Mondial des clubs: Bayern contre Auckland, quelques kiwis pour s’ouvrir l’appétit

Un monde sépare le Bayern Munich, géant du foot au palmarès gargantuesque, guidé par l’assoiffé Harry Kane qui vient d’enfin remporter le premier titre de sa carrière, et Auckland City, équipe néo-zélandaise composée de joueurs amateurs, opposés dimanche à Cincinnati.Quand la valeur marchande de l’effectif bavarois dépasse les 900 millions d’euros, celle de son modeste adversaire s’élève à cent fois moins, selon le site spécialisé Transfermarkt. Preuve s’il est en du combat déséquilibré qui débutera à 18h00 (locales, 00h00 française) dans l’Ohio.Aussi, tout autre résultat qu’une victoire serait une énorme contre-performance pour les Bavarois, venus aux Etats-Unis avec l’ambition de remporter cette toute première édition.Contrairement à d’autres grosses écuries frustrées d’avoir été sevrées de titre majeur cette saison, comme le Real Madrid ou Manchester City, le Bayern peut au moins se targuer d’avoir tenu son rang sur sa scène nationale, en décrochant son 34 titre de champion d’Allemagne. Le tout, au terme d’un exercice maîtrisé, conclu avec plus de 80 points, ce qui est l’étalon pour savoir si une saison de Bundesliga est réussie ou non.Mais le club allemand, qui a vu sa route en Ligue des champions stoppée en quarts par l’Inter Milan, ne veut pas se contenter d’avoir conservé ses bonnes habitudes domestiques et voit en ce Mondial l’opportunité d’ajouter un trophée d’autant plus attrayant, que personne ne l’a encore jamais soulevé, pour mieux donc écrire l’histoire.- Neuer “impatient” -“Je crois que c’est quelque chose de spécial de participer à cette Coupe du monde des clubs. Il y a des équipes qui n’en font pas partie et cela leur fait mal. Elles aimeraient sûrement jouer ici aux Etats-Unis. Nous verrons dans quelques années ou décennies quelle sera l’importance de ce tournoi. Mais en attendant nous sommes impatients et heureux d’y participer”, a dit le capitaine Manuel Neuer pour résumer l’état d’esprit de son équipe.Le gardien, qui avait raté la double confrontation contre l’Inter en C1, sera bien opérationnel, tout comme le défenseur Dayot Upamecano et l’attaquant Jamal Musiala eux aussi longtemps blessés, qui ont renoncé au Final 4 de la Ligue des nations avec leur sélection respective pour poursuivre leur rééducation à Munich en vue du Mondial des clubs.Autour d’eux, il y en a un qui a une faim de loup, Harry Kane, qui a enfin réussi à briser la malédiction à 31 ans en reportant le premier titre de sa carrière en Bundesliga (en s’adjugeant au passage un deuxième titre de meilleur buteur du championnat, 26 buts contre 36 lors de sa première saison). L’Anglais y a pris forcément goût et ne compte certainement pas s’arrêter-là.- Dernière campagne pour Muller -Si certains, arrivés seulement jeudi à Orlando (en Floride, où le Bayern a établi son camp de base), après leurs obligations en sélections nationales, comme Joshua Kimmich, Serge Gnabry ou encore Michael Olise, pourraient ne pas être opérationnels face à Auckland, les deux nouvelles recrues, le défenseur Jonathan Tah et le milieu Tom Bischof, le sont. Tout comme Leroy Sané, encore sous contrat jusqu’à un potentiel 8e de finale, avant de devoir rejoindre Galatasaray où il a été transféré.Enfin, un autre joueur, qui aura lui marqué durablement le club bavarois, fera aussi ses derniers pas aux Etats-Unis sous ce maillot: Thomas Muller.”Il y a très peu de mélancolie. Je suis heureux d’être ici. C’est pour moi la plus belle chose qui existe, être sur un terrain de football. Ça deviendra bizarre quand ma clé pour accéder au club ne fonctionnera plus. C’est le moment que je redoute: quand je ne pourrai plus accéder à la cantine”, a plaisanté devant la presse l’attaquant de 35 ans.Celui qui a passé un quart de siècle au Bayern, en comptant son intégration dans le centre de formation à l’été 2000, en est à 751 matches disputés (163 en Ligue des champions, 503 en Bundesliga) et 33 titres glanés. Un de plus lui permettrait de finir en beauté.

