Taïwan va simuler une attaque chinoise en 2027 pour ses exercices militaires annuels

Les troupes taïwanaises simuleront en juillet, pour leurs exercices militaires annuels, la défense de l’île contre une potentielle attaque chinoise “en 2027”, a déclaré mercredi le ministère de la Défense de Taipei.Dans un rapport soumis au Parlement mercredi, le ministère rapporte que les scénarios de cette année seraient fondés sur des incursions liées à une possible “invasion chinoise à Taïwan en 2027”. Le rapport précise que les exercices militaires auront pour but également de faire face à la stratégie de la “zone grise” qui consiste en des actions d’intimidation n’allant pas jusqu’à des actes de guerre.”Les commandants à tous les niveaux opérationnels et tactiques planifieront les scénarios et les situations d’un point de vue pratique en fonction des actions possibles de l’ennemi”, indique le texte.L’objectif est de “vérifier la capacité des troupes à tous les niveaux à exécuter les plans, et de construire ainsi une force militaire capable de réagir rapidement et de maintenir une +haute préparation au combat+”, souligne le rapport.Les exercices “Han Kuang” se tiendront cette année du 9 au 18 juillet, selon le ministère de la Défense.La Chine considère que Taïwan fait partie de son territoire et n’exclut pas d’employer un jour la force pour placer l’archipel sous son contrôle.Ces dernières années, Pékin a intensifié le déploiement d’avions de chasse et de navires de guerre autour de Taïwan afin d’appuyer sa revendication de souveraineté, que Taipei rejette.Le ministre taïwanais de la Défense, Wellington Koo, a averti mercredi que le temps nécessaire à la Chine pour passer d’un exercice à un combat n’était “pas nécessairement aussi long que nous le pensions”.”Nous avons certains signes précoces d’alerte que nous devons surveiller”, a déclaré M. Koo aux journalistes.- Exercices de cinq jours -Le ministre a fait ces déclarations alors que l’armée de Taïwan mène des manoeuvres de cinq jours intitulées “Exercice de réponse rapide”, que le ministère de la Défense a déclaré être destinées à renforcer les “capacités de préparation et de réponse”.Cet exercice sera organisé deux fois par an et également à des moments “non programmés”, en fonction de l’évaluation de “l’intensité” des exercices militaires chinois, a déclaré M. Koo au Parlement.”Cela fait partie d’un entraînement de combat réaliste, visant à affiner la prise de décision des commandants et les capacités des unités,” a déclaré M. Koo. Les exercices ont coïncidé avec la participation de plus de 50 avions chinois à des patrouilles de “combat conjoint” autour de Taïwan lundi, selon le ministère de la Défense.Taïwan a dit mardi avoir détecté 59 avions militaires chinois en 24 heures autour de l’île, un record depuis octobre 2024, quelques jours après que le président Lai Ching-te a qualifié la Chine de “force étrangère hostile”.A Pékin, le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé à la presse que ces actions constituaient une réponse au soutien apporté par les Etats-Unis à Taïwan et “un avertissement aux forces séparatistes et indépendantistes” dans l’archipel.

L’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement de ne pas vouloir régler le conflit

