Syria announces end to ‘military operation’ after mass killings

Syria’s new authorities announced on Monday the end of an operation against loyalists of deposed president Bashar al-Assad, after a war monitor reported more than 1,000 civilians killed in the worst violence since his overthrow.The Syrian Observatory for Human Rights said the overwhelming majority of the 1,068 civilians killed since Thursday were members of the Alawite minority who were executed by the security forces or allied groups.The violence in the coastal heartland of the Alawite community, to which the ousted president belongs, has threatened to throw into chaos the country’s fragile transition after decades of the Assad clan’s iron-fisted rule.The authorities on Monday ended their sweeping “military operation” against security threats and “regime remnants” in Latakia and Tartus provinces on the Mediterranean coast, defence ministry spokesman Hassan Abdul Ghani said in a statement.The announcement came after interim President Ahmed al-Sharaa, whose Islamist group led the offensive that toppled Assad on December 8, said the country would not be pulled back into civil strife.”Syria… will not allow any foreign powers or domestic parties to drag it into chaos or civil war,” Sharaa said in a speech.He also vowed to “hold accountable, firmly and without leniency, anyone who was involved in the bloodshed of civilians… or who overstepped the powers of the state”.Clashes broke out in the area on Thursday after gunmen loyal to the deposed president attacked Syria’s new security forces.The fighting has killed 231 security personnel and 250 pro-Assad fighters, according to the Britain-based Observatory, which relies on a network of sources inside Syria. The authorities did not provide any casualty figures.In Jableh in Latakia province, a resident who requested anonymity over safety concerns spoke to AFP in tears about being terrorised by armed groups who had taken control of the town.”More than 50 people from among my family and friends have been killed. They gathered bodies with bulldozers and buried them in mass graves.”- ‘Extreme fear’ -In some areas, residents had begun tentatively venturing out, but many were still afraid to leave home after dark and complained of a lack of basic supplies.”Today the situation in Latakia is a little calmer, people are out and about after five days of anxiety and extreme fear,” said Farah, a 22-year-old university student who gave only her first name.But with the situation still “very tense”, she said that “after six o’clock… the neighbourhood turns into a ghost town”.An AFP journalist said the road between Latakia and Jableh further south was largely empty, with only military vehicles and ambulances passing through.Vehicles damaged in clashes also littered the sides of the road.During a sermon in Damascus on Sunday, the Greek Orthodox Patriarch of Antioch John X said that “many innocent Christians were also killed” alongside Alawites.Obituaries were shared on social media for several members of the small Christian community living on the coast, seven of whom AFP was able to confirm were killed.”We are all victims, from all sects,” said Michel Khoury, 42, a Christian lawyer in Latakia.”We are all on a sinking ship, and no one will protect us except ourselves.”The Syrian presidency has announced the formation of an “independent committee” to “investigate the violations against civilians and identify those responsible”.Amnesty International said on Monday that the authorities should also “grant independent national and international investigators access to Syria… so that they can conduct their own fact-finding work”.- ‘Not in control’ -Sharaa — whose Hayat Tahrir al-Sham (HTS) has its roots in the Syrian branch of jihadist network Al-Qaeda — has vowed to protect Syria’s religious and ethnic minorities since toppling Assad.HTS is still listed as a terrorist organisation by the United States and other governments.Analysts have said the latest violence calls into question the new authorities’ ability to rule and rebuild a country devastated by 13 years of civil war.”The militia chaos that we saw in the Alawite coastal cities tells us… that the new Syrian army is not in control,” said Joshua Landis, an expert on Syria at the University of Oklahoma.The violence “will hinder Ahmed al-Sharaa’s efforts to consolidate his rule and to convince the international community that he is in control”, Landis added.Iran, a key backer of Assad, on Monday rejected as “completely ridiculous” accusations that Tehran may have been involved in the latest violence.Turkish President Recep Tayyip Erdogan, meanwhile, pledged to continue providing “every kind of support for our neighbour Syria to recover… and to achieve peace with all its ethnic and sectarian minorities”.The Syrian presidency announced on Monday evening an agreement to integrate into the national government the institutions of the autonomous Kurdish administration that controls large parts of the country’s northeast, including vital oil and gas fields.The statement, signed by Sharaa and the head of the Kurdish-dominated Syrian Democratic Forces (SDF), called the Kurds “an essential component” of Syria, and made reference to “supporting the Syrian state in its fight against Assad’s remnants”.

