Le G7 en quête d’une difficile “unité”

Les dirigeants du G7 se réunissent de dimanche à mardi au Canada, pour la première fois depuis le retour sismique de Donald Trump, et sur fond de craintes d’une escalade hors de contrôle après les frappes israéliennes contre l’Iran.Le président américain n’a pas réussi à dissuader son allié israélien de frapper pour laisser une chance aux négociations menées à sa demande avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien.Israël a annoncé vendredi avoir mené une première série de “frappes préventives” contre des cibles militaires et nucléaires de l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme atomique, affirmant que son opération durerait “autant de jours que nécessaire”.Cette attaque intervient au moment où les négociations débutées mi-avril entre les Etats-Unis et la République islamique sur le nucléaire iranien sont dans l’impasse. Les craintes d’une frappe imminente d’Israël contre des sites iraniens grandissaient depuis quelques jours.Il s’agit du premier grand sommet auquel participe le président depuis son retour à la Maison Blanche, d’où il a atomisé le consensus entre riches démocraties membres du G7 autour du libre-échange commercial et de l’Ukraine.La dernière participation du républicain de 78 ans à un sommet du G7 au Canada avait été explosive.Juste avant cette réunion organisée au Québec en juin 2018, pendant son premier mandat, il avait réclamé que la Russie, exclue après l’annexion de la Crimée, soit réintégrée au groupe. Puis il avait retiré avec fracas sa signature du communiqué final des dirigeants, irrité par des remarques du Premier ministre canadien d’alors Justin Trudeau.Seule certitude: cela n’arrivera pas à Kananaskis, dans les Rocheuses canadiennes (sud-ouest). – Pas de communiqué final -Les dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni s’abstiendront en effet de publier le traditionnel communiqué, une longue déclaration de bonnes intentions dont la moindre virgule est soupesée.Le Canada, selon une source gouvernementale, veut plutôt des engagements “courts et concrets” sur divers sujets.Selon des sources gouvernementales allemandes, il s’agira entre autres de l’intelligence artificielle et de la protection du climat, au moment où le Canada affronte à nouveau une saison de feux très intense, particulièrement dans la province de l’Alberta qui accueille le sommet.”Le plus important est que nous parvenions, en tant que G7, à envoyer un signal d’unité”, martèle-t-on à Berlin. “Ce qu’on en attend d’abord, c’est de pouvoir réaffirmer l’unité du G7”, fait savoir la présidence française.Le pays hôte, prenant acte du fait que les Etats-Unis “ne sont plus un partenaire fiable”, selon une source gouvernementale canadienne, a élargi la rencontre aux dirigeants de pays émergents tels que l’Inde et le Mexique.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est également invité.Le président américain, contrairement à ses rapports extrêmement difficiles avec le médiatique Justin Trudeau, entretient jusqu’ici une bonne relation avec le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney, à la personnalité plus réservée – ce qui ne l’empêche pas de condamner les droits de douane décidés par le président américain et ses allusions répétées à une annexion du Canada.Donald Trump a déjà rencontré individuellement l’Allemand Friedrich Merz, le Français Emmanuel Macron, l’Italienne Giorgia Meloni ou encore le Britannique Keir Starmer. Les entrevues ont été cordiales.- Aversion pour le multilatéralisme -Mais l’ancien promoteur immobilier, adepte du rapport de forces bilatéral, a une franche aversion pour la discussion multilatérale.”Il considère que ces formats sont une contrainte pour l’Amérique”, explique Rachel Rizzo, experte du centre de réflexions Atlantic Council.Le commerce sera au coeur des débats, auxquels se joindra la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Le président américain réserve aux pays européens des attaques très vives sur le commerce et sur l’immigration.Le 9 juillet, de lourds droits de douane dits “réciproques” doivent s’abattre sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Mais le gouvernement américain s’est déjà dit ouvert à l’idée de prolonger le délai.Canada, Mexique et Chine relèvent d’une offensive séparée. En plus de tenter de désamorcer la bombe douanière, les dirigeants européens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe.Ils n’auront pas la tâche facile. Jeudi, le président américain s’est dit “déçu” autant par la Russie que par l’Ukraine, à cause de l’échec des négociations sur un arrêt des hostilités, déclenchées en février 2022 par l’invasion russe.Le ton du G7 en la matière augurera de celui du sommet de l’Otan, prévu fin juin aux Pays-Bas, et qui, à n’en point douter, tournera également autour de Donald Trump.burs-aue/vla/aem/vgu