La Russie a lancé de nouvelles frappes nocturnes sur l’Ukraine, qui a elle-même ciblé un dépôt pétrolier sur le sol russe, chaque camp s’accusant mercredi de ne pas vouloir régler le conflit après l’entretien Trump-Poutine de mardi.Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine ont conveu, mardi lors d’un échange téléphonique, d’un cessez-le-feu limité aux frappes sur les infrastructures énergétiques (centrales électriques, transformateurs, gazoducs, etc.) pour un mois.Sur la chaîne américaine Fox News, l’émissaire américain Steve Witkoff a indiqué que Washington souhaitait que ce cessez-le-feu, qui doit encore être accepté par Kiev, concerne aussi “l’infrastructure en général”.Mais mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que l’accord ne concerne que les attaques russes et ukrainiennes “sur les infrastructures énergétiques”, et aucune autre infrastructure.Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, non associé aux pourparlers américano-russes, “Poutine a en réalité refusé la proposition d’un cessez-le-feu complet”. Envahie depuis fin février 2022 par la Russie, l’Ukraine avait accepté, sous la pression de Washington, l’idée d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, rejeté par Moscou.- Frappes réciproques -M. Peskov a accusé l’Ukraine d’aller contre les efforts russo-américains car “des tentatives ont été faites pour cibler nos infrastructures énergétiques”.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie). “Un incendie a éclaté près du village (de Kavkazskaïa) après la chute de débris” de drones abattus par la défense antiaérienne, ont indiqué les secours russes.Tout comme la Russie s’acharne sur ses infrastructures énergétiques, l’Ukraine cible régulièrement les dépôts pétroliers russes.Cette dernière a été visée pendant la nuit par six missiles et 145 drones de combat russes, a indiqué l’armée ukrainienne. La défense aérienne a pu abattre 72 drones, selon l’armée, laissant entendre qu’aucun des six missiles n’avait pu être détruit.Les chemins de fer ukrainiens ont affirmé qu’une infrastructure énergétique ferroviaire, sans plus de précision, avait été frappée par des drones dans la région centrale de Dnipropetrovsk.Volodymyr Zelensky a fait état de frappes contre des infrastructures civiles et énergétiques, notamment à Kiev et Soumy, dans le nord du pays, où un hôpital a été ciblé par une “frappe directe” de drone mardi soir, selon lui.”Moins d’une heure après que Poutine a soi-disant accepté de ne pas frapper l’infrastructure ukrainienne (…), il a attaqué l’infrastructure énergétique dans l’est de l’Ukraine”, a dénoncé mercredi sur X le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak, sans donner plus de détails.Un homme de 29 ans a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy, contre un immeuble résidentiel, selon les autorités. Un autre hôpital a été également “largement endommagé” dans une autre frappe, provoquant un incendie.Et mercredi matin, un bombardement russe a tué un civil à Kherson (sud), selon les autorités locales.”Aujourd’hui, je serai en contact avec le président Trump, et nous discuterons des prochaines étapes”, a déclaré M. Zelensky mercredi, demandant notamment que “les Etats-Unis (soient) la principale entité de contrôle” du cessez-le-feu partiel.Il a assuré que Kiev respectera ce cessez-le-feu partiel sur les infrastructures énergétiques si Moscou fait de même: “Si les Russes ne frappent pas nos installations, nous ne frapperons certainement pas les leurs”.- “Poutine joue à un jeu” -“Poutine joue à un jeu”, a fustigé mercredi matin le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, moquant “cet appel téléphonique soi-disant révolutionnaire et formidable”.La France a estimé qu’un accord de cessez-le-feu ne peut être trouvé “tant que les Ukrainiens eux-mêmes ne sont pas dans la discussion et tant que les Européens ne sont pas dans la discussion”.Quant à la Chine, elle a “salué” mercredi “tous les efforts” allant en direction d’un cessez-le-feu en Ukraine.Selon M. Witkoff, des négociations sur le cessez-le-feu commenceront dimanche à Jeddah, en Arabie saoudite, où se rendra une délégation américaine. Mais il n’a pas indiqué avec qui celle-ci négociera.Dmitri Peskov a avancé que des discussions sont prévues mercredi et jeudi pour déterminer “les dates précises des prochains contacts et la composition” des délégations russe et américaine pour d’éventuelles négociations.Dans une interview sur Fox News, Donald Trump a reconnu que les négociations avec son homologue russe mardi avaient été “difficiles”. “La Russie a l’avantage, comme vous le savez”, a-t-il dit.Moscou a de son côté évoqué un échange “détaillé et franc”. “Les présidents Poutine et Trump se comprennent bien, se font confiance et ont l’intention d’avancer pas à pas vers une normalisation des relations”, a assuré Dmitri Peskov mercredi.M. Poutine, sans s’engager à un cessez-le-feu total, avait exigé avant l’entretien la fin du “réarmement” de l’Ukraine et l’arrêt de l’aide occidentale à Kiev.”Je ne pense pas qu’il faille accepter la moindre concession en matière d’aide à l’Ukraine, mais au contraire qu’il faut renforcer l’aide à l’Ukraine”, a lancé mercredi M. Zelensky.”La Russie ne veut pas vraiment faire de concessions”, a estimé mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, jugeant inacceptable la demande d’arrêt du soutien militaire occidental à Kiev. Elle a indiqué vouloir soumettre jeudi aux 27 Etats-membres de l’UE une proposition d’aide militaire à l’Ukraine – revue à la baisse – de cinq milliards d’euros, afin qu’elle reçoive au plus vite quelque deux millions d’obus d’artillerie.Donald Trump a affirmé que son homologue russe n’avait pas exigé lors de leur entretien un arrêt de l’aide occidentale: “Nous n’avons pas parlé de l’aide du tout”.M. Poutine a par ailleurs accepté que 175 prisonniers de guerre soient échangés mercredi avec l’Ukraine.- L’UE se réarme -Les comptes-rendus publiés par les deux capitales ne mentionnent pas d’éventuels redécoupages territoriaux, après que le président américain a dit être prêt à parler de “partage” entre l’Ukraine et la Russie, qui réclame cinq régions ukrainiennes dont la Crimée.Dans un communiqué, l’exécutif américain a vanté l'”immense avantage” d’une “meilleure relation bilatérale” avec la Russie.Donald Trump, engagé dans un spectaculaire rapprochement avec Moscou, a déjà validé plusieurs revendications russes, jugeant impossibles le maintien de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et son adhésion à l’Otan.A l’inverse, il a soumis les autorités ukrainiennes à une pression extrême, qui a culminé lorsqu’il a publiquement rabroué M. Zelensky à la Maison Blanche.Il a ensuite suspendu l’aide militaire et en renseignements à Kiev, ne les rétablissant que lorsque l’Ukraine a entériné son projet de cessez-le-feu.

