La Réunion: le bilan du cyclone Garance s’alourdit à cinq morts

Le bilan du cyclone Garance qui a frappé La Réunion vendredi s’est alourdi à cinq morts après la découverte du corps sans vie d’un homme à Saint-Paul, dans l’ouest de l’île, a annoncé la préfecture.Le corps a été retrouvé lundi par des employés communaux qui nettoyaient les abords d’un bassin. “Une cinquième victime est à déplorer”, a indiqué la préfecture dans un communiqué, soulignant que cet homme avait précédemment été “porté disparu”.Ce décès porte à cinq le nombre de personnes tuées lors du cyclone.Le corps était enchevêtré dans les branchages et les galets arrachés par les pluies cycloniques.Selon la gendarmerie, “une famille nous avait signalé la disparition d’une personne vendredi peu avant le passage de Garance.”En plus de ces cinq morts, Garance a fait au moins cinq blessées lors et provoqué d’importants dégâts.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls doit se rendre sur l’île jeudi et vendredi pour définir “les aides nécessaires pour faire face à l’ampleur des dégâts causés”, selon ses servies.

La Réunion: le bilan du cyclone Garance s’alourdit à cinq morts

Le bilan du cyclone Garance qui a frappé La Réunion vendredi s’est alourdi à cinq morts après la découverte du corps sans vie d’un homme à Saint-Paul, dans l’ouest de l’île, a annoncé la préfecture.Le corps a été retrouvé lundi par des employés communaux qui nettoyaient les abords d’un bassin. “Une cinquième victime est à déplorer”, a indiqué la préfecture dans un communiqué, soulignant que cet homme avait précédemment été “porté disparu”.Ce décès porte à cinq le nombre de personnes tuées lors du cyclone.Le corps était enchevêtré dans les branchages et les galets arrachés par les pluies cycloniques.Selon la gendarmerie, “une famille nous avait signalé la disparition d’une personne vendredi peu avant le passage de Garance.”En plus de ces cinq morts, Garance a fait au moins cinq blessées lors et provoqué d’importants dégâts.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls doit se rendre sur l’île jeudi et vendredi pour définir “les aides nécessaires pour faire face à l’ampleur des dégâts causés”, selon ses servies.

