Argentine: au moins 6 morts dans des pluies torrentielles dans la ville de Bahia Blanca

Au moins six personnes ont péri, selon un bilan provisoire des autorités locales, dans des pluies torrentielles qui se sont abattues depuis l’aube vendredi sur la ville portuaire de Bahia Blanca, à 600 km au sud de Buenos Aires. Selon les autorités, plus de 300 millimètres de pluie sont tombés en environ six heures, inondant de nombreuses rues, forçant l’évacuation de plus d’un millier de personnes environ, et notamment d’un hôpital, dans cette ville d’environ 350.000 habitants.Cinq des six victimes sont mortes prises par les eaux sur la voie publique, a précisé en début d’après-midi dans un communiqué la municipalité, qui initialement avait fait état d’une victime. “On ne peut exclure l’existence d’un plus grand nombre de morts, en raison de l’ampleur de la catastrophe climatique”, a souligné la municipalité.A la mi-journée vendredi, elle faisait état d'”une grande partie de la ville sous l’eau” après “sept heures de pluies torrentielles ininterrompues”, qui avaient diminué à la mi-journée.Le maire de Bahia Blanca, Federico Susbielles, a indiqué dans un message vidéo sur X en milieu d’après-midi que “la pluie avait cessé”, mais que des axes inondés empêchaient encore de parvenir en divers points de l’agglomération.- “Montés sur les toits” -Il a rappelé que l’électricité avait été coupée dans la ville “pour des raisons de sécurité”.Des images de télévision ont montré des infirmières et du personnel médical, par la suite aidés par l’armée, évacuant dans leurs bras des bébés de l’unité néonatale de l’hôpital José Penna, le plus important de la ville, qui était en cours d’évacuation.La municipalité de Bahia Blanca a annulé toute activité dans la ville pour la journée de vendredi et appelé les habitants à rester chez eux jusqu’à nouvel ordre, n’autorisant “que les déplacements avec engins lourds”, en vue des opérations de secours.L’aéroport de Bahia Blanca a été fermé jusqu’à nouvel ordre.Une habitante de Bahia Blanca a été interviewée par la chaine LN+ depuis un camion, où elle s’est réfugié avec ses enfants en voyant l’eau monter dans la rue puis dans sa maison.”On a monté les chiens sur le toit, mis les enfants dans le camion et on est resté là-dedans. Il reste encore environ un mètre d’eau, et on attend que ça baisse pour aller dans un endroit plus sûr”, a raconté Flavia Viera Romero.”Les voisins, tous sont montés sur les toits”, a-t-elle ajouté.La province de Buenos Aires –distincte de la capitale– dont dépend Bahia Blanca a annoncé en début d’après-midi l’envoi de canoës semi-rigides, d’ambulances 4X4, de deux hélicoptères, de camions de vivres, d’eau potable et d’équipements vers la ville sinistrée.Les ministres argentins de la Défense Luis Petri et de la Sécurité Patricia Bullrich ont indiqué vendredi après-midi être en partance pour Bahia Blanca.La ville n’est pas étrangère aux phénomènes météorologiques extrêmes: fin 2023, une violente tempête, avec de fortes pluies et des vents atteignant 150 km/h, y avait fait treize morts, lors de l’effondrement du toit d’un club de sport.

