Le Carême débute sans le pape, hospitalisé dans un état stable

Le Carême catholique débute mercredi au Vatican en l’absence du pape François, toujours hospitalisé dans un état stable pour une double pneumonie alimentant les inquiétudes.Le souverain pontife de 88 ans, qui n’a pas subi de nouvelle crise respiratoire mardi, “s’est bien reposé pendant la nuit”, a déclaré le Vatican en début de matinée.Plus tard, une source vaticane a déclaré que son état restait “stable”, précisant qu’il a porté un masque à oxygène ces deux dernières nuits car cela lui permet de mieux dormir. Dans la journée, il reçoit de l’oxygène “à haut débit” à travers une canule nasale.Selon son dernier bulletin de santé diffusé mardi soir, François n’a pas de fièvre et demeure “alerte et lucide”. Son pronostic vital reste “réservé”, les médecins estimant qu’il n’est pas encore hors de danger.- Repos et prière -A l’hôpital Gemelli de Rome, où il est hospitalisé depuis le 14 février, le jésuite argentin alterne repos, prière et physiothérapie pour venir à bout d’une pneumonie qui touche ses deux poumons et lui occasionne des épisodes de détresse respiratoire.Lundi, il a été en proie à “deux épisodes d’insuffisance respiratoire aiguë, causés par une accumulation importante de mucus endobronchique et un bronchospasme consécutif”, ce qui a rendu nécessaire l’aspiration d’abondantes sécrétions.Ces nouvelles crises, différentes selon le Vatican des deux précédentes, ont rappelé la fragilité de l’état de santé du pape, dont le tableau clinique reste “complexe”, et ravivé l’inquiétude des fidèles.Le chef des 1,4 milliard de catholiques n’a pas fait d’apparition publique depuis son hospitalisation et aucune photo de lui n’a été fournie par le Vatican. Il a manqué la prière hebdomadaire de l’Angélus ces trois derniers dimanches, une première depuis son élection en 2013.Mercredi, il n’assistera pas non plus au jour des “Cendres”, qui marque le début du Carême à 40 jours de Pâques, la fête la plus importante du calendrier catholique.Précédée par une procession sur la colline romaine de l’Aventin, la messe qui aura lieu à 16H00 GMT sera présidée par le cardinal italien Angelo de Donatis. – “Une force” -Le pape ne participera pas non plus aux traditionnels “exercices spirituels”, une retraite qui se déroule chaque année au début du Carême avec la Curie, le personnel de l’administration centrale du Saint-Siège.Son équipe médicale ne s’est toujours pas prononcée sur la durée de son hospitalisation, la plus longue du pontificat, ni sur celle de sa convalescence, s’il parvient à surmonter cette épreuve.Entre-temps, le Vatican se retrouve plongé dans l’incertitude, ses fonctionnaires poursuivant leur travail tout en étant suspendus aux bulletins médicaux.François, dont la chambre est située au 10e étage de l’hôpital Gemelli, a malgré tout reçu ses plus proches collaborateurs et poursuivi son travail quand son état le permettait, ce qui n’a pas été le cas ces derniers jours.Selon le cardinal vénézuélien Edgar Peña Parra, le numéro trois du Saint-Siège qui lui a rendu visite dimanche, le pape “porte sur son corps des signes de fragilité et de la maladie, comme tout être humain”.L’hospitalisation du souverain pontife intervient après qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années : en surpoids, souffrant de douleurs au genou, il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et des infections respiratoires à répétition.En outre, à l’âge de 21 ans, il a frôlé la mort à cause d’une pleurésie et le lobe supérieur de son poumon droit a dû lui être retiré.Ces problèmes de santé ont relancé les interrogations sur la capacité de François à assumer ses fonctions et les conjectures sur sa possible démission.

