Wall Street termine en hausse après une réunion de la Fed sans surprise

La Bourse de New York a clôturé en hausse mercredi, portée par l’absence de surprise quant aux taux de la banque centrale américaine (Fed) et rassurée par les commentaires du président de l’institution monétaire.Le Dow Jones a gagné 0,92%, l’indice Nasdaq a avancé de 1,41% et l’indice élargi S&P 500 a pris 1,08%.La Réserve fédérale (Fed) a sans surprise laissé ses taux inchangés mercredi, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. Les marchés s’attendaient massivement à ce maintien, le temps que le brouillard se dissipe sur les effets des politiques du nouvel exécutif américain.Déjà dans le vert depuis l’ouverture, la Bourse de New York “a apprécié le ton du président de la Fed, Jerome Powell, lors de la conférence de presse”, a estimé auprès de l’AFP Patrick O’Hare, analyste de Briefing.com.M. Powell “s’est efforcé d’insister sur le fait que les données officielles sont toujours bonnes, contrairement aux sondages qui brossent un tableau plus négatif de l’état d’esprit des consommateurs et des entreprises”, a relevé M. O’Hare.Selon l’analyste, les indices boursiers ont aussi été tirés par la franche détente des rendements des emprunts d’Etat américains, celui à 10 ans s’établissant à 4,24% vers 20H40 GMT contre 4,28% à la clôture la veille.Le marché obligataire a réagi à l’annonce d’une baisse, dès avril, du rythme de réduction du bilan de la Fed, qui est composé à plus de deux tiers de bons du Trésor américain.Pour M. O’Hare, si Wall Street a terminé dans le vert mercredi, les investisseurs auraient pu aussi bien voir “le côté baissier” des déclarations de la Fed et de son dirigeant.M. Powell a ainsi soutenu que “l’incertitude (était) inhabituellement élevée” aux Etats-Unis.Le président de la Réserve fédérale a aussi estimé que les droits de douane imposés aux produits entrant aux Etats-Unis avaient commencé à tirer les prix vers le haut, ajoutant que cela “pourrait retarder” les progrès sur l’inflation.Les responsables de la Fed ont aussi livré leurs nouvelles prévisions pour l’économie des Etats-Unis, les premières depuis décembre et l’investiture de Donald Trump en janvier.Elles montrent que leur confiance dans l’avenir a reculé. Ils anticipent une croissance du produit intérieur brut (PIB) bien moins soutenue, à +1,7% à la fin de l’année (contre 2,1% prévu auparavant), et une accélération de l’inflation à 2,7% (contre 2,5% en décembre). Seul invariant dans leurs prévisions: les responsables s’attendent toujours globalement à ce que l’institution monétaire décide deux baisses de taux (d’un quart de point chacune) cette année.”Ce que tout le monde attendra demain, c’est de savoir s’il y aura un suivi” de la dynamique haussière de Wall Street, a jugé M. O’Hare. “Nous n’en sommes pas à un point où il y a beaucoup de confiance” dans le niveau actuel des prix, a-t-il poursuivi.Au tableau des valeurs, le laboratoire Gilead, qui commercialise notamment des traitements contre le VIH, a reculé (-2,47%) après des informations de presse rapportant que le ministère de la Santé américaine pourrait réduire ses subventions liées à la lutte contre le VIH.Le constructeur aéronautique Boeing a bondi (+6,84%) après les commentaires de son directeur financier. Brian West a assuré que l’entreprise était peu exposée à l’instauration de tarifs douaniers par le président Trump, précisant que ses approvisionnements provenaient majoritairement des Etats-Unis.Le pionnier des véhicules électriques Tesla a été recherché (+4,68%), après que l’agence Bloomberg a annoncé une première étape dans le développement de ses robotaxis en Californie où l’entreprise a reçu une première autorisation pour transporter des passagers.Le groupe agroalimentaire General Mills (-2,05%), propriétaire notamment des céréales Cheerios, a pâti de perspectives moins bonnes qu’attendu pour l’exercice en cours et de ventes inférieures aux prévisions au troisième trimestre de son exercice décalé.L’opérateur Venture Global a été recherché (+2,85%) après que l’administration Trump a donné son feu vert à un projet d’exportation de gaz naturel à partir d’un futur terminal en Louisiane.

