Ce que l’on sait du coup de fil entre Trump et Poutine

Dans un long entretien téléphonique mardi, Vladimir Poutine et Donald Trump sont convenus d’un arrêt des frappes russes sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes pendant un mois, du démarrage “immédiat” de négociations sur une éventuelle fin du conflit et d’un échange de prisonniers, mais pas d’un cessez-le feu général pour l’instant. Voici les principaux points de cet appel attendu avec anxiété à Kiev. – Poutine cesse pour 30 jours ses frappes sur les sites énergétiques ukrainiensA la demande de Donald Trump, Vladimir Poutine a accepté de cesser ses frappes pendant 30 jours sur les infrastructures énergétiques en Ukraine, a annoncé le Kremlin. Le président russe a “réagi positivement à cette initiative et immédiatement donné aux militaires russes un ordre correspondant”, précise le Kremlin.”Nous avons convenu d’un cessez-le-feu immédiat sur les sites énergétiques et infrastructures, avec une entente sur le fait que nous allons travailler rapidement pour avoir un cessez-le-feu total et, au bout du compte, la FIN de cette guerre vraiment horrible entre l’Ukraine et la Russie” a écrit le président américain sur X.- Des négociations immédiates au Moyen-Orient sur l’Ukraine, et sur la mer NoireDes négociations sur le conflit commenceront “immédiatement” au Moyen-Orient sur une possible pause graduelle dans la guerre déclenchée en février 2022 par l’invasion russe, ont convenus les deux présidents, selon Washington.Les deux présidents sont aussi tombés d’accord sur des négociations sur la sécurité de la navigation dans la Mer noire. La Maison Blanche a ainsi évoqué un accord sur des “négociations techniques sur la mise en place d’un cessez-le-feu maritime en mer Noire”.Une démarche approuvée par Vladimir Poutine qui, selon le Kremlin, a “réagi de manière constructive à l’idée de Donald Trump de mettre en oeuvre une initiative bien connue concernant la sécurité de la navigation dans la mer Noire. Il a été convenu d’entamer des négociations en vue de l’élaboration des détails spécifiques d’un tel accord.”- Poutine demande à Trump de cesser d’aider l’UkraineVladimir Poutine a réclamé à son homologue américain “l’arrêt complet de l’assistance militaire étrangère et de la fourniture d’informations à Kiev”, selon le Kremlin.Il a aussi posé comme condition pour un “possible cessez-le-feu sur toute la ligne de contacts”  de “mettre fin à la mobilisation forcée en Ukraine et au réarmement des forces armées ukrainiennes”.Le Kremlin veut des négociations bilatérales USA-RussieSelon Moscou, “les dirigeants ont réaffirmé leur intention de poursuivre les efforts en vue d’un règlement de la situation en Ukraine sur une base bilatérale, en tenant compte notamment des propositions du président américain” mentionnées dans le communiqué du Kremlin.A cette fin, des groupes d’experts russes et américains sont en cours de création, ajoute Moscou.- Echange de 175 prisonniers entre la Russie et l’Ukraine mercrediLa Russie et l’Ukraine procéderont mercredi à un échange de 175 prisonniers de guerre de chaque camp, a annoncé le Kremlin. “Vladimir Poutine a déclaré que le 19 mars (mercredi), les parties russe et ukrainienne échangeront des prisonniers – 175 personnes contre 175″, a précisé la présidence russe.”De plus, 23 militaires ukrainiens grièvement blessés, actuellement soignés dans des établissements médicaux russes, seront remis en signe de bonne volonté”, annoncé le Kremlin- Quelques phrases sur une paix durableLa Maison Blanche a indiqué que les deux présidents ont parlé de négociations sur “un cessez-le-feu total et sur une paix durable”. Le Kremlin a ajouté de son côté être prêt à travailler avec les Etats-Unis sur les “voies possibles d’un règlement” du conflit en Ukraine, qui devrait être “global, stable et durable”.- Bonne ambianceDonald Trump et Vladimir Poutine ont discuté au téléphone pendant plus de deux heures, avec un appel qui a commencé à 14H00 GMT) et que les deux capitales ont déclaré terminé à 16H30 GMT. La Maison Blanche a vanté l'”immense avantage” d’une “meilleure” relation entre les Etats-Unis et la Russie. Et le Kremlin a qualifié leur conversation  de “détaillée et franche”.- Ce qui n’est pas évoquéLes deux présidents ne sont pas tombés d’accord pour l’instant sur le cessez-le-feu total que demandait l’Américain. Aucune des deux capitales ne mentionnent non plus d’éventuelles redécoupages territoriaux, après que le président américain s’était dit prêt à parler de “partage” entre l’Ukraine et la Russie, de quoi inquiéter Kiev. Ni la participation de l’Ukraine ni celle des Européens à ces pourparlers ne sont mentionnés.- Et Poutine propose à Trump des matches de hockey”Donald Trump a soutenu l’idée de Vladimir Poutine d’organiser des matchs de hockey aux Etats-Unis et en Russie entre des joueurs russes et américains”, indique Moscou