Le Carême débute sans le pape, hospitalisé dans un état stable

Le Carême catholique débute mercredi au Vatican en l’absence du pape François, toujours hospitalisé dans un état stable pour une double pneumonie alimentant les inquiétudes.Le souverain pontife de 88 ans, qui n’a pas subi de nouvelle crise respiratoire mardi, “s’est bien reposé pendant la nuit”, a déclaré le Vatican en début de matinée.Plus tard, une source vaticane a déclaré que son état restait “stable”, précisant qu’il a porté un masque à oxygène ces deux dernières nuits car cela lui permet de mieux dormir. Dans la journée, il reçoit de l’oxygène “à haut débit” à travers une canule nasale.Selon son dernier bulletin de santé diffusé mardi soir, François n’a pas de fièvre et demeure “alerte et lucide”. Son pronostic vital reste “réservé”, les médecins estimant qu’il n’est pas encore hors de danger.- Repos et prière -A l’hôpital Gemelli de Rome, où il est hospitalisé depuis le 14 février, le jésuite argentin alterne repos, prière et physiothérapie pour venir à bout d’une pneumonie qui touche ses deux poumons et lui occasionne des épisodes de détresse respiratoire.Lundi, il a été en proie à “deux épisodes d’insuffisance respiratoire aiguë, causés par une accumulation importante de mucus endobronchique et un bronchospasme consécutif”, ce qui a rendu nécessaire l’aspiration d’abondantes sécrétions.Ces nouvelles crises, différentes selon le Vatican des deux précédentes, ont rappelé la fragilité de l’état de santé du pape, dont le tableau clinique reste “complexe”, et ravivé l’inquiétude des fidèles.Le chef des 1,4 milliard de catholiques n’a pas fait d’apparition publique depuis son hospitalisation et aucune photo de lui n’a été fournie par le Vatican. Il a manqué la prière hebdomadaire de l’Angélus ces trois derniers dimanches, une première depuis son élection en 2013.Mercredi, il n’assistera pas non plus au jour des “Cendres”, qui marque le début du Carême à 40 jours de Pâques, la fête la plus importante du calendrier catholique.Précédée par une procession sur la colline romaine de l’Aventin, la messe qui aura lieu à 16H00 GMT sera présidée par le cardinal italien Angelo de Donatis. – “Une force” -Le pape ne participera pas non plus aux traditionnels “exercices spirituels”, une retraite qui se déroule chaque année au début du Carême avec la Curie, le personnel de l’administration centrale du Saint-Siège.Son équipe médicale ne s’est toujours pas prononcée sur la durée de son hospitalisation, la plus longue du pontificat, ni sur celle de sa convalescence, s’il parvient à surmonter cette épreuve.Entre-temps, le Vatican se retrouve plongé dans l’incertitude, ses fonctionnaires poursuivant leur travail tout en étant suspendus aux bulletins médicaux.François, dont la chambre est située au 10e étage de l’hôpital Gemelli, a malgré tout reçu ses plus proches collaborateurs et poursuivi son travail quand son état le permettait, ce qui n’a pas été le cas ces derniers jours.Selon le cardinal vénézuélien Edgar Peña Parra, le numéro trois du Saint-Siège qui lui a rendu visite dimanche, le pape “porte sur son corps des signes de fragilité et de la maladie, comme tout être humain”.L’hospitalisation du souverain pontife intervient après qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années : en surpoids, souffrant de douleurs au genou, il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et des infections respiratoires à répétition.En outre, à l’âge de 21 ans, il a frôlé la mort à cause d’une pleurésie et le lobe supérieur de son poumon droit a dû lui être retiré.Ces problèmes de santé ont relancé les interrogations sur la capacité de François à assumer ses fonctions et les conjectures sur sa possible démission.

Le responsable présumé de l’attentat à l’aéroport de Kaboul arrêté et bientôt devant un juge américain

