Le pape hospitalisé fait de la physiothérapie après une nuit calme

Le pape François, âgé de 88 ans, a passé une “nuit calme” et fait de la physiothérapie à l’hôpital de Rome où il a entamé vendredi une quatrième semaine de traitement pour une double pneumonie, a indiqué le Vatican.François “poursuit son traitement et sa physiothérapie ce matin”, a indiqué le Vatican.”La nuit a été calme, le pape se repose”, a déclaré auparavant le Vatican dans son bref communiqué matinal sur le souverain pontife, qui se trouve dans une suite spéciale à l’hôpital Gemelli depuis le 14 février.Le pape a souffert de plusieurs crises d’insuffisance respiratoire depuis son admission, la dernière en date ayant eu lieu lundi, mais depuis plusieurs jours, le Vatican a qualifié son état de “stable”.Jeudi, le Vatican a publié un message audio du pape, dans lequel pour la première fois ses fidèles catholiques ont entendu sa voix depuis son admission à l’hôpital. Dans ce message, d’une durée de 25 secondes et dit d’une voix très affaiblie, il a remercié ceux qui prient pour son rétablissement.  “Je vous remercie de tout coeur pour les prières que vous faites pour ma santé depuis la place” Saint-Pierre de Rome, a dit le jésuite argentin dans ce message en espagnol – sa langue maternelle – enregistré plus tôt dans la journée et à sa propre demande, selon le Vatican.”Je vous accompagne d’ici. Que Dieu vous bénisse et que la Vierge prenne soin de vous”, a-t-il poursuivi, marquant plusieurs pauses pour reprendre son souffle, avant d’ajouter: “merci”.François n’a plus fait d’apparition publique et aucune photo ou vidéo de lui n’a été publiée depuis le début de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Il est toujours dans un “état clinique complexe” et son pronostic “reste réservé”, a déclaré le Vatican vendredi. A l’hôpital Gemelli, il alterne oxygénation à haut débit via des canules nasales en journée, et “ventilation non invasive” avec un masque à oxygène la nuit.Le pape s’est surtout reposé et a prié vendredi, passant notamment une vingtaine de minutes dans la petite chapelle située dans la suite papale de l’hôpital, selon le Vatican.Il continue de passer d’un masque à oxygène la nuit à une canule – un tube en plastique inséré dans les narines – délivrant de l’oxygène à haut débit pendant la journée.Il a aussi un peu travaillé lorsque c’était possible.Samedi, le cardinal italien Pietro Parolin a lu à haute voix un message au nom du pape lors d’une messe à la basilique Saint-Pierre.Le pape avait travaillé sur ce message depuis l’hôpital il y a quelques jours seulement, le 5 mars, a indiqué le Vatican.Son prochain bulletin de santé sera publié samedi soir.

