Le déficit commercial de la France s’est réduit en 2024 mais reste élevé

Du mieux, mais il y a encore du travail: le déficit commercial français sur les biens s’est réduit à 81 milliards d’euros en 2024 mais reste élevé, à l’heure où les risques de guerre commerciale pourraient aggraver la situation.Avec les Etats-Unis, la France affiche un solde commercial déficitaire bien qu’en amélioration, à 4,1 milliards d’euros, à l’inverse de l’Allemagne qui vient de dégager un excédent record, de quoi raviver les tensions avec Donald Trump.Dans l’ensemble, la France a bénéficié d’une diminution plus importante des importations que des exportations et d’un recul des importations d’énergie, ont détaillé les douanes dans un bilan annuel publié vendredi.”Dans un contexte international peu porteur, notre balance commerciale s’améliore”, s’est réjoui le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin dans une déclaration, soulignant “l’excellence et le savoir-faire français reconnus internationalement”.La comparaison avec les deux années précédentes est forcément flatteuse, après le déficit record de 164 milliards d’euros enregistré en 2022 sur fond de guerre en Ukraine et d’envolée de la facture énergétique, suivi des 99,6 milliards d’euros en 2023 lorsque les prix de l’énergie étaient encore élevés.”Mais c’est moins bien que ce que l’on a enregistré en 2019″, soit avant la pandémie, relève Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. Le déficit commercial était alors de 59 milliards d’euros, proche de son niveau moyen depuis 2010.La France n’a pas dégagé d’excédent commercial sur les biens depuis 2002 et de nombreux dirigeants ont promis de s’attaquer à ce mal national, sans parvenir depuis plus de vingt ans à des résultats tangibles.- Luxe, pharmacie -A l’image de 2023, la balance commerciale a bénéficié en 2024 d’un recul des importations d’énergie dans la foulée de la baisse des prix des hydrocarbures. La baisse de la facture énergétique atteint 13,3 milliards d’euros.Les parfums, les cosmétiques, les produits chimiques et l’électricité ont affiché des excédents records, et l’aéronautique présente un solde excédentaire, bien que moins large qu’en 2023. Le solde du secteur pharmaceutique affiche la plus forte progression.Dans sa globalité toutefois, l’amélioration de la balance commerciale s’explique avant tout par un recul plus marqué des importations que des exportations, et non par une progression des exportations, ce qui relativise l’embellie.”On est dans une rétractation des échanges”, résume pour l’AFP Olivier Redoules, directeur des études de l’institut Rexecode, une situation justifiée par le gouvernement par les craintes géopolitiques et économiques mondiales.Outre la balance sur les biens, le gouvernement met en avant les services financiers au solde record et le tourisme au plus haut depuis 2013, avec à la clef une balance des services au-dessus de ses niveaux d’avant pandémie.Le solde des transactions courantes, qui intègre la balance des biens, celle des services et celle des revenus, est en déficit de 8,4 milliards d’euros après 28,6 milliards en 2023, selon la Banque de France.Pour donner goût à l’exportation et dynamiser la balance commerciale, la France a adopté en 2023 le plan “Osez l’export” qui prévoit des aides aux entreprises désireuses d’internationalisation (renforcement de l’image des produits français à l’étranger, accompagnement sur des salons, facilitation de l’accès aux financements…). Ce plan vise à atteindre 200.000 entreprises exportatrices d’ici 2030. Selon les chiffres du gouvernement, le nombre d’entreprises françaises ouvertes à l’international était de 151.00 au troisième trimestre 2024, soit 5.600 de plus sur les douze derniers mois. – Trump -La France mise aussi sur l’articulation de l’ensemble des acteurs de l’export: le Trésor, Business France qui assiste les entreprises à l’étranger, et Bpifrance au sein de la “Team France Export”.L’inquiétude domine toutefois devant une économie française déjà fragile et un contexte géopolitique tendu, avec la menace de nouveau agitée dimanche par Donald Trump d’imposer des taxes douanières contre l’Union européenne.”Le risque est que des exportations ne pouvant pas aller aux Etats-Unis viennent inonder notre marché”, notamment les exportations chinoises, analyse M. Redoules, ce qui augmenterait les importations en France.La France risque d’être affectée surtout indirectement, via des partenaires très exposés au marché américain, comme le secteur automobile allemand.”La France est exposée parce qu’elle est un fournisseur de l’Allemagne”, relève M. Colliac.