Argentine: les partisans de Kirchner mobilisés en attendant de connaître son lieu de détention

Rassemblement devant son domicile, blocages d’axes routiers, veillée aux abords du tribunal: des centaines de partisans de Cristina Kirchner ont continué à se mobiliser jeudi pour protester contre la condamnation de l’ex-présidente, dans l’attente d’une décision sur sa demande de détention à domicile.Mardi, la Cour suprême a confirmé la condamnation de l’ex-présidente (2007-2015) à une peine de six ans de prison et d’inéligibilité à vie pour fraude pendant sa présidence, un jugement retentissant contre cette figure dominante de la politique argentine depuis vingt ans, successivement Première Dame, cheffe d’Etat et vice-présidente (2019-2023).La Cour se prononçait en ultime instance sur une condamnation fin 2022 pour “fraude au préjudice de l’administration publique”, jugement confirmé en deuxième instance en 2024. L’affaire portait sur l’attribution de marchés publics – des chantiers routiers – dans le fief de Mme Kirchner à Santa Cruz (sud) pendant ses mandats présidentiels.L’ex-cheffe de l’Etat dispose d’un délai de cinq jours ouvrables, soit jusqu’à mercredi prochain, pour se présenter au tribunal, qui dans l’intervalle doit statuer sur les modalités et le lieu de sa détention.Cristina “n’a pas peur” d’aller en prison, a assuré mardi son avocat Carlos Beraldi. Mais “son âge, 72 ans, sa qualité d’ex-présidente, le fait qu’elle ait une sécurité policière permanente” justifient une détention à domicile, dont demande a été déposée dès mardi. Et un bracelet électronique pour la surveiller “n’aurait aucun sens”.- “Cirque médiatique” -Jeudi pour le troisième jour depuis le jugement, des centaines de sympathisants se sont rassemblés sous ses fenêtres, dans le quartier de Constitucion à Buenos Aires, où certains avaient passé la nuit, alternant chants péronistes et slogans de soutiens, équipés de barbecues à même la rue.”Si quelqu’un n’est pas d’accord avec elle, il doit voter contre elle, mais on ne peut pas proscrire une personne”, estimait Maria Teresa Luro, une enseignante retraitée de 85 ans qui participait au rassemblement.Depuis sa condamnation, Mme Kirchner est restée dans son appartement, sortant occasionnellement sur le balcon pour saluer une foule aux anges. “J’espère qu’il ne va pas se monter un show”, a commenté Guillermo Francos, chef du cabinet des ministres, en référence aux mobilisations.”Je comprends l’affection qu’elle suscite chez ses partisans, (mais) personne ne peut parler d’une décision politique. On peut comprendre que l’ancienne présidente le dise, que certains de ses partisans le disent, mais il s’agit d’une condamnation judiciaire émanant d’un pouvoir judiciaire indépendant”, a-t-il affirmé. Depuis Jérusalem où il était en visite, le président ultralibéral Javier Milei s’est pour la première fois exprimé publiquement sur la décision de la Cour, jugeant que “la justice indépendante a fait ce qu’elle devait faire”.Au centre de la capitale, aux abords du Palais de Justice, plusieurs centaines de partisans se sont rassemblés à la nuit tombée, a constaté l’AFP. Drapeaux de syndicats, d’organisations étudiantes et de partis politiques flottaient dans la nuit fraîche.”La décision (de la Cour suprême) est un honte. Il faut soutenir la démocratie”, a lancé Paula Ferré, employée de 28 ans.Camila Pereyra, étudiante de 25 ans, souhaite pour sa part que Cristina Kirchner “puisse bénéficier de l’assignation à résidence et qu’elle soit aussi tranquille que possible. Que ce gouvernement ne fasse pas de sa détention un cirque médiatique”.Malgré le soutien d’un noyau dur de fidèles depuis ses années de présidence, “CFK” reste une figure extrêmement clivante, dont quelque 66% ont une image “mauvaise ou très mauvaise”, selon un récent baromètre de l’université de San Andres.”Si elle doit aller en prison, qu’elle aille en prison, c’est comme ça !”, lâchait jeudi à l’AFP Ailen Lezcano, une employée de 25 ans, dans le centre de Buenos Aires. Mardi réagissant à sa condamnation, Cristina Kirchner avait traité les juges de “trio de marionnettes répondant à des ordres bien au-dessus d’eux, le pouvoir économique de l’Argentine”. Face à un tel pouvoir, “être prisonnière est un certificat de dignité politique, personnel, et historique”, avait-elle assuré.

