Ce que l’on sait sur la collision entre un pétrolier et un cargo en mer du Nord

Voilà ce que l’on sait au lendemain de la violente collision entre un pétrolier et un porte-conteneurs au large de l’Angleterre, qui a provoqué de gigantesques incendies et une fuite de kérosène mais n’a pour l’instant pas entraîné de “pollution observable” selon les autorités britanniques.- Un décès, une arrestationUn membre d’équipage du porte-conteneurs Solong, porté disparu lundi après la collision avec le pétrolier Stena Immaculate en mer du Nord, est présumé mort, a annoncé mardi Mike Kane, secrétaire d’État chargé du Transport maritime. Les 36 autres membres d’équipage des deux bateaux avaient rejoint la terre ferme lundi sains et saufs.Après l’annonce de ce décès, la police locale a annoncé la garde à vue d’un homme de 59 ans pour “homicide involontaire par négligence grave”. – Incendies toujours en cours Les incendies provoqués par la collision ont continué mardi, mais celui du Stena Immaculate, qui transportait 220.000 barils de kérosène pour l’armée américaine, a beaucoup baissé d’intensité, selon les garde-côtes.Le choc a été tel que le pétrolier – à l’ancre et immobile à plus de 20 km de la côte quand il a été percuté par le Solong arrivant à grande vitesse – a été déplacé de 400 mètres, selon le site VesselFinder, qui suit les déplacements des navires.Le Solong “a surgi de nulle part”, a raconté un membre d’équipage du pétrolier à la BBC.Les garde-côtes ont établi un périmètre de sécurité d’un rayon d’un kilomètre autour de chacun des bateaux et fait état d’une dérive vers le sud-est du Solong.Il n’y a “pas de raison de penser pour l’instant qu’il s’agit d’un acte criminel”, a déclaré le porte-parole du Premier ministre britannique Keir Starmer.Le Solong, battant pavillon portugais, ne transportait pas de cyanure de sodium, un gaz inflammable et toxique au contact de l’eau, a indiqué son propriétaire allemand Ernst Russ, contredisant des informations antérieures. Sans préciser ce qu’il transportait, il a expliqué la confusion par “quatre conteneurs vides ayant précédemment contenu le produit chimique dangereux”. – Fuite de kérosène Le Stena Immaculate, long de 183 mètres et appartenant à la société suédoise Stena Bulk, était temporairement affrété par le Military Sealift Command, branche de l’armée américaine. Une partie de son kérosène s’est déversée dans la mer, par une large brèche visible sur son flanc. Il était parti le 27 février d’Agio Theodoroi, en Grèce, à destination de Killinghome, dans le nord de l’Angleterre, selon Vessel Finder.Le Solong, long de 140 mètres, était lui parti de Grangemouth (Ecosse) pour se rendre à Rotterdam, aux Pays-Bas.- Pas de signe de pollution “Aucun signe de pollution provenant des navires n’a été observé pour l’instant”, a indiqué le secrétaire d’État britannique Mike Kane.Auparavant, l’ONG Greenpeace s’était dite “extrêmement préoccupée” par les “multiples risques toxiques” pour la vie marine.”Le kérosène qui a pénétré dans l’eau à proximité d’une zone de reproduction des marsouins est toxique pour les poissons et autres créatures marines”, a déclaré Paul Johnston, scientifique aux laboratoires de recherche de Greenpeace à l’université d’Exeter.Ivan Vince, directeur du cabinet ASK Consultants, spécialisé en sécurité des risques environnementaux, rappelle que le kérosène “n’est pas persistant” dans l’environnement. “L’essentiel va s’évaporer rapidement et ce qui ne s’évapore pas sera dégradé assez rapidement par les micro-organismes” marins.- Recherche des enregistreurs vidéoQuand les incendies seront éteints, les enquêteurs rechercheront les enregistreurs de données vidéo des deux navires, l’équivalent des “boîtes noires” des avions. Ils devraient contenir des informations provenant des radars des navires ainsi que des enregistrements vocaux des équipes.Selon David McFarlane, directeur du Centre sur la sûreté maritime d’Édimbourg (MRSC), ces enregistrements aideront notamment les enquêteurs à déterminer s’il y a eu communication entre les deux navires.burs-bd/alm/jp