Le déficit commercial de la France s’est réduit en 2024 mais reste élevé

Du mieux, mais il y a encore du travail: le déficit commercial français sur les biens s’est réduit à 81 milliards d’euros en 2024 mais reste élevé, à l’heure où les risques de guerre commerciale pourraient aggraver la situation.Avec les Etats-Unis, la France affiche un solde commercial déficitaire bien qu’en amélioration, à 4,1 milliards d’euros, à l’inverse de l’Allemagne qui vient de dégager un excédent record, de quoi raviver les tensions avec Donald Trump.Dans l’ensemble, la France a bénéficié d’une diminution plus importante des importations que des exportations et d’un recul des importations d’énergie, ont détaillé les douanes dans un bilan annuel publié vendredi.”Dans un contexte international peu porteur, notre balance commerciale s’améliore”, s’est réjoui le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin dans une déclaration, soulignant “l’excellence et le savoir-faire français reconnus internationalement”.La comparaison avec les deux années précédentes est forcément flatteuse, après le déficit record de 164 milliards d’euros enregistré en 2022 sur fond de guerre en Ukraine et d’envolée de la facture énergétique, suivi des 99,6 milliards d’euros en 2023 lorsque les prix de l’énergie étaient encore élevés.”Mais c’est moins bien que ce que l’on a enregistré en 2019″, soit avant la pandémie, relève Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. Le déficit commercial était alors de 59 milliards d’euros, proche de son niveau moyen depuis 2010.La France n’a pas dégagé d’excédent commercial sur les biens depuis 2002 et de nombreux dirigeants ont promis de s’attaquer à ce mal national, sans parvenir depuis plus de vingt ans à des résultats tangibles.- Luxe, pharmacie -A l’image de 2023, la balance commerciale a bénéficié en 2024 d’un recul des importations d’énergie dans la foulée de la baisse des prix des hydrocarbures. La baisse de la facture énergétique atteint 13,3 milliards d’euros.Les parfums, les cosmétiques, les produits chimiques et l’électricité ont affiché des excédents records, et l’aéronautique présente un solde excédentaire, bien que moins large qu’en 2023. Le solde du secteur pharmaceutique affiche la plus forte progression.Dans sa globalité toutefois, l’amélioration de la balance commerciale s’explique avant tout par un recul plus marqué des importations que des exportations, et non par une progression des exportations, ce qui relativise l’embellie.”On est dans une rétractation des échanges”, résume pour l’AFP Olivier Redoules, directeur des études de l’institut Rexecode, une situation justifiée par le gouvernement par les craintes géopolitiques et économiques mondiales.Outre la balance sur les biens, le gouvernement met en avant les services financiers au solde record et le tourisme au plus haut depuis 2013, avec à la clef une balance des services au-dessus de ses niveaux d’avant pandémie.Le solde des transactions courantes, qui intègre la balance des biens, celle des services et celle des revenus, est en déficit de 8,4 milliards d’euros après 28,6 milliards en 2023, selon la Banque de France.Pour donner goût à l’exportation et dynamiser la balance commerciale, la France a adopté en 2023 le plan “Osez l’export” qui prévoit des aides aux entreprises désireuses d’internationalisation (renforcement de l’image des produits français à l’étranger, accompagnement sur des salons, facilitation de l’accès aux financements…). Ce plan vise à atteindre 200.000 entreprises exportatrices d’ici 2030. Selon les chiffres du gouvernement, le nombre d’entreprises françaises ouvertes à l’international était de 151.00 au troisième trimestre 2024, soit 5.600 de plus sur les douze derniers mois. – Trump -La France mise aussi sur l’articulation de l’ensemble des acteurs de l’export: le Trésor, Business France qui assiste les entreprises à l’étranger, et Bpifrance au sein de la “Team France Export”.L’inquiétude domine toutefois devant une économie française déjà fragile et un contexte géopolitique tendu, avec la menace de nouveau agitée dimanche par Donald Trump d’imposer des taxes douanières contre l’Union européenne.”Le risque est que des exportations ne pouvant pas aller aux Etats-Unis viennent inonder notre marché”, notamment les exportations chinoises, analyse M. Redoules, ce qui augmenterait les importations en France.La France risque d’être affectée surtout indirectement, via des partenaires très exposés au marché américain, comme le secteur automobile allemand.”La France est exposée parce qu’elle est un fournisseur de l’Allemagne”, relève M. Colliac.