Israel-Iran conflict: what we know

Israel struck Iranian nuclear and military facilities with a barrage of missiles on Friday, killing several top officials and prompting a counter-attack by Iran.Prime Minister Benjamin Netanyahu said Israel’s attack on its arch-rival would last “as many days” as needed, and cited Israeli intelligence that Tehran was approaching the “point of no return” on its nuclear programme.Iran called the Israeli air assault “a declaration of war” and fired dozens of missiles at Israel later Friday and Saturday.International calls for restraint are multiplying, as fears grow the Middle East could be on the threshold of a broader conflict.Here is what we know:- Nuclear sites hit -Israel’s attacks started in the early hours of Friday, a day of rest and prayer in Iran, and continued through the day, on various sites.A key target was a vast underground nuclear site in Natanz, which Israel hit several times, according to Iranian state television.Radiation levels outside the facility “remained unchanged”, the head of the United Nations’ International Atomic Energy Agency (IAEA), Rafael Grossi, said.Iran said there was limited damage to its Fordo and Isfahan nuclear sites.- Commanders killed -Top brass killed included the head of Iran’s Revolutionary Guards, Hossein Salami, and armed forces chief of staff Mohammad Bagheri, with replacements swiftly named by supreme leader Ali Khamenei.The Revolutionary Guards said its aerospace commander Amirali Hajizadeh was also killed. He was in charge of Iran’s ballistic missile forces.Iranian media said several nuclear scientists were killed.Iran’s ambassador to the UN said 78 people had been killed and 320 wounded in the first wave of strikes by Israel.- Ongoing strikes -Additional strikes hit sites in Iran’s northwestern East Azerbaijan province, with 18 people killed there, state news agency IRNA said.An Israeli military spokesman said “more than 200 targets” were hit, including nuclear facilities and air bases.Netanyahu’s national security adviser Tzachi Hanegbi said “there is currently no plan to kill” Khamenei and other political leaders.Internet restrictions were imposed across Iran, the country’s communications ministry said, adding they would be lifted “once normalcy returns”.- Iran’s response -Iran launched dozens of missiles at Israel, the Revolutionary Guards and Israel said, hours after the Israeli military said “most” of the 100 drones fired by Iran were intercepted outside Israeli territory.Early Saturday, Iran launched a fresh wave of attacks, according to state media, with the Israeli military sounding air raid sirens and reporting more inbound missiles from Iran.Israel said its air force was “operating to intercept and strike where necessary to eliminate the threat”.Israeli rescuers said Saturday that they were treating 21 people wounded in a rocket strike that hit the country’s coast.Rescuers said earlier that 34 people had been wounded in the Gush Dan area, including a woman who later died of her injuries, according to Israeli media reports.- US involvement? -Iran’s Foreign Minister Abbas Araghchi called the Israeli attacks “a declaration of war” and urged action from the UN Security Council, which held an emergency meeting on Friday.Tehran had previously warned it would hit US military bases in the Middle East if conflict occurred. The United States pulled out non-essential personnel from several sites days ahead of the Israeli attack.US President Donald Trump said Israel fully informed him of its raids ahead of time, but insisted Washington was not involved.He warned Iran that the “next planned attacks” will be “even more brutal” and said Tehran should cut a deal to roll back its nuclear programme “before there is nothing left”.Trump has repeatedly said he will not allow Iran to develop nuclear weapons.His secretary of state Marco Rubio warned Iran not to target US interests or personnel in the Middle East.- Nuclear programme -Tehran has long denied seeking atomic bombs but had been enriching uranium to 60 percent — far above the 3.67-percent limit set by a largely obsolete 2015 agreement with major powers.However, Iran’s 60-percent enrichment level is still short of the 90 percent threshold needed for a nuclear warhead.The United States and Iran had been holding talks on Tehran’s nuclear programme. The next round, scheduled for Sunday in Oman, now looks to be cancelled.