AFP photographer injured in West Bank settler attack

An AFP photographer was injured in an attack by Israeli settlers on Friday while covering the olive harvest in a Palestinian village in the occupied West Bank.”In my 30-year career, this is the first time I have faced violence of this kind,” said Jaafar Ashtiyeh, a Palestinian photographer based in the city of Nablus.”If I hadn’t managed to escape, they would have killed me,” he added.Israel has occupied the West Bank since 1967, and Israeli settlements there are expanding, and violence soaring.Ashtiyeh said he had been covering the olive harvest in the village of Beita, particularly looking at the work of Israeli and foreign peace activists who had come to support residents in the face of repeated settler attacks during the harvest season.Shortly after midday (0900 GMT), two groups of Israeli settlers armed with sticks and stones — numbering around 70 people in total — attacked the olive pickers and journalists at the scene.Hit by several stones in the back, arm and hand, Ashtiyeh was discharged from hospital in the afternoon and is suffering from bruising.His car, along with a handful of others parked at a safe distance from the field, was stoned and then set on fire by the assailants.Ashtiyeh said Israeli soldiers who were present before the attack did nothing to stop the attackers from advancing, but instead fired tear gas and rubber bullets at the olive pickers and activists to disperse them.”We strongly condemn this outrageous attack which is another illustration of the increasingly dangerous working environment for our journalists in the West Bank,” said Mehdi Lebouachera, AFP’s Global Editor-In-Chief.”We urge the Israeli military to not only ensure the protection of journalists going about their work but also to ensure that the perpetrators are brought to justice,” he added.Contacted by AFP about the incident, the Israeli military did not immediately respond.The Palestinian health ministry said settler attacks injured 36 people on Friday in Beita and other nearby villages, with most of them suffering minor or moderate injuries, with the exception of two who were wounded by gunfire.

Trump menace d’annuler sa rencontre avec Xi en raison d’un conflit sur les terres rares

Donald Trump a jugé vendredi qu’il n’y avait “plus de raison” valable de rencontrer comme prévu son homologue chinois Xi Jinping dans deux semaines, laissant éclater sa colère contre une décision de Pékin dans le domaine ultra-sensible des terres rares.Le président américain a jugé que la Chine “devenait très hostile” et l’a menacée de représailles commerciales “massives”, dans un message sur son réseau Truth Social.Le géant asiatique est le premier producteur mondial de terres rares, ces matériaux indispensables aux industriels, et Washington l’accusait déjà d’abuser de cette position dominante. Les nouveaux contrôles annoncés jeudi concernent l’exportation des technologies liées à l’extraction et la production de ces matériaux, a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué.”Cela a été une vraie surprise” a réagi le président américain.- Wall Street dans le rouge -La Chine a par ailleurs annoncé vendredi qu’elle allait imposer des droits “spéciaux” aux bateaux américains dans ses ports, en représailles à des mesures similaires prises en avril par les Etats-Unis.”Je devais rencontrer le président Xi dans deux semaines au sommet de l’APEC (Coopération économique Asie-Pacifique) en Corée du Sud mais il ne semble plus y avoir de raison” pour le faire, a encore écrit le dirigeant républicain.La Bourse de New York est passée dans le rouge après le message du président américain, qui rompt une période de relative détente entre Pékin et Washington.Vers 16H15 GMT, le Dow Jones perdait 1,14%, l’indice Nasdaq cédait 2,03% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 1,51%.Donald Trump a estimé qu’il “serait forcé de contre-attaquer financièrement” après les dernières annonces de la Chine.L’une des options envisagées pour y répondre est une augmentation “massive” des droits de douane sur les marchandises chinoises entrant aux Etats-Unis, a-t-il ajouté sur Truth Social.- Contre-mesures -“Beaucoup d’autres contre-mesures sont sérieusement à l’étude”, a-t-il dit.”Il n’est pas possible que la Chine soit autorisée à tenir le monde +en otage+ mais cela semble être leur projet depuis un moment”, a jugé Donald Trump.Les relations commerciales sino-américaines ont connu des hauts et des bas en 2025.Donald Trump avait eu en septembre une conversation présentée comme “très productive” avec Xi Jinping, la troisième depuis le début de l’année. Il avait même évoqué un voyage en Chine l’année prochaine, ainsi qu’une visite de son homologue en Amérique.Sous l’effet de l’offensive protectionniste déclenchée par Donald Trump depuis son retour au pouvoir le 20 janvier, les droits de douane entre les deux pays ont atteint des niveaux trois fois supérieurs à la normale des deux côtés, perturbant les chaînes d’approvisionnement.Depuis, Washington et Pékin ont conclu un accord visant à désamorcer les tensions, abaissant temporairement les droits de douane à 30% pour les produits chinois importés aux Etats-Unis et à 10% pour les biens américains importés en Chine. Cette trêve commerciale doit durer jusqu’au 10 novembre.

