‘Criminal investigation’ launched into Tate brothers: Florida attorney general

Florida’s attorney general said Tuesday that a criminal investigation has been opened into self-described misogynist influencer Andrew Tate and his brother, who flew to the southern US state last week from Romania, where they faced rape and human trafficking charges.”These guys have publicly admitted to participating in what very much appears to be soliciting, trafficking, preying upon women around the world,” James Uthmeier said in comments posted online by a reporter with EW Scripps broadcasting.”This is an ongoing criminal investigation and we’re going to use every tool we have to ensure that justice is served,” he said.Andrew Tate arrived in the United States on Thursday — the first time he has been out of Romania since his 2022 arrest.Prosecutors in the eastern European country allege that Tate, 38, his brother Tristan, 36, and two women set up a criminal organization in Romania and Britain in early 2021 and sexually exploited several victims.Andrew Tate, speaking to reporters after arriving in Fort Lauderdale last week, said he and his brother have “yet to be convicted of any crime in our lives ever.””We live in a democratic society where it’s innocent until proven guilty, and I think my brother and I are largely misunderstood,” he said.The government in Bucharest said the Tates, who have British and US nationalities and have been under judicial supervision in Romania, need to return to court on March 24, with a no-show potentially leading to “preventive arrest.”Four British women, who have accused Tate of rape and coercive control in a separate civil case in the United Kingdom, recently voiced concern that the US government would help the Tates escape.In a joint statement, the four British women said they “feel retraumatized by the news that the Romanian authorities have given in to pressure from the Trump administration to allow Andrew Tate to travel.” Romanian Foreign Minister Emil Hurezeanu has said Richard Grenell, special envoy for President Donald Trump, raised the case at the Munich Security Conference in February.Trump last week denied all knowledge of any advocacy for the Tates from his administration.”I know nothing about that,” Trump told reporters. “We’ll check it out.”A Romanian court has granted a British request to extradite the Tates, but only after legal proceedings in Romania have concluded.Andrew Tate moved to Romania years ago after first starting a webcam business in the United Kingdom.He leapt to fame in 2016 when he appeared on the “Big Brother” UK reality television show, but was removed after a video emerged showing him attacking a woman.He then turned to social media platforms to promote his often misogynistic and divisive views on how to be successful.Banned from Instagram and TikTok for his views, Tate is followed by more than 10 million people on X, where his posts are often homophobic and racist.

La Chine vise un objectif de croissance de 5% en 2025, sur fond de guerre commerciale