Guadeloupe: deux ans prison requis contre l’ancien PDG d’Air Antilles, accusé de détournement d’aides Covid

Deux ans de prison dont un avec sursis ont été requis mardi contre l’ancien dirigeant de la compagnie aérienne Air Antilles, poursuivi par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre  pour escroquerie et travail dissimulé, des faits présumés commis en pleine crise sanitaire du Covid-19.Le parquet a également requis contre Eric Koury, qui dirigeait à l’époque la Compagnie aérienne interrégionale express (Caire), opérateur d’Air Antilles et Air Guyane, 100.000 euros d’amende, cinq ans d’inéligibilité et trois ans d’interdiction et d’exercer et de gérer une entreprise dans ce secteur d’activité.Il est accusé d’avoir frauduleusement perçu, entre mars 2020 et septembre 2021, plusieurs millions d’euros d’aides publiques liées au chômage partiel, en déclarant des employés ne faisant plus partie de ses sociétés ou en gonflant artificiellement les horaires d’autres salariés, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane.Il lui est également reproché d’avoir sous-déclaré des heures travaillées, causant un manque à gagner de plus de 1,2 million d’euros pour l’Urssaf.Au total, les infractions relevées ont coûté “plus de 5 millions d’euros” à l’Etat, a relevé le procureur dans ses réquisitions.”Les réquisitions sont justes, adaptées et à la hauteur des faits”, a réagi devant les journalistes Me Marie-Michelle Hildebert, avocat des parties civiles, dénonçant la “galaxie Koury” en référence “au nombre de société dont il est l’actionnaire, montrant l’immensité de son pouvoir économique”.L’avocat de la défense Me Blaise Guichon, qui a plaidé pour la relaxe, s’est dit pour sa part “très serein”, ajoutant qu’il n’y avait eu “aucune enquête sérieuse dans cette affaire”.Confronté à des dettes importantes, le groupe Caire avait finalement été liquidé en septembre 2023, entraînant l’arrêt brutal des vols et la suppression de la majorité des près de 300 emplois de l’entreprise.Air Antilles a toutefois été relancée sous une nouvelle bannière, portée par un consortium possédé à 60% par la Collectivité de Saint-Martin et à 40% par le groupe Edeis.La compagnie a repris les opérations, avec une flotte réduite et un recentrage sur certaines liaisons stratégiques dans la région, en juillet 2024. Air Guyane, en revanche, n’a pas survécu à la faillite du groupe.La décision du tribunal sera rendue le 20 mai prochain.