Israel launches ‘preemptive’ strikes on Iran

Israel carried out “preemptive” strikes against Iran on Friday, targeting its nuclear plant and military sites, after US President Donald Trump warned of a possible “massive conflict” in the region. Explosions were heard Friday morning in the Iranian capital, state TV reported, adding that Iran’s air defence were at “100 percent operational capacity”.Israel declared a state of emergency, with Defence Minister Israel Katz saying that retaliatory action from Tehran was possible following the operation.”Following the State of Israel’s preemptive strike against Iran, a missile and drone attack against the State of Israel and its civilian population is expected in the immediate future,” Katz said.Oil prices surged as much as 6 percent on the strikes, which came after Trump warned of a possible Iranian attack and said the US was drawing down staff in the region.”I don’t want to say imminent, but it looks like it’s something that could very well happen,” Trump told reporters at the White House Thursday when asked if an Israeli attack loomed. Trump said he believed a “pretty good” deal on Iran’s nuclear programme was “fairly close”, but said that an Israeli attack on its arch foe could wreck the chances of an agreement.The US leader did not disclose the details of a conversation on Monday with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, but said: “I don’t want them going in, because I think it would blow it.”Trump quickly added: “Might help it actually, but it also could blow it.”A US official said there had been no US involvement in the Israeli strikes on Iran.– ‘Extremist’ –The United States on Wednesday said it was reducing embassy staff in Iraq — long a zone of proxy conflict with Iran.Israel, which counts on US military and diplomatic support, sees the cleric-run state in Tehran as an existential threat and hit Iranian air defences last year.Netanyahu has vowed less restraint since the unprecedented October 7, 2023 attack on Israel by Tehran-backed Hamas, which triggered the massive Israeli offensive in Gaza.The United States and other Western countries, along with Israel, have repeatedly accused Iran of seeking a nuclear weapon, which it has repeatedly denied.Israel again called for global action after the UN’s International Atomic Energy Agency (IAEA) accused Iran on Wednesday of non-compliance with its obligations. The resolution could lay the groundwork for European countries to invoke a “snapback” mechanism, which expires in October, that would reinstate UN sanctions eased under a 2015 nuclear deal negotiated by then US president Barack Obama.Trump pulled out of the deal in his first term and slapped Iran with sweeping sanctions.Iran’s nuclear chief, Mohammad Eslami, slammed the resolution as “extremist” and blamed Israeli influence.In response to the resolution, Iran said it would launch a new enrichment centre in a secure location.Iran would also replace “all of these first-generation machines with sixth-generation advanced machines” at the Fordo uranium enrichment plant, said Behrouz Kamalvandi, spokesman of the Atomic Energy Organization of Iran.Iran currently enriches uranium to 60 percent, far above the 3.67-percent limit set in the 2015 deal and close, though still short, of the 90 percent needed for a nuclear warhead.