Le responsable du groupe Etat islamique (EI) soupçonné d’avoir préparé l’attentat de l’aéroport de Kaboul ayant coûté la vie à 183 personnes, dont 13 soldats américains, en 2021 a été arrêté et devrait comparaître mercredi aux Etats-Unis, ont annoncé Donald Trump et le ministère de la Justice.Le président américain a annoncé son arrestation mardi soir devant le Congrès.”Ce soir, j’ai l’honneur d’annoncer que nous venons d’arrêter le terroriste responsable de cette atrocité. Il est en ce moment même en chemin pour faire face rapidement au glaive de la justice américaine”, a annoncé M. Trump. “Je veux surtout remercier le gouvernement pakistanais de nous avoir aidés à arrêter ce monstre. C’est un très grand jour pour ces 13 familles”.”Il y a trois ans et demi, des terroristes de l’Etat islamique ont tué 13 militaires et plein d’autres personnes lors de l’attentat d’Abbey Gate, pendant ce retrait catastrophique et incapable”, a déclaré M. Trump, qui a toujours critiqué la gestion par son prédécesseur Joe Biden du retrait militaire d’Afghanistan.Le ministère de la Justice américain a fourni mercredi plus de détails et confirmé son identité, Mohammad Sharifullah, dans un communiqué.”Ce terroriste diabolique de l’EI au Khorassan a orchestré le meurtre brutal de 13 Marines”, a déclaré la ministre de la Justice Pam Bondi, en annonçant que Mohammad Sharifullah serait présenté à la justice américaine en Virginie, près de Washington.S’il est reconnu coupable, il risque l’emprisonnement à perpétuité, selon le ministère. “Grâce à l’aide du FBI, du ministère de la justice et de la CIA, nous avons arrêté et extradé Sharifullah aux États-Unis pour le présenter à la justice américaine”, a précisé le directeur de la police fédérale américaine (FBI), Kash Patel, mentionnant donc l’implication de la CIA.- Aide du Pakistan -En août 2021, alors que les talibans reprenaient Kaboul et mettaient en déroute la République islamique soutenue par la communauté internationale, des foules d’Afghans s’étaient précipités à l’aéroport.Les images d’Afghans désespérés tombant du ciel après s’être accrochés aux ailes d’avions décollant avaient fait le tour du monde.L’attentat-suicide a eu lieu le 26 août 2021, et les Américains ont évacué l’aéroport le 31 août.Le communiqué américain confirme le nom de l’auteur de l’attentat et porteur des explosifs comme Abdul Rahman al-Logari.”Nous remercions le président Donald Trump de reconnaître à sa juste valeur le rôle du Pakistan et son soutien dans les efforts antiterroristes en Afghanistan”, a répondu sur X le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif.La justice américaine a indiqué que Mohammad Sharifullah avait aussi reconnu avoir aidé à préparer une attaque suicide contre l’ambassade canadienne à Kaboul le 20 juin 2016.Mohammad Sharifullah aurait aussi admis “avoir partagé des instructions sur l’usage” de fusils de type AK (Kalachnikov) avec des auteurs de l’attaque contre la salle de concert Crocus City Hall à Moscou le 22 mars 2024, qui avait tué plus de 130 personnes.Au Pakistan, le gouvernement accuse les talibans de ne pas éliminer les militants se réfugiant sur son sol pour préparer des attaques, des accusations démenties à Kaboul qui accuse en retour le Pakistan d’héberger des cellules “terroristes” sur son sol, pointant notamment du doigt l’EI-K.Pour Michael Kugelman, spécialiste de l’Asie du Sud au Wilson Center, Islamabad “tente de proposer aux Etats-Unis, inquiets de la menace terroriste en Afghanistan, une relance de leur partenariat sécuritaire”.”L’aide du Pakistan dans cette arrestation doit être lue à la lumière de ces considérations”, a-t-il encore écrit sur X.En avril 2023, la Maison Blanche avait annoncé la mort d’un autre responsable de l’EI impliqué dans la préparation de cet attentat.

Le responsable présumé de l’attentat à l’aéroport de Kaboul arrêté et bientôt devant un juge américain