Guadeloupe: deux ans prison requis contre l’ancien PDG d’Air Antilles, accusé de détournement d’aides Covid

Deux ans de prison dont un avec sursis ont été requis mardi contre l’ancien dirigeant de la compagnie aérienne Air Antilles, poursuivi par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre  pour escroquerie et travail dissimulé, des faits présumés commis en pleine crise sanitaire du Covid-19.Le parquet a également requis contre Eric Koury, qui dirigeait à l’époque la Compagnie aérienne interrégionale express (Caire), opérateur d’Air Antilles et Air Guyane, 100.000 euros d’amende, cinq ans d’inéligibilité et trois ans d’interdiction et d’exercer et de gérer une entreprise dans ce secteur d’activité.Il est accusé d’avoir frauduleusement perçu, entre mars 2020 et septembre 2021, plusieurs millions d’euros d’aides publiques liées au chômage partiel, en déclarant des employés ne faisant plus partie de ses sociétés ou en gonflant artificiellement les horaires d’autres salariés, en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane.Il lui est également reproché d’avoir sous-déclaré des heures travaillées, causant un manque à gagner de plus de 1,2 million d’euros pour l’Urssaf.Au total, les infractions relevées ont coûté “plus de 5 millions d’euros” à l’Etat, a relevé le procureur dans ses réquisitions.”Les réquisitions sont justes, adaptées et à la hauteur des faits”, a réagi devant les journalistes Me Marie-Michelle Hildebert, avocat des parties civiles, dénonçant la “galaxie Koury” en référence “au nombre de société dont il est l’actionnaire, montrant l’immensité de son pouvoir économique”.L’avocat de la défense Me Blaise Guichon, qui a plaidé pour la relaxe, s’est dit pour sa part “très serein”, ajoutant qu’il n’y avait eu “aucune enquête sérieuse dans cette affaire”.Confronté à des dettes importantes, le groupe Caire avait finalement été liquidé en septembre 2023, entraînant l’arrêt brutal des vols et la suppression de la majorité des près de 300 emplois de l’entreprise.Air Antilles a toutefois été relancée sous une nouvelle bannière, portée par un consortium possédé à 60% par la Collectivité de Saint-Martin et à 40% par le groupe Edeis.La compagnie a repris les opérations, avec une flotte réduite et un recentrage sur certaines liaisons stratégiques dans la région, en juillet 2024. Air Guyane, en revanche, n’a pas survécu à la faillite du groupe.La décision du tribunal sera rendue le 20 mai prochain.

Judge orders halt to Musk shutdown of US aid agency

A federal judge ordered an immediate halt on Tuesday to the shutdown of the main US aid agency by Elon Musk’s Department of Government Efficiency (DOGE). Musk and DOGE’s dismantlement of the US Agency for International Development (USAID) “likely violated the United States Constitution in multiple ways,” District Court Judge Theodore Chuang said.Chuang issued his ruling in response to a lawsuit brought by current and former USAID employees and contractors challenging the legal authority of the billionaire tapped by President Donald Trump to slash federal government spending and jobs.They argued that under the Appointments Clause of the US Constitution, Musk needed to be confirmed by the Senate in order to exercise his authority.The judge agreed, saying that allowing Musk to continue to wield enormous power over the government “would open the door to an end-run around the Appointments Clause” and reduce it to “nothing more than a technical formality.”Chuang said the actions by Musk and DOGE had violated the authority of Congress to decide when and how to close down USAID, where most of the workers have been placed on leave or fired since January. The agency was created by Congress in 1961.Secretary of State Marco Rubio said last week that the United States was cancelling 83 percent of programs at USAID, which distributes humanitarian aid around the world, with health and emergency programs in around 120 countries.The judge’s ruling was the latest legal setback to Trump’s cost-cutting and government staff reduction drive. Another judge recently ordered the rehiring of thousands of probationary workers in multiple agencies who had been fired by Musk’s DOGE.Chuang ordered that access to email and other electronic systems be reinstated to current USAID employees and contractors.He said the agency should also be allowed to reoccupy its Washington headquarters unless the court receives confirmation from the acting administrator of USAID or another authorized officer of the United States that the building is being permanently closed.Trump signed an executive order in January demanding a freeze on all US foreign aid to allow time to assess overseas expenses.