- Reactions -The attack, and Iran’s response, is fuelling international alarm.Many capitals have urged restraint, fearing the consequences if the Israel-Iran conflict widened and drew in the United States, and if Middle East oil production and shipments were impacted.The UN’s atomic energy agency planned an emergency meeting for Monday.UN chief Antonio Guterres called on Israel and Iran to halt their conflict, saying: “Peace and diplomacy must prevail.”Israel, Iran, Iraq, Jordan and Syria closed their airspaces, and several airlines cancelled flights servicing the region.Oil prices surged on Friday, trading sharply up to around $75 a barrel before falling back a little.Analysts underlined the risk to the 20 percent of the world’s crude oil supplies that are shipped through the narrow Strait of Hormuz in the Gulf.burs/rmb/gv/ami/sco/cms

Nouveaux tirs de missiles iraniens sur Israël en riposte à une attaque massive

L’Iran a tiré samedi de nouvelles salves de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent la veille contre des sites militaires et nucléaires sur le sol iranien, qui font craindre une escalade dans la région.Alors qu’à Téhéran de fortes explosions ont encore retenti dans la nuit, la population israélienne, notamment dans la région de Tel-Aviv, a vécu au rythme des sirènes d’alerte et des appels à se réfugier dans les abris depuis vendredi et le lancement par Téhéran de ses représailles.L’Iran a affirmé viser des “bases” et des “infrastructures militaires” israéliennes.  Sur CNN, l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Yechiel Leiter, a précisé que l’Iran avait lancé “environ 150” missiles balistiques en trois salves depuis vendredi. Les tirs ne devraient pas s’arrêter, a-t-il souligné, la République islamique possédant selon lui un arsenal de près de 2.000 missiles.Vendredi soir, les pompiers avaient fait état de “plusieurs incidents majeurs” autour de Tel-Aviv. Des images de l’AFP prises dans le centre de la ville côtière ont montré des flammes et de la fumée s’élevant d’un immeuble d’habitation, à la base duquel une explosion a creusé une large ouverture. Chen Gabizon, 29 ans, a déclaré à l’AFP avoir couru vers l’abri souterrain de l’immeuble visé après avoir entendu les sirènes. “Quelques minutes après, nous avons entendu une très forte explosion, tout tremblait: fumée, poussière, tout était éparpillé, a-t-il raconté. “C’était des moments vraiment effrayants. J’espère vraiment que tout le monde va bien.”- “Déclaration de guerre” -Vendredi matin, Israël, disant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, a lancé une attaque massive sur le territoire iranien, visant plus de 200 sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés du pays.L’attaque, qui a aussi visé des immeubles résidentiels, a fait 78 morts et plus de 320 blessés dont une “large majorité de civils”, selon le représentant iranien à l’ONU Amir Saeid Iravani.En Israël, les frappes ont fait “environ 40 blessés et une femme est décédée”, a précisé l’ambassadeur Leiter.L’attaque israélienne fait suite à des pressions grandissantes sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Elle intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.Malgré les appels à la désescalade lancés par la communauté internationale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déjà averti qu’il y en aurait “plus à venir”, tandis que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé une “déclaration de guerre”.- Fumée près de l’aéroport -A Téhéran, les médias locaux ont fait état samedi matin d’une explosion près de l’aéroport de Mehrabad, dans l’ouest de la capitale. Un journaliste de l’AFP a vu des flammes et des colonnes de fumée s’élever de la zone de l’aéroport, spécialisé dans les vols intérieurs et régionaux.  Auparavant, de fortes explosions avaient été entendues ailleurs dans la capitale, alors que la défense anti-aérienne était activée, selon l’agence officielle Irna, contre de nouvelles frappes israéliennes.”Assez de l’escalade, il est temps que ça cesse. La paix et la diplomatie doivent l’emporter”, a plaidé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sur X.Dans la soirée, une foule s’était rassemblée dans le centre de Téhéran en soutien aux ripostes du régime, aux cris de “Mort à Israël, mort à l’Amérique!”. “Nous continuerons à répondre de façon écrasante (à Israël) avec le soutien de notre peuple, de notre chef et de nos courageux soldats”, a affirmé à l’AFP Khatira Abolfazli, une infirmière de 40 ans.Dans le centre, les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.