Le responsable du groupe Etat islamique (EI) soupçonné d’avoir préparé l’attentat de l’aéroport de Kaboul ayant coûté la vie à 183 personnes, dont 13 soldats américains, en 2021 a été arrêté et devrait comparaître mercredi aux Etats-Unis, ont annoncé Donald Trump et le ministère de la Justice.Le président américain a annoncé son arrestation mardi soir devant le Congrès.”Ce soir, j’ai l’honneur d’annoncer que nous venons d’arrêter le terroriste responsable de cette atrocité. Il est en ce moment même en chemin pour faire face rapidement au glaive de la justice américaine”, a annoncé M. Trump. “Je veux surtout remercier le gouvernement pakistanais de nous avoir aidés à arrêter ce monstre. C’est un très grand jour pour ces 13 familles”.”Il y a trois ans et demi, des terroristes de l’Etat islamique ont tué 13 militaires et plein d’autres personnes lors de l’attentat d’Abbey Gate, pendant ce retrait catastrophique et incapable”, a déclaré M. Trump, qui a toujours critiqué la gestion par son prédécesseur Joe Biden du retrait militaire d’Afghanistan.Le ministère de la Justice américain a fourni mercredi plus de détails et confirmé son identité, Mohammad Sharifullah, dans un communiqué.”Ce terroriste diabolique de l’EI au Khorassan a orchestré le meurtre brutal de 13 Marines”, a déclaré la ministre de la Justice Pam Bondi, en annonçant que Mohammad Sharifullah serait présenté à la justice américaine en Virginie, près de Washington.S’il est reconnu coupable, il risque l’emprisonnement à perpétuité, selon le ministère. “Grâce à l’aide du FBI, du ministère de la justice et de la CIA, nous avons arrêté et extradé Sharifullah aux États-Unis pour le présenter à la justice américaine”, a précisé le directeur de la police fédérale américaine (FBI), Kash Patel, mentionnant donc l’implication de la CIA.- Aide du Pakistan -En août 2021, alors que les talibans reprenaient Kaboul et mettaient en déroute la République islamique soutenue par la communauté internationale, des foules d’Afghans s’étaient précipités à l’aéroport.Les images d’Afghans désespérés tombant du ciel après s’être accrochés aux ailes d’avions décollant avaient fait le tour du monde.L’attentat-suicide a eu lieu le 26 août 2021, et les Américains ont évacué l’aéroport le 31 août.Le communiqué américain confirme le nom de l’auteur de l’attentat et porteur des explosifs comme Abdul Rahman al-Logari.”Nous remercions le président Donald Trump de reconnaître à sa juste valeur le rôle du Pakistan et son soutien dans les efforts antiterroristes en Afghanistan”, a répondu sur X le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif.La justice américaine a indiqué que Mohammad Sharifullah avait aussi reconnu avoir aidé à préparer une attaque suicide contre l’ambassade canadienne à Kaboul le 20 juin 2016.Mohammad Sharifullah aurait aussi admis “avoir partagé des instructions sur l’usage” de fusils de type AK (Kalachnikov) avec des auteurs de l’attaque contre la salle de concert Crocus City Hall à Moscou le 22 mars 2024, qui avait tué plus de 130 personnes.Au Pakistan, le gouvernement accuse les talibans de ne pas éliminer les militants se réfugiant sur son sol pour préparer des attaques, des accusations démenties à Kaboul qui accuse en retour le Pakistan d’héberger des cellules “terroristes” sur son sol, pointant notamment du doigt l’EI-K.Pour Michael Kugelman, spécialiste de l’Asie du Sud au Wilson Center, Islamabad “tente de proposer aux Etats-Unis, inquiets de la menace terroriste en Afghanistan, une relance de leur partenariat sécuritaire”.”L’aide du Pakistan dans cette arrestation doit être lue à la lumière de ces considérations”, a-t-il encore écrit sur X.En avril 2023, la Maison Blanche avait annoncé la mort d’un autre responsable de l’EI impliqué dans la préparation de cet attentat.

Monkey business: Sri Lanka to count crop-raiding nuisance wildlife

Sri Lanka will launch a nationwide census of nuisance wildlife, including monkeys and peacocks, as part of an effort to tackle the increasing threat to agriculture, the government said Wednesday.Thousands of officials and volunteers have been mobilised to count wild boar, lorises, peacocks, and monkeys near farms and homes on March 15, the agriculture ministry said in a statement.”The high price of fruit and vegetables is due to these pests,” the ministry said, adding that they hope to develop ways to deal with the animals raiding farms and home gardens.Official estimates suggest that about a third of all crops in Sri Lanka are eaten or destroyed by wild animals, including elephants, which are protected by law as they are considered sacred.The ministry said the census would be conducted in a way to avoid double counting.”The census will help provide a sustainable solution to the problem of wild animals raiding and destroying crops,” the ministry said, adding that it was seeking public support for the count.In 2023, the then agricultural minister proposed exporting some 100,000 toque macaques to Chinese zoos, but the monkey business was abandoned following protests from environmentalists.Sri Lanka removed several species from its protected list in 2023, including all three of its monkey species as well as peacocks and wild boars, allowing farmers to kill them.Elephants are also major raiders of rice farms and fruit plantations, leading to violent clashes with villagers.Official figures show that 1,200 people and more than 3,500 elephants were killed in a decade due to the worsening human-elephant conflict.The government has pledged to increase electric fences to keep elephants from raiding villages but efforts so far have failed to reduce conflicts.