Trump cuts $400 mn from Columbia University over anti-Semitism claims

President Donald Trump’s administration said Friday it was cutting $400 million in federal grants to Columbia University, accusing it of failing to protect Jewish students from harassment as protesters rallied against Israel’s offensive in Gaza.Four government agencies announced in a statement “the immediate cancellation of approximately $400 million in federal grants and contracts to Columbia University due to the school’s continued inaction in the face of persistent harassment of Jewish students.”Trump said this week that he would cut funding for schools that allow “illegal protests,” his latest threat to turn off the flow of federal money to the country’s education system.US campuses including Columbia’s were rocked by student protests against Israel’s war in Gaza following the October 7, 2023 Hamas attack. The demonstrations ignited accusations of anti-Semitism.Protests, some of which turned violent and saw campus buildings occupied and lectures disrupted, pitted students protesting Israel’s conduct against pro-Israel campaigners, many of whom were Jewish. A university spokesman said “we are reviewing the announcement from the federal agencies and pledge to work with the federal government to restore Columbia’s federal funding.” “We take Columbia’s legal obligations seriously and understand how serious this announcement is and are committed to combatting anti-Semitism and ensuring the safety and wellbeing of our students, faculty, and staff,” the spokesman said.Protests continued at Columbia this week — on Tuesday, more than 200 pro-Palestinian protesters demonstrated against former Israeli prime minister Naftali Bennett, who was on campus for a speaking engagement.”All Federal Funding will STOP for any College, School, or University that allows illegal protests,” Trump wrote Tuesday on his platform Truth Social.”Agitators will be imprisoned/or permanently sent back to the country from which they came. American students will be permanently expelled or, depending on …the crime, arrested,” the post said.- ‘Anti-Semitic harassment’ -Joseph Howley, an associate professor of classics at Columbia, told AFP he hoped the university would challenge the defunding in court. “The university has devoted tremendous resources to address discrimination and harassment over the last year and still the government makes these claims without any legal finding or official ruling,” he said.Friday’s statement, issued by the US General Services Administration, said the cuts were the “first round of action” — and that additional cancellations to the around $5 billion of federal grant commitments to Columbia are expected to follow.”Since October 7, Jewish students have faced relentless violence, intimidation, and anti-Semitic harassment on their campuses — only to be ignored by those who are supposed to protect them,” said Secretary of Education Linda McMahon.”Universities must comply with all federal anti-discrimination laws if they are going to receive federal funding,” she said.”For too long, Columbia has abandoned that obligation to Jewish students studying on its campus. Today, we demonstrate to Columbia and other universities that we will not tolerate their appalling inaction any longer.”Last month, the Justice Department announced the formation of a multi-agency task force to combat anti-Semitism.”The task force’s first priority will be to root out anti-Semitic harassment in schools and on college campuses,” it said in a statement.Two New York congressmen, Jerrold Nadler and Adriano Espaillat, said in a joint statement that “if the Trump administration were as serious about anti-Semitism as they claim, they would not have filled their ranks with unapologetic anti-Semites.””Slashing this funding will not protect the Jewish students Trump claims to defend but will instead undermine their academic futures,” they said.

Le parquet requiert le renvoi devant la cour criminelle de Yannick Agnel, ancien champion olympique

Le parquet de Mulhouse a requis le renvoi devant la cour criminelle de l’ancien nageur champion olympique Yannick Agnel poursuivi pour des soupçons d’atteinte sexuelle et de viol sur une mineure de moins de 15 ans, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.Le parquet a requis la mise en accusation devant la cour criminelle départementale pour des faits de viols sur mineur de moins de 15 ans commis en 2016 et d’agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans commis la même année et sur la même victime, a-t-on précisé de même source.Le juge d’instruction doit rendre son ordonnance définitive avant la fin du mois d’avril, a-t-on ajouté.Il pourra soit rendre une ordonnance de non-lieu (partiel ou total) ou de renvoi devant la juridiction correctionnelle ou devant la cour criminelle.L’enquête avait débuté à l’été 2021 à la suite du dépôt de plainte de Naomé Horter, la fille de l’ancien entraîneur du nageur, Lionel Horter, et avait été confiée par le procureur de la République au service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ) de Mulhouse. Elle aura duré presque 3 ans et demi. Les faits reprochés au double champion olympique français auraient été commis entre le 1er janvier 2016 et le 31 août 2016. Le nageur est soupçonné d’avoir eu une relation avec l’adolescente, également licenciée au club à l’époque, et alors qu’il était hébergé chez les parents de cette dernière. Lui était âgé de 24 ans et elle n’en n’avait que 13. L’enquête avait débouché sur la mise en examen du nageur cinq mois plus tard, le 11 décembre 2021.Reconnaissant une liaison, Yannick Agnel a toujours plaidé une relation consentie et amoureuse, et nié l’emprise qu’il pouvait avoir sur la jeune femme de par son aura et leur différence d’âge. La procureure de la République d’alors, Edwige Roux-Morizot, estimait que “les faits sont constitutifs de viols et d’agressions sexuelles en raison de la différence d’âge, car la justice considère qu’il y a une véritable contrainte morale”. En juillet dernier, le nageur, retraité depuis 2016 et placé sous contrôle judiciaire, était revenu à Mulhouse, dans le bureau du juge d’instruction, pour une confrontation qu’il avait souhaitée, avec son accusatrice, aujourd’hui âgée de 21 ans.Yannick Agnel possède l’un des plus beaux palmarès de la natation française: il a été double champion olympique à Londres en 2012 sur le 200 m nage libre et le relais 4×100 m, avant d’être sacré champion du monde dans ces deux disciplines en 2013.