- Arsenal de missiles -Dans un message vidéo adressé à la population iranienne, Benjamin Netanyahu a averti qu’elle devait s’attendre à davantage de frappes, les appelant à se révolter contre le “régime maléfique et oppressif” qui les gouverne.”Nous avons éliminé les principaux commandants militaires, des scientifiques nucléaires de haut niveau, l’installation d’enrichissement (d’uranium) la plus importante du régime islamique et une grande partie de son arsenal de missiles balistiques”, a précisé le Premier ministre israélien, L’armée israélienne a annoncé avoir “démantelé” une usine d’uranium à Ispahan (centre). Les dégâts sur ces installations comme sur le site de Fordo, au sud de Téhéran, sont mineurs, selon l’organisation iranienne du nucléaire.Israël a aussi annoncé avoir frappé deux bases militaires dans l’ouest de l’Iran, affirmant que celle de Tabriz (nord-ouest) avait aussi été “démantelée”.Le centre pilote d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre) a été visé “plusieurs fois”, selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée au-dessus de ses installations. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré que la partie en surface avait été “détruite”, citant des informations iraniennes, mais “aucune augmentation des niveaux de radiation” n’avait été observée. – “Encore plus brutales” -Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Amirali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.Le président américain Donald Trump, qui s’est entretenu vendredi avec Benjamin Netanyahu, a exhorté l’Iran à “conclure un accord” sur le nucléaire et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”. Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations en cours, visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions frappant l’Iran.La dernière attaque israélienne contre l’Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024, quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire.Signe de l’extrême fébrilité dans la région, de nombreuses compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des dizaines de vols, tandis que les cours du pétrole ont flambé. 

Nouveaux tirs de missiles iraniens sur Israël en riposte à une attaque massive

L’Iran a tiré samedi de nouvelles salves de missiles contre Israël, en riposte aux frappes aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent la veille contre des sites militaires et nucléaires sur le sol iranien, qui font craindre une escalade dans la région.Alors qu’à Téhéran de fortes explosions ont encore retenti dans la nuit, la population israélienne, notamment dans la région de Tel-Aviv, a vécu au rythme des sirènes d’alerte et des appels à se réfugier dans les abris depuis vendredi et le lancement par Téhéran de ses représailles.L’Iran a affirmé viser des “bases” et des “infrastructures militaires” israéliennes.  Sur CNN, l’ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Yechiel Leiter, a précisé que l’Iran avait lancé “environ 150” missiles balistiques en trois salves depuis vendredi. Les tirs ne devraient pas s’arrêter, a-t-il souligné, la République islamique possédant selon lui un arsenal de près de 2.000 missiles.Vendredi soir, les pompiers avaient fait état de “plusieurs incidents majeurs” autour de Tel-Aviv. Des images de l’AFP prises dans le centre de la ville côtière ont montré des flammes et de la fumée s’élevant d’un immeuble d’habitation, à la base duquel une explosion a creusé une large ouverture. Chen Gabizon, 29 ans, a déclaré à l’AFP avoir couru vers l’abri souterrain de l’immeuble visé après avoir entendu les sirènes. “Quelques minutes après, nous avons entendu une très forte explosion, tout tremblait: fumée, poussière, tout était éparpillé, a-t-il raconté. “C’était des moments vraiment effrayants. J’espère vraiment que tout le monde va bien.”