La sardine en boîte mise à mal par le changement climatique

On la trouve dans tous les placards de cuisine. La sardine en boîte serait-elle la prochaine victime du réchauffement climatique? Sa taille réduite et sa moindre abondance mettent au défi les conserveries bretonnes. “La difficulté d’un poisson petit, c’est que ça a un impact immédiat sur notre productivité”, décrit Caroline Hilliet Le Branchu, PDG de la Belle-Iloise. “Il faut plus de temps pour fabriquer une boîte.”L’an dernier, la célèbre conserverie de Quiberon (Morbihan), qui ne travaille que du poisson frais, n’a ainsi pas pu fabriquer suffisamment de boîtes pour satisfaire l’appétit de ses clients. Résultat: “jusqu’à mi-juillet, il y a quelques références qui vont être en rupture”, explique la dirigeante.La faute à une pêche particulièrement calamiteuse en 2024 sur les côtes bretonnes. Mais le phénomène le plus étonnant reste la réduction de la taille, et donc du poids, de la sardine, qui s’est réduit de 50% en 15 ans, à âge égal, selon l’Ifremer. Or, une sardine plus petite, “quand on travaille à la main, à la fois pour l’étripage et la mise en boîte, c’est deux fois plus de main d’œuvre”, a souligné Jean-François Feillet, directeur qualité-sécurité-environnement de la conserverie Chancerelle, lors d’un colloque à Brest.- Le zooplancton, suspect n°1 -Déjà observé chez la sardine de Méditerranée, dont la pêcherie s’est effondrée dans les années 2000-2010, cette diminution de taille serait due au réchauffement climatique, qui affecte le zooplancton dont se nourrissent les poissons. Au sein du zooplancton, les scientifiques ont ainsi observé une augmentation de la proportion de petits copépodes (des petits crustacés) tandis que celle des gros a diminué.La sardine doit ainsi déployer plus d’efforts pour se nourrir de petites proies, de moins bonne qualité, dans un océan plus chaud et moins oxygéné, ce qui lui réclame des besoins énergétiques plus élevés.”Généralement, quand on a une augmentation de la température dans les écosystèmes, ça va avec des tailles d’organismes plus petites”, résume Martin Huret, chercheur en halieutique à l’Ifremer.Cette tendance, liée au réchauffement climatique, “est partie pour durer”, ajoute Mathieu Doray, lui aussi chercheur à l’Ifremer: “ce qu’on anticipe, au mieux, c’est une stabilisation de la taille et du poids.”- Une pêche moins fructueuse -A ce problème de taille, s’ajoute celui d’une ressource en berne. Longtemps surpêchée, la sardine du golfe de Gascogne a vu sa biomasse divisée par près de trois en 20 ans. Elle évolue désormais tout près du niveau “limite”, sous lequel un stock de poissons est considéré comme “effondré”, selon les estimations scientifiques.”Le niveau des captures, c’est notre première préoccupation”, assure M. Feillet, en soulignant que la conserverie Chancerelle, à Douarnenez (Finistère), a besoin de sardines fraîches et locales pour fabriquer ses marques haut de gamme (Label Rouge, Connétable, Pointe de Penmarc’h).Pour pallier le manque de poisson, des conserveries s’approvisionnent au Portugal ou en Espagne. Et d’autres jusqu’au Maroc, en poisson congelé. Face à ce défi d’approvisionnement pour la filière, certains plaident même pour une interdiction de la pêche à la sardine en hiver, afin de permettre aux stocks de se renouveler.Mais les bolincheurs, qui pêchent la sardine au filet tournant, sont très dépendants de ce petit poisson, surtout depuis qu’ils ont vu leurs quotas de chinchards et de maquereaux coupés drastiquement. “Les jeunes se détournent de ce métier parce qu’il n’est pas viable”, déplore Yvan Le Lay, 55 ans, président de l’association des bolincheurs bretons.Autrefois très prisé, ce métier n’est plus pratiqué que par 21 bateaux, qui vendent leurs poissons 70 à 80 centimes le kilo aux conserveries. La sardine en boîte demeure pourtant très convoitée par les Français, qui apprécient ce poisson bleu, réputé pour ses bienfaits pour la santé: ils en achètent plus de 16.000 tonnes chaque année, à 11 euros le kilo en moyenne. “Quand il n’y a plus rien à manger, on a toujours la sardine comme sécurité”, décrit Sigrid Lehuta, chercheuse à l’Ifremer. Jusqu’à récemment, “c’était à la fois un produit refuge pour les consommateurs et une espèce refuge pour les pêcheurs.”