Frites surgelées: le nord de la France, nouvel Eldorado à l’accent belge

Un site de production tournant à plein régime, d’autres en chantier: depuis quelques années, les projets d’usines de frites surgelées fleurissent dans les Hauts-de-France, mais sont menés par des industriels belges, faute de savoir-faire français en la matière.A Bourbourg, près de Dunkerque (Nord), il faut 90 minutes à une pomme de terre pour finir en frites, après avoir été nettoyée, pelée à la vapeur, découpée, blanchie, précuite, pesée puis emballée.Grâce à ses deux lignes de production et un fonctionnement “sept jours sur sept, 24 heures sur 24″, cette usine du groupe belge Clarebout, numéro 3 mondial de la transformation de pommes de terre, peut traiter jusqu’à 2.500 tonnes par jour, assure David Caron, le directeur du site qui a ouvert en 2023.Pour Clarebout, c’est une première: ses deux autres usines sont situées à la frontière, à quelques dizaines de kilomètres, mais côté belge.”Le but était d’avoir une usine en France pour faire du +made in France+ et pouvoir travailler avec les producteurs français”, explique David Caron.Autre acteur belge du secteur, Ecofrost a fait un choix similaire en installant son usine, actuellement en travaux, à Péronne (Somme). Au coeur du Santerre, “une région très productrice en termes de pommes de terre”, souligne Matthieu Lenglet, cofondateur de cette usine et producteur de pommes de terre à une trentaine de kilomètres de là.- Doubler la production française -Enfin, Agristo, qui compte plusieurs usines dans les Flandres belges, a racheté le site du sucrier Tereos à Escaudoeuvres, près de Cambrai (Nord), et prévoit d’y démarrer en 2027 sa production.A elles seules, ces trois usines devraient permettre de quasiment doubler d’ici cinq ans la production française de pommes de terres transformées, qui s’élevait en 2023/2024 à 1,6 million de tonnes, selon le Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT).Pendant vingt ans, cette production transformée a stagné en France, tandis qu’elle a quadruplé en Belgique, selon Bertrand Ouillon, délégué général du GIPT. Une évolution qu’il explique par “des raisons financières, des systèmes d’aide et (…) des réglementations plus souples en Belgique qu’en France”.Mais les terres agricoles sont saturées en Belgique, et les industriels soulignent le besoin de se fournir auprès de producteurs plus proches de leurs usines.Autre problématique: dans les Flandres belges, “le bassin d’emploi est presque asséché, c’est très compliqué d’avoir accès à de la main-d’oeuvre”, relève Sylvain Bourdon, futur directeur de l’usine française d’Agristo.Pour autant, l’expertise belge était indispensable, assure David Caron de Clarebout: “On a clairement eu besoin de la maîtrise, du savoir-faire de nos collègues de Belgique (…). Faire une frite, ça paraît simple. Mais il y a toute une notion de connaissance du produit, connaissance des équipements, paramètres à maîtriser”.- Un déficit commercial à combler -Même logique chez Ecofrost à Péronne: “On va envoyer un petit groupe pilote de personnes en Belgique, qui vont devenir référents chacun d’une partie du process et vont revenir former” le reste des équipes, explique le directeur du site Grégoire Dechilly.Ces créations d’usines, ainsi que les 350 millions d’euros d’investissements annoncés l’an dernier par le géant canadien McCain pour moderniser et augmenter la capacité de ses trois sites dans le Pas-de-Calais et la Marne, sont une aubaine pour la balance commerciale française.Car dans le secteur de la pomme de terre, le commerce extérieur tricolore souffre depuis des décennies d’un paradoxe: la France est le premier exportateur mondial de patates, notamment à destination de la Belgique… mais une bonne partie d’entre elles finissent par revenir dans l’Hexagone une fois transformées en frites, chips ou encore pommes noisettes.La France a encore enregistré sur 2023/2024 un déficit commercial de 473 millions d’euros sur les pommes de terre transformées, d’après le GIPT. Avec les nouvelles usines, “on va devenir exportateur net”, espère Bertrand Ouillon.Mais il va falloir considérablement doper la production française de pommes de terre pour répondre à la demande des industriels, notamment dans la région Hauts-de-France, qui concentre plus de 60% de la production nationale de patates.”On est en ordre de marche”, assure Joanny Dussurgey, président du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT), selon lequel tout le secteur français est mobilisé pour relever ce défi.

Sommet arabe au Caire pour discuter d’une alternative au projet Trump sur Gaza

Les dirigeants arabes doivent discuter mardi au Caire d’un projet alternatif à celui de Donald Trump sur Gaza, qui prévoit un contrôle américain du territoire et l’expulsion de sa population, en pleine impasse de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas.Le plan du président américain, rejeté par les pays arabes, les Palestiniens et de nombreux autres Etats et organisations internationales, a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.L’ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de ce territoire en ruines, où sont assiégés depuis près de 17 mois par Israël quelque 2,4 millions de Palestiniens.A l’ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16H00 locales (14H00 GMT) le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l’ordre du jour publié par l’organisation panarabe.La réunion se tiendra ensuite à huis clos pour finaliser et approuver la déclaration finale, d’après la même source.Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, qui a rencontré ses homologues lundi au Caire, un plan égyptien, dont les détails n’ont pas été rendus publics, devrait être présenté au sommet “pour approbation”.- “Juste le recommander” -L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve à Gaza, a affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” pour la reconstruction de Gaza garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump a proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire ce territoire et d’en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Mon projet est la voie à prendre. Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international. M. Netanyahu, pour qui M. Trump “est le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche”, a loué un plan “révolutionnaire”. Avec la guerre à Gaza, “les riches sont partis, mais les pauvres sont restés, et sont soumis à l’autorité du Hamas qui les exploite à ses propres fins”, a-t-il déclaré lundi. “Il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”, a-t-il ajouté sans expliciter sa pensée.- Menaces israéliennes -Le Premier ministre israélien a aussi de nouveau menacé le Hamas, alors que l’accord de trêve à Gaza entré en vigueur le 19 janvier vacille en raison de profonds désaccords entre les deux camps. “Je dis au Hamas: si vous ne libérez pas nos otages, il y aura des conséquences que vous ne pouvez pas imaginer”, a-t-il lancé devant le Parlement, conspué par des proches d’otages lors d’une session chahutée. Sur les 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent sur la suite du processus. Première conséquence directe: le blocage israélien depuis dimanche de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, frappée d’une crise humanitaire majeure.Le gouvernement israélien soutient un compromis américain prévoyant une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers captifs seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas campe lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant selon lui “un cessez-le-feu global et permanent” et le “retrait complet” israélien de Gaza, avant “la reconstruction et la levée du siège” du territoire.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Sommet arabe au Caire pour discuter d’une alternative au projet Trump sur Gaza