Le pape hospitalisé fait de la physiothérapie après une nuit calme

Le pape François, âgé de 88 ans, a passé une “nuit calme” et fait de la physiothérapie à l’hôpital de Rome où il a entamé vendredi une quatrième semaine de traitement pour une double pneumonie, a indiqué le Vatican.François “poursuit son traitement et sa physiothérapie ce matin”, a indiqué le Vatican.”La nuit a été calme, le pape se repose”, a déclaré auparavant le Vatican dans son bref communiqué matinal sur le souverain pontife, qui se trouve dans une suite spéciale à l’hôpital Gemelli depuis le 14 février.Le pape a souffert de plusieurs crises d’insuffisance respiratoire depuis son admission, la dernière en date ayant eu lieu lundi, mais depuis plusieurs jours, le Vatican a qualifié son état de “stable”.Jeudi, le Vatican a publié un message audio du pape, dans lequel pour la première fois ses fidèles catholiques ont entendu sa voix depuis son admission à l’hôpital. Dans ce message, d’une durée de 25 secondes et dit d’une voix très affaiblie, il a remercié ceux qui prient pour son rétablissement.  “Je vous remercie de tout coeur pour les prières que vous faites pour ma santé depuis la place” Saint-Pierre de Rome, a dit le jésuite argentin dans ce message en espagnol – sa langue maternelle – enregistré plus tôt dans la journée et à sa propre demande, selon le Vatican.”Je vous accompagne d’ici. Que Dieu vous bénisse et que la Vierge prenne soin de vous”, a-t-il poursuivi, marquant plusieurs pauses pour reprendre son souffle, avant d’ajouter: “merci”.François n’a plus fait d’apparition publique et aucune photo ou vidéo de lui n’a été publiée depuis le début de son hospitalisation, la plus longue depuis son élection en 2013.Il est toujours dans un “état clinique complexe” et son pronostic “reste réservé”, a déclaré le Vatican vendredi. A l’hôpital Gemelli, il alterne oxygénation à haut débit via des canules nasales en journée, et “ventilation non invasive” avec un masque à oxygène la nuit.Le pape s’est surtout reposé et a prié vendredi, passant notamment une vingtaine de minutes dans la petite chapelle située dans la suite papale de l’hôpital, selon le Vatican.Il continue de passer d’un masque à oxygène la nuit à une canule – un tube en plastique inséré dans les narines – délivrant de l’oxygène à haut débit pendant la journée.Il a aussi un peu travaillé lorsque c’était possible.Samedi, le cardinal italien Pietro Parolin a lu à haute voix un message au nom du pape lors d’une messe à la basilique Saint-Pierre.Le pape avait travaillé sur ce message depuis l’hôpital il y a quelques jours seulement, le 5 mars, a indiqué le Vatican.Son prochain bulletin de santé sera publié samedi soir.

Les soirées techno attirent de nouveaux adeptes parfois en décalage avec les “valeurs” du milieu

Avec l’engouement pour la musique techno sur les réseaux sociaux, ce milieu, qui cultivait jusque-là un certain entre-soi, fait face à une nouvelle population aux comportements parfois contraires aux “valeurs” de bienveillance promues par les organisateurs de soirées.”Ces valeurs étaient déjà présentes dans les années 1990-2000: c’était un milieu où était recherchée une forme de respect du corps des autres”, largement en opposition “avec la discothèque traditionnelle” et sa “drague lourde”, explique Anne Petiau, sociologue autrice d’une thèse sur la techno, ce sous-genre de la musique électronique créé en 1980.Mais les choses évoluent. “Dans certaines soirées techno à Paris, j’ai l’impression d’être un bout de viande”, déplore Alani, 19 ans, qui ne souhaite