Foot: Kevin De Bruyne rejoint Naples (club)

L’international belge Kevin De Bruyne, après dix saisons à Manchester City, a officiellement rejoint jeudi Naples, champion d’Italie en titre, où il va retrouver son compatriote Romelu Lukaku, a annoncé son nouveau club.”Bienvenue Kevin”, a écrit le Napoli sur son compte X en légende d’une photo où le milieu de terrain serre la main du président, Aurelio De Laurentiis.De Bruyne, 33 ans, a signé un contrat de deux ans, assorti d’une option pour une troisième année, selon des médias italiens. Les champions d’Italie en titre s’offrent l’un des meilleurs meneurs offensifs des dix dernières années.Avec Manchester City, “KDB”, passé par Genk, le Werder Brême, Chelsea et Wolfsburg, a disputé 422 matches, toutes compétitions confondues, et inscrit 108 buts depuis son arrivée en 2015.Sous la conduite de Pep Guardiola, il a remporté tous les titres possibles dont six fois la Premier League et une Ligue des champions.Mais ces dernières saisons, le Belge a manqué beaucoup de rencontres à cause de blessures à répétition. La saison dernière, il n’a joué que 15 matches de championnat en tant que titulaire, si bien que City, à la grande surprise de De Bruyne, ne lui a pas proposé au printemps de prolonger son contrat.A Naples, De Bruyne (111 sélections, 31 buts) retrouvera son partenaire en équipe de Belgique, Romelu Lukaku, et leur association pourrait faire des étincelles en Serie A et Ligue des champions la saison prochaine.Sous la direction d’Antonio Conte, nommé il y a moins d’un an, le Napoli a conquis le quatrième titre de champion d’Italie de son histoire en résistant, avec un point d’avance, à l’Inter Milan, sacré en 2024 et finaliste de la Ligue des champions, humilié par le Paris SG (5-0).Conte a songé à quitter Naples pour rejoindre la Juventus, club où il a fait l’essentiel de sa carrière et qu’il a entraîné de 2011 à 2014, avant de faire machine arrière, convaincu par le discours ambitieux du propriétaire-président du Napoli Aurelio De Laurentiis.Le Napoli a finalisé mercredi l’arrivée du défenseur italien Luca Marianucci (20 ans) en provenance d’Empoli et espère conclure rapidement le transfert de l’international américain de l’AC Milan Yunus Musah.

Assurance chômage: l’Unédic dans le rouge en 2025, son désendettement “paralysé”

Des comptes dans le rouge et un désendettement “paralysé”: l’Unédic, qui gère le régime d’assurance chômage, prévoit un déficit de 300 millions d’euros en 2025, et prévient que sa capacité à jouer son rôle “d’amortisseur économique et social” en cas de crise est “fragilisée”.Dans ses prévisions financières actualisées à l’horizon 2027 présentées jeudi, l’organisme paritaire pointe “un contexte économique dégradé”. Il prévoit un solde négatif en 2025, alourdi par rapport à ses précédentes prévisions publiées en février (-200 millions). Et le régime devrait aussi être dans le rouge en 2026 (-400 millions). L’organisme piloté par les partenaires sociaux met en avant des recettes “considérablement amputées par des décisions exogènes”, pointant à nouveau les ponctions de l’Etat (“12,05 milliards au total de 2023 à 2026”), notamment pour financer France Travail et France compétences.Cette situation, qui “paralyse” le désendettement du régime (-59,8 milliards d’euros de dette attendus en 2025), a lieu “malgré les réformes gouvernementales et la nouvelle convention d’assurance chômage qui limitent les dépenses”, relève l’Unédic.La dette du régime comprend toujours la dette Covid, lorsque l’organisme avait pris en charge des mesures d’urgence pour soutenir le marché du travail à hauteur de 18,1 milliards.”La capacité de l’assurance chômage à jouer son rôle d’amortisseur économique et social en cas de crise demeure ainsi nettement fragilisée”, prévient le gestionnaire de l’assurance chômage, qui évoque un régime “sous fortes contraintes”.”L’Etat nous confisque notre capacité à rembourser notre dette. (…) C’est assez grave”, a affirmé le président de l’Unédic Jean-Eudes Tesson (Medef), lors d’une conférence de presse.”A chaque fois qu’on améliore la situation financière de l’Unédic, l’Etat préempte le bénéfice des actions que l’on peut décider”, a-t-il insisté, en ajoutant que “tout laisse penser que l’Etat va être tenté de continuer”.- “Risque majeur” -“Le fait d’empêcher le régime de se désendetter est vraiment une source d’inquiétude”, a martelé la vice-présidente de l’Unédic Patricia Ferrand (CFDT), évoquant “un risque majeur sur la capacité de l’assurance chômage à amortir un potentiel futur choc économique”.En début d’année, les gestionnaires de l’Unédic avaient déjà alerté le Premier ministre sur la situation financière du régime, déplorant que l’assurance chômage soit “devenue une forme de variable d’ajustement pour les budgets de l’Etat”. François Bayrou “a accusé réception”, a expliqué Jean-Eudes Tesson en indiquant que les responsables de l’Unédic entendent rencontrer les ministres concernés pour “en substance leur dire: +Qu’est-ce qu’on fait maintenant?+”.Pour 2027 -sous réserve qu’il n’y ait pas de nouvelle ponction de l’État sur les comptes du régime -, le solde serait positif à 5,3 milliards, selon les prévisions de l’Unédic.Côté emploi, sur fond de croissance “revue à la baisse” par le consensus des économistes (+0,6% en 2025), l’organisme indique que des destructions nettes “sont attendues en 2025 (-91.000), avant une reprise très progressive en 2026 (+55.000), puis plus prononcée en 2027 (+174.000)”.Ces prévisions interviennent sur fond de “fortes incertitudes” tant au niveau budgétaire sur le plan national, qu'”en lien avec les mesures protectionnistes et l’instabilité géopolitique sur le plan international”, note l’Unédic.Dans ce contexte, le taux de chômage, qui était de 7,4% au premier trimestre 2025, selon l’Insee, est attendu en hausse. En mars, l’Institut anticipait ainsi qu’il atteindrait 7,6% à la mi-2025, tandis que la Banque de France, qui a raboté mercredi à 0,6% sa prévision de croissance pour la France en 2025, prévoit que le taux de chômage “augmenterait légèrement” à 7,7% en 2026 avant de redescendre à 7,4% en 2027.Le nombre de chômeurs indemnisés, lui, est attendu “en baisse”, indique l’Unédic, sous l’effet de la montée en charge de la réforme de l’assurance chômage de 2023 (qui a réduit la durée d’indemnisation de 25%) et celle de début 2025: ils étaient 2,7 millions fin 2024 et devraient être “2,6 millions fin 2025 et fin 2026, puis 2,5 millions fin 2027”.