“Comment notre fille a pu subir ça ?”: au procès de l’enseignante d’Evaëlle, le combat de ses parents

Au procès de l’enseignante d’Evaëlle jugée à Pontoise pour harcèlement sur mineurs, les parents de l’adolescente sont revenus sur l’histoire de leur fille qui s’est suicidée à 11 ans en 2019 et leur combat, eux qui ont “alerté tous ceux” qu’ils “pouvaient”. Précoce et “atypique”, Evaëlle avait d’après son père “des difficultés à s’entendre avec les enfants de son âge”.L’arrivée en 6e au collège Isabelle-Autissier d’Herblay dans le Val-d’Oise avait été éprouvante pour l’adolescente, devenue le bouc émissaire de camarades qui l’insultent et la violentent. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.Dès septembre, elle a également fait face à des tensions avec sa professeure de français, autour de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos. Après des échanges entre les parents d’Evaëlle et l’enseignante, parfois tendus, la situation avait été temporairement réglée. Jusqu’à une session consacrée au harcèlement scolaire, quelques mois plus tard.L’enseignante avait demandé aux élèves d’exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s’expliquer. Face à ses pleurs, l’enseignante s’était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d’après les récits des élèves.Pour Evaëlle, “c’était la pire journée de toute ma vie”, rapporte sa mère.”Ça a été la goutte de trop”, se remémore le père d’Evaëlle. “On se dit que c’est pas possible d’avoir ces attitudes-là, elle est où la bienveillance ? Comment notre fille a pu subir ça ?”.Les parents retirent leur fille des cours de français.Le père est “convaincu” que l’enseignante “a initié” le harcèlement et que “les élèves ont repris le flambeau”.Evaëlle change de collège, elle va d’abord mieux mais est rattrapée par des difficultés, notamment avec un camarade.”Elle n’a pas eu le temps de travailler” le harcèlement subi dans son précédent collège et “le comportement de ce garçon lui a fait revivre beaucoup de choses. Elle n’a trouvé qu’une solution pour s’échapper”, ajoute son père.L’échappatoire trouvée par la fille de 11 ans est le suicide. Il la découvre le 21 juin 2019, pendue à son lit.”Tout s’est écroulé le jour où Evaëlle a disparu”, confie-t-il pudiquement.- “Drame de l’institution” -Au moment des faits, la communauté éducative du collège soutient l’enseignante visée par l’enquête.Dans un courrier au rectorat envoyé avant le départ du collège d’Evaëlle, le principal dénonce l’attitude de ses parents qualifiée d'”attaques affolées et injustifiées”.”En 2018, dans ma façon de penser, je ne peux pas imaginer qu’un enseignant puisse avoir des agissements de type harcèlement”, raconte-t-il à la barre.Le suicide d’Evaëlle, “c’est le drame de toute l’institution scolaire” reconnaît-il.”Enfin il se rend compte qu’on n’a pas monté les choses en épingle. On n’a pas été intrusifs plus que ça, on n’a pas été revendicatifs, on a même eu du mal à poser le mot harcèlement au début”, réagit la mère d’Evaëlle.Elle regrette aussi bien l’inertie de l’Education nationale -contre laquelle il n’y aura aucune poursuite pénale à la suite d’une indemnisation- que le manque d’investigations des autorités, une première plainte ayant été classée alors qu’Evaëlle était encore vivante.”On a alerté tous ceux qu’on pouvait en tant que parents d’élèves”, insiste la mère.L’enseignante sera interrogée mardi.Lors de l’instruction, elle a rapporté n’avoir pas réussi à créer un lien avec Evaëlle mais se disait investie pour les élèves.Un portrait très contrasté de l’enseignante aux 30 ans sans accroc a été brossé par différents témoignages.”Elle avait une grande compétence avec les élèves en difficulté”, d’après le principal du collège, soulignant qu’elle donnait toujours cours avec la porte de la classe ouverte.Pour celui qui lui a succédé dès la rentrée de septembre 2019, elle apparaissait comme étant une “professeure autoritaire et cassante”.”Humiliation”, “isolement”, “stigmatisation” : les comportements de l’enseignante ont eu “pour effet une dégradation très importante des conditions de vie de la jeune fille qui s’isolait de plus en plus”, a écrit la juge, qui l’a renvoyée pour harcèlement moral sur Evaëlle et deux autres adolescents et décidé d’un non-lieu pour homicide involontaire.