Plan arabe pour Gaza: réunion des pays musulmans en Arabie saoudite

Les pays musulmans se sont réunis vendredi en Arabie saoudite pour discuter du plan arabe pour la reconstruction de Gaza, adopté en réponse à la proposition du président américain Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien.Les ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), se sont réunis au siège de l’organisation à Jeddah, pour soutenir le plan, approuvé par les dirigeants arabes mardi lors d’un sommet au Caire. Elaboré par l’Egypte, il prévoit de reconstruire la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, sans déplacer ses 2,4 millions d’habitants. A l’ouverture des discussions, le secrétaire général de l’OCI, Hissein Brahim Taha, a “affirmé son soutien au plan de reconstruction de la bande de Gaza, adopté par le sommet arabe, tout en réaffirmant le droit du peuple palestinien à rester sur sa terre”, selon un communiqué officiel.M. Trump avait suscité un tollé international en proposant de déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie, pour faire du territoire la “Riviera du Moyen-Orient”. Le plan alternatif adopté par les dirigeants arabes met de fait à l’écart le Hamas et prévoit un retour de l’Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste palestinien.Mais il a été rejeté par Israël et critiqué par les Etats-Unis, qui ont affirmé jeudi qu’il était un “premier pas” mais qu’il ne “répond (ait) pas aux attentes” de M. Trump. Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, avait affirmé mardi que son pays allait chercher à faire adopter son plan par l’OIC, pour “qu’il devienne à la fois un plan arabe et un plan islamique”. “L’Egypte a besoin d’un large soutien”, souligne Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire, l’objectif étant de bâtir une “large coalition refusant le déplacement des Palestiniens de Gaza”. La réunion de Jeddah est un signal d'”unité au sein du monde musulman”, affirme pour sa part Umar Karim, spécialiste de l’Arabie saoudite, à l’université de Birmingham, au Royaume-Uni. Les pays arabes ont convenu de créer un fonds pour financer la reconstruction de Gaza, et appelé à une contribution internationale pour accélérer le processus.L’OCI doit également examiner la réintégration de la Syrie, suspendue en 2012 après la répression contre un soulèvement prodémocratie menée par l’ex-président Bachar al-Assad, chassé du pouvoir en décembre dernier par une coalition rebelle.

Son of Mexican drug lord sentenced to life in US prison

A top leader of Mexico’s violent Jalisco New Generation cartel was sentenced to life in US prison Friday for his bloody role in creating one of the world’s most powerful drug syndicates.Ruben Oseguera Gonzalez, 35, is the son of Mexico’s most-wanted man — Jalisco New Generation leader Nemesio Oseguera Cervantes, who has a $15 million US bounty on his head.Known as “El Menchito,” Oseguera was convicted by a federal jury in Washington in September of multiple drug trafficking and firearms charges.Pronouncing the life sentence, District Judge Beryl Howell said Jalisco New Generation was a “notoriously violent cartel” and that Oseguera had a “whole team of hitmen” at his command.Howell also ordered Oseguera to forfeit $6 billion in drug proceeds.Anthony Colombo, Oseguera’s lawyer, speaking to AFP after the sentencing, said the life term was “greater than necessary” and that he would file an appeal.”This is a situation where no acts were committed in the US or on US territory,” Colombo said. “Everything was extraterritorial. This should have been a case tried in Mexico, not in the United States.”The US-born Oseguera was second in command of Jalisco New Generation.He was captured by Mexican authorities in 2015 and extradited to the United States in February 2020.The United States has offered a reward of up to $15 million for information leading to the arrest of his father, Nemesio Oseguera, known as “El Mencho.”According to court documents, the younger Oseguera directed the smuggling of “staggering” quantities of methamphetamine, cocaine and fentanyl into the United States.Oseguera also “pioneered” the manufacturing of fentanyl in Mexico to help build his father’s cartel into one of the world’s most powerful drug syndicates, the Justice Department said.He amassed a huge arsenal of weapons, according to US authorities, and killed a number of people over the years to control and expand the cartel.In April 2015, Oseguera “personally butchered five bound men who owed him money for drugs sold in the United States,” prosecutors said in their sentencing memo.”As described by one of the eyewitnesses, (Oseguera) slashed each of the five bound men’s throats using a half-moon shaped knife, and after he was done, asked for a clean shirt.”In another notorious incident, in May 2015, cartel members acting on Oseguera’s orders shot down a Mexican military helicopter hunting Jalisco New Generation leaders, killing at least nine people on board.A Mexican federal police officer who suffered burns over 70 percent of his body survived the crash and was among those who testified at Oseguera’s two-week trial.