L’Ukraine et la Russie s’accusent mutuellement de ne pas vouloir régler le conflit

La Russie a lancé de nouvelles frappes nocturnes sur l’Ukraine, qui a elle-même ciblé un dépôt pétrolier sur le sol russe, chaque camp s’accusant mercredi de ne pas vouloir régler le conflit après l’entretien Trump-Poutine de mardi.Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine ont conveu, mardi lors d’un échange téléphonique, d’un cessez-le-feu limité aux frappes sur les infrastructures énergétiques (centrales électriques, transformateurs, gazoducs, etc.) pour un mois.Sur la chaîne américaine Fox News, l’émissaire américain Steve Witkoff a indiqué que Washington souhaitait que ce cessez-le-feu, qui doit encore être accepté par Kiev, concerne aussi “l’infrastructure en général”.Mais mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que l’accord ne concerne que les attaques russes et ukrainiennes “sur les infrastructures énergétiques”, et aucune autre infrastructure.Pour le président ukrainien Volodymyr Zelensky, non associé aux pourparlers américano-russes, “Poutine a en réalité refusé la proposition d’un cessez-le-feu complet”. Envahie depuis fin février 2022 par la Russie, l’Ukraine avait accepté, sous la pression de Washington, l’idée d’un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, rejeté par Moscou.- Frappes réciproques -M. Peskov a accusé l’Ukraine d’aller contre les efforts russo-américains car “des tentatives ont été faites pour cibler nos infrastructures énergétiques”.Selon le ministère russe de la Défense, une frappe ukrainienne “délibérée” a visé pendant la nuit un dépôt pétrolier de la région de Krasnodar (sud de la Russie). “Un incendie a éclaté près du village (de Kavkazskaïa) après la chute de débris” de drones abattus par la défense antiaérienne, ont indiqué les secours russes.Tout comme la Russie s’acharne sur ses infrastructures énergétiques, l’Ukraine cible régulièrement les dépôts pétroliers russes.Cette dernière a été visée pendant la nuit par six missiles et 145 drones de combat russes, a indiqué l’armée ukrainienne. La défense aérienne a pu abattre 72 drones, selon l’armée, laissant entendre qu’aucun des six missiles n’avait pu être détruit.Les chemins de fer ukrainiens ont affirmé qu’une infrastructure énergétique ferroviaire, sans plus de précision, avait été frappée par des drones dans la région centrale de Dnipropetrovsk.Volodymyr Zelensky a fait état de frappes contre des infrastructures civiles et énergétiques, notamment à Kiev et Soumy, dans le nord du pays, où un hôpital a été ciblé par une “frappe directe” de drone mardi soir, selon lui.”Moins d’une heure après que Poutine a soi-disant accepté de ne pas frapper l’infrastructure ukrainienne (…), il a attaqué l’infrastructure énergétique dans l’est de l’Ukraine”, a dénoncé mercredi sur X le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak, sans donner plus de détails.Un homme de 29 ans a été tué et trois autres personnes blessées dans une autre frappe dans la région de Soumy, contre un immeuble résidentiel, selon les autorités. Un autre hôpital a été également “largement endommagé” dans une autre frappe, provoquant un incendie.Et mercredi matin, un bombardement russe a tué un civil à Kherson (sud), selon les autorités locales.”Aujourd’hui, je serai en contact avec le président Trump, et nous discuterons des prochaines étapes”, a déclaré M. Zelensky mercredi, demandant notamment que “les Etats-Unis (soient) la principale entité de contrôle” du cessez-le-feu partiel.Il a assuré que Kiev respectera ce cessez-le-feu partiel sur les infrastructures énergétiques si Moscou fait de même: “Si les Russes ne frappent pas nos installations, nous ne frapperons certainement pas les leurs”.