Israel launches ‘preemptive’ strikes on Iran

Israel carried out “preemptive” strikes against Iran on Friday, targeting its nuclear plant and military sites, after US President Donald Trump warned of a possible “massive conflict” in the region. Explosions were heard Friday morning in the Iranian capital, state TV reported, adding that Iran’s air defence were at “100 percent operational capacity”.Israel declared a state of emergency, with Defence Minister Israel Katz saying that retaliatory action from Tehran was possible following the operation.”Following the State of Israel’s preemptive strike against Iran, a missile and drone attack against the State of Israel and its civilian population is expected in the immediate future,” Katz said.Oil prices surged as much as 6 percent on the strikes, which came after Trump warned of a possible Iranian attack and said the US was drawing down staff in the region.”I don’t want to say imminent, but it looks like it’s something that could very well happen,” Trump told reporters at the White House Thursday when asked if an Israeli attack loomed. Trump said he believed a “pretty good” deal on Iran’s nuclear programme was “fairly close”, but said that an Israeli attack on its arch foe could wreck the chances of an agreement.The US leader did not disclose the details of a conversation on Monday with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, but said: “I don’t want them going in, because I think it would blow it.”Trump quickly added: “Might help it actually, but it also could blow it.”A US official said there had been no US involvement in the Israeli strikes on Iran.– ‘Extremist’ –The United States on Wednesday said it was reducing embassy staff in Iraq — long a zone of proxy conflict with Iran.Israel, which counts on US military and diplomatic support, sees the cleric-run state in Tehran as an existential threat and hit Iranian air defences last year.Netanyahu has vowed less restraint since the unprecedented October 7, 2023 attack on Israel by Tehran-backed Hamas, which triggered the massive Israeli offensive in Gaza.The United States and other Western countries, along with Israel, have repeatedly accused Iran of seeking a nuclear weapon, which it has repeatedly denied.Israel again called for global action after the UN’s International Atomic Energy Agency (IAEA) accused Iran on Wednesday of non-compliance with its obligations. The resolution could lay the groundwork for European countries to invoke a “snapback” mechanism, which expires in October, that would reinstate UN sanctions eased under a 2015 nuclear deal negotiated by then US president Barack Obama.Trump pulled out of the deal in his first term and slapped Iran with sweeping sanctions.Iran’s nuclear chief, Mohammad Eslami, slammed the resolution as “extremist” and blamed Israeli influence.In response to the resolution, Iran said it would launch a new enrichment centre in a secure location.Iran would also replace “all of these first-generation machines with sixth-generation advanced machines” at the Fordo uranium enrichment plant, said Behrouz Kamalvandi, spokesman of the Atomic Energy Organization of Iran.Iran currently enriches uranium to 60 percent, far above the 3.67-percent limit set in the 2015 deal and close, though still short, of the 90 percent needed for a nuclear warhead.