Iranians celebrate fire festival, hoping to remedy ‘all problems’

Iranians on Tuesday lit bonfires in the streets and jumped over them, carrying on an ancient tradition ahead of the Persian New Year to purify themselves and ward off evil spirits.The fire festival, called Chaharshanbe Suri, is celebrated every year on the night of the last Tuesday of the Iranian calendar year.In Tehran, fires illuminated the streets at dusk and the sound of songs and music filled the air.”We came here to have a little fun and boost our morale,” said Amir Saadati, a 31-year-old waiter.”We’re all in a bad economic situation”, Saadati told AFP, expressing his hope that “all the problems will disappear” with the new year beginning on Friday.Iran’s economy, already reeling from biting international sanctions, has suffered more blows with a sharp currency depreciation and soaring inflation.During the Chaharshanbe Suri festival, participants jump over bonfires while chanting “I give you my yellow colour” — symbolising disease — and “I take your red colour” — symbolising life.”It is a night of joy” with people dancing “at home and in the streets”, said 32-year-old vendor Erfan Hosseini.The festival is part of Iran’s pre-Islamic heritage and is generally frowned upon by the Shiite Muslim clerical establishment.But it is popular with young people, many of whom make their own fireworks for the event, a practice that sometimes results in injury or even death.

En Hongrie, adoption d’une loi pour interdire la Marche des fiertés

Un nouveau pas dans les restrictions des droits LGBT+ en Hongrie: le Parlement a adopté mardi à Budapest une loi pour bannir la Marche des fiertés – souvent appelée Gay Pride -, le Premier ministre nationaliste Viktor Orban s’insurgeant contre “l’idéologie woke”.Ce vote, qui intervient sur fond d’atteintes similaires ailleurs dans le monde, a poussé plusieurs milliers de personnes dans la rue. “Nous n’avons pas peur!”, ont-elles scandé, bloquant dans la soirée l’accès à un pont de la capitale.Ils ont reçu mardi soir le soutien de la Commissaire européenne à l’Egalité, qui a affirmé le “droit fondamental” de réunion pacifique dans l’UE.”Nous sommes aux côtés de la communauté LGBTQI – en Hongrie et dans tous les Etats membres”, a posté Hadja Lahbib sur X. “Le droit de se réunir pacifiquement est un droit fondamental qui doit être défendu dans toute l’Union européenne”, a-t-elle ajouté.Des manifestants interrogés par l’AFP ont dit leur “ras-le-bol du dictateur” à la tête du pays d’Europe centrale, comme Laszlo Donat, ingénieur en environnement de 40 ans. “Nous voulons restaurer la démocratie, et nous le ferons, nous remplacerons ce putain de système corrompu et mafieux”.Après déjà plusieurs mesures ciblant la communauté LGBT+ ces dernières années, le gouvernement Orban franchit là un cap. Le texte “interdit la tenue d’un rassemblement qui violerait la législation” de 2021, selon laquelle il n’est pas possible de promouvoir auprès des mineurs “l’homosexualité et le changement de sexe”.Soumis seulement la veille, il a été adopté via une procédure exceptionnelle à une large majorité par la coalition au pouvoir soutenue par des députés d’extrême droite (136 voix pour, 27 contre).L’opposition a perturbé le vote en allumant des fumigènes et en diffusant l’hymne russe dans l’hémicycle.- “Fascisation” -La législation, qui modifie les règles sur la liberté de réunion, vise à garantir que seuls les événements “respectant le droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct peuvent avoir lieu”.”Aujourd’hui nous avons voté” pour “la protection des enfants”, a écrit Viktor Orban sur X. “Nous ne laisserons pas l’idéologie woke les mettre en danger”.Pour les organisateurs de la parade, prévue cette année le 28 juin, c’est “une étape supplémentaire dans la fascisation de la société”, une “tentative du pouvoir de les déshumaniser”.Les participants s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 500 euros, somme “qui sera reversée aux fins de protection de l’enfance”. Avec la possibilité pour la police d’identifier les contrevenants via des outils de reconnaissance faciale.Malgré cette menace, les gens “ont envie de venir et d’afficher leur soutien à la communauté”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Marche, Mate Hegedus, refusant de se “laisser intimider par le gouvernement qui cherche un bouc émissaire”.Enhardi par l’arrivée à la Maison Blanche de son allié Donald Trump, parti en croisade contre “le délire transgenre”, M. Orban ne cesse de durcir son discours et l’arsenal législatif.Il a traité ce week-end ses ennemis politiques, juges, médias et ONG de “punaises”, promettant “d’éliminer cette armée de l’ombre”.Des révisions constitutionnelles sont aussi au programme, dans le but d’expulser les binationaux jugés traîtres à la nation ou encore de stipuler qu’une personne est “soit un homme, soit une femme”.- “Sans précédent” dans l’UE -Cette offensive se déroule dans un contexte préélectoral tendu, M. Orban faisant face à un défi inédit en 15 ans de règne en la personne d’un connaisseur des arcanes du système devenu farouche critique, Peter Magyar.”Il est très facile de gagner des voix en restreignant les droits d’une telle minorité dans une société très conservatrice”, analyse pour l’AFP Szabolcs Hegyi, de l’association des libertés civiles TASZ.L’expert met en garde contre une interdiction sur le modèle russe, “sans équivalent dans l’UE” et “totalement contraire à la Charte européenne des droits fondamentaux”.Depuis son retour au pouvoir en 2010, le dirigeant proche du Kremlin est accusé par la grande majorité de ses alliés européens d’avoir porté atteinte à l’État de droit. Ce qui lui vaut plusieurs procédures de la part de Bruxelles, dont le gel de plusieurs milliards d’euros de fonds européens.