Vouloir maigrir avec un coupe-faim à base de la plante Garcinia peut être dangereux

“Réduire le stockage des graisses” ou “la sensation de faim”: les promesses des “coupe-faim” à base de la plante Garcinia cambogia, masquent des effets indésirables graves et potentiellement mortels relevés dans plusieurs pays, avertissent les autorités de santé.Après avoir analysé un cas mortel d’hépatite aigüe en France et de nombreux cas d’effets sévères signalés sur le territoire ainsi qu’en Italie, aux Etats-Unis, au Canada et en Corée notamment, y compris chez des personnes dépourvues de tout antécédent médical, l’Anses “déconseille fortement à l’ensemble de la population” française de consommer cette plante, dans un avis publié mercredi.Bien qu’interdite dans les médicaments depuis 2012, la plante Garcinia cambogia -ou Tamarinier de Malabar- “continue d’être proposée dans des compléments alimentaires” pour perdre du poids -quelque 340 sont commercialisés, principalement sur internet.Or, entre 2009 et mars 2024, 38 cas d’effets indésirables ont été signalés en France: des atteintes hépatiques, psychiatriques, digestives (pancréatites), cardiaques et musculaires souvent graves.Ces effets peuvent se manifester chez des personnes ayant des antécédents de troubles psychiatriques, de pancréatite ou d’hépatite, ou encore souffrant de diabète, d’obésité ou d’hypertension, détaille l’Agence nationale de sécurité sanitaire. Ils peuvent aussi toucher des personnes prenant des antidépresseurs, des traitements antirétroviraux ou des médicaments connus pour affecter la fonction hépatique.Ainsi en Italie, une femme de 45 ans, qui avait pris un complément alimentaire basé sur la plante Garcinia gummi-gutta (son autre nom) alors qu’elle était traitée contre l’asthme par un médicament connu pour affecter la fonction hépatique, est morte d’une hépatite aigüe.Mais des effets tout aussi sévères – pouvant être accrus par des interactions médicamenteuses – ont été signalés chez des consommateurs sans antécédent médical, souligne l’agence française.- Interdiction européenne ? -“Une femme âgée de 32 ans, sans antécédents médicaux, a présenté une myocardite qui l’a conduite à avoir une transplantation cardiaque”, un cas cité dans la littérature médicale, rapporte à l’AFP Aymeric Dopter, chef de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses.”Certaines personnes vous diront: +Moi j’en ai pris et tout va très bien+, tant mieux pour elles. Mais on voit à travers ces quelques cas que des gens qui cherchaient simplement à maigrir se sont retrouvés à avoir leur santé fortement dégradée, voire sont morts à la suite de la prise de cette plante”, souligne-t-il.”Le jeu n’en vaut pas la chandelle: risquer ce type d’effet indésirable très sévère ne nous semble pas raisonnable”, tranche le responsable de l’Anses.Actuellement, le règlement européen ne s’oppose pas à l’utilisation des allégations de santé (“contrôle du poids”, “réduction du stockage des graisses” et “de la sensation de faim”, “contrôle de la glycémie et du taux de cholestérol”…) mises en avant par les fabricants de compléments alimentaires à base de Garcinia cambogia. Elles sont en cours d’examen par l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa). L’Efsa a aussi lancé une évaluation des risques associés à l’ingestion d’acide hydroxycitrique, présent dans le fruit de cette plante, une substance à laquelle sont attribuées des propriétés amaigrissantes.Cette expertise pourrait amener l’agence européenne à restreindre voire interdire cette substance.Le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France Philippe Besset, qui représente 7.250 des 20.000 officines en France, a réagi: “Je ne peux pas accepter qu’un produit dangereux soit vendu en pharmacie: je vais immédiatement relayer l’information auprès des pharmaciens d’officine avec une recommandation de le retirer de la vente”.”Quand il y a une alerte de l’agence du médicament, on reçoit sur l’ensemble des postes des officines françaises un message d’avertissement en rouge qui dit “Retirez le produit”. Ça arrive assez fréquemment, quand un lot est défectueux… mais cette histoire-là concerne un complément alimentaire, beaucoup de pharmaciens n’ont pas l’information”, dit-il à l’AFP.L’Anses n’ayant pas de pouvoirs de police sanitaire, une éventuelle interdiction des produits à base de Garcinia cambogia serait du ressort du ministère de l’Agriculture. Ce dernier, sollicité par l’AFP, a indiqué ne pas pouvoir donner de “précision à ce stade”, rappelant qu’il s’agissait d’une “autosaisine de l’Anses”.L’agence française espère que des listes précisant les plantes autorisées dans les compléments alimentaires, ainsi que les restrictions et avertissements encadrant leur utilisation – pas harmonisées pour l’instant au niveau de l’UE – verront le jour en Europe.Elle rappelle que “la perte de poids sans indication médicale comporte des risques, surtout quand la personne adopte des pratiques alimentaires déséquilibrées et peu diversifiées”.