- “Poutine joue à un jeu” -“Poutine joue à un jeu”, a fustigé mercredi matin le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, moquant “cet appel téléphonique soi-disant révolutionnaire et formidable”.La France a estimé qu’un accord de cessez-le-feu ne peut être trouvé “tant que les Ukrainiens eux-mêmes ne sont pas dans la discussion et tant que les Européens ne sont pas dans la discussion”.Quant à la Chine, elle a “salué” mercredi “tous les efforts” allant en direction d’un cessez-le-feu en Ukraine.Selon M. Witkoff, des négociations sur le cessez-le-feu commenceront dimanche à Jeddah, en Arabie saoudite, où se rendra une délégation américaine. Mais il n’a pas indiqué avec qui celle-ci négociera.Dmitri Peskov a avancé que des discussions sont prévues mercredi et jeudi pour déterminer “les dates précises des prochains contacts et la composition” des délégations russe et américaine pour d’éventuelles négociations.Dans une interview sur Fox News, Donald Trump a reconnu que les négociations avec son homologue russe mardi avaient été “difficiles”. “La Russie a l’avantage, comme vous le savez”, a-t-il dit.Moscou a de son côté évoqué un échange “détaillé et franc”. “Les présidents Poutine et Trump se comprennent bien, se font confiance et ont l’intention d’avancer pas à pas vers une normalisation des relations”, a assuré Dmitri Peskov mercredi.M. Poutine, sans s’engager à un cessez-le-feu total, avait exigé avant l’entretien la fin du “réarmement” de l’Ukraine et l’arrêt de l’aide occidentale à Kiev.”Je ne pense pas qu’il faille accepter la moindre concession en matière d’aide à l’Ukraine, mais au contraire qu’il faut renforcer l’aide à l’Ukraine”, a lancé mercredi M. Zelensky.”La Russie ne veut pas vraiment faire de concessions”, a estimé mercredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, jugeant inacceptable la demande d’arrêt du soutien militaire occidental à Kiev. Elle a indiqué vouloir soumettre jeudi aux 27 Etats-membres de l’UE une proposition d’aide militaire à l’Ukraine – revue à la baisse – de cinq milliards d’euros, afin qu’elle reçoive au plus vite quelque deux millions d’obus d’artillerie.Donald Trump a affirmé que son homologue russe n’avait pas exigé lors de leur entretien un arrêt de l’aide occidentale: “Nous n’avons pas parlé de l’aide du tout”.M. Poutine a par ailleurs accepté que 175 prisonniers de guerre soient échangés mercredi avec l’Ukraine.- L’UE se réarme -Les comptes-rendus publiés par les deux capitales ne mentionnent pas d’éventuels redécoupages territoriaux, après que le président américain a dit être prêt à parler de “partage” entre l’Ukraine et la Russie, qui réclame cinq régions ukrainiennes dont la Crimée.Dans un communiqué, l’exécutif américain a vanté l'”immense avantage” d’une “meilleure relation bilatérale” avec la Russie.Donald Trump, engagé dans un spectaculaire rapprochement avec Moscou, a déjà validé plusieurs revendications russes, jugeant impossibles le maintien de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et son adhésion à l’Otan.A l’inverse, il a soumis les autorités ukrainiennes à une pression extrême, qui a culminé lorsqu’il a publiquement rabroué M. Zelensky à la Maison Blanche.Il a ensuite suspendu l’aide militaire et en renseignements à Kiev, ne les rétablissant que lorsque l’Ukraine a entériné son projet de cessez-le-feu.