Le ton monte à nouveau entre Trump et le Canada

Donald Trump, pour qui l’annexion du Canada est une idée fixe depuis son retour au pouvoir, a redoublé d’agressivité commerciale mardi contre Ottawa, tandis que les autorités canadiennes ont promis de répliquer à toute surenchère de droits de douane.Le président américain a souhaité mardi, à sa manière, la bienvenue au nouveau Premier ministre canadien Mark Carney.Réagissant à l’annonce par la province canadienne de l’Ontario d’une surtaxe sur les exportations d’électricité vers trois Etats américains, il a annoncé sur son réseau Truth Social qu’il doublait à 50%, contre 25% auparavant, les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, devant entrer en vigueur mercredi.Le Canada “devra réagir” si Donald Trump met à exécution cette menace, a indiqué mardi à l’AFP une source gouvernementale haut placée.Le président américain a par la suite publié un autre message plein de colère sur Truth Social, assurant, à propos des menaces sur l’électricité, que le Canada allait “payer pour ça un prix si lourd que les livres d’histoire en parleront pendant de nombreuses années.”- “La seule chose sensée” -Avec cette annonce, le président américain frappe au coeur les échanges commerciaux entre deux pays intimement liés sur le plan économique, et jusqu’alors étroitement alliés sur le plan diplomatique.50% de l’aluminium et 20% de l’acier importés aux Etats-Unis proviennent du Canada, selon le cabinet EY-Parthenon. “Augmenter le prix de matières premières cruciales pour l’industrie américaine, qui emploie 10 millions de personnes, c’est ce que ferait un ennemi des Etats-Unis”, a critiqué sur X mardi l’économiste et ancien ministre des Finances américain Larry Summers.M. Trump a par ailleurs écrit qu’il imposerait le 2 avril de telles taxes douanières sur les voitures que cela “mettrait à l’arrêt définitivement l’industrie automobile au Canada”.La “seule chose sensée” à faire pour le pays est de devenir le “51ème Etat américain”, ce qui mettrait fin de facto à la guerre commerciale, a répété le responsable républicain de 78 ans.Le futur chef du gouvernement canadien Mark Carney a assuré mardi que la riposte de son pays aurait “un impact maximal sur les Etats-Unis et un impact minimum sur le Canada”.”Nous maintiendrons nos droits de douane jusqu’à ce que les Américains nous montrent du respect”, a-t-il déclaré sur X.”Le Canada n’est pas à vendre”, a également répondu sur CNBC mardi Doug Ford, le Premier ministre de l’Ontario, la province canadienne la plus peuplée.M. Ford a assuré que la seule solution était d’abandonner cette guerre commerciale, “parce que cela renforcera nos deux pays. Nous sommes votre plus important client, nous achetons plus de produits américains que n’importe quel autre pays dans le monde”.Donald Trump, dans le même message sur Truth Social mercredi, écrit que si les Canadiens devenaient américains, “il n’y aurait plus de droits de douane, ni rien d’autre. Les Canadiens paieraient significativement moins d’impôts, ils seraient plus en sécurité (…) qu’avant.”- “Artificielle” -Il a qualifié d'”artificielle” la frontière séparant les deux pays.Depuis son investiture le 20 janvier, Donald Trump a multiplié les annonces fracassantes et les revirements tout aussi spectaculaires en matière de droits de douane, ce qui fait tanguer la finance et l’économie mondiales.Le Canada est peu à peu apparu comme la cible privilégiée de la rhétorique commerciale agressive et des visées expansionnistes du président américain, qui convoite également le Groenland ainsi que le canal de Panama.L’ancien promoteur immobilier n’a de cesse de clamer son “amour” pour les droits de douane qui, selon lui, doivent permettre à la fois de rapatrier des usines aux Etats-Unis et de réduire le déficit, quitte à causer des “perturbations” financières passagères.Cet “âge d’or” protectionniste vanté par le milliardaire convainc de moins en moins les investisseurs, qui spéculent désormais sur une récession aux Etats-Unis, chose impensable il y a quelques semaines à peine.Mardi, les indices vedettes de la Bourse de New York, le Dow Jones et le Nasdaq, continuaient de s’enfoncer après avoir subi de lourdes pertes lundi.La première puissance mondiale importe environ la moitié de l’acier et de l’aluminium qu’elle utilise, pour l’automobile, l’aviation, la pétrochimie ou les produits de consommation de base, comme les conserves.