Israël dit enquêter sur la mort d’un employé bulgare de l’ONU à Gaza

Israël a dit enquêter sur “les circonstances” de la mort mercredi d’un employé bulgare de l’ONU tué par une explosion dans la bande de Gaza, après que l’armée israélienne a démenti toute responsabilité.Le Bureau de l’ONU pour les services d’appui au projet (Unops) a annoncé dans un communiqué la mort “d’un collègue tué dans un local de l’Unops à Gaza”. “Un engin explosif a été largué ou tiré sur (le bâtiment) et a explosé à l’intérieur.””Nous ne savons pas à ce stade” s’il s’agissait d’une “arme larguée par les airs, d’un tir d’artillerie ou de roquette”, ajoute le texte, soulignant que la déflagration ne pouvait pas avoir été causée par le déplacement d’un “engin non explosé” sur les lieux.Le bâtiment, situé à Deir el-Balah (centre), a été touché à 11h30 (09H30 GMT) selon l’agence onusienne. Il avait déjà été endommagé mardi dans les frappes nocturnes menées par l’aviation israélienne sur le territoire palestinien alors que sa localisation avait été transmise à l’armée, a ajouté l’Unops.”Nous exprimons de la tristesse pour la mort d’un citoyen bulgare, employé de l’ONU, dans la bande de Gaza. Les circonstances de l’incident font l’objet d’une enquête”, écrit Oren Marmorstein, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, dans un message sur X.”Nous insistons sur le fait que l’examen préliminaire n’a révélé aucun lien avec une quelconque activité” de l’armée israélienne dans la zone, a-t-il dit.Les forces israéliennes “aident également à évacuer le corps et les blessés qui seront soignés dans des hôpitaux en Israël”, a ajouté le porte-parole.Plus tôt dans la journée, l’armée israélienne, accusée par le Hamas, a publié un communiqué démentant avoir “frappé un complexe de l’ONU à Deir el-Balah”. Interrogé par l’AFP, un porte-parole militaire a ajouté qu’il n’y avait eu “aucune activité opérationnelle” dans la zone.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “choqué” par la mort de l’employé de l’Unops et a réclamé une “enquête complète”, a indiqué un de ses porte-parole, Farhan Haq, aux Nations unies.Il a souligné qu’il était trop tôt pour “déterminer les responsabilités”.- “Etat critique” -Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé Israël de mener une “politique systématique visant à cibler les civils, les travailleurs humanitaires et les secouristes, dans le but de les terroriser”.Le ministère de la Santé du Hamas a fait état d'”un mort et de cinq blessés graves parmi des employés étrangers travaillant pour les institutions de l’ONU”, qui ont été transportés à l’hôpital des Martyrs d’al-Aqsa à Deir el-Balah.Selon des images de l’AFPTV, trois hommes ont été amenés à l’hôpital dans une ambulance et dans des véhicules de l’ONU. Deux d’entre eux étaient blessés au niveau des jambes et un troisième avait un bandage aux deux bras et à l’abdomen, avec des traces de sang sur le torse. Un blessé avait un gilet pare-balles et un autre une chemise portant l’inscription “UNMAS”, le service de lutte contre les mines de l’ONU.Cinq employés de l’ONU ont été gravement blessés “dans la frappe sur deux guesthouses de l’ONU à Deir el-Balah”, a précisé Farhan Haq. L’un d’eux est dans un état “très critique”.Il a ajouté que le projectile avait été “tiré ou lâché” sur les bâtiments.Au moins 280 employés de l’ONU ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, selon lui.- “Très connu” -A Bruxelles, le directeur exécutif de l’Unops, Jorge Moreira da Silva, a affirmé que l’explosion n’était pas “un accident”. Le bâtiment abritant l’agence “était très connu et il était dans un endroit isolé, sans autre construction à côté”, a-t-il dit.Après deux mois de trêve, Israël a lancé mardi des frappes aériennes sur Gaza parmi les plus meurtrières depuis le début de la guerre, affirmant que la reprise des opérations militaires était “indispensable” pour assurer la libération des otages encore aux mains du Hamas.Ces frappes, qui se sont poursuivies mercredi, ont fait au total au moins 436 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. 

Turquie: le maire d’Istanbul arrêté, l’opposition dénonce un “coup d’Etat”