Face aux turbulences, la Fed encline à patienter encore avant de bouger ses taux

La Réserve fédérale (Fed) américaine devrait laisser ses taux inchangés mercredi à l’issue de sa deuxième réunion depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le temps que le brouillard se dissipe sur les effets de ses politiques.Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a entamé son deuxième et dernier jour de réunion mercredi à 09H00 (13H00 GMT) “comme prévu”, a indiqué un porte-parole de l’institution à la presse.Les acteurs de la finance, qui s’attendent à un maintien des taux à leur niveau actuel, vont guetter ce que pensent désormais les responsables de la banque centrale de la trajectoire de la première économie mondiale.Vont-ils réduire leur prévision de croissance, anticiper une inflation plus élevée, un chômage accru ? En quelques semaines, depuis la dernière réunion de la Fed fin janvier, le panorama a singulièrement évolué.Les entreprises ont commencé à encaisser de nouvelles taxes sur les importations, les consommateurs à surveiller de près leur porte-monnaie, et les investisseurs à sérieusement douter que les États-Unis puissent sortir sans dommages de l’essoreuse enclenchée par le président Donald Trump.Outre son offensive exponentielle, ponctuée de revirements, sur les droits de douane, le chef de l’État investi le 20 janvier a lancé le milliardaire Elon Musk à l’assaut de l’État fédéral pour tailler dans les dépenses et faire fondre le nombre de fonctionnaires.Jusque-là, face à une économie florissante et un taux de chômage faible, la Fed s’était surtout focalisée sur la lutte contre l’inflation, encore au-dessus de sa cible de 2% (à +2,5% sur un an en janvier, par rapport au pic de 7,2% en juin 2022, selon l’indice PCE privilégié par la banque centrale).Mais les spécialistes anticipent désormais un rebond de l’inflation — ce qui implique en principe que la Fed relève ses taux directeurs pour la freiner —, en même temps qu’un refroidissement de l’économie — ce qui plaide pour un abaissement de taux afin de relancer la machine.Dans l’immédiat, “nous n’avons pas besoin de nous presser et sommes bien placés pour attendre plus de clarté” sur les changements politiques en cours, a déclaré le président Jerome Powell le 7 mars, fermant la porte à toute variation des taux à court terme.Ils sont depuis décembre dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%.Donald Trump a fait savoir qu’il voulait les voir baisser pour rendre les crédits moins onéreux pour les entreprises et les particuliers.- “Chaos” -“Il n’y aura pas de variation des taux directeurs, et il y a une bonne raison à cela: c’est la politique la plus appropriée en ce moment, car on ne sait pas vraiment jusqu’où les droits de douane vont aller et pour combien de temps”, a remarqué auprès de l’AFP l’ancien président de la Fed de Boston Eric Rosengren. “Il est donc très difficile d’estimer l’impact sur l’inflation ou l’emploi”, a-t-il ajouté. “Que pense le FOMC du chaos autour des droits de douane provoqué par Washington ?” s’est interrogé dans une note Matt Colyar, économiste pour Moody’s Analytics.Il pense que les projections économiques des responsables de la Fed en donneront une idée, sachant que les précédentes remontent à décembre, et que, “depuis, le contexte économique des États-Unis a radicalement changé”.Il s’attend à une prévision de croissance révisée à la baisse et à ce que le rythme de l’inflation soit réévalué à la hausse.Les initiatives du président désorientent jusqu’à l’économiste Michael Strain, du centre de réflexion conservateur American Enterprise Institute.Favorable à plusieurs pans de son programme (baisses d’impôts, dérégulation, réduction du poids de l’État fédéral…), il vient de qualifier de “catastrophe” sa gestion de la politique économique.”Il était auparavant inconcevable qu’un président — y compris Trump pendant son premier mandat — fasse délibérément autant de mal à l’économie”, a-t-il écrit sur son blog. “Heureusement que Trump a hérité d’une économie solide”, a-t-il relevé, estimant qu'”il en faudrait beaucoup pour faire plonger l’économie en récession” et que le président pouvait encore “regagner la confiance des investisseurs et des consommateurs” d’ici là.