“Comment notre fille a pu subir ça ?”: au procès de l’enseignante d’Evaëlle, le combat de ses parents

Au procès de l’enseignante d’Evaëlle jugée à Pontoise pour harcèlement sur mineurs, les parents de l’adolescente sont revenus sur l’histoire de leur fille qui s’est suicidée à 11 ans en 2019 et leur combat, eux qui ont “alerté tous ceux” qu’ils “pouvaient”. Précoce et “atypique”, Evaëlle avait d’après son père “des difficultés à s’entendre avec les enfants de son âge”.L’arrivée en 6e au collège Isabelle-Autissier d’Herblay dans le Val-d’Oise avait été éprouvante pour l’adolescente, devenue le bouc émissaire de camarades qui l’insultent et la violentent. Deux d’entre eux seront jugés devant le tribunal des enfants avant la fin de l’année.Dès septembre, elle a également fait face à des tensions avec sa professeure de français, autour de la mise en place d’un protocole médical relatif à des problèmes de dos. Après des échanges entre les parents d’Evaëlle et l’enseignante, parfois tendus, la situation avait été temporairement réglée. Jusqu’à une session consacrée au harcèlement scolaire, quelques mois plus tard.L’enseignante avait demandé aux élèves d’exprimer leurs reproches à Evaëlle qui devait ensuite s’expliquer. Face à ses pleurs, l’enseignante s’était énervée et lui avait intimé de répondre aux questions, d’après les récits des élèves.Pour Evaëlle, “c’était la pire journée de toute ma vie”, rapporte sa mère.”Ça a été la goutte de trop”, se remémore le père d’Evaëlle. “On se dit que c’est pas possible d’avoir ces attitudes-là, elle est où la bienveillance ? Comment notre fille a pu subir ça ?”.Les parents retirent leur fille des cours de français.Le père est “convaincu” que l’enseignante “a initié” le harcèlement et que “les élèves ont repris le flambeau”.Evaëlle change de collège, elle va d’abord mieux mais est rattrapée par des difficultés, notamment avec un camarade.”Elle n’a pas eu le temps de travailler” le harcèlement subi dans son précédent collège et “le comportement de ce garçon lui a fait revivre beaucoup de choses. Elle n’a trouvé qu’une solution pour s’échapper”, ajoute son père.L’échappatoire trouvée par la fille de 11 ans est le suicide. Il la découvre le 21 juin 2019, pendue à son lit.”Tout s’est écroulé le jour où Evaëlle a disparu”, confie-t-il pudiquement.- “Drame de l’institution” -Au moment des faits, la communauté éducative du collège soutient l’enseignante visée par l’enquête.Dans un courrier au rectorat envoyé avant le départ du collège d’Evaëlle, le principal dénonce l’attitude de ses parents qualifiée d'”attaques affolées et injustifiées”.”En 2018, dans ma façon de penser, je ne peux pas imaginer qu’un enseignant puisse avoir des agissements de type harcèlement”, raconte-t-il à la barre.Le suicide d’Evaëlle, “c’est le drame de toute l’institution scolaire” reconnaît-il.”Enfin il se rend compte qu’on n’a pas monté les choses en épingle. On n’a pas été intrusifs plus que ça, on n’a pas été revendicatifs, on a même eu du mal à poser le mot harcèlement au début”, réagit la mère d’Evaëlle.Elle regrette aussi bien l’inertie de l’Education nationale -contre laquelle il n’y aura aucune poursuite pénale à la suite d’une indemnisation- que le manque d’investigations des autorités, une première plainte ayant été classée alors qu’Evaëlle était encore vivante.”On a alerté tous ceux qu’on pouvait en tant que parents d’élèves”, insiste la mère.L’enseignante sera interrogée mardi.Lors de l’instruction, elle a rapporté n’avoir pas réussi à créer un lien avec Evaëlle mais se disait investie pour les élèves.Un portrait très contrasté de l’enseignante aux 30 ans sans accroc a été brossé par différents témoignages.”Elle avait une grande compétence avec les élèves en difficulté”, d’après le principal du collège, soulignant qu’elle donnait toujours cours avec la porte de la classe ouverte.Pour celui qui lui a succédé dès la rentrée de septembre 2019, elle apparaissait comme étant une “professeure autoritaire et cassante”.”Humiliation”, “isolement”, “stigmatisation” : les comportements de l’enseignante ont eu “pour effet une dégradation très importante des conditions de vie de la jeune fille qui s’isolait de plus en plus”, a écrit la juge, qui l’a renvoyée pour harcèlement moral sur Evaëlle et deux autres adolescents et décidé d’un non-lieu pour homicide involontaire.