Le maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a été interpellé mercredi accusé de “corruption” et de “terrorisme”, quelques jours avant d’être investi comme le candidat à la prochaine présidentielle de son parti, qui a dénoncé un “coup d’Etat” contre “le prochain président” de Turquie.L’opération, qui a visé plus d’une centaine de ses collaborateurs et d’élus et membres du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force d’opposition, s’ajoute à une vague de répression qui a frappé tous azimuts ces derniers mois l’opposition, les milieux prokurdes, la presse et même des artistes.Populaire et charismatique, Ekrem Imamoglu, 53 ans, croule sous les procédures judiciaires lancées contre lui par le procureur d’Istanbul; il est poursuivi cette fois pour “corruption” et “soutien à une organisation terroriste”, a confirmé le ministre de la Justice Yilmaz Tunç.L’édile, à la tête de la mégapole turque de 16 millions d’habitants depuis 2019, a passé la journée au siège de la police d’Istanbul près duquel ont convergé des centaines de ses partisans.Dans la soirée, malgré le froid vif, plusieurs milliers se sont retrouvés munis de drapeaux turcs devant la municipalité aux cris de “Erdogan Dictateur!”, “Istanbul dans la rue, les voleurs au palais!”, “Imamoglu, tu n’es pas seul!”, a constaté l’AFP.”Tu nous entends, Erdogan? Tu nous vois?” a lancé, juché sur le toit d’un bus au-dessus de la foule, le président du CHP, Özgür Özel faisant huer le chef de l’Etat. “Depuis hier ce qui se passe c’est une tentative de coup d’État” a-t-il martelé. “On a voulu annuler la volonté du peuple”.”Il n’y a ni corruption, ni groupe terroriste, mais des bourreaux de la justice aux commandes”, a-t-il martelé au côté de l’épouse du maire, Dilek Imamoglu. “Le seul crime d’Imamoglu est (…) d’avoir conquis le cÅ“ur des gens. Son seul crime est qu’il sera le prochain président!”A Washington, la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, s’est refusée à commenter l’arrestation mais dit “encourager la Turquie à respecter les droits de l’homme et à gérer son propre cadre interne de manière appropriée”.- “Dictature” -Ekrem Imamoglu a été cueilli au petit jour à son domicile, a témoigné son épouse sur la chaine privée NTV: “Les policiers sont arrivés juste après le sahur”, le repas de l’aube durant le Ramadan, a-t-elle rapporté, précisant que leur fille de 13 ans était présente. Dans une vidéo postée sur X, le maire a dénoncé la fouille de son domicile affirmant, tout en nouant sa cravate, que “des centaines de policiers sont arrivés à ma porte”. Son arrestation a provoqué une chute immédiate de la livre turque qui a atteint le record de 40 livres pour un dollar et contraint la Banque centrale turque à intervenir. La Bourse d’Istanbul a également dévissé et terminé la journée en baisse de 8,72%.Selon le communiqué du bureau du procureur d’Istanbul, M. Imamoglu est accusé de corruption et d’extorsion et désigné comme le chef d’une “organisation criminelle à but lucratif”.Également arrêtés pour “corruption” figurent un conseiller du maire, un élu de district, des hommes d’affaires, un journaliste en vue et un producteur de cinéma.L’accusation de “soutien au terrorisme” vise sept suspects au total selon le ministre de la Justice pour des liens supposés avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (interdit).Tous les rassemblements et manifestations ont été interdits jusqu’à dimanche par le gouverneur d’Istanbul et les lieux symboliques comme l’emblématique place Taksim, barricadés.Les autorités ont également restreint l’accès aux réseaux sociaux et à certains sites internet.”On est en dictature”, a déclaré à l’AFP un commerçant identifié par son seul prénom, Kuzey. “Ce gars et sa sale bande nous haïssent. Dès qu’il ont affaire à quelqu’un de fort, ils font quelque chose d’illégal, ils paniquent”, a-t-il affirmé à propos du chef de l’Etat.- “Vers l’autocratie” -Pour Berk Esen, politiste de l’université Sabanci d’Istanbul, joint par l’AFP, cette arrestation “pousse la Turquie plus loin vers l’autocratie, à l’instar du Venezuela, de la Russie et de la Biélorussie”. Il évoque un “coup d’Etat contre le principal parti d’opposition”.M. Imamoglu est seul en lice pour représenter son parti à la prochaine présidentielle prévue en 2028 et devait être désigné dimanche.Pour Soner Cagaptay, du Washington Institute, “Erdogan pensait sûrement qu’après cette étape, Imamoglu serait inarrêtable”.Ekrem Imamoglu est devenu la bête noire du chef de l’Etat, lui-même ancien maire d’Istanbul dans les années 90, quand il a ravi en 2019 la capitale économique de la Turquie au parti AKP du président. Il avait été réélu triomphalement l’an dernier.Mardi, l’université d’Istanbul a annulé son diplôme, ajoutant un obstacle supplémentaire sur sa route, la Constitution exigeant un diplôme de l’enseignement supérieur pour toute candidature à la magistrature suprême.L’édile avait dénoncé une décision “illégale” qu’il entendait contester en justice: “les droits acquis de chacun dans ce pays sont menacés”, avait-il accusé.Ekrem Imamoglu, qui sera remplacé le temps de sa garde à vue par le vice-président du conseil municipal d’Istanbul, Nuri Aslan, est visé par cinq autres procédures judiciaires, dont deux ouvertes en janvier, qui l’avaient conduit à dénoncer le “harcèlement” de la justice.Six maires CHP du pays sont détenus ou en garde à vue, et dix maires prokurdes ont également été destitués ces derniers mois.

Renaissance organise un “sommet pour la démocratie et les libertés” avec ses partenaires européens