- “Déclaration de guerre” -Vendredi matin, Israël, disant disposer de renseignements prouvant que Téhéran s’approchait du “point de non-retour” vers la bombe atomique, a lancé une attaque massive sur le territoire iranien, visant plus de 200 sites militaires et nucléaires et tuant les plus hauts gradés du pays.L’attaque, qui a aussi visé des immeubles résidentiels, a fait 78 morts et plus de 320 blessés dont une “large majorité de civils”, selon le représentant iranien à l’ONU Amir Saeid Iravani.En Israël, les frappes ont fait “environ 40 blessés et une femme est décédée”, a précisé l’ambassadeur Leiter.L’attaque israélienne fait suite à des pressions grandissantes sur l’Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de l’arme atomique. Téhéran dément et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.Elle intervient aussi à deux jours d’un nouveau cycle de négociations indirectes, dont la tenue est désormais incertaine, prévu dimanche à Oman entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire iranien.Malgré les appels à la désescalade lancés par la communauté internationale, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déjà averti qu’il y en aurait “plus à venir”, tandis que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé une “déclaration de guerre”.- Fumée près de l’aéroport -A Téhéran, les médias locaux ont fait état samedi matin d’une explosion près de l’aéroport de Mehrabad, dans l’ouest de la capitale. Un journaliste de l’AFP a vu des flammes et des colonnes de fumée s’élever de la zone de l’aéroport, spécialisé dans les vols intérieurs et régionaux.  Auparavant, de fortes explosions avaient été entendues ailleurs dans la capitale, alors que la défense anti-aérienne était activée, selon l’agence officielle Irna, contre de nouvelles frappes israéliennes.”Assez de l’escalade, il est temps que ça cesse. La paix et la diplomatie doivent l’emporter”, a plaidé le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres sur X.Dans la soirée, une foule s’était rassemblée dans le centre de Téhéran en soutien aux ripostes du régime, aux cris de “Mort à Israël, mort à l’Amérique!”. “Nous continuerons à répondre de façon écrasante (à Israël) avec le soutien de notre peuple, de notre chef et de nos courageux soldats”, a affirmé à l’AFP Khatira Abolfazli, une infirmière de 40 ans.Dans le centre, les rues étaient désertes à l’exception de files d’attente devant les stations-service.- Arsenal de missiles -Dans un message vidéo adressé à la population iranienne, Benjamin Netanyahu a averti qu’elle devait s’attendre à davantage de frappes, les appelant à se révolter contre le “régime maléfique et oppressif” qui les gouverne.”Nous avons éliminé les principaux commandants militaires, des scientifiques nucléaires de haut niveau, l’installation d’enrichissement (d’uranium) la plus importante du régime islamique et une grande partie de son arsenal de missiles balistiques”, a précisé le Premier ministre israélien, L’armée israélienne a annoncé avoir “démantelé” une usine d’uranium à Ispahan (centre). Les dégâts sur ces installations comme sur le site de Fordo, au sud de Téhéran, sont mineurs, selon l’organisation iranienne du nucléaire.Israël a aussi annoncé avoir frappé deux bases militaires dans l’ouest de l’Iran, affirmant que celle de Tabriz (nord-ouest) avait aussi été “démantelée”.Le centre pilote d’enrichissement d’uranium de Natanz (centre) a été visé “plusieurs fois”, selon la télévision d’Etat iranienne, qui a montré une épaisse fumée au-dessus de ses installations. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a déclaré que la partie en surface avait été “détruite”, citant des informations iraniennes, mais “aucune augmentation des niveaux de radiation” n’avait été observée. – “Encore plus brutales” -Tôt vendredi, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, ainsi que d’autres responsables dont le commandant de la force aérospatiale des Gardiens, Amirali Hajizadeh, ont été tués dans une frappe sur leur quartier général. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammad Bagheri, et six scientifiques du programme nucléaire iranien ont également péri dans des frappes.Le président américain Donald Trump, qui s’est entretenu vendredi avec Benjamin Netanyahu, a exhorté l’Iran à “conclure un accord” sur le nucléaire et prévenu que les “prochaines attaques” seraient “encore plus brutales”. Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations en cours, visant à encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des lourdes sanctions frappant l’Iran.La dernière attaque israélienne contre l’Iran annoncée publiquement remonte à octobre 2024, quand Israël avait dit avoir mené des raids aériens sur des cibles militaires en représailles au tir de quelque 200 missiles iraniens vers son territoire.Signe de l’extrême fébrilité dans la région, de nombreuses compagnies aériennes ont supprimé ou dérouté des dizaines de vols, tandis que les cours du pétrole ont flambé. 

