Nouvelle trêve entre Afghanistan et Pakistan, avant de nouvelles discussions

Après une confrontation meurtrière, Afghanistan et Pakistan ont approuvé dimanche, après des discussions au Qatar, un nouveau cessez-le-feu, qui doit faire l’objet de négociations ultérieures pour le rendre durable.Au cours de négociations entamées samedi à Doha, “les deux parties se sont mises d’accord sur un cessez-le-feu immédiat et l’instauration de mécanismes pour consolider une paix durable et la stabilité”, a annoncé le ministère qatari des Affaires étrangères sur X.Les modalités de cet accord et de ces mécanismes n’ont pas été dévoilées mais les deux parties doivent se retrouver — le 25 octobre selon Islamabad — en Turquie, autre pays médiateur, pour s’assurer de sa mise en oeuvre.”Nous sommes parvenus à la conclusion que chaque pays respectera l’autre, ne violera pas le droit de l’autre, ne soutiendra pas d’actions hostiles à l’autre et aucun parti ou groupe ne sera autorisé à nuire à la sécurité de l’autre pays ou à l’attaquer”, a déclaré le ministre taliban de la Défense, Mohammed Yaqoub.Kaboul et Islamabad se sont affrontés pendant une semaine dans des combats d’une rare ampleur ayant fait des dizaines de morts, des combattants mais aussi des civils, et débordé jusque dans la capitale afghane, théâtre d’explosions.Une première trêve avait été instaurée mercredi soir, mais Kaboul a accusé son voisin pakistanais de l’avoir rompue avec des frappes sur son sol vendredi, ayant tué au moins 10 civils.Des sources de sécurité pakistanaises ont confirmé des “frappes aériennes de précision sur le sol afghan”, visant une organisation armée.Les autorités talibanes avaient assuré se réserver “le droit de répondre”, mais avait demandé à ses forces de “s’abstenir de toutes nouvelles actions”, “par respect pour l’équipe de négociateurs”. – “Pas intérêt” -“Les talibans n’ont pas d’intérêt à un conflit de grande envergure qui les ferait s’opposer à une force militaire largement supérieure. Cela les encourage vivement à approuver une trêve”, analyse le chercheur américain Michael Kugelman, qui estime qu'”en même temps, le risque d’une nouvelle escalade demeure élevé”.Au coeur des tensions bilatérales récurrentes: des questions migratoires mais surtout sécuritaires.Islamabad, confronté à une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité, accuse inlassablement son voisin afghan “d’abriter” des groupes “terroristes”, en tête desquels les talibans pakistanais (TTP), ce que Kaboul dément.Pour M. Kugelman, c’est le “manque d’action de leur part qui a provoqué les frappes militaires pakistanaises et déclenché cette crise”.Kaboul doit “reprendre le contrôle” sur les combattants qui utilisent son sol “pour perpétrer des attaques odieuses au Pakistan”, a redit samedi le chef d’état-major de l’armée pakistanaise, Syed Asim Munir.”Nous n’avons jamais amené, ni soutenu, le TTP ici”, a de son côté affirmé le vice-ministre afghan de l’Intérieur, Mohammed Nabi Omari.La confrontation avait débuté après des explosions dans la capitale afghane que les autorités talibanes avaient imputées au voisin pakistanais. En représailles, elles avaient déclenché à la frontière une offensive, à laquelle Islamabad avait promis une “réponse musclée”.La semaine dernière, les premières déflagrations à Kaboul — qui ont été suivies d’autres cette semaine — avaient eu lieu au moment où débutait une visite inédite du chef de la diplomatie talibane en Inde, l’ennemi historique du Pakistan.