La Chine vise un objectif de croissance de 5% en 2025, au moment où elle fait face à une guerre commerciale naissante avec les Etats-Unis et à une morosité économique grandissante de son économie.Selon un document officiel consulté par l’AFP peu avant le principal rendez-vous politique de l’année du pays, la Chine vise une croissance d'”environ 5%”, un objectif similaire à celui de l’année dernière et en ligne avec les prévisions des analystes, ainsi qu’une inflation de 2% en 2025.Pékin prévoit également de créer 12 millions d’emplois urbains cette année, selon la même source.Des milliers de délégués se rassembleront dans la matinée à Pékin pour la cérémonie d’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois, qui doit débuter à 09H00 (01H00 GMT).L’occasion pour le Premier ministre Li Qiang de présenter le “rapport d’activité” de son gouvernement. Un long discours dans lequel il tracera les grandes lignes de la politique économique, sociale et diplomatique des mois à venir.Il proclamera également l’objectif officiel de croissance du Produit intérieur brut (PIB) pour 2025.Le chiffre de 5% apparaît comme ambitieux étant donné les difficultés auxquelles la Chine est confrontée.L’économie chinoise, qui fait face à une crise durable du secteur immobilier et à un taux de chômage élevé chez les jeunes, peine à pleinement retrouver son élan depuis la pandémie.Sans compter les difficultés supplémentaires érigées par Donald Trump.Le président américain a fait imposer mardi de nouveaux droits de douane additionnels sur les produits importés de Chine, après une mesure similaire le mois dernier.Ces taxes devraient toucher plusieurs centaines de milliards de dollars d’échanges commerciaux entre les deux plus grandes économies mondiales.- “Jusqu’au bout” -Lors d’une conférence de presse, Lou Qinjian, le porte-parole de la session annuelle de l’ANP, a reconnu mardi que l’économie nationale devait faire face à “de nombreuses difficultés et défis”.”L’incertitude économique et politique au niveau mondial s’accroît”, a-t-il souligné.”La demande intérieure est insuffisante et certaines entreprises sont confrontées à des difficultés en matière de production et d’exploitation”, a-t-il concédé.Les exportations chinoises ont atteint des niveaux records l’année dernière.Mais avec la guerre commerciale Pékin-Washington, relancée par Donald Trump, le pays devra désormais compter sur d’autres moteurs de croissance.La Chine a annoncé mardi de premières mesures de rétorsion face aux nouveaux droits de douane américains et promis de lutter “jusqu’au bout” pour se défendre.Les autorités chinoises vont imposer des taxes allant jusqu’à 15% sur une gamme de produits agricoles américains, notamment le soja, le porc et le blé, à partir du 10 mars.Les contre-mesures de Pékin sont une “réponse relativement modérée” par rapport aux droits de douane de Donald Trump, qui eux visent l’intégralité des produits chinois arrivant sur le sol américain, écrit Lynn Song, économiste pour la Chine continentale chez ING.”La riposte aurait pu être beaucoup plus forte, mais avec chaque nouvelle escalade, le risque d’une réponse plus forte (de la part des Etats-Unis) augmente également”, ajoute-t-il.- Budget militaire -Les autorités chinoises pourraient définir cette semaine les contours de nouvelles mesures pour stimuler l’économie, après une série d’annonces fortes fin 2024.Beaucoup d’analystes économiques estiment que les mesures existantes ne vont pas suffisamment loin pour pouvoir redresser l’économie.”Les directives de Pékin indiquent que le déficit budgétaire augmentera considérablement cette année”, déclare à l’AFP Harry Murphy Cruise, chargé de l’économie chinoise chez Moody’s Analytics.”Nous prévoyons un déficit budgétaire officiel de l’ordre de 4% du PIB (contre 3% auparavant)”, a-t-il ajouté.En marge de la cérémonie d’ouverture de mercredi, la Chine annoncera également son budget de la Défense pour 2025.La rivalité géopolitique entre Pékin et Washington devrait s’intensifier cette année, selon des analystes.Le statut de Taïwan, île revendiquée par la Chine comme faisant partie de son territoire, est l’une des principales sources de tension dans les relations sino-américaines.Donald Trump a proposé une réduction coordonnée des budgets de la Défense des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine.Pékin s’est toutefois montré dubitatif.Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué le mois dernier que toute réduction des dépenses militaires devrait d’abord être effectuée par Washington, étant donné l’ampleur du budget américain de la Défense.

La Chine vise un objectif de croissance de 5% en 2025, sur fond de guerre commerciale