Montée de tensions au Soudan du Sud: un ministre et un général alliés du vice-président arrêtés

Le ministre du Pétrole et le n°2 de l’armée du Soudan du Sud, des proches du vice-président Riek Machar, ont été arrêtés par les forces loyales au président Salva Kiir, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux camps qui menacent le fragile accord de paix dans le pays.Ce plan de partage de pouvoir, signé en 2018 mais dont de nombreuses modalités n’ont pas été mises en Å“uvre, a mis fin à une guerre civile entre les deux parties qui a fait près de 400.000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018.Ces dernières semaines, un regain de tensions a été observé notamment dans l’Etat du Haut-Nil (nord-est), où l’armée dit avoir été attaquée par un groupe armé lié au vice-président, ancien chef rebelle, faisant craindre la montée d’une “violence généralisée” à plusieurs organisations. Mercredi, le ministre du Pétrole Puot Kang Chol a été interpellé selon son porte-parole.”À 2 heures du matin, l’honorable Puot Kang Chol, plusieurs membres de sa famille et ses gardes du corps ont été arrêtés dans sa résidence à Juba”, a écrit , Sirir Gabriel Yiei Ruot sur Facebook, en accusant les forces loyales au président d’avoir mené l’opération.”Aucune explication ou base légale à sa détention n’a été fournie”, a-t-il ajouté.- “Violence à grande échelle” -Mardi, le général Gabriel Duop Lam, un autre allié de M. Machar et officiellement n°2 de l’armée régulière sud-soudanaise (SSPDF) avait déjà été arrêté par le n°1 de l’armée lui-même, selon le parti du vice-président, le SPLM-IO.”Cet acte met tout l’accord (de paix) à risque”, a affirmé dans un communiqué Pal Mai Deng, porte-parole du SPLM-IO, en dénonçant une arrestation illégale.Comme le précise le texte, le général Lam est un haut responsable du SPLA-IO, la branche armée du SPLM-IO. Les SSPDF, loyales au président, ont également cerné la maison du vice-président, a affirmé la même source, sans qu’on sache si M. Machar se trouve sur place.”Ces actions érodent la confiance entre les parties et ruinent les efforts de désescalade des violences actuelles qui ont éclaté dans le comté de Nasir de l’Etat du Haut-Nil”, poursuit le communiqué, qui appelle “tous les garants de l’accord et les partenaires à intervenir afin d’éviter un retour de la violence à grande échelle”.Mi-février, des combats ont éclaté entre l’armée et des “jeunes armés” dans le comté Nasir, près du Soudan, tuant des civils et blessant un casque bleu, selon  la Mission des Nations unies dans le pays (Minuss). L’ONG Human Rights Watch (HRW) avait souligné à propos de ces affrontements que l’armée était engagée dans cette région dans un conflit permanent avec le SPLA-IO. De son côté, l’armée régulière a accusé le SPLA-IO de collaborer dans le Haut-Nil avec un groupe appelé “Armée blanche” pour les attaquer.- Attiser la violence -Fin février, plusieurs organisations multilatérales et non-gouvernementales avaient averti d’une montée de tensions dans le nord du pays, s’inquiétant d’un risque de “violence généralisée”. Elles avaient appelé à la désescalade.Mercredi, le bloc régional Igad a exprimé dans un communiqué sa “profonde inquiétude” au sujet des violences dans le comté de Nasir. Les combats “menacent de saper les gains obtenus de haute-lutte (dans le cadre de l’accord de paix) et exacerbent la situation humanitaire déjà extrême dans la région”, souligne l’Igad.   Depuis son indépendance en 2011, l’Etat le plus jeune de la planète, riche en pétrole mais extrêmement pauvre, est en proie aux violences, sur fonds de conflits ethniques persistants.L’accord de paix de 2018 prévoit notamment la rédaction d’une constitution, la tenue d’élections – plusieurs fois reportées – ainsi que le chantier d’une armée “unifiée”, censée réunir les forces armées qui se sont combattues durant la guerre civile.Lundi, le président a réuni les ministres de son gouvernement d’unité, dont M. Machar et M. Chol, pour évoquer les violences.Un rapport des Nations unies publié le 28 février a déploré que les dirigeants du Soudan du Sud attisent la violence et l’instabilité dans la jeune nation.