pas donner son patronyme comme la plupart des autres fans de techno rencontrés par l’AFP. L’étudiante décrit “frottements” et regards masculins “insistants”, à l’opposé “du respect” prôné dans le milieu.Bousculades, monopolisation de l’espace de danse, consommation excessive de drogue: autant de comportements qui nuisent à la fête.”Avec le confinement, il y a toute une partie de jeunes qui n’ont pas fait la fête étant mineurs et qui n’ont pas appris à se comporter correctement”, explique Safiatou Mendy, co-coordinatrice chez Consentis, association qui lutte contre les agressions sexuelles dans les clubs techno.Elle épingle aussi les comportements de certains “go muscu” (adeptes affichés de musculation) aux “pratiques très virilistes”, faisant “des pompes au milieu de la piste, alors que ce n’est pas franchement la culture techno”.”C’est à l’opposé de ce que je recherche dans une soirée”, tranche Hugo Chiquet, Lillois de 25 ans. S’il se retrouve souvent torse nu en soirée à cause de la chaleur, il dit se sentir “mal à l’aise” quand on lui demande de faire des photos en mettant en avant ses muscles ou quand des mains se font baladeuses sur ses bras ou ses abdos.”Les +go muscu+, ça fait des années qu’ils sont en soirée techno en Allemagne, aux Pays-Bas. Ce n’est pas eux le problème, mais plus largement tous ceux qui ont des mauvais comportements”, explique Tommy Vaudecrane, président de Technopol, association qui promeut les musiques électroniques. Pour lui, rejeter d’office les “go muscu” reviendrait à perdre le “côté inclusif de la techno”.- Interdiction de filmer -Cette arrivée de novices en soirée techno peut être rattachée à la popularité fulgurante du style musical sur les réseaux sociaux depuis la sortie du confinement. “Sur les playlists, les écoutes n’arrêtent pas d’augmenter” explique Laetitia Berry, chargée de la stratégie éditoriale chez Deezer.Pour elle, la programmation d’artistes techno dans des festivals grand public, comme le DJ Trym l’an dernier au Solidays, est la preuve de cet engouement. “Cette popularité permet de mieux rémunérer les artistes et de faire des choses plus ambitieuses”, se réjouit Tommy Vaudecrane. Mais “plus le nombre de personnes est grand, plus on a de chances de retrouver des gens mal intentionnés”.Certains, comme Seb (prénom modifié), 28 ans, privilégie ainsi les événements plus intimistes avec des artistes parfois moins connus, pour “être sûr(s) de passer une bonne soirée”.Des initiatives récentes ont aussi pour effet indirect d’écarter certains indésirables, en simple recherche de “fame” sur les réseaux sociaux. Parmi elles, l’interdiction de filmer.C’est le cas au Mia Mao, tout nouveau club électro parisien. “Le but est de reconnecter les gens avec la musique et de proposer de se détacher des smartphones”, explique Éric Labbé, chargé des relations presse du Mia Mao. Dans cette cathédrale de béton de 3.000 mètres carrés, où danse un public vêtu de latex ou de cuir, Younes danse avec ses amis, tout sourire. Ici, se félicite le jeune homme queer, “les gens sont beaucoup plus concentrés sur la musique”, une “ambiance qu’on devrait avoir dans tous les événements +tech+”.Pour Lana (prénom modifié), plus habituée des soirées commerciales afro et shatta (sous-genre du dancehall), il est inimaginable  de s’habiller comme elle le souhaite dans ces événements. À cause des “mains baladeuses”, dit la jeune fêtarde de 27 ans.”Ici je me sens plus en sécurité, entourée de gens bienveillants, je peux m’habiller” de façon délurée, “personne ne va me regarder ni me toucher”. 