Google parie sur la cybersécurité et lâche 32 milliards de dollars pour Wiz

Google va racheter, pour 32 milliards de dollars, la start-up Wiz, spécialisée dans la cybersécurité, axe important de l’accélération du groupe dans l’informatique à distance (cloud).Cette prise de contrôle se fera entièrement en numéraire, selon un communiqué publié mardi, et devrait être finalisée en 2026.C’est de très loin la plus importante acquisition jamais réalisée par Google et sa maison mère Alphabet, qui se renforcent dans la sécurité informatique, considérée comme un marché de croissance.Google s’était déjà emparé, en 2022, d’un autre acteur de la cybersécurité, l’américain Mandiant, moyennant 5,4 milliards de dollars.Jusqu’ici, la plus grosse opération du groupe de Mountain View (Californie) remontait à 2012, avec la reprise de Motorola Mobility, ancienne division équipement de Motorola, pour 12,5 milliards de dollars.Fondé il y a cinq ans seulement, Wiz avait déjà été approché par Google l’an passé, mais le conseil d’administration avait refusé l’offre, estimée par plusieurs médias américains à 23 milliards de dollars.Dans un message interne adressé aux employés de la société dont le siège est à New York, le directeur général et co-fondateur, Assaf Rappaport, avait indiqué que le groupe préférait se préparer à une introduction en Bourse.Après ce revers, Google est revenu à la charge, remontant sensiblement son offre. Le géant californien n’a pas hésité à mettre sur la table le double de la valorisation qu’affichait Wiz lors d’une récente vente d’actions, fin 2024.- Sécuriser le cloud -“L’intelligence artificielle présente de nouveaux risques, mais aussi de nouvelles opportunités”, a déclaré le patron de Google, Sundar Pichai, lors d’une conférence téléphonique.L’intégration de Wiz à Google est à même d'”accélérer la capacité des entreprises à renforcer leur sécurité, tout en abaissant leurs coûts, et favoriser l’adoption de l’informatique à distance” (cloud computing), a-t-il ajouté.Wiz a atteint 500 millions de dollars de chiffre d’affaires récurrent (ARR) l’an dernier et prévoit de dépasser le milliard en 2025.L’utilisation croissante du cloud augmente les risques d’attaques informatiques, les entreprises recourant à des infrastructures situées sur des sites différents.La montée en puissance de l’IA nécessite des capacités de traitement et de stockage assurées par les centres de données (data centers), ce qui rend le cloud encore plus incontournable.Petit acteur du cloud il y a encore dix ans, Google est progressivement monté en puissance, au point d’atteindre 43 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans cette activité l’an dernier (+30% sur un an).Wiz s’est démarqué en concevant un modèle de sécurité informatique axé sur l’utilisation du cloud. Il équipe aujourd’hui la moitié des 500 plus grandes entreprises américaines.”Notre mission est d’aider toutes les sociétés à sécuriser tout ce qu’ils réalisent et font tourner dans le cloud, quel que soit ce cloud”, a dit Assaf Rappaport lors de la conférence téléphonique. “La migration vers le cloud a transformé la façon dont les logiciels sont conçus.””Wiz est une entreprise unique en son genre, positionnée à l’intersection puissante de trois tendances de transformation majeures: l’IA, le cloud et la cybersécurité”, a souligné Shardul Shah, qui représente la société de capital-risque Index Ventures au conseil d’administration de Wiz, dont elle est le premier actionnaire.Evelyn Mitchell-Wolf, analyste du cabinet Emarketer, a relevé que la transaction intervenait “dans un environnement réglementaire incertain”.Google fait l’objet de plusieurs procédures judiciaires aux Etats-Unis et a notamment été reconnu coupable, en août, de pratiques anticoncurrentielles dans la gestion de son célèbre moteur de recherche.Le groupe devrait connaître sa peine dans ce dossiers dans les prochaines semaines.”Le feu vert (des régulateurs) à ce rachat est tout sauf acquis”, a insisté Evelyn Mitchell-Wolf, tout en relevant tout de même que le gouvernement Trump entend abaisser la pression réglementaire sur les entreprises américaines.Wiz a été lancé par quatre Israéliens, dont Assaf Rappaport, ancien du service de renseignement informatique de l’armée israélienne.Auparavant, les co-fondateurs avaient déjà créé une première société, Adallom, dédiée à la sécurisation informatique des logiciels à distance (SaaS), des programmes utilisés par les entreprises via le cloud.En 2015, ils avaient revendu Adallom pour 320 millions de dollars à Microsoft. Ce dernier poussait, tout comme Google, les feux dans le cloud et entendait muscler son dispositif de cybersécurité.L’action Alphabet, maison-mère de Google, a perdu 2,60% mardi à Wall Street, dans un contexte boursier défavorable aux valeurs technologiques. 