Le ton monte à nouveau entre Trump et le Canada

Donald Trump, pour qui l’annexion du Canada est une idée fixe depuis son retour au pouvoir, a redoublé d’agressivité commerciale mardi contre Ottawa, tandis que les autorités canadiennes ont promis de répliquer à toute surenchère de droits de douane.Le président américain a souhaité mardi, à sa manière, la bienvenue au nouveau Premier ministre canadien Mark Carney.Réagissant à l’annonce par la province canadienne de l’Ontario d’une surtaxe sur les exportations d’électricité vers trois Etats américains, il a annoncé sur son réseau Truth Social qu’il doublait à 50%, contre 25% auparavant, les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, devant entrer en vigueur mercredi.Le Canada “devra réagir” si Donald Trump met à exécution cette menace, a indiqué mardi à l’AFP une source gouvernementale haut placée.Le président américain a par la suite publié un autre message plein de colère sur Truth Social, assurant, à propos des menaces sur l’électricité, que le Canada allait “payer pour ça un prix si lourd que les livres d’histoire en parleront pendant de nombreuses années.”- “La seule chose sensée” -Avec cette annonce, le président américain frappe au coeur les échanges commerciaux entre deux pays intimement liés sur le plan économique, et jusqu’alors étroitement alliés sur le plan diplomatique.50% de l’aluminium et 20% de l’acier importés aux Etats-Unis proviennent du Canada, selon le cabinet EY-Parthenon. “Augmenter le prix de matières premières cruciales pour l’industrie américaine, qui emploie 10 millions de personnes, c’est ce que ferait un ennemi des Etats-Unis”, a critiqué sur X mardi l’économiste et ancien ministre des Finances américain Larry Summers.M. Trump a par ailleurs écrit qu’il imposerait le 2 avril de telles taxes douanières sur les voitures que cela “mettrait à l’arrêt définitivement l’industrie automobile au Canada”.La “seule chose sensée” à faire pour le pays est de devenir le “51ème Etat américain”, ce qui mettrait fin de facto à la guerre commerciale, a répété le responsable républicain de 78 ans.Le futur chef du gouvernement canadien Mark Carney a assuré mardi que la riposte de son pays aurait “un impact maximal sur les Etats-Unis et un impact minimum sur le Canada”.”Nous maintiendrons nos droits de douane jusqu’à ce que les Américains nous montrent du respect”, a-t-il déclaré sur X.”Le Canada n’est pas à vendre”, a également répondu sur CNBC mardi Doug Ford, le Premier ministre de l’Ontario, la province canadienne la plus peuplée.M. Ford a assuré que la seule solution était d’abandonner cette guerre commerciale, “parce que cela renforcera nos deux pays. Nous sommes votre plus important client, nous achetons plus de produits américains que n’importe quel autre pays dans le monde”.Donald Trump, dans le même message sur Truth Social mercredi, écrit que si les Canadiens devenaient américains, “il n’y aurait plus de droits de douane, ni rien d’autre. Les Canadiens paieraient significativement moins d’impôts, ils seraient plus en sécurité (…) qu’avant.”- “Artificielle” -Il a qualifié d'”artificielle” la frontière séparant les deux pays.Depuis son investiture le 20 janvier, Donald Trump a multiplié les annonces fracassantes et les revirements tout aussi spectaculaires en matière de droits de douane, ce qui fait tanguer la finance et l’économie mondiales.Le Canada est peu à peu apparu comme la cible privilégiée de la rhétorique commerciale agressive et des visées expansionnistes du président américain, qui convoite également le Groenland ainsi que le canal de Panama.L’ancien promoteur immobilier n’a de cesse de clamer son “amour” pour les droits de douane qui, selon lui, doivent permettre à la fois de rapatrier des usines aux Etats-Unis et de réduire le déficit, quitte à causer des “perturbations” financières passagères.Cet “âge d’or” protectionniste vanté par le milliardaire convainc de moins en moins les investisseurs, qui spéculent désormais sur une récession aux Etats-Unis, chose impensable il y a quelques semaines à peine.Mardi, les indices vedettes de la Bourse de New York, le Dow Jones et le Nasdaq, continuaient de s’enfoncer après avoir subi de lourdes pertes lundi.La première puissance mondiale importe environ la moitié de l’acier et de l’aluminium qu’elle utilise, pour l’automobile, l’aviation, la pétrochimie ou les produits de consommation de base, comme les conserves.

Philippines : transfert vers La Haye de l’ex-président Duterte arrêté pour crimes contre l’humanité