Incendie à l’aéroport international de Dacca: plus d’un milliard de dollars de dégâts, selon une estimation

Le coût des dégâts engendrés par un l’incendie survenu samedi dans le principal aéroport de la capitale Dacca pourrait dépasser un milliard de dollars, selon une première estimation dimanche de l’association bangladaise des fabricants et exportateurs de textiles (BGMEA).”L’intégralité de la section dédiée aux importations a été réduite en cendres”, a déclaré Faisal Samade, directeur de BGMEA, en évoquant “une scène de dévastation”.”Nous craignons que les pertes puissent bien dépasser un milliard de dollars”, en précisant qu’environ 200 à 250 entreprises du pays, deuxième fabricant mondial de textile, exportent leurs produits par voie aérienne chaque jour.L’incendie, dont la cause n’est pas encore connue, s’est déclaré dans le terminal de fret du principal aéroport international de Dacca, où sont stockés tissus, accessoires vestimentaires, produits pharmaceutiques ou chimiques.Quatre personne, légèremment blessées, ont été hospitalisées, selon Moinul Ahsan, haut responsable à la Direction de la santé du Bangladesh.Plus tôt dans la journée, l’administration fiscale du pays avait déclaré avoir commencé à évaluer les dommages, le gouvernement annonçant de son côté l’ouverture d’une enquête.”Nous avons commencé notre évaluation” des dégâts, a déclaré Moshiur Rahman, responsable du Conseil national des recettes fiscales (NBR), à l’AFP.Les vols ont pu reprendre samedi soir, a déclaré à l’AFP le directeur général de l’aéroport, S. M. Ragib Samad.Dimanche, de la fumée s’élevait encore des décombres.”Le feu s’est propagé partout, je ne sais pas si une seule cargaison a pu être sauvée”, a déclaré un pompier épuisé, dont l’uniforme était grisâtre et les mains noircies.”Nous devions livrer des marchandises à nos clients aujourd’hui” et “je suppose que tout a été réduit en cendres”, a confié à l’AFP un commerçant, Anand Kumar Ghosh.Le gouvernement a déclaré dans un communiqué être conscient de l’inquiétude croissante de la population après une série d’incendies survenues récemment, notamment dans la zone franche industrielle de Chittagong et dans une usine chimique et textile de Dacca mardi, où 16 personnes ont trouvé la mort.Les services de sécurité enquêtent “de manière approfondie” sur tous les incidents et “toute preuve crédible de sabotage ou d’incendie criminel sera suivie d’une réponse rapide et résolue”, a-t-il encore indiqué.”Aucun acte criminel ou provocateur ne sera toléré pour perturber la vie publique ou le processus politique”, a-t-il averti.

Bangladesh probes cause of massive, costly airport fire

Bangladeshi traders on Sunday assessed heavy losses after a devastating fire tore through the cargo complex of the country’s main international airport, as the government opened an investigation into possible arson.The Bangladesh Garment Manufacturers and Exporters Association (BGMEA) gave an initial assessment of “devastating” direct and indirect costs of as much as $1 billion.Firefighters had brought the blaze under control and flight operations resumed late Saturday, airport executive director S. M. Ragib Samad told AFP, after thick black smoke swept across the runway, forcing authorities to briefly suspend flights.But Hazrat Shahjalal International Airport’s cargo complex — which stores fabrics, garment accessories, pharmaceuticals, chemicals and other imports — was left in ruins.The National Board of Revenue (NBR) also said it was assessing the damage.Bangladesh is the world’s second-biggest garment manufacturer, and textile and garment production accounts for about 80 percent of exports.”We have witnessed a devastating scene inside. The entire import section has been reduced to ashes,” said Faisal Samad, director of the BGMEA.”The entire import section has been reduced to ashes. We fear the losses might well exceed $1 billion.”He said around 200 to 250 factories export products by air every day.- ‘Resolute response’ -Smoke was still rising from the charred remains on Sunday. “The fire spread to every corner — I don’t know if any consignment could escape,” said one exhausted firefighter, whose uniform was greyed and hands blackened.”We were supposed to deliver the consignments to our clients today. All burnt to ashes, I guess,” said importer Anand Kumar Ghosh, who said he had lost 52 consignments.Moinul Ahsan, a senior official at the health directorate, said four people had been taken to hospital with minor injuries.The cause of the blaze was not immediately known.But the government said it was aware of growing public concern following a string of major fires in recent days — including in Chittagong’s export processing zone and a chemical and garment factory in Dhaka, where 16 people were killed.The government said the security services were investigating all incidents “thoroughly”, and warned that “any credible evidence of sabotage or arson will be met with a swift and resolute response.””No act of criminality or provocation will be allowed to disrupt public life or the political process,” it said, urging calm.The South Asian nation of 170 million people has been in political turmoil since Sheikh Hasina was ousted as prime minister by a student-led revolt in August 2024, and is gearing up for hotly contested elections slated for February 2026.”If these fires prove to be acts of sabotage, and their aim is to sow panic and division, they’ll succeed only if we allow fear to overtake our reason and our resolve,” the statement added.”Bangladesh has faced many challenges before, and together we will face any threats to our new democracy with unity, calm and determination. We have nothing to fear but fear itself.”

Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de violation de la trêve

Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza est menacé dimanche après que l’armée israélienne a dit avoir mené des frappes aériennes dans le sud du territoire palestinien en riposte à des attaques du Hamas contre ses positions, ce qu’a démenti le mouvement.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé une “violation du cessez-le-feu” et ordonné à l’armée d’agir “avec force” contre les cibles “terroristes” à Gaza. Le Hamas a lui réaffirmé son engagement à respecter la trêve.Sous la pression du président américain Donald Trump, le cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre après deux ans de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.En vertu de la première phase de cet accord, le Hamas a remis le 13 octobre, en échange de près de 2.000 prisonniers palestiniens, 20 otages vivants qu’il retenait dans le territoire palestinien depuis le 7-Octobre et a commencé à rendre les dépouilles de plusieurs autres otages.”Des terroristes ont tiré des missiles antichars et ouvert le feu sur les forces de Tsahal, qui agissaient pour détruire des infrastructures terroristes dans la zone de Rafah conformément aux conditions de l’accord”, a déclaré dimanche l’armée israélienne dans un communiqué.- “Guerre! ” -“Pour neutraliser la menace”, l’armée “a lancé des frappes aériennes et des tirs d’artillerie dans la zone de Rafah”, a-t-elle ajouté, qualifiant l’incident de “violation flagrante du cessez-le-feu”.Un témoin a raconté à l’AFP que “les avions de guerre ont effectué deux frappes aériennes sur Rafah. Il n’y a pas encore de détails concernant les victimes ou les blessés. La zone est sous contrôle militaire israélien”.Un autre a indiqué que “des combattants du Hamas ont ciblé un groupe de Yasser d’Abou Shabab (rival du Hamas) dans le sud-est de Rafah”. “Ils ont été surpris par la présence de chars de l’armée (à proximité). Il semble qu’il y ait eu des sortes d’affrontements (…) L’armée de l’air a effectué deux frappes aériennes sur le site”, a-t-il ajouté.”Nous n’avons aucune connaissance d’incidents ou d’affrontements ayant lieu dans la région de Rafah”, a dit pour sa part la branche armée du Hamas dans un communiqué.”C’est l’occupation sioniste qui continue de violer l’accord”, avait indiqué plus tôt Izzat al-Rishq, un membre du bureau politique du Hamas.Des responsables israéliens ont immédiatement réagi à l’incident, comme le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, qui a écrit “Guerre!” sur X.Peu avant ces incidents, Israël a annoncé dimanche avoir identifié les deux dépouilles d’otages remises la veille à Gaza par le Hamas, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu. A ce jour, le nombre de corps rendus à Israël s’élève à 12. Les autorités israéliennes ont indiqué avoir identifié les dépouilles de l’Israélien Ronen Engel et du Thaïlandais Sonthaya Oakkharasri. Les deux avaient été tués le 7 octobre 2023 et leurs corps avaient été emmenés à Gaza. Dimanche, Israël a affirmé de nouveau qu’il ne ferait “aucun compromis” tant que tous les otages décédés qui étaient retenus à Gaza ne seraient pas rapatriés. Israël conditionne la réouverture du poste-frontière avec l’Egypte de Rafah, crucial pour l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, à la remise de tous les otages décédés.Le Hamas a jugé lui que la fermeture du point de passage de Rafah, bloquait l’entrée des équipements nécessaires pour rechercher les corps sous les décombres. – Tâche “énorme” -Premier haut responsable de l’ONU à se rendre dans la bande de Gaza depuis le cessez-le feu, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, s’est rendu samedi dans la ville de Gaza, où il a relevé la tâche “énorme” qui attend la communauté humanitaire pour une aide d’urgence.Une grande partie du territoire palestinien a été détruite durant l’offensive israélienne qui a plongé le territoire dans une situation humanitaire dramatique.Alors que l’armée israélienne contrôle tous les accès à la bande de Gaza, l’accord de cessez-le-feu prévoit l’afflux d’aide humanitaire pour la population civile qui manque de tout.Sur le terrain, les secours s’activent pour retrouver des corps de Palestiniens ensevelis sous les gravats.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.221 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles.L’offensive israélienne a fait 68.159 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas.Selon le ministre de la Santé à Gaza, sous le contrôle du Hamas, plus de 400 corps ont été retrouvés dans les décombres depuis le 10 octobre.  