Un an avec sursis requis contre une influenceuse franco-algérienne

Un an de prison avec sursis a été requis mardi à Lyon contre l’influenceuse franco-algérienne Sofia Benlemmane, notamment poursuivie pour “menaces de mort” sur les réseaux sociaux contre des opposants au gouvernement algérien, dans un contexte de tensions entre Alger et Paris.”La loi française vous autorise à vous exprimer en totale liberté, mais avec des limites”, lui a lancé devant le tribunal correctionnel le représentant du ministère public, dénonçant des “propos particulièrement graves, haineux, n’ayant aucune place dans une démocratie”.Début janvier, elle et trois influenceurs algériens avaient été interpellés dans l’Hexagone pour avoir mis en ligne des contenus haineux envers la France tout en appelant à des actes violents. Mme Benlemmane est depuis placée sous contrôle judiciaire.Suivie sur TikTok et Facebook par plus de 350.000 personnes, cette femme sans emploi de 54 ans s’est expliquée sur des propos tenus dans des vidéos, dont une où elle insulte en direct une autre femme en lui lançant “nique ta mère toi et ta France”, “j’espère que tu seras tuée, j’espère qu’ils vont te tuer”.À l’audience, où elle s’est présentée vêtue d’un t-shirt aux couleurs de l’Algérie, elle s’est justifiée en invoquant une “expression, une façon de parler”. “En aucun cas je n’avais l’intention de passer à l’acte”, a-t-elle assuré.”Les mots ont dépassé mes pensées”, a-t-elle résumé.”On lui prête une puissance intellectuelle, idéologique, et une influence qui ne sont pas les siennes”, a plaidé son avocat, Me Frédéric Lalliard, évoquant des “mots renvoyés à l’emporte-pièce” au cours de “discussions de gamines”.”Et sans le contexte politique du moment, elle ne se serait jamais retrouvée devant un tribunal correctionnel”, a-t-il souligné, Mme Benlemmane publiant des vidéos depuis plusieurs années sans avoir jamais été inquiétée.L’intéressée, se disant “parfois impulsive”, s’est montrée particulièrement sur la défensive avec la présidente du tribunal et les avocats des parties civiles, donnant lieu à des échanges tendus. La décision sera rendue le 15 avril.Cette ancienne joueuse de football avait déjà fait parler d’elle en 2001, condamnée à sept mois de prison avec sursis et trois ans d’interdiction de stade pour avoir pénétré sur la pelouse du Stade de France avec un drapeau algérien lors d’un match amical France-Algérie.Concernant les autres influenceurs, “Zazou Youssef”, poursuivi pour avoir appelé sur TikTok à perpétrer des attentats en France et des violences en Algérie, a été condamné fin février à Brest à 18 mois de prison ferme assortis d’une interdiction du territoire français pendant dix ans.”Doualemn” a lui été condamné en mars à Montpellier à cinq mois de prison avec sursis, après la diffusion d’une vidéo sur TikTok appelant à “donner une sévère correction” à un opposant au régime algérien.