L’ancien président des Philippines Rodrigo Duterte est parti mardi en avion pour La Haye après avoir été arrêté par la police à Manille en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité pour sa guerre meurtrière contre les stupéfiants.Les organisations de défense des droits humains estiment que des dizaines de milliers d’hommes, pour la plupart pauvres, ont alors été tués par des policiers et des groupes d’autodéfense, souvent sans qu’il soit prouvé qu’ils étaient liés à la drogue.Rodrigo Duterte, aujourd’hui âgé de 79 ans, doit être transféré une fois arrivé à La Haye au siège de la CPI, qui a ouvert une enquête sur cette campagne entamée en 2016.L’appareil le transportant “a décollé à 23H03 (15H03 GMT) ce soir et a quitté l’espace aérien des Philippines”, a annoncé le chef de l’Etat de l’archipel, Ferdinand Marcos, au cours d’une conférence de presse, tandis que des journalistes de l’AFP ont assisté à ce départ à l’aéroport international de Manille.”L’avion est en route pour La Haye, aux Pays-Bas, où l’ancien président doit répondre d’accusations de crimes contre l’humanité dans le cadre de sa guerre sanglante contre la drogue”, a-t-il souligné.Rodrigo Duterte avait pourtant peu de temps auparavant dit espérer que la Cour suprême des Philippines empêcherait qu’il ne soit conduit à la CPI, une de ses filles, l’actuelle vice-présidente Sara Duterte, déplorant à cet égard qu’il soit ainsi “emmené de force”.”Ce n’est pas de la justice, c’est de l’oppression et de la persécution”, a-t-elle commenté, assurant que son père n’avait pas pu faire valoir ses droits devant les autorités judiciaires locales.Le président Marcos, de son côté, a déclaré que le gouvernement “ne faisait que son travail”. “Nous devons nous montrer à la hauteur de nos responsabilités, des engagements que nous avons pris envers la communauté des nations, et c’est ce qui s’est passé ici”, a-t-il déclaré, assurant aussi que “la politique n’entre pas en ligne de compte”.- “Mandat d’arrêt” -M. Duterte, qui a dirigé son pays de 2016 à 2022, a été interpellé juste après son retour, à l’issue d’un bref voyage à Hong Kong.”Tôt ce matin, Interpol Manille a reçu la copie officielle d’un mandat d’arrêt émis par la CPI”, a à cet égard expliqué la présidence philippine. Le porte-parole de la Cour, Fadi Abdullah, a confirmé ce mandat d’arrêt et a déclaré qu’une audience de comparution initiale serait prévue lorsque M. Duterte serait en détention à La Haye.Dans une vidéo diffusée sur le compte Instagram de sa plus jeune fille, Veronica, Rodrigo Duterte avait toutefois exigé de connaître les raisons de son arrestation. “Quelle est la loi (sur le fondement de laquelle j’ai été arrêté) et quel est le crime que j’ai commis ? Prouvez-moi maintenant la base légale de ma présence ici”, y avait-il lancé. “J’ai été amené ici non pas de mon plein gré mais par une volonté extérieure (…), vous devez maintenant répondre de ma privation de liberté”.S’exprimant devant des milliers de travailleurs philippins dimanche à Hong Kong, Rodrigo Duterte avait traité les enquêteurs de la CPI de “fils de putes”.Les Philippines ont quitté en 2019 à son initiative la Cour pénale internationale mais celle-ci a maintenu sa compétence en ce qui concerne les meurtres qui se sont produits avant ce retrait, ainsi que pour ceux commis dans la ville de Davao, à l’époque où M. Duterte en était le maire. – “Mon fils a obtenu justice” -Plus de 6.000 personnes ont été tuées dans les opérations antidrogue qu’il a ordonnées, selon les données officielles nationales, cependant que les procureurs de la CPI évaluent ce nombre à entre 12.000 et 30.000.Se définissant lui-même comme un tueur, Rodrigo Duterte avait demandé aux policiers de tirer mortellement sur les personnes soupçonnées de trafic de stupéfiants si leur vie était en danger.Il a insisté sur le fait que la répression avait permis de sauver des familles et d’éviter que les Philippines ne se transforment en un “Etat narco-politique”.Rodrigo Duterte a fermement défendu sa guerre sanglante contre la drogue en octobre dans le cadre de son audition au Sénat qui enquête sur les meurtres à grande échelle pendant cette période.”J’ai fait ce que j’avais à faire et, que vous le croyiez ou non, je l’ai fait pour mon pays”, s’était-il exclamé.L’ancien chef de l’Etat reste extrêmement populaire aux Philippines où beaucoup ont soutenu ses solutions expéditives face à la criminalité. Il est en lice pour retrouver son poste de maire.Un temps pressentie pour succéder à son père, sa fille Sara Duterte s’est retirée en faveur de Ferdinand Marcos, fils de l’autocrate du même nom, auquel elle s’est alliée, avant d’être nommée à la vice-présidence.Mais l’alliance entre les deux dynasties a récemment implosé, à l’approche des prochaines élections de mi-mandat.”Mon fils a maintenant obtenu justice”, s’est félicitée auprès de l’AFP, à propos de l’arrestation de Rodrigo Duterte, Luzviminda Dela Cruz, dont le fils de 19 ans a été abattu par la police en 2017. C’est une “étape cruciale dans l’obligation de rendre des comptes aux Philippines”, a pour sa part réagi Human Rights Watch.La Chine a quant à elle appelé la CPI à “éviter les deux poids, deux mesures”, l’exhortant à “exercer ses prérogatives avec prudence” et à “éviter toute politisation”.

Philippines : transfert vers La Haye de l’ex-président Duterte arrêté pour crimes contre l’humanité