Mariage entre les Allemands BioNTech et CureVac dans la recherche contre le cancer

Unir leurs ARN messager pour mieux combattre le cancer : l’Allemand BioNTech, devenu star pharmaceutique avec son vaccin anti-Covid, va absorber son rival CureVac, également pionnier de l’ARNm, dans le cadre d’un rachat inattendu annoncé jeudi.Les vaccins anti-cancer suscitent de grands espoirs, mais les spécialistes appellent à la prudence : les essais sont encore précoces et les résultats hétérogènes selon les types de tumeurs.”Les vaccins à ARNm marquent en tout cas une véritable révolution médicale, peut-être même le début d’un traitement réussi contre le cancer”, a déclaré mardi le chancelier allemand Friedrich Merz lors de la remise d’un prix national à Berlin.Ce prix a récompensé le couple de chercheurs Özlem Türeci et Uğur Şahin, co-fondateurs de la start-up BioNTech, qui ont “sans cesse choisi de s’aventurer vers l’inconnu”, selon M.Merz.BioNTech relève un nouveau défi en rachetant le laboratoire CureVac pour environ 1,25 milliard de dollars (1,08 milliard d’euros), afin de renforcer ses recherches contre le cancer et d’enrichir son offre de traitements immunothérapeutiques à base d’ARN messager, selon un communiqué.Il va aussi élargir son expertise en conception, formulation et production d’ARNm, et intégrer les infrastructures de CureVac, notamment son site de Tübingen (ouest).A la base de l’ARNm, une molécule qui transmet les instructions de l’ADN aux cellules du corps pour fabriquer des protéines protégeant contre les maladies.Fondée en 2008, BioNTech a connu une ascension fulgurante grâce au développement, en 2020 avec l’américain Pfizer, d’un des premiers vaccins à ARN messager contre le Covid-19, contribuant à révolutionner la lutte contre la pandémie.Si ses résultats se sont dégradés une fois la fièvre du Covid passées, BioNTech dispose encore d’une trésorerie proche de 16 milliards d’euros, de quoi investir dans dans la recherche et le développement de nouvelles thérapies.CureVac, fondé en 2000 à Tübingen par le chercheur Ingmar Hoerr, a été un autre pionnier de l’ARNm, étant considéré comme un concurrent direct de BioNTech dans la course au vaccin contre le Covid-19. Mais son candidat, jugé insuffisamment efficace, a été abandonné en 2021.En vue de réunir les deux sociétés cotées au Nasdaq, les actionnaires de CureVac recevront des actions BioNTech avec une prime de 55% sur le cours moyen des trois derniers mois.L’opération devrait être finalisée d’ici fin 2025, sous réserve des autorisations réglementaires, avant que CureVac ne devienne une filiale à 100 % de BioNTech. L’État allemand, via la banque publique KfW, qui détient 13,3 % du capital de CureVac, soutient l’opération, et des actionnaires représentant 36,76 % de la cible — dont la holding Dievini de Dietmar Hopp, cofondateur du géant des progiciels SAP — se sont engagés à céder leurs titres, sous certaines conditions. Le rapprochement entre les deux entreprises intervient après qu’en 2022, CureVac a porté plainte devant un tribunal en Allemagne contre BioNTech pour violation de brevets liés à la technologie ARNm. Le litige est toujours en cours.- Course mondiale -En plus de vouloir convoler avec CureVac, BionTech a annoncé début juin un accord avec le laboratoire américain Bristol Myers Squibb (BMS) pouvant atteindre 11,1 milliards de dollars pour développer ensemble un nouvel anticorps contre le cancer.La course aux vaccins thérapeutiques contre le cancer mobilise bien d’autres acteurs, dont l’américain Moderna, qui utilise lui aussi sa plateforme ARNm au-delà du Covid-19, pour s’attaquer à l’oncologie.Avec l’Américain Merck (appelé MSD en France), Moderna développe un vaccin thérapeutique contre le mélanome. Des essais cliniques sont déjà lancés sur d’autres cancers, comme le cancer du poumon non à petites cellules, le cancer du rein ou certaines tumeurs de la vessie. L’objectif affiché l’an dernier est une autorisation de mise sur le marché dès cette année pour certains produits.D’autres sociétés comme la française Transgene testent également des vaccins thérapeutiques individualisés, comme le TG4050, en phase 2 pour les cancers de la tête et du cou.

