Nucléaire: l’Elysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2

L’Elysée vise désormais l’horizon 2038 au lieu de 2035 pour la mise en service du premier des six futurs réacteurs EPR2 voulus par Emmanuel Macron, une relance nucléaire qui devrait s’appuyer sur un prêt de l’Etat à taux préférentiel et un renforcement de la souveraineté en uranium.Le président de la République avait annoncé en février 2022 un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres avec une mise en service vers 2035 pour le premier d’entre eux, à Penly. Mais un audit gouvernemental de février 2022 mentionnait déjà l’horizon 2037. L’Elysée évoque désormais d'”ici 2038″ pour la “première mise en service”, selon le communiqué de la Présidence diffusé à l’issue d’un conseil de politique nucléaire (CPN) autour d’Emmanuel Macron, le 4e depuis 2022.Aux conditions de 2020, le coût du programme estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 s’élève désormais à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF fin 2023. Sans attendre le devis définitif de l’électricien EDF, le CPN a esquissé “les grands principes du schéma de financement” du programme qui doit permettre à la France, avec les énergies renouvelables, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées.Il serait notamment “basé sur un prêt de l’État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction”, selon le scenario du modèle de financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l’Etat à taux zéro, validé par l’Union européenne.- “Moins d’urgence” -En France, il serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure. Concrètement, si l’électricité d’EDF est vendue sur les marchés au-delà, EDF doit verser des recettes à l’Etat ; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF.L’idée est de “finaliser dans les prochaines semaines les discussions entre l’État et EDF et d’initier rapidement les échanges avec la Commission européenne, dans la perspective d’une décision finale d’investissement d’EDF en 2026”, au lieu de fin 2025, pour cette étape clé préalable au lancement du chantier. Pourquoi ce décalage? “Il y a moins d’urgence alors autant prendre du temps pour réussir le programme”, souligne une source proche d’EDF. Le temps des menaces des pénuries d’électricité en 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine semble bien loin: “depuis, la production d’EDF est revenue au niveau d’avant crise énergétique, les efforts de sobriété ont porté leurs fruits, et comme la demande d’électricité n’augmente pas au niveau envisagé, il n’y a pas d’urgence”, ajoute cette source. Pour Greenpeace, “l’Elysée persiste dans sa fuite en avant” concernant son programme nucléaire “en dépit de tout bon sens économique, industriel et environnemental”.- “Relancer la recherche” -EDF l’a indiqué fin février, elle préfère se donner encore “plusieurs mois” pour présenter un devis optimisé. L’objectif pour l’électricien et son unique actionnaire, l’Etat, est d’éviter le scénario de Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé de retards et de surcoûts.Dans un contexte de regain d’intérêt pour l’atome dans le monde, le CPN s’est penché sur l’approvisionnement en uranium. Il valide ainsi “le plan d’action visant à sécuriser l’amont du cycle (extraction et transformation de l’uranium, NDLR) et le soutien que l’État apportera à Orano (ex-Areva, NDLR) sur l’approvisionnement” de la France “à moyen et long terme”. Des annonces qui “s’inscrivent dans la continuité des investissements lancés dans l’amont ces derniers mois”, a salué Orano.Le CPN a aussi “lancé des travaux préparatoires” en vue de “relancer la recherche sur la fermeture du cycle, qui permettra à terme de se passer des importations d’uranium naturel” en réutilisant le combustible usé, dans la deuxième moitié du siècle.Sur la question des mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), le CPN a appelé le CEA “à engager des discussions” avec les start-up qui développent les projets les plus avancés en vue d’implantation sur ses sites nucléaires à Marcoule et Cadarache.