Le patron de Renaissance Gabriel Attal et la présidente du groupe Renew au Parlement européen Valérie Hayer convient lundi à Paris une cinquantaine de dirigeants centristes européens pour un “sommet pour la démocratie et les libertés”, face à “l’internationale réactionnaire” menée par la Russie et les États-Unis de Donald Trump.”Aujourd’hui, on le voit, une internationale réactionnaire, comme l’a dit le président de la République, est à l’œuvre. Elle est sûre d’elle, elle avance comme un rouleau compresseur, elle devient la seule qu’on entend dans le débat public. Il nous revient à nous de démontrer qu’il n’en est rien et de montrer qu’il y a face aux réactionnaires un mouvement aussi puissant, aussi fort, probablement plus puissant et plus organisé, qui se lève”, a expliqué Gabriel Attal mercredi à la presse.”On a donc pris l’initiative, avec Valérie Hayer, de rassembler lundi 24 mars à Paris les chefs de délégation au parlement européen, les présidents de groupe des parlements nationaux et les chefs de partis nationaux membres et alliés de Renew pour ce qu’on a appelé un sommet pour la démocratie et les libertés”, a-t-il développé.Ce sommet rassemblera à la Cité universitaire internationale de Paris une cinquantaine de dirigeants, dont notamment l’ancien Premier ministre bulgare Nicolaï Denkof, l’ancienne Première ministre belge Sophie Wilmès ou encore Szymon Holownia, président du parlement polonais et candidat à l’élection présidentielle du mois de mai. Le vice-président de la Commission européenne Stéphane Séjourné sera également présent.Ce sommet constitue “le point de départ d’une coalition libérale, démocrate, progressiste, qui fera dérailler le rouleau compresseur réactionnaire et qui engagera fermement un renforcement de notre soutien à l’Ukraine”, a expliqué M. Attal.Après ce sommet, “l’enjeu et l’objectif sont d’élargir le format au-delà des pays de l’Union européenne -Royaume Uni, Canada, Norvège, Islande-, avec nos partenaires politiques qui partagent notre souhait de défendre et de promouvoir notre modèle de démocratie”. “Et c’est aussi un signal qu’on enverra outre-atlantique aux démocrates”, qui sont “en train de s’organiser” face à Donald Trump, a expliqué Valérie Hayer.Ce sommet, auquel ont été conviés le président Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou, doit déboucher sur une déclaration commune “autour d’engagements forts d’un soutien à l’Ukraine”, d’un “soutien à notre réarmement” et de “la volonté de construire une Europe de la défense plus large que les frontières de l’Union”, a expliqué M. Attal.

Retraites: la CGT claque à son tour la porte d’un “conclave” en sursis

Après Force ouvrière et l’U2P, c’est au tour de la CGT de claquer la porte: Sophie Binet a annoncé mercredi soir le départ de son organisation des concertations sur les retraites lancées par le Premier ministre en janvier, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.”Le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave. Et c’est très grave parce que le Premier ministre s’était engagé à ce que ces discussions soient +sans totem, ni tabou+”, a justifié la patronne de la CGT, après le vote de ses instances.Par conséquent, “la CGT a décidé ce soir de quitter ces concertations et d’appeler les salariés à se mobiliser” en rejoignant notamment les cortèges de retraités prévus jeudi. Après avoir suscité beaucoup d’espoir auprès des syndicats, en leur donnant l’occasion, pour la première fois en plus de deux ans, de renégocier la décriée réforme des retraites qui a porté l’âge de départ de 62 à 64 ans en 2023, François Bayrou a déçu l’opposition de gauche comme les syndicats.Ses déclarations dimanche fermant la porte au retour des 62 ans, réitérées mardi et mercredi devant le Parlement ont fini de provoquer l’ire des centrales syndicales qui lui opposent une fin de non recevoir.Devant le Sénat, François Bayrou a assuré ne s’être “jamais (…) immiscé” dans le débat des partenaires sociaux. “J’ai simplement rappelé qu’il fallait se fixer comme objectif le retour à l’équilibre (du système de retraites) en 2030” et jugé “qu’à mes yeux, on ne pouvait pas revenir à 62, supprimer la réforme des retraites et retrouver l’équilibre financier”, a-t-il plaidé.- L’âge, “le coeur du réacteur” -Le Premier ministre a “rompu le contrat”, “changé les règles du jeu” et “ne voit pas où est le problème”, a dénoncé mardi matin Marylise Léon, N°1 de la CFDT, sur BFMTV/RMC.”Nous, on veut discuter de l’âge, l’âge de départ. C’est le cÅ“ur du réacteur. C’est la raison pour laquelle on s’est mobilisés et pour laquelle on a souhaité reprendre le fil des discussions”, a-t-elle encore rappelé.Dans ces conditions, la leader a prévenu qu’elle “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et entend négocier “avec ceux qui ont envie vraiment de travailler” pour ouvrir “un autre” conclave.Mais celui-ci a du plomb dans l’aile : Force ouvrière avait claqué la porte dès la première séance le 27 février, jugeant que la concertation tournait à la “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030, demandant de trouver 6,6 milliards d’économies supplémentaires par rapport à ce qui avait été demandé aux partenaires sociaux en janvier.- “Usure” et “pénibilité” jeudi -Jeudi, seules trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et deux organisations patronales (Medef et CPME) se retrouveront ainsi à la table des discussions à partir de 14H00 pour parler d'”usure professionnelle et pénibilité”.Mais “avec les (derniers) rebondissements, j’ai bien peur qu’il y ait du changement”, a déclaré à l’AFP Pascale Coton, négociatrice pour la CFTC.Sur des positions diamétralement opposées à celles des syndicats, la plus petite des trois organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté les négociations mardi.Cette organisation estime que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion estimant toutefois que “tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 50% des personnes sondées souhaitent que, dans les prochaines semaines, une motion de censure soit adoptée contre le gouvernement de François Bayrou sur le sujet des retraites. Et ils sont : 56% des Français à souhaiter revenir à 62 ans -contre 62% en janvier-.