Le déficit commercial de la France s’est réduit en 2024 mais reste élevé

Du mieux, mais il y a encore du travail: le déficit commercial français sur les biens s’est réduit à 81 milliards d’euros en 2024 mais reste élevé, à l’heure où les risques de guerre commerciale pourraient aggraver la situation.Avec les Etats-Unis, la France affiche un solde commercial déficitaire bien qu’en amélioration, à 4,1 milliards d’euros, à l’inverse de l’Allemagne qui vient de dégager un excédent record, de quoi raviver les tensions avec Donald Trump.Dans l’ensemble, la France a bénéficié d’une diminution plus importante des importations que des exportations et d’un recul des importations d’énergie, ont détaillé les douanes dans un bilan annuel publié vendredi.”Dans un contexte international peu porteur, notre balance commerciale s’améliore”, s’est réjoui le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin dans une déclaration, soulignant “l’excellence et le savoir-faire français reconnus internationalement”.La comparaison avec les deux années précédentes est forcément flatteuse, après le déficit record de 164 milliards d’euros enregistré en 2022 sur fond de guerre en Ukraine et d’envolée de la facture énergétique, suivi des 99,6 milliards d’euros en 2023 lorsque les prix de l’énergie étaient encore élevés.”Mais c’est moins bien que ce que l’on a enregistré en 2019″, soit avant la pandémie, relève Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas. Le déficit commercial était alors de 59 milliards d’euros, proche de son niveau moyen depuis 2010.La France n’a pas dégagé d’excédent commercial sur les biens depuis 2002 et de nombreux dirigeants ont promis de s’attaquer à ce mal national, sans parvenir depuis plus de vingt ans à des résultats tangibles.- Luxe, pharmacie -A l’image de 2023, la balance commerciale a bénéficié en 2024 d’un recul des importations d’énergie dans la foulée de la baisse des prix des hydrocarbures. La baisse de la facture énergétique atteint 13,3 milliards d’euros.Les parfums, les cosmétiques, les produits chimiques et l’électricité ont affiché des excédents records, et l’aéronautique présente un solde excédentaire, bien que moins large qu’en 2023. Le solde du secteur pharmaceutique affiche la plus forte progression.Dans sa globalité toutefois, l’amélioration de la balance commerciale s’explique avant tout par un recul plus marqué des importations que des exportations, et non par une progression des exportations, ce qui relativise l’embellie.”On est dans une rétractation des échanges”, résume pour l’AFP Olivier Redoules, directeur des études de l’institut Rexecode, une situation justifiée par le gouvernement par les craintes géopolitiques et économiques mondiales.Outre la balance sur les biens, le gouvernement met en avant les services financiers au solde record et le tourisme au plus haut depuis 2013, avec à la clef une balance des services au-dessus de ses niveaux d’avant pandémie.Le solde des transactions courantes, qui intègre la balance des biens, celle des services et celle des revenus, est en déficit de 8,4 milliards d’euros après 28,6 milliards en 2023, selon la Banque de France.Pour donner goût à l’exportation et dynamiser la balance commerciale, la France a adopté en 2023 le plan “Osez l’export” qui prévoit des aides aux entreprises désireuses d’internationalisation (renforcement de l’image des produits français à l’étranger, accompagnement sur des salons, facilitation de l’accès aux financements…). Ce plan vise à atteindre 200.000 entreprises exportatrices d’ici 2030. Selon les chiffres du gouvernement, le nombre d’entreprises françaises ouvertes à l’international était de 151.00 au troisième trimestre 2024, soit 5.600 de plus sur les douze derniers mois. – Trump -La France mise aussi sur l’articulation de l’ensemble des acteurs de l’export: le Trésor, Business France qui assiste les entreprises à l’étranger, et Bpifrance au sein de la “Team France Export”.L’inquiétude domine toutefois devant une économie française déjà fragile et un contexte géopolitique tendu, avec la menace de nouveau agitée dimanche par Donald Trump d’imposer des taxes douanières contre l’Union européenne.”Le risque est que des exportations ne pouvant pas aller aux Etats-Unis viennent inonder notre marché”, notamment les exportations chinoises, analyse M. Redoules, ce qui augmenterait les importations en France.La France risque d’être affectée surtout indirectement, via des partenaires très exposés au marché américain, comme le secteur automobile allemand.”La France est exposée parce qu’elle est un fournisseur de l’Allemagne”, relève M. Colliac.