La mission d’Israël contre le Hamas “pas terminée”, affirme le chef de l’armée

La mission de l’armée israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza “n’est pas terminée”, a déclaré mercredi le nouveau chef d’état-major, à l’heure où la trêve qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier apparaît menacée.”Ce n’est pas une relève comme les autres, c’est un moment historique. Le (…) Hamas a subi un coup dur, mais il n’est pas encore vaincu”, a affirmé le lieutenant général Eyal Zamir lors d’une cérémonie en marge de sa prise de fonctions.”La mission n’est pas encore terminée”, a ajouté le nouveau chef de l’armée israélienne. Premier chef d’état-major issu du corps des blindés, cet officier de 59 ans s’est forgé une réputation d’homme à poigne sur le champ de bataille.Eyal Zamir prend ses fonctions alors que le maintien de la fragile trêve entre Israël et le Hamas semble incertaine, les deux camps s’opposant sur la façon de la prolonger après l’expiration samedi d’une première phase de 42 jours. “Une très lourde responsabilité repose sur vos épaules”, a déclaré le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, pendant la cérémonie.”Les résultats de la guerre auront une importance pour des générations, nous sommes déterminés à (remporter) la victoire”, a-t-il ajouté.- “Démilitarisation totale” -Après 15 mois de guerre, la trêve a jusqu’à présent permis le retour de 33 otages retenus à Gaza depuis l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et la libération de quelque 1.800 Palestiniens, ainsi que l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire assiégé.Mais la suite du processus se heurte aux positions adverses des deux camps.Israël souhaite une extension de la première phase de la trêve jusqu’à la mi-avril pour permettre la libération des otages restants à Gaza, et réclame à terme la “démilitarisation totale” du territoire et l’élimination du Hamas.Le Hamas de son côté réclame la mise en oeuvre de la deuxième étape de l’accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, mais insiste pour rester dans le territoire, qu’il dirige depuis 2007. Depuis dimanche, Israël a bloqué l’entrée de l’aide humanitaire vitale pour la population. La troisième phase de l’accord négocié par les pays médiateurs – Etats-Unis, Qatar et Egypte – devrait être consacrée à la reconstruction du territoire en ruines.Mardi, les dirigeants arabes réunis au Caire ont adopté un plan pour la reconstruction de Gaza qui met de fait à l’écart le Hamas et prévoit un retour de l’Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste.Mais Israël, qui exclut tout rôle futur à Gaza pour l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, l’a immédiatement rejeté.Le plan garantit, selon le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le maintien des 2,4 millions d’habitants de Gaza sur leur terre, une réponse au projet du président américain Donald Trump qui prévoit leur expulsion vers l’Egypte et la Jordanie pour faire du territoire la “Riviera du Moyen-Orient”.Le communiqué final met en garde contre “toute tentative odieuse de déplacer le peuple palestinien”.Ce plan se base sur un projet égyptien dont une version initiale chiffrait à 53 milliards de dollars sur cinq ans la reconstruction de Gaza, une estimation équivalente à celle de l’ONU mais qui ne figure pas dans la déclaration finale.La première étape de la reconstruction devrait être consacrée au déblaiement des débris, au déminage et à la fourniture de logements temporaires pour abriter plus de 1,5 million de personnes.Suivront deux autres phases, la première comprenant des infrastructures essentielles et des logements permanents, la seconde des infrastructures incluant un port commercial et un aéroport.L’attaque du Hamas dans le sud d’Israël a fait 1.218 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.La riposte de l’armée israélienne a fait au moins 48.405 morts à Gaza, en majorité des civils, d’après les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.