US Supreme Court pauses deportation of Venezuelans from Texas

The US Supreme Court on Saturday paused the Trump administration’s deportation of alleged Venezuelan gang members under an 18th-century law.US President Donald Trump invoked the 1798 Alien Enemies Act (AEA) last month to begin rounding up Venezuelan migrants accused of belonging to the Tren de Aragua gang before expelling them to a maximum security prison in El Salvador.The obscure law has only previously been used during the War of 1812, World War I and World War II.”The government is directed not to remove any member of the putative class of detainees from the United States until further order of this court,” the Supreme Court’s brief order issued early Saturday said.The order came after rights lawyers filed an emergency appeal to halt the deportation of migrants currently held in a facility in the southern state of Texas.The American Civil Liberties Union (ACLU) said in its emergency filing on Friday night that the group of Venezuelans held in Texas had been told “they will be imminently removed under the AEA, as soon as tonight.” Attorneys for several of the Venezuelans previously deported had said their clients were not members of Tren de Aragua, had committed no crimes and were targeted largely on the basis of their tattoos.Trump, who campaigned on a pledge to expel millions of undocumented migrants, has accused Venezuela of “perpetrating an invasion” of the United States through the entry of alleged Tren de Aragua members.The Supreme Court said this month that anyone facing deportation under the AEA must first be given an opportunity to legally challenge their removal.- ‘Imminent removal’ -The ACLU said in its filing on Friday that the migrants in Texas were in danger of “being removed from the United States without notice or an opportunity to be heard.””Many individuals have already been loaded on to buses, presumably headed to the airport,” the rights group said.The Trump administration went ahead with the initial deportations of alleged Tren de Aragua members under the AEA in March despite an order by federal judge James Boasberg blocking the move.Judges and lawmakers are now wrangling with Salvadoran officials over the fate of Kilmar Abrego Garcia, a Maryland resident who was deported last month due to what the White House later said was an “administrative error.”The Supreme Court lifted the block on April 7, in the same decision where it said people facing deportation are entitled to due process.The deported migrants are currently held in El Salvador’s maximum security Terrorism Confinement Center, a mega-prison southeast of the capital San Salvador with capacity for 40,000 prisoners.Inmates there are packed in windowless cells, sleep on metal beds with no mattresses and are forbidden visitors.

Le décret réformant les concours enseignants publié au JO

Le décret encadrant la réforme des concours enseignants, qui vont être avancés de bac+5 à bac+3 pour tenter notamment de répondre aux difficultés de recrutement de nouveaux professeurs, a été publié samedi au Journal officiel. Cette nouvelle organisation de la formation initiale des enseignants, “priorité absolue” selon le gouvernement face à la crise des vocations, avait été relancée fin mars par le Premier ministre François Bayrou et la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.La réforme sera mise en Å“uvre dès l’année prochaine avec un premier concours rénové au printemps 2026.Elle prévoit de ramener les concours enseignants à bac+3 au lieu de bac+5 aujourd’hui. Un concours de recrutement sera organisé en fin de licence, pour les enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) comme du second degré (collèges et lycées).Les deux concours (en fin de M2 et fin de L3) coexisteront dans un premier temps aux printemps 2026 et 2027, avant la disparition du concours en fin de M2 en 2028.Une fois le concours en poche, les futurs enseignants suivront désormais une formation professionnalisante en deux ans, en master 1 puis master 2, moyennant une rémunération. Ils deviendront élèves fonctionnaires en M1 et toucheront 1.400 euros nets, puis fonctionnaires stagiaires en M2 et gagneront 1.800 euros nets, dans le premier comme le second degré. En contrepartie, ils devront s’engager à exercer le métier de professeur pendant une période de quatre ans.Par ailleurs, pour préparer le concours du premier degré, une licence spécifique de préparation au professorat des écoles sera mise en place à partir de la rentrée 2026.Le président de la République Emmanuel Macron avait dit à ce sujet vouloir faire des “écoles normales du XXIe siècle”. Il avait présenté cette réforme il y a un an pour répondre à la crise de recrutement, avant qu’elle ne soit mise de côté ensuite en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale.