Ces Américains combattant en Ukraine partagés face à Trump

Tracey est furieux à la lecture des messages publiés sur les réseaux sociaux par ses amis aux Etats-Unis. Pour cet Américain combattant au sein de l’armée ukrainienne, Donald Trump a tort de laisser planer le doute sur la pérennité du soutien à Kiev.”Être sur le terrain en Ukraine et voir cela me met en colère. Cela m’énerve vraiment parce que c’est tout simplement irresponsable”, tranche cet homme, membre d’une unité d’étrangers de l’armée ukrainienne et actuellement soigné pour des blessures subies dans une récente attaque de drone.Donald Trump a critiqué les milliards dépensés pour aider l’Ukraine à contrer l’invasion russe, et a répété vouloir mettre fin le plus rapidement possible au “carnage”. Mais il a également tenu des propos menaçants à l’égard de Moscou, entretenant un flou total sur ses intentions s’agissant de cette guerre.Au pays, son slogan “l’Amérique d’abord” plait aux amis de Tracey, qui a demandé de taire son nom de famille comme la plupart des soldats.”Nous avons beaucoup de problèmes aux Etats-Unis, mais la guerre en Ukraine n’est pas la raison pour laquelle ces choses se produisent”, plaide-t-il, espérant être entendu dans son Etat d’origine, la Caroline du Sud, dirigé par des républicains.Tracey n’a pas toujours été un partisan de l’Ukraine. Il était jadis réceptif aux arguments du Kremlin, qui présentait Kiev comme le Cheval de Troie de l’Otan pour s’en prendre à la Russie.Ce qui l’a fait changer d’avis, c’est de voir en janvier 2024 le documentaire “20 jours à Marioupol”, qui raconte le siège dévastateur de cette ville portuaire du sud de l’Ukraine par les forces russes en 2022.- “Bulle” -“Voir des femmes et des enfants souffrir et entendre ces cris, ça reste gravé dans la mémoire”, explique-t-il.Le soldat dit avoir pris dès le lendemain un bus pour l’Ukraine depuis la Pologne, pour rejoindre une unité ukrainienne composée d’étrangers.Tracey n’a pas voté à la présidentielle qui a reconduit Donald Trump au pouvoir, mais dit comprendre pourquoi le message du républicain a convaincu tant de ses compatriotes.”Ce sont des habitants de petites villes, qui ont grandi dans des villages comme ceux où nous nous battons ici. Si j’étais à l’intérieur de cette bulle, j’y croirais aussi”, raconte-t-il.Ishman Martino est lui partisan de Donald Trump. Ancien pompier formé aux Etats-Unis comme mitrailleur, il sert dans l’armée ukrainienne depuis six mois.Il soutenait la politique de Joe Biden consistant à “nourrir l’Ukraine avec des obus, des canons et des mortiers, des fusils et de l’argent”.Aujourd’hui, cet homme de 26 ans, qui arbore le trident ukrainien tatoué sur le cou et un squelette de l’Oncle Sam sur le biceps, met maintenant ses espoirs en Trump.”On ne met pas fin à une guerre en la soutenant. Qu’on le croie ou pas, Trump est anti-guerre”, dit Ishman, rencontré dans la ville de Zaporijjia (sud).Selon lui, le président américain a aussi raison de pousser les Européens à s’impliquer davantage que les Etats-Unis.- “Ma famille avant tout” -Le jeune homme s’est engagé après avoir vu des missiles russes s’abattre sur un hôpital pédiatrique de Kiev, où il s’était rendu pour rapatrier le corps d’un ami tué au combat.Les patients qu’il a vus ce jour-là lui ont rappelé son petit frère, atteint de cancer.”J’ai été frappé de voir les enfants sortir de l’hôpital, toujours branchés à une perfusion, en train de subir une chimiothérapie. C’est à ce moment-là que je me suis dit +ok, je suis là pour me battre”, dit-il.A l’issue de son service de six mois, il s’est décidé à rentrer chez lui car la maladie de son petit frère empirait. “Ma famille passe avant tout. En toute honnêteté, mon pays passe aussi en premier”.Il reste malgré tout confiant pour l’avenir de l’Ukraine.”Les Ukrainiens sont très intelligents. Je crois vraiment qu’ils s’en sortiront, même si nous arrêtions l’aide maintenant”, veut croire Ishman.Tracey, lui, refuse de croire que les Etats-Unis réduiront leur soutien et prévoit de retourner sur le front une fois guéri.”J’ai versé du sang sur la terre noire du Donbass. Des frères sont morts sur ce sol”, dit-il. “Même si nous ne sommes pas ukrainiens par le sang, nous nous sentons ukrainiens”.