Canada: le futur Premier ministre promet une passation de pouvoir “rapide”

Le futur Premier ministre du Canada, Mark Carney, a annoncé lundi qu’il prendrait rapidement la relève de Justin Trudeau comme chef de gouvernement mais sans confirmer la date de sa prise de fonction.”Je viens de m’entretenir longuement avec le Premier ministre sur les questions relatives à la transition. Ce sera rapide”, a-t-il précisé devant les journalistes, au lendemain de son élection triomphale à la tête du parti libéral.Les deux hommes ont également évoqué “les questions les plus importantes pour le pays, notamment les relations canado-américaines”, mais M. Carney a refusé d’en dire davantage tant qu’il n’est pas en place.Selon plusieurs médias canadiens, Mark Carney pourrait prendre ses fonctions dès mercredi après une assermentation par la gouverneure générale, représentante du roi Charles III, chef d’Etat du Canada.L’ancien banquier central de 59 ans, novice en politique, a été largement élu chef du parti libéral du Canada dimanche prenant la place de Justin Trudeau, qui avait annoncé sa démission début janvier, après près de dix ans au pouvoir.”Nous savons qu’il s’agit d’une période cruciale pour notre pays”, a souligné celui qui a fait campagne en promettant de tenir tête de Donald Trump.Le Canada fait face aux attaques du président américain, qui a lancé une guerre commerciale avec son voisin en imposant des droits de douane sur des produits canadiens et qui ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”. “Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera”, a lancé le futur Premier ministre dimanche soir, en référence à la rivalité sportive entre les deux pays, instrumentalisée récemment par Donald Trump.M. Carney pourrait cependant ne pas rester en poste très longtemps puisque le Canada doit organiser des élections au plus tard en octobre et les analystes tablent même sur un scrutin déclenché dans les prochaines semaines.Dans l’immédiat, les conservateurs de Pierre Poilievre sont en tête dans les intentions de vote.

Canada: le futur Premier ministre promet une passation de pouvoir “rapide”

Le futur Premier ministre du Canada, Mark Carney, a annoncé lundi qu’il prendrait rapidement la relève de Justin Trudeau comme chef de gouvernement mais sans confirmer la date de sa prise de fonction.”Je viens de m’entretenir longuement avec le Premier ministre sur les questions relatives à la transition. Ce sera rapide”, a-t-il précisé devant les journalistes, au lendemain de son élection triomphale à la tête du parti libéral.Les deux hommes ont également évoqué “les questions les plus importantes pour le pays, notamment les relations canado-américaines”, mais M. Carney a refusé d’en dire davantage tant qu’il n’est pas en place.Selon plusieurs médias canadiens, Mark Carney pourrait prendre ses fonctions dès mercredi après une assermentation par la gouverneure générale, représentante du roi Charles III, chef d’Etat du Canada.L’ancien banquier central de 59 ans, novice en politique, a été largement élu chef du parti libéral du Canada dimanche prenant la place de Justin Trudeau, qui avait annoncé sa démission début janvier, après près de dix ans au pouvoir.”Nous savons qu’il s’agit d’une période cruciale pour notre pays”, a souligné celui qui a fait campagne en promettant de tenir tête de Donald Trump.Le Canada fait face aux attaques du président américain, qui a lancé une guerre commerciale avec son voisin en imposant des droits de douane sur des produits canadiens et qui ne cesse de dire qu’il souhaite que le Canada devienne le “51e Etat américain”. “Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagnera”, a lancé le futur Premier ministre dimanche soir, en référence à la rivalité sportive entre les deux pays, instrumentalisée récemment par Donald Trump.M. Carney pourrait cependant ne pas rester en poste très longtemps puisque le Canada doit organiser des élections au plus tard en octobre et les analystes tablent même sur un scrutin déclenché dans les prochaines semaines.Dans l’immédiat, les conservateurs de Pierre Poilievre sont en tête dans les intentions de vote.