Iran, US to hold second round of high-stakes nuclear talks in Rome

The United States and Iran are set to resume high-stakes talks Saturday on Tehran’s nuclear programme, a week after an initial round of discussions that both sides described as “constructive”.Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi arrived in Rome, images broadcast early Saturday by Iranian state television showed, where he was set to join Oman-mediated talks with US Middle East envoy Steve Witkoff.Iranian state television reported that the talks in the Italian capital would begin at 0830 GMT.The meeting comes a week after the two sides conducted what Iran called indirect talks in Muscat. Those were the first discussions at such a high level between the foes since US President Donald Trump abandoned a landmark nuclear accord in 2018.Western countries including the United States have long accused Iran of seeking to acquire nuclear weapons — an allegation Tehran has consistently denied, insisting that its programme is for peaceful civilian purposes.Tehran and Washington have had no diplomatic relations since shortly after Iran’s 1979 Islamic revolution.Following his return to office in January, Trump revived his “maximum pressure” campaign of sanctions against Iran.In March he sent a letter to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei urging renewed nuclear talks while warning of military action if diplomacy failed.”I’m not in a rush” to use the military option, Trump said on Thursday. “I think Iran wants to talk.” On Friday Araghchi said Iran “observed a degree of seriousness” on the US side during the first round but questioned their intentions.”Although we have serious doubts about the intentions and motivations of the American side, in any case we will participate in tomorrow’s (Saturday’s) negotiations,” he said at a press conference in Moscow.In a social media post early on Saturday, Iranian foreign ministry spokesman Esmaeil Baqaei said Tehran was “aware that it is not a smooth path but we take every step with open eyes, relying also on the past experiences”.- ‘Crucial stage’ -In an interview published on Wednesday by French newspaper Le Monde, the United Nations nuclear watchdog chief Rafael Grossi said Iran was “not far” from possessing a nuclear bomb. During Trump’s first term, Washington withdrew from the 2015 accord between Tehran and world powers which offered Iran relief from international sanctions in return for curbs on its nuclear programme. Tehran complied with the agreement for a year after Trump’s withdrawal before scaling back its compliance.Araghchi was a negotiator of the 2015 deal. His US counterpart in Rome, Witkoff, is a real estate magnate Trump has also tasked with talks on Ukraine.Iran currently enriches uranium up to 60 percent, far above the 3.67 limit in the deal but still below the 90 percent threshold required for weapons-grade material.On Friday, US Secretary of State Marco Rubio urged European countries to decide on whether to trigger the “snapback” mechanism under the 2015 agreement, which would automatically reinstate UN sanctions on Iran over its non-compliance.The option to trigger the mechanism expires in October this year.Iran has previously warned it could withdraw from the nuclear Non-Proliferation Treaty if the mechanism were triggered.Grossi, who held talks with Iranian officials during a visit to Tehran this week, said the US and Iran were “at a very crucial stage” in the talks and “don’t have much time” to secure a deal. – ‘Non-negotiable’ -Iranian officials have insisted that the talks only focus on its nuclear programme and lifting of sanctions.Araghchi said a deal with the US was “likely” if Washington refrained from “making unreasonable and unrealistic demands,” without elaborating.Analysts had said the United States would push to include discussions over Iran’s ballistic missile programme as well as Tehran’s support for militants in the Middle East.Araghchi said Iran’s right to enrich uranium was “non-negotiable”, after Witkoff called for its complete halt. Witkoff had previously demanded only that Iran return to the ceiling set by the 2015 deal.On Tuesday, Iran’s Islamic Revolutionary Guard Corps said the country’s military capabilities were off limits in the discussions.Iran’s regional influence and its missile capabilities were among its “red lines” in the talks, the official IRNA news agency reported.On Friday US ally Israel affirmed its commitment to preventing Iran from obtaining nuclear weapons, saying it had a “clear course of action” to prevent this.Khamenei on Tuesday said Iranians should not pin hopes on progress in the negotiations which “may or may not yield results.”