Nucléaire: l’Elysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2

L’Elysée vise désormais l’horizon 2038 au lieu de 2035 pour la mise en service du premier des six futurs réacteurs EPR2 voulus par Emmanuel Macron, une relance nucléaire qui devrait s’appuyer sur un prêt de l’Etat à taux préférentiel et un renforcement de la souveraineté en uranium.Le président de la République avait annoncé en février 2022 un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres avec une mise en service vers 2035 pour le premier d’entre eux, à Penly. Mais un audit gouvernemental de février 2022 mentionnait déjà l’horizon 2037. L’Elysée évoque désormais d'”ici 2038″ pour la “première mise en service”, selon le communiqué de la Présidence diffusé à l’issue d’un conseil de politique nucléaire (CPN) autour d’Emmanuel Macron, le 4e depuis 2022.Aux conditions de 2020, le coût du programme estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 s’élève désormais à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF fin 2023. Sans attendre le devis définitif de l’électricien EDF, le CPN a esquissé “les grands principes du schéma de financement” du programme qui doit permettre à la France, avec les énergies renouvelables, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées.Il serait notamment “basé sur un prêt de l’État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction”, selon le scenario du modèle de financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l’Etat à taux zéro, validé par l’Union européenne.- “Moins d’urgence” -En France, il serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure. Concrètement, si l’électricité d’EDF est vendue sur les marchés au-delà, EDF doit verser des recettes à l’Etat ; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF.L’idée est de “finaliser dans les prochaines semaines les discussions entre l’État et EDF et d’initier rapidement les échanges avec la Commission européenne, dans la perspective d’une décision finale d’investissement d’EDF en 2026”, au lieu de fin 2025, pour cette étape clé préalable au lancement du chantier. Pourquoi ce décalage? “Il y a moins d’urgence alors autant prendre du temps pour réussir le programme”, souligne une source proche d’EDF. Le temps des menaces des pénuries d’électricité en 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine semble bien loin: “depuis, la production d’EDF est revenue au niveau d’avant crise énergétique, les efforts de sobriété ont porté leurs fruits, et comme la demande d’électricité n’augmente pas au niveau envisagé, il n’y a pas d’urgence”, ajoute cette source. Pour Greenpeace, “l’Elysée persiste dans sa fuite en avant” concernant son programme nucléaire “en dépit de tout bon sens économique, industriel et environnemental”.- “Relancer la recherche” -EDF l’a indiqué fin février, elle préfère se donner encore “plusieurs mois” pour présenter un devis optimisé. L’objectif pour l’électricien et son unique actionnaire, l’Etat, est d’éviter le scénario de Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé de retards et de surcoûts.Dans un contexte de regain d’intérêt pour l’atome dans le monde, le CPN s’est penché sur l’approvisionnement en uranium. Il valide ainsi “le plan d’action visant à sécuriser l’amont du cycle (extraction et transformation de l’uranium, NDLR) et le soutien que l’État apportera à Orano (ex-Areva, NDLR) sur l’approvisionnement” de la France “à moyen et long terme”. Des annonces qui “s’inscrivent dans la continuité des investissements lancés dans l’amont ces derniers mois”, a salué Orano.Le CPN a aussi “lancé des travaux préparatoires” en vue de “relancer la recherche sur la fermeture du cycle, qui permettra à terme de se passer des importations d’uranium naturel” en réutilisant le combustible usé, dans la deuxième moitié du siècle.Sur la question des mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), le CPN a appelé le CEA “à engager des discussions” avec les start-up qui développent les projets les plus avancés en vue d’implantation sur ses sites nucléaires à Marcoule et Cadarache.