Evasion de Mohamed Amra: nouvelles mises en examen vendredi dans une enquête “hors normes”

Une enquête “hors normes” a permis d’interpeller à ce stade 27 suspects impliqués dans l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires le 14 mai 2024 au péage d’Incarville (Eure).Plusieurs vagues de mises en examen ont eu lieu depuis l’arrestation en Roumanie de Mohamed Amra, le 22 février. Vendredi, huit suspects ont encore été interrogés par les trois juges d’instruction chargés des investigations. Vers 21H00, au moins six étaient mis en examen, selon des sources proches du dossier. Des débats étaient en cours devant les juges des libertés et de la détention pour décider de leur détention provisoire ou non.Parmi ces suspects figurent “les acteurs principaux” de l”‘étape de la cavale” de Mohamed Amra, qui a duré neuf mois, a précisé plus tôt dans la soirée la procureure de Paris Laure Beccuau. Un appartement a été “loué à Compiègne (Oise) à partir de mai 2024”, avant que le fugitif ne le quitte “en octobre”.Quand les enquêteurs “établissent ce lieu de dissimulation, les services de police vont employer tous les moyens utiles pour vérifier la présence de Mohamed Amra” mais “il n’y est plus”, relate la magistrate. “On va poursuivre sa recherche, comprendre petit à petit qu’il a pu revenir à Rouen” jusqu’à “apprendre qu’il est parti en Roumanie” début février.Il y est arrêté le 22 février, remis à la France le 25. Mis en examen, il est incarcéré dans la prison ultra sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne).Deux autres suspects dans ce dossier aux “dimensions tentaculaires” sont “en attente d’extradition” depuis le Maroc, a annoncé Mme Beccuau et un autre “fait l’objet d’une notice Interpol”.- Disproportion ? -Dans cette enquête “hors normes”, les chefs de mise en examen – meurtres, tentatives de meurtre, évasion, le tout en bande organisée, et association de malfaiteurs – font encourir la réclusion criminelle à perpétuité “pour les plus élevés d’entre eux”, a détaillé la procureure.A ce stade, sept personnes sont suspectées d’avoir fait partie du commando : Amra, deux guetteurs – dont l’un a aussi conduit un véhicule – deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers. Quatre d’entre eux ont été “vus armés”.”Notre raisonnement” est “de considérer que feront partie de ce commando mortel, et en tout cas, en porteront la responsabilité tous ceux qui auront participé à cette action, tous ceux sans lesquels l’action n’aurait pu aboutir à ses conséquences tragiques”, a déclaré Laure Beccuau.Les “petites mains” aussi “font partie de ce rouage criminel car sans elles, tout aurait été plus difficile” à réaliser, a-t-elle insisté.Plusieurs sources proches du dossier ont pourtant fait part de leurs craintes, auprès de l’AFP, d’un emballement judiciaire, craignant que les mesures de sûreté ne soient pas proportionnées aux profils des suspects.Deux jeunes hommes, âgés d’une vingtaine d’années et vivant à Compiègne, sont soupçonnés d’avoir loué le logement qu’occupait Amra dans la même ville, a appris l’AFP de source proche du dossier. Mais ces deux amis, sans casier judiciaire, assurent ne pas avoir su qu’il y serait caché. Ils ont été placés en détention provisoire. “Il est important de mesurer si ces jeunes ont pu intentionnellement être impliqué dans la location. Ce n’est pas le cas de mon client, et la vérité se manifestera dans les prochaines semaines”, a déclaré à l’AFP Mani Ayadi, avocat de l’un d’eux.Face au silence de la majorité des suspects, les investigations vont se poursuivre avec de nouvelles auditions et sur le plan technique.Ce sont déjà les “moyens d’enquêtes extraordinaires” mis en oeuvre qui ont permis de les identifier, notamment “440 interceptions téléphoniques et géolocalisations, de véhicules, de captations de données, d’images”, a énuméré la procureure.Mohamed Amra, 30 ans, s’était évadé le 14 mai 2024 alors qu’il avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être interrogé par un juge d’instruction à Rouen.Un commando avait alors attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville (Eure) pour le libérer, tuant deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et en blessant trois autres.- “Pas surpris” -L’enquête doit notamment déterminer le rôle d’Amra: a-t-il orchestré son évasion? Ou d’autres ont-t-ils voulu le faire sortir?C’est une “opération montée, concertée, organisée, minutée même”, qui “induit qu’il y ait plusieurs participants à l’élaboration du projet”, a répondu Christian Sainte, chef de la police judiciaire, également présent à la conférence de presse, sans donner plus de détails.Interrogés plusieurs fois sur l’implication éventuelle de membres de la “Black Manjak Family”, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants, Christian Sainte a simplement indiqué que certains suspects avaient “des liens de proximité” entre eux.La procureure a elle souligné que Mohamed Amra n’avait “pas été surpris” par l’attaque. Les auditions des agents pénitentiaires ont démontré qu'”il s’y attendait au contraire”, qu’il connaissait l’équipe “qui ne l’a jamais menacé” et qu’il avait eu une “participation active pour s’extraire du fourgon”.Il avait d’ailleurs déjà été “aux manettes” d’une première tentative d’évasion, le 7 mai, qui a échoué grâce au concours “précieux” de “concitoyens”, ayant signalé des véhicules et des individus aux tenues suspectes.