Iran, US to hold second round of high-stakes nuclear talks in Rome

The United States and Iran are set to resume high-stakes talks Saturday on Tehran’s nuclear programme, a week after an initial round of discussions that both sides described as “constructive”.Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi arrived in Rome, images broadcast early Saturday by Iranian state television showed, where he was set to join Oman-mediated talks with US Middle East envoy Steve Witkoff.Iranian state television reported that the talks in the Italian capital would begin at 0830 GMT.The meeting comes a week after the two sides conducted what Iran called indirect talks in Muscat. Those were the first discussions at such a high level between the foes since US President Donald Trump abandoned a landmark nuclear accord in 2018.Western countries including the United States have long accused Iran of seeking to acquire nuclear weapons — an allegation Tehran has consistently denied, insisting that its programme is for peaceful civilian purposes.Tehran and Washington have had no diplomatic relations since shortly after Iran’s 1979 Islamic revolution.Following his return to office in January, Trump revived his “maximum pressure” campaign of sanctions against Iran.In March he sent a letter to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei urging renewed nuclear talks while warning of military action if diplomacy failed.”I’m not in a rush” to use the military option, Trump said on Thursday. “I think Iran wants to talk.” On Friday Araghchi said Iran “observed a degree of seriousness” on the US side during the first round but questioned their intentions.”Although we have serious doubts about the intentions and motivations of the American side, in any case we will participate in tomorrow’s (Saturday’s) negotiations,” he said at a press conference in Moscow.In a social media post early on Saturday, Iranian foreign ministry spokesman Esmaeil Baqaei said Tehran was “aware that it is not a smooth path but we take every step with open eyes, relying also on the past experiences”.- ‘Crucial stage’ -In an interview published on Wednesday by French newspaper Le Monde, the United Nations nuclear watchdog chief Rafael Grossi said Iran was “not far” from possessing a nuclear bomb. During Trump’s first term, Washington withdrew from the 2015 accord between Tehran and world powers which offered Iran relief from international sanctions in return for curbs on its nuclear programme. Tehran complied with the agreement for a year after Trump’s withdrawal before scaling back its compliance.Araghchi was a negotiator of the 2015 deal. His US counterpart in Rome, Witkoff, is a real estate magnate Trump has also tasked with talks on Ukraine.Iran currently enriches uranium up to 60 percent, far above the 3.67 limit in the deal but still below the 90 percent threshold required for weapons-grade material.On Friday, US Secretary of State Marco Rubio urged European countries to decide on whether to trigger the “snapback” mechanism under the 2015 agreement, which would automatically reinstate UN sanctions on Iran over its non-compliance.The option to trigger the mechanism expires in October this year.Iran has previously warned it could withdraw from the nuclear Non-Proliferation Treaty if the mechanism were triggered.Grossi, who held talks with Iranian officials during a visit to Tehran this week, said the US and Iran were “at a very crucial stage” in the talks and “don’t have much time” to secure a deal. – ‘Non-negotiable’ -Iranian officials have insisted that the talks only focus on its nuclear programme and lifting of sanctions.Araghchi said a deal with the US was “likely” if Washington refrained from “making unreasonable and unrealistic demands,” without elaborating.Analysts had said the United States would push to include discussions over Iran’s ballistic missile programme as well as Tehran’s support for militants in the Middle East.Araghchi said Iran’s right to enrich uranium was “non-negotiable”, after Witkoff called for its complete halt. Witkoff had previously demanded only that Iran return to the ceiling set by the 2015 deal.On Tuesday, Iran’s Islamic Revolutionary Guard Corps said the country’s military capabilities were off limits in the discussions.Iran’s regional influence and its missile capabilities were among its “red lines” in the talks, the official IRNA news agency reported.On Friday US ally Israel affirmed its commitment to preventing Iran from obtaining nuclear weapons, saying it had a “clear course of action” to prevent this.Khamenei on Tuesday said Iranians should not pin hopes on progress in the negotiations which “may or may not yield results.”