La Chine vise un objectif de croissance de 5% en 2025, au moment où elle fait face à une guerre commerciale naissante avec les Etats-Unis et à une morosité économique grandissante de son économie.Selon un document officiel consulté par l’AFP peu avant le principal rendez-vous politique de l’année du pays, la Chine vise une croissance d'”environ 5%”, un objectif similaire à celui de l’année dernière et en ligne avec les prévisions des analystes, ainsi qu’une inflation de 2% en 2025.Pékin prévoit également de créer 12 millions d’emplois urbains cette année, selon la même source.Des milliers de délégués se rassembleront dans la matinée à Pékin pour la cérémonie d’ouverture de la session annuelle de l’Assemblée nationale populaire (ANP), le Parlement chinois, qui doit débuter à 09H00 (01H00 GMT).L’occasion pour le Premier ministre Li Qiang de présenter le “rapport d’activité” de son gouvernement. Un long discours dans lequel il tracera les grandes lignes de la politique économique, sociale et diplomatique des mois à venir.Il proclamera également l’objectif officiel de croissance du Produit intérieur brut (PIB) pour 2025.Le chiffre de 5% apparaît comme ambitieux étant donné les difficultés auxquelles la Chine est confrontée.L’économie chinoise, qui fait face à une crise durable du secteur immobilier et à un taux de chômage élevé chez les jeunes, peine à pleinement retrouver son élan depuis la pandémie.Sans compter les difficultés supplémentaires érigées par Donald Trump.Le président américain a fait imposer mardi de nouveaux droits de douane additionnels sur les produits importés de Chine, après une mesure similaire le mois dernier.Ces taxes devraient toucher plusieurs centaines de milliards de dollars d’échanges commerciaux entre les deux plus grandes économies mondiales.- “Jusqu’au bout” -Lors d’une conférence de presse, Lou Qinjian, le porte-parole de la session annuelle de l’ANP, a reconnu mardi que l’économie nationale devait faire face à “de nombreuses difficultés et défis”.”L’incertitude économique et politique au niveau mondial s’accroît”, a-t-il souligné.”La demande intérieure est insuffisante et certaines entreprises sont confrontées à des difficultés en matière de production et d’exploitation”, a-t-il concédé.Les exportations chinoises ont atteint des niveaux records l’année dernière.Mais avec la guerre commerciale Pékin-Washington, relancée par Donald Trump, le pays devra désormais compter sur d’autres moteurs de croissance.La Chine a annoncé mardi de premières mesures de rétorsion face aux nouveaux droits de douane américains et promis de lutter “jusqu’au bout” pour se défendre.Les autorités chinoises vont imposer des taxes allant jusqu’à 15% sur une gamme de produits agricoles américains, notamment le soja, le porc et le blé, à partir du 10 mars.Les contre-mesures de Pékin sont une “réponse relativement modérée” par rapport aux droits de douane de Donald Trump, qui eux visent l’intégralité des produits chinois arrivant sur le sol américain, écrit Lynn Song, économiste pour la Chine continentale chez ING.”La riposte aurait pu être beaucoup plus forte, mais avec chaque nouvelle escalade, le risque d’une réponse plus forte (de la part des Etats-Unis) augmente également”, ajoute-t-il.- Budget militaire -Les autorités chinoises pourraient définir cette semaine les contours de nouvelles mesures pour stimuler l’économie, après une série d’annonces fortes fin 2024.Beaucoup d’analystes économiques estiment que les mesures existantes ne vont pas suffisamment loin pour pouvoir redresser l’économie.”Les directives de Pékin indiquent que le déficit budgétaire augmentera considérablement cette année”, déclare à l’AFP Harry Murphy Cruise, chargé de l’économie chinoise chez Moody’s Analytics.”Nous prévoyons un déficit budgétaire officiel de l’ordre de 4% du PIB (contre 3% auparavant)”, a-t-il ajouté.En marge de la cérémonie d’ouverture de mercredi, la Chine annoncera également son budget de la Défense pour 2025.La rivalité géopolitique entre Pékin et Washington devrait s’intensifier cette année, selon des analystes.Le statut de Taïwan, île revendiquée par la Chine comme faisant partie de son territoire, est l’une des principales sources de tension dans les relations sino-américaines.Donald Trump a proposé une réduction coordonnée des budgets de la Défense des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine.Pékin s’est toutefois montré dubitatif.Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué le mois dernier que toute réduction des dépenses militaires devrait d’abord être effectuée par Washington, étant donné l’ampleur du budget américain de la Défense.