Les dirigeants arabes doivent discuter mardi au Caire d’un projet alternatif à celui de Donald Trump sur Gaza, qui prévoit un contrôle américain du territoire et l’expulsion de sa population, en pleine impasse de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas.Le plan du président américain, rejeté par les pays arabes, les Palestiniens et de nombreux autres Etats et organisations internationales, a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a affirmé lundi qu'”il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”.La bande de Gaza a été dévastée par 15 mois d’une guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.L’ONU estime à plus de 53 milliards de dollars le coût de la reconstruction de ce territoire en ruines, où sont assiégés depuis près de 17 mois par Israël quelque 2,4 millions de Palestiniens.A l’ouverture du sommet arabe extraordinaire vers 16H00 locales (14H00 GMT) le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, doivent notamment prononcer des discours, selon l’ordre du jour publié par l’organisation panarabe.La réunion se tiendra ensuite à huis clos pour finaliser et approuver la déclaration finale, d’après la même source.Selon le chef de la diplomatie égyptienne Badr Abdelatty, qui a rencontré ses homologues lundi au Caire, un plan égyptien, dont les détails n’ont pas été rendus publics, devrait être présenté au sommet “pour approbation”.- “Juste le recommander” -L’Egypte, qui a joué avec le Qatar et les Etats-Unis le rôle de médiateur dans l’accord de trêve à Gaza, a affirmé qu’elle “présenterait une vision globale” pour la reconstruction de Gaza garantissant que les Palestiniens restent sur leur terre.Début février, M. Trump a proposé une prise de contrôle américaine de Gaza “après la fin des combats” et un déplacement de ses habitants vers l’Egypte et la Jordanie afin de reconstruire ce territoire et d’en faire la “Riviera du Moyen-Orient”. “Mon projet est la voie à prendre. Je pense que c’est un plan qui fonctionne vraiment, mais je ne l’imposerai pas. Je vais juste m’asseoir et le recommander”, a-t-il ensuite affirmé face au refus égyptien et jordanien et au tollé international. M. Netanyahu, pour qui M. Trump “est le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche”, a loué un plan “révolutionnaire”. Avec la guerre à Gaza, “les riches sont partis, mais les pauvres sont restés, et sont soumis à l’autorité du Hamas qui les exploite à ses propres fins”, a-t-il déclaré lundi. “Il est temps de donner aux habitants de Gaza la liberté de partir”, a-t-il ajouté sans expliciter sa pensée.- Menaces israéliennes -Le Premier ministre israélien a aussi de nouveau menacé le Hamas, alors que l’accord de trêve à Gaza entré en vigueur le 19 janvier vacille en raison de profonds désaccords entre les deux camps. “Je dis au Hamas: si vous ne libérez pas nos otages, il y aura des conséquences que vous ne pouvez pas imaginer”, a-t-il lancé devant le Parlement, conspué par des proches d’otages lors d’une session chahutée. Sur les 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, 58 sont toujours retenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée israélienne.Après l’expiration samedi de la première phase de l’accord de trêve, Israël et le Hamas s’opposent sur la suite du processus. Première conséquence directe: le blocage israélien depuis dimanche de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, frappée d’une crise humanitaire majeure.Le gouvernement israélien soutient un compromis américain prévoyant une extension de la première phase jusqu’à la mi-avril et une accélération des libérations d’otages. A son terme, selon le bureau de M. Netanyahu, les derniers captifs seraient libérés en cas d’accord “sur un cessez-le-feu permanent”.Le Hamas campe lui sur la mise en oeuvre des deux étapes restantes de l’accord initial, prévoyant selon lui “un cessez-le-feu global et permanent” et le “retrait complet” israélien de Gaza, avant “la reconstruction et la levée du siège” du territoire.L’attaque du 7-Octobre a fait 1.218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité. La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.397 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Families sent home to ruins of east DR Congo conflictTue, 04 Mar 2025 06:40:08 GMT

When the Banyene family were sent back to their home in the eastern Democratic Republic of Congo, all that had survived the fighting was a crumbling wall and sagging metal roof.Shell casings from automatic weapons littered the plot, leftovers from the conflict between the Congolese army and the Rwanda-backed M23 armed group that had until …

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Pédocriminalité: Joël Le Scouarnec confronté mardi à ses journaux intimes

