraîner “une escalade des activités militaires avec un impact direct sur les marins”.L’Iran et les Etats-Unis, autrefois proches alliés mais à couteaux tirés depuis quatre décennies, ont tenu depuis avril cinq cycles de pourparlers sur le nucléaire sous médiation du sultanat d’Oman. De nouvelles discussions sont prévues dimanche, selon l’Iran. Le président américain, Donald Trump, a lui annoncé que cette réunion aurait lieu jeudi, tandis que le médiateur omanais n’a pas commenté.”Je suis beaucoup moins confiant (qu’auparavant) de parvenir à un accord”, avec l’Iran, a déclaré Donald Trump dans un podcast du New York Post, enregistré lundi et diffusé mercredi.- Manque d'”enthousiasme” -“Ils semblent tergiverser”, a souligné le dirigeant américain, qui a plusieurs fois menacé de s’en prendre militairement à l’Iran en cas d’échec de la diplomatie.”Ce serait mieux de le faire sans guerre. Sans morts, ce serait tellement mieux”, a mis en avant M. Trump, ajoutant ne “pas voir le même enthousiasme” chez les Iraniens “pour conclure un accord”.Les deux pays tentent de s’entendre sur un potentiel texte qui empêcherait l’Iran de se doter de l’arme atomique – une ambition que Téhéran se défend farouchement de nourrir – en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie.Les discussions butent notamment sur la question de l’enrichissement d’uranium. Les Etats-Unis exigent que l’Iran y renonce totalement, tandis que Téhéran considère cette demande comme non négociable, arguant qu’elle est contraire au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) dont il est signataire.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est le seul Etat non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord multilatéral sur le nucléaire conclu avec l’Iran en 2015 mais dont les Etats-Unis se sont retirés. Pour fabriquer une bombe atomique, l’enrichissement doit être poussé jusqu’à 90%, d’après l’AIEA, gendarme onusien du nucléaire.- Résolution à l’AIEA -L’Iran a reçu des Etats-Unis une proposition d’accord dont les éléments n’ont pas convaincu le pouvoir iranien. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, ultime décideur sur les dossiers stratégiques, a qualifié cette offre de “100% contraire” aux intérêts de son pays. Le texte américain, qui n’a pas été rendu public, ne mentionne pas la question de la levée des sanctions, dont Téhéran fait une priorité, selon le président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf.L’Iran a indiqué lundi qu’il soumettrait dans les prochains jours sa propre proposition aux Etats-Unis, au moment où l’AIEA tient cette semaine à Vienne une importante réunion trimestrielle qui passera notamment en revue les activités nucléaires iraniennes.Trois sources diplomatiques ont indiqué à l’AFP que les Européens et les Etats-Unis avaient soumis mardi une résolution pour condamner “le non-respect” par l’Iran de ses obligations dans ce domaine.En cas d’adoption, lors d’un vote prévu tard mercredi au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, cette résolution donnerait des arguments à ces pays pour déclencher un mécanisme permettant de rétablir des sanctions onusiennes contre l’Iran, une clause prévue dans l’accord sur le nucléaire de 2015.L’Iran a menacé de réduire sa coopération avec l’AIEA si une telle résolution était adoptée.Le pacte de 2015 avait été conclu entre l’Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) plus l’Allemagne. Mais en 2018, Donald Trump en avait retiré unilatéralement son pays et rétabli des sanctions américaines contre l’Iran. En représailles, Téhéran a dans la foulée fait monter en puissance son programme nucléaire.