China aiming for growth of ‘around 5 percent’ in 2025: official document

China is pushing for economic growth of “around five percent” in 2025, an official document seen by AFP on Wednesday showed, an ambitious goal as Beijing faces down an intensifying trade war with the United States and deepening economic doldrums at home.The goal came with China already buffeted by strong economic headwinds, including a persistent property sector debt crisis, stubbornly low consumer demand and stuttering employment for young people.It is also broadly in line with an AFP survey of analysts ahead of its official announcement later in the morning by Chinese Premier Li Qiang in the opening speech of the country’s rubber-stamp National People’s Congress (NPC) parliament, which starts at 9:00 am.Experts say that figure is ambitious considering the economic challenges facing the country.It came alongside a pledge to create 12 million new jobs in China’s cities and push for two percent inflation in 2025.Thousands of delegates will congregate in the morning for the opening session of the NPC, the second of China’s “Two Sessions” meetings this week.The world’s second-largest economy has struggled to regain its footing since the pandemic, as domestic consumption flags and a persistent debt crisis in the vast property sector drags on.Adding to the hurdles is US President Donald Trump, who this week slapped more blanket tariffs on Chinese imports following a similar move last month.US tariffs are expected to hit hundreds of billions of dollars in total trade between the world’s two largest economies.The Chinese economy faced “many difficulties and challenges,” NPC session spokesman Lou Qinjian said at a press conference ahead of Wednesday’s main event. “World economic and political uncertainty is increasing,” said Lou.”Domestic demand is insufficient, and some companies are facing difficulties in production and operation,” he admitted.- Fight to the ‘bitter end’ -Chinese exports reached record levels last year.But a broadening trade war under Trump would mean that the country will now need to rely on other drivers of economic activity.Beijing on Tuesday announced its own measures in retaliation for Washington’s latest tariff hike — and vowed it would fight a trade war to the “bitter end”.The moves will see China impose levies of up to 15 percent on a range of US agricultural products including soybeans, pork and wheat starting from early next week.Beijing’s countermeasures represent a “relatively muted response” in comparison to Trump’s all-encompassing tariffs, wrote Lynn Song, chief economist for Greater China at ING.”The retaliation could have been a lot stronger, and with every further escalation the risks are also rising for a stronger response,” he added.- More help needed -Analysts say authorities may announce plans this week to boost the economy — adding to a string of aggressive support measures announced late last year.Experts warn that the existing measures don’t go far enough in providing the stimulus that could right China’s wobbly economy.”Guidance from Beijing notes that the fiscal deficit will increase substantially this year,” Harry Murphy Cruise, head of China and Australia economics at Moody’s Analytics, told AFP.”We expect an official fiscal deficit of four percent of GDP (up from three percent) and record high issuance of special government bonds,” he said.Wednesday’s proceedings are also expected to see the government release information on its planned defence spending in 2025.Geopolitical competition between Beijing and Washington is set to intensify this year, analysts say.The status of self-governed Taiwan — claimed by China as part of its sovereign territory — is chief among the sources of tension.That spending will finance Beijing’s frequent dispatch of military aircraft around Taiwan, intended to put pressure on authorities in the democratic island.It also comes after Trump proposed a coordinated halving to the military budgets of the United States, Russia and China.China has not agreed to such a move, with a foreign ministry spokesperson suggesting last month that any reductions in military expenditure should be conducted by Washington first.

Advocacy group fears US will steer broadband cash to Musk

An internet rights group on Tuesday raised alarm over reports the United States may steer billions of dollars to Elon Musk’s Starlink by making changes to a rural broadband deployment program.Net neutrality supporter Free Press spoke out after the Wall Street Journal reported that the Department of Commerce could set Musk up for a windfall by overhauling a $42.5 billion program established under former President Joe Biden to bring broadband internet service to rural parts of the country.Commerce Secretary Howard Lutnick has told staff he plans to significantly increase the share of money available to satellite-internet providers such as Starlink rather than firms that use fiber-optic cables to deliver high-speed internet service, the Journal reported, citing people familiar with the situation.Starlink is a unit of Musk’s SpaceX company.Musk — the world’s wealthiest person and a top donor to Donald Trump’s 2024 campaign — has status as a “special government employee” and “senior adviser to the president.”Trump put Musk in charge of the newly created Department of Government Efficiency that has been slashing the ranks of US agencies under the auspices of budget cutting.”The Trump administration is undermining an essential bipartisan program designed to bring reliable and affordable broadband to tens of millions of Americans — and it’s doing so just to line Elon Musk’s already bulging pockets,” Free Press co-chief Craig Aaron said in a statement.The Commerce Department did not respond to a request for comment.During the Biden administration, the Federal Communications Commission rejected Starlink’s application for nearly $900 million in subsidies on the grounds it failed to show it could meet service requirements, Free Press noted.Fiber optic cables are considered faster and more reliable than satellites for broadband internet service.Congress created the Broadband Equity, Access and Deployment Program as part of a 2021 infrastructure bill that Biden signed into law.Proposals from every US state have been approved, but critics argue the program is moving too slowly.The bill called on states to prioritize reliable, fast broadband service built to last, according to Free Press.”The Trump administration is throwing out this sensible approach to favor only providers who are stationed inside the White House,” Aaron said.”From the FAA to the Defense Department, giving billions to Musk seems to be the Trump administration’s top priority, and now the Commerce Department is getting in on the action,” he added.Starlink internet service can currently be accessed by anyone in the United States, and the company doesn’t need taxpayer subsidies, Free Press argued.