Des bijoux volés au Louvre, le musée fermé pour la journée

Des bijoux ont été volés dimanche lors d’un cambriolage au Louvre, le musée le plus visité au monde, qui a annoncé sa fermeture pour “raisons exceptionnelles”, selon des sources concordantes.Entre 9H30 et 9H40, des malfaiteurs se sont introduits dans le musée, situé au cœur de Paris, et ont volé plusieurs objets d’art avant de prendre la fuite, a appris l’AFP de source proche du dossier.Le montant du butin est en cours d’évaluation et la brigade de répression du banditisme (BRB) est saisie de l’enquête.Les malfaiteurs, dont le nombre n’a pas été communiqué pour l’instant, seraient venus en scooter et ont utilisé un monte-charge pour accéder à la salle qu’ils ciblaient. Ils étaient munis de petites tronçonneuses, selon une source policière. Un scooter a été retrouvé après leur fuite.La ministre de la Culture Rachida Dati avait d’abord fait état sur X d’un “braquage” survenu à l’ouverture du musée du Louvre, qui abrite notamment La Joconde.”Un braquage a eu lieu ce matin à l’ouverture du Musée du Louvre. Pas de blessés à déplorer. Je suis sur place aux côtés des équipes du musée et de la police. Constatations en cours”, a écrit la ministre, qui a été rejointe sur place par son homologue de l’Intérieur Laurent Nunez.Contacté par l’AFP, le musée n’a pas souhaité faire de commentaires dans l’immédiat.- Fermé “pour raisons exceptionnelles” -Le Louvre, qui a accueilli près de 9 millions de visiteurs en 2024, dont 80% d’étrangers, a indiqué sur X qu’il resterait “fermé” dimanche “pour raisons exceptionnelles”.Plusieurs musées français ont été récemment visés par des cambriolages et des vols, mettant en lumière de possibles failles dans les dispositifs de protection et de surveillance.Mi-septembre, des spécimens d’or natif ont été volés lors d’une effraction au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, qui a déploré une “perte inestimable” pour la recherche et le patrimoine.Ce vol concerne plusieurs spécimens d’or natif, c’est-à-dire l’or sous sa forme naturelle, avait expliqué le musée, qui a évalué la valeur du préjudice à environ 600.000 euros.Durant ce même mois de septembre, un musée de Limoges, dans le centre de la France, faisant référence dans le domaine de la porcelaine, a subi un cambriolage dont le préjudice est estimé à 6,5 millions d’euros.