Aux Etats-Unis, les tribunaux, lieux à haut risque pour les clandestins

“Je suis un citoyen cubain arrêté injustement!”, s’époumone Oscar Gato Sanchez, 25 ans, interpellé en sortant d’un tribunal fédéral à Houston sous les yeux d’un journaliste de l’AFP. Quelques minutes plus tôt, un juge de l’immigration a rejeté sa demande d’asile aux Etats-Unis.Plus loin, des pleurs désespérés. C’est sa tante Olaidys Sanchez, Cubaine de 54 ans, résidente légale au Texas. Elle se sent mal, s’appuie contre le mur puis se reprend, consolée par ses proches.Son neveu a été placé dans une camionnette grise sans signes distinctifs, qui démarre au son d’une sirène. Direction: un centre de détention à Conroe, à environ 80 km au nord de Houston, selon les documents officiels. Comme M. Gato Sanchez, des dizaines de migrants y attendent leur expulsion. Selon les défenseurs des migrants, ceux qui procèdent aux arrestations sont généralement des agents de la police fédérale de l’immigration (ICE). Ces agents tentent de passer inaperçus dans les couloirs des tribunaux, sans montrer de signes d’identification. D’autres portent leurs plaques mais couvrent leurs visages. Ces dernières semaines, ils ont multiplié leurs opérations dans les tribunaux, où des milliers de migrants viennent tenter de faire avancer leur demande d’asile. Depuis le retour au pouvoir du président Donald Trump en janvier, ICE est autorisé à pénétrer dans ces tribunaux. L’AFP a aussi constaté des interpellations dans les tribunaux à New York.Fin mai, des médias américains ont diffusé des images d’arrestations dans un tribunal de San Antonio, au Texas, où une femme tentait de trouver quelqu’un, criant à la cantonade, pour aller chercher ses enfants à l’école tandis qu’elle était arrêtée. Une autre disait au revoir à ses enfants pendant qu’on la faisait monter dans un véhicule.Oscar Gato Sanchez est entré aux Etats-Unis en décembre 2023. Comme beaucoup de migrants, il s’est présenté aux autorités à son arrivée et a été libéré avec l’engagement de se présenter devant un tribunal. Il a déposé sa demande d’asile à la mi-2024 et s’est rendu au tribunal de Houston le lundi 9 juin, où une date devait être fixée pour une audience sur son cas.Selon l’avocate Bianca Santorini, qui s’est saisie du dossier juste après l’interpellation, le ministère public a demandé et obtenu du juge le rejet de la requête.”Si vous êtes ici sans (autre, ndlr) statut légal, dès que votre affaire est rejetée, la demande d’asile n’existe plus”, a-t-elle expliqué à l’AFP.Le clandestin se retrouve donc sans couverture juridique, vulnérable, et la police l’interpelle à ce moment-là, a-t-elle ajouté.- Respecter les règles -Selon elle, l’ICE a un informateur dans la salle d’audience. “Car ils ne s’approchent pas de chaque personne qui sort du tribunal en demandant: +Montrez-moi vos papiers+. Ils savent déjà ce qui a été décidé quand les gens sortent”.Elle ajoute enfin que l’administration Trump vise particulièrement pour les expulser les clandestins sans statut légal, sans procédure en cours, et qui sont dans le pays depuis moins de deux ans.Le directeur exécutif de l’ONG FIEL, César Espinosa, qui défend les migrants, affirme que la majorité de ceux qui viennent au tribunal se présentent de bonne foi. “Ils essayent de faire les choses dans les règles”, a-t-il déclaré à l’AFP.A Los Angeles, une opération de ICE visant des travailleurs sans papiers, qui patientaient le 6 juin devant un magasin de bricolage qu’on vienne les embaucher à la journée, a été l’un des détonateurs des manifestations et heurts qui ont secoué la mégapole californienne. M. Espinosa regrette que beaucoup aux Etats-Unis se réjouissent des coups de filet contre les migrants, alors que dans le même temps, ils ne se plaignent pas de les voir tenir leur rôle dans l’activité économique. “Quand ils nous servent, quand ils sont le pilier de notre économie, personne ne se plaint”.