Bistrots: l’Assemblée facilite l’obtention de licences IV dans les petites villes mais renforce le contrôle du marché

Les députés ont adopté lundi un texte pour faciliter l’installation des bistrots et cafés servant des alcools forts dans les villes de moins de 3.500 habitants qui en sont dépourvus, mais en renforçant aussi sensiblement le pouvoir des maires sur les transferts de licences IV.”Les deux tiers des communes françaises aujourd’hui ne disposent plus de commerces. En toute logique, plus encore ne disposent ni d’un bistrot ni d’un café”, s’inquiète l’ancien ministre macroniste Guillaume Kasbarian, auteur du texte, et qui a dénoncé à la tribune un “cadre législatif ancien et obsolète”, une licence IV à la main.Le texte du député de l’Eure-et-Loir reprend et pérennise une expérimentation menée entre 2019 et 2022, qui permettait de créer une licence IV sur une commune de moins de 3.500 habitants si celle-ci n’en comptait pas. La mouture initiale prévoyait un régime déclaratif, mais un amendement socialiste est venu conditionner l’ouverture de l’établissement à une approbation du maire de la commune, lui octroyant un veto défendu à gauche comme au RN. La dérogation reste toutefois importante car la création de licences IV, qui permettent de servir des alcools plus forts que de la bière ou du vin, et notamment ceux au-delà de 18 degrés, est aujourd’hui prohibée.Un établissement qui souhaite en obtenir une doit le plus souvent, après autorisation du préfet, l’acquérir auprès d’un autre établissement du département ou du département limitrophe, lorsque ce dernier met la clé sous la porte par exemple.La ministre du Commerce Véronique Louwagie a soutenu un texte pour “la revitalisation de nos territoires ruraux” et “simplifier la vie des entrepreneurs”. Et la proposition a été adoptée à la quasi-unanimité de l’Assemblée avec le soutien de tous les groupes (156 pour, 2 contre).- Veto des maires -En théorie, la dérogation prévue par la loi n’est censée servir qu’une fois, pour créer une licence IV dans une commune qui n’en a pas. Mais un amendement MoDem est venu étendre le dispositif, en autorisant le conseil municipal à permettre l’ouverture d’un “nouvel établissement” supplémentaire.Si l’idée défendue est de permettre à ces villes d’avoir un débit de boisson dans le centre comme en périphérie, les députés ont appelé à affiner la rédaction de l’amendement, qui pourrait laisser penser que les dérogations peuvent s’enchaîner sans limite.Les débats ont en partie tourné sur le risque de l’ouverture de nouveaux bistrots pour la santé publique et la consommation d’alcool, responsable de plus de 40.000 décès prématurés par an en France, selon plusieurs rapports.Mais c’est sur les questions du marché des licences IV et de contrôle des maires que les débats ont été les plus vifs.Les députés de gauche, mais aussi le député Horizons François Gernigon, craignent en effet de voir les nouvelles licences IV captées dans les prochaines années par d’autres communes plus grandes ou attractives.Cette loi “va conduire à ouvrir des débits de boisson dans les grandes métropoles”, avait assuré le député LFI Hadrien Clouet en ouverture des débats.Contre l’avis de Guillaume Kasbarian, tenant assumée d’une ligne très libérale au sein de la macronie, les députés ont voté un amendement pour interdire que les licences créées via sa loi puissent être cédées dans une autre commune.Surtout, un amendement de Yannick Monnet (groupe communiste) est venu conditionner le transfert d’une licence IV d’une commune à une autre à l’approbation du maire de la commune de départ.Une disposition qui viendrait s’appliquer à tous “ceux qui tiennent des bars aujourd’hui” avec une licence IV, a tancé Guillaume Kasbarian, frontalement opposée à la mesure, adoptée avec le soutien de députés allant de la gauche au RN en passant par LR.En l’état actuel du droit, un maire peut déjà s’opposer au départ d’une licence IV, mais cela ne vaut que lorsqu’il s’agit de la dernière existant sur sa commune.Yannick Monnet n’a lui pas boudé son plaisir, estimant important que “le maire puisse organiser l’activité économique” de la commune.La proposition de loi devra désormais aller au Sénat.