Evasion de Mohamed Amra: nouvelles mises en examen vendredi dans une enquête “hors normes”

Une enquête “hors normes” a permis d’interpeller à ce stade 27 suspects impliqués dans l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires le 14 mai 2024 au péage d’Incarville (Eure).Plusieurs vagues de mises en examen ont eu lieu depuis l’arrestation en Roumanie de Mohamed Amra, le 22 février. Vendredi, huit suspects ont encore été interrogés par les trois juges d’instruction chargés des investigations. Vers 21H00, au moins six étaient mis en examen, selon des sources proches du dossier. Des débats étaient en cours devant les juges des libertés et de la détention pour décider de leur détention provisoire ou non.Parmi ces suspects figurent “les acteurs principaux” de l”‘étape de la cavale” de Mohamed Amra, qui a duré neuf mois, a précisé plus tôt dans la soirée la procureure de Paris Laure Beccuau. Un appartement a été “loué à Compiègne (Oise) à partir de mai 2024”, avant que le fugitif ne le quitte “en octobre”.Quand les enquêteurs “établissent ce lieu de dissimulation, les services de police vont employer tous les moyens utiles pour vérifier la présence de Mohamed Amra” mais “il n’y est plus”, relate la magistrate. “On va poursuivre sa recherche, comprendre petit à petit qu’il a pu revenir à Rouen” jusqu’à “apprendre qu’il est parti en Roumanie” début février.Il y est arrêté le 22 février, remis à la France le 25. Mis en examen, il est incarcéré dans la prison ultra sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne).Deux autres suspects dans ce dossier aux “dimensions tentaculaires” sont “en attente d’extradition” depuis le Maroc, a annoncé Mme Beccuau et un autre “fait l’objet d’une notice Interpol”.- Disproportion ? -Dans cette enquête “hors normes”, les chefs de mise en examen – meurtres, tentatives de meurtre, évasion, le tout en bande organisée, et association de malfaiteurs – font encourir la réclusion criminelle à perpétuité “pour les plus élevés d’entre eux”, a détaillé la procureure.A ce stade, sept personnes sont suspectées d’avoir fait partie du commando : Amra, deux guetteurs – dont l’un a aussi conduit un véhicule – deux autres conducteurs de véhicule et deux passagers. Quatre d’entre eux ont été “vus armés”.”Notre raisonnement” est “de considérer que feront partie de ce commando mortel, et en tout cas, en porteront la responsabilité tous ceux qui auront participé à cette action, tous ceux sans lesquels l’action n’aurait pu aboutir à ses conséquences tragiques”, a déclaré Laure Beccuau.Les “petites mains” aussi “font partie de ce rouage criminel car sans elles, tout aurait été plus difficile” à réaliser, a-t-elle insisté.Plusieurs sources proches du dossier ont pourtant fait part de leurs craintes, auprès de l’AFP, d’un emballement judiciaire, craignant que les mesures de sûreté ne soient pas proportionnées aux profils des suspects.Deux jeunes hommes, âgés d’une vingtaine d’années et vivant à Compiègne, sont