Corée du Sud : le président suspendu Yoon Suk Yeol sort de prison

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été remis en liberté samedi après l’annulation par un tribunal de son arrestation pour des raisons de procédure, mais il fait toujours l’objet d’une enquête sur sa déclaration de la loi martiale.”Je m’incline en signe de gratitude envers le peuple de cette nation”, a déclaré M. Yoon dans un communiqué diffusé par ses avocats.M. Yoon a quitté le centre de détention où il était incarcéré depuis janvier. Il est monté ensuite dans un convoi de véhicules et s’est rendu directement à la résidence présidentielle, ont constaté des journalistes de l’AFP. Il est sorti de sa voiture à l’extérieur de la résidence pour saluer les centaines de partisans qui l’acclamaient.”La libération du président signifie le respect de l’Etat de droit”, a dit son équipe juridique dans un communiqué.Un tribunal sud-coréen avait annulé vendredi le mandat d’arrêt en vertu duquel M. Yoon était détenu, mais cette décision n’a pas entraîné sa remise en liberté immédiate, le code de procédure pénale sud-coréen donnant au parquet jusqu’à sept jours pour faire appel.Samedi, le parquet sud-coréen a annoncé avoir ordonné la remise en liberté du président suspendu, selon l’agence de presse Yonhap, renonçant ainsi à son droit de faire appel.- “Comportement éhonté” -Dans un communiqué, le ministère public a indiqué avoir envoyé “un ordre de libération du président Yoon au centre de détention de Séoul aujourd’hui”.L’opposition a critiqué la décision, un porte-parole du Parti démocrate déclarant que M. Yoon se comportait “comme un général qui vient de remporter une bataille”.”C’est un comportement éhonté de la part de quelqu’un qui nie avoir été inculpé pour avoir mené une insurrection. Le seul moyen d’aller de l’avant est de le démettre (Yoon) rapidement de ses fonctions”, a-t-on poursuivi en référence à la décision attendue de la Cour constitutionnelle.L’équipe juridique de M. Yoon avait intenté le mois dernier un recours contre le maintien en détention de leur client, soutenant que les procureurs l’avaient inculpé un jour après l’expiration du mandat en vertu duquel il était détenu après sa tentative ratée de suspendre le régime civil en décembre.M. Yoon, un ancien procureur, doit également faire face à une décision distincte de la Cour constitutionnelle, qui doit décider si elle doit confirmer sa mise en accusation et le démettre officiellement de ses fonctions, la décision des juges étant attendue d’un jour à l’autre.La Corée du Sud doit organiser une nouvelle élection présidentielle dans les 60 jours si M. Yoon est démis de ses fonctions. La procédure pénale engagée contre lui se poursuivra même s’il est officiellement démis de ses fonctions.- Coup de force -“La libération de Yoon étant liée aux aspects procéduraux de sa détention, elle n’aura aucune incidence sur les délibérations de la Cour constitutionnelle concernant sa destitution”, a déclaré à l’AFP Yoo Jung-hoon, avocat et chroniqueur politique.”Cependant, avec l’intensification de la confusion sociale et des dissensions entre les partisans de M. Yoon et ses contestataires à la suite de sa libération, la Cour pourrait ressentir le besoin d’agir rapidement”, a-t-il ajouté.Le président conservateur avait plongé la Corée du Sud dans le chaos politique dans la nuit du 3 au 4 décembre en décrétant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler. Il avait dû faire marche arrière six heures plus tard, les députés étant parvenus à se réunir en urgence et à voter une motion exigeant le retour au régime civil.Yoon Suk Yeol, 64 ans, avait justifié son coup de force par le fait que le Parlement, dominé par l’opposition, bloquait l’adoption du budget de l’Etat. Dans une allocution télévisée surprise, il avait dit vouloir “protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Selon ses avocats, M. Yoon avait déclaré la loi martiale pour alerter le pays sur les dangers d’une “dictature législative” de la part de l’opposition.