Paris: la préfecture de police s’oppose à l’interdiction du concert d’un chanteur pro-Netanyahu

La préfecture de police de Paris a indiqué à l’AFP vendredi s’opposer à l’interdiction, réclamée par des élus, du concert prévu dimanche au Zénith du groupe Disturbed dont le chanteur est un fervent soutien de Benjamin Netanyahu.Dans un courrier aux élus, la préfecture de police les informe “que les conditions n’étaient pas réunies pour interdire cet événement, une telle atteinte à la liberté d’expression ne pouvant être prononcée qu’au regard de conditions restrictives”, a-t-elle précisé.”Le groupe Disturbed s’est engagé auprès du Zénith à ce qu’aucun propos contraire au règlement intérieur de la salle ou à la loi ne soit tenu”, a-t-elle ajouté. “Si tel ne devait pas être le cas, des actions en justice seraient engagées”, a prévenu la préfecture de police.Le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes avait demandé l’interdiction de ce concert qui constitue, selon lui, “une menace directe pour l’ordre public dans notre pays”.Il avait rappelé qu’en juin 2024, le chanteur du groupe, David Draiman, s’était mis “en scène sur une base militaire israélienne, signant une bombe prête à être larguée sur Gaza”. Le sénateur communiste Ian Brossat et le député socialiste Emmanuel Grégoire, tous deux candidats à la mairie de Paris, ont également demandé l’interdiction du concert.Un concert du même groupe prévu le 15 octobre en Belgique a été annulé vendredi par le bourgmestre de la commune de Forest, qui a invoqué des risques de “troubles graves à l’ordre public” en raison des “provocations” du chanteur, selon l’arrêté d’interdiction consulté par l’AFP.A Paris dimanche, “un dispositif de sécurité adapté à l’événement” sera mis en place, a précisé la préfecture de police.Disturbed, fondé en 1994 à Chicago, est devenu l’un des groupes de heavy metal les plus populaires des années 2000 grâce à son premier album “The Sickness” sorti en 2000, suivi de “Believe” en 2002, deux énormes succès commerciaux.David Draiman, né en 1973 à New York, a été élevé dans une famille juive dont certains membres vivent aujourd’hui en Israël et a souvent pris position publiquement pour dénoncer des artistes appelant au boycott du pays, comme le guitariste de Pink Floyd, Roger Waters. 

Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou

Autrefois noires d’oiseaux, les falaises ocres de Punta San Juan de Marcona, dans le sud aride du Pérou, sont désormais presque désertes. Lions de mer et manchots de Humboldt se font rares, reflet du déclin de la faune du littoral.La grippe aviaire de fin 2022 a décimé les colonies, encore fragilisées l’année suivante par le phénomène climatique El Niño, qui repousse au large les eaux poissonneuses. La surpêche aggrave encore la crise.”Les animaux ont évolué avec El Niño et s’y sont adaptés (…), mais si ces événements sont de plus en plus fréquents et intenses, ils provoquent des effondrements (de population, ndlr) successifs très sévères dont il est beaucoup plus difficile de se relever”, explique Susana Cardenas, directrice du centre de recherche Programa Punta San Juan (PPSJ) de l’Université Cayetano Heredia de Lima.La péninsule, protégée depuis plus d’un siècle après une surexploitation du guano –cet engrais tiré des fientes d’oiseaux marins qui fit la richesse du pays au 19e siècle– avait pourtant été érigée en modèle de conservation.Un haut mur construit dans les années 1940 en a fait une “île artificielle” à l’abri des prédateurs. Un gardien, une collecte encadrée et un suivi scientifique ont complété le dispositif, renforcé en 2009 par la création d’une réserve naturelle regroupant 22 îles et 11 pointes dédiées à l’extraction du guano. “Cette expérimentation a fonctionné”, assure Mme Cardenas. Le site de 54 hectares est devenu “un refuge majeur tant pour les oiseaux à guano que pour les manchots, les lions de mer et bien d’autres espèces”. – “Seuil critique” -Pourtant, le site illustre aujourd’hui l’effondrement d’un écosystème parmi les plus riches du monde, nourri par les remontées d’eaux froides du courant de Humboldt. Riches en nutriments, elles favorisent la croissance du plancton qui alimente les anchois, ressource halieutique phare du Pérou et principale proie des oiseaux et mammifères marins.Début 2022, la péninsule comptait encore 200.000 oiseaux à guano, 2.500 manchots de Humboldt –espèce vulnérable selon l’Union internationale pour la conservation de la nature– et 11.000 lions de mer. Ils ne sont plus que 200, 500 et 1.200 respectivement, révèle Susana Cardenas, évoquant “un seuil critique”.”Avant, ici, c’était noir d’oiseaux”, se souvient Willy Hernandez, biologiste du Service national des aires naturelles protégées (Sernanp), en désignant le plateau rocailleux, encore blanchâtre du guano accumulé, qu’un petit groupe de manchots traverse d’un pas hésitant. Au pied des falaises, des lions de mer lancent des cris rauques, tandis que dans le ciel bleu, cormorans et pélicans passent sans se poser. Seuls quelques fous nichent encore sur les rochers.- “Bombe à retardement” -“Ce que l’on voit à Punta San Juan se voit dans tout le Pérou”, alerte Brayhan Caceres, chargé du suivi des colonies pour le PPSJ, pour qui la pêche industrielle d’anchois “entre en concurrence directe avec les animaux”. En 2024, les prises ont bondi de 25% sur un an, à 4,6 millions de tonnes, selon le ministère de la Production. L’anchois est presque exclusivement transformé en farine et huile pour l’aquaculture mondiale.Au Chili, “il se passe la même chose”, note Alejandro Simeone, chercheur en écologie marine à l’Université Andrés Bello de Santiago, évoquant une chute de 60 à 80% des colonies de manchots par rapport à 2022. “A terre, (ces animaux) sont assez bien protégés, mais pas en mer”, note-t-il, rappelant que les filets de pêche font aussi des victimes. Pendant que la pêche industrielle prospère, la faune s’effondre et, avec elle, l’avenir des petits agriculteurs dépendants du guano. “S’il n’y a pas d’oiseaux, il n’y a pas de guano. Et sans guano, comment soutenir l’agriculture nationale?”, interroge Brayhan Caceres. “C’est une bombe à retardement”.La dernière campagne de récolte s’achève à Punta San Juan. Seuls les camions chargés de sacs témoignent encore de l’activité, dans une odeur âcre. Entamée en avril, elle permettra d’extraire 11.000 tonnes de guano, contre près de 17.000 lors de la précédente campagne en 2019.Avant la grippe aviaire, le Pérou comptait environ 4,5 millions d’oiseaux à guano. Ils ne sont plus que 700.000 aujourd’hui, contre 25 millions au 19e siècle.

Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou

Autrefois noires d’oiseaux, les falaises ocres de Punta San Juan de Marcona, dans le sud aride du Pérou, sont désormais presque désertes. Lions de mer et manchots de Humboldt se font rares, reflet du déclin de la faune du littoral.La grippe aviaire de fin 2022 a décimé les colonies, encore fragilisées l’année suivante par le phénomène climatique El Niño, qui repousse au large les eaux poissonneuses. La surpêche aggrave encore la crise.”Les animaux ont évolué avec El Niño et s’y sont adaptés (…), mais si ces événements sont de plus en plus fréquents et intenses, ils provoquent des effondrements (de population, ndlr) successifs très sévères dont il est beaucoup plus difficile de se relever”, explique Susana Cardenas, directrice du centre de recherche Programa Punta San Juan (PPSJ) de l’Université Cayetano Heredia de Lima.La péninsule, protégée depuis plus d’un siècle après une surexploitation du guano –cet engrais tiré des fientes d’oiseaux marins qui fit la richesse du pays au 19e siècle– avait pourtant été érigée en modèle de conservation.Un haut mur construit dans les années 1940 en a fait une “île artificielle” à l’abri des prédateurs. Un gardien, une collecte encadrée et un suivi scientifique ont complété le dispositif, renforcé en 2009 par la création d’une réserve naturelle regroupant 22 îles et 11 pointes dédiées à l’extraction du guano. “Cette expérimentation a fonctionné”, assure Mme Cardenas. Le site de 54 hectares est devenu “un refuge majeur tant pour les oiseaux à guano que pour les manchots, les lions de mer et bien d’autres espèces”. – “Seuil critique” -Pourtant, le site illustre aujourd’hui l’effondrement d’un écosystème parmi les plus riches du monde, nourri par les remontées d’eaux froides du courant de Humboldt. Riches en nutriments, elles favorisent la croissance du plancton qui alimente les anchois, ressource halieutique phare du Pérou et principale proie des oiseaux et mammifères marins.Début 2022, la péninsule comptait encore 200.000 oiseaux à guano, 2.500 manchots de Humboldt –espèce vulnérable selon l’Union internationale pour la conservation de la nature– et 11.000 lions de mer. Ils ne sont plus que 200, 500 et 1.200 respectivement, révèle Susana Cardenas, évoquant “un seuil critique”.”Avant, ici, c’était noir d’oiseaux”, se souvient Willy Hernandez, biologiste du Service national des aires naturelles protégées (Sernanp), en désignant le plateau rocailleux, encore blanchâtre du guano accumulé, qu’un petit groupe de manchots traverse d’un pas hésitant. Au pied des falaises, des lions de mer lancent des cris rauques, tandis que dans le ciel bleu, cormorans et pélicans passent sans se poser. Seuls quelques fous nichent encore sur les rochers.- “Bombe à retardement” -“Ce que l’on voit à Punta San Juan se voit dans tout le Pérou”, alerte Brayhan Caceres, chargé du suivi des colonies pour le PPSJ, pour qui la pêche industrielle d’anchois “entre en concurrence directe avec les animaux”. En 2024, les prises ont bondi de 25% sur un an, à 4,6 millions de tonnes, selon le ministère de la Production. L’anchois est presque exclusivement transformé en farine et huile pour l’aquaculture mondiale.Au Chili, “il se passe la même chose”, note Alejandro Simeone, chercheur en écologie marine à l’Université Andrés Bello de Santiago, évoquant une chute de 60 à 80% des colonies de manchots par rapport à 2022. “A terre, (ces animaux) sont assez bien protégés, mais pas en mer”, note-t-il, rappelant que les filets de pêche font aussi des victimes. Pendant que la pêche industrielle prospère, la faune s’effondre et, avec elle, l’avenir des petits agriculteurs dépendants du guano. “S’il n’y a pas d’oiseaux, il n’y a pas de guano. Et sans guano, comment soutenir l’agriculture nationale?”, interroge Brayhan Caceres. “C’est une bombe à retardement”.La dernière campagne de récolte s’achève à Punta San Juan. Seuls les camions chargés de sacs témoignent encore de l’activité, dans une odeur âcre. Entamée en avril, elle permettra d’extraire 11.000 tonnes de guano, contre près de 17.000 lors de la précédente campagne en 2019.Avant la grippe aviaire, le Pérou comptait environ 4,5 millions d’oiseaux à guano. Ils ne sont plus que 700.000 aujourd’hui, contre 25 millions au 19e siècle.

Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou

Autrefois noires d’oiseaux, les falaises ocres de Punta San Juan de Marcona, dans le sud aride du Pérou, sont désormais presque désertes. Lions de mer et manchots de Humboldt se font rares, reflet du déclin de la faune du littoral.La grippe aviaire de fin 2022 a décimé les colonies, encore fragilisées l’année suivante par le phénomène climatique El Niño, qui repousse au large les eaux poissonneuses. La surpêche aggrave encore la crise.”Les animaux ont évolué avec El Niño et s’y sont adaptés (…), mais si ces événements sont de plus en plus fréquents et intenses, ils provoquent des effondrements (de population, ndlr) successifs très sévères dont il est beaucoup plus difficile de se relever”, explique Susana Cardenas, directrice du centre de recherche Programa Punta San Juan (PPSJ) de l’Université Cayetano Heredia de Lima.La péninsule, protégée depuis plus d’un siècle après une surexploitation du guano –cet engrais tiré des fientes d’oiseaux marins qui fit la richesse du pays au 19e siècle– avait pourtant été érigée en modèle de conservation.Un haut mur construit dans les années 1940 en a fait une “île artificielle” à l’abri des prédateurs. Un gardien, une collecte encadrée et un suivi scientifique ont complété le dispositif, renforcé en 2009 par la création d’une réserve naturelle regroupant 22 îles et 11 pointes dédiées à l’extraction du guano. “Cette expérimentation a fonctionné”, assure Mme Cardenas. Le site de 54 hectares est devenu “un refuge majeur tant pour les oiseaux à guano que pour les manchots, les lions de mer et bien d’autres espèces”. – “Seuil critique” -Pourtant, le site illustre aujourd’hui l’effondrement d’un écosystème parmi les plus riches du monde, nourri par les remontées d’eaux froides du courant de Humboldt. Riches en nutriments, elles favorisent la croissance du plancton qui alimente les anchois, ressource halieutique phare du Pérou et principale proie des oiseaux et mammifères marins.Début 2022, la péninsule comptait encore 200.000 oiseaux à guano, 2.500 manchots de Humboldt –espèce vulnérable selon l’Union internationale pour la conservation de la nature– et 11.000 lions de mer. Ils ne sont plus que 200, 500 et 1.200 respectivement, révèle Susana Cardenas, évoquant “un seuil critique”.”Avant, ici, c’était noir d’oiseaux”, se souvient Willy Hernandez, biologiste du Service national des aires naturelles protégées (Sernanp), en désignant le plateau rocailleux, encore blanchâtre du guano accumulé, qu’un petit groupe de manchots traverse d’un pas hésitant. Au pied des falaises, des lions de mer lancent des cris rauques, tandis que dans le ciel bleu, cormorans et pélicans passent sans se poser. Seuls quelques fous nichent encore sur les rochers.- “Bombe à retardement” -“Ce que l’on voit à Punta San Juan se voit dans tout le Pérou”, alerte Brayhan Caceres, chargé du suivi des colonies pour le PPSJ, pour qui la pêche industrielle d’anchois “entre en concurrence directe avec les animaux”. En 2024, les prises ont bondi de 25% sur un an, à 4,6 millions de tonnes, selon le ministère de la Production. L’anchois est presque exclusivement transformé en farine et huile pour l’aquaculture mondiale.Au Chili, “il se passe la même chose”, note Alejandro Simeone, chercheur en écologie marine à l’Université Andrés Bello de Santiago, évoquant une chute de 60 à 80% des colonies de manchots par rapport à 2022. “A terre, (ces animaux) sont assez bien protégés, mais pas en mer”, note-t-il, rappelant que les filets de pêche font aussi des victimes. Pendant que la pêche industrielle prospère, la faune s’effondre et, avec elle, l’avenir des petits agriculteurs dépendants du guano. “S’il n’y a pas d’oiseaux, il n’y a pas de guano. Et sans guano, comment soutenir l’agriculture nationale?”, interroge Brayhan Caceres. “C’est une bombe à retardement”.La dernière campagne de récolte s’achève à Punta San Juan. Seuls les camions chargés de sacs témoignent encore de l’activité, dans une odeur âcre. Entamée en avril, elle permettra d’extraire 11.000 tonnes de guano, contre près de 17.000 lors de la précédente campagne en 2019.Avant la grippe aviaire, le Pérou comptait environ 4,5 millions d’oiseaux à guano. Ils ne sont plus que 700.000 aujourd’hui, contre 25 millions au 19e siècle.