Inde: un avion d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle avec 242 personnes à bord

Un avion de la compagnie Air India à destination de Londres avec 242 personnes à bord, s’est écrasé sur une zone résidentielle jeudi peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.”Il n’y a apparemment aucun survivant”, a déclaré à l’AFP le chef de la police de la ville, GS Malik, qui a fait état d’autres victimes sur le site de la catastrophe. “Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées”, a-t-il détaillé.”Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé”, a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. “Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu”.”Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”, a pour sa part rapporté à l’AFP le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leur famille”, a-t-il poursuivi, “le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”.Sur d’autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l’incendie provoqué par les débris de l’avion, en feu, non loin d’un bâtiment.L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers détails livrés par la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a-t-elle précisé, sans donner d’autres détails sur les circonstances de l’accident.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Son homologue britannique Keir Starmer a exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles dans ce moment profondément éprouvant”. Quant au roi Charles III, il s’est dit “extrêmement choqué”.Le constructeur aéronautique américain Boeing s’est pour sa part dit prêt à aider Air India et a adressé ses pensées “à toutes les personnes concernées” par la catastrophe.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Selon un journaliste de l’AFP à Ahmedabad, l’avion s’est écrasé entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel de l’aéronautique, de la défense et du spatial au nord de Paris.Le nouveua patron du constructeur américain, Kelly Ortberg, y était attendu.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts.Huit personnes avaient réussi à s’extraire de la carcasse de la carlingue.- Croissance “phénoménale” -En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.La plus récente remonte à avril 2018, quand un avion de l’armée algérienne s’était écrasé peu après son décollage d’une base au sud d’Alger, faisant 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles. L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années. Le mois dernier, Willie Walsh, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA) réunie à New Delhi, avait qualifié son développement de “phénoménal”. La croissance soutenue de son économie et de sa classe moyenne ont fait du pays le plus peuplé de la planète – avec plus de 1,4 milliard d’habitants –  le troisième marché aérien intérieur au monde après ceux des Etats-Unis et de la Chine. 

Inde: un avion d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle avec 242 personnes à bord

Un avion de la compagnie Air India à destination de Londres avec 242 personnes à bord, s’est écrasé sur une zone résidentielle jeudi peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.”Il n’y a apparemment aucun survivant”, a déclaré à l’AFP le chef de la police de la ville, GS Malik, qui a fait état d’autres victimes sur le site de la catastrophe. “Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées”, a-t-il détaillé.”Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé”, a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. “Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu”.”Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”, a pour sa part rapporté à l’AFP le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leur famille”, a-t-il poursuivi, “le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”.Sur d’autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l’incendie provoqué par les débris de l’avion, en feu, non loin d’un bâtiment.L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers détails livrés par la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a-t-elle précisé, sans donner d’autres détails sur les circonstances de l’accident.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cœur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Son homologue britannique Keir Starmer a exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles dans ce moment profondément éprouvant”. Quant au roi Charles III, il s’est dit “extrêmement choqué”.Le constructeur aéronautique américain Boeing s’est pour sa part dit prêt à aider Air India et a adressé ses pensées “à toutes les personnes concernées” par la catastrophe.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Selon un journaliste de l’AFP à Ahmedabad, l’avion s’est écrasé entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel de l’aéronautique, de la défense et du spatial au nord de Paris.Le nouveua patron du constructeur américain, Kelly Ortberg, y était attendu.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts.Huit personnes avaient réussi à s’extraire de la carcasse de la carlingue.- Croissance “phénoménale” -En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.La plus récente remonte à avril 2018, quand un avion de l’armée algérienne s’était écrasé peu après son décollage d’une base au sud d’Alger, faisant 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles. L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années. Le mois dernier, Willie Walsh, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA) réunie à New Delhi, avait qualifié son développement de “phénoménal”. La croissance soutenue de son économie et de sa classe moyenne ont fait du pays le plus peuplé de la planète – avec plus de 1,4 milliard d’habitants –  le troisième marché aérien intérieur au monde après ceux des Etats-Unis et de la Chine.