Corée du Sud : le président suspendu Yoon Suk Yeol sort de prison

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été remis en liberté samedi après l’annulation par un tribunal de son arrestation pour des raisons de procédure, mais il fait toujours l’objet d’une enquête sur sa déclaration de la loi martiale.”Je m’incline en signe de gratitude envers le peuple de cette nation”, a déclaré M. Yoon dans un communiqué diffusé par ses avocats.M. Yoon a quitté le centre de détention où il était incarcéré depuis janvier. Il est monté ensuite dans un convoi de véhicules et s’est rendu directement à la résidence présidentielle, ont constaté des journalistes de l’AFP. Il est sorti de sa voiture à l’extérieur de la résidence pour saluer les centaines de partisans qui l’acclamaient.”La libération du président signifie le respect de l’Etat de droit”, a dit son équipe juridique dans un communiqué.Un tribunal sud-coréen avait annulé vendredi le mandat d’arrêt en vertu duquel M. Yoon était détenu, mais cette décision n’a pas entraîné sa remise en liberté immédiate, le code de procédure pénale sud-coréen donnant au parquet jusqu’à sept jours pour faire appel.Samedi, le parquet sud-coréen a annoncé avoir ordonné la remise en liberté du président suspendu, selon l’agence de presse Yonhap, renonçant ainsi à son droit de faire appel.- “Comportement éhonté” -Dans un communiqué, le ministère public a indiqué avoir envoyé “un ordre de libération du président Yoon au centre de détention de Séoul aujourd’hui”.L’opposition a critiqué la décision, un porte-parole du Parti démocrate déclarant que M. Yoon se comportait “comme un général qui vient de remporter une bataille”.”C’est un comportement éhonté de la part de quelqu’un qui nie avoir été inculpé pour avoir mené une insurrection. Le seul moyen d’aller de l’avant est de le démettre (Yoon) rapidement de ses fonctions”, a-t-on poursuivi en référence à la décision attendue de la Cour constitutionnelle.L’équipe juridique de M. Yoon avait intenté le mois dernier un recours contre le maintien en détention de leur client, soutenant que les procureurs l’avaient inculpé un jour après l’expiration du mandat en vertu duquel il était détenu après sa tentative ratée de suspendre le régime civil en décembre.M. Yoon, un ancien procureur, doit également faire face à une décision distincte de la Cour constitutionnelle, qui doit décider si elle doit confirmer sa mise en accusation et le démettre officiellement de ses fonctions, la décision des juges étant attendue d’un jour à l’autre.La Corée du Sud doit organiser une nouvelle élection présidentielle dans les 60 jours si M. Yoon est démis de ses fonctions. La procédure pénale engagée contre lui se poursuivra même s’il est officiellement démis de ses fonctions.- Coup de force -“La libération de Yoon étant liée aux aspects procéduraux de sa détention, elle n’aura aucune incidence sur les délibérations de la Cour constitutionnelle concernant sa destitution”, a déclaré à l’AFP Yoo Jung-hoon, avocat et chroniqueur politique.”Cependant, avec l’intensification de la confusion sociale et des dissensions entre les partisans de M. Yoon et ses contestataires à la suite de sa libération, la Cour pourrait ressentir le besoin d’agir rapidement”, a-t-il ajouté.Le président conservateur avait plongé la Corée du Sud dans le chaos politique dans la nuit du 3 au 4 décembre en décrétant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler. Il avait dû faire marche arrière six heures plus tard, les députés étant parvenus à se réunir en urgence et à voter une motion exigeant le retour au régime civil.Yoon Suk Yeol, 64 ans, avait justifié son coup de force par le fait que le Parlement, dominé par l’opposition, bloquait l’adoption du budget de l’Etat. Dans une allocution télévisée surprise, il avait dit vouloir “protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Selon ses avocats, M. Yoon avait déclaré la loi martiale pour alerter le pays sur les dangers d’une “dictature législative” de la part de l’opposition.