UN General Assembly calls for Gaza ceasefire, pressure on Israel

The UN General Assembly on Thursday adopted a resolution demanding an immediate ceasefire in Gaza and urging nations to take “all measures necessary” to place pressure on Israel.Following the United States’ veto of a similar push in the Security Council last week, the General Assembly adopted the non-binding resolution by a vote of 149-12, with 19 abstentions.The text demands “an immediate, unconditional and permanent ceasefire” in Gaza, as well as “the immediate and unconditional release of all hostages” seized during the unprecedented Hamas attack inside Israel on October 7, 2023 that sparked the war.However it goes further than the US-vetoed text, taking direct aim at Israel over its impeding aid deliveries into the Gaza Strip.It “demands that Israel, the occupying Power, immediately end the blockade… and ensure that aid reaches the Palestinian civilian population throughout the Gaza Strip,” which after more than 20 months of war is facing a catastrophic humanitarian situation.It also calls on all UN members to “individually and collectively take all measures necessary, in line with international law… to ensure compliance by Israel with its obligations.”Israel’s envoy Danny Danon slammed the resolution in remarks to the press ahead of the vote, saying it is “a farce, is a moral failure, is a political stunt.”Palestinian Ambassador Riyad Mansour meanwhile called on all nations to turn their votes “into resolute action.””No arms, no money, no trade to oppress Palestinians,” he urged.- ‘Accountability’ -Israel is facing mounting pressure to allow more humanitarian aid into Gaza, where the entire population is at risk of famine, according to the UN.The resolution adopted on Thursday “strongly (condemns) any use of starvation of civilians as a method of warfare and the unlawful denial of humanitarian access.”Israel recently ended a total blockade to allow some deliveries to resume through the newly formed, US-backed Gaza Humanitarian Foundation (GHF) distribution centers.The United Nations, which until now has sought to coordinate aid deliveries throughout Gaza, refuses to work with the GHF, citing concerns over its practices and neutrality.Dozens of people have been killed near GHF distribution points since late May, according to Gaza’s civil defense agency. It said Israeli forces killed another 21 people waiting for aid on Thursday.GHF meanwhile blamed the Palestinian militant group Hamas for the deaths of at least eight of its staff in Gaza late Wednesday.- ‘Mad march’ -In the absence of Security Council action, Mansour had called last week for all countries to take “immediate and real measures” to force Israel “to stop the mad march it is embarked on.”With the vote taking place just days before an international conference at the UN on the Palestinian issue, the text also reiterates the Assembly’s “unwavering commitment to the two-State solution… where two democratic States, Israel and Palestine, live side by side in peace and security.”It was a UN General Assembly resolution in 1947 that divided British-ruled Palestine into two states — one Arab and one Jewish. But only the creation of Israel was proclaimed on May 14, 1948. This triggered a war between Israel and its Arab neighbors.Over the decades, the UN body has expressed its strong support for the Palestinians in the face of the continuing Israeli occupation.Israel has meanwhile relied on strong support from its veto-holding US ally, which has only deepened under President Donald Trump.The resolution “does nothing to free the hostages, improve the lives of civilians in Gaza or bring us closer to a ceasefire,” US acting ambassador Dorothy Shea told the Assembly.Instead, she charged it was “yet another performative action that erodes the credibility of this body.” 

Inde: un Boeing d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle, au moins 265 morts