Sanctions de Trump contre la CPI qui proteste, Israël s’en félicite

Donald Trump a lancé des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), s’attirant vendredi les félicitations d’Israël mais les critiques de l’institution qui s’est engagée “à continuer à rendre justice”. Le président américain, qui reproche à la CPI d’avoir mené des “actions illégales”, a signé un décret interdisant notamment l’entrée aux Etats-Unis à ses dirigeants, employés et agents.Selon le texte diffusé jeudi par la Maison Blanche, la Cour a “engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël”, des références aux enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan et de militaires israéliens dans la bande de Gaza.Dans un communiqué, l’institution judiciaire basée à La Haye “condamne” ce décret, qui vise selon elle “à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial”.”La Cour soutient fermement son personnel et s’engage à continuer de rendre justice et de redonner espoir à des millions de victimes innocentes d’atrocités à travers le monde, dans toutes les situations dont elle est saisie”, ajoute la CPI.Le décret présidentiel interdit l’entrée sur le sol américain au personnel de la CPI ainsi qu’aux plus proches membres de leurs familles et à quiconque considéré comme ayant apporté son aide aux travaux d’enquête de l’institution judiciaire.Le décret prévoit aussi de geler tous les avoirs détenus aux Etats-Unis par ces mêmes personnes.Les noms des individus visés n’ont pas été rendus publics dans l’immédiat. De précédentes sanctions prises par le précédent gouvernement Trump en 2020 avaient visé Fatou Bensouda, alors procureure de la Cour.- “Menace” pour “l’indépendance” -La CPI est une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre. Fondée en 2002, la Cour établie à La Haye compte aujourd’hui 124 Etats membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations.Dans un communiqué sur X, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a assuré pour sa part que la CPI poursuivait “de façon agressive les dirigeants élus d’Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient”. Selon lui, la Cour n’a aucune légitimité dans la mesure où Israël et les Etats-Unis ne sont “pas membres de la CPI”. Le Conseil européen a en revanche qualifié le décret américain de “menace” pour l’indépendance de l’institution judiciaire internationale. “Sanctionner la CPI menace l’indépendance de la Cour et mine l’ensemble du système de justice internationale”, a déclaré sur X Antonio Costa, qui préside l’instance représentant les dirigeants des 27.- “Regrets” des Pays-Bas -Les Pays-Bas, qui abritent la Cour pénale internationale, ont fait part de leurs “regrets” après l’annonce du décret.”Le travail de la Cour est essentiel pour le combat contre l’impunité”, a soutenu le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp sur le réseau social X.Les républicains américains et de nombreux démocrates s’étaient indignés de l’émission d’un mandat d’arrêt de la CPI contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, reçu mardi par le président américain, ainsi que contre l’ancien ministre de la Défense israélien Yoav Gallant.Ses juges ont estimé qu’il y avait des “motifs raisonnables” de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour la guerre à Gaza, qui a suivi l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.Benjamin Netanyahu avait qualifié la décision d’antisémite, tandis que l’ancien président américain, le démocrate Joe Biden, avait qualifié de “scandaleux” les mandats d’arrêt contre les Israéliens.La décision de Donald Trump est annoncée peu après qu’il a provoqué une commotion internationale en déclarant que les Etats-Unis allaient prendre possession de la bande de Gaza et en assurer le développement économique et immobilier, tandis que les Palestiniens qui y résident seraient déplacés, dans des conditions qu’il n’a pas précisées, vers un ou plusieurs pays voisins.