En Dordogne, la délicate préservation du fabuleux bestiaire pariétal de Cussac

Des bisons, mammouths, chevaux gravés à même la pierre et des restes humains datant d’environ 30.000 ans: découverte il y a 25 ans en Dordogne, la grotte de Cussac est un joyau immaculé et fragile de la Préhistoire, drastiquement protégé par l’État.Une équipe de journalistes AFP a pu pénétrer pour la première fois dans cet antre, où seuls les chercheurs sont habituellement autorisés pendant quatre semaines par an. Passée la grille d’accès en fer, il faut enfiler une combinaison blanche, charlotte et gants et désinfecter ses semelles, avant de franchir à quatre pattes un exigu corridor, traversant l’éboulis qui a cloisonné les lieux pendant des millénaires. Puis cheminer, à la lumière d’une lampe frontale, dans de vastes galeries de stalactites et stalagmites sur un étroit chemin argileux, respectant scrupuleusement le tracé emprunté par Marc Delluc lors de sa découverte en septembre 2000.Ce spéléologue amateur avait détecté un courant d’air dans un abri sous roche. Après avoir désobstrué une à une des plaquettes de calcaire, il parcourut une centaine de mètres avant d’avoir “une poussée d’adrénaline” en voyant des courbes et silhouettes s’enchevêtrer au-dessus de sa tête.”J’ai pris conscience du privilège qui m’était accordé: celui d’entrer dans un lieu sacralisé depuis la nuit des temps”, racontera ultérieurement Marc Delluc, mort en 2017, et qui avait dû alors rebrousser chemin, “l’esprit bouillonnant”, devant la faiblesse de son éclairage.- “Sanctuaire” -Longue de 1,6 km, la grotte recèle plus d’un millier de figures complètes ou partielles, animales et féminines, tracées d’un geste de grande ampleur sur la roche tendre à la période dite du “Gravettien”, entre -35.000 ans et -26.000 ans, soit plusieurs millénaires avant Lascaux.”La grotte de Cussac est notamment exceptionnelle en raison de son état de conservation, parce qu’elle a été fermée probablement très rapidement après son occupation, ce qui a permis de préserver les sols et les vestiges qui y ont été déposés”, relève Émeline Deneuve, conservatrice en chef du patrimoine à la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) de Nouvelle-Aquitaine.Des griffades et le polissage des parois attestent de la présence de l’Ours des cavernes, lointain cousin de l’ours brun. Et c’est dans leurs bauges, qu’ils creusaient pour hiberner, que des restes humains, contemporains de l’art pariétal, ont été déposés. Six individus ont été identifiés.Une association “complètement unique”, juge Jacques Jaubert, archéologue responsable du projet de recherche pluridisciplinaire.Selon lui, cette grotte était un “sanctuaire, un site où il n’y avait pas de vie quotidienne”, à l’accès périlleux, “avec des lampes et torches mobiles pouvant s’éteindre à tout moment”. “Le groupe vivait à l’extérieur dans des abris sous roche ou en plein air”, ajoute-t-il.- “Histoire dessinée” -Pour expliquer la présence de l’homme, il évoque une possible “épreuve réservée à des adolescents pour passer dans le monde des adultes”, connue en ethnographie chez les groupes primitifs de chasseurs cueilleurs.Les Gravettiens auraient aussi perçu la grotte “comme un lieu de passage entre le monde des vivants et le monde des morts”, pointe le préhistorien.Et les gravures seraient autant de “fragments de mythologie” représentés à l’aide d’outils tranchants (silex, bois et os) dans un style “homogène” et “maniéré”. Bouquetin, rhinocéros, oie… Les corps d’animaux et de représentations féminines stylisées sont souvent déformés, avec de grosses têtes et des pattes fines et minuscules.L’artiste gravettien, perché sur des blocs, n’avait alors “pas de vision complète” du fait de sa position sous une paroi plafonnante et pouvait s’adresser à un “auditoire” en contrebas, selon la pariétaliste Valérie Feruglio, qui étudie les superpositions des représentations. “Après avoir testé la paroi de ses mains laissant des méandres digitaux, le graveur débute par de premières figures animales, sur lesquels d’autres se superposeront” pour illustrer un récit “raconté par l’artiste ou le spectateur avec principalement des bisons en frise, d’autres oblitérés par des chevaux ou encore des mammouths associés à des silhouettes féminines”, explique la préhistorienne, avant de redescendre pour des travaux de photogrammétrie. Cet outil technologique 3D, parmi d’autres, permet de s’aventurer là où les pieds de l’homme moderne ne peuvent pas aller.- Plan de gestion -Car la recherche dans la grotte partiellement explorée doit se plier à des mesures draconiennes pour conserver ce site fragile, classé au titre des Monuments historiques dès 2002 et du Code de l’environnement. Son bassin versant est protégé, les travaux sylvicoles, agricoles et d’urbanisme, comme les conditions de circulation, sont fortement encadrés.”Nous sommes garants de la préservation et de la documentation du site, et, comme la cavité se porte bien, nous soutenons la démarche de recherche qui y est menée, tant qu’elle répond aux enjeux patrimoniaux de conservation. La documentation de la cavité et sa numérisation 3D sont aussi faites dans le but de la restituer au public”, note Émeline Deneuve. À partir de cette donnée, financée par le ministère de la Culture, le département a monté une exposition gratuite, avec des facs-similés, depuis octobre au Buisson-de-Cadouin.Le public ne sera en effet jamais autorisé à pénétrer dans la grotte pour des questions de sécurité et d’aménagement aux normes mais aussi d’aérologie.Car l’État n’entend pas reproduire les erreurs de la grotte de Lascaux (Dordogne), contaminée par des microorganismes, liés à un afflux de visiteurs avant sa fermeture en 1963. Afin de garantir la préservation de ce site exceptionnel, il s’est aussi porté acquéreur de parcelles en surface. 