soupçonnés d’avoir loué le logement qu’occupait Amra dans la même ville, a appris l’AFP de source proche du dossier. Mais ces deux amis, sans casier judiciaire, assurent ne pas avoir su qu’il y serait caché. Ils ont été placés en détention provisoire. “Il est important de mesurer si ces jeunes ont pu intentionnellement être impliqué dans la location. Ce n’est pas le cas de mon client, et la vérité se manifestera dans les prochaines semaines”, a déclaré à l’AFP Mani Ayadi, avocat de l’un d’eux.Face au silence de la majorité des suspects, les investigations vont se poursuivre avec de nouvelles auditions et sur le plan technique.Ce sont déjà les “moyens d’enquêtes extraordinaires” mis en oeuvre qui ont permis de les identifier, notamment “440 interceptions téléphoniques et géolocalisations, de véhicules, de captations de données, d’images”, a énuméré la procureure.Mohamed Amra, 30 ans, s’était évadé le 14 mai 2024 alors qu’il avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être interrogé par un juge d’instruction à Rouen.Un commando avait alors attaqué, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville (Eure) pour le libérer, tuant deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et en blessant trois autres.- “Pas surpris” -L’enquête doit notamment déterminer le rôle d’Amra: a-t-il orchestré son évasion? Ou d’autres ont-t-ils voulu le faire sortir?C’est une “opération montée, concertée, organisée, minutée même”, qui “induit qu’il y ait plusieurs participants à l’élaboration du projet”, a répondu Christian Sainte, chef de la police judiciaire, également présent à la conférence de presse, sans donner plus de détails.Interrogés plusieurs fois sur l’implication éventuelle de membres de la “Black Manjak Family”, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants, Christian Sainte a simplement indiqué que certains suspects avaient “des liens de proximité” entre eux.La procureure a elle souligné que Mohamed Amra n’avait “pas été surpris” par l’attaque. Les auditions des agents pénitentiaires ont démontré qu'”il s’y attendait au contraire”, qu’il connaissait l’équipe “qui ne l’a jamais menacé” et qu’il avait eu une “participation active pour s’extraire du fourgon”.Il avait d’ailleurs déjà été “aux manettes” d’une première tentative d’évasion, le 7 mai, qui a échoué grâce au concours “précieux” de “concitoyens”, ayant signalé des véhicules et des individus aux tenues suspectes.

S.Sudan president appeals for calm after UN helicopter attackFri, 07 Mar 2025 20:44:16 GMT

South Sudan’s president appealed for calm and pledged his country would “not go back to war”, after a UN helicopter was attacked and a crew member killed on a rescue mission on Friday.A fragile power-sharing agreement between President Salva Kiir and First Vice President Riek Machar has been threatened in recent weeks by clashes between …

S.Sudan president appeals for calm after UN helicopter attackFri, 07 Mar 2025 20:44:16 GMT Read More »