Deuxième session de discussions entre l’Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire à Rome

Iran et Etats-Unis reprennent samedi à Rome les pourparlers sur le programme nucléaire iranien, une semaine après de premiers échanges qualifiés de “constructifs” par les deux pays, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, tiendront ces discussions sous la médiation du sultanat d’Oman, comme lors des précédents pourparlers tenus à Mascate.Les pourparlers doivent débuter à “midi, heure d’Iran”, soit 10H30 à Rome (08H30 GMT), a indiqué depuis l’Italie l’envoyée spéciale de la télévision d’Etat iranienne. Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait américain, en 2018, sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international sur le nucléaire iranien qui prévoyait un encadrement des activités de l’Iran dans ce domaine en échange d’une levée des sanctions. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” contre l’Iran, avec lequel les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.- “Décision importante” -Il a appelé en mars le pouvoir iranien à négocier un nouvel accord, mais a menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter”, a-t-il souligné.La délégation iranienne est arrivée à Rome dans la nuit, selon des images diffusées samedi par la télévision d’Etat iranienne, montrant M. Araghchi descendant d’un avion. Il mènera des discussions “indirectes”, a précisé la chaîne. A la veille des discussions, M. Araghchi a fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis.  “Nous sommes conscients que le chemin” vers un accord “n’est pas sans embûches”, a écrit samedi sur X le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.Les pays occidentaux et Israël – ennemi juré du pouvoir iranien – soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Dans un entretien au journal français Le Monde publié mercredi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique.Après le retrait américain de l’accord de 2015, et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris progressivement ses distances avec le texte, en représailles.  Le pays enrichit de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% qui lui a été fixé, restant toutefois en deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé les Européens, membres de l’accord, à prendre rapidement une “décision importante” concernant le “rétablissement des sanctions” internationales à l’encontre de l’Iran, car il “ne respecte clairement pas l’accord actuel”.- “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au nucléaire et à la levée des sanctions, et considère comme “ligne rouge” l’arrêt de toutes ses activités.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables et irréalistes”, après que M. Witkoff a réclamé en début de semaine un démantèlement total du programme nucléaire, y compris civil. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et de défense, dont le programme balistique qui inquiète à l’international.L’influence régionale de l’Iran figure aussi parmi “les lignes rouges” du pays, selon l’agence de presse officielle Irna.Téhéran soutient dans la région ce qu’il qualifie d'”axe de la résistance”, une alliance de groupes armés hostiles à Israël incluant le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, les rebelles Houthis du Yémen, et des milices chiites en Irak. Après le lancement des pourparlers irano-américains, Israël a réaffirmé sa détermination à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, disant disposer d’un “plan d’action” pour ce faire.

Deuxième session de discussions entre l’Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire à Rome

Iran et Etats-Unis reprennent samedi à Rome les pourparlers sur le programme nucléaire iranien, une semaine après de premiers échanges qualifiés de “constructifs” par les deux pays, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et l’envoyé américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, tiendront ces discussions sous la médiation du sultanat d’Oman, comme lors des précédents pourparlers tenus à Mascate.Les pourparlers doivent débuter à “midi, heure d’Iran”, soit 10H30 à Rome (08H30 GMT), a indiqué depuis l’Italie l’envoyée spéciale de la télévision d’Etat iranienne. Il s’agit de la deuxième réunion à ce niveau depuis le retrait américain, en 2018, sous la première présidence de Donald Trump, de l’accord international sur le nucléaire iranien qui prévoyait un encadrement des activités de l’Iran dans ce domaine en échange d’une levée des sanctions. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” contre l’Iran, avec lequel les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.- “Décision importante” -Il a appelé en mars le pouvoir iranien à négocier un nouvel accord, mais a menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie.M. Trump a toutefois affirmé jeudi qu’il n’était “pas pressé” d’utiliser l’option militaire. “Je pense que l’Iran veut discuter”, a-t-il souligné.La délégation iranienne est arrivée à Rome dans la nuit, selon des images diffusées samedi par la télévision d’Etat iranienne, montrant M. Araghchi descendant d’un avion. Il mènera des discussions “indirectes”, a précisé la chaîne. A la veille des discussions, M. Araghchi a fait part de ses “sérieux doutes” quant aux intentions des Etats-Unis.  “Nous sommes conscients que le chemin” vers un accord “n’est pas sans embûches”, a écrit samedi sur X le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.Les pays occidentaux et Israël – ennemi juré du pouvoir iranien – soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie. Dans un entretien au journal français Le Monde publié mercredi, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé que l’Iran n’était “pas loin” de disposer de la bombe atomique.Après le retrait américain de l’accord de 2015, et le rétablissement de sanctions américaines, Téhéran a pris progressivement ses distances avec le texte, en représailles.  Le pays enrichit de l’uranium jusqu’à 60%, bien au-dessus du plafond de 3,67% qui lui a été fixé, restant toutefois en deçà du seuil des 90% nécessaires à la fabrication de l’arme atomique, selon l’AIEA.Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a appelé les Européens, membres de l’accord, à prendre rapidement une “décision importante” concernant le “rétablissement des sanctions” internationales à l’encontre de l’Iran, car il “ne respecte clairement pas l’accord actuel”.- “Lignes rouges” -L’Iran insiste pour que les pourparlers se limitent au nucléaire et à la levée des sanctions, et considère comme “ligne rouge” l’arrêt de toutes ses activités.M. Araghchi a encore mis en garde vendredi les Etats-Unis contre “des demandes déraisonnables et irréalistes”, après que M. Witkoff a réclamé en début de semaine un démantèlement total du programme nucléaire, y compris civil. Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont eux exclu toute discussion sur les capacités militaires et de défense, dont le programme balistique qui inquiète à l’international.L’influence régionale de l’Iran figure aussi parmi “les lignes rouges” du pays, selon l’agence de presse officielle Irna.Téhéran soutient dans la région ce qu’il qualifie d'”axe de la résistance”, une alliance de groupes armés hostiles à Israël incluant le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais, les rebelles Houthis du Yémen, et des milices chiites en Irak. Après le lancement des pourparlers irano-américains, Israël a réaffirmé sa détermination à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, disant disposer d’un “plan d’action” pour ce faire.