Retraites: la CGT claque à son tour la porte d’un “conclave” en sursis

Après Force ouvrière et l’U2P, c’est au tour de la CGT de claquer la porte: Sophie Binet a annoncé mercredi soir le départ de son organisation des concertations sur les retraites lancées par le Premier ministre en janvier, après le refus répété de celui-ci de revenir aux 62 ans.”Le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave. Et c’est très grave parce que le Premier ministre s’était engagé à ce que ces discussions soient +sans totem, ni tabou+”, a justifié la patronne de la CGT, après le vote de ses instances.Par conséquent, “la CGT a décidé ce soir de quitter ces concertations et d’appeler les salariés à se mobiliser” en rejoignant notamment les cortèges de retraités prévus jeudi. Après avoir suscité beaucoup d’espoir auprès des syndicats, en leur donnant l’occasion, pour la première fois en plus de deux ans, de renégocier la décriée réforme des retraites qui a porté l’âge de départ de 62 à 64 ans en 2023, François Bayrou a déçu l’opposition de gauche comme les syndicats.Ses déclarations dimanche fermant la porte au retour des 62 ans, réitérées mardi et mercredi devant le Parlement ont fini de provoquer l’ire des centrales syndicales qui lui opposent une fin de non recevoir.Devant le Sénat, François Bayrou a assuré ne s’être “jamais (…) immiscé” dans le débat des partenaires sociaux. “J’ai simplement rappelé qu’il fallait se fixer comme objectif le retour à l’équilibre (du système de retraites) en 2030” et jugé “qu’à mes yeux, on ne pouvait pas revenir à 62, supprimer la réforme des retraites et retrouver l’équilibre financier”, a-t-il plaidé.- L’âge, “le coeur du réacteur” -Le Premier ministre a “rompu le contrat”, “changé les règles du jeu” et “ne voit pas où est le problème”, a dénoncé mardi matin Marylise Léon, N°1 de la CFDT, sur BFMTV/RMC.”Nous, on veut discuter de l’âge, l’âge de départ. C’est le cÅ“ur du réacteur. C’est la raison pour laquelle on s’est mobilisés et pour laquelle on a souhaité reprendre le fil des discussions”, a-t-elle encore rappelé.Dans ces conditions, la leader a prévenu qu’elle “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et entend négocier “avec ceux qui ont envie vraiment de travailler” pour ouvrir “un autre” conclave.Mais celui-ci a du plomb dans l’aile : Force ouvrière avait claqué la porte dès la première séance le 27 février, jugeant que la concertation tournait à la “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030, demandant de trouver 6,6 milliards d’économies supplémentaires par rapport à ce qui avait été demandé aux partenaires sociaux en janvier.- “Usure” et “pénibilité” jeudi -Jeudi, seules trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et deux organisations patronales (Medef et CPME) se retrouveront ainsi à la table des discussions à partir de 14H00 pour parler d'”usure professionnelle et pénibilité”.Mais “avec les (derniers) rebondissements, j’ai bien peur qu’il y ait du changement”, a déclaré à l’AFP Pascale Coton, négociatrice pour la CFTC.Sur des positions diamétralement opposées à celles des syndicats, la plus petite des trois organisations patronales, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté les négociations mardi.Cette organisation estime que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion estimant toutefois que “tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 50% des personnes sondées souhaitent que, dans les prochaines semaines, une motion de censure soit adoptée contre le gouvernement de François Bayrou sur le sujet des retraites. Et ils sont : 56% des Français à souhaiter revenir à 62 ans -contre 62% en janvier-.

Procès des otages en Syrie: la perpétuité requise pour que soit “oublié” le “sociopathe” Mehdi Nemmouche