Nucléaire: l’Elysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2

L’Elysée vise désormais l’horizon 2038 au lieu de 2035 pour la mise en service du premier des six futurs réacteurs EPR2 voulus par Emmanuel Macron, une relance nucléaire qui devrait s’appuyer sur un prêt de l’Etat à taux préférentiel et un renforcement de la souveraineté en uranium.Le président de la République avait annoncé en février 2022 un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres avec une mise en service vers 2035 pour le premier d’entre eux, à Penly. Mais un audit gouvernemental de février 2022 mentionnait déjà l’horizon 2037. L’Elysée évoque désormais d'”ici 2038″ pour la “première mise en service”, selon le communiqué de la Présidence diffusé à l’issue d’un conseil de politique nucléaire (CPN) autour d’Emmanuel Macron, le 4e depuis 2022.Aux conditions de 2020, le coût du programme estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 s’élève désormais à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF fin 2023. Sans attendre le devis définitif de l’électricien EDF, le CPN a esquissé “les grands principes du schéma de financement” du programme qui doit permettre à la France, avec les énergies renouvelables, de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées.Il serait notamment “basé sur un prêt de l’État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts de construction”, selon le scenario du modèle de financement de la centrale tchèque de Dukovany essentiellement par un prêt de l’Etat à taux zéro, validé par l’Union européenne.- “Moins d’urgence” -En France, il serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure. Concrètement, si l’électricité d’EDF est vendue sur les marchés au-delà, EDF doit verser des recettes à l’Etat ; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF.L’idée est de “finaliser dans les prochaines semaines les discussions entre l’État et EDF et d’initier rapidement les échanges avec la Commission européenne, dans la perspective d’une décision finale d’investissement d’EDF en 2026”, au lieu de fin 2025, pour cette étape clé préalable au lancement du chantier. Pourquoi ce décalage? “Il y a moins d’urgence alors autant prendre du temps pour réussir le programme”, souligne une source proche d’EDF. Le temps des menaces des pénuries d’électricité en 2022 dans le sillage de la guerre en Ukraine semble bien loin: “depuis, la production d’EDF est revenue au niveau d’avant crise énergétique, les efforts de sobriété ont porté leurs fruits, et comme la demande d’électricité n’augmente pas au niveau envisagé, il n’y a pas d’urgence”, ajoute cette source. Pour Greenpeace, “l’Elysée persiste dans sa fuite en avant” concernant son programme nucléaire “en dépit de tout bon sens économique, industriel et environnemental”.- “Relancer la recherche” -EDF l’a indiqué fin février, elle préfère se donner encore “plusieurs mois” pour présenter un devis optimisé. L’objectif pour l’électricien et son unique actionnaire, l’Etat, est d’éviter le scénario de Flamanville, le chantier de l’EPR normand émaillé de retards et de surcoûts.Dans un contexte de regain d’intérêt pour l’atome dans le monde, le CPN s’est penché sur l’approvisionnement en uranium. Il valide ainsi “le plan d’action visant à sécuriser l’amont du cycle (extraction et transformation de l’uranium, NDLR) et le soutien que l’État apportera à Orano (ex-Areva, NDLR) sur l’approvisionnement” de la France “à moyen et long terme”. Des annonces qui “s’inscrivent dans la continuité des investissements lancés dans l’amont ces derniers mois”, a salué Orano.Le CPN a aussi “lancé des travaux préparatoires” en vue de “relancer la recherche sur la fermeture du cycle, qui permettra à terme de se passer des importations d’uranium naturel” en réutilisant le combustible usé, dans la deuxième moitié du siècle.Sur la question des mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), le CPN a appelé le CEA “à engager des discussions” avec les start-up qui développent les projets les plus avancés en vue d’implantation sur ses sites nucléaires à Marcoule et Cadarache.

Trump says JFK assassination files to be released Tuesday

Donald Trump said his administration would be releasing Tuesday remaining government files on the assassination of president John F. Kennedy — a case that still fuels conspiracy theories more than 60 years after his death.Trump announced the documents drop Monday while visiting the Kennedy Center, a performing arts venue in Washington named after the late president.”While we’re here I thought it’d be appropriate — we are, tomorrow, announcing and giving all of the Kennedy files,” Trump told reporters.On January 23, Trump signed an executive order calling for the declassification of the JFK assassination documents, a case that still fuels conspiracy theories more than 60 years after his death.”People have been waiting for decades for this, and I’ve instructed my people that are responsible… put together by Tulsi Gabbard,” Trump said, referencing his Director of National Intelligence.The January order also covered documents related to the 1960s assassinations of JFK’s younger brother Robert F. Kennedy — father of Trump’s health secretary Robert F. Kennedy Jr — and civil rights leader Martin Luther King Jr.While Trump did not share any details as to what new information the files released Tuesday will contain, he teased the sheer volume of documents to be published, telling reporters: “We have a tremendous amount of paper, you’ve got a lot of reading.””I don’t believe we’re going to redact anything,” Trump added.The US National Archives has released tens of thousands of records in recent years related to the November 22, 1963 assassination of then-president Kennedy — but thousands of documents have been held back, citing national security concerns.It said at the time of the latest large-scale release, in December 2022, that 97 percent of the Kennedy records — which total five million pages — had now been made public. The Warren Commission that investigated the shooting of the charismatic 46-year-old president determined that it was carried out by a former Marine sharpshooter, Lee Harvey Oswald, acting alone.But that formal conclusion has done little to quell speculation that a more sinister plot was behind Kennedy’s murder in Dallas, Texas, and the slow release of the government files has added fuel to various conspiracy theories.