8-mars: jour de manifestations pour plus d’égalité femmes-hommes

Des dizaines de milliers de personnes se préparent à manifester samedi partout en France, pour réclamer des mesures en faveur de l’égalité femmes-hommes, notamment au travail, à l’heure où les associations féministes s’inquiètent d’une “montée” des “discours masculinistes”.Sur la scène politique comme sur les réseaux sociaux, “on assiste à une propagation des discours masculinistes”, qui infériorisent les femmes et les cantonnent aux rôles d’épouse et de mère, a commenté lors d’une conférence de presse, Anne Leclerc, membre du Collectif national pour les droits des femmes. Cette tendance, plus visible encore depuis l’élection de Donald Trump selon les associations, leur fait craindre discriminations au travail et restrictions en matière d’IVG.Une cinquantaine d’organisations, dont des associations et des syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa), appellent à manifester dans plus d’une centaine de villes, en ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.A Paris, le cortège partira à 14H00 de la place de la République pour rejoindre la place de la Nation. La présence annoncée du collectif identitaire Némésis a été unanimement dénoncée par les associations féministes.Vendredi soir, dans la capitale, plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux militants de la cause pro-palestinienne, se sont rassemblées pour une marche “féministe radicale”, finalement autorisée in extremis par la justice après avoir été d’abord interdite. – “On patine” -Les manifestantes protesteront samedi notamment contre les écarts de revenus vis-à-vis des hommes. Le salaire moyen des femmes dans le secteur privé était encore de 22,2% inférieur à celui des hommes en 2023, selon l’Insee. Cette différence, qui s’est réduite d’un tiers depuis 1995, s’explique en partie par un volume de travail moindre.Temps partiel imposé, carrière à trous, difficulté pour accéder aux postes à responsabilité… “Les carrières des femmes sont semées d’embûches”, dénonce Myriam Lebkiri, de la CGT.A temps de travail identique, le salaire moyen des femmes reste inférieur à celui des hommes de 14,2%, selon l’Insee.”On patine, on avance extrêmement lentement”, ce qui devient “insupportable”, a déploré samedi sur France Inter la numéro un de la CFDT Marylise Léon. L’index qui mesure l’égalité femmes-hommes au sein des entreprises “ne permet pas véritablement” de mettre en lumière ces écarts de salaire, “on va donc considérer qu’ils n’existent pas”, a-t-elle ajouté, appelant à “réviser” cet index.Face à ces inégalités salariales persistantes, la Cour des Comptes estimait dans un rapport publié en janvier que le ministère du Travail devait “s’impliquer davantage” pour revaloriser les métiers majoritairement féminins, comme le réclament les associations. Plus globalement, l’institution étrillait la politique en faveur de l’égalité menée par le gouvernement, qui peine à produire des “effets probants”. Conséquence des inégalités professionnelles: les femmes ont généralement des pensions inférieures à celles des hommes.Le 8 mars doit aussi être l’occasion d’une mobilisation pour l’abrogation de la réforme des retraites, qui pénalise plus particulièrement les femmes, a récemment estimé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.- Violences “partout” -Pour renforcer l’égalité entre les sexes, le gouvernement a lancé en 2023 un plan quinquennal qui met l’accent sur plusieurs thématiques, dont la lutte contre les violences.Dans ce cadre, il a notamment renforcé le soutien financier à la ligne d’écoute associative 3919, qui a connu en 2024 une “année record”, avec plus de 100.000 appels pris en charge.Le gouvernement a également développé le nombre de maison des femmes, qui accompagnent les victimes. Il poursuit le déploiement des téléphones “grave danger” et des bracelets anti-rapprochement.Des mesures loin d’être suffisantes aux yeux des associations. Affaires Pelicot, Le Scouarnec, Bétharram: autant d’exemples dans l’actualité qui montrent que les violences sexistes et sexuelles sont encore “présentes partout”, a souligné Salomé Hocquard de l’Unef. “Elles ne relèvent pas uniquement de faits isolés, mais traduisent un système patriarcal oppressif”.Pour les éradiquer, les associations réclament un investissement de trois milliards d’euros ainsi qu’une “loi-cadre intégrale” allant de l’éducation à la justice ou la santé. Des demandes à ce stade restées lettre morte. 