Un Boeing 787 d’Air India s’est écrasé jeudi à Ahmedabad dans le nord-ouest de l’Inde peu après son décollage à destination de Londres, faisant au moins 265 morts dont une vingtaine dans les bâtiments qu’il a percutés avant de s’embraser.Il n’y a qu’un survivant identifié parmi les 242 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing 787-8 Dreamliner, fleuron du constructeur américainUn journaliste de l’AFP à Ahmedabad a vu les équipes de secours accompagnées de chiens qui fouillaient les débris fumants dans la nuit à la recherche de corps.Auparavant, les pompiers avaient dû éteindre l’épave en flammes après que le Boeing a percuté des bâtiments à l’heure du déjeuner, entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.Un responsable de la police locale, Kanan Desai, a déclaré à la presse que “265 corps ont été amenés à l’hôpital”, ce qui signifie que 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est écrasé sur un centre d’hébergement pour le personnel médical.Le département de la Santé de l’Etat du Gujarat, dont Ahmedabad est la plus grande ville, avait auparavant indiqué qu’un passager de l’avion avait survécu.”L’unique survivant a été admis à l’hôpital”, a confirmé dans un communiqué Air India, précisant que l’homme était “un citoyen britannique d’origine indienne”.- Siège 11A -Les médias indiens ont largement relayé que le rescapé occupait le siège 11A, après que des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré un homme en t-shirt ensanglanté, boitant mais capable de marcher jusqu’à une ambulance.Il a présenté une carte d’embarquement au nom de Vishwash Kumar Ramesh, 40 ans. L’AFP n’a pu confirmer ces informations, mais la BBC s’est entretenue avec son cousin dans la ville de Leicester, Ajay Valgi, qui a rapporté que Ramesh avait contacté sa famille pour dire qu’il allait “bien”.L’agence de presse britannique Press Association a également interrogé son frère, Nayan Kumar Ramesh, 27 ans.”Il m’a dit: +Je n’ai aucune idée de la façon dont je suis sorti de cet avion+”, a-t-il assuré. Quelques heures auparavant, la police locale avait notamment fait état de 41 personnes hospitalisées.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leurs familles”, a rapporté à l’AFP le Dr Krishna, qui est intervenu auprès des blessés. “Le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”, a précisé le médecin qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.Il a ajouté avoir “vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”.Un habitant, qui n’a pas voulu donner son nom et dont les bureaux sont situés à côté du lieu de l’accident, a pour sa part raconté à l’AFP avoir vu “des personnes sauter des deuxième et troisième étages”.L’appareil avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser, a indiqué la même source.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui peine à prendre de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de descendre progressivement puis de heurter des immeubles et d’exploser en une boule de feu.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Le président américain Donald Trump a déploré le “terrible” crash, ajoutant que les Etats-Unis étaient prêts à fournir “immédiatement” toute aide qui serait nécessaire. Il a affirmé que “personne” n’avait “la moindre idée” des causes de l’accident.Le Premier ministre britannique Keir Starmer a pour sa part exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles”. Le roi Charles III, s’est dit “extrêmement choqué”.Un centre d’accueil pour les proches des victimes a été installé à l’aéroport Gatwick.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient chacun des équipes pour soutenir leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB), selon un communiqué gouvernemental.Le président d’Air India, Natarajan Chandrasekaran, a déclaré qu’une cellule d’urgence avait été mise en place pour soutenir les familles à la recherche d’informations. Le gouvernement du Gujarat a de son côté appelé les familles de victimes à fournir des échantillons d’ADN pour aider à identifier les corps.Le groupe Tata, propriétaire d’Air India, a indiqué prévoir 110 millions d’euros pour les proches des victimes, s’engageant par ailleurs à couvrir les frais médicaux des blessés.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment.Des experts interrogés ont estimé qu’il était encore trop tôt pour déterminer les causes de l’accident.Pour Jason Knight, spécialiste de la mécanique des fluides à l’université de Portsmouth, le Dreamliner “peut voler avec un seul moteur, donc la cause la plus probable est une panne des deux moteurs, le plus probablement causée par des oiseaux”.Ahmedabad, la principale ville du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième le plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture en France du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel du secteur de l’aéronautique, près de Paris, où était attendu le nouveau patron du constructeur américain, Kelly Ortberg.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore (sud), faisant 158 morts.En 1996, un avion de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec un appareil de Kazakhstan Airlines, causant la mort de 349 personnes.

Inde: un Boeing d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle, au moins 265 morts