West Bank livestock theft symbol of tensions and settler ‘impunity’

A community of Palestinian Bedouins has decried a major theft of their livestock in the occupied West Bank, where the UN says violence from Israeli settlers is taking place in a climate of impunity.On March 7, dozens of Israeli settlers, some of them armed, attacked Palestinian residents in Ras Ein al Auja while under the protection of Israeli forces, according to the UN’s Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA).Resident Haitham Suleiman Zayed described how around 40 vehicles arrived in the pastoral area in the Jordan Valley, accompanied by “army forces and armoured Israeli vehicles”. More than 1,500 livestock were stolen, he said.”We tried to confront them by throwing stones at them to make them move away from this enclosure, but we could not do that”, Zayed, 25, told AFP, adding that Israeli forces had intervened to protect the thieves, whom he referred to as settlers.Contacted by AFP, the Israeli military referred to a police statement issued the day after the incident.The statement said police had intervened after receiving a report regarding the theft of 50 sheep from Zohar’s farm — a settler outpost run by Zohar Sabah, an Israeli targeted in November by United States sanctions against settlers involved in acts of violence.The sanctions introduced by the administration of former president Joe Biden were cancelled by President Donald Trump on his return to power.- ‘War crime’ -“Police and (Israeli) forces began searching for the flock and arrived at a Bedouin encampment near the Palestinian village of Auja, where they located the (settler’s) stolen flock”, the Israeli police statement said.”The Palestinian suspect was arrested and taken for interrogation, where he admitted to the act,” it added.OCHA said that according to eyewitnesses, “settlers physically assaulted and injured a Palestinian man, stole approximately 1,400 livestock, killed 12 goats, and damaged at least three houses and several solar panels.”The Palestinian man injured during the confrontation was “restrained by Israeli police while settlers beat him,” the UN office added.Israel has occupied the West Bank since the 1967 Arab-Israeli War.Excluding annexed east Jerusalem, the territory is home to nearly three million Palestinians and around 490,000 Israelis who live in settlements considered illegal under international law.”The transfer by Israel of parts of its own civilian population into the territory it occupies amounts to a war crime,” UN rights chief Volker Turk said in a statement on Tuesday.”Israel must immediately and completely cease all settlement activities and evacuate all settlers, stop the forcible transfer of the Palestinian population, and prevent and punish attacks by its security forces and settlers,” he added.His comments came as his office released a new report on the situation in the West Bank between October 2023 and last November.”The line between settler and state violence (has) blurred to a vanishing point, further enabling an increase in violence and impunity”, the report said. – ‘Main goal to displace’ -OCHA said that Israeli settlers in February bulldozed an area of Ras Ein al Auja to build a road connecting two settlement outposts.”From Masafer Yatta in the south to the northern Jordan Valley in the north, there is not a single square meter safe from settler attacks,” said Zayed.”The main goal is to displace people,” he added.Throughout the Gaza war, violence in the West Bank — a separate Palestinian territory — has soared, as have calls to annex it, most notably from Israel’s far-right Finance Minister Bezalel Smotrich.Since early last year, the territory has seen a string of attacks by Palestinians on Israeli targets, as well as violence by Israeli settlers against Palestinian communities.Since the start of the war in October 2023, Israeli troops or settlers have killed at least 911 Palestinians, including many militants, according to the Palestinian health ministry.Palestinian attacks and clashes during military raids have killed at least 32 Israelis over the same period, according to official figures.