Sans surprise, l’accusation a requis mercredi à Paris au procès des ex-otages du groupe Etat islamique (EI) en Syrie la réclusion criminelle à perpétuité contre Mehdi Nemmouche, ce “véritable sociopathe dénué de toute empathie” méritant une peine “qui protège définitivement la société”.”Face a ce criminel sans état d’âme, cet homme refusant de reconnaître contre l’évidence” son implication, “vous savez qu’il n’existe aucune lueur d’espoir”, a déclaré l’avocat général Benjamin Chambre. Les deux représentants du parquet antiterroriste avaient laissé peu de doute pendant ces huit heures de réquisitions sur la peine qu’ils réclameraient contre celui qu’ils ont défini comme l'”un des jihadistes les plus pervers et les plus cruels de ces dix dernières années”, parmi les “plus dangereux” de France.Ils ont demandé que la peine soit assortie de la période de sûreté maximale de 22 ans, pendant laquelle il ne pourra pas demander de libération anticipée.Mehdi Nemmouche, qui jure n’avoir été que “combattant” de l’EI mais “jamais” geôlier, est “doté d’une véritable intelligence” doublée d'”une absence totale d’empathie et de remords”, martèle pendant les réquisitions Benjamin Chambre.Face à lui, l’accusé de 39 ans, pull gris, cheveux noirs et rasé de près, écoute, tranquillement accoudé au box.Les journalistes Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres avait reconnu la photo et surtout la voix de leur bourreau, après l’attentat en mai 2014 du musée juif de Bruxelles, où il avait abattu quatre personnes. Eux avaient été libérés un mois plus tôt, après près d’un an dans les geôles de l’EI.- “Mégalomane” -A l’audience encore, ils ont été “formels”, martèle l’avocat général:  Mehdi Nemmouche est “sans l’ombre d’un doute” ce geôlier trop bavard qui leur disait “vous viendrez témoigner à mon procès”, ce fan de l’émission “Faites entrer l’accusé” qui leur chantait du Charles Aznavour. L’accusation a aussi été convaincue que son coaccusé Abdelmalek Tanem, 35 ans, “moins mégalomane que Mehdi Nemmouche” et que les ex-otages n’avaient “pas reconnu”, faisait pourtant bien partie de “la petite dizaine” de geôliers francophones, et a requis à son encontre 30 ans de prison.Elle a également demandé la perpétuité contre deux accusés présumés morts: Oussama Atar, déjà condamné à la perpétuité pour avoir commandité les attentats du 13-Novembre, qui “supervisait personnellement la gestion des otages”, et Salim Benghalem, l’un des chefs des geôliers.Enfin, une peine de 20 ans (le maximum dans son cas) a été réclamée à l’encontre du Syrien Kais Al Abdallah, 41 ans, identifié comme l’ancien numéro 2 de l’EI à Raqqa, ce qu’il a nié, tout comme son implication dans l’enlèvement des otages français.- “Déshumanisés” -Dans la matinée, l’accusation avait commencé son réquisitoire en disant son “admiration” face au “courage” des otages ayant survécu au “Guantanamo à l’envers” et venus à la barre raconter leur supplice, “sans haine” mais pour “la justice”.Entre 2012 et 2014 et de “façon systématique”, un total de 25 journalistes et humanitaires européens ou nord-américains avaient été enlevés en Syrie par le groupe naissant Etat islamique, dont 16 “sont revenus de l’enfer” alors que les autres ont été “sauvagement assassinés” dans des vidéos de propagande qui ont fait le tour du monde.Sur place ils étaient “déshumanisés”, appelés “par des chiffres” plutôt que leurs noms, “obligés d’imiter des cris d’animaux”. Comme des milliers d’hommes et femmes syriens, eux “torturés des nuits entières sans interrogatoire, simplement pour les amener à la mort”.Mehdi Nemmouche n’a rien admis à l’audience.”Où est-il le fier jihadiste si désireux de rentrer dans l’histoire ? Il se dérobe, il se cache, il se réfugie derrière une mystification de son engagement aux antipodes de son sadisme avéré”, provoque l’avocat général. Mehdi Nemmouche reste de marbre, laissant de temps en temps échapper un sourire.Le magistrat rappelle qu’il n’avait pas non plus reconnu sa responsabilité au procès du musée juif en 2019. Il a été condamné à la perpétuité. Ici principal accusé, il était pourtant loin d’être un haut responsable de l’EI en Syrie -un simple gardien, du “menu fretin”, tacle Benjamin Chambre- et il faut “veiller à ne pas tomber dans l’écueil de la starification de cet homme qui ne le mérite pas”. “Nous ne retiendrons de lui que l’incarnation d’un jihad barbare”, dit-il à la cour. Et pour “celui qui rêvait d’être l’un des héros de +Faites entrer l’accusé+, il conviendra, par votre décision, que vous fassiez oublier l’accusé”.

Procès des otages en Syrie: la perpétuité requise pour que soit “oublié” le “sociopathe” Mehdi Nemmouche