L’ancien président des Philippines Rodrigo Duterte est parti mardi en avion pour La Haye après avoir été arrêté par la police à Manille en vertu d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité pour sa guerre meurtrière contre les stupéfiants.Les organisations de défense des droits humains estiment que des dizaines de milliers d’hommes, pour la plupart pauvres, ont alors été tués par des policiers et des groupes d’autodéfense, souvent sans qu’il soit prouvé qu’ils étaient liés à la drogue.Rodrigo Duterte, aujourd’hui âgé de 79 ans, doit être transféré une fois arrivé à La Haye au siège de la CPI, qui a ouvert une enquête sur cette campagne entamée en 2016.L’appareil le transportant “a décollé à 23H03 (15H03 GMT) ce soir et a quitté l’espace aérien des Philippines”, a annoncé le chef de l’Etat de l’archipel, Ferdinand Marcos, au cours d’une conférence de presse, tandis que des journalistes de l’AFP ont assisté à ce départ à l’aéroport international de Manille.”L’avion est en route pour La Haye, aux Pays-Bas, où l’ancien président doit répondre d’accusations de crimes contre l’humanité dans le cadre de sa guerre sanglante contre la drogue”, a-t-il souligné.Rodrigo Duterte avait pourtant peu de temps auparavant dit espérer que la Cour suprême des Philippines empêcherait qu’il ne soit conduit à la CPI, une de ses filles, l’actuelle vice-présidente Sara Duterte, déplorant à cet égard qu’il soit ainsi “emmené de force”.”Ce n’est pas de la justice, c’est de l’oppression et de la persécution”, a-t-elle commenté, assurant que son père n’avait pas pu faire valoir ses droits devant les autorités judiciaires locales.Le président Marcos, de son côté, a déclaré que le gouvernement “ne faisait que son travail”. “Nous devons nous montrer à la hauteur de nos responsabilités, des engagements que nous avons pris envers la communauté des nations, et c’est ce qui s’est passé ici”, a-t-il déclaré, assurant aussi que “la politique n’entre pas en ligne de compte”.- “Mandat d’arrêt” -M. Duterte, qui a dirigé son pays de 2016 à 2022, a été interpellé juste après son retour, à l’issue d’un bref voyage à Hong Kong.”Tôt ce matin, Interpol Manille a reçu la copie officielle d’un mandat d’arrêt émis par la CPI”, a à cet égard expliqué la présidence philippine. Le porte-parole de la Cour, Fadi Abdullah, a confirmé ce mandat d’arrêt et a déclaré qu’une audience de comparution initiale serait prévue lorsque M. Duterte serait en détention à La Haye.Dans une vidéo diffusée sur le compte Instagram de sa plus jeune fille, Veronica, Rodrigo Duterte avait toutefois exigé de connaître les raisons de son arrestation. “Quelle est la loi (sur le fondement de laquelle j’ai été arrêté) et quel est le crime que j’ai commis ? Prouvez-moi maintenant la base légale de ma présence ici”, y avait-il lancé. “J’ai été amené ici non pas de mon plein gré mais par une volonté extérieure (…), vous devez maintenant répondre de ma privation de liberté”.S’exprimant devant des milliers de travailleurs philippins dimanche à Hong Kong, Rodrigo Duterte avait traité les enquêteurs de la CPI de “fils de putes”.Les Philippines ont quitté en 2019 à son initiative la Cour pénale internationale mais celle-ci a maintenu sa compétence en ce qui concerne les meurtres qui se sont produits avant ce retrait, ainsi que pour ceux commis dans la ville de Davao, à l’époque où M. Duterte en était le maire. – “Mon fils a obtenu justice” -Plus de 6.000 personnes ont été tuées dans les opérations antidrogue qu’il a ordonnées, selon les données officielles nationales, cependant que les procureurs de la CPI évaluent ce nombre à entre 12.000 et 30.000.Se définissant lui-même comme un tueur, Rodrigo Duterte avait demandé aux policiers de tirer mortellement sur les personnes soupçonnées de trafic de stupéfiants si leur vie était en danger.Il a insisté sur le fait que la répression avait permis de sauver des familles et d’éviter que les Philippines ne se transforment en un “Etat narco-politique”.Rodrigo Duterte a fermement défendu sa guerre sanglante contre la drogue en octobre dans le cadre de son audition au Sénat qui enquête sur les meurtres à grande échelle pendant cette période.”J’ai fait ce que j’avais à faire et, que vous le croyiez ou non, je l’ai fait pour mon pays”, s’était-il exclamé.L’ancien chef de l’Etat reste extrêmement populaire aux Philippines où beaucoup ont soutenu ses solutions expéditives face à la criminalité. Il est en lice pour retrouver son poste de maire.Un temps pressentie pour succéder à son père, sa fille Sara Duterte s’est retirée en faveur de Ferdinand Marcos, fils de l’autocrate du même nom, auquel elle s’est alliée, avant d’être nommée à la vice-présidence.Mais l’alliance entre les deux dynasties a récemment implosé, à l’approche des prochaines élections de mi-mandat.”Mon fils a maintenant obtenu justice”, s’est félicitée auprès de l’AFP, à propos de l’arrestation de Rodrigo Duterte, Luzviminda Dela Cruz, dont le fils de 19 ans a été abattu par la police en 2017. C’est une “étape cruciale dans l’obligation de rendre des comptes aux Philippines”, a pour sa part réagi Human Rights Watch.La Chine a quant à elle appelé la CPI à “éviter les deux poids, deux mesures”, l’exhortant à “exercer ses prérogatives avec prudence” et à “éviter toute politisation”.