Pakistan foreign minister arrives in Kabul as Afghan deportations rise

Pakistan’s foreign minister arrived Saturday in Afghanistan to meet Taliban officials after his country expelled more than 85,000 Afghans, mostly children, in just over two weeks.Islamabad has launched a strict campaign to evict by the end of April more than 800,000 Afghans who have had their residence permits cancelled, including some who were born in Pakistan or lived there for decades.Convoys of Afghan families have been heading to border crossings each day fearing raids, arrests or being separated from family members. Pakistan’s foreign office said its top diplomat, Ishaq Dar, along with his delegation of ministers, will hold meetings during the one-day visit with senior Afghan Taliban officials, including Prime Minister Hasan Akhund. Dar was greeted warmly off the plane in the Afghan capital by the foreign ministry’s deputy minister for financial and administrative affairs, Mohammad Naeem, according to a video shared by Pakistan’s foreign office. “There will not be any sort of leniency and extension in the deadline,” Pakistan’s deputy interior minister Tallal Chaudhry told a news conference on Friday.”When you arrive without any documents, it only deepens the uncertainty of whether you’re involved in narcotics trafficking, supporting terrorism, or committing other crimes,” he added.He has previously accused Afghans of being “terrorists and criminals”, but analysts say it is a politically motivated strategy to put pressure on Afghanistan’s Taliban government over escalating security concerns.Chaudhry said on Friday that nearly 85,000 Afghans have crossed into Afghanistan since the start of April, the majority of them undocumented. The United Nations’ refugee agency said on Friday more then half of them were children — entering a country where girls are banned from secondary school and university and women are barred from many sectors of work.On Saturday, Afghanistan’s refugees ministry spokesman told AFP the Taliban authorities had recorded some 71,000 Afghan returnees through the two main border points with Pakistan between April 1 and 18.- Second phase of deportations -The United Nations says nearly three million Afghans have taken shelter in Pakistan after fleeing successive conflicts.Pakistan was one of just three countries that recognised the Taliban’s first government in the 1990s and was accused of covertly supporting their insurgency against NATO forces.But their relationship has soured as attacks in Pakistan’s border regions have soared.Last year was the deadliest in Pakistan for a decade with Islamabad accusing Kabul of allowing militants to take refuge in Afghanistan, from where they plan attacks.The Taliban government denies the charge.In the first phase of returns in 2023, hundreds of thousands of undocumented Afghans were forced across the border in the space of a few weeks. In the second phase announced in March, the Pakistan government cancelled the residence permits of more than 800,000 Afghans, warning those in Pakistan awaiting relocation to other countries to leave by the end of April.More than 1.3 million who hold Proof of Registration cards issued by the UN refugee agency have been told to leave Islamabad and the neighbouring city of Rawalpindi.