Joël Le Scouarnec va-t-il en finir avec le “mensonge”? L’interrogatoire très attendu de l’ex-chirurgien, jugé à Vannes pour des viols ou agressions sexuelles sur près de 300 patients, se poursuit mardi avec l’examen des carnets où il consignait ses actes pédocriminels.Lundi, au lancement de la deuxième semaine du procès, Joël Le Scouarnec a assuré vouloir désormais “assumer” au moment où la cour criminelle du Morbihan terminait l’examen de sa personnalité.”J’ai menti à tout le monde, (…) j’ai menti jusqu’en 2017, aujourd’hui, je veux assumer ma responsabilité”, a-t-il déclaré dans le box, d’une voix toujours égale.”Si j’ai commis un viol, je dirais j’ai commis un viol”, a-t-il poursuivi, disant s’être “débarrassé” de son désir pour les enfants depuis 2017 et son incarcération.Si l’accusé a reconnu durant l’enquête une partie des faits de viols (touchers rectaux) sur des garçons, il n’a reconnu que des agressions sexuelles sur des filles, a relevé plus tôt à la barre le gendarme qui a dirigé l’enquête.Interrogé sur ses écrits faisant état de viols de petites filles dans ses carnets, le médecin a expliqué “qu’il s’agissait soit d’une exagération de sa part, soit d’un fantasme”, a dit l’officier.Pour l’un des avocats de la défense, Me Thibaut Kurzawa, l’accusé “est quelqu’un qui a avancé, qui a mis des mots sur ses actes, qui a une position qui a fortement évolué”.Depuis le début du procès, le 24 février, l’ex-chirurgien de 74 ans a adopté une attitude contrite, se confondant en excuses, lors de courtes prises de parole après les témoignages de ses proches. L’un des moments marquants de la première semaine d’audience a été la reconnaissance par l’accusé “d’abus sexuels” sur sa petite-fille face à son fils, père de la fillette.Estimant avoir été un bon père, il a toujours nié le moindre geste sur ses trois fils mais reconnaît avoir fantasmé sur eux.”Il y avait deux personnes: il y avait le pédophile et le père”, se défend-il.Cet adepte des listes (livres, opéras, films), doté selon son ex-épouse d’une “mémoire d’éléphant”, affiche toutefois de troublants trous de mémoire, comme sur son enfance ou une éventuelle relation extraconjugale, mais aussi sur la disparition d’un carnet évoquant les faits commis en 1994.Interrogé sur un éventuel traumatisme dans son enfance par la présidente, Aude Buresi, Joël Le Scouarnec affirme n’avoir “rien trouvé” dans son “passé” qui pourrait “expliquer (son) comportement” pédocriminel.Pourquoi est-il ainsi?, insiste-t-elle. “Je ne sais toujours pas apporter une réponse.”- “Mascarade” -Lundi soir, Marie, une des victimes de l’ex-chirurgien, ne sait toujours pas si elle peut “avoir confiance en sa sincérité”.Me Francesca Satta, elle, a fustigé “cinq heures de mascarade”. “Je ne crois pas à sa sincérité. Je pense qu’il est bien préparé”, a-t-elle ajouté.L’audience de mardi, qui débutera exceptionnellement à 9H00, doit permettre de décortiquer le parcours professionnel du médecin, puis de le confronter à ses journaux intimes.Découverts en 2017 lors de son interpellation pour le viol d’une voisine de 6 ans, les carnets et fichiers dans lesquels il consignait les violences sexuelles commises durant des décennies avec les noms, âges voire les adresses des victimes, ont permis de découvrir l’ampleur de cette affaire.Selon le directeur d’enquête, l’accusé a reconnu une grande partie des faits décrits dans ces carnets.Des écrits qualifiés lundi par leur auteur de “sordides”, “crus”, “vulgaires”. “Oralement, je ne me suis jamais exprimé ainsi, avilissante pour les personnes concernées, avilissante pour moi aussi”, a-t-il assuré. A l’époque, a dit l’ex-chirurgien, il n’avait “aucun état d’âme” pour les victimes, âgées en moyenne de 11 ans.”Il se montrait fier de ses penchants, il aimait marquer qu’il était pédophile”, a souligné le directeur d’enquête.”J’ai fait tellement de mal que j’ai du mal à le supporter”, a avoué l’accusé.Le procès doit durer jusqu’à début juin, selon le calendrier transmis par la cour.