Sanctions de Trump contre la CPI qui proteste, Israël s’en félicite

Donald Trump a lancé des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), s’attirant vendredi les félicitations d’Israël mais les critiques de l’institution qui s’est engagée “à continuer à rendre justice”. Le président américain, qui reproche à la CPI d’avoir mené des “actions illégales”, a signé un décret interdisant notamment l’entrée aux Etats-Unis à ses dirigeants, employés et agents.Selon le texte diffusé jeudi par la Maison Blanche, la Cour a “engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël”, des références aux enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de soldats américains en Afghanistan et de militaires israéliens dans la bande de Gaza.Dans un communiqué, l’institution judiciaire basée à La Haye “condamne” ce décret, qui vise selon elle “à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial”.”La Cour soutient fermement son personnel et s’engage à continuer de rendre justice et de redonner espoir à des millions de victimes innocentes d’atrocités à travers le monde, dans toutes les situations dont elle est saisie”, ajoute la CPI.Le décret présidentiel interdit l’entrée sur le sol américain au personnel de la CPI ainsi qu’aux plus proches membres de leurs familles et à quiconque considéré comme ayant apporté son aide aux travaux d’enquête de l’institution judiciaire.Le décret prévoit aussi de geler tous les avoirs détenus aux Etats-Unis par ces mêmes personnes.Les noms des individus visés n’ont pas été rendus publics dans l’immédiat. De précédentes sanctions prises par le précédent gouvernement Trump en 2020 avaient visé Fatou Bensouda, alors procureure de la Cour.- “Menace” pour “l’indépendance” -La CPI est une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre. Fondée en 2002, la Cour établie à La Haye compte aujourd’hui 124 Etats membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations.Dans un communiqué sur X, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a assuré pour sa part que la CPI poursuivait “de façon agressive les dirigeants élus d’Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient”. Selon lui, la Cour n’a aucune légitimité dans la mesure où Israël et les Etats-Unis ne sont “pas membres de la CPI”. Le Conseil européen a en revanche qualifié le décret américain de “menace” pour l’indépendance de l’institution judiciaire internationale. “Sanctionner la CPI menace l’indépendance de la Cour et mine l’ensemble du système de justice internationale”, a déclaré sur X Antonio Costa, qui préside l’instance représentant les dirigeants des 27.- “Regrets” des Pays-Bas -Les Pays-Bas, qui abritent la Cour pénale internationale, ont fait part de leurs “regrets” après l’annonce du décret.”Le travail de la Cour est essentiel pour le combat contre l’impunité”, a soutenu le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp sur le réseau social X.Les républicains américains et de nombreux démocrates s’étaient indignés de l’émission d’un mandat d’arrêt de la CPI contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, reçu mardi par le président américain, ainsi que contre l’ancien ministre de la Défense israélien Yoav Gallant.Ses juges ont estimé qu’il y avait des “motifs raisonnables” de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour la guerre à Gaza, qui a suivi l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.Benjamin Netanyahu avait qualifié la décision d’antisémite, tandis que l’ancien président américain, le démocrate Joe Biden, avait qualifié de “scandaleux” les mandats d’arrêt contre les Israéliens.La décision de Donald Trump est annoncée peu après qu’il a provoqué une commotion internationale en déclarant que les Etats-Unis allaient prendre possession de la bande de Gaza et en assurer le développement économique et immobilier, tandis que les Palestiniens qui y résident seraient déplacés, dans des conditions qu’il n’a pas précisées, vers un ou plusieurs pays voisins.