Abbé Pierre : “Il fallait rayer à la fois le nom et l’image”

“Il fallait rayer le nom et l’image” : la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-fondation abbé Pierre) ouvre lundi un “nouveau chapitre” huit mois après le “tsunami” provoqué par les accusations sexuelles visant son fondateur.A l’occasion de l’entrée en vigueur effective du nouveau nom et nouveau logo de la Fondation, son délégué général Christophe Robert insiste, dans un entretien à l’AFP, sur le “respect aux victimes” du prêtre décédé en 2007 et sur l’urgence à “continuer le combat” contre le mal-logement.  Question : Qu’est-ce qui va changer concrètement à partir de lundi? Réponse : “Notre nouveau nom a été officialisé le 25 janvier, on a fait le choix de la simplicité et de la continuité, en rayant le nom abbé Pierre de notre appellation d’origine qui était la Fondation abbé Pierre pour le logement des défavorisés.Il entre officiellement en vigueur ce lundi comme notre nouveau logo où la figure de l’abbé Pierre n’apparaîtra plus. On a mis un point +d’indignation+ au centre du mot Fondation pour montrer la dynamique militante qui consiste à faire du logement un combat vital. Il y a eu consensus au sein de la Fondation sur la nécessité de changer de nom et de logo tout d’abord par respect pour les victimes mais également par respect pour tous les militants, les bénévoles, les salariés. Il nous fallait aussi rayer le nom et l’image de l’abbé Pierre, pour que la priorité soit mise sur le combat.”Question : Quel impact les révélations ont eu sur les dons ? et sur les équipes?Réponse : “On a constaté très clairement une grosse baisse des dons des particuliers dès le moment où on a rendu public le premier rapport en juillet 2024. A partir de ce moment-là, on a accusé une baisse d’environ 30%.On espère vraiment que ce nouveau chapitre qui s’ouvre, cette clarification sur les choix que l’on fait et le rappel de l’urgence du combat vital de la Fondation pour les mal logés, rassurera les donateurs particuliers.Une partie d’entre eux ont en effet été, comme nous, choqués et tristes et sont dans une forme d’attentisme en disant “j’attends de voir ce que vous allez faire avant de redonner de nouveau”.Cette baisse de dons, ce n’est pas pour la fondation en soi que c’est un problème, c’est un problème pour les actions que l’on mène. Il ne faudrait pas que les révélations sur les graves agissements de l’abbé Pierre, qu’il fallait révéler, qu’il fallait rendre publics, conduisent à moins de réponses pour les mal-logés.Concernant les équipes, elles sont passées, comme je pense le reste de la société française, par différentes phases : le choc, la sidération, la tristesse, la colère. Cette nouvelle identité peut redonner du souffle et beaucoup sont satisfaits de cette clarification”. Question : Quelles sont les priorités de la Fondation pour 2025? Réponse : “La Fondation, c’est 800 projets par an, 500 associations qu’on finance, pour construire du logement très social, pour rénover du logement indigne, pour accueillir les personnes sans domicile dans nos accueils de jour, pour accompagner juridiquement ceux qui sont menacés d’expulsion ou victimes de marchand de sommeil.On va continuer avec la même détermination. L’urgence est partout : on a 350.000 personnes sans domicile, plus 145% depuis 2012, les expulsions qui sont à des niveaux records, la construction qui est au niveau le plus bas depuis des décennies, on n’a jamais aussi peu construit de logements sociaux que depuis 20 ans. On a presque tous les indicateurs de crise du logement qui sont dans le rouge. Face à cela, on a des politiques publiques qui n’ont pas été à la hauteur ces dernières années, avec des renoncements et des insuffisances. Il faut un sursaut. Il faut mettre en place un plan d’urgence pour les sans-abri. Le contexte géopolitique inquiétant ne signifie pas que tout doit s’arrêter et cela pose la question des priorités : au-delà de la sécurité et de la défense, où est-ce qu’on met le paquet ? Les besoins essentiels, c’est la lutte contre la précarité, contre le mal-logement, c’est l’éducation, c’est la santé”.

A Paris, manifestation devant la Gaîté lyrique occupée avant son évacuation ordonnée par la préfecture de police