Aux Etats-Unis, les tribunaux, lieux à haut risque pour les clandestins

“Je suis un citoyen cubain arrêté injustement!”, s’époumone Oscar Gato Sanchez, 25 ans, interpellé en sortant d’un tribunal fédéral à Houston sous les yeux d’un journaliste de l’AFP. Quelques minutes plus tôt, un juge de l’immigration a rejeté sa demande d’asile aux Etats-Unis.Plus loin, des pleurs désespérés. C’est sa tante Olaidys Sanchez, Cubaine de 54 ans, résidente légale au Texas. Elle se sent mal, s’appuie contre le mur puis se reprend, consolée par ses proches.Son neveu a été placé dans une camionnette grise sans signes distinctifs, qui démarre au son d’une sirène. Direction: un centre de détention à Conroe, à environ 80 km au nord de Houston, selon les documents officiels. Comme M. Gato Sanchez, des dizaines de migrants y attendent leur expulsion. Selon les défenseurs des migrants, ceux qui procèdent aux arrestations sont généralement des agents de la police fédérale de l’immigration (ICE). Ces agents tentent de passer inaperçus dans les couloirs des tribunaux, sans montrer de signes d’identification. D’autres portent leurs plaques mais couvrent leurs visages. Ces dernières semaines, ils ont multiplié leurs opérations dans les tribunaux, où des milliers de migrants viennent tenter de faire avancer leur demande d’asile. Depuis le retour au pouvoir du président Donald Trump en janvier, ICE est autorisé à pénétrer dans ces tribunaux. L’AFP a aussi constaté des interpellations dans les tribunaux à New York.Fin mai, des médias américains ont diffusé des images d’arrestations dans un tribunal de San Antonio, au Texas, où une femme tentait de trouver quelqu’un, criant à la cantonade, pour aller chercher ses enfants à l’école tandis qu’elle était arrêtée. Une autre disait au revoir à ses enfants pendant qu’on la faisait monter dans un véhicule.Oscar Gato Sanchez est entré aux Etats-Unis en décembre 2023. Comme beaucoup de migrants, il s’est présenté aux autorités à son arrivée et a été libéré avec l’engagement de se présenter devant un tribunal. Il a déposé sa demande d’asile à la mi-2024 et s’est rendu au tribunal de Houston le lundi 9 juin, où une date devait être fixée pour une audience sur son cas.Selon l’avocate Bianca Santorini, qui s’est saisie du dossier juste après l’interpellation, le ministère public a demandé et obtenu du juge le rejet de la requête.”Si vous êtes ici sans (autre, ndlr) statut légal, dès que votre affaire est rejetée, la demande d’asile n’existe plus”, a-t-elle expliqué à l’AFP.Le clandestin se retrouve donc sans couverture juridique, vulnérable, et la police l’interpelle à ce moment-là, a-t-elle ajouté.- Respecter les règles -Selon elle, l’ICE a un informateur dans la salle d’audience. “Car ils ne s’approchent pas de chaque personne qui sort du tribunal en demandant: +Montrez-moi vos papiers+. Ils savent déjà ce qui a été décidé quand les gens sortent”.Elle ajoute enfin que l’administration Trump vise particulièrement pour les expulser les clandestins sans statut légal, sans procédure en cours, et qui sont dans le pays depuis moins de deux ans.Le directeur exécutif de l’ONG FIEL, César Espinosa, qui défend les migrants, affirme que la majorité de ceux qui viennent au tribunal se présentent de bonne foi. “Ils essayent de faire les choses dans les règles”, a-t-il déclaré à l’AFP.A Los Angeles, une opération de ICE visant des travailleurs sans papiers, qui patientaient le 6 juin devant un magasin de bricolage qu’on vienne les embaucher à la journée, a été l’un des détonateurs des manifestations et heurts qui ont secoué la mégapole californienne. M. Espinosa regrette que beaucoup aux Etats-Unis se réjouissent des coups de filet contre les migrants, alors que dans le même temps, ils ne se plaignent pas de les voir tenir leur rôle dans l’activité économique. “Quand ils nous servent, quand ils sont le pilier de notre économie, personne ne se plaint”.