Un Boeing 787 d’Air India s’est écrasé jeudi à Ahmedabad dans le nord-ouest de l’Inde peu après son décollage à destination de Londres, faisant au moins 265 morts dont une vingtaine dans les bâtiments qu’il a percutés avant de s’embraser.Il n’y a qu’un survivant identifié parmi les 242 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing 787-8 Dreamliner, fleuron du constructeur américainUn journaliste de l’AFP à Ahmedabad a vu les équipes de secours accompagnées de chiens qui fouillaient les débris fumants dans la nuit à la recherche de corps.Auparavant, les pompiers avaient dû éteindre l’épave en flammes après que le Boeing a percuté des bâtiments à l’heure du déjeuner, entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.Un responsable de la police locale, Kanan Desai, a déclaré à la presse que “265 corps ont été amenés à l’hôpital”, ce qui signifie que 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est écrasé sur un centre d’hébergement pour le personnel médical.Le département de la Santé de l’Etat du Gujarat, dont Ahmedabad est la plus grande ville, avait auparavant indiqué qu’un passager de l’avion avait survécu.”L’unique survivant a été admis à l’hôpital”, a confirmé dans un communiqué Air India, précisant que l’homme était “un citoyen britannique d’origine indienne”.- Siège 11A -Les médias indiens ont largement relayé que le rescapé occupait le siège 11A, après que des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré un homme en t-shirt ensanglanté, boitant mais capable de marcher jusqu’à une ambulance.Il a présenté une carte d’embarquement au nom de Vishwash Kumar Ramesh, 40 ans. L’AFP n’a pu confirmer ces informations, mais la BBC s’est entretenue avec son cousin dans la ville de Leicester, Ajay Valgi, qui a rapporté que Ramesh avait contacté sa famille pour dire qu’il allait “bien”.L’agence de presse britannique Press Association a également interrogé son frère, Nayan Kumar Ramesh, 27 ans.”Il m’a dit: +Je n’ai aucune idée de la façon dont je suis sorti de cet avion+”, a-t-il assuré. Quelques heures auparavant, la police locale avait notamment fait état de 41 personnes hospitalisées.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leurs familles”, a rapporté à l’AFP le Dr Krishna, qui est intervenu auprès des blessés. “Le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”, a précisé le médecin qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.Il a ajouté avoir “vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”.Un habitant, qui n’a pas voulu donner son nom et dont les bureaux sont situés à côté du lieu de l’accident, a pour sa part raconté à l’AFP avoir vu “des personnes sauter des deuxième et troisième étages”.L’appareil avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser, a indiqué la même source.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui peine à prendre de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de descendre progressivement puis de heurter des immeubles et d’exploser en une boule de feu.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Le président américain Donald Trump a déploré le “terrible” crash, ajoutant que les Etats-Unis étaient prêts à fournir “immédiatement” toute aide qui serait nécessaire. Il a affirmé que “personne” n’avait “la moindre idée” des causes de l’accident.Le Premier ministre britannique Keir Starmer a pour sa part exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles”. Le roi Charles III, s’est dit “extrêmement choqué”.Un centre d’accueil pour les proches des victimes a été installé à l’aéroport Gatwick.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787 Dreamliner, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Les bureaux d’enquête britannique et américain ont annoncé qu’ils dépêchaient chacun des équipes pour soutenir leurs homologues indiens du Bureau d’enquêtes des accidents aéronautiques (AAIB), selon un communiqué gouvernemental.Le président d’Air India, Natarajan Chandrasekaran, a déclaré qu’une cellule d’urgence avait été mise en place pour soutenir les familles à la recherche d’informations. Le gouvernement du Gujarat a de son côté appelé les familles de victimes à fournir des échantillons d’ADN pour aider à identifier les corps.Le groupe Tata, propriétaire d’Air India, a indiqué prévoir 110 millions d’euros pour les proches des victimes, s’engageant par ailleurs à couvrir les frais médicaux des blessés.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment.Des experts interrogés ont estimé qu’il était encore trop tôt pour déterminer les causes de l’accident.Pour Jason Knight, spécialiste de la mécanique des fluides à l’université de Portsmouth, le Dreamliner “peut voler avec un seul moteur, donc la cause la plus probable est une panne des deux moteurs, le plus probablement causée par des oiseaux”.Ahmedabad, la principale ville du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième le plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture en France du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel du secteur de l’aéronautique, près de Paris, où était attendu le nouveau patron du constructeur américain, Kelly Ortberg.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore (sud), faisant 158 morts.En 1996, un avion de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec un appareil de Kazakhstan Airlines, causant la mort de 349 personnes.