“La honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux mineurs isolés!”: quelques dizaines de personnes, dont plusieurs élus de gauche, ont manifesté lundi soir devant la Gaîté lyrique, lieu culturel parisien occupé depuis trois mois par des centaines de jeunes migrants, que la préfecture de police a ordonné d’évacuer d’ici ce mardi.”On ne partira pas!”, chante au mégaphone l’un des membres du collectif qui a appelé à manifester, devant le théâtre flanqué d’un drap noir sur lequel est écrit “Gaité lyrique occupée, 400 vies en danger, 80 emplois menacés”, a constaté une journaliste de l’AFP.”La honte! La honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux mineurs isolés!”, répondent en écho d’autres jeunes et plusieurs dizaines de personnes rassemblées en début de soirée devant la salle de spectacle municipale. Parmi ces soutiens, des membres des formations Révolution permanente, du NPA, Sud Solidaires, Snes-FSU.”Ce qui m’inquiète à titre personnel c’est que, dans le contexte de cabale sur les médias d’extrême droite, il y ait une dispersion anarchique et des ratonnades et que des groupes de gamins se fassent agressés”, craint Simon, membre de la CGT du centre d’action sociale de la ville de Paris, qui préfère taire son patronyme. Quelques élus de gauche étaient également présents: les députés Pouria Amirshahi et Danielle Simonet, l’adjoint à la maire David Belliard, la sénatrice Anne Souyris… Le préfet de police Laurent Nuñez a pris un arrêté ordonnant l’évacuation des lieux “avant mardi”, ajoutant qu’il serait “procédé à l’évacuation des occupants par les services de police” s’ils décidaient de rester dans l’enceinte du lieu culturel municipal.”Pour ceux qui le souhaitent, il y aura des hébergements qui seront proposés, comme nous le faisons à chaque fois, et leur situation administrative sera évidemment examinée”, a précisé le préfet sur France 5 durant l’émission C’ à vous lundi soir.- “Aller jusqu’au bout” -Selon des mineurs interrogés par l’AFP, plusieurs d’entre eux ont déjà quitté les lieux, “ceux qui ont un peu de parents ou des connaissances”, a expliqué, “moral à terre”, Mohamed Sangare, l’un des occupants, originaire de Côte d’Ivoire, depuis huit mois sur le territoire français et toujours en attente de “nouvelles de son dossier”.”La rue, c’est très difficile”, témoigne-t-il. A la Gaité, “on se sent mieux, on est au moins abrité du froid”.Cheikh Koné a lui empaqueté des affaires dans une valise. “On vit au jour le jour”, dit-il, prêt à “aller jusqu’au bout” mais sans toutefois vouloir aller au “bras de fer avec des policiers”.Le 10 décembre, environ 200 migrants, rassemblés dans le “Collectif des jeunes du parc de Belleville”, avaient investi les locaux du lieu culturel situé dans le 3e arrondissement de Paris, demandant à être hébergés et que leur minorité soit reconnue.L’établissement avait dû annoncer mi-décembre sa fermeture au public jusqu’à nouvel ordre. Les salariés de la salle avaient ensuite exercé leur droit de retrait.Dans un communiqué, le collectif fait valoir que “l’Etat ne propose que des places temporaires et en régions”. “La solution n’est pas de nous déplacer ailleurs”, poursuit-il. “Nous serons près de 500 jeunes à être remis à la rue cette nuit. La honte!”Dans cette affaire, le collectif estime que la mairie “est complice” de cette “expulsion sans solution” de la part, selon ses termes, d’un “Etat raciste”.Pour la mairie, il s’agit d'”une décision unilatérale de l’Etat”. “L’hébergement d’urgence relève des compétences et des moyens de l’Etat et nous demandons des solutions dignes et pérennes pour tous les jeunes de la Gaîté lyrique et pour ceux qui sont dans les lieux municipaux ou dans les rues de Paris”, a poursuivi Léa Filoche, adjointe à la maire de Paris, en charge notamment de l’hébergement d’urgence, interrogée par l’AFP.”Qu’il n’y ait pas de méprise, nous ne sommes pas, en tant que propriétaires, dans l’idée de récupérer ce lieu. On prend acte de l’arrêté de la préfecture de police et on souhaite que l’Etat leur propose des places d’hébergement”, a insisté le premier adjoint Patrick Bloche, interrogé par l’AFP.Peu avant 22H00, près d’une centaine de personnes restaient mobilisées devant le théâtre malgré le froid piquant, dans une ambiance festive, au son d’une petite fanfare improvisée, lançant slogans antifascistes et mots de soutien aux jeunes occupants, a constaté la journaliste de l’AFP. Quelques personnes munies de sacs remplis d’affaires restaient près de l’entrée.sm-al-juc-mca/cal/dsa

Face à Trump, le Premier ministre canadien à Paris et Londres pour renforcer les liens avec l’Europe