Le Congrès américain s’affaire pour éviter la paralysie budgétaire

La Chambre américaine des représentants doit se prononcer mardi sur un texte budgétaire provisoire pour l’année 2025 qui permettrait à l’administration Trump d’éviter une paralysie de l’Etat fédéral, le fameux “shutdown”, avant la date limite de vendredi soir.Le vote est attendu en fin d’après-midi à Washington et une issue favorable ouvrirait la voie à l’adoption du texte au Sénat dans les jours suivants.Au vu de leur courte majorité, les républicains de la Chambre des représentants savent qu’ils sont sur le fil du rasoir, mais leur chef, Mike Johnson, a affiché son optimisme mardi. “Nous aurons les voix” nécessaires pour faire passer le texte, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse mardi.”On peut le faire de notre propre côté”, sans l’aide des voix démocrates, a-t-il assuré, tout en appelant les démocrates à être “responsables” et à voter en faveur de la proposition des républicains.Mais le chef de la minorité démocrate à la chambre basse, Hakeem Jeffries, a assuré qu’aucun élu de son camp ne voterait mardi en faveur de ce texte, qualifié d’attaque “sur les anciens combattants les séniors, et les familles”, en raison de coupes prévues dans certaines dépenses publiques.”Inacceptable”, a jugé Hakeem Jeffries. – “Pas de dissidence” -Face au risque de voir quelques républicains voter contre et faire échouer le texte dès la première étape, Mike Johnson s’affaire en coulisses depuis plusieurs jours, et peut compter sur l’appui de Donald Trump.Le président a appelé au cours du week-end les élus républicains à voter en faveur du texte, et leur a lancé comme un avertissement: “PAS DE DISSIDENCE”.Avec des indices boursiers en chute et des craintes grandissantes de récession, Donald Trump fait face aux premiers vents contraires de son second mandat en matière économique. Et il sait qu’une paralysie de l’Etat fédéral n’arrangerait rien.Le Congrès a jusqu’à minuit dans la nuit de vendredi à samedi pour adopter un budget temporaire.Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveront au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien sera perturbé, comme le versement de certaines d’aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences.Une situation à risque que Donald Trump souhaite éviter un mois et demi seulement après son retour à la Maison Blanche.Le républicain se souvient sûrement que lors de son premier mandat, un litige avec les démocrates sur le financement de la construction de son mur à la frontière avec le Mexique avait provoqué une paralysie partielle de l’Etat fédéral pendant 35 jours.- Coupes claires -Face à la perspective d’un nouveau “shutdown”, républicains et démocrates se rejettent la faute.”Les démocrates détestent tellement ce que le président Trump soutient et ce que le peuple américain soutient, qu’ils sont prêts à paralyser notre gouvernement”, a déclaré l’élue républicaine Lisa McClain lors d’une conférence de presse.La démocrate Rosa DeLauro a dénoncé de son côté un texte qui “fera mal aux Américains travaillant dur”, notamment sur la question du logement.”Ce chèque en blanc au milliardaire non élu Elon Musk échoue à faire baisser les coûts pour se loger, et à la place, coupe plus de 700 millions de dollars de subventions pour les loyers des Américains à bas revenus et travailleurs”, a déclaré l’élue dans un communiqué.Car le risque de paralysie budgétaire arrive sur fond de coupes claires dans les dépenses publiques américaines, menées sous l’égide d’Elon Musk.L’homme le plus riche du monde, patron notamment de Tesla et SpaceX, est devenu lors de la campagne de 2024 un allié et important soutien financier de Donald Trump.A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge), Elon Musk s’est lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.Avant le vote mardi, les démocrates ont présenté leur propre version d’un texte budgétaire qui garderait le même niveau de dépenses publiques et repousserait à avril, plutôt que septembre comme le souhaitent les républicains, la date limite pour l’adoption d’un budget plein pour l’année 2025.

La Bourse de Paris termine en nette baisse face aux droits de douane

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse mardi, les investisseurs digérant de nouvelles annonces de droits de douane de Donald Trump contre le Canada, sur fond d’inquiétudes sur l’économie américaine.Le CAC 40, l’indice vedette de la place de Paris, a terminé en baisse de 1,31%, soit une perte de 105,69 points, pour s’établir à 7.941,91 points. Il termine ainsi sous la barre des 8.000 points pour la première fois depuis plus d’un mois.Les indices européens sont “retournés à la réalité”, commente Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, interrogée par l’AFP.”Les craintes à propos de l’économie américaine sont de plus en plus poussées, et l’on ajoute à cela une incertitude très forte avec les droits de douane” de Donald Trump qui “se répercute sur les indices boursiers”, poursuit-elle.Donald Trump a proféré mardi de nouvelles menaces commerciales contre le Canada, annonçant entre autres doubler à 50% le taux des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens qui doivent entrer en vigueur mercredi.Le président américain a par ailleurs assuré sur sa plateforme Truth Social qu’il imposerait le 2 avril de telles taxes douanières sur les voitures et que cela “mettra à l’arrêt définitivement l’industrie automobile au Canada”, estimant une nouvelle fois que la “seule chose sensée” à faire pour le pays était de devenir le “51e Etat américain”, ce qui mettrait fin de facto à la guerre commerciale.La semaine passée, les places européennes avaient trouvé un certain soutien dans “l’euphorie autour du plan d’investissement allemand avec l’espoir qu’il pourrait relancer la croissance en Europe”, note par ailleurs Mme de Montpellier.Mais les Verts allemands ont menacé lundi de torpiller le plan d’investissements géant du futur gouvernement de Friedrich Merz, dont ils critiquent les lacunes.”La parenthèse enchantée en Europe se termine pour le moment, tant que le plan allemand n’est pas voté”, poursuit l’économique de ING.Stellantis en queue de pelotonLe constructeur automobile Stellantis, très présent au Mexique, a perdu 5,30% à 11,32 euros, soit la plus forte baisse sur le CAC 40 mardi.”Les valeurs qui sont exposées aux droits de douane sont celles qui souffrent le plus”, explique Charlotte de Montpellier.