L’Allemagne sort le “bazooka” pour sa défense et son économie

L’Allemagne veut débloquer des investissements sans précédent de centaines de milliards d’euros pour renforcer son armée, au vu de la fracture en cours avec les Etats-Unis, et faire repartir son économie en récession, en s’affranchissant de ses règles de discipline budgétaire.Ces projets prévus pour les prochaines années, qualifiés de “grand bazooka” par les économistes et annoncés mardi soir par les partis conservateur et social-démocrate qui négocient la formation du futur gouvernement, traduisent une accélération spectaculaire des bouleversements à l’œuvre dans la première économie européenne.Ils ont été provoqués par la rupture transatlantique amorcée par le président Donald Trump et son rapprochement avec la Russie, aux dépens de l’Ukraine et de l’Europe.Après des décennies durant lesquelles l’Allemagne s’est placée sous la protection du parapluie américain, le pays s’engage dans un réarmement national et européen d’ampleur inédite. Il ouvre pour cela sans compter les vannes des dépenses publiques, quitte à mettre de côté des décennies d’orthodoxie budgétaire.”Compte tenu des dangers qui menacent notre liberté et la paix sur notre continent, le mot d’ordre pour notre défense doit être: quoi qu’il en coûte!”, a déclaré le futur chancelier conservateur allemand Friedrich Merz, en reprenant le mot d’ordre de la Banque centrale européenne pour sauver la zone euro durant la crise de la dette en 2012.- La BCE en exemple -Le vainqueur des récentes élections a annoncé dans la soirée à Berlin avoir conclu un accord en ce sens avec les sociaux-démocrates du SPD, avec qui il négocie la constitution de la future coalition gouvernementale.Concernant la défense, les deux formations vont demander la semaine prochaine un vote à la Chambre des députés pour assouplir les règles nationales constitutionnelles qui plafonnent strictement le déficit budgétaire annuel.Toutes les dépenses de défense dépassant le seuil de 1 point de pourcentage du Produit intérieur brut allemand pourront être votées sans tenir compte de ce mécanisme dit du “frein à l’endettement”. Ce dernier limite en principe le déficit annuel du gouvernement à 0,35% du PIB.   L’objectif envisagé est ainsi d’atteindre un ordre de grandeur d'”au moins 100 milliards d’euros par an” de dépenses pour la défense, a dit dans la soirée une des négociatrices du SPD, Manuela Schwesig, sur la chaîne ARD, soit deux fois plus que ce qui est prévu actuellement. Cela rapprocherait l’Allemagne du seuil annuel de 3% du PIB consacrés à la défense, correspondant au nouvel objectif que pourraient bientôt se fixer les pays de l’Otan. Le ministre de la Défense, Boris Pistorius, a parlé dans le Spiegel d'”un jour historique pour la Bundeswehr et l’Allemagne”, qui va pouvoir assumer “un rôle moteur” pour renforcer l’Otan et l’Europe.- ‘Signal’ -“Nous envoyons un signal aux amis et aux ennemis: l’Allemagne est là. L’Allemagne ne se retire pas. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour protéger, renforcer l’Allemagne. Et faire avancer l’Europe”, a dit de son côté un dirigeant conservateur, Markus Söder.Autre réforme du “frein à l’endettement” annoncée: les Etats régionaux vont être autorisés à faire du déficit, jusqu’à 0,35% du PIB annuel, ce qui n’était pas le cas jusqu’ici. Dans le même temps, M. Merz a dit vouloir débloquer “rapidement” une aide militaire supplémentaire comprise entre 3 et 3,5 milliards d’euros pour l’Ukraine, suite à la décision des Etats-Unis de suspendre la leur.En outre, un accord a été trouvé sur un gigantesque plan de subventions publiques pour améliorer les infrastructures et la “compétitivité économique” du pays: le retour à la croissance, dans un pays en récession depuis deux ans, est perçu comme la condition pour pouvoir financer l’effort dans la défense. Concrètement les partis vont faire voter la création d’un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur dix ans en ce sens.”L’Allemagne pense à nouveau en grand”, a commenté l’économiste Carsten Brzeski, de la banque ING.Les deux mesures nécessitent une majorité des deux-tiers à la Chambre des députés car elles requièrent une exception aux règles constitutionnelles. Cette majorité peut être trouvée dans l’actuel Bundestag fonctionnant jusqu’à fin mars – d’où l’urgence des annonces – mais elle serait beaucoup plus difficile à trouver dans la prochaine, issue des législatives, du fait de la poussée des partis extrémistes.Â