Repris aux Ukrainiens, le village russe de Kazatchïa Loknïa laissé à ses fantômes

Un bourdonnement lointain d’artillerie montre que les combats continuent, et les maisons arborent toutes des impacts d’éclats d’obus. A Kazatchïa Loknïa, village russe repris par les armes aux Ukrainiens, ils ne sont que quatre habitants à s’accrocher après “avoir survécu au pire”.C’est ce que dit Valentina Martchenko, la tête dans sa capuche rouge de sweat-shirt, elle qui entend “rester dans (sa) patrie, sur (ses) terres”, coûte que coûte.Hors de question de suivre les dizaines d’habitants de Kazatchïa Loknïa évacués vers l’arrière à l’arrivée des soldats russes qui ont repris le village le 12 mars, après sept mois sous contrôle ukrainien.Et puis, la laitière de 61 ans a une bonne raison de ne pas vouloir évacuer. Elle veut connaître le sort de son frère, qui a “disparu sur le chemin de la ferme en août dernier”.”On m’a dit qu’il avait été blessé, par un drone ou quelque chose comme ça”, dit-elle: “Et maintenant, j’ignore s’il est vivant”.Kazatchïa Loknïa comptait “158 habitants” au moment de l’entrée des troupes ukrainiennes en août dernier, explique Valentina. Maintenant, ils ne sont “plus que quatre” à être restés au milieu des poules, des chats et des chiens errants.- Humvee et tanks éventrés -Le village fait partie de cette poche conquise par les Ukrainiens l’été dernier dans la région russe de Koursk, à la frontière avec l’Ukraine où Moscou a lancé une offensive il y a un peu plus de trois ans.Mais depuis quelques semaines, la poche autour de la ville de Soudja se dégonfle rapidement, au fur et à mesure que les soldats russes reprennent la main.La route qui mène à Kazatchïa Loknïa est fermée aux civils. Le bas-côté est jonché de carcasses de véhicules militaires, l’immense majorité appartenaient à l’armée ukrainienne: des 4×4 américains Humvee, des tanks… Certains ont été visiblement éventrés par des drones ou des missiles, d’autres pris dans le feu.Le grondement des tirs d’artillerie se fait entendre à plusieurs kilomètres à la ronde, signe que les combats se poursuivent.Dans le village de Kazatchïa Loknïa, “Hirondelle”, un soldat du bataillon Akhmat, originaire de Tchétchénie, dans le Caucase russe, s’improvise guide pour journalistes.”Ca, c’est un abri. Ca, c’est un entrepôt” des Ukrainiens, pointe-t-il, en ramassant une caisse de munitions vides frappée de l’inscription “Cartridges for weapons” (Cartouches d’armes à feu, en anglais).Dans la cour d’une maison, le cadavre d’un soldat ukrainien en treillis gît, enveloppé dans une couverture. Nul ne sait quand ou comment il est mort. Nul ne sait non plus, à l’heure actuelle, quand ou comment il sera rendu à l’armée ukrainienne ou inhumé.- “Ils nous donnaient de l’eau et du pain” -Un peu plus loin, Iouri Tarassenko, un maçon de 44 ans, est l’un des quatre habitants à être restés, tout comme Valentina. Dans sa cour, un monticule est surmonté d’une croix. C’est la tombe de “sa bien-aimée”, qu’il a lui-même inhumée dans le jardin, car “les Ukrainiens ne (l)’ont pas laissé l’enterrer au cimetière” en raison des combats qui se déroulaient alors.”Elle est morte le 24 août” dernier, raconte Iouri, en lâchant des larmes. “Elle était handicapée, elle est morte de maladie”, par manque de soins.Le chagrin ne l’empêche pas de tenir des propos plutôt amènes envers les soldats ukrainiens, “des hommes normaux avec lesquels on pouvait parler. Ils nous donnaient de l’eau et du pain”. “Ils nous disaient eux-mêmes: +on n’est pas contents d’être venus ici+”, rapporte Iouri, qui se dit farouchement opposé à l’idée d’une pause dans le conflit.Car mardi, les présidents russe, Vladimir Poutine, et américain, Donald Trump, ont convenu d’une trêve limitée aux contours encore flous, selon Moscou réduite aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques, dans la perspective d’un possible futur cessez-le-feu total.Mais pour Iouri, il ne faut “même pas accorder un seul mois de répit (à l’armée ukrainienne), sous aucun prétexte”. “Ils finiront par se ressaisir et reviendront (…). Si ce n’est pas dans la région de Koursk, ils recommenceront à pilonner nos gars en Ukraine”, dit le maçon, contredisant en cela nombre de Russes, fatigués du conflit qui a fait des centaines de milliers de morts et de blessés des deux côtés.