La Bourse de Paris termine dans le rouge sous le poids des incertitudes

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse, sous le poids de l’incertitude politique en France et des menaces douanières du président américain Donald Trump contre la Chine.Le CAC 40, l’indice vedette de la Bourse de Paris, a perdu 123,36 points, soit – 1,53%, pour terminer en dessous de la barre des 8.000 points, à 7.918 points.L’indice recule de 2,02% sur l’ensemble de la semaine,  marquée par la démission surprise lundi matin du Premier ministre Sébastien Lecornu, ravivant l’incertitude budgétaire et politique en France.Le président Emmanuel Macron nommera un Premier ministre “dans les prochaines heures”, mais pas de gauche, ont rapporté vendredi des chefs de parti après une réunion de crise à l’Elysée qui a “sidéré” la gauche, déçue par l’absence de “réponse claire” du chef de l’Etat, notamment sur les retraites.”Le sujet politique français peut peser sur le CAC 40 et le reste de l’Europe”, commente Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché à IG France, évoquant “un brouillard politique” qui dure depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.La dissolution avait coupé l’herbe sous le pied du CAC 40, qui affichait alors une croissance de 6% depuis janvier. L’indice avait finalement reculé de 2,15% sur l’ensemble de l’année.L’indice vedette, qui revenait pourtant sur son retard, s’affiche désormais en hausse de 7,28% depuis le début de l’année 2025, contre 21,76% pour le Dax de Francfort, 23% pour la Bourse de Milan et 21,76% pour Londres.La Bourse de Paris, atone sur une majeure partie de la séance vendredi, s’est retournée brusquement dans le sillage de Wall Street après la menace du président Donald Trump de lancer une augmentation “massive” des droits de douane américains sur les marchandises chinoises Dans un message publié sur son réseau Truth Social, Donald Trump a jugé vendredi que la Chine “devenait très hostile” et a ajouté qu’il “ne semblait plus y avoir de raison” de voir son homologue chinois Xi Jinping en Corée du Sud dans deux semaines, comme il l’avait prévu.Le président américain estime qu’il “sera forcé de contre-attaquer financièrement”, après les restrictions décidées par la Chine sur les terres rares. Chute de StellantisAvec une chute de 7,29% à 8,56 euros, Stellantis a connu la pire performance du CAC 40 vendredi.Le titre avait pourtant progressé en début de séance, après que le constructeur automobile a annoncé avoir livré au troisième trimestre 13% de véhicules de plus qu’à la même époque l’an dernier, une progression tirée par les Etats-Unis.