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré lundi à Londres, après un passage à Paris, que son pays devait “diversifier” ses relations commerciales et sécuritaires, “trop centrées” sur les Etats-Unis, à l’heure où son pays subit la pression de Donald Trump.Charles III, chef d’Etat du Canada, a accueilli au palais de Buckingham M. Carney, qui entendait réaffirmer lors de sa visite la souveraineté du Canada dans l’Arctique, face aux menaces d’annexion du président américain.Le roi est “un défenseur inébranlable” du Canada, a affirmé Mark Carney lors d’une conférence de presse.”Ce qui est clair c’est que nos relations commerciales et sécuritaires sont trop centrées sur les Etats-Unis. Il faut nous diversifier”, a également dit le dirigeant, qui a pris ses fonctions vendredi. “C’est une des raisons pour lesquelles ma première visite est à Paris et Londres”.A Paris, au côté du président français Emmanuel Macron, il a déclaré qu’il était “plus important que jamais pour le Canada de renforcer ses liens avec (des) alliés fiables comme la France”.Les Premiers ministres canadiens réservent traditionnellement leur première visite à l’étranger au voisin américain, mais le pays de 41 millions d’habitants traverse une crise sans précédent depuis que Donald Trump a lancé une guerre commerciale à son encontre et ne cesse de dire qu’il souhaite en faire le “51e Etat américain”. “Nous devons renforcer la collaboration” entre la France et le Canada “pour assurer notre sécurité, celle de nos alliés et celle du monde entier”, a martelé Mark Carney. “Nous devons renforcer nos liens diplomatiques pour faire face, ensemble, à ce monde de plus en plus instable et dangereux” et créer aussi de nouvelles “opportunités pour nos entrepreneurs”.Le chef du gouvernement britannique Keir Starmer a assuré vouloir “renforcer” les relations entre les deux pays, expliquant qu’ils avaient “tant de choses en commun, une histoire partagée, des valeurs partagées, un même roi”. Les deux dirigeants britannique et canadien ont échangé sur la situation en Ukraine, selon un communiqué de Downing Street, et en particulier sur la “coalition des (pays) volontaires”, prêts à s’engager pour défendre un éventuel cessez-le-feu.- “Bon camarade” -Plus tôt à Paris, Mark Carney et Emmanuel Macron ont eux aussi insisté sur leur volonté commune de continuer à soutenir l’Ukraine et la sécurité en Europe à l’heure où les Etats-Unis menacent de s’en désengager et entendent négocier la paix directement avec la Russie de Vladimir Poutine, qui a attaqué son voisin en février 2022.”Nous sommes tous les deux pour la souveraineté et la sécurité, comme le démontre notre soutien sans faille à l’Ukraine”, a pointé M. Carney.”Le Canada répondra toujours présent pour assurer la sécurité de l’Europe”, a-t-il ajouté tout en soulignant une “détermination” commune à “maintenir les relations les plus positives possibles avec les Etats-Unis”.La France et le Canada veulent une “paix solide et durable, assortie de garanties robustes qui prémuniront l’Ukraine contre toute nouvelle agression russe et permettront d’assurer la sécurité de l’Europe toute entière”, a martelé le président français, à la veille d’un nouvel entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Le Premier ministre canadien est “un homme qui aime son pays” et qui “pense qu’on peut servir les intérêts de son pays en étant un bon camarade sur la scène internationale”, a encore souligné Emmanuel Macron dans une pique à peine voilée au président américain.- “Jamais”-Dans son premier discours officiel, Mark Carney, 60 ans, premier Premier ministre canadien à n’avoir jamais été député ni ministre, a déclaré vouloir faire “la diversification de nos relations commerciales” une priorité et assuré que le Canada ne ferait “jamais partie des Etats-Unis”.Les droits de douanes imposés par l’administration Trump ont provoqué un électrochoc dans le pays car 75% des exportations du Canada partent vers les Etats-Unis et une guerre tarifaire avec son puissant voisin du sud pourrait causer d’importants dégâts à l’économie canadienne.Sur le chemin du retour, Mark Carney s’arrêtera mardi à Iqaluit, dans le Nunavut, un territoire canadien proche du Groenland, “pour réaffirmer la souveraineté et la sécurité du Canada dans l’Arctique”, alors que Donald Trump a maintes fois fait part de son souhait d’annexer le Groenland.vl-amp-alm-ctx/cls

Face à Trump, le Premier ministre canadien à Paris et Londres pour renforcer les liens avec l’Europe

Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré lundi à Londres, après un passage à Paris, que son pays devait “diversifier” ses relations commerciales et sécuritaires, “trop centrées” sur les Etats-Unis, à l’heure où son pays subit la pression de Donald Trump.Charles III, chef d’Etat du Canada, a accueilli au palais de Buckingham M. Carney, qui entendait réaffirmer lors de sa visite la souveraineté du Canada dans l’Arctique, face aux menaces d’annexion du président américain.Le roi est “un défenseur inébranlable” du Canada, a affirmé Mark Carney lors d’une conférence de presse.”Ce qui est clair c’est que nos relations commerciales et sécuritaires sont trop centrées sur les Etats-Unis. Il faut nous diversifier”, a également dit le dirigeant, qui a pris ses fonctions vendredi. “C’est une des raisons pour lesquelles ma première visite est à Paris et Londres”.A Paris, au côté du président français Emmanuel Macron, il a déclaré qu’il était “plus important que jamais pour le Canada de renforcer ses liens avec (des) alliés fiables comme la France”.Les Premiers ministres canadiens réservent traditionnellement leur première visite à l’étranger au voisin américain, mais le pays de 41 millions d’habitants traverse une crise sans précédent depuis que Donald Trump a lancé une guerre commerciale à son encontre et ne cesse de dire qu’il souhaite en faire le “51e Etat américain”. “Nous devons renforcer la collaboration” entre la France et le Canada “pour assurer notre sécurité, celle de nos alliés et celle du monde entier”, a martelé Mark Carney. “Nous devons renforcer nos liens diplomatiques pour faire face, ensemble, à ce monde de plus en plus instable et dangereux” et créer aussi de nouvelles “opportunités pour nos entrepreneurs”.Le chef du gouvernement britannique Keir Starmer a assuré vouloir “renforcer” les relations entre les deux pays, expliquant qu’ils avaient “tant de choses en commun, une histoire partagée, des valeurs partagées, un même roi”. Les deux dirigeants britannique et canadien ont échangé sur la situation en Ukraine, selon un communiqué de Downing Street, et en particulier sur la “coalition des (pays) volontaires”, prêts à s’engager pour défendre un éventuel cessez-le-feu.- “Bon camarade” -Plus tôt à Paris, Mark Carney et Emmanuel Macron ont eux aussi insisté sur leur volonté commune de continuer à soutenir l’Ukraine et la sécurité en Europe à l’heure où les Etats-Unis menacent de s’en désengager et entendent négocier la paix directement avec la Russie de Vladimir Poutine, qui a attaqué son voisin en février 2022.”Nous sommes tous les deux pour la souveraineté et la sécurité, comme le démontre notre soutien sans faille à l’Ukraine”, a pointé M. Carney.”Le Canada répondra toujours présent pour assurer la sécurité de l’Europe”, a-t-il ajouté tout en soulignant une “détermination” commune à “maintenir les relations les plus positives possibles avec les Etats-Unis”.La France et le Canada veulent une “paix solide et durable, assortie de garanties robustes qui prémuniront l’Ukraine contre toute nouvelle agression russe et permettront d’assurer la sécurité de l’Europe toute entière”, a martelé le président français, à la veille d’un nouvel entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Le Premier ministre canadien est “un homme qui aime son pays” et qui “pense qu’on peut servir les intérêts de son pays en étant un bon camarade sur la scène internationale”, a encore souligné Emmanuel Macron dans une pique à peine voilée au président américain.- “Jamais”-Dans son premier discours officiel, Mark Carney, 60 ans, premier Premier ministre canadien à n’avoir jamais été député ni ministre, a déclaré vouloir faire “la diversification de nos relations commerciales” une priorité et assuré que le Canada ne ferait “jamais partie des Etats-Unis”.Les droits de douanes imposés par l’administration Trump ont provoqué un électrochoc dans le pays car 75% des exportations du Canada partent vers les Etats-Unis et une guerre tarifaire avec son puissant voisin du sud pourrait causer d’importants dégâts à l’économie canadienne.Sur le chemin du retour, Mark Carney s’arrêtera mardi à Iqaluit, dans le Nunavut, un territoire canadien proche du Groenland, “pour réaffirmer la souveraineté et la sécurité du Canada dans l’Arctique”, alors que Donald Trump a maintes fois fait part de son souhait d’annexer le Groenland.vl-amp-alm-ctx/cls