Sans surprise, l’accusation a requis mercredi à Paris au procès des ex-otages du groupe Etat islamique (EI) en Syrie la réclusion criminelle à perpétuité contre Mehdi Nemmouche, ce “véritable sociopathe dénué de toute empathie” méritant une peine “qui protège définitivement la société”.”Face a ce criminel sans état d’âme, cet homme refusant de reconnaître contre l’évidence” son implication, “vous savez qu’il n’existe aucune lueur d’espoir”, a déclaré l’avocat général Benjamin Chambre. Les deux représentants du parquet antiterroriste avaient laissé peu de doute pendant ces huit heures de réquisitions sur la peine qu’ils réclameraient contre celui qu’ils ont défini comme l'”un des jihadistes les plus pervers et les plus cruels de ces dix dernières années”, parmi les “plus dangereux” de France.Ils ont demandé que la peine soit assortie de la période de sûreté maximale de 22 ans, pendant laquelle il ne pourra pas demander de libération anticipée.Mehdi Nemmouche, qui jure n’avoir été que “combattant” de l’EI mais “jamais” geôlier, est “doté d’une véritable intelligence” doublée d'”une absence totale d’empathie et de remords”, martèle pendant les réquisitions Benjamin Chambre.Face à lui, l’accusé de 39 ans, pull gris, cheveux noirs et rasé de près, écoute, tranquillement accoudé au box.Les journalistes Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres avait reconnu la photo et surtout la voix de leur bourreau, après l’attentat en mai 2014 du musée juif de Bruxelles, où il avait abattu quatre personnes. Eux avaient été libérés un mois plus tôt, après près d’un an dans les geôles de l’EI.- “Mégalomane” -A l’audience encore, ils ont été “formels”, martèle l’avocat général:  Mehdi Nemmouche est “sans l’ombre d’un doute” ce geôlier trop bavard qui leur disait “vous viendrez témoigner à mon procès”, ce fan de l’émission “Faites entrer l’accusé” qui leur chantait du Charles Aznavour. L’accusation a aussi été convaincue que son coaccusé Abdelmalek Tanem, 35 ans, “moins mégalomane que Mehdi Nemmouche” et que les ex-otages n’avaient “pas reconnu”, faisait pourtant bien partie de “la petite dizaine” de geôliers francophones, et a requis à son encontre 30 ans de prison.Elle a également demandé la perpétuité contre deux accusés présumés morts: Oussama Atar, déjà condamné à la perpétuité pour avoir commandité les attentats du 13-Novembre, qui “supervisait personnellement la gestion des otages”, et Salim Benghalem, l’un des chefs des geôliers.Enfin, une peine de 20 ans (le maximum dans son cas) a été réclamée à l’encontre du Syrien Kais Al Abdallah, 41 ans, identifié comme l’ancien numéro 2 de l’EI à Raqqa, ce qu’il a nié, tout comme son implication dans l’enlèvement des otages français.- “Déshumanisés” -Dans la matinée, l’accusation avait commencé son réquisitoire en disant son “admiration” face au “courage” des otages ayant survécu au “Guantanamo à l’envers” et venus à la barre raconter leur supplice, “sans haine” mais pour “la justice”.Entre 2012 et 2014 et de “façon systématique”, un total de 25 journalistes et humanitaires européens ou nord-américains avaient été enlevés en Syrie par le groupe naissant Etat islamique, dont 16 “sont revenus de l’enfer” alors que les autres ont été “sauvagement assassinés” dans des vidéos de propagande qui ont fait le tour du monde.Sur place ils étaient “déshumanisés”, appelés “par des chiffres” plutôt que leurs noms, “obligés d’imiter des cris d’animaux”. Comme des milliers d’hommes et femmes syriens, eux “torturés des nuits entières sans interrogatoire, simplement pour les amener à la mort”.Mehdi Nemmouche n’a rien admis à l’audience.”Où est-il le fier jihadiste si désireux de rentrer dans l’histoire ? Il se dérobe, il se cache, il se réfugie derrière une mystification de son engagement aux antipodes de son sadisme avéré”, provoque l’avocat général. Mehdi Nemmouche reste de marbre, laissant de temps en temps échapper un sourire.Le magistrat rappelle qu’il n’avait pas non plus reconnu sa responsabilité au procès du musée juif en 2019. Il a été condamné à la perpétuité. Ici principal accusé, il était pourtant loin d’être un haut responsable de l’EI en Syrie -un simple gardien, du “menu fretin”, tacle Benjamin Chambre- et il faut “veiller à ne pas tomber dans l’écueil de la starification de cet homme qui ne le mérite pas”. “Nous ne retiendrons de lui que l’incarnation d’un jihad barbare”, dit-il à la cour. Et pour “celui qui rêvait d’être l’un des héros de +Faites entrer l’accusé+, il conviendra, par votre décision, que vous fassiez oublier l’accusé”.