Un camion-opéra enchante les campagnes

“C’est inattendu”, estime Jean-René Joandel, en entrant dans un grand cube blanc déplié sur un parking d’une petite commune de la Loire, où se joue cette semaine une pièce coproduite par l’Opéra de Lyon, “Le Sang du glacier”.Pendant trois jours, Montbrison, une ville de 16.000 habitants, accueille un camion-opéra, unique en son genre, qui promeut l’art lyrique dans les campagnes de la région Auvergne-Rhône-Alpes.”C’est la première fois que je vais à l’opéra. On n’en écoute pas à la maison alors quand on a su qu’il y avait ce camion en ville, on est venu”, explique à l’AFP Dylan Jacquemond, un entrepreneur de 27 ans, “piqué par la curiosité”.”Surpris” qu’un opéra puisse venir à Montbrison “sous cette forme”, Jean-René Joandel, amateur de musique lyrique de 7O ans, s’est lui aussi déplacé “pour le plaisir de la découverte”.Au programme: “Le Sang du glacier” de la compositrice Claire-Mélanie Sinnhuber. Durant une heure, cette oeuvre contemporaine originale, coproduite par l’Opéra de Lyon et le Théâtre du Point-du-Jour, narre les dangers du réchauffement climatique. Un baryton et une soprano, accompagnés par trois musiciennes (harpe, violoncelle et accordéon), incarnent un frère et une soeur confrontés à la fonte des glaciers.- “Immersif” -Contrairement aux tournées classiques, les artistes n’ont pas déballé leurs affaires sur un théâtre existant mais “déplié” leur propre univers.Après montage, la roulotte du camion, aux allures de cube blanc géant, abrite une scène de près d’une dizaine de mètres de long et de plafond, et compte une centaine de places en gradins.”Ce qui est très agréable pour nous, c’est qu’on retrouve toujours le même lieu”, explique le chanteur baryton Mathieu Dubroca, 43 ans, ravi de ne pas avoir à adapter quotidiennement sa voix “à l’acoustique” d’un nouvel endroit.Avec les instruments, “on n’a pas besoin de forcer”, ajoute la violoncelliste Lila Beauchard, 23 ans. “On atteint très facilement les personnes du dernier rang qui sont finalement très proches”.En ce soir de février, les spectateurs, emmitouflés dans leurs manteaux, écoutent captivés l’aria de la soprano, alors que les musiciennes jouent derrière un voile dans un décor minimaliste.”C’est très immersif d’être aussi près de ces chanteurs”, commente Robert Paliard, 74 ans. “On a un peu l’impression d’être carrément sur la scène avec eux”, ajoute ce familier d’opéras.- “Service public” -A dix euros en moyenne, les places se sont envolées à Montbrison.  Le camion-opéra, qui tourne jusqu’en mars, ira également à Vernaison dans le Rhône (1.200 habitants), Beauchastel en Ardèche (1.800 habitants), mais aussi dans la Drôme ou les Bouches-du-Rhône.”Il était évident qu’il fallait se déplacer partout où c’était possible”, estime le directeur de l’Opéra de Lyon, Richard Brunel, estimant remplir “une mission de service public et de proximité”.Le président LR de la Région, Fabrice Pannekoucke, soutient largement le projet. Sur un budget de 400.000 euros, la collectivité en finance les deux tiers. Le reste est assuré par ses partenaires que sont le CIC et la Compagnie nationale du Rhône (CNR).Selon lui, “l’idée, c’est d’avoir une programmation de grande qualité (…), là où on n’a pas les équipements, la salle qui permet de recevoir”.Le projet fait écho aux voeux de la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui souhaite une diffusion renforcée de la culture “dans tous les territoires, surtout auprès de ceux qui en sont les plus éloignés”.Annoncé en juillet, le plan Culture et Ruralité du gouvernement, doté de 98 millions d’euros sur trois ans (2024-2027), prévoit en ce sens une vingtaine de mesures.