8-mars: jour de manifestations pour plus d’égalité femmes-hommes

Des dizaines de milliers de personnes se préparent à manifester samedi partout en France, pour réclamer des mesures en faveur de l’égalité femmes-hommes, notamment au travail, à l’heure où les associations féministes s’inquiètent d’une “montée” des “discours masculinistes”.Sur la scène politique comme sur les réseaux sociaux, “on assiste à une propagation des discours masculinistes”, qui infériorisent les femmes et les cantonnent aux rôles d’épouse et de mère, a commenté lors d’une conférence de presse, Anne Leclerc, membre du Collectif national pour les droits des femmes. Cette tendance, plus visible encore depuis l’élection de Donald Trump selon les associations, leur fait craindre discriminations au travail et restrictions en matière d’IVG.Une cinquantaine d’organisations, dont des associations et des syndicats (CGT, CFDT, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Unsa), appellent à manifester dans plus d’une centaine de villes, en ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.A Paris, le cortège partira à 14H00 de la place de la République pour rejoindre la place de la Nation. La présence annoncée du collectif identitaire Némésis a été unanimement dénoncée par les associations féministes.Vendredi soir, dans la capitale, plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux militants de la cause pro-palestinienne, se sont rassemblées pour une marche “féministe radicale”, finalement autorisée in extremis par la justice après avoir été d’abord interdite. – “On patine” -Les manifestantes protesteront samedi notamment contre les écarts de revenus vis-à-vis des hommes. Le salaire moyen des femmes dans le secteur privé était encore de 22,2% inférieur à celui des hommes en 2023, selon l’Insee. Cette différence, qui s’est réduite d’un tiers depuis 1995, s’explique en partie par un volume de travail moindre.Temps partiel imposé, carrière à trous, difficulté pour accéder aux postes à responsabilité… “Les carrières des femmes sont semées d’embûches”, dénonce Myriam Lebkiri, de la CGT.A temps de travail identique, le salaire moyen des femmes reste inférieur à celui des hommes de 14,2%, selon l’Insee.”On patine, on avance extrêmement lentement”, ce qui devient “insupportable”, a déploré samedi sur France Inter la numéro un de la CFDT Marylise Léon. L’index qui mesure l’égalité femmes-hommes au sein des entreprises “ne permet pas véritablement” de mettre en lumière ces écarts de salaire, “on va donc considérer qu’ils n’existent pas”, a-t-elle ajouté, appelant à “réviser” cet index.Face à ces inégalités salariales persistantes, la Cour des Comptes estimait dans un rapport publié en janvier que le ministère du Travail devait “s’impliquer davantage” pour revaloriser les métiers majoritairement féminins, comme le réclament les associations. Plus globalement, l’institution étrillait la politique en faveur de l’égalité menée par le gouvernement, qui peine à produire des “effets probants”. Conséquence des inégalités professionnelles: les femmes ont généralement des pensions inférieures à celles des hommes.Le 8 mars doit aussi être l’occasion d’une mobilisation pour l’abrogation de la réforme des retraites, qui pénalise plus particulièrement les femmes, a récemment estimé Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.- Violences “partout” -Pour renforcer l’égalité entre les sexes, le gouvernement a lancé en 2023 un plan quinquennal qui met l’accent sur plusieurs thématiques, dont la lutte contre les violences.Dans ce cadre, il a notamment renforcé le soutien financier à la ligne d’écoute associative 3919, qui a connu en 2024 une “année record”, avec plus de 100.000 appels pris en charge.Le gouvernement a également développé le nombre de maison des femmes, qui accompagnent les victimes. Il poursuit le déploiement des téléphones “grave danger” et des bracelets anti-rapprochement.Des mesures loin d’être suffisantes aux yeux des associations. Affaires Pelicot, Le Scouarnec, Bétharram: autant d’exemples dans l’actualité qui montrent que les violences sexistes et sexuelles sont encore “présentes partout”, a souligné Salomé Hocquard de l’Unef. “Elles ne relèvent pas uniquement de faits isolés, mais traduisent un système patriarcal oppressif”.Pour les éradiquer, les associations réclament un investissement de trois milliards d’euros ainsi qu’une “loi-cadre intégrale” allant de l’éducation à la justice ou la santé. Des demandes à ce stade restées lettre morte. 