US Fed holds rates again, flags increased economic uncertainty

The US Federal Reserve paused interest rate cuts again on Wednesday and noted an increase in economic uncertainty, as it navigates an economy unnerved by President Donald Trump’s stop-start tariff rollout.Policymakers voted to hold the US central bank’s key lending rate at between 4.25 percent and 4.50 percent, the Fed announced in a statement. They also cut their growth forecast for 2025 and hiked their inflation outlook, while still penciling in two rate cuts this year — in line with their previous forecast in December.”Uncertainty today is unusually elevated,” Fed chair Jerome Powell told reporters after the decision was published, adding that at least part of a recent inflation uptick was related to tariffs.Since taking office in January, Trump has ramped up levies on top trading partners including China, Canada and Mexico — only to roll some of them back — and threatened to impose reciprocal tariffs on other countries.Many analysts fear Trump’s economic policies could push up inflation and hamper economic growth, and complicate the Fed’s plans to bring inflation down to its long-term target of two percent while maintaining a healthy labor market.”Everybody knew there was not going to be a rate cut,” Moody’s Analytics economist Matt Colyar told AFP. The “Fed has been pretty clearly communicating they’re going to wait and see.””What has changed is the kind of broader economic environment, mostly coming out of chaotic policy coming from DC,” he added.”It’s quite unclear how high the tariffs will get, how widespread they will be, and how long they will last,” former Boston Fed president Eric Rosengren said in an interview ahead of the rate decision.The Fed’s vote was not unanimous, with one governor rebelling in opposition to his colleagues’ decision to slow the pace at which the Fed shrinks the size of its balance sheet.- Slowing economy – Until fairly recently, the hard economic data had pointed to a fairly robust American economy, with the Fed’s favored inflation measure showing a 2.5 percent rise in the year to January — above target but down sharply from a four-decade high in 2022.Economic growth was relatively robust through the end of 2024, while the labor market has remained fairly strong, with healthy levels of job creation, and an unemployment rate hovering close to historic lows. But the mood has shifted in the weeks since Trump returned to the White House, with inflation expectations rising and financial markets tumbling amid the on-again, off-again rollout of tariffs. Against that backdrop, Fed policymakers tweaked their economic forecasts. While they still have two rate cuts penciled in this year and next, they have revised several other data points. They now expect economic growth to increase by 1.7 percent this year, and by 1.8 percent next year — a sharp cut from the last economic outlook in December, and a slowdown from last year.They also raised their outlook for inflation in 2025 and 2026, and nudged up their forecast for the unemployment rate. – Recession risk up -“Fed officials want to be careful not to overreact,” Nationwide chief economist Kathy Bostjancic told AFP ahead of the rate decision, adding she expects the Fed to ultimately make just one rate cut this year. Speaking to reporters on Wednesday, Powell said the risk of recession had risen slightly in recent weeks.”If you go back two months people were saying that the likelihood of a recession was extremely low,” he said. “So it has moved up but it’s not high.”While Fed officials have sought to avoid criticizing the new administration, some outside analysts have been less restrained.”Trump’s management of economic policy has been a disaster,” Michael Strain, the director of economic policy studies at the conservative American Enterprise Institute, wrote in a recent blog post. 

Ossements calcinés au Mexique: “la vérité va sortir”, affirme le parquet général

Le procureur général du Mexique, Alejandro Gertz, a déclaré mercredi que “la vérité va sortir” sur la découverte d’ossements humains dans un camp d’entraînement présumé d’un cartel dans le nord-ouest du pays.Grâce à une “telle quantité d’informations, de preuves” retrouvées le 5 mars dans un ranch abandonné du Jalisco, les faits seront établis, a assuré M. Gertz lors d’une conférence de presse sur cette affaire qui renvoie le Mexique à ses plus de 100.000 disparus, à la violence extrême, voire la barbarie présumée des narcotrafiquants et aux failles reconnues du système judiciaire.Des restes humains calcinés ont été retrouvés à Teuchitlan, à 60 km à l’ouest de Guadalajara, la capitale du Jalisco, par un collectif de proches de disparus qui a également localisé des dizaines de paires de chaussures, des vêtements et des effets personnels.Le collectif a parlé de “crématoriums”, ce que les autorités ne confirment pas.Le Jalisco est l’Etat le plus touché par les disparitions au Mexique (quelque 15.000). C’est le fief du Cartel Jalisco Nueva generacion (CJNG), l’un des huit groupes criminels d’Amérique latine placés par le président américain Donald Trump sur une liste d’organisations “terroristes”.Les ossements pourraient être ceux de jeunes séquestrés près de Guadalajara par le CJNG, recrutés et entraînés de force, et éliminés s’ils n’obéissaient pas aux ordres reçus, d’après les experts.Le procureur général de la République a dénoncé les failles dans l’enquête initiale menée en septembre par le parquet du Jalisco, après la première découverte du ranch lors d’affrontements armés entre la Garde nationale et des criminels présumés.Dix personnes avaient alors été arrêtées et deux otages présumés libérés, avait indiqué la Garde nationale le 20 septembre sur les réseaux sociaux.Les autorités locales ont bâclé l’enquête qui n’a pas été exhaustive, selon M. Gertz. Les enquêteurs n’ont pas relevé les empreintes digitales, ni écouté le témoignage des habitants de la zone, a-t-il fait valoir.Interrogé sur la possible incompétence des autorités locales, ou de possibles liens avec les criminels, le procureur général a répondu: “Ce sont deux hypothèses que nous devons étudier”.L’Etat du Jalisco est dirigé par le Mouvement citoyen, un parti qui avait présenté un candidat à l’élection présidentielle contre l’actuelle présidente Claudia Sheinbaum (Morena, gauche).L’ONU s’est aussi demandée vendredi comment le parquet du Jalisco avait pu rater des “preuves cruciales” dans le ranch.”Nous appelons les autorités mexicaines à garantir des enquêtes approfondies, indépendantes, impartiales et transparentes sur les crimes commis sur le site, à intensifier les efforts pour identifier les restes humains qui y ont été retrouvés”, avait déclaré Elizabeth Throssell, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme dans un communiqué.