Prison requise contre un ex-prieur de Riaumont, communauté traditionaliste du Pas-de-Calais

Deux ans de prison, dont un ferme, ont été requis mardi contre un ancien responsable de la communauté catholique traditionaliste de Riaumont, à Liévin (Pas-de-Calais) jugé pour consultation de pédopornographie, le premier procès autour de cet ancien “village d’enfants”, au coeur de plusieurs enquêtes.Le jugement a été mis en délibéré au 6 mai.A l’audience devant le tribunal correctionnel de Béthune, Alain H., l’ancien prieur de 61 ans, vêtu d’une soutane beige recouverte d’un épais manteau bleu marine, a nié une grande partie des faits qui lui sont reprochés, s’étalant de 2012 à 2017.A la barre, il a assuré que ses recherches sur des sites pornographiques s’inscrivaient dans le cadre d’une “étude anthropologique, sociétale, éducative”, pour mieux comprendre la jeunesse d’aujourd’hui.Alain H. a contesté le fait que la majorité de ces images mettaient en scène des mineurs, jeunes garçons ou adolescents, comme le nombre de fichiers illicites retrouvés sur ses ordinateurs – environ 2.000 selon les enquêteurs.La procureure a estimé que le prévenu avait la volonté de “manipuler” ses interlocuteurs en faisant croire qu’il y avait une quelconque “dimension scientifique à tout ça”. Le parquet a requis un an ferme “aménageable”, c’est-à-dire sous bracelet électronique, et un an avec sursis, en plus d’une injonction de soins et une interdiction d’exercer une activité en contact habituel avec des mineurs.- premier procès attendu -Ce procès était très attendu car il est le premier à concerner un religieux de Riaumont. D’anciens pensionnaires de l’institution, qui affirment avoir été victimes de violences sexuelles ou physiques dans les années 1970 et 1990, ainsi qu’une enseignante qui avait fait un signalement au parquet de Béthune dès la fin des années 1970, ont assisté mardi au procès, tout comme l’actuel prieur de la communauté.Alain H. est aussi mis en examen dans deux autres affaires: l’une concerne des faits de maltraitance d’enfants pensionnaires de Riaumont, et l’autre un viol au sein de l’institution, une affaire dans laquelle il est poursuivi pour “non dénonciation de crime”.Concernant le volet des violences sur mineurs, le parquet de Béthune a récemment requis la tenue d’un procès contre l’ancien prieur et cinq autres religieux de Riaumont.Ces cas de maltraitance, des “violences sans incapacité” selon une avocate de la défense, se sont étalés de 2007 à 2019, les périodes variant d’un mis en cause à l’autre. Il s’agit de “gifles, coups, punitions dégradantes” envers “plusieurs dizaines” d’enfants au total, a précisé à l’AFP le procureur de Béthune, Etienne Thieffry.Deux autres encadrants de Riaumont sont mis en examen pour agressions sexuelles. Une information judiciaire sur ce volet est en cours, comme pour l’affaire de viol, dans laquelle l’auteur présumé était mineur.- prescription – Selon des témoins et anciens pensionnaires interrogés par l’AFP, d’autres faits graves se sont produits derrière les murs d’inspiration médiévale de Riaumont, qui se présente sur son site comme une “citadelle de l’espérance”. Mais ces faits sont désormais prescrits.”En France, on est spécialiste du +Grâce à Dieu les faits sont prescrits+”, dénonce Arnaud Gallais, président de Mouv’Enfants, association de défense des droits de l’enfant.M. Gallais réclame la dissolution de Riaumont et une loi pour allonger “à au moins 30 ans” le délai de prescription pour non dénonciation de crimes et agressions sexuelles sur mineurs.Juchée sur une vaste colline boisée près de Lens, Riaumont a démarré dans les années 1960 comme foyer d’accueil pour enfants placés par les services sociaux, aux côtés d’enfants envoyés par des familles traditionalistes. Les premiers étaient des “esclaves” tandis que les seconds étaient “bien vus” par l’encadrement, affirme Charline Delporte, présidente de l’association Centre national d’accompagnement familial face à l’emprise sectaire (Caffes), qui suit Riaumont depuis 30 ans.Après de premières remontées de sévices, Riaumont a perdu en 1982 son agrément pour enfants placés. La communauté a ensuite lancé une école privée hors contrat, qui n’a fermé qu’en 2019 sur décision administrative, après la révélation des mises en examen.La préfecture a aussi interdit à la communauté d’accueillir des séjours de scouts cette année.Interrogé vendredi dernier par l’AFP, le père Christophe Gapais, 61 ans, le nouveau prieur de la communauté, assure qu’il n’y avait pas de “violence institutionnalisée” à Riaumont.