Collision en mer du Nord: Greenpeace “extrêmement préoccupée” par les “multiples risques toxiques”

L’ONG Greenpeace s’est dite lundi “extrêmement préoccupée” par les “multiples risques toxiques” engendrés par la collision d’un pétrolier et d’un cargo en mer du Nord, dont l’un transportait du kérosène et l’autre un gaz inflammable, le cyanure de sodium, selon le site spécialisé Lloyd’s List Intelligence.Selon cette publication spécialisée dans le transport maritime, le cargo qui a percuté le pétrolier transportait une quantité non déterminée d’alcool et quinze conteneurs de cyanure de sodium, un gaz inflammable et très toxique en cas d’inhalation et d’ingestion.”Alors que les informations émergent sur ce que les navires transportaient, nous sommes extrêmement préoccupés par les multiples risques toxiques que ces produits chimiques pourraient représenter pour la vie marine”, a déclaré Paul Johnston, scientifique des laboratoires de recherche de Greenpeace à l’université d’Exeter (ouest du pays).”Le kérosène qui a pénétré dans l’eau à proximité d’une zone de reproduction des marsouins est toxique pour les poissons et autres créatures marines”, a-t-il ajouté.La collision survenue lundi entre le porte-conteneurs Solong et le pétrolier Stena Immaculate, qui était ancré à environ 10 miles (16 km) de la côte, a déclenché une alerte à la pollution sur la côte nord-est de l’Angleterre.D’après le site Lloyd’s List Intelligence, le Stena Immaculate transportait environ 220.000 barils de kérosène.Selon Tom Webb, maître de conférences en écologie marine et en conservation à l’université de Sheffield (nord), la zone où a eu lieu la collision est connue pour la richesse de sa faune, notamment les échassiers et autres oiseaux d’eau.”La pollution chimique résultant d’incidents de ce type peut avoir un impact direct sur les oiseaux et peut également avoir des effets à long terme sur la chaîne alimentaire marine”, a-t-il déclaré.

Moldavie: Macron dénonce des “tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation”

Emmanuel Macron a dénoncé lundi des “tentatives russes de plus en plus désinhibées de déstabilisation” à l’encontre de la Moldavie et de ses “institutions démocratiques”, en recevant son homologue moldave Maia Sandu à l’Elysée.”Nous avons décidé de renforcer encore notre coopération pour accroître la résilience de la Moldavie vis-à-vis des ingérences étrangères”, a déclaré le président français à l’occasion de la signature d’un accord bilatéral dans ce domaine.”Aujourd’hui, nous nous engageons à joindre nos forces dans le combat contre la désinformation. Car dans le monde d’aujourd’hui, la vérité est aussi vitale que la sécurité”, a dit pour sa part Maia Sandu.Elle a assuré que la Moldavie avait “appris en première ligne que la Russie ne respecte aucune promesse”, accusant Moscou de mener un “impérialisme moderne” — en écho aux accusations récurrentes d’Emmanuel Macron.Viginum, l’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, va ainsi consolider sa coopération avec le centre moldave de communication stratégique, notamment dans “la protection des processus électoraux”, selon l’Elysée.Maia Sandu a été réélue à l’automne lors d’une élection présidentielle assombrie par des soupçons d’ingérences russes. Un soulagement pour l’UE, qui a officiellement ouvert en juin des négociations d’adhésion avec la petite ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants.Emmanuel Macron s’était alors réjoui que la “démocratie” ait “triomphé de toutes les interférences et de toutes les manÅ“uvres”.Ces derniers jours, alors qu’il met en garde contre la “menace russe” qui “touche” déjà l’Europe, il a accusé Moscou de “manipuler les élections en Roumanie, en Moldavie”. Si le président russe Vladimir Poutine, qui a envahi l’Ukraine depuis 2022, n’est pas freiné, “il ira à coup sûr sur la Moldavie et peut-être au-delà sur la Roumanie”, a-t-il aussi prévenu début mars.Lundi, le président français a salué le “courage” de son homologue, à la tête d’un pays qui depuis trois ans “subit de plein fouet les conséquences humaines et économiques de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine”, et “dont l’espace aérien est régulièrement violé par des drones et missiles russes”.Il a réaffirmé son “soutien indéfectible à l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République de Moldavie dans ses frontières internationalement reconnues”. Et il a promis de continuer à l’accompagner “sans faille” dans son ambition d’accomplir les “aspirations européennes” de son pays.