Gaza: des proches d’otages accusent Netanyahu de “sacrifier” les captifs

Le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, a accusé mardi le Premier ministre Benjamin Netanyahu de “sacrifier” les captifs à Gaza en ordonnant des frappes intenses sur le territoire palestinien.Malgré ses demandes, “les responsables (du gouvernement) ne nous ont pas rencontrés parce qu’ils préparaient l’explosion du cessez-le-feu, qui pourrait sacrifier” les otages, a dénoncé le collectif dans un communiqué, concluant: “arrêtez de les tuer!”Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a déclenché la guerre, il reste 58 otages retenus à Gaza, dont 34 ont été déclarés morts par l’armée israélienne.Les frappes menées dans la nuit et la matinée mardi ont fait “au moins 413 morts” selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas de Gaza.Plusieurs otages libérés ont tenu une conférence de presse mardi soir à Tel-Aviv pour appeler Israël a poursuivre les négociations.”La pression militaire ne va pas les ramener, nous le savons d’expérience”, a dit Yaïr Horn, libéré durant la seconde trêve entrée en vigueur le 19 janvier.Un autre otage libéré durant cette trêve, Keith Siegel a raconté avoir été frappé par son geôlier en décembre 2023, après la reprise des frappes sur Gaza à la fin de la première trêve. Il a aussi évoqué sa “peur des explosions” de l’aviation israélienne.”Cette guerre doit cesser et tous les otages doivent être rendus à leurs familles. Il n’est pas trop tard pour sauver ceux qui sont encore en vie”, a ajouté M. Siegel.Un peu plus tôt, des proches d’otages avaient manifesté à Jérusalem. “Le Hamas ne peut pas être vaincu tant que les otages sont là-bas, les vivants et les morts, sauf si le gouvernement décide délibérément de sacrifier la vie de nos enfants”, a déclaré Michel Illouz, père de Guy Illouz, tué durant l’attaque du 7-Octobre au festival Nova et dont le corps a été emmené à Gaza.- “Et les otages?” -Plusieurs otages libérés lors de la trêve ont publié des messages de soutien aux captifs.”Mon coeur est brisé (…) on continuera de se battre sans arrêt pour que vous reveniez”, a indiqué sur Instagram Emily Damari, libérée en janvier tandis que Eliya Cohen, relâché en février a écrit “Condamnation à mort” en commentant les frappes.”Ce matin, quand on a réalisé qu’on était de nouveau en guerre, la première pensée que j’ai eu c’est +et les otages?+ C’est une condamnation à mort pour eux, et c’est terrible”, a affirmé à l’AFP Muriel Aronov, une retraitée de 62 ans vivant à Tel-Aviv.Lors d’une réunion d’une commission parlementaire, le ministre des Finances Bezalel Smotrich (extrême-droite) a réclamé l’expulsion d’une proche d’un otage mort en captivité, en lançant au groupe qui l’accompagnait “On vous assez entendus!”. Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël sont dans l’impasse après une nouvelle série de discussions par l’intermédiaire des médiateurs – Egypte, Etats-Unis, Qatar – à Doha.L’émissaire américain Steve Witkoff a proposé à Doha le retour immédiat de onze otages vivants et de la moitié des otages morts, en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Le Hamas a lui offert de restituer cinq otages israélo-américains, dont un seul est vivant.  “Nous ne cesserons pas de combattre jusqu’à ce que les otages soient de retour et que toutes les menaces contre les habitants du sud (du pays) disparaissent, a averti mardi le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.