US lawmakers take high-stakes funding vote amid markets meltdown

US lawmakers geared up Tuesday for a crunch vote on a stopgap plan to avert a government shutdown that would pile more pain on the economic chaos marring President Donald Trump’s early weeks in office.Republicans have released a bill to keep the government funded through September 30 that would give Trump the summer months to steer his agenda of tax cuts, mass deportations and boosted energy production through Congress.House Speaker Mike Johnson hopes to advance the legislation through the lower chamber in a late afternoon vote, with Senate approval envisioned before Friday night’s midnight shutdown deadline. It is a high-wire act for Johnson, who has to corral backbenchers who reliably vote against stopgaps — known as continuing resolutions (CRs) — because they mostly freeze spending rather than making cuts.”We’ll have the votes. We’re going to pass the CR. We can do it on our own,” a defiant Johnson told reporters at the US Capitol.The threat of a weekend shutdown comes with Wall Street reeling under Trump’s trade war and radical cuts to federal spending that have seen tens of thousands of layoffs.Traders had initially reacted with optimism to the Republican billionaire’s election, but growing fears that his tariffs will reignite inflation and spark a recession have led to a three-week market sell-off. If Congress fails to act, there will be more economic misery as the government grinds to a halt, potentially leading to tens of thousands of public employees being sent home without pay as federal agencies shutter.House Democratic leadership is whipping against the 99-page CR, which would drop domestic spending by about $13 billion from 2024 levels, while increasing defense spending by about $6 billion.Republicans call the bill a “clean” CR but Democrats counter that it is full of partisan ideological add-ons that make it a non-starter.Among the most contentious is a provision surrendering congressional authority to block Trump’s tariffs, which were imposed under emergency economic powers, meaning any member can force a vote to terminate them.- ‘Mad king’ -There are cuts totaling billions of dollars from a program for veterans exposed to Agent Orange and toxic burn pits, as well as from research into medical conditions from cancer and Alzheimer’s to heart disease. There are also huge economies running to hundreds of millions of dollars in nuclear non-proliferation programs, rural broadband, food inspections, rent subsidies and election security funding.Illinois Democrat Sean Casten accused Republicans of “strapping on the ball gag (and) climbing into Trump’s dungeon.””This is what you do to cower before a mad king,” he posted on X. “It is not what you do if you are defending a constitutional democracy,” he posted on X. The latest funding fight comes with Trump pushing unprecedented federal firings as he begins unilaterally shrinking or shuttering agencies from USAID to the Department of Education.   The drive is being spearheaded by Trump aide Elon Musk, the world’s richest person, who has enraged much of the country and Congress — including Republican lawmakers — with his seemingly haphazard approach.While Musk enjoys Trump’s confidence, polling shows he is deeply unpopular among ordinary Americans, and his cuts have sparked angry confrontations between Republicans and their constituents at town halls.The White House has been marshaling its top officials — from Chief of Staff Susie Wiles and Vice President JD Vance to Trump himself — to work the phones and meet would-be dissidents in person. Congress needs a CR because it is so evenly split that it has been unable to approve the 12 separate bills that allocate full 2025 budgets for various federal agencies.But Johnson’s tiny 218-214 majority means he cannot afford much dissent — two of his lawmakers switching sides would tank the bill if Democrats put up a united front. He is already dealing with one confirmed “no” vote — fiscal conservative Thomas Massie — and Trump vowed Monday to unseat the Kentucky congressman in the midterm elections.In the Senate, Republicans look likely to need help from around eight Democrats, with Pennsylvania’s John Fetterman already indicating he is willing to cross the aisle.

EU foreign affairs chief slams rise of the ‘rule of force’

The EU’s foreign affairs chief on Tuesday told the UN Security Council that Russia’s invasion of Ukraine was just one of a rising number of cases where the “rule of force” has replaced international law.Russia’s UN ambassador in turn questioned whether the United Nations needed to talk with the EU that he accused of “pontificating” and being “Russophobic.”Eighty years after its creation the United Nations now faces “unprecedented pressure,” EU high representative for foreign affairs Kaja Kallas told a Security Council meeting on relations with the European Union.”We see blatant violations of the UN Charter. We see attempts to replace the rule of law by the rule of force,” the former Estonian prime minister said.Kallas called for the respect of international law and human rights, saying “in every context they are at risk or actively violated. Be it in Gaza, Sudan, the Democratic Republic of Congo, Myanmar, Haiti or Ukraine.”Amid intense US pressure on Ukraine to make a deal to end fighting with Russia, Kallas reaffirmed EU support for Kyiv and its demands for a “just and lasting peace.””Europe has learnt from its own history that giving in to aggressors’ demands leads to more violence,” the official told envoys including from the United States and Russia, two of the Security Council’s permanent members.”This war can end instantly if Russia -– the only one responsible -– withdraws its troops and stops bombing Ukraine. Russia can stop this war any time –- but it has chosen not to,” Kallas said.Russia’s UN ambassador Vassily Nebenzia hit back saying that the European Union which used to cooperate with Russia had become “a fossilized, aggressive, Russophobic bloc.””I’d like to call on you to think long and hard about whether the UN needs to engage in dialogue with such a body which itself flagrantly violates human rights,” the Russian envoy told the council.The EU backed “pocket dictatorships” and imposed “harsh sanctions” on anyone who disagrees with it, he added.Kallas also called on Israel to let aid into Gaza.”It is imperative that the delivery of humanitarian aid is not politicized or conditional. Any and all blockades to delivery of aid at scale must be lifted,” Kallas said.Israel started a new blockade on aid entering Gaza on March 2, demanding that Palestinian militants Hamas accept its terms for extending a ceasefire that came into force in January.