8-Mars: le collectif identitaire Némésis veut défiler et suscite un tollé

Le collectif Némésis, proche de l’extrême droite et habitué aux actions coup de poing, compte rejoindre samedi la manifestation parisienne du 8-Mars, suscitant la colère d’associations féministes qui jugent son combat identitaire incompatible avec la cause des femmes.Pour cette journée internationale des droits des femmes, Némésis, qui se revendique féministe, a pour mots d’ordre “la fin de l’immigration de masse”, “l’application des OQTF” (obligation de quitter le territoire français) et “la mise en place de mesures efficaces contre l’insécurité”.Sarah Knafo, du mouvement zemmouriste Reconquête!, compte bien les rejoindre. “La cause des femmes françaises nous appartient autant qu’à elles”, les organisatrices de la manifestation, assène l’eurodéputée auprès de l’AFP.Mais parmi les militantes des droits des femmes, ces présences annoncées ne passent pas. “On est très en colère, elles n’ont rien à faire dans cette manifestation”, dénonce Marie Moreau (un pseudonyme), de l’organisation féministe Nous Toutes.C’est un “collectif identitaire, raciste, xénophobe qui stigmatise les migrants comme étant les responsables des violences sexistes et sexuelles dans la société”, critique Myriam Lebkiri, de la CGT, accusant Némésis de “bordéliser (les) manifestations”.”Violeurs étrangers dehors”, “Libérez-nous de l’immigration”: avec ses slogans et pancartes, le collectif Némésis, du nom de la déesse grecque de la vengeance, lance des actions coups de poing depuis novembre 2019, notamment dans les cortèges féministes. Sur ses réseaux sociaux – avec environ 46.000 followers sur Instagram et 94.000 sur X -, l’association répertorie des affaires de violences sexuelles, insistant souvent sur la nationalité étrangère des suspects. Autre caisse de résonance, des médias comme Radio Courtoisie, CNews ou Europe 1, où intervient sa directrice, Alice Cordier (nom d’emprunt).- “Pas de percée” -Pour le politologue Jean-Yves Camus, ce “mouvement identitaire” suit une orientation politique opposée à la plupart des associations féministes, “de gauche et même très souvent de gauche radicale”.Ce spécialiste de l’extrême droite ne constate cependant “pas de percée” du groupe, qui revendique 300 militantes.”Le noyau dur est encore moins nombreux”, complète Magali Della Sudda, directrice de recherche au CNRS, pointant une “visibilité sur les réseaux sociaux et dans les médias inversement proportionnelle à leur capacité d’action dans la rue”.Fin septembre, à l’appel de ce mouvement, environ 500 personnes s’étaient réunies à Paris après le meurtre de Philippine, une étudiante de 19 ans. Le suspect est un Marocain de 22 ans déjà condamné pour viol, en instance d’expulsion.”On est face à des hommes issus de sociétés ultra-patriarcales qu’on croise dans l’espace public, qui ne sont pas du tout assimilés, qui n’ont pas du tout la même vision de la femme que notre vision occidentale et ça se ressent via du harcèlement sexuel, via des agressions sexuelles”, assène auprès de l’AFP Alice Cordier, 27 ans, cofondatrice du collectif.L’extrême droite met en avant la part des mis en cause étrangers dans les violences sexuelles, qui s’est établie à près de 40% dans l’agglomération parisienne, selon le bilan de la délinquance 2024 de la préfecture de police. Au niveau national, selon des statistiques portant sur les violences sexuelles élucidées, 13% des mis en cause étaient de nationalité étrangère en 2023, d’après le ministère de l’Intérieur.Mais la mouvance identitaire omet de rappeler que les violences sexuelles sont très majoritairement commises dans un cadre familial ou amical: en France, 61% des victimes de ces actes ont déclaré connaître leur agresseur, d’après des chiffres officiels de 2022.Némésis, qui avait appelé à voter pour le RN au second tour des élections législatives de 2024, tente de surfer sur la “normalisation” des idées d’extrême droite, assure Myriam Lebkiri. En janvier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait salué le “combat” d’Alice Cordier, disant en être “très proche”, avant de rétropédaler. Samedi, il a toutefois assuré le collectif, sans citer son nom cependant, de son soutien sur X, accusant les organisatrices des principales manifestations prévues en France pour le 8-Mars du “pire des sectarismes” et d’user de méthodes “néototalitaires”.Alice Cordier dit, elle, avoir rejoint récemment Les Républicains. Pourtant, l’opposition du collectif “à l’immigration non occidentale et à l’islam” le range du côté de l’extrême droite, assure Magali Della Sudda, autrice de “Les nouvelles femmes de droite” (éd. Hors d’atteinte). La chercheuse parle de “fémonationalistes”, une “contraction de féminisme et de nationalisme”.”On est une association spécialisée sur les violences faites aux femmes, notamment dans l’espace public”, se défend Alice Cordier.Mais pour la porte-parole d’Osez le féminisme ! Elsa Labouret, “ce n’est pas parce qu’un groupe se dit féministe qu’il l’est, et ce n’est pas en réutilisant le langage du féminisme qu’il peut prétendre défendre vraiment les femmes”. Â