Repris aux Ukrainiens, le village russe de Kazatchïa Loknïa laissé à ses fantômes

Un bourdonnement lointain d’artillerie montre que les combats continuent, et les maisons arborent toutes des impacts d’éclats d’obus. A Kazatchïa Loknïa, village russe repris par les armes aux Ukrainiens, ils ne sont que quatre habitants à s’accrocher après “avoir survécu au pire”.C’est ce que dit Valentina Martchenko, la tête dans sa capuche rouge de sweat-shirt, elle qui entend “rester dans (sa) patrie, sur (ses) terres”, coûte que coûte.Hors de question de suivre les dizaines d’habitants de Kazatchïa Loknïa évacués vers l’arrière à l’arrivée des soldats russes qui ont repris le village le 12 mars, après sept mois sous contrôle ukrainien.Et puis, la laitière de 61 ans a une bonne raison de ne pas vouloir évacuer. Elle veut connaître le sort de son frère, qui a “disparu sur le chemin de la ferme en août dernier”.”On m’a dit qu’il avait été blessé, par un drone ou quelque chose comme ça”, dit-elle: “Et maintenant, j’ignore s’il est vivant”.Kazatchïa Loknïa comptait “158 habitants” au moment de l’entrée des troupes ukrainiennes en août dernier, explique Valentina. Maintenant, ils ne sont “plus que quatre” à être restés au milieu des poules, des chats et des chiens errants.- Humvee et tanks éventrés -Le village fait partie de cette poche conquise par les Ukrainiens l’été dernier dans la région russe de Koursk, à la frontière avec l’Ukraine où Moscou a lancé une offensive il y a un peu plus de trois ans.Mais depuis quelques semaines, la poche autour de la ville de Soudja se dégonfle rapidement, au fur et à mesure que les soldats russes reprennent la main.La route qui mène à Kazatchïa Loknïa est fermée aux civils. Le bas-côté est jonché de carcasses de véhicules militaires, l’immense majorité appartenaient à l’armée ukrainienne: des 4×4 américains Humvee, des tanks… Certains ont été visiblement éventrés par des drones ou des missiles, d’autres pris dans le feu.Le grondement des tirs d’artillerie se fait entendre à plusieurs kilomètres à la ronde, signe que les combats se poursuivent.Dans le village de Kazatchïa Loknïa, “Hirondelle”, un soldat du bataillon Akhmat, originaire de Tchétchénie, dans le Caucase russe, s’improvise guide pour journalistes.”Ca, c’est un abri. Ca, c’est un entrepôt” des Ukrainiens, pointe-t-il, en ramassant une caisse de munitions vides frappée de l’inscription “Cartridges for weapons” (Cartouches d’armes à feu, en anglais).Dans la cour d’une maison, le cadavre d’un soldat ukrainien en treillis gît, enveloppé dans une couverture. Nul ne sait quand ou comment il est mort. Nul ne sait non plus, à l’heure actuelle, quand ou comment il sera rendu à l’armée ukrainienne ou inhumé.- “Ils nous donnaient de l’eau et du pain” -Un peu plus loin, Iouri Tarassenko, un maçon de 44 ans, est l’un des quatre habitants à être restés, tout comme Valentina. Dans sa cour, un monticule est surmonté d’une croix. C’est la tombe de “sa bien-aimée”, qu’il a lui-même inhumée dans le jardin, car “les Ukrainiens ne (l)’ont pas laissé l’enterrer au cimetière” en raison des combats qui se déroulaient alors.”Elle est morte le 24 août” dernier, raconte Iouri, en lâchant des larmes. “Elle était handicapée, elle est morte de maladie”, par manque de soins.Le chagrin ne l’empêche pas de tenir des propos plutôt amènes envers les soldats ukrainiens, “des hommes normaux avec lesquels on pouvait parler. Ils nous donnaient de l’eau et du pain”. “Ils nous disaient eux-mêmes: +on n’est pas contents d’être venus ici+”, rapporte Iouri, qui se dit farouchement opposé à l’idée d’une pause dans le conflit.Car mardi, les présidents russe, Vladimir Poutine, et américain, Donald Trump, ont convenu d’une trêve limitée aux contours encore flous, selon Moscou réduite aux seules frappes sur les infrastructures énergétiques, dans la perspective d’un possible futur cessez-le-feu total.Mais pour Iouri, il ne faut “même pas accorder un seul mois de répit (à l’armée ukrainienne), sous aucun prétexte”. “Ils finiront par se ressaisir et reviendront (…). Si ce n’est pas dans la région de Koursk, ils recommenceront à pilonner nos gars en Ukraine”, dit le maçon, contredisant en cela nombre de Russes, fatigués du conflit qui a fait des centaines de milliers de morts et de blessés des deux côtés.

Italy says six dead, 40 missing after migrant shipwreckWed, 19 Mar 2025 12:47:42 GMT

Six people died and 40 are missing after a migrant shipwreck in the Mediterranean, the United Nations said Wednesday, as Italian authorities searched for survivors off the island of Lampedusa.”Still too many dead in a new shipwreck in the Mediterranean,” Chiara Cardoletti, the Italy representative of the UN refugee agency UNHCR, said on X.An inflatable …

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